Autorité : comment ils l’ont tuée
Les politiciens y font référence à chaque incident violent, ils en sollicitent le retour, ils la disent disparue… Pour les politiciens, surtout ceux de la droite conservatrice et traditionaliste, elle serait la panacée qui soignerait tous les mots de la société. Pourtant jamais ils ne réfléchissent à la façon dont ils l’ont massacrée et qu’ils continuent de le faire : ils ont tué l’AUTORITÉ !

Il n’est pas un jour sans qu’un politicien ne vienne ressasser la disparition de l’autorité que ce soit à propos d’incidents avec la police ou de la commission de délit, que ce soit à propos de désordres en milieu scolaire ou universitaire, ou qu’il s’agisse de violences contre les personnels soignants… Arrêtons là une liste qui est trop longue pour être développée avec pertinence et intérêt ; elle peut être imagée par : pour les politiciens il n’y a pas de problème sociétal qui ne puisse être réglé par un retour de l’autorité.
Force est de constater avec Emmanuel Droit et Pierre Karila-Cohen[1] qu’« En ce début de XXIe siècle, il est facile de constater l’étonnante vitalité du concept d’autorité. Notre temps présent est en effet saturé par un discours politique et médiatique sur la “crise de l’autorité”, sa prétendue disparition et son nécessaire retour. » Toutefois la question de l’autorité n’est pas nouvelle ; déjà en 1925 elle faisait partie des semaines sociales de Lyon comme le rapporte Gaston Fessard[2] qui voyait dans cette crise, dans ce déficit d’autorité une des causes de la “débâcle” caractérisant la défaite française si rapide au début de la Seconde Guerre mondiale.
Qu’est-ce que l’autorité ? Qu’entendent les politiciens par autorité ?
Le mot est polysémique et recouvre d’une complexité certaine une analyse de la société difficile à conduire. La première phrase du livre dirigé par Emmanuel Droit et Pierre Karila-Cohen[3] illustre la difficulté à faire consensus sur une définition de l’autorité : « Le concept d’autorité est comparable à ces “figures du pathos” (Pathosformel) chères à l’historien de l’art Aby Warburg. Il fait en effet songer à ces formes conceptuelles très anciennes incarnant une survivance mais qui, après une période plus ou moins longue de latence, réapparaissent, chargées d’une affectivité et d’une signification nouvelles. » Pareillement, Jacques Arènes[4], dès le début de son article, montre cette complexité sémantique du concept d’autorité : « l’autorité de la tradition, du religieux et de la loi, ainsi que celle conférée par l’âge où l’expérience, s’effacent. D’autres instances d’autorité, ou d’autres “influences” émergent : c’est le cas de l’autorité de l’opinion, par le biais des médias de masse, ou de l’autorité des pairs au plan intragénérationnel. » À travers ces propos nous devons relever deux caractères soudés à l’autorité : premièrement, même si le concept demeure opératoire pour une analyse de certains phénomènes sociaux, l’autorité évolue, change mais de façon intimement liée à l’affectivité[5], donc, deuxième caractère, l’autorité est plus liée à l’individu (au sujet) qu’elle ne représente le caractère propre d’une institution. Ces deux caractères amènent à concevoir l’autorité comme étant une question de relations entre personnes et notamment, comme l’écrit Jacques Arènes[6] : « La question mérite d’être posée, tant elle semble faire partie de ce qui constitue le statut du sujet contemporain et de sa relation avec le monde collectif », évoquant Gaston Fressard pour qui l’autorité est envisagée « comme puissance sociale de création du lien ». Qu’est-ce que cela peut signifier dans une société où l’individualisme, poussé jusqu’à l’égoïsme, redessine quand il ne les gomme pas, la façon dont s’établissent et s’enrichissent les liens entre individus et ceux entre l’individu et les institutions ?
C’est bien dans ce contexte d’une actualité sociale autant que sociétale qu’il faut regarder l’Autorité notamment en tant qu’elle organise le discours politique et que les individus, en tant que sujet de leur vie, sans forcément la rejeter pour le moins la repoussent au loin de la façon de conduire leur vie, d’organiser leurs actions, d’envisager leur avenir : désormais ils composent leur propre autorité.
