mardi 4 octobre 2016 - par alain-desert

Analyse critique du MBTI (Myers Briggs Type Indicator) définissant 16 types de personnalités

JPEG Cette article propose d’apporter un regard critique sur un outil d'évaluation psychologique appelé le MBTI (Myers Briggs Type Indicator), dont l’objectif est de déterminer le profil psychologique d'une personne, suivant une méthode élaborée par Katherine Cook Briggs et Isabel Briggs Myers au début des années 60. Depuis plus de 50 ans, le MBTI, largement diffusé à travers le monde, permet à nombreuses personnes de découvrir leur « type » de personnalité, parmi les seize recensés. Il est utilisé comme un outil pour identifier des dominantes psychologiques qui pourront être exploitées dans un cadre de travail ou de recrutement (adéquation entre poste et profil), pour des problématiques liées au management, ou encore aux problèmes de relations sociales. L’objectif serait donc de mieux se comprendre, de mieux comprendre les autres, d’identifier nos traits de caractère, notre manière de voir (ou de ne pas voir) les choses, de décider.

Il n’est pas question dans cet article de détailler le fonctionnement de cet outil, mais d’en évaluer la pertinence, les limites, de le confronter à des théories nouvelles apparues dans le 2ème moitié du 20ème siècle, apportant beaucoup d’éléments nouveaux sur la compréhension des systèmes en général et particulièrement les systèmes ouverts structurés en niveaux d’organisation à l’image des êtres vivants. Ces théories ont révolutionné la pensée, notamment en faisant naître ce que l’on nomme aujourd’hui « la pensée complexe », celle qui s’applique justement à l’étude des objets dits « complexes ». Or, l’être humain est un « objet » complexe.

Rapidement … Qu’est-ce que le test MBTI ?

Dans le cadre de la psychologie analytique, Carl Gustav Jung (psychiatre suisse, 1875-1961), a développé au début du 20ème siècle (vers les années 1910-1920) des éléments théoriques dont l'existence des « types psychologiques ». À partir de ces bases, d’autres chercheurs ont apporté des améliorations, des compléments théoriques, comme Isabel Briggs Myers et sa mère Katherine Cook Briggs. Pendant plusieurs décennies elles ont travaillé sur ces aspects théoriques pour aboutir à la création de ce fameux test MBTI.

En résumé, en partant d’un certain nombre de critères, de « préférences » individuelles, le MBTI explore le type de personnalité, en s’appuyant essentiellement sur 4 dimensions :

  • L’extraversion (E) – introversion (I), c’est-à-dire ce vers quoi vous orientez votre énergie
  • La sensation (S) – intuition (N), qui se réfère à la manière dont vous recueillez les informations
  • La pensée (T) – sentiment (F), qui indique par quel moyen vous prenez des décisions
  • Le jugement (J) – perception (P), c’est-à-dire la façon dont vous abordez le monde qui vous entoure.

(Les lettres ne correspondent pas complètement aux premières lettres de chaque mot à cause de la traduction française : il faut lire par exemple Thinking, Feeling à la place de Pensée, Sentiment)

Il existe par exemple l’ISTJ (introversion-sensation-pensée-jugement), qui serait un observateur pointilleux, original, méthodique, réserve, mais qui peut devenir rigide, ou encore l’ISFP, le conciliateur, dévoué, gentil, cherchant à éviter les conflits.  

Je m’arrêterai là pour ce qui est de la méthode. Voyons à présent ses faiblesses.

Mais … Pourquoi 16 profils ?

Oui, on peut réellement se demander pourquoi la méthode aboutit à définir 16 types de personnalité. Pourquoi 16 et non pas 8 ou 12 ou 20 ? Le nombre 16 est le résultat d’une matrice construite à partir de 4 dimensions, chacune étant caractérisée par 2 préférences (cela fait donc 2x2x2x2). Si la méthode avait retenu 5 dimensions, nous aurions eu 32 types de personnalités. Alors pourquoi 4 dimensions plutôt que 3 ou 5 ? Là est la question à laquelle je n’ai pas trouvé de réponse évidente. Le MBTI aurait pu retenir une dimension fondamentale du comportement animal et humain qui est « l’agressivité », c’est-à-dire comment il se comporte face à un stimulus qui met en danger son équilibre intérieur, son homéostasie (danger, douleur, compétition pour un objet ou un être gratifiant, etc.). Cet aspect est fondamental et a largement été développé par le professeur Henri Laborit (décédé en 1995, médecin, chirurgien, biologiste, neurobiologiste, cybernéticien, spécialiste de la biologie comportementale, etc..), qui fût un des premiers à faire naître à travers la biologie comportementale les notions de niveaux d’organisation, de système de régulation, de servomécanisme chez les êtres vivants, indispensables à la compréhension des comportements. Il est « arrivé » au moment où naquirent 3 grandes théories qui furent largement utilisées dans ses travaux de recherche à travers une démarche globale :

  1. La cybernétique (Norbert Wiener)
  2. La théorie générale des systèmes (Von Bartalanffy)
  3. La théorie de l’information (Shannon, Weaver)

De ces 3 théories apparaît alors « l’analyse systémique » (qui prendra des points d’appuis sur celles-ci), qui révolutionnera la pensée scientifique en lui offrant une porte d’entrée dans le monde de la complexité.

Je suis obligé de passer par une petite phase pédagogique indispensable pour mieux pointer et comprendre les faiblesses du MBTI.

