jeudi 11 février 2021 - par Jean-Michel

Auto-destruction

 

Le monde devient fou et on peut s’en rendre compte chaque jour un peu plus, alors veut-on attendre le point de non-retour ou combattre la fatalité qui nous ronge malgré nous ?

Si aujourd’hui notre pays (comme beaucoup d’autres) se meurt et se plaint à juste titre de ne plus pouvoir vivre heureux et serein, c’est à nos enfants, petits-enfants, aux enfants de leurs enfants et plus si l’humanité ne s’est pas autodétruite avant, qu’il faudra beaucoup de courage, d’inventivité, de persévérance et surtout de sacrifices.
Sans vouloir broyer du noir, je crois avec ce que je peux voir, que notre civilisation est à ce point devenue pitoyable qu’elle en est arrivée à alimenter et entretenir sa propre décomposition.
Plus aucune leçon de l’histoire, plus aucune anticipation à prévoir, plus aucune capacité à essayer de comprendre le présent ni à ouvrir les yeux sur ce qui est devenu, et pour longtemps, notre quotidien.
Les seules choses qui comptent aujourd’hui sont bien notre addiction à consommer, la préoccupation de notre image, notre aptitude à vouloir toujours plus et bien sûr, notre fort désir d’immortalité.
Le reste, l’essentiel pourtant, est pour nous devenu un inconfort, un empêchement à être libre, ou plutôt à se sentir libre, fausse croyance martelée à longueur de temps par un système uniquement axé sur le pouvoir et la richesse (mais pas pour tous !).

Ce système dans lequel on se complait nous perfuse juste assez pour pouvoir nous renvoyer dans nos cordes en cas de désaccord.
Fausses perfusions financières, faites pour nous rendre toujours plus dépendant, perfusions de fausses idées sur ce qu’est le bonheur, pour eux le bonheur consiste à s’enrichir toujours plus sur notre bêtise à croire que c’est le nôtre qu’on cherche en acceptant de rentrer dans leur jeu ! Jeu de pouvoir, jeu de puissance, jeu de contrôle et jeu de dupes dans lequel on plonge à tous les coups ! Sauf à avoir le même comportement pour notre propre nombril !
Et pour preuve, cette crise qui nous traverse, qui nous transperce, nous inflige des situations à jamais gravées en nous et qui sans aucun doute nous laissera des séquelles plus ou moins graves selon l’intensité qu’on lui prête !
Il n’y a qu’à voir où se situe notre intérêt, depuis près d’un an, la consommation n’a pas baissée, elle aurait même tendance à augmenter. Exemple avec les résultats des centres de tri et recyclage qui récupèrent nos emballages, les tonnages se sont envolés plus ou moins selon les endroits. Ce sont bien d’emballages de consommables dont on parle, cartons, plastiques …
La « fièvre acheteuse », est un virus tout aussi nuisible, sinon plus dans le temps, que celui qui nous empêche d’avoir une vie digne de ce nom !
Des soldes sont annoncées, c’est là qu’il faut être !
Un confinement est prévu, il faut foncer faire le plein de choses futiles !
Le dernier modèle de tel ou tel bien de consommation vient de sortir, il est indispensable de l’avoir !

