mercredi 26 mars 2008 - par Emile Mourey

Jésus ?

Autant le dire tout net. Cet article déplaira. Et cela d’autant plus que j’ai choisi d’expliquer un des textes les plus difficiles du Nouveau Testament : l’épître aux Hébreux. Nous allons en étudier les phrases les plus significatives. Ne soyez pas surpris ! Ce que vous demandent les auteurs inconnus de ce texte d’un autre temps est un effort d’intelligence.

1,1-2. Après avoir parlé jadis à nos pères par les Prophètes, Dieu, en cette fin des jours, nous a parlé par le Fils qu’il a établi héritier...
Cet héritier, quel est-il ? Comme l’affirment les évangiles, ce ne peut être qu’un descendant d’Abraham dans la longue lignée des chefs d’Israël d’avant, pendant et après l’exil de Babylone. S’agit-il d’une filiation biologique ? Soyons sérieux, certainement pas ! Il ne peut s’agir que d’une filiation spirituelle où les "chefs" qui se succèdent ne sont pas des individus mais des conseils. Comme l’écrit le professeur Claude Tresmontant dans son Christ hébreu : « Le fils, en hébreu, c’est aussi celui qui reçoit l’information intellectuelle et spirituelle ». Relisez les articles que j’ai publiés dans lesquels j’explique que Moïse, de même qu’Adam, de même qu’Abraham qui vécut 175 ans, n’était pas un individu mais un conseil, un conseil qui agissait comme un seul homme. L’héritier dont parle l’épître aux Hébreux ne peut donc être qu’un conseil et non un individu. Or l’histoire n’a retenu en mémoire qu’un conseil qui puisse prétendre au titre de conseil de Dieu. Il s’agit du conseil suprême de la communauté essénienne. Au temps des documents de Qumrân, il était composé de douze membres représentant les douze tribus d’Israël dispersées dans le monde et de trois prêtres. Ce conseil de Dieu, conseil de l’alliance éternelle, s’inscrit dans l’histoire de l’ancien Israël dont "un reste" est revenu de la déportation de Babylone. Opposé aux Juifs du Sanhédrin de Jérusalem dont la filiation davidique n’était pas prouvée, il se considérait comme chargé d’une mission historique et divine : celle de continuer à frayer la voie. Déjà visitée deux fois par l’esprit de Dieu, la communauté essénienne était dans l’attente du messie qui devait venir.

1,3. Resplendissement de sa gloire et empreinte de la substance de Dieu, ce (Fils)... après avoir fait la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs...
Traduction : resplendissant de la sagesse divine dont le symbole trône au centre du ciel, ce conseil se trouve tout naturellement chargé d’une lourde responsabilité, celle de s’opposer au pouvoir en place quand celui-ci s’écarte de la voie qu’il considère comme juste. Voilà pourquoi le pouvoir juif de Jérusalem, allié à l’occupant romain, a fait crucifier les membres de ce "conseil de Dieu" qui s’opposait à lui.
Mais le fait nouveau, c’est que non seulement ce conseil ne se dérobe pas mais qu’il se livre de lui-même, d’une part pour éviter que la répression s’abatte sur l’ensemble de la communauté, mais aussi et surtout, en s’offrant comme un agneau sans tache pour le rachat de tous les péchés passés et présents d’Israël. C’est ainsi qu’en montant collectivement sur la croix, ces représentants des douze tribus ont purifié les communautés qui en sont issues, y compris dans la diaspora. Le péché d’Israël, qui irritait Yahwé, a été effacé.
Le monde judaïque de la diaspora, purifié et de nouveau rassemblé avec ceux qui, en Palestine, se considèrent comme des Juifs/Hébreux authentiques, devra dorénavant reconnaître comme seul pouvoir légitime le nouveau conseil de Dieu qui succèdera au conseil disparu, et comme seule assemblée représentative, l’assemblée essénienne des Nombreux.

2,9. Celui qui a été pour peu abaissé au-dessous des anges, Jésus...
Il s’agit là d’une évocation du tétramorphe antique, tel que je l’ai expliqué dans mes ouvrages. Les anges sont l’aigle, le lion et le bœuf qui ont été honorés par la rédaction de trois évangiles, celui de Jean, premier, celui de Marc, deuxième, et celui de Luc, troisième. Il s’agit donc de relever la quatrième figure du tétramorphe, symbole de l’homme, Matheus, par un quatrième évangile. Ce sera l’évangile de Mathieu.
Remarquons tout d’abord que la quatrième figure du tétramorphe est, dans le ciel, à la droite de Dieu. Il ne peut s’agir que du Fils de l’homme qu’Enoch voyait dans le ciel, ce que confirme l’évangile de Mathieu. Première interrogation : le Fils de l’homme d’Enoch est-il devenu, au Ier siècle de notre ère, un Jésus du ciel ? Celui qui vient dans l’Apocalypse ? Celui qui est venu dans les évangiles ? Deuxième interrogation : Jésus (Yeschoua, Celui ou Ce qui sauve) n’est-il pas aussi l’esprit ou la parole que Dieu envoie sur terre ? Quand il remonte au ciel après avoir goûté la mort (dans le texte) dans les membres crucifiés du conseil essénien, en principe c’est dans le sein de Dieu qu’il devait retourner, autrement dit dans la mandorle de gloire du tétramorphe. Mais il faut bien comprendre que l’asseoir également à la droite du père dans le symbole du Fils de l’homme est une image potentiellement très riche sur le plan symbolique.
Par son passage dans l’humanité souffrante, ce Fils de l’homme est revenu (dans le tétramorphe) couronné de gloire.
... nous le voyons - le conseil crucifié - couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte.

2,10. Il convenait en effet que, devant conduire à la gloire (au martyre) un grand nombre de fils (de saints), celui pour qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses rendit parfait par des souffrances l’initiateur de leur salut.
Bref, l’évangile de Mathieu est donc bien, comme je l’ai expliqué dans mes ouvrages, l’histoire de la vie et de la mort d’un Jésus du ciel qui est venu s’incarner dans le conseil de Dieu des Esséniens. A noter que dans la hiérarchie essénienne, il y a les saints et, au-dessus, les parfaits. Dans cette épître, ce sont les souffrances qui ont rendu totalement "parfaits" les membres du conseil crucifiés.

