samedi 23 décembre 2017 - par Ricquet

Qu’est-ce que la vérité ?

Qu’est-ce que la vérité ?

Le texte ci-après serait une fausse citation d’Albert Einstein sur Dieu. Légende ou pas, je la reproduis telle quelle et la développe, car elle introduit une réflexion différenciée sur la vérité du point de vue de la raison et de la foi.

Ce texte est agrémenté d’un troisième chapitre qui est une synthèse, qui nous servira d’introduction pour répondre à la question : « Qu’est-ce que la vérité ? » Donc, 4 grands chapitres suivant ce plan :

  1. La thèse du professeur avec la raison en dehors de la foi.
  2. L’antithèse de l’élève avec la foi comme support de la raison.
  3. Une synthèse de l’élève qui induit une réflexion sur la perception des réalités.
  4. « Qu’est-ce que la vérité ? »

1 – La thèse : Un professeur de philosophie interroge des élèves sur l’incompatibilité de la raison et de la foi.

« Dieu est-il bon ? »

« Bien sûr que Dieu est bon répond l’étudiant. »

« Dieu est-il tout puissant ? Est-il capable de tout faire ? »

« Oui, répondra l’étudiant. »

« Es-tu gentil ou méchant ? »

« La Bible dit que je suis pécheur, donc de nature méchante. »

Le professeur a un sourire aux lèvres. « Haha, la Bible ! » Il réfléchit un instant. « En voilà une pour toi. Imaginons qu’il y a une personne malade dans cette pièce et que tu peux la soigner. Tu peux le faire. Vas-tu l’aider ? Vas-tu essayer ? »

« Oui, monsieur, je vais essayer. »

« Tu es donc gentil… ! »

« Je ne dirais pas ça. »

« Et pourquoi pas ? Tu aiderais une personne malade et handicapée si tu le pouvais. La plupart d’entre nous le feraient s’ils le pouvaient. Mais ce n’est pas le cas de Dieu. »

L’étudiant ne répond pas, le professeur continue alors sur sa lancée. Il ne le ferait pas, n’est-ce pas ? Ma mère était Chrétienne et est décédée d’un cancer, alors que nous avons prié Jésus pour qu’il la soigne. Comment peut-on dire que Jésus est bon dans ce cas ? Peux-tu répondre à cette question ? »

L’étudiant ne répond toujours pas. « Recommençons au début. Admettons que Dieu est bon, mais Satan est-il bon ? »

L’étudiant n’hésite pas cette fois-ci. « Non. »

« D’où vient Satan, dans ce cas ? »

L’étudiant réfléchit : « De Dieu. »

« C’est exact. Dieu a créé Satan, n’est-ce pas ? Le mal est partout dans ce monde et autour de nous. Pourtant, Dieu a tout créé, nous sommes d’accords ? »
« Oui, monsieur… »

« Alors qui a bien pu créer le mal ? » Continue le professeur, « Si Dieu a tout créé, alors Dieu a créé le mal, puisque le mal existe, et compte tenu du fait que nos actes définissent qui nous sommes, alors Dieu a engendré le mal. »

Là encore, l’étudiant ne répond pas. « Y a-t-il des maladies ? De l’immoralité ? De la haine ? De la laideur ? Toutes ces choses terribles, existent elles dans ce monde ? Qui a créé toutes ces choses ? »

L’étudiant contrarié ne répondant toujours pas, le professeur répète donc sa question. « Qui les as créées ? » Toujours pas de réponse. Soudain, le professeur se déplace et se met devant la classe. La classe est circonspecte. « Dis-moi », continue-t-il avec un autre étudiant. « Crois-tu en Jésus Christ, fiston ? »

La voix de l’étudiant est claire et sans ambiguïté : « Oui, professeur. Je crois en lui. »

Le vieil homme s’arrête. « La science dit que vous avez cinq sens que vous pouvez utiliser pour identifier et observer le monde qui vous entoure. As-tu déjà vu ou entendu Jésus ? »

« Non, monsieur. Je ne l’ai jamais vu, ni entendu. »

« As-tu déjà ressenti Jésus, ou goûté Jésus ? As-tu déjà eu une perception sensorielle de Jésus Christ, ou de Dieu ? »
« Non, monsieur. J’ai bien peur que non. »

« Et pourtant, tu crois toujours en son existence ? »
« Oui. »

« Selon les règles du protocole empirique, testable et démontrable, la science affirme que Dieu n’existe pas… Qu’en penses-tu, fiston ? »

« Rien, (répond l’étudiant), J’ai simplement foi. »

« Oui, la foi, » répète le professeur. « C’est bien là le problème qu’a la science avec Dieu. Il n’y a aucune preuve… uniquement la foi. »

2 – L’antithèse de l’étudiant par une dialectique inversée : La raison contrariée par la science.

