vendredi 13 avril 2007 - par Asp Explorer

Apologie des boules

Il est de bon ton dans les milieux bien-pensants à plus de deux briques par mois de vilipender l’ouvrier grossier, fainéant et alcoolique qui dépense toute sa maigre paie au bar en cigarettes, vin médiocre et loto. Par-delà cette analyse sociologique d’altitude intragravière, l’ouvrier grossier, fainéant et alcoolique a-t-il vraiment tort de jouer au loto ?

Il est aisé de démontrer que jouer au loto est illogique. Cela se démontre de deux manières :

  1. - Par les mathématiques
  2. - Par l’économie

Les mathématiques :
Prenons le cas de l’Euromillions et ne considérons que les gagnants du premier rang (on peut postuler que les gains de rang supérieur comptent pour peu dans l’attrait de ce jeu auprès des clients). Il s’agit, pour gagner, de cocher cinq cases sur une grille de 1 à 50, puis deux étoiles parmi neuf. Une application moins élémentaire qu’il n’y paraît des lois de la probabilité nous indique que pour une grille remplie, on a une chance sur 76 millions de gagner. Le gain moyen peut être estimé (à la louche) à 15 millions d’euros, chaque grille coûte 2 euros, la plupart des joueurs remplissent cinq grilles, soient dix euros par semaine. Pour un investissement de 10 euros, on a donc une chance sur 15 millions de gagner 15 millions d’euros, soient une espérance de gain de 1 euro (rappelons que nous ne considérons ici que les gagnants au premier rang). Investir 10 pour gagner en moyenne 1 est évidemment une sottise.

L’économie :
La Française des Jeux n’étant pas un organisme à but philantropique, il est inutile d’avoir de fortes notions d’économie pour postuler qu’ils vont essayer de gagner plus d’argent qu’ils n’en dépensent. Et compte tenu du fait que ce sont eux qui décident des règles du jeu, on peut là encore postuler qu’ils n’ont pas trop de mal à réaliser cet objectif.

Ayant démontré que jouer au loto est une mauvaise affaire, je vais maintenant vous expliquer en quoi ceux qui y jouent sont pourtant rationnels. Et pour ce faire, je vais prendre l’exemple inverse. Imaginez qu’une entreprise n’ayant guère le sens de ses intérêts vous propose le contrat suivant : toutes les semaines, ils s’engagent à vous verser dix euros. Comme ça, cadeau, à vie. Oui, mais en retour, il y a un petit risque : chaque semaine, vous avez une chance infime, une sur quinze millions, de perdre 15 millions d’euros à leur profit. Allez-vous signer ce contrat ?

Je suis prêt à parier que non. Il faudrait être remarquablement stupide, vous en conviendrez, pour faire une chose pareille. Même si, objectivement, il n’y a qu’un risque infime de se retrouver définitivement ruiné, de vendre tout ce que l’on possède et de passer le reste de sa vie à manger des nouilles pour rembourser sa dette, ce risque est non-nul et causera chaque semaine des sueurs froides à toute personne normalement constituée. Surtout si l’on considère qu’en contrepartie, on ne gagne qu’une somme tout à fait dérisoire, que n’importe quel paumé peut aisément gagner en une demi-heure de mendicité et qui ne changera en rien votre quotidien. On peut considérer que vous payez alors dix euros par semaine votre tranquilité d’esprit.

Ceci illustre que la logique comptable d’une grande entreprise ne peut pas nécessairement s’appliquer à un particulier. En l’occurrence, la différence entre la Française des Jeux et monsieur Tartempion, c’est la capacité d’assumer un risque. La FdJ est parfaitement capable de perdre 15 millions d’euros par semaine, car précisément ce n’est pas une perte, c’est un investissement. Un particulier n’a pas ces moyens. Les 10 euros que gagne la société sont très importants, car multiplié par x millions de joueurs chaque semaine, c’est son revenu. Par contre, ces 10 euros ne représentent pas grand-chose pour celui qui les paye.

