lundi 26 janvier 2009 - par olivier cabanel

Les hôpitaux français sont-ils malades ?

1035 hopitaux français sont concernés :
personnel sous payé
horaires démentiels,
le bilan est lourd :
trois enfants morts en un mois.
Un témoignage circule ces temps ci sur internet : celui d’une infirmière du centre hospitalier de St Etienne (Loire), qui crie son désespoir :
 
« … la tendance actuelle est de nous faire tourner en sous-effectif de manière presque systématique les soirs et les week-end, soit un seul infirmier pour 21 patients… Depuis 2 mois, une de mes collègues infirmières a démissionné et n’est pas remplacée, une autre est en arrêt de travail qui risque d’être prolongé et n’est pas non plus remplacée. Nous ne sommes donc plus que 6 infirmiers au lieu de 8 à assurer un roulement sur 4 semaines, jours de semaine, week-end et fériés compris. Alors nous effectuons 1 puis 2 puis 3 week-ends supplémentaires (nous en travaillons déjà 2 sur 4 habituellement) et ainsi de suite pour que le service tourne, avec des jours de repos qui sautent et des alternances de rythme incessantes »
 
Cette infirmière décrit ensuite son impossibilité de prévoir quoi que ce soit en dehors de son boulot. Plus loin elle raconte :
« Samedi dernier, une autre collègue s’est arrêtée et, étant la seule infirmière du soir, il n’y avait donc personne pour prendre la relève du matin... C’est un infirmier des urgences qui a été détaché de son service pour venir dans le nôtre, qui a assuré les soins de nos 21 patients, alors qu’il ne les connaissait pas, et qui a dû faire face en plus à une situation d’urgence vitale de l’un d’eux.. »
La situation n’est pas plus brillante pour les femmes de ménage : L’une d’elles arrêtée depuis un an n’est remplacée que de manière très ponctuelle obligeant les 3 restantes à se partager un roulement de 4 semaines, week end et jours fériés compris. Elles ont à nettoyer 16 chambres, du sol aux murs en passant par les mobiliers, les vitres…pourtant ce CHU est en pleine réorganisation avec la promesse de profiter des dernières technologies dans des locaux modernes.
Comment s’étonner des 162 hopitaux concernés par les maladies nosocomiales ?

L’infirmière ne comprend pas :
« Alors, expliquez-moi comment être à la hauteur de ces exigences quand le personnel est déjà largement en sous effectif ?
L’hôpital refusant d’embaucher invoquant le déficit budgétaire, et préférant faire appel à l’intérim qui coûte pourtant bien plus cher que le personnel contractuel …je dors très mal et pour être honnête je pense au boulot constamment. J’ai peur que le stress me fasse oublier un soin, que la pression m’empêche de prendre le temps avec u n patient déprimé, que la fatigue me fasse faire un mauvais dosage, d’administrer au patient un mauvais produit, peur que ce métier que j’aime me transforme en assassin involontaire…je suis l’infirmière d’aujourd’hui et nous sommes tous les patients de demain… Vous pouvez être un jour au bout de ma seringue, et faire les frais de cette situation inacceptable…pourtant je maîtrise parfaitement mon métier… »
Cette infirmière et bien d’autres ont besoin de notre aide, de notre mobilisation et elle demande que ce message soit transmis au plus grand nombre.

Et comme elle le dit :
« il faut se mobiliser en masse pour être efficace et moi toute seule je n’intéresse personne »
Ce témoignage est vraisemblablement l’explication des accidents à répétitions que nous connaissons actuellement :
Depuis 2003, 20.000 réclamations ont été déposées donnant lieu à 500 millions d’€ de dédommagements.
Mais l’hopital n’est pas le seul dans la tourmente : tout le service public est menacé.
Les écoles et lycées se plaignent, tout comme l’hôpital, d’un manque cruel de personnel.
Les tribunaux se voient fermés les uns après les autres obligeant les justiciables à parcourir des kilomètres,
« la Poste » n’est pas en reste : la menace de privatisation, avec comme seul souci la rentabilité l’éloigne de sa mission de service public.
 