« Professeur, la chaleur existe-t-elle ? Et, à contrario, le froid existe-t-il, lui aussi ? »

« Oui, fiston. La chaleur et le froid existe tout autant. »

« Non monsieur, ce n’est pas vrai. »
Le professeur regarde alors l’étudiant d’un air évidemment intrigué. La classe devient soudainement très silencieuse. L’étudiant commence à s’expliquer : « Vous pouvez avoir beaucoup de chaleur, une infinité de chaleur, une petite chaleur ou aucune chaleur, mais nous n’avions rien qui porte le nom de « froid. ». Nous pouvons aller jusqu’à –273,15 degrés Celsius, ce qui n’est pas chaud, mais nous ne pouvons pas dépasser cette limite. Le froid n’existe pas ; car s’il existait, nous pourrions dépasser les –273,15 degrés. Tout corps ou objet est susceptible d’être étudié quand il a ou qu’il transmet de l’énergie, et la chaleur est ce qui permet à un corps ou à une matière de transmettre de l’énergie. Le zéro absolu (-273,15 degrés) est l’absence totale de chaleur. Voyez-vous, monsieur, le « froid’ n’est qu’un mot que nous utilisons pour décrire l’absence de chaleur. Nous ne pouvons pas mesurer le froid. Nous pouvons cependant mesurer la chaleur en unités thermales car la chaleur, c’est de l’énergie. Le froid n’est pas l’opposé de la chaleur, monsieur, mais plutôt son absence. »


« Et l’obscurité, dans ce cas, professeur. L’obscurité existe-t-elle ? »

« Oui, » répond le professeur sans hésiter… « Qu’est-ce que la nuit si ce n’est de l’obscurité ? »

« Vous vous trompez à nouveau, professeur. L’obscurité n’est pas une valeur quantifiable car elle n’est que l’absence de quelque chose d’autre. Vous pouvez avoir une lumière faible, normale, claire, clignotante, mais si vous n’avez pas de lumière en permanence, alors on appelle ça l’obscurité, n’est-ce pas ? C’est en tout cas notre définition de ce mot. En réalité, l’obscurité n’existe pas. Si c’était le cas, vous pourriez rendre l’obscurité encore plus sombre, n’est-ce pas ? »

Le professeur commence à sourire au nez de l’étudiant en face de lui. Ce semestre devrait être intéressant…

« Où veux-tu en venir dans ce cas, jeune homme ? »

« Eh bien, professeur, votre prémisse philosophique est imparfaite, c’est pourquoi votre conclusion l’est tout autant. »

Le visage du professeur laisse deviner un effet de surprise. « Imparfaite ? Peux-tu être plus précis ? »

« Vous travaillez sur la prémisse de la dualité, mais c’est un mauvais postulat » explique l’étudiant… « Vous argumentez sur le fait qu’il y a la vie et qu’il y a la mort ; qu’il y a un bon Dieu et un mauvais Dieu. Vous voyez le concept du Dieu comme quelque chose de fini, quelque chose que nous pouvons mesurer. Mais monsieur, la science ne peut même pas expliquer une pensée. Elle utilise de l’électricité et du magnétisme, mais elle n’a pour autant jamais été vue, ni comprise. Voir la mort comme l’opposé de la vie, c’est ignorer le fait que la mort ne peut exister en tant que chose substantielle. La mort n’est pas le contraire de la vie, mais plutôt l’absence de vie. »

Ainsi : « La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas étouffée. » (Jn 1.5) C’est là l’objet de divergences.
« Alors dîtes-moi, professeur… Enseignez-vous à vos étudiants le fait qu’ils sont l’évolution du singe ? »

« Si tu parles du processus naturel d’évolution, jeune homme, alors oui, bien sûr. »

