vendredi 24 avril 2015 - par Sylvain Rakotoarison

Les sondages sur l’euthanasie, un exemple parmi d’autres

Décryptage d’une opération marketing de lobbying militant.



Dans mon précédent article qui rappelait les dix ans de la loi Leonetti, j’évoquais l’argument d'autorité des sondages pas très significatif de la réalité de la fin de vie telle qu’elle se vit chaque jour par tous les patients et le personnel de santé. Je rappelais ainsi l’expérience de Michèle Delaunay qui recevait très régulièrement des demandes d’euthanasie de la part des familles de certains malades mais quasiment jamais de la part des malades eux-mêmes.

Il se trouve que le 23 avril 2015 a été publié un sondage réalisé par l’IFOP du 31 mars au 3 avril 2015 auprès de 1 002 personnes appelées au téléphone (dont on peut télécharger le rapport intégral ici). Un échantillon de 1 000 sondés est peu représentatif et la plupart des études politiques sérieuses (par exemple) prennent un échantillon d’au moins 2 000 personnes. Mais c‘est évidemment plus coûteux.

Or, le commanditaire de ce sondage n’est pas une revue ni un autre média, mais l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) qui n’est que le principal lobby de la culture de mort. D’ailleurs, comme tous les lobbies, il a même cherché à mesurer sa notoriété par rapport à un autre lobby, le lobby qui lui est opposé, à savoir Alliance Vita, fermement opposée à la légalisation de l’euthanasie, et l’ADMD a dû être contente puisque 17% des sondés la connaîtraient ainsi que ses actions tandis que la notoriété d’Alliance Vita ne serait qu’à 5%. Dans tous les cas, la mesure d’audience de lobbies n’est pas très intéressante et montre bien la finalité militante du sondage.

Le sondage porte sur trois éléments : d’une part, la connaissance ou méconnaissance de la loi Leonetti qui résout la plupart des problématiques de la fin de vie ; d’autre part, les attentes vis-à-vis du Président François Hollande ; enfin, les "habituels" scores bananiers pour des notions qui ne sont jamais définies précisément et qui peuvent recouvrir plusieurs choses différentes dans l’esprit des sondés.


La loi Leonetti

Sans surprise, dix ans après sa promulgation, la loi Leonetti pêche toujours par un manque de publicité : seulement 45% des sondés sauraient expliquer cette loi et 13% n’en auraient jamais entendu parler (malgré la grande actualité ces derniers mois).

Comme dans beaucoup de sondages, la présentation des résultats et parfois les questions (voir plus loin) sont largement conditionnées par des finalités démonstratives qui n’ont rien d’objectif. Ainsi, le sondage place en gras un "total oui" sur la connaissance de l’existence de la loi Leonetti de 87% mais ce nombre ne signifie rien puisque 42% ne sauraient même pas ce dont il s’agit et seraient donc dans l’ignorance de ce que permet cette loi.

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Une seconde question a été posée, très mal, sur la loi Leonetti. Elle commence ainsi : « Une mission d’évaluation de la loi Leonetti, présidée par M. Leonetti lui-même, a été mise en place en 2008, puis de nouveau en 2014 afin de réfléchir à la nécessité de faire évoluer le dispositif législatif encadrant la fin de vie en France. ».

Cette affirmation est inexacte. Elle laisse entendre que Jean Leonetti a le monopole de la fin de vie en France depuis dix ans et qu’il est à la fois juge et partie. Il a effectivement mené une mission d’évaluation qui s’est achevée le 28 novembre 2008. Mais d’une part, en 2014, il s’agissait d’une mission achevée le 12 décembre 2014 qui fut présidée à la fois par Jean Leonetti et le député socialiste Alain Claeys qui fut son opposant parlementaire récurrent concernant les lois de bioéthique il y a quelques temps, ce qui pondère un peu l’affirmation du monopole de Jean Leonetti. D’autre part, la phrase omet d’autres missions tout aussi importantes commandées par François Hollande comme celle du professeur Didier Sicard (ancien président du Comité d’éthique) qui a rendu son rapport le 18 décembre 2012, ou encore, avant l’élection de François Hollande, celle du professeur Régis Aubry achevée le 14 février 2012, sans compter les contributions du Comité d’éthique (ès qualités) ainsi que celle de l’Ordre des médecins qui, tous, ont exclu la légalisation de l'euthanasie ou du suicide assisté, et je ne parle pas des multiples rapports parlementaires qui ont été enregistrés depuis quelques années au Sénat ou à l’Assemblée Nationale.