Alors, plutôt qu’à la recherche d’une définition, plus ou moins consensuelle, il faut interroger le mode d’organisation de l’autorité : comment et pour quoi elle se constitue, en quoi et où elle peut être un constituant du discours politique ?
La notion d’autorité s’organise autour de trois axes que j’emprunte à L.-M. Morfaux[7] qui s’appuient sur une définition de la notion d’autorité due à Karl Jasper : « Le mot et la notion d’autorité nous viennent de la pensée romaine. Auctor, c’est celui qui soutient une chose et la développe ; auctoritas, c’est la force qui sert à soutenir et à accroître. » En filigrane de cette définition on voit que l’autorité est indissociable de l’action engendrée et/ou voulue par une personne (acteur) en direction d’une autre personne (sujet) ce qui se traduit, premier axe de réflexion, dans un rapport strict au « sens précis : droit au pouvoir légal, généralement sous une forme institutionnalisée de commander, distinguer d’avec puissance », nous sommes alors dans le champ du pouvoir, de la loi et des institutions ; ce qui amènera à déterminer qui est le détenteur individuel ou collectif de ce droit au pouvoir. Les deux autres axes évoquent moins l’action et le sujet agissant que des états de fait immanents : 1) ascendant moral du maître grâce auquel il est obéi sans avoir à invoquer son droit de commander, 2) proposition ou doctrine fondée sur la valeur intellectuelle ou morale, sur le prestige de l’homme, opposé aux arguments qui se tirent d’une démonstration logique ou rationnelle, ou de l’expérience bien établie.
Le second axe « ascendant moral du maître grâce auquel il est obéi sans avoir à invoquer son droit de commander » ne trouve aucun écho aujourd’hui dans le monde politique et plus généralement dans la société. Quelle femme ou homme politique peut de nos jours se prévaloir d’un quelconque ascendant moral[8] ; sachant qu’il ne faut pas confondre le charisme engendré par le marketing politique avec celui qui amène une certaine fascination exercée par un homme sur un groupe humain et qui paraît procéder de pouvoirs (quasi) surnaturels ? L’image médiatique, en politique comme dans le monde de la « culture », remplace aujourd’hui tout ascendant moral fondé sur la pensée et l’exemplarité. C’est ainsi, par exemple, qu’Emmanuel Macron, candidat improbable en 2017, a entraîné derrière lui suffisamment d’électeurs, ce qui le met au même niveau que les sportifs ou les acteurs qui hantent les médias, en cela il n’a pas créé d’Autorité, d’ailleurs sa légitimité a été fortement mise en doute au vu de la très faible proportion de citoyens[9] qui se sont retrouvés sur son nom au moment de l’élection. Or, sans cette capacité à créer un ascendant moral, il n’y a pas d’autorité car il n’y a pas de fascination pour la personne, sa pensée, sa vie (exemplaire) mais seulement une dévotion à une image. Si Gandhi, de Gaulle ou Churchill ont été « suivis » comme ils l’ont été et qu’ils ont laissé une empreinte dans l’histoire c’est bien parce qu’ils exercèrent un réel ascendant moral sur les gens.
Le troisième axe « proposition ou doctrine fondée sur la valeur intellectuelle ou morale, sur le prestige de l’homme, opposé (dans le sens où il n’y a pas nécessité de mettre une démonstration argumentée en avant) aux arguments qui se tirent d’une démonstration logique ou rationnelle, ou de l’expérience bien établie ». Quelle femme ou quel homme politiques peut se prévaloir d’une telle « valeur » outre qu’ils n’ont guère de culture, une forte partie d’entre eux sont en délicatesse avec la justice.