« Avez-vous déjà observé l’évolution de vos propres yeux, monsieur ? »
Le professeur commence à secouer la tête, tout en souriant toujours, car il comprend où va mener l’argument. Un très bon semestre en perspective, en effet.
« Puisque personne n’a jamais pu observer le processus de l’évolution sur son lieu de travail et ne peut même pas prouver que ce processus est une activité permanente, vous êtes donc en train d’enseigner votre propre opinion, n’est-ce pas monsieur ? Dans ce cas, cela ne ferait-il pas de vous non pas un scientifique, mais un prêcheur ? »
Du bruit se fait entendre dans la salle. L’étudiant reste silencieux jusqu’à ce que l’agitation se calme enfin. « Pour revenir sur ce que vous disiez précédemment, permettez-moi de vous donner un exemple de ce que je veux faire comprendre. » l’étudiant regarde autour de lui. « Y a-t-il quelqu’un dans la classe qui a déjà vu le cerveau du professeur ? » Les élèves de la classe rigolent. « Y a-t-il quelqu’un ici qui a déjà entendu, ressenti, touché ou senti le cerveau du professeur ? On dirait bien que non. Alors si nous nous basons sur les règles établies du protocole empirique, stable et démontrable, la science nous dit que vous n’avez pas de cerveau, avec tout mon respect, monsieur. » « Donc si la science dit que vous n’avez pas de cerveau, comment pouvons-nous croire ce que vous nous enseignez, monsieur ? »

Le professeur fixe l’étudiant avec un visage indéchiffrable. Puis, après ce qui semblait être une courte éternité, le vieil homme répond avec humour : « Je suppose que vous allez devoir avoir recours à votre foi, dans ce cas. »

« Vous acceptez donc que la foi existe, et qu’au final, la foi existe avec la vie, » poursuit l’étudiant. « Dans ce cas, le mal existe-t-il ? »

À présent moins sûr de lui, le professeur répond, « Bien sûr que oui. Nous le voyons tous les jours. C’est l’un des exemples de l’inhumanité de l’Homme envers l’Homme que nous voyons au quotidien. Il se trouve dans la multitude de crimes et de violences partout dans le monde. Ces manifestations ne sont rien d’autre que le mal. »

Ce à quoi l’étudiant répond : « Le mal n’existe pas, monsieur, ou tout du moins, il n’existe pas en soi. Le mal est simplement l’absence de Dieu. C’est à l’image du chaud et du froid, un mot que l’Homme a créé pour décrire l’absence de Dieu. Dieu n’a pas créé le mal, le mal est le résultat de ce qui se passe quand l’Homme ne ressent pas l’amour de Dieu dans son cœur. C’est comme le froid qui vient quand il n’y a pas de chaleur, ou l’obscurité qui vient en l’absence de lumière. » C’est le prologue de St Jean : « La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas étouffée. »

Le professeur s’est assis, et trouvant la remarque et la dialectique intéressante, invite l’élève à poursuivre :

3 - Synthèse de l’étudiant dont la raison est adossée à la foi vs la raison du professeur mise en défaut.

« Professeur, permettez-moi d’insister : D’où nous viennent les notions du bien et du mal ? Sont-elles innées dans notre génome ou acquises par la nécessité d’adaptation, ou d’évolution, ou viennent-elles encore d’autre chose ?

D’où proviennent nos sensibilités, nos pensées, nos rêves, l’intuition, le discernement, la mémoire, les aptitudes à concevoir, à douter, à s’émerveiller, à réfuter des vérités admises et à ressentir la justice ou l’harmonie ? »

Professeur, vous disiez tout à l’heure, Je vous cite : « le problème qu’a la science avec Dieu, c’est qu’Il n’y a aucune preuve, uniquement la foi. » C’est bien vos paroles ? »

« Oui fiston. »

« Alors, cette intelligence serait aussi le fruit d’une évolution cellulaire, comme nos 5 sens et comme tout le reste, selon les théories fumeuses de l’évolution enseignées par les académies scientifiques et philosophiques ? »

Le professeur sourit à la bravade et invite l’étudiant à plus de modération devant un travail scientifique reconnu :

« Jeune homme, la dialectique n’interdit pas le respect des opinions contraires. La théorie de l’évolution perdure depuis 150 ans jeune homme, ce qui en fait bien plus qu’une théorie. Elle est en soi : Un axiome. »

« Professeur, vous me parlez d’axiome pour la théorie de l’évolution, c’est-à-dire un dogme vieux de 150 ans, alors que celui de la foi chrétienne perdure depuis 2000 ans.