La complexité de l’être et les niveaux d’organisation

La complexité qui caractérise tout être vivant nous invite de suite à évoquer deux approches nommées « approche analytique » et « approche systémique », qui permettent d’étudier un système selon des méthodologies complètement différentes. La méthode du MBTI utilise la première approche (analytique), c’est à dire, un type d’analyse qui néglige les nations de globalité, de finalité, d’interaction, de rétroaction, de niveaux d’organisation, etc., mais qui décompose, qui isole. Sans ces notions, on ne peut pas comprendre les comportements de l’être humain ou plus généralement ceux de l’animal.

Toute étude qui réduit l’individu en coupant un niveau d’organisation (objet d’étude) de son système englobant (niveau d’organisation supérieur) est vouée à une compréhension partielle, très incomplète, du fait que l’on coupe le système de contrôle et de commande supérieur, participant aux échanges d’informations indispensables à l’équilibre de l’ensemble (cas du cœur étudié en dehors de l’organisme : on perd la connexion avec les systèmes de contrôle sympathique et parasympathiques, entre autres ..).

>>> Un minimum de 8 niveaux d’organisation qui construisent notre organisme : atomes, molécules, organites (ex : mitochondries), cellules, tissus de cellules, organes, systèmes fonctionnels (système nerveux, système cardio-vasculaire, système digestif, etc..), et organisme tout entier >>>. On peut aller plus loin dans les niveaux, en intégrant ensuite les dimensions sociales et étatiques : groupe social, ensemble de groupes, états, bloc d’états. Et on s’arrêtera là !!

Le système englobant de l’individu est son milieu social (famille, amis, voisins, collègues, etc.). L’être est influencé par le milieu et agit à son tour sur celui-ci. Bien évidemment, le MBTI ne s’intéresse pas au milieu, à la niche environnementale, il ne s’intéresse qu’à l’être « déconnecté » de son environnement à travers des angles d’observation réduits. Cela veut dire simplement que toute analyse recherchant à isoler pour mieux étudier perd les relations et les interactions avec le niveau supérieur, celui qui va transformer un système de régulation en servomécanisme.

Tout cela paraît bien lointain du sujet, mais en fait pas du tout, car c’est toute la différence entre l’approche analytique et l’approche systémique. Cette dernière ne peut être occultée si on veut comprendre le comportement des individus. La complexité l’impose, car elle relie, elle étudie les effets des interactions, les boucles de rétroaction, les processus, le traitement de l’information, les échanges, les flux, les réseaux de communication, la finalité, les équilibres, les déséquilibres, l’ordre, le désordre, l’entropie, etc. L’individu c’est tout cela à la fois, et pas uniquement quelques traits de caractères positionnés dans des cases qui feront qu’en final vous serez toujours réduit à une « case », enfermé dans un de ces 16 tiroirs.

Le principe de complexité interdit la notion même de classification, puisque la complexité n’autorise pas un système à se positionner sur un nombre précis d’états. Or, l’être est l’objet le plus complexe de l’univers. Cette approche est en soi une sorte d’affront à ces élans de la nature qui a permis par des forces qu’on ne peut comprendre de passer de l’atome à un être organisé intelligent. La nature aurait-elle si peu d’imagination pour n’avoir envisagé que 16 types de personnalité ? Bon là je dérive un peu …

Les grilles font des prisonniers

La méthode MBTI offre une grille de lecture (ou des grilles), prétendant classer les individus selon 4 dimensions. Or, les grilles font toujours des prisonniers, que ce soit dans les prisons qui enferment les délinquants (et parfois les innocents !) ou bien par rapport à des idées qui pourront alors difficilement progresser. Les êtres vivants ont au moins deux caractéristiques fondamentales, la première est celle d’être des systèmes ouverts et la seconde, celle d’être structurés par niveaux d’organisation. Là encore il dommage de ne pouvoir développer davantage, car je serais hors sujet. J’aborde ces notions tout simplement par opposition à l’idée même de vouloir « caser », « classer » un sujet, le mettre dans un tiroir, l’enfermer. L’individu comme « système ouvert » a de multiples facettes et réagit différemment selon le contexte dans lequel il évolue. Il évolue dans le temps et dans l’espace, il s’adapte, il dépend également de ses états physiologiques, de ses états mentaux. Les méthodes analytiques isolent, l’approche systémique relie. C’est de là qu’est née la biologie comportementale, celle qui relie l’individu à la biologie, à la physiologie, à ses équilibres intérieurs, à ses dynamiques internes, à son milieu. L’individu ne peut donc être décomposé pour être étudié et être compris dans sa globalité. L’individu est un tout, qui fait naître des propriétés émergentes selon le contexte où il est positionné. Mais cela, le MBTI ne l’étudie pas !

Observation et tests psychologiques

On apprend en physique que tout système observé est perturbé et peut modifier son comportement. Eh bien pour l’individu c’est la même chose. Une personne ne se comporte pas de la même manière en réunion lorsqu’il est observé par 10 personnes. Lorsqu’on réalise un test MBTI chez un sujet, c’est dans un cadre précis, dans une salle avec d’autres sujets bien souvent. Or, le contexte ne peut être neutre dans le processus d’évaluation. S’il était placé dans le désert, au milieu de nulle part, je prends le pari que le test aboutirait à un autre résultat. Je reviendrai sur ce qu’on appelle l’instabilité d’un test. Il faut également noter que les réponses (parmi 100 ou 200 questions) sont parfois victimes d’une triche personnelle, la personne désirant faire dire au test ce qu’elle a envie qu’il dise. Qui répond honnêtement aux questions d’un test psychologique à des fins de recrutement ? On brouille nécessairement le test pour ne pas faire apparaître des traits de personnalité qui seraient en inadéquation avec le poste proposé.