Il reste le premier axe « droit au pouvoir légal, généralement sous une forme institutionnalisée de commander, distinguer d’avec puissance » ; laissons de côté la « puissance » tellement aucun politicien n’est élu par suffisamment des citoyens pour se prévaloir d’une réelle puissance, de toute façon la puissance n’est qu’une autorité imposée par la force, de l’autoritarisme. Je ne développerais pas plus et je ferai appel au texte de Brigitte Evano[10] : « À celui qui a quelque bagage littéraire, le terme de puissance évoque un roman de Graham Greene : La Puissance et la Gloire. Il y est question d’un prêtre catholique qui, au début du roman, ne fait pas honneur à sa foi. Il est orgueilleux, assez superficiel. Mais les circonstances sociales et politiques (l’histoire se passe au Mexique dans les années 1930) vont le conduire à ce que Graham Greene décrit comme la sainteté. La puissance dont il est question ici est celle de Dieu, celle énoncée dans le Canon de la messe : “C’est à Toi qu’appartiennent la Puissance et la Gloire.” Mais, finalement, Graham Greene ne nous est pas d’un si grand secours que cela puisque le titre original est : The Power and the Glory. Nous revoici donc aux prises avec le pouvoir… » Si la puissance entraîne de la crainte c’est parce qu’elle impose un pouvoir sans que les sujets aient la possibilité de s’y soustraire ni même de le critiquer. C’est ce que nous avons vécu (toujours par exemple) depuis l’avènement d’Emmanuel Macron notamment au moment des « Gilets Jaunes », de l’affaire Bénalla… La mystification que fut le « grand débat » montre bien ce que peut être un pouvoir autoritaire parce que sans autorité autre que « la puissance du pouvoir », et il y a le pouvoir qui voudrait instaurer de l’autorité par la force et la violence qu’elles soient physiques ou verbales comme tentent de le faire de nombreux ministres et politiciens.
Le pouvoir en soi n’est pas incompatible avec l’autorité pour peu qu’il ait la volonté d’agir en direction de buts reconnus et, surtout de nos jours, partagés avec et par les citoyens. Or dans la pratique des politiciens ce qu’ils appellent autorité exprimée par l’exercice de leur pouvoir se traduit en termes d’obéissance dans un rapport de domination[11] donc de soumission : les citoyens doivent se soumettre, il n’y a pas de place pour le dialogue, pour l'échange, et la reconnaissance mutuelle ; la société notamment le champ politique vit dans une sphère de pensée, d’un groupe à l’autre, monolithique et figée comme une sorte d’idéologie hiératique… D’un tel système Hannah Arendt disait, elle parlait de l’organisation totalitaire, qu’il cherche à établir une société dont les membres agissent et réagissent conformément aux règles d’un monde fictif, dans le sens où ce monde se limite à la sphère de pensée et de vouloir des détenteurs du pouvoir, laissant de côté le reste de la société. Nous sommes dans un régime de soumission où le politique ne veut pas reconnaître « l’individu », seul ou en groupe ; on se souviendra de la pantomime de Nicolas Sarkosy et d’Emmanuel Macron au sujet des « corps intermédiaires » qu’ils ont tenté de faire disparaître et qu’en tout cas ils ont tenus à l’écart des discussions politiques, la plus belle illustration n’est-elle pas la réforme du CESE par Emmanuel Macron, où la représentation des associations a été réduite à sa plus simple expression voisine de zéro .
Avant de parler d’autorité il faut toujours interroger le statut du sujet contemporain et sa relation avec le monde collectif[12] ; à défaut de conduire cette analyse les politiciens, pire les gouvernants à l’instar de très nombreux ministres continueront à « faire de l’autoritarisme » et n’instaureront aucun espace d’autorité, pas plus qu’ils ne restaureront cette autorité sur laquelle ils pleurent.
« L’autorité fut la caractéristique d’un monde qui se transmet, et qui se souhaite comme tel. La déploration de la perte des autorités surgit en effet quand on cherche à expliquer la raison de ce deuil, qui habite notre société, des autorités explicites, portées par les institutions et leur supposée inamovibilité. “Nos” autorités sont aujourd’hui beaucoup moins claires. Elles se déploient dans l’implicite d’une actualité mouvante, et sont traversées d’effets de pouvoir dont nous peinons à déterminer les contours[13]. » Ce monde n’est plus et les politiciens refusent de le voir ; ce n’est pas l’autorité qui a disparue, c’est la conception d’une autorité instituée qui fait dériver notre société vers une vision de l’autorité attachée à la personne elle-même dans sa capacité d’auteurité[14], les fonctions (au sens social) sont aujourd’hui beaucoup moins claires, elle se déploie dans l’implicite d’une actualité mouvante, et sont traversées d’effets de pouvoir dont nous peinons à déterminer les contours.
