jeudi 26 novembre 2009 - par olivier cabanel

C’est moche pour le lait

La récente colère des éleveurs déversant des tonnes de litres de lait, et entamant une grève de la production devrait nous interroger

La paysannerie française se porte mal : la mécanisation à outrance, et la perte de territoire, au profit d’une urbanisation toujours plus folle handicapent de plus en plus le fermier qui voudrait garder une exploitation fermière de taille raisonnable.

 

La récente crise du lait démontre les carences d’un système dans lequel les intermédiaires s’enrichissent honteusement, aux dépens des producteurs. lien

Les cours du marché du lait se sont effondrés et les éleveurs ont constaté une baisse de leurs revenus de 30% par rapport à l’année 2008.

Les 1000 litres de lait sont payés à l’exploitant à peine plus de 200 euros, (0,20 cts le litre) alors qu’en 2008 ils étaient payés 380 euros.

Aujourd’hui, le consommateur paye le litre de lait environ 1€ le litre, dans une fourchette entre 70 centimes et 1,50 € pour le lait bio, suivant la qualité du lait proposé.

On peut s’étonner que le consommateur ne subisse pas la répercussion de cette baisse, puisqu’avec un lait quasi 2 fois plus cher en 2008, le prix du litre aujourd’hui devrait être divisé par deux.

Dans les années 1900 une boutade d’assez mauvais goût prétendait « qu’une vache rapportait plus qu’une institutrice ».

Cette hausse est due à une trop grande production, laquelle est due à une plus grande mécanisation, et à une optimisation de la production de lait, grâce à des apports de nourriture, et des méthodes nouvelles, souvent contestables.

En 1900 une vache produisait 10 litres de lait par jour,  lien et aujourd’hui, elle en produit plus du double, allant même jusqu’aux 10 000 litres annuels, c’est-à-dire quasiment le triple.

Nombre de producteurs rajoutent (entre autres) à l’alimentation naturelle des vaches de la luzerne déshydratée, ce qui a bien sûr un prix. lien

Il y a bien sûr une autre raison à cette juste colère :

Ce drame financier qui touche de plein fouet les éleveurs met en évidence, l’importance des marges que prennent tous les intermédiaires, de la coopérative, au distributeur, en passant celui qui conditionne le lait.

La marge prise par la coopérative qui récolte le lait est modeste (0,03%) mais l’étape suivante augmente de 40% le prix du produit. C’est celle du conditionnement, suivi par celle du distributeur, qui lui aussi applique les mêmes 40%. lien

On peut comprendre la colère des producteurs, qui travaillent tous les jours de l’année, 9 heures par jour, sans prendre de vacances.

« Travailler plus pour gagner moins », en quelque sorte.

Nous sommes donc aux antipodes des promesses sarkozystes.

Comment les producteurs pourraient-ils lutter ?

L’agriculture biologique est un début de réponse, mais pas le seul.

En effet, s’il est vrai que le lait produit par les éleveurs bio est payé 45 euros de plus aux mille litres, il est aussi vrai que les méthodes diffèrent.

En Bio, les vaches sont régulièrement en pâture, et lorsque arrive l’hiver, elles sont nourries avec du foin, loin des pratiques d’ensilage de maïs qui permet une production plus importantes, pour une qualité moindre. lien

Or dans les années 70, le lait était payé par rapport à sa quantité de matières grasses.

Pour augmenter la production, une pratique est connue : si on augmente le nombre de traites par jour, on augmente la production de lait, mais aux dépens de la qualité de celui-ci : sa teneur en matières grasse baisse.

Il y aurait aussi une autre manière de rentabiliser l’exploitation laitière : la production de méthane.

Un peu partout dans le monde, on commence à faire du méthane avec le fumier sorti des étables.

Aux Etats-Unis, on a fait le calcul que treize vaches pouvaient produire l’électricité pour toute une maison. lien

De plus, ce méthane provoque une production de chaleur, qui peut donc chauffer toute la ferme.

Ce méthane peut être compressé, purifié, et servir de carburant.

Pourquoi ne pas imaginer que ceux qui roulent au GPL viennent faire le plein de leur réservoir à la ferme ?

On le voit, des solutions existent.

Mais aussi pourquoi ne pas raccourcir les réseaux de distribution ?

Certains producteurs l’encouragent. lien

D’autant que des progrès considérables pourraient être effectués, si l’on voulait bien cesser de considérer ces activités agricoles comme des « industries », avec tous les dérapages qui en résultent.

Je vous invite à visionner ce petit dessin animé de trois minutes, véritable petit chef d’œuvre, pour vous en convaincre. lien

Car comme disait mon vieil ami africain : «  quand la souris provoque le chat, c’est que son trou n’est pas loin ».



66 réactions


  • Mr Pigeon Mr Pigeon 26 novembre 2009 10:29

    JE CITE : "Cette hausse est due à une trop grande production, laquelle est due à une plus grande mécanisation, et à une optimisation de la production de lait".

    C’EST FAUX : cela est dû au fait que les producteurs ne fixent pas eux-mêmes le prix du lait. Ce dont ils ont besoin, c’est de créer une sorte d’OPEP du lait.