La méthode est binaire ou dichotomique

A première vue, la méthode paraît binaire, laissant peu de place à la variété. On est extraverti ou introverti. Ne peut-on être à la fois l’un et l’autre, selon le contexte où on est situé ? Nos personnalités évoluent, ne sont pas figées, à travers le temps et l’espace (là où l’individu est placé), ce qu’on appelle des continuités. Nous ne sommes jamais ni complètement introverti, ni complètement extraverti, et pourtant, le MBTI se base sur cette dichotomie en laissant peu place à la nuance, considérant presque que nous avons des « traits » de personnalité immuables. Or cette dimension (extraverti, introverti) apparaît dans toutes les phases d’analyse y compris dans les fonctions auxiliaires. Le même raisonnement peut s’appliquer sur les autres dimensions, et notamment la dimension « Sensation, Intuition » qui concerne la capture de l’information ou sur la dimension « Pensée, Sentiment » qui concerne la prise de décision. Rappelons une nouvelle fois que l’individu est relié à son environnement et que son comportement varie en fonction de celui-ci et donc du contexte. L’environnement est l’organisation englobante de l’individu comme le système fonctionnel englobe l’organe, agissant donc sur l’ensemble des systèmes de régulation. Lorsqu’on analyse une personne dans un contexte donné, on ignore comment elle se comportera dans contexte différent. A titre de comparaison, si on procède à une analyse physiologique liée à l’effort chez un individu placé au niveau de la mer, on ignorera tout sur les réponses de son organisme dans un environnement contraint comme la haute altitude.

Mais où sont les traits de caractères négatifs ?

Il me semble que la méthode fait peu de cas de certains traits de caractère et de comportements. J’ai envie de dire … mais où sont les agressifs, les fainéants, les flemmards, les narcissiques, les égoïstes, les tricheurs, les présomptueux, les ingrats, les balourds, les bornés, les niais, les hébétés, les empotés, les grossiers, etc… et de l’autre côté, les travailleurs, les paisibles, les rêveurs, les romantiques, les sereins, les amoureux de la nature (aimer la nature n’agit-il pas sur le comportement ?) … les listes seraient longues ! Encore une preuve de la réduction de l’individu. Quand on réduit, on élimine, on perd de l’information, on néglige des variables. La réduction est telle, que chaque type de personnalité (parmi les 16) sera traduite par un seul mot : le pragmatique, le zélateur, le praticien, le conciliateur, le visionnaire, le perfectionniste, …

Les sciences sociales actuelles s’accordent plutôt à parler « d’états » de personnalité que de « traits » : nous n’avons pas une seule manière de prendre des décisions, une seule façon de voir les choses… Selon les contextes, selon nos humeurs, selon les moments de nos vies, nous faisons appel à notre intuition, ou à notre ressenti… En fait, tout cela est très fluctuant !

Remise en question du test. Son instabilité et ses résultats irréguliers et inexacts

Selon certains psychologues, tels que Adam Grant (psychologue des organisations), les caractéristiques mesurées par les tests du MBTI n’ont quasiment aucun pouvoir prédictif, c’est-à-dire qu’ils ne permettront pas de prédire la performance d’un individu à tel ou tel poste de travail, sont épanouissement dans la vie privée, son niveau de bonheur. Les résultats proposés sont vagues et permettent à chacun d’entre nous de trouver quelque chose qui lui correspond (c’est ce qu’on appelle « l’effet Barnum »).

Les tests présenteraient une certaine instabilité, car un pourcentage élevé de personnes qui le passent deux fois (même peu espacés dans le temps) obtiennent des résultats complètement différents. Les tests sont non seulement instables mais évidemment inexacts. La pertinence d’un test tient au moins à deux critères : être exact dans son résultat, et offrir le même résultat à chaque passage. C’est la moindre des choses que l’on demande à un test. Mais comment prouver l’exactitude d’un test en psychologie, par quelle méthode ? On est dans les sciences molles, archi molles, et non pas dans les sciences dures comme la physique, où on peut prouver une théorie par l’expérimentation. Comment être jugé par un sujet dont le cerveau a été programmé par ses propres expériences, qui feront de lui un observateur approximatif, subjectif, avec ses biais d’attribution ?

Et la psychologie cognitive, où est-elle ?

La méthode fait assez peu appel à la psychologie cognitive, malheureusement, dirai-je. Là encore je serai très bref, la psychologie cognitive étant une discipline qui a pour objet l’étude des grandes fonctions psychologiques (plus orientés processus) de l'être humain, tels que l'intelligence, le langage, les types de raisonnement, les méthodes de résolution des problèmes, enfin l’ensemble des processus mentaux qui à travers l’apprentissage, la mémoire, les processus associatifs, font en grande partie ce que nous sommes, en oubliant un peu les traits de caractère. La méthode MBTI évoque dans la 2ème dimension la manière dont l’individu capture l’information de son milieu extérieur et en 3ème dimension la manière dont il prend les décisions. Entre les deux il y a les processus de traitement de l’information « Acquisition des données – traitement de l’information (filtrage, classement, organisation, associations, comparaisons, etc.) – résultats - décision / action ». Voilà une étape complètement oubliée ou occultée. Mais je le répète, ajouter 2 dimensions dans le démarche (comme l’agressivité et le traitement de l’information) aurait conduit à 64 types de personnalité, ce qui rendait la méthode inopérante et inexploitable. Les 2 femmes à l’origine du MBTI ont dû évidemment arbitrer, et donc réduire.