Ensuite, la question porte sur la nécessité (ou pas) de faire évoluer la loi Leonetti. Mais "faire évoluer" ne signifie rien. C’est comme "faire des réformes". Cela pourrait très bien dire évoluer dans un sens ou dans un autre. Cela ne donne aucune indication. Avec une telle question, 90% des sondés souhaiteraient "faire évoluer" la loi (54% "tout à fait", 36% "plutôt"). La belle affaire ! Auberge espagnole.


Les attentes vis-à-vis de François Hollande

Une autre question rappelle scrupuleusement la promesse du candidat François Hollande qui, rappelons-le, n’a de toute façon certainement pas été élu pour ce sujet mais soit par rejet du sarkozysme, soit parce qu’il aurait convaincu sur sa manière de réduire le chômage, principale préoccupation des électeurs depuis des décennies.

La question commence ainsi : « Lors de la dernière campagne pour l’élection présidentielle, François Hollande a pris l’engagement de proposer "que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". ».

Puis elle poursuit dans le but de tromper les sondés : « Souhaitez-vous que le Président de la République tienne sa promesse de campagne en autorisant le recours à l’euthanasie active pour les personnes en fin de vie qui en feraient la demande ? ». Cette question laisse sous-entendre, sans pour autant l’affirmer explicitement, que la promesse de François Hollande revenait à promettre l’euthanasie active. Or, cela n’a jamais été le cas, j’avais repris l’historique de ses prises de positions depuis trois ans ici.

Dans le sondage, en aucun cas n’est évoquée la possibilité de la "sédation profonde et continue", ni l’arrêt des traitements qui étaient déjà inclus dans la loi Leonetti depuis dix ans. Les sondeurs, influencés par leur donneur d’ordre, ne laissent aux sondés aucun autre choix qu’entre d’atroces souffrances et l’euthanasie active.


Le cœur du sondage militant

Enfin, la question phare du sondage, qui fera les gros titres des journaux (par exemple, pour "20 Minutes" le 23 avril 2015 : « L’euthanasie fait toujours consensus »), celle d’être favorable ou pas avec quatre actions :

« Garantir le respect total de la volonté des patients » (94% seraient "total-favorables"). Pourquoi "total" dans le "respect total", cela sonne dans la phrase comme du totalitarisme, et en tout, une atmosphère d’exclusion ou d’antagonisme qui est rarement vécue. La volonté ne s’établit pas comme cela, ex abrupto, de manière idéologique, surtout lorsqu’il y a menace vitale. C’est toujours dans un dialogue à trois, en général constructif, entre le patient, le médecin et les proches, et qui est dynamique, en ce sens qu’il "évolue".

« Développer les soins palliatifs dans toutes les structures » (92% seraient "total-favorables"). Heureusement qu’on parle (enfin) dans ce sondage des soins palliatifs. Pourtant, les soins palliatifs sont nécessaire bien avant la "phase d’agonie". Ils devraient être mis en œuvre dès que l’incapacité à soigner une maladie est constatée. Et là est le scandale, l’absence de moyens et de volonté budgétaire pour permettre à toutes les personnes qui en ont besoin de bénéficier des soins palliatifs, dans des EHPAD ou même à domicile. Les soins palliatifs ont pour but de "soigner" la souffrance.


« Légaliser l’euthanasie active » sans indiquer ce que cela recouvre, dans quelles conditions, avec un "total favorable" qui serait à 86% mais seulement 50% "tout à faire favorables". Que signifie les autres, les "plutôt favorables" ?

Enfin, même remarque avec la dernière proposition : « Mettre en place une possibilité de suicide assisté » avec un "total favorable" qui serait à 80% mais là encore, seulement 41% "tout à fait favorables", les autres "plutôt favorables" ne permettant pas une interprétation correcte des choses.

Ce qui aurait plutôt été intéressant, c’est de demander aux sondés dans quels cas et quelles conditions on devrait autoriser l’euthanasie et le suicide assisté, et les réponses seraient alors beaucoup plus hétérogènes. Et je reviens toujours sur les motivations de telles réponses : elles proviennent essentiellement de la méconnaissance de la loi Leonetti (pour au moins 55% des sondés) qui offre déjà un cadre pour supprimer toutes les souffrances en fin de vie, et la proposition de loi qui a été adoptée à l’Assemblée Nationale le 17 mars 2015 renforce les dispositifs existants.