« Mais revenons à nos divergences : Professeur, quel serait selon vous, le vecteur constitutif et sous-jacent, induisant dans sa complexité l’homme à partir du singe, comme il est l’usage de l’enseigner depuis Darwin ? 

De l’alchimie d’une union entre 2 cellules sexuelles, 2 gamètes unicellulaires indépendamment stériles et inaptes à la vie, devrait éclore le miracle de la vie, et ce, sans savoir qui de l’œuf ou de la poule précède l’autre ? Quel effroyable dogme que cette doctrine Darwinienne, ne trouvez-vous pas ? Et de surcroît indigeste à la raison. Cependant, quels merveilleux mystères que nos aptitudes à penser par nous-même, n’est-ce pas ? »

 

Louis Pasteur Disait : « Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup en rapprochent. »

Je voudrais donc partager la magnificence des écritures en citant Jean Jacques Rousseau : « Je dois vous confesser que la majesté des Écritures m’éblouit ; la sainteté des Évangiles parle à mon cœur et a des traits si frappant de vérité, et est, en plus, si parfaitement inimitable, que si elle a été l’invention des hommes, les inventeurs seraient plus grands que les plus grands héros.  »

René Descartes disait : « Je pense donc je suis. » En sortant cette phrase de son contexte, Cela semble présomptueux et simpliste, du fait des conformismes de ceux qui pensent en rond, et se rallient à l’opinion. C’est-à-dire aux contingentements de la pensée dominante vers ce qui est consensuel. Les propagandes et événements de l’histoire ont montré à maintes reprises le formatage de la pensée fléchissant l’opinion vers des uniformités crasses…

Qu’est-ce que la dissidence sinon une pensée hors des clous de la bien-pensance institutionnelle ?

Nous en avons eu une courte illustration précédemment avec les ténèbres qui sont l’absence de lumière et non son inversion. Là, votre raison fut mise en défaut. Elle le serait tout autant avec Darwin, car l’homme est aussi génétiquement proche du cochon… D’où le mot : « Xenogreffe » pour les greffes porcines…

Doit-on conjecturer pour autant un aïeul porcin et une aïeule guenon pour soutenir une théorie bancale ?

« Je pense donc je suis » devient alors : Je pense car Dieu l’a voulu ainsi pour le libre arbitre. Cette phrase est-elle plus frivole ou plus légitime à l’entendement humain (vs déraison) ? Ainsi, cette magnificence des écritures (dont parle J.J. Rousseau), ne peut s’entendre que par la grâce, ou à la manière de Blaise Pascal lorsqu’il affirme que : « Toutes choses étant causées et causantes, [...] et toutes s’entraînant par un lien naturel et insensible, qui lient les plus éloignées et les plus différentes, je tiens impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties. » Nous entrevoyons là les limites de notre raison et de notre incompréhension, avec cette notion du tout qui nous dépasse… N’est-ce pas ?

Voilà pourquoi professeur, j’ai commencé mon exposé avec cette phrase toute simple : « J’ai simplement foi. »

A contrario, qui aurait des oreilles assez fines pour entendre la sagesse de Dieu ou percevoir ses œuvres en plénitude ?

Ce mystère de sagesse est insondable et pourtant la parole plurimillénaire sonne juste, car en elle, se trouve une cohésion du tout qui coordonne, transcende et se vérifie par une empreinte qui, surajoutée pas à pas, corrobore les précédentes…

Compte tenu de cette parole ciselée et profonde qui dénonce aussi l’action du mal, je m’étonne que l’on n’identifie pas mieux les individus vautours, qui ruinent l’humanité par la ruse, l’usure et l’anonymat ? (Nous y reviendrons plus loin...)

Cette question est importante car Satan, (le père du mensonge), le dit lui-même dans les écritures : « Tout ceci est à moi et je le donne à qui je veux. » Ainsi, les vérités sont biaisées ou occultées pour que le secret perdure mais il est écrit que : « Tout ce qui est caché sera révélé. » (Mat 10.26) (Exemple : La puissance financière de la dynastie Rothschild)

La question centrale est donc celle de Pons Pilate : « Qu’est-ce que la vérité ? » Celle des écritures ou celle des hommes ?