Le langage est un élément fondamental qui caractérise l’individu, car selon la maîtrise ou la non maîtrise du langage, de la richesse des mots dont dispose l’individu (son dictionnaire à lui), de sa capacité à générer des expressions, à jouer avec la sémantique et la rhétorique, il sera plus ou moins agressif. En effet, l’agression peut s’exprimer de 2 manières : par la force physique, c’est-à-dire la quantité d’énergie capable de modifier l’entropie d’un système (détruire en partie l’agent extérieur qui dérange) et par le langage. Ne dit-on pas « le mot ou l’expression qui tue ». Plus l’individu maîtrisera le langage et moins il sera agressif, car ce sera son arme privilégiée, une arme moins violente ! Les jeunes de nos banlieues ne disposent malheureusement que de quelques centaines de mots (300 ou 400 mots au mieux ! 60000 mots pour le dictionnaire). Cette faiblesse du langage ne peut que se compenser par l’énergie physique et non l’énergie intellectuelle. Pour répondre à une agression (de quelque nature quelle soit) il n’y a plus que la force physique, la violence. Par conséquent, les procédés de réduction du MBTI, oubliant le langage, le raisonnement, et autres processus cognitifs, fait montre d’un certain nombre de négligences et de lacunes. Comment peut-on alors identifier 16 types de personnalités quand une méthode est si réductrice, restrictive, réductionniste, laissant de côté de nombreuses facettes de l’individu ?

Méthode réductrice. Approcha analytique

Je l’ai déjà évoqué, l’approche utilisée est de type analytique, à laquelle s’ajoute une dose importante de réductionnisme. Le réductionnisme, comme son nom l’indique consiste à réduire l’objet étudié. Lorsqu’ils avaient affaire à un objet complexe, avant la diffusion des théories évoquées plus haut dans la 2ème moitié du 20ème siècle, les scientifiques, les chercheurs ont cherché à décomposer l’objet en composants élémentaires, sortis du contexte globalisant. Par exemple pour étudier le cœur, sa physiologie, on l’extrayait de l’organisme. D’ailleurs, y avait-il le choix ! Seulement voilà, quand on isole un élément d’un système, on coupe tous les systèmes de contrôle et de régulation, ceux qui informent et sont informés. Le cœur englobé dans un système fonctionnel (système cardio-vasculaire), transformé en servomécanisme, ne devient plus qu’un effecteur, c’est-à-dire une fonction produisant un effet. En l’occurrence, pour le cœur, l’effet est l’éjection d’une certaine quantité de sang à chaque contraction. J’ai pris cette comparaison pour faire le lien avec le niveau supérieur qui est l’organisme, qui pris tout entier ne peut être isolé de son environnement (système englobant) pour être compris. De là, on comprendra les limites de toute approche réductrice.

Le réductionnisme et la perte d’information

L’étude de personnalité se traduit en phase finale de la démarche par un sigle de 4 lettres (ISFP, INTJ, ESTP, etc..). Revenons un instant sur le réductionnisme. Pour identifier qu’une personne est extravertie ou introvertie, on s’appuie sur quelques critères comme (expressif, sociable, initiateur, expansif) pour le premier et (réservé, tranquille, récepteur) pour le second. S’il se trouve que l’individu satisfait 3 ou 4 caractères dans la « case » extraverti et seulement 1 ou 2 caractères dans la « case » introverti, eh bien on dira que c’est un « E » pour extraverti. Or, j’ai déjà évoqué que l’on n’est jamais totalement l’un ou totalement l’autre, puisque l’individu ne peut se réduire à de simples dichotomies. Mais une fois que l’on est classé « E » ou bien « I », il devient impossible de remonter à la source qui a permis cette identification, et on perd ainsi beaucoup d’informations. C’est l’inconvénient du réductionnisme. J’insiste sur l’idée fondamentale, que la réduction fait perdre de l’information.

Si je dis à un de mes amis que j’ai un ami profilé « INTJ », pour peu qu’il ait eu l’occasion de se pencher sur la méthode, il me dira « OK c’est un introverti, un conceptuel, etc… mais moi j’ai besoin de savoir s’il est honnête, courageux, tolérant, … ». En fait il n’apprendra que peu de choses sur la personne, et je dirai « heureusement », car il eût été plus que curieux qu’un outil psychologique puisse décrire un individu en 8 lettres et 16 combinaisons !