Les carences du sondage…

En résumé, comme tous ses "prédécesseurs" depuis plusieurs années, ce sondage fait l’impasse sur l’actualité de la proposition de loi Claeys-Leonetti qui a institué un "droit à la sédation profonde et continue" qui résout la plupart des situations très difficiles que peuvent vivre certaines personnes en fin de vie. Les questions sont imprécises, ne délimitent aucune définition, et plongent les sondés dans un manichéisme simpliste (soit j’accepte de souffrir atrocement, soit je veux mourir tout de suite).

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Enfin, il faut le rappeler car c’est vraiment essentiel, tous les sondés sont a priori en bonne santé et ne sont pas "en situation". Or, l’expérience dont je parlais d’une médecin au contact avec réalité humaine pendant quarante-cinq ans montre que les patients en fin de vie ne sont pas eux-mêmes demandeurs (en revanche, leurs familles, oui, pour des raisons très diversifiées, allant de l’amour à l’impatience).

Ce qui serait donc intéressant, ce serait un sondage parmi ceux qui, soumis à une maladie incurable, savent que leurs jours sont comptés et néanmoins luttent pour être …là.


L'ADMD, l’association de la culture de la mort

L’ADMD, créée à l’origine pour aider les personnes malades du sida, avait initialement basée son action, très honorable, sur l’indispensable développement des soins palliatifs, ce qui était très raisonnable.

Mais les revendications n’ont cessé d’évoluer (dans le sens sans doute de la question du sondage), et depuis la loi Leonetti qui aurait dû consacrer justement les revendication de ce lobby, au contraire, ce dernier a réclamé la légalisation de l’euthanasie active et du suicide assisté. Au départ, pour des maladies incurables et avec la volonté des patients.

Il est peu pertinent et très dangereux de vouloir légiférer sur l’autorisation de donner la mort. Chaque situation est unique et les abus seraient légions comme le montrent déjà les pays qui ont adopté ce genre de législation (en particulier la Belgique et les Pays-Bas). Aucune loi ne remplacera l’écoute et la compréhension du patient par le médecin. Aucune loi sur l’euthanasie n’aurait "résolu" le "problème" qu’ont posé devant les médias Chantal Sébire, ou encore les proches de Vincent Humbert, ou encore de Vincent Lambert. Aucune loi ne peut rétablir la peine de mort, pas non plus un corps de l’État, aussi prestigieux soit-il. La dignité, ce n'est pas de finir comme un simple animal de compagnie malade et qu'on ne soigne plus pour des raisons budgétaires.

Si par malheur une loi allait dans ce sens, à votre avis, l’ADMD serait-elle satisfaite ou voudrait-elle aller encore plus loin en étendant le champ des possibles pour l’euthanasie ? L’évolution juridique de la Belgique dans ce domaine apporte une réponse on ne peut plus inquiétante dans une époque où les impératifs économiques de réduction des coûts se mêleraient avec aisance à une politique d’euthanasie massive… C’est pourquoi il est essentiel que le droit français ne mette pas le doigt dans cet engrenage vicieux qui, avec la loi sur le renseignement, ferait ressembler la société française à une sorte de "1984" technologiquement plus évoluée déclinée à la sauce "Soleil vert". Sondages ou pas sondages.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (24 avril 2015)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Les sondages sur la fin de vie.
Les dix ans de la loi Leonetti.
Le vote de la loi Claeys-Leonetti en première lecture.
La loi Claeys-Leonetti en débat parlementaire.
Verbatim de la proposition Claeys-Leonetti en commission.
La proposition Claeys-Leonetti modifiée en commission.
L'euthanasie, une fausse solution.
François Hollande et la fin de vie.
Commentaire sur la proposition Claeys-Leonetti.
La consultation participative du Palais-Bourbon.