Il y a deux mondes aujourd’hui,
Celui de l’espoir Obamah, porté par tout un peuple, et celui du désespoir français qui ne voit dans les réformes sarkoziennes que la volonté d’aider les plus riches, au dépens des autres. Espérons que l’appel de cette infirmière désespérée ne laissera personne de glace, car comme disait un vieil ami africain :
« Celui qui n’a pas traversé ne se moque pas de celui qui s’est noyé ».


26 réactions


  • srobyl srobyl 26 janvier 2009 18:34

    Merci pour cet article, qui ne devrait laisser personne de glace en effet...
    Comme en bien d’autres endroits, à Clamecy, dans la Nièvre, on a supprimé le service maternité, ce qui a suscité des réactions assez vives de la part de la population et des élus locaux qui refusèrent d’organiser les élections... Les femmes devront aller accoucher à Auxerre, soit pour certaines à soixante km...Il y a peu de temps, l’une d’elles a été prise au service des urgences de l’hôpital de Clamecy, où s’est déroulé l’accouchement.
    Il y a quelques années, mes parents, qui avaient alors plus de quatre vingt ans ont pourtant été très bien opérés en chirurgie (l’un d’une hernie, l’autre d’une fracrure du col du fémur) , quand ce service fonctionnait encore. 
    Malheureusement, à force d’entendre toujours les mêmes doléances, l’opinion publique finit par ne plus trop prêtrer attention à ce bruit de fond général..
    .La santé des Français doit-elle obéir aux règles de la "rentabilité" ? 
    D’autre part, il est amusant de noter la façon habile avec laquelle les pouvoirs publics présentent la chose : on ne parle pas de suppressions, ah mais non, ma bonne dame ! On positive : on signale la création de structures plus centrales, baptisées d’un très tendance nom de "pôles" de je ne sais quoi...
    Braves gens, dormez en paix...Et évitez de tomber malades dans la France profonde !


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 janvier 2009 20:54

      la réponse efficace que nous pouvons donner est de manifester le 29,
      devant un pouvoir qui essaye de diviser, qui essaye de montrer du doigt "ceux qui bloquent l’appareil de travail", il est temps de dire que nous voulons défendre le service public,
      ce président à breloque à fait illusion trop longtemps.


  • Billevesées 26 janvier 2009 18:45

    Merci pour cette article.

    Je vis avec une infirmière, et c’est exactement le même constat.

    Figurez-vous que mon amie fait en moyenne 2 heures supplémentaires par jour non payées, et n’a pas le temps de prendre sa pause déjeuner ou dîner. Pas possible : seule infirmière du service, si elle part il n’y a plus personne en cas d’urgence.

    Quand vous faites 14h-21h30, que vous sortez à 23h et que le lendemain vous devez faire 6h30 -14h30 et sortez à 16h, sans dîner le premier jour ni déjeuner le deuxième, c’est qu’il y a un GROS problème.

    Elle n’arrive pas à dormir car elle a trop peur d’avoir fait une erreur professionnelle. Elle vit dans un état de stress permanent et est payée au niveau Bac +2 pour plus de 3 ans d’études et un boulot où les conditions de travail sont dégradées bien au delà de l’« encore acceptable ».

    Ce témoignage n’est pas étonnant du tout.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 janvier 2009 20:58

      Billevesée,
      çà ne m’étonne pas,
      à l’évidence, la grande braderie du service public est l’objectif numéro un de sarko,
      il est temps de lui faire comprendre que nous ne sommes pas d’accord,
      le rendez vous est le 29 janvier.
      amitiés a ta compagne qui doit en avoir raz la blouse...
      j’aurais du écrire la "blues"


  • samedi 26 janvier 2009 20:31

    Vous croyez que les autres secteurs fonctionnent comment, par la magie et grâce à l’aide du Saint Esprit ?

    Ce ne sont pas les hôpitaux qui sont en danger mais les patients, parce que les personnels médicaux sont en partie incompétents.