5,9. Rendu parfait, il devint pour tous ceux qui lui obéirent cause de salut éternel, proclamé par Dieu grand prêtre selon l’ordre de Melchisédech.
Ressuscité dans le ciel, le conseil martyr peut dès lors intercéder auprès de Dieu en faveur de tous ceux qui, dans une foi renouvelée, ont fait preuve d’obéissance, et cela bien mieux que n’importe quel grand prêtre passé, présent ou à venir. Exit donc le grand prêtre - concurrent - de Jérusalem dont les sacrifices animaux se révèlent inefficaces. Par ailleurs, si Melchisédech a béni Abraham, cela signifie que c’est lui le premier grand prêtre, bien avant Aaron. Exit - théologiquement - le grand prêtre de Jérusalem qui s’inscrit dans la lignée d’Aaron. Cette prédilection pour Melchisédech est typiquement essénienne.

6,1. C’est pourquoi, laissant l’enseignement du début sur le Christ, portons-nous vers ce qui est parfait, sans jeter de nouveau le fondement ?
En effet, dès lors que l’Oint du Seigneur - autrement dit Christ - s’est révélé d’une façon parfaite dans le saint conseil crucifié, il devient dès lors inutile de discourir sur le fondement des évangiles (ce que je fais dans mes ouvrages et mes articles). Pensons plutôt à appliquer le nouveau programme qui nous conduira à la résurrection.

6,10. Car Dieu n’est pas injuste au point d’oublier... l’amour que vous avez montré... en servant les Saints et en les servant encore...
Ces saints sont les Esséniens. Vivant au sein de communautés de type monastique, ils "fécondent" le peuple dont ils sont issus en lui donnant à boire de la parole, mais aussi en lui montrant l’exemple du travail manuel bien fait. En reconnaissance, les populations leur apportent leur soutien.

6,19. Dans l’espérance qui nous est proposée, nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui pénètre par-delà le rideau, là où Jésus est entré pour nous en avant-coureur, devenu grand prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech.
Il s’agit là de l’image de l’oppidum/sanctuaire du ciel. Traverser le rideau, c’est entrer dans le sanctuaire céleste de Dieu.

7,14. Il est notoire, en effet, que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu dont Moïse n’a rien dit au sujet des prêtres.
Exit de nouveau le grand prêtre de Jérusalem choisi dans la tribu de Lévi. Deviennent dès lors illégales les dîmes que les Pharisiens du temple nous demandent.

9,12. Il a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non par le sang de boucs et de veaux, mais par son propre sang, après avoir acquis un éternel rachat.
Dès lors qu’un sang bien supérieur à celui des animaux a été versé pour le rachat de nos péchés et pour nous ouvrir la porte du ciel, que valent les sacrifices qui se poursuivent dans le temple de Jérusalem ? Faisons la grève des impôts et ne fournissons plus au temple des animaux de sacrifice, pigeons ou autres, car cela nous coûte cher et ne sert à rien.

9,22. Et, selon la Loi, presque tout est purifié par le sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. Si donc les copies (terrestres) des choses qui sont dans les cieux doivent être purifiées, les choses célestes doivent l’être par des sacrifices meilleurs.
Cette croyance que les choses de la terre sont des copies de choses qui sont dans le ciel est typiquement essénienne. On peut la rapprocher de la théorie de Platon sur les idées mais le ciel astrologique que j’ai reconstitué nous fait remonter plutôt aux croyances égyptiennes : "Ignores tu, ô Asclépios, que l’Egypte est l’image du ciel et qu’elle est la projection ici-bas de toute l’ordonnance des choses célestes ?"

A noter également que les auteurs de cette épître croient toujours que le pardon des péchés ne peut avoir lieu que par un versement de sang, ce qui est étonnant. Toutefois, ils affirment qu’il ne peut y avoir de sacrifice de sang plus parfait que celui du haut conseil qui vient d’avoir lieu, que dans l’avenir, il ne pourra jamais y en avoir de plus parfait, et que par conséquent, les sacrifices de sang, quelqu’ils soient , doivent s’arrêter.

9,24. Ce n’est pas dans un sanctuaire fait à la main, réplique du véritable, que Christ est entré, mais dans le ciel même pour paraître maintenant devant la face de Dieu en notre faveur.
A la différence du grand prêtre qui entre dans un sanctuaire terrestre - le temple de Jérusalem - réplique de celui qui est dans le ciel, Christ est entré dans le véritable, celui qui est au ciel.

10,19. Ayant donc, frères, l’assurance d’une voie d’accès au sanctuaire par le sang de Jésus, cette voie qu’il a inaugurée pour nous, récente et vivante à travers le rideau - c’est-à-dire sa chair - ainsi qu’un prêtre éminent à la tête de la maison de Dieu, avançons avec un cœur sincère...
De même que le grand prêtre traverse un rideau pour entrer dans le Saint des Saints du temple, Jésus franchit le rideau, mais le véritable, celui qui sépare le monde des hommes de celui de Dieu. Ce rideau, c’est sa chair. Cette dernière phrase est importante. Elle signifie que le ciel des Esséniens, avec son tétramorphe antique, est, à cette époque, une allégorie, mais aussi un support et une aide pour élever la pensée au niveau de la métaphysique. Dès lors qu’on a compris cela, tout ce qui suit sur la patrie céleste, la cité de Dieu, le repos de Dieu, est susceptible d’interprétations théologiques.
Philon d’Alexandrie confirme cette tournure de pensée typiquement essénienne ; c’est au moyen de symboles, écrit-il, que l’enseignement est donné chez eux, suivant une antique méthode de recherche.

10,37. Car vous avez besoin de constance, afin qu’ayant fait la volonté de Dieu, vous bénéficiez de la promesse. Car encore un peu, bien peu de temps ; celui qui doit venir arrivera et il ne tardera pas.
La fin des temps étant proche, ce sera le jugement. Après s’être offert une seule fois pour porter les péchés d’un grand nombre, le Christ apparaîtra une seconde fois, sans péché, à ceux qui l’attendent pour leur salut (9,28).
Nous sommes à un tournant de l’Histoire. Entre un monde romain nourri de culture grecque et une pensée juive revenue de l’exil de Babylone qui s’est répandue dans tout le monde de la diaspora, le conflit était prévisible. Il éclatera en l’an 70. Ce sera la terrible guerre de Jérusalem qui verra la victoire de Rome. Mais contrairement à ce que l’épître annonce, Jésus ne se remanifestera pas et Jérusalem sera détruite.
Relatant cette guerre où le sang coula à flot, avec des crucifixions innombrables, Flavius Josèphe écrit : Comme la pierre (lancée par les catapultes) était blanche, les guetteurs des tours les voyaient venir, et ils donnaient l’alerte en criant : "Le Fils arrive !"

