mardi 24 mars 2020 - par Abolab

En première ligne face au COVID-19 : comment survivre au pire des scénarios, de manière pratique

Alors que l'Etat est défaillant au niveau informationnel et logistique, mettant en danger le personnel soignant et la population de par son impréparation aux risques épidémiques que les scientifiques évoquent déjà depuis de nombreuses années, que faire lorsque l'on n'a pas le luxe d'attendre des semaines voire des mois afin d'accéder à un lit de réanimation ? Et si la mortalité n'était pas en fait due au coronavirus lui-même qui est bénin dans une majorité de cas, mais plutôt à l'hyperventilation chronique d'une partie de la population qui, une fois associée au coronavirus, peut devenir mortelle ? Que faire alors pour se protéger et survivre à l'épidémie ? (résumé pratique en fin d'article en cas de situation d'urgence)

 Les technocrates spécialistes des points quotidiens que l'on voit tous les jours à la télé semblent perdus dans leurs chiffres et statistiques qu'ils présentent de manière froide, mécanique, abstraite et conceptuelle à la population tout en évoquant des scénarios hypothétiques issus de modélisations virtuelles. Cependant, pour beaucoup de nos concitoyens, le pire des scénarios n'est pas une abstraction mais une réalité à laquelle ils doivent faire face directement, pas demain, pas dans un futur hypothétique, mais aujourd'hui... 

1- Le pire scénario

Face à la propagation exponentielle de la contamination, l'état d'urgence sanitaire a été décrété car aucun traitement ni vaccin n'est actuellement disponible. Les centres de soins sont débordés, le SAMU peut en certaines occasions être difficilement joignable et en cas d'urgence, les ambulanciers ne peuvent parfois se déplacer suffisamment rapidement. Les personnels soignants, sans stocks de masques suffisants ou sans masques adéquats, sont également contaminés ou démissionnaires (comme la ministre de la Santé, Agnès Buzyn), tandis que les établissements médicaux sont rapidement devenus les premiers clusters de diffusion du virus. Enfin, les lits de réanimation sont occupés en flux tendu et les linceuls sont évacués à la chaîne des centres hospitaliers...

Dans ce contexte de défaillance généralisée de la collectivité, le pire des scénarios pourrait aussi être, malheureusement, que vous soyiez vous aussi également contaminé(e) au COVID-19 et que vous commenciez à ressentir des symptômes de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) : vous vous sentez fatigué(e), étourdi(e), essouflé(e), etc... Il y a urgence !

Livré(e) à vous-même et peut-être socialement isolé(e) du fait du confinement imposé par le gouvernement, sans aide médicale et dans l'attente d'une équipe de secours qui tarde à venir, ou alors, sans même la possibilité d'appeler le SAMU, car votre téléphone n'est pas rechargé, vous ne pouvez plus compter que sur vous-même pour rester en vie : plus personne ne peut rien pour vous et pourtant vous devez faire quelque chose, sinon vous êtes bon(ne) pour remplir les statistiques gouvernementales des "morts au combat" de la guerre macronienne au COVID-19. Triste fin. Pas de panique !

2 - L'hyperventilation chronique augmente les risques

Ce qui se passe est que le taux d'oxygène dans votre sang a diminué (mesurable par oxymètre de pouls), et c'est pourquoi vous vous sentez étourdi(e), fatigué(e), et que votre cerveau et vos sens n'arrivent plus à se focaliser correctement... c'est exactement la même chose qui se passe lors d'un syndrome d'hyperventilation. Lorsque vous hyperventilez et que vous respirez trop vite, trop profondément, de manière thoracique, votre taux d'oxygène dans les cellules diminuent, comme le montre l'expérimentation médicale : 

Illustration : Lors de l'hyperventilation, comme dans le syndrome d'insuffisance respiratoire aïgue, les cellules du cerveau, comme celles des autres organes, ne sont plus assez alimentées en oxygène.

