vendredi 22 mai 2009 - par gruni

Travailler plus pour vivre plus longtemps ?

Une étude récente de chercheurs anglais tend à démontrer que continuer à travailler après soixante ans, diminue le risque de contracter la maladie d’ Alzheimer.
Cette maladie neurodégénérative grave est irréversible, et touche essentiellement les personnes âgées.
En France il y a déjà 860000 malades, et l’estimation pour 2040 est de plus de deux millions de cas. Nous savons tous combien cette affection est invalidante, et difficile aussi à gérer par la famille de la victime.
Comme il doit - être affreux de perdre son autonomie, et de ne plus pouvoir reconnaître ses propres enfants !

Pour revenir aux conclusions de l’étude des scientifiques britanniques, ceux - ci déclarent qu’un individu qui travaille un an de plus après soixante ans gagne six semaines sur l’apparition des premiers symptôme de la maladie. Ils pensent également que si nous travaillions tous quelques années supplémentaires, nous pourrions diminuer le nombre de cas de cette terrible maladie de 50%.
 
Cette information recueillie sur RTL il y a seulement quelques jours, tombe bien pour les gouvernements des pays industrialisés, et bien sûr pour celui de la France, qui nous encourage vivement à travailler plus longtemps.
 
D’ailleurs les français ont le droit de cumuler la retraite et un emploi, et même de travailler jusqu’à 70 ans.
Seulement voilà, en France l’ activité des 55 - 64 ans est seulement de 37%.
Une partie de cette tranche d’ âge est déjà à la retraite, mais surtout la majorité des seniors a été poussée vers la sortie par les patrons.
Donc il serait assez indécent que notre gouvernement se serve de l’ argument Alzheimer pour nous motiver à travailler plus tard, vu que les employeurs ne souhaitent pas conserver leurs anciens, pour des raisons économiques et sous le fallacieux prétexte que les vieux ont moins d’énergie.
 
Le travail c’est la santé ; peut-être une phrase imaginée par un chef d’ entreprise, toujours est-il que les travailleurs qui ont le dos cassé après une longue carrière dans une activité pénible, méritent de partir tôt à la retraite.
Même si la prochaine réforme prévoit une meilleur pension pour ceux qui cotiseront plus que nécessaire, avoir une vie professionnelle plus longue doit - être un choix personnel et non une obligation.
 
Je comprends parfaitement que dans les années à venir, il y aura toujours davantage de pensionnés, et que les actifs ne pourront pas supporter longtemps le poids de cette charge.
Le système par répartition atteint maintenant ses limites, il faut absolument trouver des solutions originales et équitables.
 
Pour conclure souhaitons vivement que la médecine trouve le moyen d’éradiquer la maladie d’ Alzheimer, soit par un vaccin ou par un médicament curatif.
Pour que tout le monde puissent profiter sereinement de ses vieux jours.
 


23 réactions


  • décurion 22 mai 2009 10:44

    Je ne sais combien a couté cette étude, mais il est certain que les résultats de cette étude sont erronés.
    Si le titre de votre article, réflète la conclusion de cette étude, il n’est pas utile de la décortiquer pour révéler la part de supercherie, qu’elle renferme .
    La vie terrestre est régit par des lois naturelles, et l’existence est fondée par son utilité à l’interieur d’un éco système.
    Le travail, n’est pas une fonction naturelle, et son utilité résulte de conventions, dont on pourrait se passer.
    Le cerveau, les muscles, le gout de vivre, peuvent trés bien être « entretenus » au travers d’activités de loisir. Ce qui est certain, c’est que pour « cogiter », il vaut mieux faire des mots croisés que creuser une tranchée.
    Dans le cas contraire, pour 100% de rentiers , ils n’y a rien à faire, ils sont condamnés.


    • gruni gruni 22 mai 2009 19:56

      décurion.

      Je ne suis pas certain que le travail ne soit pas une fonction naturelle.
      L’ homme travail depuis le début des temps...sauf au jardin d’ Eden.


