vendredi 3 juillet 2009 - par olivier cabanel

C’est la fête à Bussereau

Le secrétaire d’état aux transports n’a décidément pas de chance.

Confirmé le 19 juin dernier par Sarkozy, Il accumule depuis gaffe sur gaffe.

Lors du crash récent de l’A310, le ministre a tout de suite affirmé que l’avion n’était pas en cause, et qu’il fallait chercher ailleurs les raisons de l’accident et a évoqué des problèmes météorologique.

pour météo France, la situation météorologique n’avait rien de catastrophique, tout au plus un léger vent à 60 km/h.

Virage à 180 ° du ministre qui est donc revenu sur sa déclaration, et a fini par envisager que l’état de l’avion pouvait être à l’origine du drame.

Mais il y a dans le discours du ministre d’autres contradictions :

Il déclare que l’avion avait été inspecté en 2007, et qu’un « certain nombre de défauts avaient été constatés » ajoutant « que la compagnie n’était pas sur la liste noire, mais faisait l’objet de sa part d’un contrôle renforcé ». On voit maintenant l’efficacité de ce « contrôle renforcé ».

En réalité, en 2007, l’idée de le placer en liste noire avait été envisagée, puis abandonnée.

On sait aujourd’hui un tout petit peu mieux ce qui s’est passé.

L’avion de la compagnie yéménite était interdit de vol en France depuis deux ans, ce qui n’a pas empêché que les voyageurs soient débarqués et ré embarqués à Sana dans l’avion interdit de vol en France.

Le premier avion utilisé à Paris, destination Sana était lui aussi un avion de la compagnie Yemenia. Un avion peut-il être sur liste noire, sans pour autant que la compagnie qui l’affrète ne le soit ? N’est-ce pas contradictoire ?

On sait aussi que les Comoriens habitants en France dénonçaient depuis longtemps l’état de délabrement des appareils dans lesquels on les obligeait à voyager.

« Fauteuils déglingués, absence de ceintures, toilettes bouchées, les coffres à bagage se détachent » et les avions de cette compagnie sont qualifiés par les passagers « d’avion poubelle », appellation manifestement méritée.

Le 30 juin on apprenait par la bouche du docteur Issa Ben Imane, chirurgien comorien, que « plusieurs survivants ont été repérés par un avion, ils flottent dans la mer, mais faute d’hélicoptères, ou de bateaux, a part des zodiacs dont le périmètre d’intervention ne dépasse pas 30km, on ne risque bientôt de ne repêcher que des cadavres »

Comment se fait-il que cet aéroport international ne soit pas équipé de moyens d’interventions, d’autant qu’il se flatte depuis le 27 décembre dernier de s’être doté d’équipements modernes, ayant renforcé la sécurité  ?

Ces travaux ont été financés par la Chine et par l’agence française de développement.

Pour Dominique Bussereau, il est possible que se soit bientôt sa fête, d’autant que le 13 juillet prochain, il fêtera ses 57 printemps.

Il faut peut-être chercher dans l’abondance des responsabilités qui sont les siennes, les causes de ces cafouillages multiples.

En effet, il est non seulement secrétaire d’état aux transports, mais aussi président du conseil général de Charente maritime, conseiller municipal de st Georges de Didonnes, président du centre de gestion de la fonction publique territoriale de la Charente maritime.

Bussereau porterait-il la poisse ?

A peine confirmé dans ses fonctions, un hélicoptère se crashe dans l’Ain, emportant dans la mort 7 personnes.

Il a promis le 21 juin dernier que toute la lumière serait faite sur l’origine de l’accident et les familles attendent toujours les résultats de l’enquête.

Après l’accident du Paris Bordeaux du 20 mai dernier, il avait aussi promis une enquête dont on continue d’attendre les résultats.

Dominique Bussereau est aussi un champion des annonces surprenantes : Lors du crash de l’A330 il a déclaré « toute hypothèse est fausse et erronée ». Il faudra qu’il nous explique quelle différence subtile il y a entre « fausse » et « erronée » ?

Le premier juillet, Monsieur le secrétaire d’état aux transports déclare « il faut créer une liste noire mondiale des compagnies aériennes ».

Un peu tard, peut-être ?

Les gaffes s’accumulent :

Le 1 juillet, Bussereau, et Joyandet, secrétaire d’état à la coopération déclarent que les boites noires ont été repérées…démenti quelques heures après par Joyandet, lequel signale qu’il ne s’agit que d’une balise de détresse.

Aujourd’hui, le vice-président comorien reproche à la France de ne l’avoir pas prévenu de l’état de l’avion, impliquant ainsi la responsabilité de la France.

Le feuilleton continue, sur les dépouilles des 153 disparus.

Comme disait un vieil ami africain :

« tant qu’on n’espère pas, on ne s’impatiente pas »



5 réactions


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 3 juillet 2009 13:30

    Ah bah c’est un amateur, et puis voilà ! On avait déjà vu ce qu’il donnait à l’Agriculture : rien. Et ça ne serait pas le premier médiocre nommé pour d’obscures raisons...


    • olivier cabanel olivier cabanel 3 juillet 2009 17:06

      Vilain Petit Canard
      s’il n’y avait que lui dans ce gouvernement,
      mais la liste commence à s’allonger...
      Dati, Mam, Kouchner, Laporte...


  • Gabriel Gabriel 3 juillet 2009 15:22

    Vu le reste de l’équipe il ne dépareille pas. Le nabot ne s’entoure que de ministre dont la seule compétence est le cirage de pompe. Encore un effort Bussereau et tu va ravir la première place de la connerie à Laporte.


    • olivier cabanel olivier cabanel 3 juillet 2009 17:09

      Gabriel,
      un de ces quatre, va falloir que je m’emploie a faire le bilan de toutes les gaffes et bévues des ministres de ce gouvernement,
      y a du boulot...
      entre Morano, lefevre, laporte, mam, kouchner, dati...etc
      on est pas sorti de l’auberge


  • chmoll chmoll 4 juillet 2009 08:00

    buss’reau ,un scoop pour te rattraper

    c’était pas un A310 , mais pas du tout, c’était un canadair avec 158 passagers à bord

    me remercie pas , quand j’peux aider je l’fais

    aller à la prochaine buss’reau


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