    Mais l’incompétence c’est un sujet tabou dans ce milieu qu’il ne faut surtout pas aborder et qui se traite à huit clos.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 janvier 2009 21:03

      samedi,

      vous tombez dans le piège grossier que nous tend le chef de l’état,
      "si çà marche mal, c’est la faute de ceux qui ne font pas leur boulot"
      essayez d’imaginer une autre réalité.
      si vous voulez privatiser la santé, et en donner la jouissance a ceux qui peuvent se la payer, il faut détruire le service public et favoriser le service privé,
      c’est ce qui se passe avec france télévision,
      c’est ce qui se passe avec La Poste,
      c’est ce qui se passe avec l’enseignement,
      c’est de ce monde là que vous voulez ?

      bonne chance dans le monde des nantis.


    • jacques jacques 27 janvier 2009 09:54

      Si ça ne marche pas ,tirez a boulet rouge sur l’hopital ce sont des fonctionnaires,des nantis,des parasites et quoi d’autres encore !
      Lisez si vous étes honnète "La Faisabilité politique de l’ajustement" publié en 1996 par l’OCDE qui explique que pour réformer quelque chose qui marche ,il faut le faire dysfonctionner avant pour que les populations acceptent de réformes qui auraient été jugées inacceptables avant  !

      www.oecd.org/dataoecd/24/23/1919068.pdf





    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2009 10:36

      jacques,

      des nantis ?!
      comme vous y allez !!!
      si vous me dites qu’un banquier est un nanti, parce qu’il gagne 75000 euros par mois,
      soit 50 fois plus qu’un salaire moyen,
      je serais d’accord avec vous.
      si vous me dites que d’autres gagnent 300 fois plus qu’un salaire moyen,
      je pense que l’innacceptable a été franchi depuis longtemps,
      je me souviens avec nostalgie que le programme commun de la gauche demandait a ce que les écarts de salaires soient de l’ordre de 4 fois plus maximum, soit un salaire maximum de 6000 €
      combien gagne un sénateur, un député, un conseiller général, ou régional, et un président de la république ? il s’est augmenté généreusement de 200 %
      dame, il n’arrivait pas a joindre les deux bouts.
      les rangez vous dans la catégorie de nanti ?
      combien croyez vous que gagne une infirmière, un facteur ?
      eux des nantis ?
      franchement, c’est n’importe quoi.


    • jacques jacques 27 janvier 2009 15:35

      C’était du second degré promis, je ne recommencerais plus !!!
      Je suis moi même un de ces nantis,fainéants,parasites et plein d’autres choses qui ne fout rien de ses journées mais en 3x8 y compris les dimanches et jours de fêtes,c’est ce que je m’entends dire en permanence depuis plus de 25 ans sauf le matin à 4h00 du mat.Mais bon ça fait parti des "avantages".
      Ma femme est puericultrice de nuit ,elle a travaillé dans le privé et le public ,il y a la même misère au niveau du personnel dans le privé ne soyez pas impressionné par les peintures propres.Mais on ne cherche pas à reformer les cliniques seulement les hopitaux publics .Quand on veut tuer son chien etc...


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2009 16:15

      Jacques,
      je m’en doutais un peu,
      le propos était trop provocateur pour etre au premier degré,*
      peut etre allez vous meme manifester jeudi ?


  • Neozenith 27 janvier 2009 09:30

    @ Samedi

    Les autres secteurs ne sont pas pas celui de la santé, et les autres secteurs n’ont pas la responsabilité d’autant de vies humaines...

    Je ne vous souhaite pas tout le malheur du monde, mais je vous souhaite quand même d’aller séjourner dans un hôpital, histoire que vous voyez de vos yeux l’état de santé du service public de santé (triste métaphore). Je trouve assez facile de juger sans témoignages, alors que vous critiquez des personnes qui VIVENT ce manque d’effectif...


  • Neozenith 27 janvier 2009 09:39

    J’en profite d’ailleurs pour passer mon témoignage : Mon amie est en études d’infirmières, et elle vient de terminer un stage en crêche - maternité. Elle était la seule infirmière avec la directrice, l’autre infirmière étant en arrêt maladie (les cordoniers sont toujours les plus mal chaussés, dit le proverbe...). Durant un mois, elle a du s’occuper seule des mamans et des enfants. La directrice la laissait s’occuper seule de tout ça, lui demandant même parfois d’emmener les mamans avec la voiture de la maternité (chose interdite pour une stagiaire : aucune assurance).