Résumons la logique derrière ce curieux comportement du joueur : lorsque je joue, cela me coûte si peu que ça ne modifie en rien mon niveau de vie. Mais si je gagne - et je suis parfaitement conscient que la chose est peu probable - j’accède soudainement et sans efforts à la classe des possédants. En somme, l’investissement peut être considéré, subjectivement, comme nul, tandis que le bénéfice, tout hypothétique qu’il soit, est immense. Dans cette optique, jouer est parfaitement rationnel. Il faudrait donc cesser de considérer les activités de loterie comme un scandale national ou un impôt sur la bêtise, et les envisager pour ce qu’elles sont, un échange d’argent entre deux parties ayant chacune bien compris son intérêt propre.



24 réactions


  • seb59 (---.---.180.194) 13 avril 2007 10:54

    C’est pour cela que je joue de temps en temps, juste pour les grosses gagnottes !

    Hum... l’appat du gain ! smiley

    Et quand je serai super riche, JE DOMINERAI LE MONDE !!! gniark gniark smiley


  • Fred (---.---.20.123) 13 avril 2007 11:01

    Le nombres de joueurs du Loto en augmentation n’est pas un bon signe pour notre société. Effectivement les riches ne jouent pas ... gagner au Loto est devenu le seul moyen de changer de vie.

    Le travail ne vaut plus rien... en tout cas personne n’imagine devenir riche en continuant de travailler... Ce n’était pas comme ça avant ... Je connais un électricien qui est devenu un des nombreux concepteurs de la navette spaciale... ou un ouvrier qui parvient à la tête de sa PME avec le temps ...

    Le temps n’y peut plus rien, sans doute le dérèglement climatique ... J’aurais bien aimé vivre à une autre époque.


    • Avatar (---.---.17.239) 13 avril 2007 18:18

      Moi je vous assure que je gagnes 2 Euros tous les jours avec la loterie nationale.

      Mais j’ai un truc :

      Je joue pas !!!

       smiley


  • jak (---.---.1.36) 13 avril 2007 11:07

    l’espoir de changer vie, qui par ailleurs est parfois dramatique. Vendredi 13 = 2 super cagnottes de 15 millions d’euros chaque une, Super Loto/Euro-millions a vos grilles !! smiley


  • JL (---.---.73.200) 13 avril 2007 11:31

    Ouais. Bon, c’est un peu réducteur. Et la conclusion évacue le problème, si ce n’est pire.

    Disons que la FDJ est une entreprise qui vend du rêve. Et de l’aliénation. Ses clients sont des consommateurs, et parfois des’accros’. Mais cette entreprise ne produit aucune richesse, sinon la sienne, et dans une moindre mesure, celle de ses salariés. C’est une pompe à fric. PAF !

    Une pompe à fric est une entreprise qui ne fait que déplacer de l’argent, du ’bas’ vers le ’haut’. Le rêve capitaliste : une pompe à fric est compatible avec le développement durable, la lutte contre l’effet de serre ou l’épuisement des ressources naturelles, etc.

    Quant aux heureux gagnants, bienvenu dans le monde merveilleux des riches, vous pourrez à votre tour, avec un peu d’imagination créer votre propre pompe à fric. Ou consommer des choses aussi luxueuses qu’inutiles sinon pour donner, via des industries de luxe, du boulot aux pauvres qui doivent, manque de pot, continuer à bosser pour bouffer.


    • (---.---.136.154) 14 avril 2007 01:44

      Si la France veux garder le monopole sur les jeux de loterie, ce n’est pas pour augmenter les caisses de deux entreprises (le PMU et la FDJ), mais pour augmenter les siennes. En effet l’argent de la FDJ qui n’est pas reversé comme frais internes ou en remis en jeu va dans les caisses de l’état, commes les impôts.

      Donc la redistribution des richesses ne va pas du « bas » vers le « haut », mais du bas vers tout le monde. Enfin en théorie. Parce que les entreprises reçoivent en moyenne plus de subventions qu’elles ne payent de taxes & impôts.

