vendredi 16 avril 2010 - par
Au-delà du caractère traditionaliste de la confrérie, on peut être également choqué par son aspect négationniste. Ainsi, l’évêque Williamson est accusé d’incitation à la haine raciale, et manquera son procès qui démarre en Allemagne. Il avait déclaré qu’aucun juif n’était mort dans les chambres à gaz le 21 janvier 2009. Il avait dit alors croire que 200.000 à 300.000 juifs ont péri dans les camps de concentration mais pas un seul dans les chambres à gaz". Au passage, on peut se demander à quoi elles servaient alors si personne n’y a été exécuté. Trois jours après ces propos, le Pape Benoît XVI avait excommunié 4 membres de la Fraternité, ce qui avait provoqué une grave polémique, notamment en Allemagne où Angela Merkel était montée au créneau.
Par ailleurs, pour confirmer l’aspect raciste de ce mouvement, il est bon de signaler que Paul Touvier avait trouvé abri auprès de cette église lors de sa fuite. En 1989, c’est dans un couvent de la fraternité que le futur condamné pour crime contre l’humanité avait trouvé refuge et à c’est à l’Eglise Saint Nicolas du Chardonnet que sera rendu un vibrant hommage à l’ancien milicien lyonnais.
Récemment, la Fraternité Saint Pie X s’est offusquée de l’entrée à l’Académie Française de Simone Veil, du fait qu’elle est celle qui a mis en place la loi sur l’IVG en ces termes :
Vous imaginez également la position de cette secte sur l’homosexualité, la contraception, le suicide...
La communauté compte environ 100 000 adeptes en France, dont quelques hommes politiques.
L’intégrisme catholique revit
Monseigneur Williamson vient d’être jugé (par contumace) pour les propos tenus le 21 janvier 2009 à propos des camps d’extermination. L’occasion de revenir sur une fraternité peu connue mais ô combien conservatrice : la Fraternité Saint Pie X.
La Fraternité Saint Pie X a été créé en 1970 par Msgr Lefebvre. C’est une branche de l’Eglise catholique fondamentaliste (d’où le nom de Pie X, pape au début du siècle très conservateur) : elle prône le retour de la messe en latin et dénonce tout rapprochement entre les différentes religions monothéistes. Cette fraternité activiste dispose d’un lieu de culte dans la capitale : l’Eglise Saint Nicolas du Chardonnet qu’elle a occupé sans qu’elle puisse en être délogée et qui est devenue une base de rassemblement. D’autres lieux de culte ont été également accaparés par la communauté de manière plus ou moins "catholique".
Le mouvement s’insurge régulièrement du rapprochement des Catholiques avec les Musulmans et Juifs et des tentatives louables de réconciliation. Ce fut le cas lorsqu’un rabbin fut invité à prononcer une conférence de carême en l’Eglise Notre-Dame de Paris, ou encore lorsque des prêtres sont invités à l’inauguration d’une mosquée. L’abbé Régis de Cacqueray s’en prenait alors violemment à certains évêques français les accusant d’être plus prompts à "défendre la burqa" qu’à s’occuper des fidèles et définissait l’Eglise actuelle comme un "simple syndicat de défense des cultes".
Au-delà du caractère traditionaliste de la confrérie, on peut être également choqué par son aspect négationniste. Ainsi, l’évêque Williamson est accusé d’incitation à la haine raciale, et manquera son procès qui démarre en Allemagne. Il avait déclaré qu’aucun juif n’était mort dans les chambres à gaz le 21 janvier 2009. Il avait dit alors croire que 200.000 à 300.000 juifs ont péri dans les camps de concentration mais pas un seul dans les chambres à gaz". Au passage, on peut se demander à quoi elles servaient alors si personne n’y a été exécuté. Trois jours après ces propos, le Pape Benoît XVI avait excommunié 4 membres de la Fraternité, ce qui avait provoqué une grave polémique, notamment en Allemagne où Angela Merkel était montée au créneau.
Par ailleurs, pour confirmer l’aspect raciste de ce mouvement, il est bon de signaler que Paul Touvier avait trouvé abri auprès de cette église lors de sa fuite. En 1989, c’est dans un couvent de la fraternité que le futur condamné pour crime contre l’humanité avait trouvé refuge et à c’est à l’Eglise Saint Nicolas du Chardonnet que sera rendu un vibrant hommage à l’ancien milicien lyonnais.
Récemment, la Fraternité Saint Pie X s’est offusquée de l’entrée à l’Académie Française de Simone Veil, du fait qu’elle est celle qui a mis en place la loi sur l’IVG en ces termes :
"Puissent-ils être nombreux à exprimer leur écoeurement face à ce spectacle de l’honneur qui va être rendu à celle qui se trouve à l’origine de la loi légalisant le meurtre de ces millions d’être humains !"
La Fraternité Saint Pie X met, enfin, en place des camps de scouts. En 1998, 4 enfants étaient alors morts noyés en mer. Aucun moniteur ne les accompagnait sur la caravelle et l’abbé Jean-Yves Cottard, responsable des enfants avait mis sept heures avant de s’inquiéter de l’absence des jeunes garçons. Il a été condamné à 4 ans de prison dont 18 mois avec sursis. Plus étonnant, c’est la réaction d’un des parents. Elle fait penser à une dérive sectaire. Pour lui, il s’agissait là de la "volonté de Dieu" et son enfant est mort "en héros", "en homme catholique, en homme de fer". Les enfants sont, selon lui, "morts heureux, en chantant et en priant".
Vous imaginez également la position de cette secte sur l’homosexualité, la contraception, le suicide...
La communauté compte environ 100 000 adeptes en France, dont quelques hommes politiques.