La proposition de loi n°2512 (texte intégral).
Le débat sur la fin de vie à l'Assemblée Nationale du 21 janvier 2015.
Les directives anticipées.
L'impossible destin.
La proposition Massonneau.
Présentation du rapport Claeys-Leonetti (21 janvier 2015).
Le rapport Claeys-Leonetti du 12 décembre 2014 (à télécharger).
Vidéo de François Hollande du 12 décembre 2014.
Rapport du CCNE sur le débat public concernant la fin de vie du 21 octobre 2014 (à télécharger).
Le verdict du Conseil d'État et les risques de dérives.
Le risque de la GPA.
La décision du Conseil d'État du 24 juin 2014 (texte intégral de la déclaration de Jean-Marc Sauvé).
L'élimination des plus faibles ?
Vers le rétablissement de la peine de mort ?
De Michael Schumacher à Vincent Lambert.
La nouvelle culture de la mort.
La dignité et le handicap.
Communiqué de l'Académie de Médecine du 20 janvier 2014 sur la fin de vie (texte intégral).
Le destin de l'ange.
La déclaration des évêques de France sur la fin de vie du 15 janvier 2014 (à télécharger).
La mort pour tous.
Suicide assisté à cause de 18 citoyens ?
L’avis des 18 citoyens désignés par l’IFOP sur la fin de vie publié le 16 décembre 2013 (à télécharger).
Le Comité d’éthique devient-il une succursale du PS ?
Le site officiel du Comité consultatif national d’éthique.
Le CCNE refuse l’euthanasie et le suicide assisté.
François Hollande et le retour à l'esprit de Valence ?
L’avis du CCNE sur la fin de vie à télécharger (1er juillet 2013).
Sur le rapport Sicard (18 décembre 2012).
Rapport de Didier Sicard sur la fin de vie du 18 décembre 2012 (à télécharger).
Rapport de Régis Aubry sur la fin de vie du 14 février 2012 (à télécharger).
Rapport de Jean Leonetti sur la fin de vie du 28 novembre 2008 (à télécharger).
Loi Leonetti du 22 avril 2005 (à télécharger).
Embryons humains cherchent repreneurs et expérimentateurs.
Expérimenter sur la matière humaine.
La découverte révolutionnaire de nouvelles cellules souches.
Euthanasie : les leçons de l’étranger.
Euthanasie, le bilan d’un débat.
Ne pas voter Hollande pour des raisons morales.
Alain Minc et le coût des soins des très vieux.
Lettre ouverte à Chantal Sébire.
Allocation de fin de vie.

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13 réactions


  • raymond 24 avril 2015 15:00

    « opération marketing de lobbying militant. » ce que vous faites n’en est pas ????


  • VICTOR Ayoli VICTOR 24 avril 2015 15:22

    Tiens, un peu de fiction :

    Euthanasie : meurtre avec préméditation = ASSASSINAT !

     

    Nicolas-Kevin tourne et retourne dans la main le lettre qu’il vient de recevoir. L’en-tête officiel l’angoisse. Il faut dire que depuis les lois sur l’Optimisation de la vie, votées par le premier gouvernement Marine Le Pen du deuxième quinquennat de Sarkozy, les vieux ne sont pas à la fête…

     

    Il y a d’abord eu sous Sarko 1, les lois sur les retraites poussant les anciens à la misère, au travail dégradant, à fouiller dans les poubelles, à subir l’ostracisme et les moqueries des « djeuns ». Puis il y a eu le grand fichier dit « des gens honnêtes » dans lequel tout citoyen est répertorié de la naissance à la mort, avec toutes ses maladies, tares, opérations, traitements. Et, en parallèle, un puissant logiciel permettant de connaitre à l’instant T combien coûte à la collectivité la prise en charge de tel ou tel citoyen ! Il y a eu encore la loi permettant l’internement forcé en milieu psychiatrique de « patients » déviants, sur demande des autorités ou de la famille.

     

    Puis il y a eu, sous le premier gouvernement Sarko 2 – Le Pen, la loi sur l’euthanasie. Finis les atermoiements hypocrites de la parenthèse Hollande… Sous la pression de très nombreux imbéciles heureux, le gouvernement a autorisé la mise à mort des vieux « pour abréger leurs souffrances ». A la discrétion des autorités médicales ou à la demande des familles des « impétrants » à l’euthanasie. Euthanasie, tiens, en voilà un joli mot ! Ça fait savant, propre sur soi, pas comme ces vieux qui bavent, pissent et se chient dessus. Et qui coûtent si cher à la Sécu ! Pourtant, le meurtre par empoisonnement d’une personne, ça a un nom précis : ASSASSINAT ! Mais c’est pas joli…

     

    Enfin a été voté le grand œuvre du gouvernement Le Pen – Sarko 2 : les « lois d’Optimisation de la vie ». Des lois permettant enfin la remise à flot de la Sécu, des économies conséquentes sur les retraites, l’élimination de gens qui ne sont plus « productifs ». Les « marchés » ont, à l’époque du vote de ces lois « modernes », salué comme il se doit cette décision en rendant à la France son « triple A » !