Conclusion

Un individu est unique aussi bien à travers son ADN (sauf les vrais jumeaux), son visage, sa physiologie, ses structures mentales (codées par les multiples expériences de la vie depuis la naissance), son langage, son intelligence, son raisonnement, ses perceptions, ses sensations, ses relations, ses décisions, etc. Inutile de le caser, de le classer, de l’enfermer. L’être humain est un système ouvert qui échange des flux de matières, d’informations et d’énergie avec son environnement. Il évolue, il progresse, il régresse, il s’adapte, il se renforce, il apprend, il se structure, il se déstructure. Classer un individu est même dangereux, surtout de la part d’un observateur qui ne peut être neutre, qui a ses propres préjugés, ses jugements de valeurs, ses automatismes culturels, ses règlements intérieurs, souvent ses préceptes religieux. Je dirai même, mais de quel droit, des cabinets de conseil peuvent prétendre utiliser un tel instrument à des fins de classification, comme si les êtres étaient des objets avec 2 couleurs, 2 formes, 2 poids, 2 tailles (cela fait bien 16 …) !

Le MBTI prétend définir 16 types de personnalité alors qu’il s’appuie sur 4 dimensions qui ne peuvent à elles seules « embrasser » toutes les composantes d’une personne. Comment peut-on à partir d’une réduction inférer sur une vision globale (la totalité) ? Il y a là une erreur dans la démarche !

Le MBTI ne peut être utilisé que comme un outil de distraction, en ayant pleinement connaissance du cadre d’étude. Aucun test ne peut nous définir. En revanche, ils peuvent nous permettre de réfléchir à nous-mêmes, à nos rapports avec les autres, de prendre une photographie de nous à des instants de nos vies. Mais la photographie sera floue et ne révèlera qu’une toute petite partie du personnage.

Alain Desert



11 réactions


  • howahkan 4 octobre 2016 11:04

    Salut Alain...

    je reprends ceci :

    - Classer un individu est même dangereux, surtout de la part d’un observateur qui ne peut être neutre, qui a ses propres préjugés, ses jugements de valeurs, ses automatismes culturels, ses règlements intérieurs, souvent ses préceptes religieux. Je dirai même, mais de quel droit, des cabinets de conseil peuvent prétendre utiliser un tel instrument à des fins de classification, comme si les êtres étaient des objets avec 2 couleurs, 2 formes, 2 poids, 2 tailles (cela fait bien 16 …) !

    Sans connaître son propre fonctionnement de la pensée ,ce que la pensée ne peut faire, fonctionnement qui est le même pour tous de ce que je vois comme dans vision involontaire qui n’est pas de l’analyse ni de la pensée, , non seulement je ne sais pas que je ne regarde que ce qui est déjà enregistré par moi même sélectivement et superficiellement mais en plus je ne sais pas pourquoi je fais ceci ou cela quand à leurs origines ultimes...sans connaître ce fonctionnement qui ne peut s’apprendre que pour soi même mais pas par soi même donc sans le chercher..paradoxe apparent pour celui qui ne sait pas par expérience que nous avons d’autres capacités enfouies qui ne marchent plus mais sont potentiellement là ..sans cela l’humain est totalement coincé dans son karma, il reproduit moment après moment,jours après jours, années après années millénaire après millénaires , générations après générations le même momentum, le même schéma directeur basé sur sa mémoire, son analyse qui est un programme, et ses désirs dont il ne connaît rien des profondeurs ...qui est la pensée qui tourne en rond sur elle même ,et qui ne le sait pas...elle vit en autarcie mentale sur elle même et n’est pas connectée aux autres, sauf pour les utiliser...

    je ne sais pas que « je » qui est la pensée est une machine.... qui calcule,sélectionne,,divise,rejette, élimine,donne des valeurs, hiérarchise, etc et crée une somme de relation entre tous qui est un combat..car la pensée ne connaît que cela..l’intérêt, ce qui n’a rien a voir avec le grand singe mais tout à voir avec le programme lui même..ceci semble totalement sans espoir...

    si je ne me connais pas je ne sais pas que cet outil qui est vital a un champs d’application ultra spécifique uniquement conceptuel d’analyse de ce que la mémoire peut regarder qui est déjà donc limité à cela, uniquement de ce que « je » veux moi, donc basé sur mes désirs dont je ne sais rien du tout de leur racines ni de leurs fonctions , mais aussi sur la peur dont je ne sais rien, sur la fuite de la vie dont je ne sais rien etc etc ad libitum pour trouver des moyens x de survivre...

    je ne fais que me regarder..« je » ne connaît pas l’autre sauf pour l’utiliser..« on » est coincé là..c’est une impasse et là non plus « on » ne sait pas que l’on est dans une impasse..

    alors ce que tu exposes bien ici est une énième circonvolution de la pensée sur elle même qui fait ce qu’elle peut faire, cataloguer , hiérarchiser,donner des valeurs donc éliminer donc créer la compétition qui n’est pas du tout de l’ordre global de L’Origine mais est une valeur de la pensée compétition en fait veut dire élimination donc business donc guerre donc crimes de masses etc

     la pensée est vitale et est aussi la racine de tous nos problèmes, bien sur elle ne le sait pas, ne sachant rien d’elle non plus..je vous dis pas le merdier....