13,7. Souvenez-vous de vos chefs, eux qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et considérant l’issue de leur carrière, imitez leur foi.
Les chefs dont il s’agit sont les prophètes et les conseils de communautés diverses, voire dissidentes qui, en annonçant la parole de Dieu, sont morts sous le glaive - comme Jean-Baptiste à Macheronte - ou sur la croix - comme le Jésus de Marc à Tibériade. L’épître aux Hébreux leur rend hommage comme à des précurseurs mais considère seulement comme parfait, le sacrifice du conseil suprême essénien dont l’évangile de Mathieu relate l’histoire.
Ce conseil suprême siège toujours à Gamala. Mes recherches m’ont permis de retrouver le nom de cette communauté essénienne : Simon. Mais à Jérusalem, une colonie essénienne - préchrétienne - a prospéré. A cette colonie, il faut un conseil. Le nom de ce conseil ne peut être que Jacques (cf. les Actes des Apôtres). Or que dit l’historien Flavius Josèphe ? Que Tibère Alexandre fit crucifier Jacques et Simon, fils de Judas de Galilée, qui du temps que Cyrénius faisait le dénombrement des Juifs, avait sollicité le peuple à se révolter contre les Romains.

Cela s’est passé vers l’an 48.

La question maintenant est de savoir pourquoi Flavius Josèphe présente Jacques et Simon comme des individus et non comme des noms de conseil. Aurait-il été tenu par des serments qu’il aurait faits au temps de sa jeunesse, à l’occasion d’un stage d’initiation chez les Esséniens, c’est possible ? Si dans ses ouvrages, il avait dit ce que, forcément il savait, je n’aurais pas besoin, aujourd’hui de décrypter ce texte.

13,8. Jésus Christ est le même, hier, aujourd’hui et à tout jamais.
Alors que le Jésus de l’évangile de Jean diffère quelque peu de celui de Marc - d’où de probables polémiques - les auteurs de cette épître ont compris que seuls la conciliation, le rapprochement et le dépassement allaient permettre à la Nouvelle Alliance de prospérer. Cela donnera l’évangile de Mathieu. Il fera la synthèse et affirmera le dogme.

13,14. Nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle de l’avenir.
Il s’agit là d’une profession de foi : l’homme ne fait qu’un passage sur terre. En attendant de jouir du repos de Dieu dans la cité céleste, louons le Seigneur. Par lui donc (Jésus), offrons à Dieu en tout temps un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui professent son Nom. Et voilà que nous revenons aux Esséniens des rouleaux de la mer Morte. Pour eux, l’offrande des lèvres était bien supérieure aux sacrifices d’expiation.

Ainsi se termine cette fabuleuse épître aux Hébreux. Le paragraphe qui termine le texte ne fait manifestement pas partie de l’original. Il a été rajouté par Paul. C’est une sorte de "transmis" dans lequel l’apôtre des Gentils ajoute quelques exhortations à l’intention de ses ouailles.

Au moment où j’écris ce texte, je ne sais pas comment il sera reçu. Peut-être faudra-t-il plus de vingt ans pour qu’on le prenne en considération. Mais il faudra bien, un jour, que l’homme se regarde tel qu’il est, sans pour cela renier, ni son histoire, ni sa spiritualité, sans renoncer non plus à ses possibilités d’évolution.

PS. Le texte en italiques est une traduction que j’ai prise dans la Bible d’Osty. Cette traduction prête parfois à confusion. Exemple : si M. le chanoine Osty a raison de traduire "ange" à partir du texte grec, c’est toutefois une erreur car, dans le texte hébreu original, le mot avait très certainement le sens de "messager entre le ciel et la terre" (cf. le Christ hébreu du professeur Tresmontant).

Enfin, en ce qui concerne mon "décodage", je dirais seulement que je vais un peu plus loin que d’habitude en appliquant aux patriarches et à leur descendance ce que nombre d’exégètes appliquent déjà en découvrant la communauté dans la Vierge d’Israël des grands chants hébreux. C’est ainsi que le Cantique des cantiques est bien un chant d’amour. Entre Israël et Yahvé ? Je ne pense pas. A mon avis, plutôt entre une population et... le conseil de gouvernement... Salomon ; ce qui me semble plus politiquement correct.




40 réactions


  • plume 26 mars 2008 14:17

    Toujours aussi drôle !

    "La question maintenant est de savoir pourquoi Flavius Josèphe présente Jacques et Simon comme des individus et non comme des noms de conseil."

    Ben, parce que c’était des individus...

    En vous lisant, je repense à ces livres à couverture rouge des années 60-70 de la collection "J’ai lu - l’aventure mystérieuse", dont les auteurs les pluis prolifiques étaient Jacques Bergier, Lobsang Rampa et Jacques Sadoul. Ils passaient leur temps à décrire des hypothèses selon lesquelles la Bible racontait essentiellement des interventions d’extra-terrestres et d’apparitions de soucoupes volantes...

    Je ne vois pas ce qui vous distingue de ces (petits) escrocs de l’époque : de l’à peu près, beaucoup d’imagination, et... c’est tout ! Rien à voir avec une démarche scientifique d’analyse historique critique, à laquelle d’ailleurs a été confrontée la Bible depuis plusieurs centaines d’années.

    Vous êtes plus proche de Dan Brown, mais votre jeu de piste n’est pas si passionnant, même en passant sur les invraisemblances.

    Votre article n’a rien à faire dans la rubrique "Religions" d’AgoraVox... Il manque une rubrique "Fantasy", rien que pour vous.


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 mars 2008 14:31

      @ Plume

      "La question maintenant est de savoir pourquoi Flavius Josèphe présente Jacques et Simon comme des individus et non comme des noms de conseil."

      Comme vous le pensez, c’est en effet très possible que Jacques et Simon aient été des noms d’individus. Il suffisait pour cela qu’ils prennent le nom de la communauté qui les avaient mis à leur tête. Il est tout à fait compréhensible qu’en parlant en leur nom, il parlait aussi, et probablement davantage, au nom de leurs communautés. Comme vous devriez le savoir, Jacques est le nom de Jacob qui est porteur d’un sens symbolique important et Simon, en prenant le nom de Képhas - Pierre ou plutôt le rocher - montre bien que nous sommes ici dans le symbolisme.