4- « Qu’est-ce que la vérité ? »

(Ici se termine notre dialogue entre le professeur et l’étudiant qui nous aura permis d’introduire le sujet de la vérité.)

La vérité (selon la raison humaine) consiste à croire ce qui tombe sous le sens, selon des équations de l’entendement ou de la logique, mais aussi en vertu de normes éducatives ou culturelles, comme nous venons de le voir avec les principes de dualité : [Lumières vs obscurité], [chaleurs vs froid], [Amour vs rejets], [Vérité vs mensonges].

Exemple : « La terre tourne autour du soleil » selon Galilée ; mais pas pour l’establishment de l’époque qui a un pouvoir d’injonction tel, qu’il définit lui-même le dogme et la vérité officielle, (comme pourrait le faire une propagande d’état.)

Développons quelques notions de vérité, selon des axes philosophiques et théologiques.

Préalable : définitions.

La vérité se comprend comme la relation entre l’état réel des choses et la perception qu’en a l’intelligence humaine :

Un propos est vrai lorsqu’il correspond à la réalité. À l’inverse, si quelqu’un exprime une idée qui n’est pas en rapport avec la réalité des choses, nous disons que cette idée est fausse, erronée ou mensongère.

La théologie évangélique nous apprend que le mot « vérité » est contenu 109 fois dans le nouveau testament.

(Les écrits de St Jean représentent à eux seuls la moitié des occurrences de ce mot.)

Nous allons donc traiter ce sujet selon deux axes différenciés :

  1. La raison humaine est sujette aux conformismes culturels et aux égarements puisque : « la raison ne fait qu’accentuer la malveillance d’une bonne disposition. »… dit-on dans « la tyrannie des vérités établies  » : « L’opinion dite scientifique ne cesse d’être aveuglée par la répétition incessante de pseudo vérités et par des préjugés erronés. En fait, plus les idées dominantes sont répandues, plus elles se trouvent en quelques sortes enracinées dans la psychologie des hommes. Si erronées qu’elles puissent-être, elles finissent par acquérir par leur simple et incessante répétition le caractère de vérités établies. » (Maurice Allais)
  2. Les versets de St Jean (18.37-38) qui, dans la continuité de Jésus, insufflent à « rendre hommage à la vérité. »

Quelques citations pour illustrer la vérité selon la raison et la philosophie :

  1. « Vouloir expliquer la vérité à celui qui ne l’aime pas, c’est lui donné davantage d’arguments pour mal la comprendre. » (George MacDonald, dans questions - réponses sur l’athéisme / théisme p 197 et en annexe.)
  2. « La vérité est si obscurcie en ces temps et le mensonge si établi, qu’à moins d’aimer la vérité, on ne saurait la reconnaître. » (Blaise Pascal)
  3. « Mais alors, qu'est cette vérité historique, la plupart du temps ? Une fable convenue qu'on appellera l'histoire. » (Napoléon)
  4. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. (John Swinton au New-York Times.)
  5. « Il est une forme de fraude, bien plus insidieuse, et plus dangereuse encore, rarement dénoncée, celle qui consiste, pour les milieux autorisés, à occulter délibérément les faits susceptibles de mettre en cause les "vérités établies" et à s'opposer à leur publication. » (Maurice Allais / Figaro du 27 avril 1998)
  6. « une seule cause : La vérité pour le triomphe de la justice et de l'amour. » (Luigi Gaspari, protégé du Padre Pio.)