    Alors j’aimerai qu’on arrête de parler d’un manque d’organisation (il n’y a pas 50 manières de s’organiser quand il n’y a pas d’infirmière) ou d’une incompétence du personnel de santé (s’il n’y a personne pour s’occuper des mamans et des bébés, ce n’est plus vraiment un problème d’incompétence...)... Et que certains ouvrent enfin les yeux pour constater que c’est un manque de personnel le vrai problème !


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2009 10:42

      Néozenith,
      merci de votre témoignage,
      je pense qu’il éclaire le lecteur,
      il est évident que lorsque le personnel est en nombre insuffisant, les conséquences peuvent etre graves, et cela, comme vous le dites fort bien, ne releve pas d’une mauvaise organisation,
      dans l’enseignement, les scandinaves pensent qu’une classe de 14 élèves est une classe idéale,
      en France on dépasse allegrement le double,
      comment voulez vous des lors empecher l’echec scolaire,
      le plus grave, c’est que ces echecs scolaires amènent fatalement l’échec d’un pays,
      et que le gouvernement ne veut pas le comprendre,
      il faudra lui passer le message jeudi,
      espérant qu’il ne fera pas qu’entendre, mais sera capable aussi d’écouter.


  • Yena-Marre Yena-Marre 27 janvier 2009 13:54

    Bonjour ,
     Le mini duce soigne les banques , pas les français .
     
    Decendez tous dans la rue jeudi 29 pour lui dire que ça suffit ! smiley


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2009 14:00

      merci,
      un slogan au hasard, pour les manifs de jeudi :
      "sarko t’es foutu, le peuple est dans la rue"

      on devrait lancer un concours de slogans,
      d’ici jeudi, çà devrait etre interessant


    • Yena-Marre Yena-Marre 27 janvier 2009 15:12

       smileyExcellente idée , généralement les plus drôles sont les instits , mais moi je manque d’humour quand il s’agit de Naboleon . Il me donne plutôt envie de casser que de rire ! Alors si vous avez des idées pour me ramener à la raison ....


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2009 16:19

      une initiative vient d’etre lancée,
      je la trouve géniale,
      le sarkotron
      il s’agit d’envoyer au prez des bouquins, *
      au moins un seul,
      il parait qu’il n’aime pas les livres,
      à commencer par "la princesse de cleves"
      drole de situation s’il venait a recevoir quelques milliers de bouquins, et que tous ceux la soient les memes :
      "la princesse de cleves",
      mais il y a d’autres pistes...
      par exemple "paroles" de jacques prévert...
      un bon titre pour un élu qui parle tant et tient si peu.


  • LILI 2 février 2009 00:39

     Bonjour aux agoraphiles,

    Je souhaitais apporter mon modeste témoignage, loin des agitations, des slogans, des appels à manifester sa mauvaise humeur.
    Je suis infirmière depuis plus de 20 ans , pour autant je n’ai pas la science infuse. Je connais aussi l’hôpital pour en être un "usager" chronique depuis de nombreuses années. Je suis donc des deux côtés de la barrière. Ma solidarité envers les infirmières et leurs revendications est entière et sincère. L’article et le témoignage disent presque tout. C’est bien de parler de cette profession en d’autres termes que les infirmières sont gentilles... Gentilles mais fatiguées. D’abord car ce métier est usant physiquement et mentalement. Vous avez rarement affaire à un décés si vous êtes postiert ou instituteur, vous n’avez pas forcément à soulever des patients à longueur de journée si vous êtes permanent d’un syndicat. Je cite des exemples au hasard bien sûr.
    Infirmière ce n’est pas un boulot, un job, c’est un métier qui demande à être reconnu à sa juste valeur.
    Ne serait-ce que pour encourager des "vocations". Nous manquons d’infirmières dans nos hôpitaux pas seulement parce qu’on supprime des postes ou qu’on ne remplace pas mais parce qu’il y a peu d’amateurs.
    Alors là je suis d’accord pour manifester ... mon enthousiasme pour ce métier et donner le goût d’un métier passionnant. J’essaie de le faire modestement. 
    L’hôpital est il malade ? Trop vaste cette question. Peut être. Demandons à ceux qui y travaillent ce qu’ils en
     pensent. Les syndicats sont ils les mieux placés pour en parler. Sont ils représentatifs de tout le personnel ?
    A l’hôpital on ne discute pas du service minimum en cas de grève... faut assurer la continuité. 
    Parler des hôpitaux sans parler de la Sécurité Sociale est ce possible ?
    Je propose déjà de supprimer l’appellation "Assurance Maladie" et de la nommer "Assurance Santé". 

