mercredi 22 novembre 2017 - par Franck ABED

Libéralisme et catholicisme par l’Abbé Ange Roussel

L'abbé Ange Roussel naquit en 1884 à Fougères. Il fut ordonné prêtre en 1914. Il devint professeur au Grand Séminaire de Rennes et docteur en philosophie. Son ouvrage, sous-titré « le libéralisme serait-il le cheval de Troie utilisé par les ennemis de Dieu ? », conserve toute sa pertinence, bien que sa première publication date de 1926. En effet, l’erreur qui consiste à se dire catholique et libéral, ou libéral et catholique persiste encore de nos jours. Comme l’écrit l’auteur : « de nombreuses erreurs vieillissent bien ». Certains oxymores sont malheureusement trop courants et ils empoisonnent l’esprit. Catholique et libéral n’est pas le seul contre sens intellectuel qui pullule dans notre époque. Effectivement, nous entendons et lisons encore des personnes qui se disent de droite républicaine. Ceci est un autre sujet, quoique…

L’auteur commence son propos de la manière suivante : « le terme libéral, comme celui de liberté d’où il procède, plaît à une foule attentive ; à cause de son imprécision sonore elle-même, en effet, il est facilement entendu et pourtant il permet à chacun de choisir et d’applaudir, parmi les multiples sens qu’il revêt, celui qui répond mieux à ses convictions, à ses sentiments, à ses intérêts. » Il poursuit : « le libéralisme pris dans son ensemble, est quelque chose de vague, d’incertain, d’indéterminé, qui s’étendant à tous les domaines, philosophie, théologie, morale, droit, économie… apparaît comme essentiellement variable au gré des personnes et des circonstances  ». La capacité de séduction du terme libéralisme tient au fait que chacun individu peut l’adopter, car il a la liberté de donner à ce terme le sens qui lui convient le mieux. Le libéralisme en tant que concept se montre donc difficile « à saisir, car il prend à volonté toutes les formes, tous les visages, y compris le masque de la vérité et de la vertu. » Il développe sa pensée de la manière suivante : « le catholique libéral n’est pas en effet un type uniforme ; c’est plutôt un portrait composite qui autorise des différences considérables  ». Pourtant l’abbé Roussel arrive malgré tout à le démasquer. Le libéralisme, notamment en France, s’appuie sur une histoire intellectuelle et politique connue : « Sous la Restauration, le parti libéral comprenait les disciples de Voltaire et de Rousseau, tout imbus des principes de 89, ennemis de la monarchie catholique et de l’Eglise romaine, dévots des libertés modernes conçues comme une conquête définitive, comme un idéal intangible dont ils se faisaient les ardents prosélytes. » La liberté est sans cesse revendiquée, martelée, criée et mise à toutes les sauces. Elle figure même au premier rang de la trinité républicaine : liberté, égalité, fraternité. La notion de liberté se comprend souvent comme une jouissance sans entrave reposant sur les seuls instincts humains. L’auteur rappelle que : « le catholique affirme et maintient deux principes : la réalité du libre arbitre de l’homme contre les déterminismes ; sa nécessaire dépendance vis-à-vis de Dieu, de ses lois et des autorités qui procèdent de Lui. Venant de Dieu, il retourne à Dieu librement mais obligatoirement et conformément à ses prescriptions, il doit obéir à la nécessite morale, au devoir et à la loi. C’est là, ce qu’on appelle l’usage rationnel du libre arbitre. » En comparaison : « le libéral, au contraire, commence par brouiller ces notions, et, à la faveur des équivoques ainsi rendues possibles, ne manque pas d’ériger en droits absolus, ses désirs, ses volontés, ses caprices. Du libre arbitre, souvent il n’a cure ; il est même volontiers déterministe ; mais s’il rejette le libre arbitre, ce n’est que pour étendre davantage la liberté morale en se soustrayant ainsi à toute autorité, à toute responsabilité. Il finit de sorte par confondre parfaitement liberté et indépendance. » Concrètement, comme l’expose l’abbé Roussel : « la liberté catholique se divinise en se soumettant à Dieu, la liberté libérale se détruit en se faisant Dieu. » 