     

    Ces lois mêlent avec beaucoup d’opportunité des textes précédents : fichiers déterminant le « coût » de chaque individu, possibilité d’internement d’office pour les récalcitrants – comme au plus beau temps du goulag -, pour s’appuyer ensuite sur les statistiques. Celles-ci déterminent chaque année la durée de vie moyenne des citoyens : cette année-là 78 ans pour les hommes et 83 ans pour les femmes. Ainsi, à la date anniversaire des citoyennes et citoyens atteignant ces limites statistiques, ceux-ci reçoivent de l’administration une lettre officielle leur signifiant qu’à dater de ce jour, leurs dépenses de santé ne seront plus prises en compte par la société. Dès lors, s’ils sont à l’hôpital, le service comptable de l’établissement demandera à la famille de payer entièrement les frais et, en cas de refus, de manque de « persuasion » auprès de l’impétrant - « Allez Mémé, il est onze heures, bois ton bouillon, c’est le docteur qui l’a préparé ! »
    - ou de non solvabilité, donnent aux médecins l’ordre d’euthanasier le « patient ».

     

    Pour ceux qui sont en relative bonne santé, comme notre ami Kevin-Nicolas, existe la possibilité de « racheter » une année supplémentaire, à condition de déposer auprès de la Caisse des dépôts et consignation un montant très conséquent déterminé par la loi, sous forme de numéraire ou d’hypothèque sur des biens. A défaut, si le vieux entre à l’hôpital pour quelque affection, son sort sera rapidement scellé. Mais, dans sa grande mansuétude, la société ultralibérale lui offre la possibilité de « choisir » lui-même « d’optimiser sa vie » en libérant le territoire, gracieusement, dans « de très agréables conditions » comme dit la lettre que tient Kevin-Nicolas…

     

    Mondo cane…

     


  • Auxi 24 avril 2015 15:31

    Rakomachin, le gars qui se repaît de la souffrance des autres, qui ne lui coûte pas cher… Tu es QUI, toi, Rakomachin, pour décider à la place des autres ? Moi, je ne finirai pas en gibier d’hôpital, bouclé dans une chambre avec interdiction de tout. Je choisirai le moment, moi seul, car, en ce qui concerne MA vie, je suis seul juge et seul décisionnaire.


    Rakomachin, le sadique qui s’ignore et décide au nom de SES principes, qu’on doit en baver interminablement avant de trouver enfin la paix. La vérité, c’est que Rakomachin bande, pauvre garçon, d’avoir le pouvoir d’imposer ses volontés et ses croyances imbéciles et grotesques aux autres. Je te souhaite très sincèrement, Rakomachin, de finir cloué sur un lit d’hôpital, totalement immobile, totalement dépendant du bon vouloir des autres pour te nourrir, te laver et te torcher le cul. Je souhaite très sincèrement, Rakomachin, que tu sois CONSCIENT mais incapable de t’exprimer, pendant très longtemps, afin que tu voies et que tu entendes les autres rakomachins décider à ta place que tu passeras cinq, dix, quinze ans sous perfusions multiples à contempler le plafond de ta chambre d’hosto.

    Sadique, salopard… il n’y a pas de mot assez sale pour te définir, Rakomachin. Je te souhaite ce que tu prétends imposer à autrui, même contre leur gré : une interminable agonie assaisonnée des pires souffrances. Tu me fais dégueuler, crevure.

  • foufouille foufouille 24 avril 2015 17:34

    je remarque que le vote aux présidentielles est obligatoire pour répondre au questionnaire.
    il est donc pas du tout représentatif de la population.


  • Sarah 24 avril 2015 17:59

    Ce sondages ont-ils seulement lieu ? Ne se contentent-ils pas de publier des résultats conformes aux attentes du régime ?


  • sls0 sls0 24 avril 2015 23:17

    Si on suis les règles mathématiques concernant l’échantillonnage, c’est très précis un sondage.
    Ou ça coince c’est qu’avec le choix des questions on peut biaiser sérieusement les résultats.
    Pour le peu qu’il y ait de l’émotif à ce moment là, il n’y a aucune valeur, ça devient un message orienté.