Cette situation n’est que le résultat du travail des politiciens depuis des décennies qu’ils aient été autoritaires -poussant à la révolte- ou trop laxistes laissant la société sans armature, comme liquide. Quels qu’ils soient, quoi qu’ils aient fait, à bon ou mauvais escient, ils ont tous concouru à créer une société « individualiste » sans maintenir ou créer les phares du collectif où l’individu pourrait se « rassembler seul ou collectivement ». Les seuls phares qui restent sont les grands matchs de foot, les grands concerts dans des salles démesurées, dans de grands rassemblements sportifs ou culturels qui, s’ils permettent aux gens de se retrouver ensemble, ne créent pas de lien social voire ils exacerbent les antagonismes. Il n’y a plus dans la société de lieu où siégerait, comme l’écrivait Gaston Fessard, une autorité reconnue « comme puissance sociale de création du lien » Dans ce vide d’autres instances d’autorité, ou d’autres « influences » émergent : c’est le cas de l’autorité de l’opinion, par le biais des médias de masse. Le parent, l’enseignant, le cadre d’entreprises sont amenées à générer leur champ d’autorité, à travers des processus complexes par lesquels, c’est la fonction qui est toujours reconnue, elle doit constamment s’exercer à prouver sa propre légitimité : la mise en concurrence des individus, et même des institutions est devenue la règle. Comment une autorité pourrait s’instituer dans une société où, par exemple, la Justice est sans cesse remise en cause par les policiers et par les politiciens, dès qu’une décision leur déplaît ils se mettent au même niveau que le quidam et ce faisant délégitiment la justice mais aussi leur propre fonction. C’est aussi très vrai pour l’autorité du politique qui dépend, d’une manière pratique, de la façon dont l’homme politique habite cette fonction ; n’est-il que dans un processus « électoraliste », idéologique « borné » ou a-t-il une vision à long terme de la société ? Il semble bien que tous ces processus d’une mauvaise conduite politique aient conduit, comme l’écrivait Hannah Arendt à la « perte des assises du monde ».
Ainsi l’autorité a changé de nature, elle est devenue « conventionnelle » et devient « fonctionnelle » en s’extrayant de sa dimension sacrale : désacralisation des fonctions et des institutions. Dans l’état actuel de la société et du politique le chemin n’est pas dessiné qui, suivant Cornélius Castoriadis, amènerait à un imaginaire social créateur d’institutions ; les formes institutionnelles nouvelles sont à créer aux deux niveaux de la psyché individuelle et de l’imaginaire social. Cela demande du respect : respect des citoyens par les politiciens, respect des politiciens entre eux, respect des idées, respect de la science… « l’État lui-même détient un statut plus fragile. Jusque dans les années 1960-1970, les États furent les grands ordonnateurs de la mise en scène de l’autorité des savoirs scientifiques, au service de ce que l’on l’imaginait du progrès. Aujourd’hui, la critique vis-à-vis des savoirs officiels est multiple et elle est portée aussi bien par une idéologie néolibérale – le vrai savoir serait alors du côté de la production des solutions pratiques, notamment au niveau industriel ou dans les services – que par une critique plus éruptive et chaotique, refusant le modèle hiérarchique de transmission des savoirs[15]. » L’État ne serait-il pas devenu une forteresse vide du fait de ce processus d’individualisation qui empreint aussi les politiciens et qui cherchent à développer leur ego dans une sorte de jouissance qui bannit l’Autre de sa sphère de réflexion voire de pensée comme si la société était constituée depuis toujours et pour toujours, mais comme l’écrivait Maurice Merleau-Ponty à propos du monde, la société n’est pas constituée, elle est instituée et c’est le politique, donc le travail du politicien, qui l’institue.