Toutefois, il ne faudrait pas tomber dans le piège de penser que le libéralisme émane de la pensée philosophique du XVIIIème siècle : « le terme de libéralisme est assez récent ; il paraît dû à Madame de Staël, mais la chose est vieille comme le monde. Le père du libéralisme fut naturellement le premier révolté, Satan lui-même. Refusant avec orgueil le don surnaturel et obligatoire de la grâce pour ne pas dépendre davantage de son Auteur et Bienfaiteur, prétendant y atteindre par ses propres forces, considérant avec complaisance l’excellence de sa splendide nature, il lança dans les profondeurs du Ciel le premier cri de rébellion : « non serviam », je n’obéirai pas. » Léon XIII également rattache à Satan l’origine du libéralisme : « mais il en est un grand nombre qui, à l’exemple de Lucifer, de qui est le mot criminel « je ne servirai pas », entendent par ce mot « liberté », ce qui n’est qu’une pure et absurde licence. » Après avoir expliqué les erreurs fondamentales du libéralisme, l’abbé Roussel détaille les différents avatars de ce dernier : protestantisme (Luther et Calvin), naturalisme (Renaissance), rationalisme (Kant), philosophisme (Voltaire Diderot), philosophie révolutionnaire (Rousseau), romantisme (Staël, Chateaubriand, Hugo, Michelet), le libéralisme moderne (Jaurès, Tolstoï), pour mieux expliquer leurs erreurs et les contre-sens intellectuels qu’ils promeuvent. Aujourd’hui, mais déjà hier, les libéraux reconnaissent : « la Déclaration des Droits de l’Homme comme leur Credo. Au nom de la liberté de conscience, ils tentent d’absorber l’Eglise par la Constitution Civile du Clergé. Ayant échoué en somme, ils instituent une savante et odieuse persécution légale et poursuivent la religion catholique sur tous les terrains ; une seule puissance doit demeurer debout au milieu du désert des libertés en ruine, la leur. » Ces mots renvoient à notre triste actualité, avec les attaques incessantes contre tout ce qui touche de près ou de loin au catholicisme : vols dans les Eglises au milieu de l’indifférence générale, la République par la voix du Conseil d’Etat qui interdit les crèches dans les mairies pendant que les islamistes prient dans les rues de grandes villes de France sans la moindre contrariété et avec la protection des forces de police, associations « humanistes » qui désirent faire retirer les croix et autres calvaires de nos paysages, attaques continuelles contre les écoles catholiques, etc. L’abbé Roussel poursuit la justesse de son analyse en dénonçant le constat suivant : « les forces gouvernementales, la presse, l’enseignement, etc, sont au service du libéralisme. Nous n’avons ni argent, ni pouvoir, ni influence ! Nous sommes si peu de choses en face d’un mal si grand !  » Pour rappel, ce livre est paru pour la première fois en 1926. Depuis la situation s’est dégradée à une telle vitesse… De fait, le libéralisme catholique continue malheureusement de prospérer en ce début de XXIème siècle en dépit des vicissitudes de son historie troublée : « Depuis le Ralliement, surtout les catholiques libéraux malmenés par Pie IX se sont-ils empressés de changer de nom. Ils s’intitulent aujourd’hui catholiques sociaux ou démocrates-chrétiens ; mais la mentalité demeure la même parce que les principes et l’attitude n’ont point changé. Le Démocratisme continue authentiquement le libéralisme.  » A ce titre, nous conseillons la lecture et l’étude de Charles Maignen intitulée La souveraineté du peuple est une hérésie qui permet d’enrichir notre réflexion sur la forme du gouvernement, les rapports entre le peuple et l’Etat, l’Etat et Dieu, le peuple et Dieu…