    Alors je vais mal forcément...que fait la pensée avec cette douleur dont là non plus elle ne sait rien, elle croit savoir mais non, et bien la pensée ou « moi je » va essayer de fuir ce dont elle ne sait rien....ceci va augmenter la mal être..que je vais essayer de fuir..etc..arriver là des névroses diverses et variés s’installent comme le sado-masochisme, la soumission, le désir de pouvoir, le désir de posséder, de tuer, de voler etc tout ce que l’ on va faire est alors utilisé pour la fuite d ce qui est du domaine du fait pour essayer d’atteindre ce que moi je veux...or je vous le rappelle la pensée ne peut gérer la mort donc elle la nie, la refuse...et donc ce que moi je veux sera le refus de cet absolu...

    l’humain rencontre un absolu dans sa vie et il le rejette, ce qui est impossible....

    faisant cela je refuse la vie pour ce qu’elle est pour essayer de la remplacer par celle que je à veux...la nature des choses ne guide plus, de cela nous ne savons plus rien non plus et la pensée s’essaye à cet exercice d’être le guide de nos vies..et cela donne notre monde de machines qui marchent , de violence, de conflits avec soi même avant toute chose que je fuis sans le pouvoir , d’un sentiment d’insécurité non compris que « je » essaye de transformer en quête de sécurité, d’un sentiment de malheur que je transforme en tentative de quête de bonheur.... , or comme « je » n’est relié aux autres que par intérêt, c’est sa fonction qui produit cela et qui n’est non seulement pas un problème mais une nécessité si c’est utilisé dans son domaine de compétence qui n’est pas la relation entre les humains et la nature ..or justement « on » l’ utilise là aussi et comme la pensée divise,élimine, donne des valeurs, rejette, hiérarchise etc elle donne ce monde de guerres, de crimes de masse, de vols, de tortures, de machines etc et la pensée elle même voit vaguement ce désastre ou pas ; si elle le voit elle sent bien que c’est elle le responsable mais là encore si vous ne vous connaissez pas vous même vous ne pouvez pas saisir profondément, ce n’est pas un reproche ni une valeur donnée ici, saisir que la pensée ne peut fonctionner que sur une proposition qu’elle a décrété elle même être valable , or si elle voit même très très vaguement que elle est ce désastre humain , comme cela la remet en question ELLE MÊME....elle décide que non : ce désordre et ces crimes ce n’est pas moi...

    la pensée vient de créer le mensonge pour continuer à fonctionner sur une auto proposition valable à ses yeux, car si elle n’est pas valable elle ne peut fonctionner la dessus et doit en trouver une autre mais des lors ce sera sur des fausses propositions, sur des mensonges .....

    Alors que voyant l’espace d’un moment, qu’elle est le problème, que cela fait mal, détruit etc OK elle fait aussi des machines des outils et organise une survie, etc ce qui est son seul rôle donc normal qu’elle fasse cela faut voir comment cependant..voyant qu’elle est le problème...elle va rejeter ce fait qu’elle voit et refuser de rester avec ce fait, or toute vérité est bonne et contient quelque chose d’étonnamment bon pour nous...

    alors je suis coincé là.......en souffrance,dans la violence , la frustration ,la peur, les désirs insatisfaits , le refus de la mort ..et continue sa descente dans son propre enfer auto créé...descente qui a une fin......et rien n’est perdu...car L’Origine est là malgré tout mais ne peut faire un certain travail pour nous à notre place, travail que nous devons faire avec nous mêmes pour sortir de ce cauchemar humain terrestre..la remise en question de la pensée elle même en tant que leader sur le cerveau est ce qui va, peut, se passer...nos capacités oubliées, potentiellement là pour tous peuvent se réveiller dans certaines conditions qui ne sont sûrement pas dans l’illusion , le mensonge, l’analyse etc

    l’ultime solutions pour essayer de fuir une vie de malheur est de tuer le corps x 7 milliard est de détruire la planète.....ne vous y trompez pas le puissant très riche lui aussi mène une vie de non sens , de souffrance, de malheur qui doit être même encore bien pire que celle de celui qui a trop peut...mais s’en contente..si il sait pour li même que ce qui compte est l’état de "l’ esprit...

    ceci est a double tranchant aussi et contient le premier pas dans une autre direction

    etc..

    mais là y’ en a pour des semaines...des mois, des années , non une vie...

    alors merci d’avoir montrer ce que la pensée névrosée peut faire..


  • christophe nicolas christophe nicolas 4 octobre 2016 18:43

    L’idéal est un numérus clausus extrêmement sévère en psychologie réservé pour les pratiques médicales. Personne n’a le droit de psychanalyser personne sans son accord, c’est la loi, c’est tacite dans la charte des droits de l’homme qui découle des 10 commandements. « Tu ne porteras pas de faux témoignage » et vos trucs ce n’est que ça, irrespect et faux témoignages.


    Ca rappelle le scandale des fiches de 1904, ce sont des trucs de matérialiste et de réseauteurs pour pistonner les copains. A l’époque, ils s’étaient giflés pour ça, un paquet de généraux en avaient profité. Personne ne veut travailler pour ceux qui agissent ainsi, les gens n’ont simplement pas le choix, c’est tout mais derrière ils les traitent d’abrutis, tout le monde agit ainsi, sans exception. Il ne faut pas rêver, le patron qui s’amuse à cela est haï et c’est bien logique, c’est pour ça qu’il prend des lampistes de DRH, des services de sécurité, met des caméras, etc... c’est tout.