    Paroles....paroles....paroles. Non, demandez combien de patients remplissent les questionnaires de sortie à la fin de leur séjour hospitalier ? demandez comment ces questionnaires sont traités (ou maltraités ?) ? 
    Nous avons aussi un petit peu de responsabilité dans le fait que les hôpitaux sont malades. Soyons citoyens même là. Là aussi. 

    Bonne santé à tous et toutes.
    LILI13

     


  • merlu 2 février 2009 14:16

    Les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg sont atteints d’une maladie grave et sévère « idiopathique » !

     La fausse bonne hypothèse : un déficit galopant (pas du tout orchestré au niveau national depuis des années), une belle carotte pour nous faire avancer, mais avancer vers la fin de quoi ?

    Face aux symptômes nos grands penseurs veulent :
    •	Nous faire croire qu’ils sont obligés à cause de cela de vendre des terrains en plein centre de Strasbourg et des bâtiments historiques inadaptés aux activités hospitalières( la crise immobilière ?).
    •	Révision des mesures d’application des 35 heures : suppression de 4 jours de RTT, en diminuant les transmissions de 10 minutes (on ne parle plus des patients, ni du service). Et bientôt, suppression du temps de pause et non prise en compte du temps d’habillage, proposer le volontariat.
    •	Suppression de la possibilité de basculer une fois par an 25 heures du compteur débit crédit dans le compteur des heures supplémentaires.
    •	Plus de validation des heures supplémentaires (donc pas de pénurie, pas de récupération, sans parler de rémunération, mais bientôt diminution de l’investissement personnel, de la qualité des soins ; vive la démarche administrative qu’on appelle accréditation).
    •	Fermer des lits de : Réanimation (5 lits, comme Paris ?), CCOM, Pédiatrie…
    •	Mutualisation du personnel médecine chirurgie (demander à votre carrossier d’équilibrer un moteur, il peut le faire, mais si c’était votre foie !)
    •	Diminuer le nombre de postes : Infirmier surtout, Cadre, techniciens de laboratoire, employés logistiques, restauration…
    •	Ralentir l’avancement (vu qu’on nous fait l’aumône, on ne mérite pas d’ancienneté et le mérite c’est pour les bonnes sœurs !).
    •	Les primes spécifiques des services où la « durée de vie » infirmière est encore plus faible que la normale (11-12 ans !), objectif : supprimer quelques dizaines d’euros par poste… (et oui l’argent ça les aide aussi à vivre, mais non ils ont déjà le plus beau des métiers).


    Les traitements différentiels sont :
    •	La grève massive (peu efficaces, les effectifs sont déjà au minimum et les réquisitions systématiques).
    •	La démission massive (traitement de la dernière chance, peut même être administré au niveau national).
    •	Faire appel aux syndicats (semble être aussi contaminé suite à une exposition prolongée).
    •	Trouver un traitement « énergique » et tous écrire massivement à l’Élysée.
    •	Si le traitement ne fonctionne pas prévenir le public du risque d’épidémie.

    Nous infirmier(e)s, on nous demande d’être intelligents mais on nous prend pour des cons. Sauvons l’hôpital avant d’en arriver aux soins palliatifs ! N’oublions pas qu’en cas de problème, devant la justice nous serons seuls et nos décideurs à l’abri !

     


    • olivier cabanel olivier cabanel 2 février 2009 16:30

      Merlu,
      vous apportez la preuve que la "grande braderie du service public" a bien commencé,
      et qu’elle est programmée,
      et les solutions que vous proposez ne seront efficaces que si tous les services publics concernés se mettent ensemble,
      je pense à l’enseignement, la recherche, la Poste, la justice, etc...
      et je crois que s’il y a un front commun, les citoyens comprendront ou est leur interet,
      merci de votre contribution,


  • xray 3 février 2009 10:42


    La mal-santé publique (Un bien portant est un malade qui s’ignore). 