Il convient donc de préciser que le problème doctrinal des libéraux reste entier. Ils estiment que l’homme et son jugement personnel peuvent être la source et la justification de toutes les questions métaphysiques d’ici bas. Ils se trompent lourdement car : « Il n’est pas vrai que la raison humaine soit source de vérité et mesure des choses. Dans l’ordre naturel l’intelligence est soumise à l’objet, au réel, aux lois de la logique, à la direction des premiers principes. Dans l’ordre surnaturel, elle est tenue de se soumettre à la parole de Dieu, elle a l’obligation rigoureuse d’adhérer aux mystères de la foi, d’écouter l’Eglise et d’accepter son enseignement. » Ainsi le catholique libéral est très dangereux : «  en cherchant toujours des accommodements impossibles entre la vérité et l’erreur, entre le bien et le mal, entre la pure doctrine et les prétendues exigences d’une science hypothétique, en substituant les expédients aux principes, les compromis douteux aux jugements fermes, il obnubile les esprits, entrave leur rectitude d’appréciation, fausse la conscience… » En réponse à ses pertinentes remarques, les libéraux avancent leur libéralité et leur générosité. Pour autant, comme le dit l’adage : « l’enfer est pavé de bonnes intentions. » L’abbé Roussel répond fermement mais avec douceur à l’argument des bons sentiments en expliquant que : « la pureté des intentions, la générosité du coeur, l’ardeur de l’éloquence, ne remplaceront jamais une solide doctrine ». Le souci réel avec les libéraux dits catholiques reste leur prétention à se dire amis des catholiques authentiques. Or, comme l’écrit justement l’abbé Roussel : « un franc ennemi, un adversaire déclaré est moins dangereux que ces faux amis, ces lâcheurs de l’intérieur. » Il faut comprendre, selon lui, que « le libéralisme est encore moins une doctrine cohérente, un système formulé, qu’une malade de l’esprit, une perversion du sentiment à base d’orgueil, une orientation plutôt qu’une école, un état d’esprit avant d’être une secte. Le libéralisme apparaît alors comme l’affection déréglée de l’homme pour la liberté-indépendance qui le rend impatient de la limite et du lien, du joug et de la discipline, de la loi et de l’autorité. » Il demeure vital : « de ne pas point confondre la vraie liberté qui est une liberté ordonnée avec la fausse liberté ou licence qui n’est qu’une liberté anarchique, liberté de perdition. Loin que l’homme soit libre absolument, il est soumis à toutes sortes d’autorités, entouré de liens tutélaires ; se conformer à l’ordre tel est son devoir essentiel, et la condition de sa perfection suprême. » Il n’y a rien à rajouter tant les propos sont limpides et conformes à la doctrine catholique de toujours.

L’abbé Roussel nous offre un livre doctrinal remarquable, par la qualité et la pertinence de son analyse à l’endroit de cette chimère nommée catholicisme libéral. Ce livre est divisé en deux parties : la première traite du libéralisme en général, la seconde du libéralisme dit catholique. Cette saine distinction se montre pertinente, car elle permet de comprendre les dégâts causés par le libéralisme dans le courant philosophique, et de constater les dérives intellectuelles qu’il engendre dans la pensée catholique. Roussel définit les erreurs du libéralisme et mentionne les fondements doctrinaux du catholicisme. Les deux pensées se révèlent diamétralement opposées, nonobstant les fanfaronnades des libéraux dits catholiques qui prétendent le contraire. Nul besoin d’être un docteur en philosophie ou en théologie pour apprécier et comprendre les idées développées par l’auteur. L’ensemble se veut accessible au plus grand nombre, grâce à un style direct qui ne s’embarrasse guère de formulations abstraites et alambiquées. Cependant cette facilité pédagogique ne donne pas un livre simpliste voire peu profond intellectuellement. Bien au contraire, l’auteur balaie les différentes erreurs libérales en étant constamment pédagogue, et en fondant ses démonstrations sur les penseurs les plus surs - notamment Saint Thomas d’Aquin et Saint Pie X - non suspects de sympathie pour le libéralisme. Néanmoins sa position concernant Inter sollicitudines de Léon XIII étonnera plus d’un catholique authentique, mais elle peut éventuellement se comprendre dans le contexte, sans forcément l’approuver… Au demeurant, elle ne se montre guère dérangeante concernant la justesse intellectuelle de ce livre, car elle n’en constitue ni le coeur, ni un thème majeur. Pour conclure, nous recommandons vivement la lecture de cet ouvrage qui permet de comprendre la nature profonde du catholicisme et de dévoiler les moultes erreurs du libéralisme, ce cheval de Troie utilisé par les ennemis du catholicisme…

 

Franck ABED



9 réactions


  • Tzecoatl Claude Simon 22 novembre 2017 14:17

    "Loin que l’homme soit libre absolument, il est soumis à toutes sortes d’autorités, entouré de liens tutélaires ; se conformer à l’ordre tel est son devoir essentiel, et la condition de sa perfection suprême. »


    La propagande nazie ne le dirait pas mieux, les évangiles, si biensûr.

    L’objet du libéralisme première mouture (Locke) est de limiter les abus de pouvoir et les hystéries collectives.