    • décurion 22 mai 2009 21:20

      Quand à moi, je suis certain.
      Depuis la nuit des temps l’homme s’active.
      Depuis l’exploitation de l’homme par l’homme, il travaille.
      La nuance est subtil pour le spectateur, elle est essentielle pour qui subit.


  • Topaloff Topaloff 22 mai 2009 11:59

    Je ne sais pas non plus comment a été menée cette étude mais d’avis personnel, je pense que l’inactivité cérébrale et physique favoriserait l’apparition d’Alzheimer.

    Mais au delà de ça, il suffit de voir la différence entre un soixantenaire qui passe sa journée devant le TéléAchat et La Roue de la Fortune et un autre impliqué dans des associations et qui continue à mener une vie active...

    L’intellect’ et la forme mentale s’entretient, la passivité cultive l’état végétatif.


  • clostra 22 mai 2009 12:19

    Encore une étude qui sera partie d’une conclusion attendue...
    Et si parmi ceux qui ne travaillent pas (ne peuvent plus) après 60 ans se trouvaient plus de gens qui vont présenter un Alzheimer ?


  • zelectron zelectron 22 mai 2009 14:22

    « Le système par répartition atteint maintenant ses limites » : le système Madoff aussi.


  • Jean-paul 22 mai 2009 15:13

    En France ,mon cher pays , a 50 ans on est un vieux con .Aucune entreprise n’ embauche .


  • Frabri 22 mai 2009 15:43

    Parmi d’autres catégories de travailleur-se-s on a :
    -Les travailleur-se-s qui ont un travail intéressant et bien payé et qui peuvent travailler après 60 ans.
    -Les travailleur-se-s qui ont un travail ni intéressant ni bien payé qui aimeraient arrêter de travailler avant 60ans.
    -Les travailleur-se-s qui sont obligé-e-s de travailler après 60ans pour avoir les 160 trimestres nécessaires pour la retraite,parce qu’ils ont commencé a travailler après 25 ans.
    -Les travailleur-se-s qui aimeraient que le travail ne soit plus obligatoire. Voir le collectif « résistance au travail obligatoire »....etc.
     http://www.collectif-rto.org/article.php3?id_article=50


  • TSS 22 mai 2009 16:02

    cet article ne me concerne pas !!

    j’ai travaillé pendant 43 ans en haïssant le travail alors très peu pour moi... !!


    • Jean-paul 23 mai 2009 12:07

      @TSS
      43 ans en haissant le travail. Il fallait changer de boulot car a l’epoque il n’y avait pas de chomage .Je vous plains ......


  • Reinette Reinette 22 mai 2009 18:43

    TRAVAILLEZ PLUS PLUS POUR GAGNER PLUS ! bientôt dans les salles




  • Fergus fergus 22 mai 2009 18:55

    Je m’associe aux commentaires de Décurion et Topaloff.

    Le premier souligne, et il a raison, que tous les emplois sont loin d’avoir la même valeur en terme d’élixir de vie.

    Quant au second, il met en avant l’implication dans les associations comme élément constitutif d’une bonne santé intellectuelle.

    Eh oui, ce n’est pas le travail au sens salarié qui conserve comme l’affirme cette étude, mais bel et bien la poursuite d’activités après le départ en retraite. Et cela d’autant plus qu’il ne s’agit plus d’acitivités subies, mais d’activités choisies, ce qui constitue un facteur supplémentaire d’équilibre.

    A cet égard, il eût été intéressant de comparer une population maintenue au travail non pas avec une population de zombis retraités mais avec une population de retraités restée par choix personnel très active. Problème : la conclusion n’aurait probablement pas servi le lobby libéral qui a commandé cette « opportune » étude !


    • gruni gruni 22 mai 2009 19:42

      fergus.

      C’ est vrai aussi que les anglais ont des retraites de misère, donc ils n’ont pas le choix, ils sont condamnés à travailler plus longtemps.
      Il est donc évident que cette étude est orientée pour leurs donner du baume au coeur.