Quelques versets bibliques (St Jean) pour illustrer la vérité selon la foi :

  1. Jn 1.14 : « La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. »
  2. Jn 8.31 : « Si vous demeurez dans ma parole... Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres »
  3. Jn 8.44 : « Vous avez pour père le diable, … la vérité n’est pas en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, ses paroles viennent de lui-même car il est menteur et le père du mensonge. »
  4. Jn 14.6 : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »
  5. Jn 17.17 : « Consacre-les par la vérité. Ta Parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi je les y envoie. Et je me consacre moi-même à toi pour eux, pour qu'ils soient, à leur tour, consacrés à toi par la vérité. »
  6. Jn 18.37 : « Si je suis né et si je suis venu dans ce monde, c'est pour rendre témoignage à la vérité. Celui qui appartient à la vérité écoute ce que je dis. » « - Qu'est-ce que la vérité ? lui répondit Pilate. »

Donc 2 approches de la connaissance bien dissociées, puisque dans les écritures, la vérité est associée à l’action d’un Esprit de vérité, et Il faut lui appartenir pour l’entendre… (Un peu à l’idée d’une chanson de Jean Ferrat : « Le poète a toujours raison, Qui voit plus haut que l'horizon Et le futur est son royaume… ») A contrario, la raison du monde creuse, dans les observations, des conjectures en perpétuel devenir. (Ex : Théorie de l’évolution.)

Aphorismes et contradictions :

  •  « Le propre de l’erreur, c’est de se croire vérité, et celui qui se trompe, se trompe 2 fois. Il se trompe parce qu’il se trompe et il se trompe parce qu’il ne sait pas qu’il se trompe. »
  • « De quelque façon et par quelque moyen qu’on décompose une collectivité en groupes, dans les divers groupes ainsi composés, la proportion d’imbéciles reste la même. » (Auguste Detœuf)

Il advient de ces observations que la vérité n’est ni affaire de prestige, de connaissance ou d’intelligence.

La vérité, dans les versets de St Jean, participe d’un dualisme, où les pharisiens condamnent la révélation en criant au blasphème, tandis que « Dieu prononce son verdict de culpabilité sur ceux qui cherchent à supprimer la vérité en la clouant à la croix. » Ainsi, selon St Paul, la vérité est en Dieu qui fera croire au mensonge pour condamner ceux qui « n'ont pas accueilli l'amour de la vérité pour être sauvés. C'est pourquoi dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient aux mensonges. » (2 Th 2-11) Cependant, Dieu met en garde via des paraboles : « Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un fossé ?... Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton propre œil ? » (Luc 6.39-41)

A ces versets bibliques, s’interposent des réalités induites par le bruit du monde, sa propagande ou son aveuglement :

  1.  « Rien de bon ne peut résulter d’une volonté mauvaise. Vouloir expliquer la vérité à celui qui ne l’aime pas, c’est lui donné davantage d’arguments pour mal la comprendre. »
  2. « C’est la naïveté inhérente à l’humanité qui la mettra à mort. La médiocrité est bien aimable. Elle ne fait point ombrage, elle ne contredit jamais ; elle ne voit de difficulté à rien, parce qu’elle ne comprend rien. »
  3.  « les diplomates ont une langue faite pour ne pas dire la vérité. » (Poutine lors du discours de Valdaï en 2014)
  4. « l’occident est contrôlé par des pédophiles sataniques. » (Poutine lors conférence de presse de Noël 2016)
  5. « Nous devrions nous estimer heureux d’avoir un Poutine » (Schroeder le 17/11/2017)
  6. « Les fonctionnaires internationaux pro-US de l’Onu sont inaptes à s’adapter au réel. Après 16 ans de mensonges systématiques, ils ne sont plus capables de penser en fonction des faits, mais uniquement de leurs fantasmes. Ils ne parviennent plus à ne pas prendre leurs désirs pour la réalité. »

Ce discernement décalé des instances internationales est inquiétant, vous ne trouvez pas ?

Elle aboutit à un blocage de la raison, puisque les observations sur les zones de conflits sont diamétralement opposées...
Si : « Je pense donc je suis » (Descartes), alors je me fais mon opinion en dehors des connivences médiatiques et émet des réserves de bon sens, puisque : « Les zones d'ombre sont accablantes vu les faits et leur formidable éloquence. »
Est-ce être machiavélique que de se dissocier de l'opinion d'ensemble et suivre sa propre voie ?

(Libre à moi de réfuter les alunissages des missions Apollo, si je juge fausses les preuves présentées à mon libre-arbitre…)
« La fin justifie les moyens » disait Machiavel qui passait pour un homme cynique mais soucieux du bien public.
(Cependant il ne nourrissait aucune illusion sur les vertus des hommes.)

 

« Ce qu'il y a d’emmerdant dans la morale, C’est que c'est toujours la morale des autres.
Le contingentement est un signe des temps. Ceux qui pensent en rond ont les idées courbes. » (Léo Ferré.)