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 mars 2008 14:34

      ils parlaient


    • NikeLaos NikeLaos 26 mars 2008 18:59

      Emile, épargnez vous la peine de répondre à ce genre d’invective smiley Penser que l’énigme de Dan Brown - comme s’il en était l’inventeur - a un rapport quelconque avec votre travail, trahi déjà l’ignorance de notre ami sur le sujet. Cet effort d’éducation est nanmoins tout à votre honneur. Quant à la collection que vous dénoncez... Dans moins de 20 ans, on nous annoncera fièrement que tous les cycles de civilisations parlent de visiteurs, de roues célestes, "de chariot étincellant ayant l’aspect de l’airain poli" - Ezechiel - et que, sans doute, des visiteurs sont intervenus dans l’évolution de notre espèce, et que les nombreux symboles à première vue incompréhensibles, prennent tout leur sens en admettant d’autres hypothèses de recherche. Essayons de nous instruire, plutôt que de condamner a priori. Pardon pour cette dérive par rapport au sujet de l’article.


  • Antenor Antenor 26 mars 2008 15:10

    @ Emile

    Sur cet article et sur votre dernier commentaire de l’article précédent.

    "Je ne pense pas avoir parlé de réalité matérielle de Jésus."

    Vous identifiez Jésus au grand conseil essenien de Galilée puis vous dites que ce conseil, c’est Simon. Vous semblez également dire que les Evangiles ne parlent pas tous exactement de la même chose. Il y a quelquechose qui m’échappe dans votre raisonnement.

    Voici ce que je comprends du Nouvau Testament :

    En appliquant aux 4 Evangiles et au Protévangile de Jacques la lecture allégorique que vous proposez pour l’Ancien Testament ; je vois deux nouveaux conseils de prêtres se former vers -8. Le premier, Jean-Baptiste, est issu d’une sédition des prêtres du Temple de Jérusalem (Zacharie) face à Hérode le Grand. Il se réfugie à Qumran et ne ressort de sa tanière qu’en 29. Le second, Jésus, est constitué par les Esseniens de Nazareth à l’occasion du recensement promulgué par Auguste qui est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Egalement menacé par Hérode, il fuit en Egypte puis revient à la mort de celui-ci et se tient tranquille. Il semble même bien plutôt bien accepté par les prêtres de Jérusalem.

    Le grand chambardement va être l’alliance de Jean-Baptiste et Jésus contre les Pharisiens de Jérusalem. Jean-Baptiste est vite arrêté et décapité par Hérode Antipas. La décapitation devant être interprétée comme la séparation des chefs de Qumran et de leurs subalternes. Peut-être même n’ont-ils pas été éxécutés sur place mais emprisonnés, envoyés aux galères, aux cirques...

    Cet évènement va fixer le conseil Jésus sur le sort qui l’attend et l’obliger à accélerer le mouvement en "attaquant" les Pharisiens de front sur leur propre terrain à Jérusalem. Probablement averti par ses espions qu’il y a une brebis galeuse dans son troupeau d’apôtres, il n’a d’autre choix que de s’en remettre au peuple. Au début cela semble fonctionner mais il est arrêté, ses dirigeants sont emprisonnés (la couronne d’épines qui ensert sa tête, n’est pas sans rappeler celle que César à tresser autour d’Alésia). Condamnés à mourrir de faim et de soif dans leur camp de prisonniers, ils préfèrent se suicider collectivement "Père je remets mon esprit entre tes mains" Luc 23-46, préfigurant Massada. Ce qui fera dire au Centurion, la garnison chargée de surveiller les prisonniers, que "ce ne pouvait être qu’un juste" (Evangile de Luc) et même "le Fils de Dieu "(Evangile de Matthieu).

    Joseph d’Arimathie, les prêtres d’Arimathie, récupère le corps. C’est à dire probablement la majorité des prêtres Jésus qui n’ont pas été condamnés à mort. Les Pharisiens qui croyaient avoir fait un exemple en abattant les leaders, n’avaient pas prévu que ces prêtres allaient "résusciter"Jésus en reconstituant leur hiérarchie. Cette résurection s’est faite de manière discrète et dispersée, ce qui explique que certains aient vu Jésus ici, d’autres là, de façon parfois furtive.

    Les Evangiles ont dû être rédigés à la fin du premier siècle, étant donné que Jésus évoque la destruction future de Jérusalem qui a eu lieu en 70.


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 mars 2008 16:05

      @ Antenor

      Vous dites que j’identifie Jésus au grand conseil essénien de Galilée puis que je dis que ce conseil, c’est Simon. Que je semble également dire que les Evangiles ne parlent pas tous exactement de la même chose. Et qu’Il y a quelque chose qui vous échappe dans mon raisonnement (?).

      Je ne dis pas que j’identifie Jésus au grand conseil essénien. Je dis seulement que, pour l’évangéliste, c’est l’esprit de Jésus qui agit, qui fait ses oeuvres, qui anime le conseil essénien, qui se manifeste dans l’esprit des membres de ce conseil. Et je précise que l’évangile de Mathieu est ce que voit l’évangéliste dans sa transposition spirituelle (c’est le raisonnement de Mathieu qu’il faut comprendre, pas le mien).

      Je dis que Simon est un nom code pour désigner la communauté essénienne qui vivait à Bethsaïde, au bord du lac de Galilée. Simon était un pêcheur. Et qu’en lui donnant le nom de Kephas, le rocher, Jésus (l’esprit de Jésus) l’a installé, symboliquement, dans la forteresse de Gamala. Et que, par conséquent on peut y voir effectivement le conseil essénien. Et enfin, que, dans les évangiles, Pierre (Képhas) représente bien la communauté essénienne de Galilée et de Gamala, alors que Jean représente, avec Jean-Baptiste, la communauté des bords de la mer Morte, probablement installée, pour une partie, à Qumrân.

      Quant à vos explications, c’est beaucoup trop réducteur. On ne peut pas réduire en quelques phrases une histoire très compliquée.


    • Antenor Antenor 26 mars 2008 19:00

      @ Emile

      Le résumé ci-dessus n’a bien sûr aucune prétention historique, c’était juste pour montrer ma perception des choses.

      Je commence à comprendre ce que vous voulez dire, mais c’est vraiment difficile de se mettre dans leur état d’esprit. Jésus est tellement au centre des textes que son éclat masque le reste. En tout cas l’ordre de parution des Evangiles que vous proposez me parait être le bon. L’evangile de Jean est le plus brut de décoffrage et il y a de plus en plus de "broderies" au fur et mesure qu’on passe à Marc puis à Luc, jusqu’au conte de fées de Matthieu.


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 mars 2008 21:28

      Exact


  • Serviteur Serviteur 26 mars 2008 16:18

    Euh tout le monde s’en cogne ou c’est moi qui suit un ane baté ?