      Quoiqu’il en soit, le monopole d’état sur la FDJ permet de réduire les impôts.


    • JL (---.---.73.200) 14 avril 2007 10:04

      Je suis bien d’accord avec vous, c’est un impôt. Un impôt sur les plus pauvres. Ceux qui parfois peut-être achètent un dernier billet avant de se jeter dans le vide. Ceux-là même que Sarko veut stigmatiser.

      Une machine à faire tant d’argent que l’UE veut la ’libéraliser’. Comme tout ce qui rapporte.


  • LE CHAT LE CHAT 13 avril 2007 13:25

    c’est à l’heure du repas qu’on voit les boules du chat

    ben , où est ce que t’étais toi ? smiley ah , ces paparrazzis .....


  • nasko (---.---.124.235) 13 avril 2007 13:46

    Très bon article qui m’a fait comprendre une chose...que tout le monde avait raison...donc que le problème était ailleurs...A savoir que dans un monde meilleur, sans dominants et dominés, il n’y aurait aucune raison de jouer au loto et que l’existence même du loto était la marque de la faillite de notre société. Merci en tous cas de vous y être collé.


  • (---.---.107.65) 13 avril 2007 14:19

    Le problème, c’est que pour bien des familles, l’investissement n’est nul que « subjectivement », alors qu’objectivement il ne l’est pas. 15 euros par semaine font 780 euros par an, ce qui n’est pas rien quand on a une famille à faire vivre avec un SMIC ou un RMI.

    Je suis de plus persuadé qu’une énorme partie des gens qui jouent régulièrement à ces jeux ne réalise pas combien leurs chances de gagner sont minimes. Par exemple, bon nombre d’entre eux trouveraient cela complètement stupide de jouer à chaque tirage la grille gagnante du tirage précédent. Alors que cette « tactique » donne une probabilité de gagner exactement identique à n’importe quelle autre, y compris celle qui consiste à jouer à chaque tirage sa grille fétiche. Le comportement de ces gens-là n’est pas rationnel.

    En cela, la Française des Jeux est très anti-sociale.


  • Tomtom (---.---.42.44) 13 avril 2007 14:28

    J’ai bien aimé l’inversion de situation où le joueur risque d’être ruiné, c’était élégant comme on dit chez nous.

    Pour alimenter le débat, le problème des jeux de hasards c’est que les gens ont j’ai l’impression que c’est la seule manière d’accéder à la richesse. Raisonnement étrange selon moi. Personellement, je considère que le seul argent que je pourrait dépenser avec plaisir c’est celui que j’aurai gagner. Et si il me prend l’envie de gagner des fortunes, je pense que je commencerai par travailler une petite centaine d’heures par semaine, ça sera un début.


    • Tomtom (---.---.42.44) 13 avril 2007 14:31

      Note pour le rédacteur précédent. Je ne comprends pas en quoi le fait que les gens soient intuitivement nuls en probabilités est anti-social. L’argent rend meilleur en maths ?


    • 13 avril 2007 15:08

      « Note pour le rédacteur précédent. Je ne comprends pas en quoi le fait que les gens soient intuitivement nuls en probabilités est anti-social. L’argent rend meilleur en maths ? »

      Ce n’est pas le fait que les gens soient nuls en probabilités qui est anti-social, mais bien le fait que l’Etat Français profite de cette nullité. On peut appeler ça « abus de faiblesse ». Et on sait depuis Bourdieu un certain nombre de choses qui nous font arriver à la conclusion que cette nullité en probabilités relève sans doute au moins autant d’une problématique sociale qu’individuelle, d’où mon utilisation du terme « anti-social ».

      On peut se dire « ouais mais les gens ont qu’à pas être con aussi ». Et puis on peut aussi se dire « Mais quand même, c’est dégueulasse d’en profiter ». Les 2 points de vue sont valables. On peut trouver déplorable à la fois que les gens n’agissent pas de façon plus rationnelle, et que l’Etat en profite, et on peut donc essayer de lutter sur ces 2 fronts plutôt que de trancher, ce qui serait partial et donc injuste.