    En matières médicale, judiciaire ou administrative, le manque de moyens ou le trop d’argent produisent le même effet : « Médiocrité du service ». 


    Les hôpitaux 

    http://echofrance37.wordpress.com/2009/01/30/les-hopitaux/ 

    Le remplissage des hôpitaux, La morale est sauve 
    http://echofrance36.wordpress.com/2008/10/25/le-remplissage-des-hopitaux-la-morale-est-sauve/ 



    • olivier cabanel olivier cabanel 3 février 2009 10:49

      XRay,
      si vous pouviez argumenter votre concept :
      "trop d’argent amenant une médiocrité du service", ce serait je pense interessant...


  • luxopher 5 février 2009 23:56

    Mais non ce ne sont pas les hopitaux qui sont malades !!!!!
    Ce sont les soit disant tetes pensantes qui nous gouvernent !!!! Qu’est-ce qu’on leur apprend a l’E.N.A. et dans les GRANDES ECOLES, A VOLER SANS SE FAIRE PRENDRE !!!!?.... A MANIPULER LES CITOYENS pour leur faire AVALER N’IMPORTE QUOI !!!! ?
    E T NOUS ON LES LAISSE FAIRE !!!!!
    Sous pretexte d’un deficit ou d’un autre suivant le secteur, ils en profitent pour faire passer toutes les mesures qui leur semble les moins prejudiciables pour leur caste, cette caste qui est au pouvoir, ces" NOTABLES" car c’est bien de cela qu’il s’agit.... toutes ces mesures ne sont faites que pour proteger les interets de certains, pour leur permettre de continuer a PILLER les caisses de la SECU et de L’ETAT. S’ils laissaient l’argent de nos IMPOTS dans les caisses, a la place de les vider a s’en mettre plein les poches et/ou a le gaspiller en faisant n’importe quoi.... de l’argent, dans les caisses, il y en aurait.....et nous pourrions avoir un service de sante encore plus performant.
    Mais il n’y a pas que les POLITIQUES qui s’en mettent plein les poches, il y a encore dans le secteur PRIVE, tous ces PROFESSIONNELS de SANTE indelicats, qui sous pretexte que la SECU va REMBOURSER, FACTURENT des SOINS POUR D’AUTRES, evidemment PLUS CHERS, ou PLUS, qu’ils n’en ont REELLEMENT pratiques, les dentistes, les kines, les infirmiers, etc ... des transports en ambulances BIDONS, les laboratores, les pharmaciens, qui, par exemple, suppriment tous les medicaments "VIEUX" mais EFFICACES et PAS CHERS de leurs catalogues et de leurs officines, pour les remplacer par d’autres "NOUVEAUX" pas forcemment plus efficaces mais surement PLUS CHERS, les medecins specialistes ou non qui vous font REVENIR a leur cabinet plusieurs fois alors que des la premiere visite, ils auraient pu regler le probleme, qui vous font faires des analyses, des prelevements, des examens INUTILES chez le co/ pain, / legue, /nfrere,.... qui evidemment leur renverra l’ascenceur !!!!....Les chirurgiens,qui pratiquent des OPERATIONS INUTILES, du genre ablation de l’appendice, des amygdales, ce sont les plus courantes....ou tout autre organe, sans lequel on peut vivre normalement ou quasiment normalement, avec quelques medicaments en plus.... ca fait marcher le commerce !!!! Ou meme qui justifient la SURFACTURATION d’ operations en invoquant la complexite d’intervention, mais une fois que le patient "CLIENT "est recousu, qui va aller verifier ?!!!.......
    Ce n’est que pour remplir leur carnets de RDV. et leurs COMPTES EN BANQUES que tous ces PROFESSIONNELS DE SANTE INDELIQUATS, tous ces VOYOUS EN COL BLANC, ou en BLOUSES se conduisent en EPICIERS et font de leurs cabinets et autres officines des EPICRIES DE LA SANTE !!!.......... (je n’ai rien contre les epiciers bien au contraire !)
    Ils abusent de leur statut, et de la credulite des malades, qui placent leur confiance et leur sante entre leurs mains et pourtant , pour certains ils pretent serment !!!!.....
    Et tout ca," TOUT LE MONDE le SAIT."..... dans les milieux concernes en tout cas, mais PERSONNE NE DIT RIEN !!!???. le grand public N’EST PAS VRAIMENT TENU AU COURANT, mais toutes ces FRAUDES et ces ABUS COUTENT DES DIZAINES DE MILLIARDS D’EUROS A LA SECU tous les ans. Pour ne parler que d’elle et c’est pour ca qu’il ny a"plus assez d’argent" pour payer le personnel et maintenir notre systeme de sante en etat de fonctinner normalement et dans les zones mois peuplees soient disant moins rentables. Je crois qu’il est temps que les francais s’il veulent conserver leur systeme de sante, entre autres, ouvrent enfin les yeux, se mobilisent et reagissent pour prendre les vrais problemes a bras le corps et peut-etre n’est il pas trop tard pour sauver un systeme dont la mort est deja programmee EN HAUT LIEU.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 février 2009 08:13