    • A. Nonyme Trash Titi 26 mars 2008 16:24

      Pareil que toi. Mais c’est aussi la richesse d’AV. Après, chacun lit et commente ce qu’il veut. Amen.


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 mars 2008 19:27

      @ bodidharma

      Oui, et la seule façon est d’expliquer que rien ne descend du ciel mais que tout s’explique sur le plan historique. Et pour cela, il n’est pas nécessaire de dénigrer car toute pensée est respectable à condition évidemment qu’elle ne soit contraire, ni à l’intelligence, ni à ce que nous considérons comme nos valeurs. La pensée essénienne d’où le christianisme est sorti est une pensée intelligente qui mérite d’être mieux comprise. L’important est de se replacer dans le contexte. Il est bien évident que pour nous contemporains, le ciel, tel que nous le comprenons ou tel que nous essayons de le comprendre, n’a rien à voir avec le ciel des Esséniens que j’ai reconstitué.

       


  • denis84 26 mars 2008 17:13

    Article fouillé qui a du demander beaucoup de travail,dans le but d’essayer de répondre à une question,Jesus était il un homme,ou n’était il pas plutot un "concept"

    Le jour où l’humanité consacrera autant d’énergie pour lutter contre la faim,la soif,la maladie et la misére,que ce qu’elle en gaspille à se poser ce type de questions, et à fabriquer des armes pour règler -dans le sang- ses désaccords sur "la bonne réponse" ,

    Ce jour là,on aura un début de réponse...........


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 mars 2008 19:45

      @ denis84

      Voyez ma réponse au commentaire précédent. La seule solution pour désamorcer les conflits présents et à venir qui trouvent leur raison d’être dans les textes fondateurs des religions du Livre est d’expliquer ces textes sur le plan historique. Le problème est que les politiques et les responsables culturels semblent préférer qu’on ne les remette pas trop en question, ce qui leur permet de faire leur salade tout en laissant un boulevard aux idéologues des mouvements extrémistes.

       


    • denis84 26 mars 2008 20:20

      Je ne remets aucunement en cause votre démarche

      Je trouve seulement dommage qu’elle soit encore utile (indispensable) en 2008 pour (essayer de) "lutter " contre certains intégrismes,alors que l’humanité aurait mieux à faire

      Et ceci d’ailleurs dans le respect des règles de conduite "humaine" que ces anciens nous ont transmises

      Mais le rève est l’un (le ?) des derniers espaces de liberté qui nous reste,alors..........


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 mars 2008 20:35

      @ oncle archibald

      Ce n’est pas facile pour moi d’écrire de tels articles car je suis issu d’une famille très partiquante. C’est en faisant mes recherches que j’ai trouvé autre chose que ce que à quoi je m’attendais. Il est vrai que j’étais à ce moment-là assez proche de certaines interprétations du cardinal Daniélou. Il est vrai que je suis allé beaucoup plus loin. Une chose est certaine est que pensée il y a et que c’est cette pensée qui a contribué à faire ce que nous sommes.


    • poetiste poetiste 28 mars 2008 10:11

       

      Au charbonnier :

       

      Oncle Archibald, la foi du charbonnier ne se discute pas, c’est l’ésotérisme des humbles ; c’est une porte étroite et une voie royale, loin de la religion mimétique et tribale, loin du prosélytisme et de l’expansionnisme religieux qui se fondent dans la politique et fabriquent l’extrémisme. Oncle Archibald, tu n’as d’autre issue que d’être un exemple comme une étoile qui brille dans le ciel d’une lumière pour tous. Ne tombe pas dans la tentation de prouver car tu n’es pas fait pour ça. Tu as tout Archibald et les autres doivent le découvrir aujourd’hui ou demain. Entretiens cette lumière comme la vestale, de peur de t’éteindre avec elle. Salut, frère Archibald ! Sois aussi prudent que candide, c’est ma prière vers toi.

       

      A.C


  • Dimetrodon Dimetrodon 26 mars 2008 18:49

    Juste pour rectifier quelques points de détail :

    Les historiens et spécialistes de la question ont depuis au moins 30 ou 40 ans conclu que les textes de Flavius Josephe parlant des chrétiens sont des fabriques (aujourd’hui on dirait des "hoax"). Il existe en effet des versions avec et des versions sans, celles ne parlant pas de Jésus étant plus anciennes. Les falsifications ont été introduites par de "pieux" copistes qui trouvaient anormal que Flavius n’ait pas parlé de Jésus.

    Quant à Jésus, je me permets juste de vous rappeler qu’en tant que personnage historique, IL N’EXISTE JUSQU’À CE JOUR AUCUNE PREUVE FONDÉE de son existence. Les évangiles et épîtres ne sont bien entendu pas des preuves puisque leur rédaction est tardive (2e siècle) et partisane.

    Je ne crois pas, par ailleurs, que l’épître aux zébreux soit difficile à interpreter, car il se fonde sur un fantasme (la réalité putative de Jésus) et relève donc du délire.

    Je terminerai toujours en rappelant la symptomatologie décryptée par Sigmund Freud : les religions sont des délires collectifs et tant qu’un individu participe à ce délire, il ne le reconnaît jamais pour tel.

    Amen.


    • Antenor Antenor 26 mars 2008 19:04

      @ Dimetrodon

      "Quant à Jésus, je me permets juste de vous rappeler qu’en tant que personnage historique, IL N’EXISTE JUSQU’À CE JOUR AUCUNE PREUVE FONDÉE de son existence."

      C’est exactement ce que dit Emile Mourey.

       


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 mars 2008 21:25

      @ Danslayreur

      Votre article est très argumenté et très intéressant. La question à se poser est : texte original en grec ou en hébreu ?

      Claude Tresmontant explique dans son Christ hébreu que l’évangile de Jean a été écrit en hébreu comme d’ailleurs les trois autres évangiles. Il explique que la traduction grecque qui nous est parvenue est une traduction littérale, presque mot à mot et donc imparfaite, faite à partir de l’original hébreu. En retraduisant le texte en hébreu, il retrouve les tournures, expressions et style de la langue des textes hébreux de l’Ancien testament..

      La conséquence est que ce n’est pas à partir des mots grecs qu’il faut raisonner mais à partir du mot hébreu ou de l’expression hébraïque car les mots grecs conduisent souvent à de mauvaises interprétations.