    • tovara (---.---.149.182) 13 avril 2007 15:40

      Oui, mais mon vieux, tout le monde n’est pas aussi puritain que toi, et nombreux sont ceux qui rêvent de gagner une fortune en se tournant les pouces (j’en fait partie, mais je n’irais pas jouer au Loto pour çà, les chances de gagner sont trop minces)...« ARBEIT MACHT FREI », non merci, ce n’est pas pour moi, je préfére dester fauché, alors...


  • Tomtom (---.---.42.44) 13 avril 2007 15:22

    Okay avec ton argumentation.

    Ceci dit, je ne considère pas que l’Etat vole forcemment les gens.

    Personellement, je suis passionné de poker. Quand j’ai le temps (et des amis qui veulent bien m’accompagner claquer leur argent) je vais dans des petits cercles de jeux où je dépense un peu d’argent. Forcemment mon espérance de gain est faible (avec 100 participants, dont presque tous vont faire des rebuy au cours de la partie) mais je n’y vais pas pour ça, mais pour le plaisir du jeu.

    Le fait d’avoir mis un peu d’argent sur la table met une petite tension suplémentaire au jeu. Cette tension, cet espoir de gagner, elle aussi fait partie du prix. Les joueurs payent pour ce frisson, les joueurs un tant soit peu intelligents n’attendent pas grand chose de plus.

    Le marche est peut être équitable, de l’argent pour de l’espoir.


  • Ben (---.---.79.154) 13 avril 2007 15:29

    Oui le loto est un peu le symbole d’une faillite Faut pas oublier pourquoi la loterie nationale a été créée au lendemain de la première guerre mondiale (un peu une faillite de l’histoire cet événement, un début de faillite de 30 ans même). Donc on se retrouvait alors avec environ 700 000 « gueules cassés », le plus souvent ils n’avaient pas que la gueule de cassée, plus de bras, plus de jambe, plus des deux... Et là il était difficile de tous les entretenir pour le restant de leurs jours (la très grande majorité cassée physiquement et mentalement n’avait pas 25 ans...), donc on a imaginé cette idée géniale de loterie nationale, tout bénéf ! On leur faisait vendre les tickets dans des petites cahutes, et les bénéfices de l’opérations servaient à payer leur pension/salaire. Et ils ont fait cela jusque dans les années 70... En conclusion, je dirais que l’idée de départ était odieusement philantropique...


  • Forest Ent Forest Ent 13 avril 2007 18:06

    Oui, LFDJ vend un rêve et ce rêve a un prix.

    Mais il ne faut pas oublier pour autant que les jeux d’argent peuvent être un véritable fléau et provoquer une très grave addiction. C’est une drogue qui peut être dure et dangereuse.

    Sinon, par pur rationalisme, il est plus rentable de jouer en bourse : l’espérance de gain est supérieure. Et l’espérance de gain maximale (100%) est obtenue en pariant officieusement avec une autre personne physique.


  • Rocla (---.---.98.147) 13 avril 2007 18:47

    J’ y connais rien en calcul de probabilités , mais j’ ai l’ intuition que si on gagne au loto on est probablement plus riche qu’ avant .

    Rocla


  • Syzdothyx (---.---.108.41) 14 avril 2007 13:36

    Très bon article, y’a du style (comme toujours pour le pôpa de Kalon, Sook, Vertu et toute la petite famille, désolé pour ceux que j’ai oublié)... et le thème est intéressant...

    Je poste plutôt pour ces gens qui râlent sur un investissement de 10€ / semaine en se réclamant du RMI et autres vannes certe intarissables (enfin ça on l’espère) mais à débit limité (le pognon coule pas à flots, ça se saurait)...

    les 10€ on les claque dans ce qu’on veut... y’en a c’est la cagette de 33 (ou de Kro pour faire marcher la concurrence), les clops (mais j’attend l’argument genre « même dans les cigarettes y’a différentes qualités et prix ») donc chacun dirige sa barque comme il l’entend, pas la peine de râler, l’Homme possède le libre arbitre...