    L’aboutissement de tout cela se voit aux USA, des massacres suite à des pétages de plomb mais c’est le sommet de l’iceberg. Pour une société d’origine catholique comme la France, c’est vraiment la déchéance totale, même les communistes n’aiment pas, c’est pour dire parce qu’ils en font des vertes et des pas mures. La plupart des gens sont mal instruits mais n’importe qui peut pourtant faire une bombe qui rase un pâté de maison de nos jours. Il n’y a que ceux qu’on voit à la télé qui n’y arrivent pas, si j’étais terroriste, je pourrais faire qu’aucun appartement de Paris ne garde ses carreaux intacts et que toute personne à l’intérieur du périphérique soit traumatisé à vie sans exception de façon quasi synchrone. Je ne mange de ce pain là mais techniquement, c’est d’une simplicité hallucinante même si certaines choses sont heureusement encore confidentielles.

    Dans l’avenir, il n’y aura plus le choix, il faut construire une société humaine et mettre au pas ceux qui prennent leur pied dans le harcèlement qui sont de toute façon des incompétents qui donnent le change en enfumant et en détruisant les autres pour leur ego, ils sont sans réel intérêt sauf pour exploiter encore que ce ne soit pas pérenne. Je vous le dis, c’est ça ou le Liban à terme. La plupart des gens sont gentils donc il n’y a rien d’impossible, le problème c’est qu’il ne faut pas donner les clés du pouvoir à des enfoirés qui vous vous promettent 3 francs six sous pour demain matin alors que ce n’est pas raisonnable, que ce soit le privé ou le public et dans tous les domaines. Il n’y a que l’innovation qui crée réellement la richesse, le reste c’est de la gestion bon père de famille.

  • ddacoudre ddacoudre 4 octobre 2016 21:12

    bonjour A-desert

    un long article clair. j’ai souvent repris « la partie et le tout » de Heisenberg afin d’expliquer que nous étions un élément d’un tout donc ce que nous percevions de celui-ci n’était que fonction de nos sens. nous voyons aujourd’hui combien avec la multiplication de nos sens par la technologie nous percevons intellectuellement des choses que nos sens reçoivent mais ne peuvent décoder car notre cerveau est lent. curieusement le fait de développer toutes ces technologies complétives démontre que nous percevons le tout et que sa définition ne tient non à une réalité de ce qu’il est mais a celle du langage avec lequel nous le désignons. j’avais en ce sens écrit que nous étions des Toutuns et en permanence dans la conquête de l’incertitude. alors il reste exact que pour comprendre nous devons réduire à sa plus simple partie, mais nous ne pouvons effectivement pas réduire le tout à la somme de ce que nous avons compris de chaque partie sans nous tromper si l’on ne prend pas la précaution d’affirmer qu’en l’état de nos connaissance nous pouvons admettre aujourd’hui ceci ou cela. Sauf l’incertitude fait peur et la crainte de l’échec fait édifier des processus clos, ne reconnaissant pas que l’acceptation, par une majorité ou la reconnaissance d’un processus clos peut être une erreur collective, et est forcement une erreur collective. c’est la démonstration qu’a fait la pollution de toutes les espérances en la science.
    découvrir sa singularité est une chose, la nature la ainsi fait chacun singulier de sorte que face à l’environnement il y ai une chance que quelqu’un dispose de la bonne perception utile à la survie.
    pour tant nous ne saisissons que les grand trait car il est impossible de définir le caractère ou le tempérament singulier de chacun. souvent je dis que le langage est également castrateur, car sur une ligne de 0 à l’infini quand l’on pose le mot aimer j’élime de fait tous les aimés de part et d’autre pour ramener chacun au point désigné. il est évident que l’on ne peu réduire le destin des hommes à la génétique, elle n’est là que pour en faire un animal qui par sa biologie percevra son environnement qui déterminera les réponse de son cerveau pour s’y accommoder. j’indique souvent que l’individualité de chacun est essentiellement faite par son environnement à partir de l’endroit ou il pose les pied pour regarder le monde et qu’il sera le seul a le voir car si d’aventure un autre mettait ses pieds au même endroit, le temps du déplacement le monde aurait changer et tout en étant à la même place il verrait un monde différent. ignorer cela est source permanente de conflit. chaque fois que deux personnes se parlent chacune voient autre chose l’une de l’autre car chacun a une zone inconnue dans son dos qu’il ignore, les sollicitations des sens seront donc différentes. j’ai lu avec plaisir quelques ouvrage sur la biologie évolutive qui semble se développer, mais cela fait très longtemps que j’ai accédé à la pensée complexe à partir de l’ouvrage le quartz et le jaguar de Gell-man ou du simple au complexe. sympa cet article merci
    cordialement. ddacoudre.over-blog.com.


    • alain-desert alain-desert 4 octobre 2016 22:05

      @ddacoudre
      Bonjour

      C’est vrai qu’il faut bien distinguer le tout et les parties, les propriétés émergences. Le tout est plus que la somme des parties et les parties perdent des propriétés lorsque elles sont inscrites dans un tout. 
      Merci Alain

  • epicure 4 octobre 2016 22:02

    Tout ça pour ça ?

    pourquoi tant de haine vis à vis de ce test en particulier ?

    Déjà il faudrait que tu comprennes le sujet dont tu parles puisque comme tu l’as écrit toit même :

    "
    Il est utilisé comme un outil pour identifier des dominantes psychologiques qui pourront être exploitées dans un cadre de travail ou de recrutement (adéquation entre poste et profil), pour des problématiques liées au management, ou encore aux problèmes de relations sociales.
    "

    Par conséquent, il n’a pas prétention à parler hors de ce domaine.
    A lire ton trop long article, on dirait que tu veux lui faire dire plus que ce qu’il dit.