Conclusion : « Celui qui ne croit pas, Dieu le fait menteur. » (1 Jean 5.10)

  • « Tout ce qui se fait en secret sera dévoilé, et tout ce qui est caché finira par être connu. Ce que je vous dis en secret, répétez-le en plein jour. Ce qu’on vous chuchote dans le creux de l’oreille, criez-le du haut des toits. » (Matthieu 10.26)
  •  « L’individu se retrouve handicapé face à une conspiration si monstrueuse qu’il ne peut croire qu’elle existe. » (Edgar Hoover)
  • A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. (George Orwell.)

 

Annexe :

 

Eric Tisseyre,  le 22 décembre 2017.

Lien de l'article : http://www.ediap.com/journal/Philo.pdf

 



26 réactions


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 décembre 2017 14:27

    Le plus important dans cet échange : les questions qui réchauffent les cellules du cerveau. J’ai rencontré la lumière, mais je ne vous dirai jamais comment,...


    • Gollum Gollum 23 décembre 2017 15:04

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      J’ai rencontré la lumière, mais je ne vous dirai jamais comment,

      Sincèrement on s’en fout. smiley

    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 décembre 2017 15:08

      @Gollum


      Ego sans trique. Vous pensez vraiment être le seul à lire les commentaires. Je me suis déjà faite trois amis sincères sur Ago. Et vous,... ?

    • Gollum Gollum 23 décembre 2017 15:20

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.


      Mais je ne cherche pas à me faire des amis sur Avox. C’est le cadet de mes soucis. smiley J’en ai déjà suffisamment dans la vie réelle. Pas vous ? smiley

    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 décembre 2017 15:23

      @Gollum

      Si. Mais entretenir l’amitié c’est aussi fatigant. La distance a des avantages,...

    • zygzornifle zygzornifle 24 décembre 2017 11:59

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.


      J’ai rencontré la lumière

      Avec un guéridon tu as appelé l’esprit de Tesla ? A moins que tu ais des souvenirs du bardo et de ton guide.....  


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 décembre 2017 14:34

    La vérité est dans les rêves. Mais tout dépend comment nous les interprétons.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 décembre 2017 15:37

    J’aime la fréquentations des intellos. Et dans la vie réelle, ils sont plutôt rares,...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 décembre 2017 16:02

    Le public relation, c’est mon compagnon. Les intellos sont des solitaires,...


  •  C BARRATIER C BARRATIER 23 décembre 2017 17:34

    Le scientifique ne dit pas voici la vérité. Il dit tout se passe comme si....car la connaissance évolue. Le croyant , non seulement prétend détenir la vérité, mais au moins dans nos saloperies de. Religions monothéistes, il eut imposer a tous SA Vérité , parla violence et. En essayant que les lois des hommes soient celles de. Sa croyance.


  • Christian Labrune Christian Labrune 23 décembre 2017 19:33

    à l’auteur,
    Il me semble que vous vous êtes fatigué beaucoup pour pas grand chose !
    En général, je commente plutôt longuement, mais là, je n’en vois pas vraiment la nécessité.


  • Francis, agnotologue JL 23 décembre 2017 19:38

    @ricquet,
     
    ’’La mort n’est pas le contraire de la vie, mais plutôt l’absence de vie.  »’’
     
     Non monsieur ! La mort c’est le contraire de la naissance.
     
    ’’ les principes de dualité : [Lumières vs obscurité], [chaleurs vs froid], [Amour vs rejets], [Vérité vs mensonges].’’
     
     Non encore ! Il n’y a là aucune dualité ; c’est seulement une question de degré pour les trois premiers. D’ailleurs, vous l’avez dit vous-même. Donc vous n’hésitez pas à vous contre-dire.
     
    Quand à la quatrième opposition, elle n’a rien à faire dans cette liste et ne relève pas davantage de la dualité : vous êtes dans le mélange des genre.
     
    Je n’ai vu dans ce texte, qu’enfilage de perles et sophismes. Désolé.
     
    Rien de nouveau sous le soleil : « La croyance s’affranchit très aisément du principe de non-contradiction » (Frédéric Pierru)


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 23 décembre 2017 19:49

     Non monsieur ! La mort c’est le contraire de la naissance. 