C’est vrai qu’il est difficile de se rendre compte que souvent, de plus en plus, la futilité de beaucoup de nos achats compulsifs contribue à toujours plus enrichir les riches et appauvrir les pauvres. À partir de là, tout dépend évidemment du côté où l’on se trouve, mais comme l’écart se creuse de plus en plus, personne, surtout dans les « entre deux », personne n’est à l’abri de basculer tout en bas, l’avidité de ceux qui ont beaucoup et aiment l’argent et le pouvoir fait qu’ils n’ont aucune limite et aucun scrupule pour arriver à leurs fins !
Et à ce jeu-là, ni compassion ni conscience, mais il faut savoir que ce que l’on fait à certains, d’autres peuvent aussi nous le faire ! C’est là toute notre incohérence ! 
« Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse à toi »
Si seulement l’essentiel était le « vivre ensemble », pas le vivre ensemble qui nous est imposé coup sur coup par des dictats sanitaires, économiques, politiques et bien-pensants. Le vrai vivre ensemble, celui qui serait le contraire de ce que nous vivons, persuadés que vivre ensemble c’est se priver d'une vie normale sous prétexte de protéger les autres (culpabilisation !), de faire son devoir en respectant des règles absurdes et stériles (mouton ou réac., bon point ou amende, répression !), croire dur et ferme à une élite qui à maintes reprises a mis ses propres mensonges à découvert (contrôle des médias !), élites nourris de plus en plus par la corruption. 
C'est là une vie qu’ils ne veulent pas réellement pour nous, même s’ils semblent le dire, parce alors ils seraient confrontés à une réalité qui leur échappe (ou qu’ils refusent de voir !) et perdraient toute leur puissance. Celle que l’on entretient jour après jour !
Alors bon, je fais aussi parti ce système, moi aussi je l’alimente et d’une certaine manière j’en profite même, sans en abuser pour autant.
Je ne crache pas dans la soupe, mais j’aimerai qu’elle ait un autre goût, le goût de la Liberté (de plus en plus bafouée), le goût de l’Égalité (pas celle détournée par la bienpensance), le goût de la Fraternité (de plus en plus futile, furtive et soumise à conditions d’appartenance à une pensée unique).
Pour cela, chacun de nous - tout au moins eux qui veulent changer le goût de la soupe et retrouver une vie digne et sereine pour offrir mieux à nos enfants-, chacun doit œuvrer chaque fois qu’il est possible de le faire, dans le but (retrouver enfin un but !), dans le but de réellement changer les choses et de ne pas seulement dire que les choses doivent changer (par miracle ?).
Par nos paroles, qu’elles soient sensées, lucides et bienfaisantes.
Par nos actes, qui seraient en accord avec nos paroles et leur juste suite.
Par de petits gestes qui, mis bouts à bouts, jours après jours, personnes après personnes, pourraient faire naître une nouvelle norme, norme d’une humanité responsable et généreuse qui pérenniserait notre présence ici-bas.
Derrière tout ce discourt qui pour certains sera utopique ou « bisounours », il n’y a ni politique, qui telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, elle est selon moi responsable de nos maux.
Il n’y a aucun but religieux, même si je pense que seulement un peu plus de spiritualité, quelle qu’elle soit serait la bienvenue.
Il n’y a non plus aucune opposition au progrès et à la science, grâce auxquels nous vivons indéniablement mieux qu’au Moyen-Âge ou à la Préhistoire.


Il y a juste quelques grands questionnements et avis plutôt négatifs :

- sur notre système capitaliste qui détruit tout : corruption, intérêts particuliers, comportements malsains à vouloir toujours plus, du plus riche au plus modeste des hommes en passant par les élites qui n’agissent souvent que par intérêt particulier, financier ou/et électoraliste !

- sur notre capacité personnelle à modérer nos comportements individualistes qui sont responsables de « l’effet parapluie » qui gangrène nos sociétés et les empêche d’avancer tout en donnant à ceux qui nous dirigent un « pont d’or » pour nous contrôler toujours plus !

- sur la boulimie et la facilité égoïste que nous avons à profiter et abuser jusqu’à l’indécence de tout ce dont on devrait se rendre compte que c'est leurre sur le bonheur, et autant de vrai malheur généré pour l’avenir !

- En quelque sorte sur notre volonté assumée à ne donner de l’importance qu’à l’avoir et au paraitre au détriment de l’Être !

Je n’ai pas la solution, aucun individu ne l’a, la solution est commune, mais elle passe par chacun d’entre nous.
« Au lieu de s’inquiéter de ce qui se passera demain, les hommes feraient mieux de s’interroger sur ce qu’ils font aujourd’hui. » Éric-Emmanuel Schmitt

Jean-Michel, 03 janvier 2021

 



22 réactions


  • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 11 février 2021 18:30

    C’est beau comme un camion américain smiley


  • Pic de la Mirandole Pic de la Mirandole 11 février 2021 18:39

    Je n’ai pas la solution, aucun individu ne l’a

    Si : il y a un problème institutionnel. C’est concret, alors que ce que vous décrivez comme mal-être n’est pas très concret.

    Montesquieu est mis aux oubliettes (naguère il ornaient nos beaux billets de 200 F)

    La Constitution est bafouée (liberté d’expression, séparation des pouvoirs, souveraineté nationale)

    Les riches (milliardaires / Bill Gates / GAFAM) ne paient pas l’impôt.

    Ce sont des problèmes institutionnels, qu’on ne réglera qu’en sortant de l’U.E. et en changeant la constitution (obligation de référendum pour toute modification d’ycelle / Conseil constitutionnel composés de juristes et non d’hommes politiques etc.)

    C’est le problème le plus important actuellement : les institutions.

    Mais j’ai bien peur qu’il ne soit pas réglé avant l’arrivée de catastrophes naturelles d’ampleur, ce qui aura pour effet de réveiller les gens.


  • Arogavox Arogavox 11 février 2021 18:46

    Une coquille :

      la consommation n’a pas baisé  ?


  • binary 11 février 2021 20:59

    Ce n est pas « le monde » qui est fou, mais l occident uniquement qui est devenu petit à petit incompréhensible.