    D’autre part ce teste met en jeu des attitudes cognitives, qui sont indépendantes du milieu, de la culture, etc... certaines remarques ne sont donc pas valides par rapport aux objectifs du test.

    IL n’a pas pour prétention de faire une cartographie complète de l’individu, mais de mettre en avant certains aspects de la personnalité, qui ont notamment un impact sur sur certains aspects du travail. Par contre il ne dit pas si on peut faire un bon pâtissier ou un champion sportif, ni si on préfère les beatles ou les rolling stone, si on est plutôt fromage ou dessert.

    En fait c’est toi qui voudrait inclure tout ceci, alors quelle test n’en a pas la prétention.

    D’autre part tu oublies de signaler que le teste repose sur une série de questions qui mettent en jeu une des dimensions, et que c’est donc sur plusieurs questions que se révèle l’orientation dominante sur une dimension. Ce n’et pas juste cocher une case introverti ou extraverti.

    Ces tests sont fait pour mettre en avant des qualités, avec parfois des défauts qui vont avec, pour trouver la bonne adéquation entre la personne et un métier.

    Les résultats donnent notamment la façon dont globalement on pense, et selon ce résultat, on sera plus adapté à certaines tâches que d’autres.


    • alain-desert alain-desert 4 octobre 2016 22:14

      @epicure
      En fait je reproche au test de globaliser en parlant de type de personnalité. Je crois l’avoir bien expliqué dans la conclusion comment inférer vers la globalité en partant d’une réduction ? Aucune haine ....

      Merci pour ce commentaire

    • tashrin 5 octobre 2016 10:00

      @alain-desert
      je rejoins epicure : en lui meme le MBTI et la methodologie associées ne pretendent pas à l’exhaustivité ni à déterminer les caracteristiques d’un individu, mais à déterminer ses zones de confort et ses habitudes de fonctionnement. Le merite principal est d’amener à connaitre son propre fonctionnement, et constater que les autres ne fonctionnent pas comme nous (ce que spontanement on a tendance à penser). En general, en management comme en orientation professionnelle, c’est un outil utilisé en complement à d’autres (Neopir, ...)
      Le probleme vient surtout du fait qu’à la base c’est un test complexe, long, necessitant un travail d’analyse et de restitution. Et qu’aujourd’hui c’est surtout devenu un business pur, utilisé à l’arrache par des consultants bidons qui n’ont pas vraiment les qualifications requises pour en tirer vraiment profit, ou en version libre sur internet, ce qui equivaut à un test de Marie Claire, en gros
      C’est pas pour autant que ca n’apporte rien


    • epicure 5 octobre 2016 22:43

      @alain-desert

      Mais le test ne prétend pas à la globalité, mais à mettre en avant certains aspects de la personnalité.
      En fait en relisant les analyses des profils, cela rejoint d’autres faits, c’est à dire la façon dont on traite les informations, ont un impact sur notre relation au monde.
      Et cette façon de traiter les informations, fait partie de notre personnalité.
      Et a un impact sur nos aptitudes au travail, sur ce qui va nous motiver, nos rapports à l’autorité, etc....

      Par exemple les profils NTP sont individualistes, parce que leur mode de pensée rationnel, favorise des attitudes individualistes, anticonformistes, etc...


    • alain-desert alain-desert 6 octobre 2016 13:47

      @epicure
      Effectivement le test apporte des éléments intéressants pour essayer d’approcher certains traits de caractère (quant aux comportements, c’est une autre histoire ...). Donc je ne rejette pas le test. Je n’ai pas développé dans mon article (déjà trop long, j’en conviens) la notion de statique et de dynamique. Si je place une personne dans un environnement favorable, elle va s’épanouir, se transformer, et là on aura certainement des résultats différents (avant et après). Si je restitue un résultat à une entreprise, elle ne verra l’individu qu’en « statique » et non pas en « dynamique », et à mon sens cela pose un problème dans l’interprétation.


    • alain-desert alain-desert 6 octobre 2016 13:50

      @tashrin
      Merci pour le commentaire.
      Je reprends l’idée dans ma réponse à Epicure.
      Le test apporte des éléments intéressants pour essayer d’approcher certains traits de caractère (quant aux comportements, c’est une autre histoire ...). Donc je ne rejette pas le test. Je n’ai pas développé dans mon article (déjà trop long, j’en conviens) la notion de statique et de dynamique. Si je place une personne dans un environnement favorable, elle va s’épanouir, se transformer, et là on aura certainement des résultats différents (avant et après). Si je restitue un résultat à une entreprise, elle ne verra l’individu qu’en « statique » et non pas en « dynamique », et à mon sens cela pose un problème dans l’interprétation.


  • VONnagel 15 mai 2018 09:49
    prétendre faire une évaluation d’un système sans décrire les expériences réalisées, voilà qui est scientifiquement douteux. Le mbti, comme l’énéagramme, permet des analyses très fines car les profils de personnalités ne sont pas mises dans des boites comme cela est dit, mais en créant des situations secondaires, tertiaires etc..qui permettent de couvrir de nombreuses nuances Pour bien évaluer ces techniques il faut prendre soin de bien étudier les ouvrages originaux, sans à priori.
    Par ailleurs, dire qu’il est dangereux de juger autrui....signifie que la personne concernée n’a pas de responsabilités en matière de choix de collaborateur , toujours facile de gauser quand on reste dans une position théorique en chambre !

Réagir