lundi 9 juillet 2012 - par Françoise Zannier

Prudence et discernement, des valeurs sûres !

Contrairement à ce que préconisent certaines idéologies en vogue, il n'y a pas lieu de voir le monde comme hostile, mais il ne s'agit pas non plus de le voir comme nécessairement positif et amical.

En réalité, le monde est porteur de toute les potentialités, du meilleur et du pire avec toutes les graduations possibles et imaginables entre ces deux pôles, comme on peut le constater dans la vie de tous les jours aussi bien que dans l'actualité.

Dans ces conditions, comme chacun(e) le sait, oui ! l'enfer c'est parfois les autres. Il suffit de songer aux guerres et aux crimes, comme à toutes les difficultés survenant ou pouvant survenir dans nos relations avec les autres, et du fait de celles-ci.

 

La prudence et le discernement sont nos meilleurs alliés.

Dans ces conditions qu'on vient d'évoquer, la prudence et le discernement sont nos meilleurs alliés.

Il ne s'agit donc de faire preuve ni d'un optimisme béat ou d'une confiance a priori ou aveugle, ni d'un pessimisme automatique ou d'une méfiance systématique.

Il faut un certain temps pour connaître quelqu'un, en particulier, c'est pourquoi la confiance se construit au fur et à mesure que la relation elle-même se construit ou bien elle ne se construit pas, mais en général cela nécessite du temps.

En tout état de cause, la confiance ne doit pas être accordée d'emblée sauf à prendre le risque de rencontrer l'échec ou bien une cuisante déception.

 

Le contraire de la confiance n'est pas la méfiance

Précisons que le contraire de la confiance n'est pas la méfiance mais la prudence du point de vue exposé ici.

La prudence n'empêche pas la coopération, la bienveillance et le partage.

Et lorsqu'ensuite la confiance survient, si c'est le cas, alors on peut jouir pleinement du bonheur d'avoir rencontré un(e) ami(e), ce qui n'exclut pas certaines difficultés.

Un problème et non des moindres dans une relation quelle qu'elle soit, est celui de l'altérité. Parce que nous sommes les autres des autres, il y a inévitablement des hiatus voire des gaps, dans les relations avec ces autres qui sont en même temps nos semblables.

Tout cela pour dire que la confiance et l'amitié ne vont pas soi, mais sont de simples potentialités.

 

Tout le monde n'est pas capable d'équité

Qu'on ne s'y trompe pas : le partage des ressources et des pouvoirs n'est pas un préalable mais au contraire un objectif à atteindre.

Or tout le monde n'est pas capable de l'atteindre car la perversité et les perversions existent en proportions variables chez les humains, qu'on le sache ou non et qu'on le veuille ou non.
L'égoïsme notamment est la principale perversion morale de l'être humain, a fortiori quand il s'agit d'un égoïsme mal compris qui ne s'impose aucune limite.

Cela ne veut pas dire que tout le monde est pervers dans un sens pathologique, mais il est naïf de croire que la confiance peut résoudre à elle seule ce problème, bien au contraire.

Accorder trop vite ou trop facilement sa confiance augmente risque de rencontrer des personnes perverses et d'être abusé(e) par elles.

 

La confiance doit être méritée

Pour les raisons évoquées et pour nous résumer, la confiance ne doit pas être accordée d'emblée, elle doit être méritée.

L'altruisme, l'empathie, la solidarité et la fraternité ne sont pas nécessairement ou obligatoirement réciproques, comme on l'a aussi évoqué.

Enfin être prudent ne veut pas dire qu'on ne croit pas en l'humanité ou qu'il y a lieu de se défier de toute l'humanité.

Cela signifie surtout qu'il faut savoir faire preuve de prudence et de discernement.



1 réactions


Réagir