      C’est probablement le cas pour le mot "paraclet". J’ai cherché si Tresmontant en parle mais n’ai rien trouvé. Connaissant l’évangile de Jean, je pense que le mot hébreu devait désigner l’esprit de vérité et non un individu à venir. Or, l’esprit de vérité, c’est tout simplement le fruit de la réflexion et de la recherche. La prophétie était facile à faire.

      Pourquoi les trois autres évangiles n’ont pas repris cette histoire de Paraclet ? La réponse se trouve dans l’épître de Pierre. Cf. un extrait d’un de mes ouvrages : Jean fait annoncer par Jésus pour les temps à venir, qu’un Paraclet viendra, un esprit de vérité en quelque sorte, qui expliquera tout....... Fables que tout cela ! répond Pierre32. En effet, pour lui et pour les apôtres de Jérusalem, l’Esprit-Saint est déjà descendu sur eux dans la chambre haute le jour de la Pentecôte33. Mais pour Jean-Baptiste, l’esprit de vérité n’était pas encore descendu dans le monde… et il n’est toujours pas descendu. Les premiers affirmant qu’ayant reçu l’Esprit-Saint, ils parlaient au nom du Seigneur. Les héritiers de Jean soutenant qu’il n’y avait que l’esprit de vérité qui pouvait dire la vérité.


    • dom y loulou dom 27 mars 2008 03:24

      l’esprit de vérité est dans la vérité elle-même, forcément. 

       

      Il peut donc être suivi comme un suit un cours d’eau, d’autant plus que c’est notre histoire la vérité, il est consolateur, même s’il doit nous montrer ce qui nous fait souffrir ou justement à cause de cela, il est toujours là comme l’instant qui nous porte et qui nous accompagne, il est aussi l’histoire qu’on va lire dans les histoires, car elles nous inspirent des avenirs, l’esprit de vérité est la voix de Dieu qui nous explique, nous l’entendons quand nous voulons l’entendre, sinon il est le vent dans les arbres ou des ouragans quand nous devenons sourds, il n’est pas dissociable, aussi peu du fils que de l’amour originel, il est notre esprit qui doit s’éveiller à sa totalité, il est cette totalité, le Cristos, le paraclet, autant l’eau qui bâtit le fils que l’amour qui fait jaillir l’eau.

      J’ai toujours pensé que les mythes sont intéressants pour autant qu’ils nous servent à réactuliser les sagesses qu’ils contiennent.

      Les dogmes et les jugements meurtriers y auront ont été rajoutés pour complaire à la violence réactive et reptilienne perdurant dans l’humanité, il semblerait.

      Voici ce qu’il dit en moi pour ma part puisque c’est ce que je vois et je peux le dire, mais je ne tiens pas à ce qu’on le croie, je laisse cela aux autres de savoir ce qu’ils voient et ce que leur honnêteté leur dicte.

       


  • vinvin 26 mars 2008 23:50

    Bonjour.

    C’ est sur qu’ avec tout ce genre de "salades" concernant la religion, je comprend de mieux en mieux qu’ il y ait de moins en moins de croyants.

    Moi-meme je ne suis plus croyant, et je suis débaptisé depuis le 21-05-2007, et sa me fait un bonheur de ne plus faire parti de la "secte" chréti(e)nne !

     

    Cordialement.

     

    VINVIN.


    • Emile Mourey Emile Mourey 27 mars 2008 11:28

      @ Vinvin

      Pourquoi refuser la tradition ? Voyez l’Egypte ancienne, ses grandes célébrations, ses défilés derrière la barque d’Amon, les solennelles obsèques des défunts et puis toute cette architecture dite religieuse. La religion n’en est pas propriétaire. En France, beaucoup de nos édifices existaient avant que la religion chrétienne ne s’y installe. Et pour ma part, je comprends très bien que la majorité de nos concitoyens continuent à se faire enterrer à l’église. Il suffit de s’entendre sur le cérémonial et sur les textes qui seront lus.


    • Emile Mourey Emile Mourey 27 mars 2008 12:34

      @ Vinvin

      Pourquoi refuser la tradition ? Voyez l’Egypte ancienne, ses grandes célébrations, ses défilés derrière la barque d’Amon, les solennelles obsèques des défunts et puis toute cette architecture dite religieuse. La religion n’en est pas propriétaire mais la cité. En France, beaucoup de nos édifices existaient avant que la religion chrétienne ne s’y installe. Et pour ma part, je comprends très bien que la majorité de nos concitoyens continuent à se faire enterrer à l’église. Il suffit de s’entendre sur le cérémonial et sur les textes qui seront lus.


  • veda veda 27 mars 2008 02:33

    http://www.dailymotion.com/CHOIX-REALITE/video/x4gbei_zeitgeist-jesus-horus-structure-myt_politics

     

    Jesus Christ, Horus, Attis, Krishna, Dyonisus, Mythra etc...

    La structure mythologique de ces avatars comporte des similarités troublantes.



    Zeitgeist : l’Esprit du Moment (film documentaire choc).

    Déconstruction méthodique de trois grands événements ou mythes qui président au fonctionnement de nos sociétés :


    - Mythologie antique et Religion : "The Greatest Story Ever Told"

    - 11 septembre 2001 : "All The World’s A Stage"

    - Banque Centrale Américaine - FED et ce que l’auteur appelle "The men behind the curtain" c-à-d ceux qui sont dans les coulisses et qui tirent les ficelles.

    Film très bien construit. Démonstration globale et révolutionnaire qui présente une vision absolutiste et manichéenne du monde. Il invite à la réflexion, au doute, à la recherche de la vérité.

    "J’ai l’espoir que les gens ne prendront pas ce qui est dit dans ce film comme la vérité, mais la découvriront par eux-mêmes, parce que la vérité n’est pas dite, elle est réalisée."

    Il met en garde contre tous ceux qui pratiquent la pensée unique, contre les mensonges, les débats non contradictoires, les visions manichéennes, ceux qui utilisent les émotions, la peur, la haine, le repli sur soi défensif, contre les simplifications, contre ceux qui veulent imposer une vérité plutôt que laisser les gens la construire...