Plus l'on respire profondément et rapidement, moins le corps dispose d'oxygène. Dans son livre "Et si c'était de l'hyperventilation", le Dr Jean-Loup Dervaux explique que plus d'un français sur cinq est concerné par l'hyperventilation, c'est-à-dire par une respiration anormale et trop importante. Une revue de la littérature scientifique montre quant à elle que la majorité des personnes avec des maladies chroniques respirent plus que nécessaire (entre 10 et 18 litres d'air par minute) compararativement aux individus sains avec une respiration normale (6 à 7 litres d'air par minute) :

JPEG

Illustration : Les personnes avec des maladies chroniques respirent plus que la normale (qui est de 6-7 litres par minute) et sont donc dans un état d'hyperventilation chronique qui affecte la bonne oxygénation de leurs tissus.

De manière observationnelle, les personnes avec des maladies chroniques sont celles qui sont le plus à risque d'insuffisance respiratoire lorsque contaminées par le COVID-19, tandis que des personnes plus jeunes sans pathologie sont plus rarement à risque de complication. Serait-ce l'hyperventilation chronique qui, lorsqu'associée au coronavirus, entraîne les symptômes d'insuffisance respiratoire et la mort de ces patients ?

Trop respirer non seulement peut impliquer une surexposition au virus, qui est présent dans l'air, mais entraîne également une diminution de l'hématose, qui est la "transformation du sang pauvre en dioxygène et riche en dioxyde de carbone en sang réoxygéné au niveau des poumons", et donc une diminution de l'oxygène cellulaire, qui peut entraîner des défaillances graves du cerveau et de nombreux organes, pouvant aller jusqu'à la mort, comme c'est le cas pour un certain nombre de personnes contaminées par le virus COVID-19.

Le dioxyde de carbone CO2, diabolisé de manière irrationnelle à l'état de trace dans l'atmosphère, est en fait produit par notre corps et est absolument vital pour la bonne oxygénation des organes, car c'est bien l'élévation de sa concentration dans le sang qui permet, par "effet Bohr" de libérer l'oxygène lié dans le sang à l'hémoglobine, afin qu'il puisse accéder aux cellules et permettre le bon fonctionnement de l'organisme.


L'effet Bohr, du nom du père du Prix Nobel de Physique Niels Bohr, établit que l'hyperthermie (donc la fièvre), la concentration sanguine en CO2 (PCO2) ou encore la concentration en ions H+ (acidité) déplacent la courbe d’affinité de l'hémoglobine avec le dioxygène vers la droite et diminuent l’affinité.

La fièvre lors d'un état grippal apparaît donc être une réponse de l'organisme pour améliorer l'oxygénation du corps, qui peut encore être aidée par une respiration adéquate.

3- La respiration réduite et diaphragmatique par le nez comme moyen de prévention des décès prématurés

Par rapport à une respiration thoracique par la bouche, traduite par un gonflement ample et rapide des poumons et qui induit une perte relativement importante de CO2, la respiration abdominale ou "diaphragmatique" par le nez consiste à faire passer lentement de plus petites quantités d'air dans la partie inférieure des poumons, par un mouvement du diaphragme, ce qui permet de stimuler la circulation lymphatique ainsi que d'optimiser l'hématose, tout en favorisant la production d'oxyde nitrique par les conduits nasaux, un vasodilatateur utile aux fonctions pulmonaires et à la bonne maintenance des artères.

En effet, contrairement aux parties hautes des poumons, leurs parties inférieures ont des alvéoles qui ventilent mieux, c'est-à-dire qui accroissent l'absorption par le sang de l’oxygène contenu dans l’air respiré, tandis que la diminution de la perte excessive de CO, à l'occasion d'une respiration réduite par le nez, optimise la distribution de l'oxygène aux tissus de l'organisme. 

C'est ce que découvrit cliniquement et de manière observationnelle au XXe siècle un médecin russe qui travailla pour le programme spatial de son pays, Konstantin Buteyko, et qui se spécialisa ensuite dans l'enseignement de la rééducation respiratoire dans le cadre du traitement des maladies chroniques, programme qui s'est notamment révélé utile dans le traitement de l'asthme.