    Tout faux. C’est le retour dans la matrice dont normalement il eut mieux valu ne pas sortir. Et pour faciliter le travail, les vieux se racrapotent. La mort est une autre forme de naissance,...délestée dans le meilleur des cas du karma.

    • Francis, agnotologue JL 23 décembre 2017 20:04

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
       
       smiley
       
      Vous en avez d’autres comme ça ?
       
      Je pose la question, mais en fait je sais que vous n’avez que ça ; et en quantité illimitée.


  • macchia 24 décembre 2017 09:40

    L’experience nous dit che le professeur est un homme et que les hommes ont un cerveau donc le professeur a un cerveau, du moins d’après les statistiques. Alors la foi c’est la statistique ?


    • shayologo 24 décembre 2017 09:52

      @macchia
      Je n’ai jamais vus, touché ni goûté un cerveau humain (j’ai mangé de la cervelle de mouton), je suis donc obliger de croire les faits raconté par d’autres hommes qui m’affirment que l’homme à un cerveau. Personnellement je n’en ai aucune certitude.

      Si l’homme avait un cerveau il agirait pas comme un idiot.

    • Enabomber Enabomber 26 décembre 2017 21:05

      @shayologo
      C’est pourtant facile d’échantillonner à la machette dans une rue passante.


  • shayologo 24 décembre 2017 09:48

    Article intéressant pour casser le préjuger de « c’est prouvé ».


    Mais il ne faut pas que les lecteurs se focalisent sur la religion chrétienne. Il existe des milliers de religions qui auraient données des réponses différentes.
    Ce n’est pas un article pour dire que les chrétiens ont raison, mais sur le fait qu’on ne peut pas remettre en doute la foi

    • Francis, agnotologue JL 24 décembre 2017 11:44

      @shayologo
       
       ’’remettre en doute la foi’’
       
      Vous ne croyez pas que, par définition, il y a comme une contradiction dans les termes de cette expression ?
       
      Mais peut-être que vous pourrez nous expliquer ce que vous entendez par là ?


  • zygzornifle zygzornifle 24 décembre 2017 16:52

    le jour ou il n’y aura plus de religions et plus de politiques la vérité éclatera .....


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 24 décembre 2017 18:54

    L’historien grec Hérodote a écrit en 500 AEC


    "De toutes les nations, les Egyptiens sont les plus heureux, en meilleure santé et les plus religieux d’entre les hommes. Pas la religion dans le sens dogmatique, mais le soufisme.

  • Jonas Jonas 25 décembre 2017 10:21

    Merci Mr Ricquet, article intéressant.


  • Jean Keim Jean Keim 25 décembre 2017 23:01

    Quand nous analysons les arguments ainsi que les contradictions ou les apories de la religion (ou de tout autre sujet d’ailleurs), nous ne percevons pas ou nous oublions que l’analyse s’appuie sur ce que notre pensée suggère, la pensée serait libre de penser ce qu’elle veut, admettons ! Mais uniquement ce qu’elle peut puiser dans les mémoires qui lui sont accessibles..., si nous voulons comprendre le fonctionnement d’un moteur quatre temps à essence, cela peut donner de bons résultats, mais pour ce qui est de Dieu, de la mort, de la vie après la vie, là la pensée ne vaut pas tripette.



  • Lucadeparis Lucadeparis 26 décembre 2017 00:15

    J’ai cessé de lire lorsque j’ai lu que « le froid n’existe pas ».

    C’est comme de dire que le petit n’existerait pas, parce qu’il faudrait que cela fasse 0 cm3.
    Le froid et le chaud, comme le grand et le petit sont des concepts relatifs (un petit éléphant est plus grand qu’une grande fourmi)
    Lorsqu’on commence par des absurdités, il est probable qu’on continue par d’autres.

  • Ricquet Ricquet 27 décembre 2017 22:11

    Le sujet était une recherche de synthèse probablement inaccessible à démêler entre une raison assujettie par la foi et sa réalité éprouvée pour celui qui l’a reçu et un discernement plus matérialiste accès sur la science (à défaut de pouvoir se raccorder à autre chose.)

    J’ai cherché à fragiliser le dogme de la science, en posant les questions de la pensée de l’œuf et de la poule. (Pour résumer)
    à chacun ses repères...


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