      Luxopher,
      je ne vous rejoins pas sur tout,
      mais il y a quelques vérités qui étaient bonnes à dire,
      ceci dit, je persiste et signe et affirme que la grande braderie du service public vise à dynamiser le service privé, lequel sera profitable aux plus nantis, et tant pis pour les pauvres...
      en gros on dynamite l’hopital public, on dynamise le privé, et on prive les pauvres de bons soins...
      étrange conception de la fraternité,


    • luxopher 20 février 2009 20:46

      Bonjour ! Vous dites ne pas me rejoindre ... Sur quoi ?
      Et quelles sont ces verites bonnes a dires dont vous parlez ?
      De fait, tous les abus dont je parle et qui grevent le budget de la Sec.Soc., c’est pour les avoir constates par moi meme ou que je le tiens de la bouche meme de gens travaillant directement dans le medical et le paramediclal, au cours de conversations privees, hors de toute oreille indiscrete, j’ai moi meme plusieurs membres de ma famille ou amis, travaillant dans le domaine de la sante, que ce soit dans le public et/ou dans le prive, et ce a differents niveaux, du chirurgien aux ressources humaines, en passant par le dentiste, le pharmacien, le medecin, l’ambulancier, l’infirmier, l’A.S.H., et j’en passe. et je vous avoue avoir ete tres choque par certains propos et certaines attitudes et je trouve qu’il n’est pas sain, pour la societe toute entiere, de vivre dans ce mensonge et cette hypocrisie ambiante. Je tiens comme beaucoup de francais au service public et si l’hopital ne prend pas conscience que la secu est litteralement pillee par le secteur prive et que les pouvoir publics ne prennent pas des mesures de controle pour limiter ces abus, il en est fini de la secu . Et ce qui m’exaspere, c’est que dans le discours ambiant, on ne sait que parler des francais moyens, qui sont en arret maladie pour un oui pour un non, ou qui prennent trop de medicaments, qui passent trop d’examens, etc.... Mais personne ne parle de la partie immergee et la plus importante de l’iceberg : Tous ces professionnels de la sante sans scrupules sus nommes, dont il faudrait qu’on parle d’avantage me semble-t-il... POURQUOI ?!!!!


    • olivier cabanel olivier cabanel 21 février 2009 08:41

      Luxofer,

      nous avons un problème avec la santé en France,
      et ce n’est pas en privant l’hopital public qu’on va le résoudre,
      le problème c’est qu’on préfère agir en aval qu’en amont,
      on préfère traiter, ou essayer, la maladie que d’empecher qu’elle arrive,
      sur france culture, la semaine derniere, on apprenait qu’un francais sur trois était atteint d’un cancer,
      et que 145000 en mourrait par an,
      qu’un traitement coutait entre 3000 et 6000 euros par an,
      ce n’est pas en diminuant les crédit, et en supprimant du personnel médical qu’on va s’en sortir par le haut.


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