  • dom y loulou dom 27 mars 2008 02:42

    "Heureux les simples d’esprits, le royaume des cieux leur appartiendra"

    a-t-il dit 

     

     


  • dup 27 mars 2008 08:30

    aie ! chapeau , quelle érudition ! mais quel interet ? que nous apporte ce savoir ? Zeitgeist démonte pièce par pièce cette horrible tromperie . L’humanité est tombée dans un piège mortel et le seul souci est d’échapper à la roue des naissances , car ce n’est pas la misère et la maladie et la mort qui sont reponsable de nos maux ,mais bien la naissance qui est la cause de l’une et de l’autre . L’évangile de Judas récement découvert et qui déplait tellement aux chrétiens traditionnels porte la réponse défintive à toute l’histoire humaine . La phrase "Heureux les simples d’esprits, le royaume des cieux leur appartiendra" est très juste . simple d’esprit veut pas dire taré . Cela veut dire d’esprit simple . J’ai une grande méfiance envers les théories fumeuses et inverifiables qui n’apportent que de nouvelles scissions et de nouvelles écoles. Le mental ment monument _alement .Ce n’est qu’une machine à calculer . Osez casser les schemas traditionnels

    http://www.karmapolis.be/pipeline/evangile_judas1.html

    http://www.karmapolis.be/pipeline/evangile_judas2.html

    http://www.karmapolis.be/pipeline/interview_lash2.html

    http://www.karmapolis.be/pipeline/interview_daniel_givaudan.html

    http://www.karmapolis.be/pipeline/war_in_heaven_dossier.htm

    http://www.karmapolis.be/pipeline/war_in_heaven_dossier.htmhttp://philippe.annaba.free.fr/index.htm

     

     

     

     


    • Emile Mourey Emile Mourey 27 mars 2008 11:18

      @ dup

      L’évangile de Judas récemment découvert dit sans équivoque que Jésus n’est qu’une image de l’esprit de Dieu qui s’incarne dans des "enveloppes" d’homme.


  • chmoll chmoll 27 mars 2008 11:22

    j’comprend pas un bidule dans le livre de magie (plus connu sous la bible)

    avec un pain y en a fait 3000,pourkoi il s’est foutu dans la charpente ?

    tiens un scoop, y a mis ses mains sur la tète d’un aveugle,l’autre c’est mis à gueuler, s’pèce d’abruti !! maint’nant que j’vois clair j’v devois m’inscrire a l’assedic pour bosser


  • del Toro Kabyle d’Espagne 27 mars 2008 21:40

    C’est curieux mais ... je n’ai compris - voilà pas mal de temps déjà - le mystère autour de "Fils de l’Homme" qu’après avoir consulté la version hébraïque et araméenne de l’expression qui est, sur le plan linguistique, d’une terrible banalité : tout simplement un homme (presque au sens de quidam).

     La lecture d’une publication dans les années 80 du travail de Lindars a été plus qu’utile ...


  • mcpn 28 mars 2008 19:52

    Dieu, Jésus-Christ, manipulation mentale. 

    Croyances, religions, santé mentale.

    Il y seulement quelques dizaines d’années, on pouvait croire que Dieu communiquait avec les hommes par l’intermédiaire de ses prophètes, de ses visionnaires ; donc Il existait par sa présence indiscutable.

    Depuis, la connaissance des mécanismes de communication neuronale avec ses dérives maladives du psychisme explique la nature des perceptions, interprétées plus vraies qu’une réalité, qu’elles soient auditives, visuelles et/ou de sensations diverses.

    La religion, la culture de la psychose hallucinatoire.

    Ni Dieu, ni Diable, seulement et totalement une maladie psychiatrique.

    Dieu ne communique avec personne, c’est votre psychose qui vous parle, de jour, avec votre vocabulaire, avec vos mots identifiés dans votre culture - d’où les diverses religions - à la manière de vos rêves et cauchemars de nuit.

    Les délires psychotiques

    Les plus souvent mystiques, les délires psychotiques n’ont pas d’existence, c’est de l’imaginaire symptomatique de la schizophrénie. Alors pour donner corps aux perceptions et sensations, le psychotique crée sont environnement existentiel que sont Dieu et son Paradis ainsi que le Diable et son Enfer. C’est dans sa logique schizophrène binaire de représenter le Bien (son espérance) et le Mal (sa souffrance).

    Les visions de fin du monde sont récurrentes chez les psychotiques car inconsciemment ce serait la fin de leurs souffrances.

    Le devoir d’information.

    Que les divers mouvements religieux expliquent leurs différences entre une hallucination psychotique visuelle, auditive d’avec les relations dites « mystiques » de l’au-delà : contacts prophétiques, apparitions, voix intérieures...

    Aussi croyants et religieux, comment conciliez vous la création dite « divine », Adam, Eve et la succession » avec notre préhistoire : l’homme des cavernes, l’âge de pierre, du feu, du fer… ?

    La médication explicite.

    Est inscrit sur une notice pharmaceutique dédiée : « ... est utilisé pour traiter une maladie qui s’accompagne de symptômes tels que entendre, voir et sentir des choses qui n’existent pas, avoir des croyances erronées... ». 

    Cette relation croyances/psychose vous semble inadmissible, alors je vous mets au défi de citer une seule autre manifestation qui soit à la fois l’œuvre présumée de l’Au-delà et également les symptômes répertoriés d’une maladie.

    Nous ne sortirons nos enfants de ce mal tant que cette fausse dualité ne sera pas comprise et admise et c’est tout mon combat.

    La schizophrénie, est cette « maladie trompeuse » que vous l’on appris à ne pas comprendre, le fond de commerce des religions ; nos enfants ne doivent plus en être les dégâts collatéraux.

    Rendons à la schizophrénie ce qui lui appartient ; ses symptômes hallucinatoires et ses délires, c’est de cette manière que nous sortirons nos enfants de la psychiatrie. Que la religion n’utilise plus cette souffrance insoutenable de nos « malades » pour établir son pouvoir. A chacun sa m....

    Que diriez-vous si les croyances se servaient d’autres maladies, telles que le cancer ou le sida, ce serait le tollé d’indignation.

    La vie de nos enfants vaut mieux que ce monde illusoire.

    Il est temps d’ouvrir ce débat. 

    Mon site dédié à cette maladie : http://monsite.orange.fr/champion20

    Cordialement à vous.

    Maurice Champion.

     


  • Radix Radix 30 mars 2008 17:59

    Bonjour

    Vouloir expliquer une religion, quelqu’elle-soit, en se plongeant dans les textes qui la fonde c’est tomber dans une logique circulaire.

    La position la plus pragmatique est celle de l’historien qui arrive à avoir un point de vue externe et qui examine ce qui précède cette religion, la cause de sa création et le contexte historique.

    Pour la religion catholique, qui n’est qu’un des deux avatars de la religion hébraïque il convient d’étudier la génèse de cette dernière et surtout ce qui l’a précédée et ce qu’elle a emprunté à d’autres religions plus anciennes et aujourd’hui totalement oubliées.