    • Halman Halman 23 mai 2009 10:43

      Gruni, mais ce que l’étude ne dit pas, c’est que dès qu’on les met à la retraite, usés jusqu’au noyaux de leurs cellules ils meurent très vite. La maladie les prend très vite, sur un corps affaibli, les cancers, Alzheimer, dépression, Parkinson, diabète, infarctus, décalcifications, fractures spontanées, dénutrition, perte des repères spatio temporel, se réveillent et prennent soudain le dessus.

      Et en quelque mois ces collègues actifs et célèbres dans l’établissement et bien sympathiques deviennent méconnaissables, prennent 20 ans en 6 mois et décèdent à la surprise générale. Lui qui était pourtant si en forme, si actif dans l’hôpital, qui a abattu sans compter une masse de travail inimaginable, jamais malade, etc.

      J’ai vu tant de collègues aides soignants encore très jeunes, la soixantaine, comme par hasard au moment de prendre leur retraite, se retrouver hospitalisés dans l’hôpital de gériatrie dans lequel ils ont travaillé leurs quarante annuités.

      Même pas pouvoir profiter de quelques jours de retraite, se retrouver hospitalises et mourir en quelques mois dans leur propre hôpital de gériatrie. La liste est trop longue, tellement c’est un grand classique.

      Ca les arrange au gouvernement, ça leur fait d’autant moins de retraites à payer.

      C’est toujours ça d’économisé.

      Et oui, c’est ça leurs calculs cyniques dans les ministères.

      C’est pourquoi voyez vous ce genre d’études tronquées et arrangées, ça les justifie dans leurs actions de grand ménages des mammouth et de travailler plus pour gagner plus...

      J’ai l’exemple de ces oncles, ayant travaillé comme des brutes dès le certificat d’études, heures supplémentaires, monté eux mêmes leurs pavillons, creusant fondations, montant parpaings, toitures, tranchées électriques et eaux, etc, se retrouver à la retraite tellement perclus de toutes sortes de maladies, hernies, arthrite, embonpoint soudain handicapant provoquant excès de cholestérol (super je suis à la retraite, je peux profiter des bons repas, des bons cigares...), puis bien sur infarctus, donc incapables de profiter de leur pavillon qu’ils ont mis 30 ans à terminer avec leurs seules petites mains, de moments au coin du feu bien mérités, trop malades et ne tenant pas le choc bien longtemps.

      Il y a travail et travail.

      Les aides soignants malades avec des ald sont reclassés en agents administratifs. Mais les administratifs et les syndicats, pour des raison bizarres, ça ne leur plait pas du tout. Comment notre travail est tellement facile qu’on les donne à des handicapés ?

      Et oui, on en arrive là.


    • gruni gruni 23 mai 2009 19:57

      Halman.

      Vous êtes bien placé pour savoir ce qui se passe, n’ hésitez pas à en parler.
      votre métier est très difficile, mais indispensable, vous avez du mérite.

       salutations


  • clostra 22 mai 2009 20:31

    Petit rappel sur l’objet du travail : subvenir à ses besoins : chasse, pèche, cueillette...Ensuite c’est devenu un peu plus compliqué : construire sa maison, l’entretenir etc...

    Actuellement : au Nord comme au Sud : soutenons le droit à la terre !


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 22 mai 2009 20:54

     
    « Pour conclure souhaitons vivement que la médecine trouve le moyen d’éradiquer la maladie d’ Alzheimer, soit par un vaccin ou par un médicament curatif.
    Pour que tout le monde puissent profiter sereinement de ses vieux jours. »
     Ouais, ouais, déjà il faudrait prévenir, lisez pourquoi et comment : 