Que faire donc pour survivre au pire scénario en première ligne de protection ?

  • Ne pas paniquer
  • Respirer calmement par le nez uniquement
  • Diminuer son volume respiratoire
  • Respirer lentement
  • Respirer de manière diaphragmatique (par le bas des poumons)
  • Si nécessaire, attendre les secours ou d'être en moyen de les appeler

PS : Certaines personnes qui ont l'habitude de dormir la bouche ouverte utilisent la technique du sparadrap sur leur bouche (il en existe des spécifiques vendus pour cela, principalement dédié pour le ronflement) afin de maintenir une respiration nasale adéquate durant la nuit. Tandis que la plus grande partie de la population souhaite trouver un médicament, une pilule ou un vaccin pour les sauver des risques associés au coronavirus, une simple modification de sa manière de respirer, voire, si nécessaire, additionnée d'un simple sparadrap "anti-ronflement" sur la bouche pendant la nuit, peut grandement limiter les risques liés à une désoxygénation aboutissant à la mort, comme cela a malheureusement été le cas pour de nombreuses personnes dans le monde.



18 réactions


  • [email protected] 24 mars 2020 18:37

    intéressant merci, une approche complémentaire mais critique aussi par rapport à une pure médication


    • Abolab 24 mars 2020 19:00

      @[email protected] Merci pour votre commentaire, ce qu’il faut bien comprendre est que les gens ne meurent pas du coronavirus, ils meurent d’un terrain préalable lié le plus souvent à des maladies chroniques qui ne sont pas réellement traitées par leurs médecins (d’où l’adjectif « chronique »). Leur traitement allopathique est principalement symptomatique mais la cause de leur terrain métabolique très dégradé n’est pas traitée par leurs médecins, d’où leur risque de morbidité très élevé lors de la contraction du virus relativement inoffensif qu’est le COVID-19.


  • FONTAINE 24 mars 2020 20:38

    Oui merci d’insister. Parfois il faut répéter plusieurs fois avant que certains comprennent.


  • FONTAINE 24 mars 2020 20:42

    J’aime votre article. Il fait du bien. Enfin un peu de bon sens. Merci


  • redcap 24 mars 2020 22:21

    article et commentaires à mettre directement à la poubelle


    • Abolab 25 mars 2020 10:18

      @redcap Contrairement aux gants, aux masques, aux seringues et aux flacons vides, l’approche évoquée par cet article est gratuite, durable et non sujette à l’obsolescence programmée.


  • L'Astronome L’Astronome 25 mars 2020 03:43

     

    Peut-être, effectivement, que dans le cadre d’une médecine holistique, réapprendre à respirer (la respiration, c’est la vie) est une voie vers la bonne santé mentale et physique.

     


    • L'Astronome L’Astronome 25 mars 2020 05:11

      La respiration, c’est la vie :
       
      ■ vous pouvez tenir 10-15 jours — voire plus — sans manger ;
      ■ vous pouvez tenir 3-4 jours — guère plus — sans boire ;
      ■ vous ne pouvez tenir que 3-4 minutes sans respirer.
       
      Donc l’air est plus nécessaire à la vie que la nourriture.
       
      CQFD
       


  • zygzornifle zygzornifle 25 mars 2020 09:41

    Faut se suicider pour faire chier le virus .....


    • Abolab 25 mars 2020 10:20

      @zygzornifle Le coronavirus est depuis des millions d’années notre allié naturel. Depuis quelques décennies, cependant, nous faisons face à une véritable pandémie d’obésité, de diabètes, de cancer et de maladies cardiaques qui ne semblent pas inquiéter outre mesure nos dirigeants, qui ne souhaitent pas remettre en cause leur modèle de développement et de consommation qui est à l’origine de cette pandémie.