    Sinon vous compterez pendant l’éternité le nombre d’anges qui peuvent se tenir debouts sur une tête d’épingle !

    Radix


  • ledefricheur 4 avril 2008 19:14

    Bonjour,

     Costaud ?... certainement pas, ce contenu résulte d’une opinion personnelle qui n’est aucunement fondée sur des textes "solides" à défaut d’être vrais. Ce n’est que l’expression d’une foi,d’ailleurs respectable qui, dans le doute, tente de la justifier par d’autres circonvolutions... Certes, jésus, ce personnage historique sans histoire, pose un problème, apparemment sans solution, du moins jusqu’à présent puisqu’il ne repose uniquement que sur la foi qui n’est que ce que l’esprit humain imagine... Se contenter du Nouveau Testament pour circonscrire le problème est une erreur, sauf si l’on s’attache à "élucider" quelques repères. Je cite : "J-C est le même, hier, aujourd’hui,et à tout jamais ?..." Autrement dit, il "vivait avant le pseudo Abraham ?... normal puisqu’on l’a également identifié à Melchisédech-Enoch ?... Comment peut-on croire à de telles assertions ?...Comment croire à la résurrection, sur quels éléments "objectifs" une telle idée pourrait s’être développée et fit florès ?...

    Origène, afin de mettre un terme à la polémique scabreuse entre chrétiens et juifs, à propos du sujet, demandait à ces derniers de "prouver" l’existence de Moïse et il prouverait celle de Jésus... On attend toujours une réponse qui ne peut venir, Jésus dans son unique rôle Messianique n’est que la duplication d’un fantôme : Moîse... L’Empereur romain Julien, dit l’apostat, dans son ouvrage :"Contre les Galiléens"- téléchargeable sur le Net - traitait les Evangiles de Farce de tréteaux.

     Une foule d’ouvrages, inconnus du public, existent et mettent en lumière les scénarios bibliques dont la meilleure exégèse est à découvrir dans les nébuleux ouvrages ésotériques de la Cabale. Un travail d’épuration - certaienment imparfait mais il existe contre toute attente et c’est un début -de ces textes a été entrepris par Robert-jean Victor. son dernier ouvrage, L’homme et ses origines, est édité par les Ed. du Cygne. Sa lecture vous permettra de vous extraire de l’enlisement psychologique...

     Enfin et pour faire court, vous avez à votre disposition mon article qui vient d’être publié ce jour dans la même rubrique : "De la Farce, aux marrons..."

    Ledefricheur


  • ledefricheur 4 avril 2008 20:16

    Bonjour,

     Dans le Zohar, c’est le contraire : la gauche c’est le mauvais...

    Le defricheur


  • ledefricheur 4 avril 2008 20:40

    Non ! " l’homme c’est le "Père". En réalité, à l’origine, c’était - dans le principe - la Mère ( des "dieux" et des hommes) la vie venant de la femelle... De fait, l’unique premier Né était son "fils", Adam-Israël-Enoch selon le mythe... Or, la Cabale démontre que le second H du sigle tétragramatique, YHVH, était féminin : la fameuse Malkout identifiée à la communauté d’Israël, "l’entité" énigmatique dont une ethnie prit arbitrairement le nom... Par conséquent, si Jésus avait existé c’aurait été une fille... La Cabale évoque de multiples manières les rapports incestueux entre le Père et sa fille mais le gnostique n’était pas dupe : rejetant la conception (immaculée) de Jésus il écrivait : où as-tu déjà vu une femme engendrer d’une autre ? La Cabale nomme la Déesse Mère , le Ventre de l’’En-haut...

    A suivre, énormément de choses sont à mettre sur la table...

    Ledéfricheur


  • ledefricheur 4 avril 2008 21:29

    Salut à vous,

     je n’ai pas à vous donner quelque conseil...j’incline cependant à penser que vous devriez lire d’autres ouvrages que ceux de Tresmontant qui représente un système de pensée qui s’est employé au fil des siècles à détruire tous ceux qui contredisaient le dogme, de Porphyre à Giordano Bruno pour ne citer que ceux-là.

     Le Grand philosophe Anglais Francis Bacon écrivait dans "Du Progès et de la promotion des savoirs" : l’esprit confiné dans la caverne de sa constitution et de ses habitudes, nous administre des erreurs infinies et de vaines opinions tant qu’on ne les reconvoque pas devant soi pour les examiner...Les hommes cherchent la vérité dans leur petit monde... de ce fait ils ont les illusions qu’ils méritent...

     Dans les Homélies Clémentines VI, XVII, l’auteur disserte et conclue que :" l’humanité a été piégée par les Mythes...

    Quant à l’archaïsme des anciens Hébreux, je vous démontrerai votre erreur insigne vous mettant dans l’impossiblité de comprendre qu’en fait leurs pontifes étaient en possession de l’histoire des origines de la civilisation lorsque les cités étaient dirigées par des êtres supérieurs au commun, les énigmatiques démons qui n’eurent aucunement besoin de se matérialiser en hommes pour s’amouracher des femmes...Platon. Lois IV - 714 d.

    S’il vous est possible de prêter attention aux libres recherches d’un bidasse...

    Ledefricheur


  • ledefricheur 4 avril 2008 21:50

    Mes humbles compliments... Si, en effet, nous considérons l’Univers Infini et éternel, pourquoi ne pas envisager l’hypothèse que ce que nous tentons en astronautique n’a pas été réalisé, il y a très longtemps, dans le système solaire, par des hommes nous ayant précédés dans le cosmos...

     Si l’homme représente l’expression supérieure de la nature qui, par lui, s’est donnée une conscience lui permettant de se perpétuer par delà les systèmes planétaires à terme périssables nous pourrions ainsi concilier le Darwinisme replacé dans le cosmos, avec le créationisme terrestre. Mais selon cette "hypothèse" pas tellement insolite aujourd’hui, il serait impératif d’objectiver le phénomène "divin" originel annihilant le fantôme qui se trouverait partout et nulle part et qui, seul dans l’espace infini, eût l’idée pour rompre son ennui de fabriquer le chapeau dans lequel il s’autoengendra...

    Le matériel démonstratif existe, n’en déplaise. Ne prenez pas la peine de me dire : chiche ! si ces colonnes ne me sont pas un jour interdites par l’exercice d’une censure occulte, je l’exposerai.

    A bientôt.

    Ledefricheur.


  • ledefricheur 5 avril 2008 14:47

    Bonjour,

     Laplace à Napoléon 1er :" Sire, je n’ai pas besoin de cette hypothèse."

    Ledefricheur.


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