    A l intérieur de cet occident perdu, il y a deux causes qui s ajoutent. Des dirigeants objectivement fou, au sens clinique du terme, et un peuple hébété, au sens pathétique du terme.


    • Yann Esteveny 11 février 2021 22:25

      Message à avatar binary,

      Les populations occidentales sont tombées dans le matérialiste et une spiritualité pleines de mensonges.
      Je poste ici une vidéo publiée Madame Martine Wonner qui a décidée de cesser de marcher avec une bande de criminels ce qui est bien loin du cas de la plupart des français qui payeront lourdement le prix de leurs erreurs.
      Le nom de la vidéo est « Covid-19 - La peur par les chiffres »
      https://www.youtube.com/watch?v=sNEsqzsSgwk&ab_channel=MartineWonner
      Profitez en avant censure complète.

      Respectueusement


    • gnozd gnozd 12 février 2021 18:03

      @Yann Esteveny

      Les populations occidentales, certes...
      Mais il ne me semble pas que ce soit très différent ailleurs...


  • Arogavox Arogavox 11 février 2021 22:40

    « qui a décidée » ?

     Décidément cette article l’attire cette coquille ! (cf remarque précédente)


  • HELIOS HELIOS 12 février 2021 10:59

    ... exces de règles !

     un pays qui n’a plus d’homogeneité doit faire appel a des règles administratives pour fonctionner puisque les règles coutumieres et évolutives n’existent plus.

     les règles administratives sont trop rigides dans leur ecriture et leur application et ne peuvent accepter les effets de bord et l’humanité de la societe 

     la judiciarisation devenue obligatoire pour faire appliquer les règles rigidifie la convivialité et entraine la societe a trouver des contournements de ces règles, qui a leur tour deviennent plus précises, plus rigides ... voir le point ci-dessus...

    DONC :

    il est necessaire d’avoir une société homogène et un minimum de règles administratives et pour cela il faut une bonne éducation et un consensus social... doublé d’un systeme de contrôle respectueux et tolérant.

    Tout ce qu’on a pas,en fait !


    • Jean-Michel 12 février 2021 14:50

      @HELIOS
      Effectivement, il faut des règles, une autorité, et de plus en plus dans un monde où nous sommes de plus en plus nombreux.
      Mais aussi des repères, et pour ça cette autorité doit être cohérente et exemplaire, les règles applicables à tous et de façon la plus égalitaire possible ou tout du moins le plus juste possible pour le plus grand nombre !
      Or rien de tout ça, ça me parait pourtant être la base !


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 février 2021 11:49

    Hélaaas, les psychologues sont très clairs. Si vous avez affaire à un pervers-narcissique : fuyez. et il y en a de plus en plus. Et les psys sont très clairs. Ne les croyez JAMAIS quand ils vous disent qu’ils ont changé. De l’enfumage...Et ils sont aux commandes (lisez : la PONEROLOGIE POLITIQUE). Et en plus contrairement au nazi. Maintenant ils sortent masqué. Le gendre parfait. Mary HIGGINS Clark a beaucoup exploité ce thème dans ses polars. Heureusement à la fin après de nombreuses épreuves, elle fini par avoir le dessus sur le monstre caché derrière une belle façade. Les pervers-narcissique est un virus bien plus grave que le COVID...Avec les morts du Covid, il faudrait inclure les féminicides et les suicides. 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 février 2021 19:03

    Un socialiste flamand propose une solution de bon sens. Stériliser les mères toxicomanes. Levée de bouclier. Car au fond, le vrai problème, ben c’est l’homme.


  • cilaos 13 février 2021 13:05

    L’individualisme dont vous parler ne concerne que vous qui sans doute ne participez JAMAIS au moindre mouvement de solidarité NON jamais mais dans ce pays il vient d’y avoir une catastrophe climatique dans la vallée de la Roya il y a eu un élan de solidarité immense des milliers de personnes sont venues de toute la France pour travailler, des dons de toutes natures comme chaque fois dans ce monde les « autres se mobilisent dommage que vous n’en faites par parti Au moins ayez la pudeur de ne pas traiter l’homme de ce temps »individualiste merci


  • Jean-Michel 13 février 2021 14:16

    Mais qui êtes vous pour vous permettre de juger de la vie de quelqu’un que vous ne connaissez pas ? 

    Vous ne savez RIEN de moi et moi rien de vous ! Alors que moi je parle de quelque chose qu’on peut vérifier tous les jours, et oui il y a encore une solidarité dans ce monde,heureusement ! Mais peut-être vous sentiez vous visé, loin de là mon intention, c’était là qu’une constatation , « parano s’abstenir ». Et puis l’important n’est il pas de prendre conscience pour pouvoir changer ?


  • cilaos 13 février 2021 14:27

    Parole parole parole.....


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