    Donc l’Homme devrait s’abstenir de la ramener à tout va, 10€ dans le loto, les clops, l’alcool, le sexe, la mode, l’audi-visuel, la bourse (le dada d’asp ? smiley ) la lutte contre la connerie congénitale, l’extinction des pandas...

    Bref pour plagier l’auteur de l’article : « alors le reste, vous le prenez, vous le laissez, vous le mangez, vous vous l’insérez, je m’en tape. » smiley (si si c’est une reprise des divines paroles de notre Asp, cherchez un peu tas de feignâsses... smiley )


    • jb (---.---.190.39) 14 avril 2007 20:17

      On est pas en train de dire que claquer 10 € dans le loto, c’est interdit, on dit simplement que non, 10 € par semaine, ce n’est pas « rien » dans le budget d’une personne gagnant le SMIC ! Et que par conséquent, et c’est la ou je ne suis pas d’accord avec le rédacteur, jouer au Loto n’est pas rationnel : un investissement de 500 € annuel (voire plus) rapporté au 15 M de chance de gagner, c’est loin d’être rationnel


    • Syzdothyx Syzdothyx 15 avril 2007 11:53

      Oui ta position est compréhensible, mais tu te trompes de cible... si tu juges qu’une famille ayant un SMIC ne doit pas jouer au Loto... pourquoi attaquer le Loto alors que rien ne force ces gens à claquer leur pognon ?

      Je ne comprend pas pourquoi désormais on attaque toujours des phénomènes extérieurs alors que ce sont les personnes qui choississent leurs actes... Faut assumer un peu...

      Enfin l’assistanat a encore de bien belles années devant lui, tu as une addiction au Loto ? c’est pas ta faute hein surtout, non on va te donner de l’argent pour survivre et pour que tu puisse encore jouer, alors que lui donner 2 claques et lui dire que là ça va être juste pour survivre mais qu’il aura rien,comme ça il réfléchira a 2 fois avant de refaire des conneries, ha ça non... c’est pas bien, faut être gentil avec les personnes...

      Comme quoi hein des fois on se demande qui sont vraiment les plus cons... smiley


  • (---.---.141.147) 16 avril 2007 08:40

    Très bon article.

    Nous avons tous besoin de rêver, nous avons tous besoin de confort. Qui parmi nous n’achète pas de petites choses en plus en faisant ses courses, pour se faire plaisir ?

    Si j’avais mis sur un compte tout ce que j’ai dépensé en pots au café, au bar, tous les livres que j’ai acheté, les voyages que j’ai fait, je serais beaucoup plus riche qu’aujourd’hui.

    Mais serais je heureux ? Sans doute beaucoup moins.

    Maintenant, vous pouvez trouver honteux que des gens au Smic soient accros au Loto. Personnellement je trouve honteux que des gens au Smic aient 80 chaînes de télé avec un abonnement Canal + en prime. Pourquoi l’ont il fait ? Je l’ignore, j’ai choisi de ne pas avoir de télé, mais c’est LEUR choix.

    Nul ne peut forcer les gens à être raisonnable, à part l’Etat, mais il préfère que les gens continuent à rêver en voyant les gains du Loto, et continuent à s’abrutir devant leur télé.


  • rjolly (---.---.227.38) 16 avril 2007 12:34

    Ce qu’on n’imagine pas : à l’heure actuelle, la dépense des Européens dans les jeux de hasard s’élève à 140€ par habitant et par an. Par comparaison, l’Europe investit 1,5€ par habitant et par an dans le spatial, (seize fois moins qu’aux États-Unis). Source : Rapport sur les grands domaines programmatiques de la politique spatiale du futur, Christian CABAL, Henri REVOL


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