  • aliante 25 mars 2020 12:28

    sinon il y a la technique de yogi inspiré de l’hibernation de l’ours ,respiration pour faire baisser ses fonctions vitales au maximums et on se réveille dans trois mois


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 25 mars 2020 12:30

    Tandis que L’agence France Presse continue de rapporter un « Deuxième jour avec zéro nouveau cas local en Chine » et que les réseaux TVA, RTBF et Europe 1 reprennent en cœur la bonne nouvelle sans se poser de question, ceux qui ne font pas confiance au régime communiste chinois s’interrogent sur la disparition soudaine de 21 millions d’utilisateurs chinois de téléphones portables.

    Remarquons ... ça fait jamais qu’un pour cent


  • jymb 25 mars 2020 13:31

    Merci à l’auteur pour ce poisson d’avril en avance 


  • eau-mission eau-pression 25 mars 2020 23:00

    C’est la première fois que j’entends parler de Buteyko, qui m’a pourtant l’air d’un scientifique reconnu si on suit le lien wikipedia.

    Les critiques non étayées que vous avez reçues sont significatives : tout ce qui surprend est faux pour ces gens.

    Ceci dit, il faut un peu vous croire sur parole, par manque de liens.

    Les gens allergiques aux pollens de graminées s’inquiètent de la période à venir. Je retiens vos explications.

    Ceux qui ont vécu des crises d’asthme peuvent chercher dans leur mémoire comment la respiration repart après l’essoufflement total. Ca fait penser au mécanisme de respiration par le bas des poumons que vous décrivez.


  • pemile pemile 25 mars 2020 23:39

    Abolab « Plus l’on respire profondément et rapidement, moins le corps dispose d’oxygène. »

    Rhhooo, parole d’apnéiste ? smiley


    • Abolab 3 mai 2020 10:54

      @pemile Comme l’explique ici un spécialiste d’apnée, les apnéistes n’hyperventilent pas, car en faisant cela vous vous videz de votre oxygène :
      https://www.youtube.com/watch?v=1uqnnfbqsHw

      Les apnéistes bloquent leur respiration après avoir fait le plein.

      Quand vous partez en voyage en voiture, vous avez besoin d’avoir le réservoir rempli d’essence, autrement vous tombez en panne sèche, et pour les apnéistes, cela peut être très dangereux.

      C’est pourquoi ils respirent à fond avant de plonger et essaient de comprimer l’air dans les poumons pour optimiser leurs réserves. Ils ne plongent pas après expiration mais après inspiration.

      La technique de Buteyko évoquée dans l’article consiste à retenir la respiration après expiration, ce qui est très différent de l’apnée.


    • pemile pemile 3 mai 2020 11:08

      @Abolab « les apnéistes n’hyperventilent pas, car en faisant cela vous vous videz de votre oxygène »

      Non, vous baissez le taux de co2 ce qui retarde le reflex de respiration, mais n’est pas sans risque.


    • Abolab 6 mai 2020 16:40

      @pemile Je ne faisais que répéter mot pour mot les paroles du « praticien » apnéiste en oubliant les guillemets.

      En fait, pour être plus précis, lorsque l’on hyperventile, l’on se vide de son CO2, ce qui accroît encore plus le risque d’hypoxie.

      Le réflexe de respiration ne semble pas tant lié au taux de CO2 qu’à l’excrétion de sérotonine par les cellules qui, quant à elle, régule le réflexe respiratoire via des récepteurs 5-HT notamment présents au niveau du tronc cérébral.

      C’est sans doute pourquoi des souris mâles et femelles avec des récepteurs de sérotonine défectueux ont une fréquence de respiration au repos plus élevée et un débit d’air ventilé VE plus élevé, indiquant une hyperventilation.

      L’hyperventilation semble ici compenser les récepteurs de sérotonine défectueux.

      Les souris mâles ont également développé une forme d’insensitivité au CO2 plus importante avec une réponse ventilatoire réduite, comparé aux souris femelles en situation d’hypercapnie.

      Cela pourrait être un indice quant à l’observation que les hommes sont plus à risques que les femmes dans le cadre du COVID-19. Une suractivation des récepteurs 5-HT chez les hommes du fait de la maladie pourrait favoriser l’effondrement respiratoire.


Réagir