    Oui, toute religion et toute idéologie finit déviante. Aucun système de pensée ou de doctrines n’est infaillible. Il est dès lors inutile de perdre son temps dans une nouvelle querelle de chapelles : un peu de conscience propre et/ou de bon sens suffit largement.

    • Tzecoatl Claude Simon 22 novembre 2017 15:05

      @ysengrin

      Quand on compare une idéologie qui établit une nouvelle relation entre le pouvoir et le citoyen et une religion qui établit une nouvelle relation entre un individu et son alter-ego, cela s’imposait.



  • Christian Labrune Christian Labrune 22 novembre 2017 14:25

    à l’auteur
    Il y a bien longtemps que je n’ai pas ouvert le Syllabus de Pie IV, mais je ne le retrouve pas. Je vais peut-être dire une bêtise, mais il me semble bien que les thèses de votre auteur sont en droite ligne issues des conceptions de ce pape ennemi du modernisme qui, d’emblée, s’attaque à la philosophie des Lumières et particulièrement à un spinozisme qui l’aurait enfantée. Le libéralisme au XIXe siècle découle nécessairement d’une conception du monde qui peut désormais faire l’économie d’un dieu personnel. On connaît le mot de Laplace à propos de Dieu : « Je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse ».

    Toute critique de l’état des choses est intéressante et il est de fait que lorsque nous regardons la société français actuelle, on peut à bon droit se dire qu’elle a perdu les pédales. Je vous suis tout à fait lorsque vous évoquez les vexations qu’on prétend faire subir à un catholicisme qui n’a tué personne depuis des siècles pour pouvoir mieux s’autoriser, sans être taxé d’islamophobie, à quelques sévérités très relatives concernant un islam qui ne se contente pas d’être exhibitionniste, mais massacre très bien à l’occasion.

    Cela dit, j’espère que vous ne prétendez quand même pas que la France, même s’il faut bien se garder de nier qu’elle l’ait été, puisse redevenir un jour la « fille aînée de l’Eglise ». Or, il semble à lire cet article, qu’on puisse y deviner en creux cette solution qui me paraîtrait hautement fantaisiste. Votre auteur va jusqu’à nier, ce qui était l’immense apport de Descartes, la prééminence de la raison dans le domaine de toute connaissance. Vous voudriez quoi ? Que tous les hommes se missent à genoux pour réciter des prières en attendant la parousie ? Cet abêtissement, pour parler comme Pascal, ne serait pas très différent d’un totalitarisme islamique qu’il convient à bon droit d’exécrer. Il me semble que la pensée chrétienne contemporaine, qui a très bien fait ses choux gras (selon moi par contresens) de la phénoménologie husserlienne, est bien elle aussi, l’héritière, par voie de conséquence, d’un style de pensée cartésien dont on ne pourra plus jamais faire l’économie.

    Que les hommes aient besoin de croire, de fabriquer ces histoires à dormir debout qu’on été les totalitarismes ou de s’inventer même des dieux pour supporter une condition rien moins qu’abominable, je n’en disconviens pas. Cela dit, je ne pense pas qu’il faille encourager un penchant qui fut cause de tant de calamités. Dans moins d’un siècle de toute façon, l’intelligence humaine aura été supplantée par celle de la machine, laquelle pensera mais ne croira plus.


    • chantecler chantecler 23 novembre 2017 06:19

      @Christian Labrune
      +++
      Pour se revendiquer moderne cet abbé Roussel me semble bien obscurantiste .
      D’autre part il y a amalgame entre le libéralisme politique issu des lumières et le (néo)libéralisme économique dit TINA envahissant qui en est le vilain avatar .
      En 1926 la crise de 1929 due aux déréglementations et au miracle de wall street couvait .
      Ca ne semblait pas le préoccuper, le curé .
      Lui ce qui l’intéresse c’est la défense du catholicisme .


    • Christian Labrune Christian Labrune 23 novembre 2017 17:56

      Pour se revendiquer moderne cet abbé Roussel me semble bien obscurantiste .
      ....................................................................
      @chantecler
      Cet abbé Roussel n’a absolument rien d’un « moderne », et s’il revendique quelque chose, c’est bien plutôt la négation d’un catholicisme que les historiens qualifient de « libéral », dont l’auteur de l’article ne parle pas. Les grandes figures de ce courant, dans la première moitié du XIXe siècle, auront été Lamennais, Frédéric Ozanam et le Père Lacordaire. Montalembert aura fait beaucoup pour la propagation de ces idées assez nouvelles.