    Ma liberté s’arrête où commence celle des autres, comme ma mort n’empiète pas sur la liberté ou vie des autres, ça n’a pas à passer par un sondage ou même un avis d’autrui ou législateur. Opposer du religieux d’accord mais il faut que le religieux représente 100% de la population, s’il subsiste une personne qui ne pense pas comme les autres, c’est sa liberté et on empiète pas sur la liberté de l’autre.
    Si un médecin n’est pas d’accord c’est sa liberté, il y en a d’autres qui seront d’accord. Par contre il ne peut pas s’opposer car il empiète sur la liberté des autres.

    Si les gens regardaient leurs erreurs ou fautes au lieu de regarder chez le voisin le monde irait un peu mieux.


  • soi même 24 avril 2015 23:20

    Les sondages sont l’anti tache qui est rajouté à la lessive, cela labour en profondeur les esprits pour imposé sans sourcilier qu’un petit nombre personne veulent à tous prix, c’est à dire les lois du marchés qui sinisent dans la sphère la plus intime de l’homme, sa propre mort !

     


  • devphil30 devphil30 25 avril 2015 08:41

    Articles lancinants de cet auteur sur le sujet de l’euthanasie.

    D’autres sujets que la loi Leonetti existe mais il est vrai que cet auteur excelle dans les sujets inintéressants.

    Philippe 


  • épicurienne épicurienne 26 avril 2015 11:33

    « Je veux mourir dans mon jardin »
    Cette phrase qui semble bien anodine résume mon engagement contre toutes lois dites Léonetti !
    Je veux : c’est moi qui décide ni dieu ni le soignant, ni ma famille ni la société ... ;
    mourir : ce mot n’est pas un tabou depuis ma naissance, je sais que je vais mourir et que tout le monde aujourd’hui mourra ...
    dans mon jardin : je choisirai le moment et le lieu ; je n’attendrai pas d’être dans une situation où je n’aurais plus de prise sur moi ...
    C’est pourquoi il faut se préparer, préparer sa famille, ses amis et anticiper .
    J’ai donc chercher comment réaliser ce projet ...J’ai trouvé et comme je ne suis pas égoïste j’ai crée une association (Ultime liberté) pour aider chacun à trouver la solution qui lui convient .

    Nous ne pouvons demander à un tiers de nous aider à mourir sauf si l’on est dans l’incapacité physique de réaliser le geste ..
    C’est pourquoi nous privilégions le suicide assisté qui ne nécessite pas l’intervention d’un tiers .
    Parlons sondage http://www.bva.fr/fr/sondages/les_francais_et_la_fin_de_vie.html
    C’est la première fois que l’on pose la question de l’euthanasie clandestine  !!!!
    La réponse est édifiante .
    Alors prenons nous en main et n’attendons pas une hypothétique loi qui ne nous permettra jamais (pour l’instant) de vraiment choisir le moment .


  • Samson Samson 27 avril 2015 03:13

    Merci pour votre passionnante contribution !

    Avec mes très cordiales salutations ! smiley


  • Jack_Hilton Jack_Hilton 25 mai 2015 00:47

    Avec l’euthanasie légalisé, le soit disant mourant aura du soucis à se faire et regardera l’infirmière de travers et même d’un mauvais œil. Osera t-il boire l’eau qu’on lui donne ? Osera t-il recevoir sa piqûre de 23h00 tapante sans avoir une appréhension sur les heures qui lui seront comptées, sachant qu’il est le propriétaire d’un sacré magot avec ses biens gagnés tout au long de sa vie.

    Les héritiers attendent le dernier souffle du vieillard et pour aller encore plus vite en besogne, on connait l’adresse de l’infirmière du service de gériatrie, même qu’elle a reçue une visite intéressée un soir chez-elle. L’Euthanasie rapide et l’appât du gain en cash vont faire bon ménage, je sens que les Avocats vont se régaler, les Crocs-morts aussi, il devront souvent ressortir le mort de son cercueil pour que le médecin légiste fasse une autopsie.

    La traditionnelle crémation, ne laissera pas de trace pour un futur contrôle, si une plainte était déposée. Mais une fois mort, comment refuser de passer dans le four crématoire ? L’Euthanasie légalisée promet un futur lugubre à celui qui subira une mort programmée. 


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