Or, c’est la base du processus de reconstruction de ce monde qu’ils ont détruit : le respect des autres, le respect de la science (y compris des sciences sociale), le respect de l’esprit critique, jusqu’au respect des institutions ; « Nos “responsables” politiques ont totalement perdu le sens du respect. Le constat n’est malheureusement pas partisan. […] La parole politique a perdu sa superbe et elle a perdu sa valeur. Notre démocratie n'en est pas seulement mise à mal, mais mise à terre[16]. » Ainsi, une société démunie de confiance, d’autorité et de légitimité offre aux citoyens un monde tel que le décrivait Chateaubriand : « Le monde actuel, le monde sans autorité consacrée, semble placé entre deux impossibilités : l’impossibilité du passé, l’impossibilité de l’avenir ».
[1] Emmanuel Droit et Pierre Karila-Cohen, qu’est-ce que l’autorité ? France-Allemagne(s), XIXe-XXe siècles, Bibliothèque allemande, Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/editionsmsh/28508> ;. ISBN : 9782735127658. DOI : https://doi.org/10.4000/books.editionsmsh.28508.
[2] Gaston Fessard, autorité et bien commun, Aubier, 1944.
[3] Emmanuel Droit et Pierre Karila-Cohen, qu’est-ce que l’autorité ? France-Allemagne(s), XIXe-XXe siècles, Bibliothèque allemande, Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/editionsmsh/28508>. ISBN : 9782735127658. DOI : https://doi.org/10.4000/books.editionsmsh.28508.
[4] Jacques Arènes, l’autorité dans le contexte contemporain. « Autorité » de la subjectivité et autorité des institutions, l’Année canonique, 60, 2019.
[5] Où nous prenons affectivité comme faculté d'éprouver, en réponse à une action quelconque sur notre sensibilité, des sentiments ou des émotions.
[6] Jacques Arènes, l’autorité dans le contexte contemporain. « Autorité » de la subjectivité et autorité des institutions, l’Année canonique, 60, 2019.
[7] L.-M. MORFAUX, Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, Armand Colin, Paris, 1980
[8] Influence, pouvoir moral qu'une personne exerce sur une autre. Subir l'ascendant d'un ami. Il exerce un grand ascendant sur son frère. Usez de l'ascendant que vous avez sur lui. Il a perdu son ascendant sur elle. Où on entend moral comme ce qui relève de l’esprit et non du matériel, de la pensée et non de l’action.
[9] Quelques rappels sur la composition de l’électorat qui est composé de 50% de citoyens qui n’ont plus aucune confiance et qui n’ont pas voté en 2017, 30% qui ont voté pour le « moins pire » des candidats, et 20% qui n’ont pas forcément confiance dans les hommes politiques mais qui votent par habitude ou en raison d’une adhésion à un parti politique ou à une idéologie. Aux élections législatives qui ont suivi seulement 43,17% des électeurs ont voté et que parmi ces votes seuls 43,06% ont été en faveurs du mouvement La République en Marche. Le même calcul pour un résultat similaire peut être fait en ce qui concerne le résultat de l’élection d’Emmanuel Macron. L’image change suivant qu’on prend en compte les votes exprimés ou l’ensemble du corps électoral…
[10] Brigitte Evano, L’autorité, le pouvoir et la puissance extrait de Diriger une bibliothèque, un nouveau leadership, 1916, https://doi.org/10.3917/elec.mirib.2016.01.0031
[11] Ce qu’exprimait savamment Max Weber dans son livre « Économie et société ».
[12] Jacques Arènes, l’autorité dans le contexte contemporain. « Autorité » de la subjectivité et autorité des institutions, l’Année canonique, 60, 2019.
[13] Jacques Arènes, l’autorité dans le contexte contemporain. « Autorité » de la subjectivité et autorité des institutions, l’Année canonique, 60, 2019.
[14] Terme élaboré par Jacques Arènes ; Auteurité : capacité de chacun de créer autour de soi un espace de reconnaissance liée à la fonction qui est la sienne ; le type wébérien de l’autorité charismatique est aujourd’hui mis en valeur.
[15] Jacques Arènes, l’autorité dans le contexte contemporain. « Autorité » de la subjectivité et autorité des institutions, l’Année canonique, 60, 2019.
[16] Agathe Cagé, Respect, ed des Équateurs.