      C’est contre ce que le pape Pie IX regarde comme de dangereuses dérives qu’il réagira par la publication d’un syllabus au milieu des années 60, et il me semble bien, je l’ai dit, que Roussel est le continuateur de ce courant.

      Ces deux tendances, dans l’Eglise, ont perduré jusqu’à nos jours. Au début du XXe siècle, Le Sillon, dont un François Mauriac s’affirme l’héritier, reprend évidemment les grand thèmes du catholicisme libéral du XIXe siècle très préoccupé, dans ce siècle des révolutions, par la question sociale.

      Je viens, après ce que je viens d’écrire, de consulter l’article que Wikipedia consacre à l’abbé Roussel. Lui aussi fut préoccupé, semble-t-il, par les questions sociales, et cela devrait tempérer ce que j’en ai dit jusque là. Il fut même proche de Frédéric Ozanam. L’article est cependant beaucoup trop bref pour qu’on puisse comprendre un cheminement intellectuel du bonhomme qui le conduit à penser ce dont l’article se fait l’écho.

      J’espère que l’auteur, peut-être dans un prochain article, pourra nous éclairer là-dessus.


  • Francis, agnotologue JL 22 novembre 2017 15:07

    Les hommes se croient libres parce qu’ils sont conscients de leurs désirs mais ignorants des causes qui les déterminent“ (Spinoza)
     
    Je me risquerai ici à dire que le libre arbitre c’est la réponse ’avant la lettre’ à la belle proposition de Spinoza ci-dessus. Ainsi : pour les adeptes du libre-arbitre, ce qui détermine le désir c’est la tentation ; ce qui détermine la résistance au désir c’est la promesse d’une récompense d’ordre supérieur.
     
    Je ne peux m’empêcher de penser aux promesses d’Allah ! Et ne serait-ce que pour ça, je rejette cette idée de libre-arbitre !
     
    Je dois dire que, pour moi, déterministe si vous voulez, si je renonce à la tentation, c’est également pour la promesse d’une satisfaction d’ordre supérieur plus en accord avec mon système de valeurs.
     
    De sorte que l’affaire se résume à ceci : ou bien j’adopte un système de valeurs trouvé en prêt à porter au rayon religions ; et là, bonjour la concurrence et la démagogie ! ou bien je me crée sur mesure mon propre système de valeurs, conforme à mon éducation et mes communautés : celle des hommes, de ma langue maternelle, de ma famille, de mon village, de mon pays, etc.
     
    Qui est le plus libre ? assurément pas celui à qui l’on impose une religion.


  • Tzecoatl Claude Simon 22 novembre 2017 15:43

    Oh que oui, l’abbé dont parle l’auteur conseille d’être tout simplement pieds et points liés à un système de valeurs, à une hiérarchie.


    C’est contredire toute l’histoire du monothéisme, dont la culture juive commence, d’après l’archéologie, par la révolte du peuple contre les abus des élites d’Hatzor et de Gezer.
    On retrouve dans le « mythe » de Moïse la même sortie de la servitude, de l’esclavage.

    Il s’agit, pour le judaïsme primitif, de se constituer une culture propre, défensive ;

    Vous êtes très proche du concept de common decency, de décence commune, chère à Orwell, mais avec le sens moral culturel en plus de l’inné ne permettant pas l’instrumentalisation.

    Quoiqu’il en soit, ce n’est pas parce que l’Islam, propagande d’un califat zombie à ses heures perdues, qu’il faille politiser le christianisme. 

    Car, la chose politique étant tellement trompeuse, ce serait, par action-réaction, s’affliger de la double peine.



  •  C BARRATIER C BARRATIER 22 novembre 2017 18:02

    Ces écrits ont mal vieilli, supposant l’existence d’un dieu, ce qui dans nos contrées n’est pas l’avis de la majorité des gens. Le libéralisme que je combats n’est pas le même, c’est celui de l’école de Chicago avec Milton FREDMAN

    Libéralisme : Friedman, pensée unique

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=99

  • zygzornifle zygzornifle 23 novembre 2017 09:10

    « le libéralisme serait-il le cheval de Troie utilisé par les ennemis de Dieu ? »....


    Dans certains cas la religion est l’ennemie de Dieu ....

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