    Danger des portables, des antennes relais, du wi-fi, des téléphones sans fil DECT, des fours à micro-ondes… Risques et effets nocifs de la télévision, de l’ordinateur, du radioréveil, des ampoules basse consommation… Maux de tête, fatigue, dépression, difficultés d’apprentissage, troubles de la mémoire, cancer, maladie d’Alzheimer…
    Quelles preuves scientifiques ? Existe-t-il un lien de causalité irréfutable ? Peut-on limiter les dégâts ? Comment protéger les enfants et les jeunes ? Que faire en cas d’utilisation professionnelle ? Quels sont les moyens d’action quand on vit près d’une antenne-relais ?
    Annie Lobé, journaliste scientifique indépendante, auteur de Téléphone portable : comment se protéger, de Les jeunes et le portable : Alzheimer à 35 ans ?, de Le danger des antennes-relaiset de La fée électricité : fée ou sorcière ? parus chez SantéPublique éditions, propose des réponses issues d’une enquête menée pendant cinq ans : ce que vous devez savoir pour protéger dès maintenant votre famille, car la presse ne vous le dira pas...

  • Kim Kim 23 mai 2009 07:24

    De même que les muscles s’atrophient sans exercice physique, il semblerait que l’absence d’activité cérébrale après un certain age ne permette pas de maintenir les connectivités neuronales en bon ordre de marche pour éviter une dégénérescence éventuelle du cortex cérébral.
    Le niveau culturel semblerait aussi avoir une certaine influence sur le développement ou non de maladies dégénératives.


  • Halman Halman 23 mai 2009 10:14

    Toujours ces études bidons qui enfoncent des portes ouvertes et mélangent tout en un raccourcis fallacieux.

    Ce n’est pas le travail qui ralentit l’apparition de la maladie d’Alzheimer, mais une ou plusieurs pratiques d’activités, quelles qu’elles soient, sportives, artistiques, associatives, scientifiques, etc.

    Le cerveau, tant qu’il est stimulé par une activité qui provoque les connexions neuronales, contrairement aux idées préconçues n’empêche pas la maladie, mais en développant des connexions neuronales neuves et en ignorant les neurones touchés par la maladie, ainsi les symptômes sont noyés dans l’activité des neurones saints.

    Et lorsque pour une raison quelconque, un deuil, une maladie, un choc psychique quel qu’il soit, cette activité se trouve supprimée, alors les symptômes existants deviennent apparents, ne sont plus cachés par l’activité cérébrale neuve stimulée par la curiosité, les voyages, etc. Le grand classique des classiques : une mamie de 80 ans qui sort, qui se ballade, etc, chute, fracture du col du fémur, se retrouve alitée des semaines et la plupart du temps c’est la chute, mais celle là d’un autre genre, lente et définitive vers la grabatisation, (sans compter la famille, qui la croyant sénile au point de ne plus rien comprendre (comme un légume disent ils) se lâchent et montrent leur vrai visage devant elle : choc épouvantable, dépression, plus de volonté à rien, pas d’apétit, les médicaments non pris, etc, etc, etc) malgré les séances de kiné, les sorties organisées par les agents de l’animation de l’hopital, la dépression et tout s’enchaine.

    Le travail c’est la santé, oui dans le cadre où c’est stimulant et où c’est un travail qui ne détruit pas la santé ni le psychisme.

    Trop d’emplois détruisent la personne aussi bien physiquement que psychologiquement.
    Trop de gens à peine pris leur retraite, décèdent curieusement au bout de quelques mois. Ayant donné toute leur énergie dans leur travail. Usés jusqu’à leur dernier souffle vital.
    Ces bonhommes qu’on voit porter leur bleu de travail propres et repassés en jouant à la pétanque ou aller au marché. Leur vie tellement scultée, façaonnée, formatée par leur boulot, leurs heures supplémentaires, et qui s’emmerdent à la retraite.

    De toute manière dans les hôpitaux de gériatrie tout le monde le dit, de l’aide soignante au médecin, la plupart des patients sont des gens qui n’ont eu aucune activité autre que leur travail d’employé et leurs tâches ménagères, et bien évidemment un métier trop éprouvant pour avoir le temps de faire quoi que ce soit le soir et le week end.

    Travailler plus pour gagner plus qu’il dit l’autre là !!!!!

    Crever au boulot oui !


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