    En Hollande, les coopératives peuvent servir à fixer le prix des produits agricoles. Seulement voilà, la tendance en France est plutôt d’appliquer les règles européennes, dont l’objectif mal-dissimulé est de favoriser les grandes exploitations et de faire disparaître les petits producteurs.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 10:40

      mr Pigeon,
      pour être plus précis, j’aurais du écrire « cette hausse est du (en partie) etc... »
      car votre commentaire n’est pas faux,
      je pense que tout est complémentaire,
      il y a d’une part une trop grande production (amenant un lait de moins bonne qualité, comme expliqué plus loin), et aussi ce que vous écrivez.
      mais comme je l’ai expliqué, il y a aussi le problème des marges : entre les conditionneurs, et grandes surfaces, celà représente 80% du prix du lait, et ce rapport me parait injuste.


    • Traroth Traroth 26 novembre 2009 12:22

      Un truc comme ça ?

      http://www.producteurs-lait.com/


    • Mr Pigeon Mr Pigeon 26 novembre 2009 23:25

      Réponse @ Traroth.

      En France des agriculteurs manifestent contre l’État, pour que soit augmenté le prix du lait, comme dans le lien que tu m’as donné.

      En Hollande l’État permet aux coopératives de fixer elles-mêmes les prix des produits agricoles, il n’y a pas de luttes.


    • anty 29 novembre 2009 18:59

      L’Opep du lait

      L’Opep des céréales

      L’Opep des fruits

      L’Opep des légumes

      L"’Opep du miel

      L’Opep du pain

      L’Opep du vin etc......


    • Traroth Traroth 30 novembre 2009 14:05

      Il manque une OPEP des consommateurs...


  • manusan 26 novembre 2009 10:30

    Ça rappelle la crise de 29 au US, quand les agriculteurs balançaient leur produit dont le prix ne valait plus rien pendant que certains crevaient de faim. On s’est mondialisé et l’Histoire se répète.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 10:42

      Manusan,
      effectivement,
      l’histoire se répète,
      et la crise dans laquelle nous sommes n’a rien à envier à la crise de 29.
      pour revenir au lait, lorsqu’il y a trop grosse production, il y a fatalement mévente, et les cours s’effondrent,
      les producteurs auraient tout a gagner à viser la qualité, plutôt que la quantité.
      il y aurait ainsi une production de moitié de celle d’aujourd’hui, et les cours se maintiendraient.
      je ne suis pas économiste, mais de tout ce que j’ai pu lire (voir les liens) c’est ce qu’on peut en retenir.


  • foufouille foufouille 26 novembre 2009 10:47

    meme non bio, le lait direct de la ferme (50c) est meilleur que le lait AB
    en supermarche le meilleur est le lait frais microfiltre (ne pas confondre avec grandlait qui est frais mais pasteurise) mais hors de prix 1.30€


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 10:57

      Foufouille,
      je ne me suis pas trop attardé sur le sujet, pourtant il y avait à dire :
      je me suis surtout attaché a faire comprendre la colère justifiée des producteurs.

      chez les gros producteurs, les antibiotiques sont la règle, et fatalement, cela peut avoir des conséquences pour le lait,
      pour au moins cette raison, il faut choisir le lait bio en priorité, même s’il est un peu plus cher.
      et bien sur, ceux qui peuvent se servir à la ferme ont tout à gagner :
      d’abord le lait n’a pas été homogénéisé, et on peut donc récupérer la crème,
      ensuite, il est entier, et bien plus nourrissant que tous ces laits écrémés.
      en toute logique, le lait écrémé devrait être bien moins cher que le lait entier, puisque toute la crème récupérée permet au conditionneur de faire son beurre, au sens propre, comme au figuré.


  • Freebird 26 novembre 2009 11:20

    Il me semble que l’auteur a oublié la principale cause de la chute du prix du lait : la sur-production engendrée par le système pervers de subventions mis en place par la PAC. Les agriculteurs sont devenus des fonctionnaires déguisés dans le sens où ils ne vivent pas du produit de leur terre mais des subventions qui leur sont versées. Et plus ils produisent, plus ils touchent de subventions.

    Désolé pour les agriculteurs mais ils ne peuvent pas non plus gagner sur tous les tableaux et arrivera bien un moment où ils devront choisir : soit ils gardent leur système de subventions, auquel cas il faut qu’ils arrêtent de se plaindre de la chute des cours alors que c’est eux-mêmes qui créent cette chute ; soit ils choisissent l’arrêt des subventions, auquel cas le seul moyen de voir le prix remonter sera de sacrifier une partie des exploitants (notamment les plus petits) pour faire baisser la production jusqu’à ce qu’elle revienne à des niveaux en adéquation avec la demande.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 11:57

      Freebird,
      vous avez tout à fait raison,
      les subventions sont effectivement aussi une raison de la chute du prix du lait, et votre explication est tout à fait cohérente,
      merci.


    • foufouille foufouille 26 novembre 2009 12:02

      tout faux freebird
      en cas de depassement des quotas, direct caniveau
      le lait pas cher vient pas de france


    • foufouille foufouille 26 novembre 2009 12:06

      les subventions sont pour les gros cultos
      pour etre culto, il faut BTA
      durant lequel on te bourre le crane de mecanisation qui est a credit bien sur
      si avant les culto arrivait a vivre ils etaient moins riches
      ils ont tout mis dans dans les charges, maisons comprise
      du cote de chez moi les vaches sont dans les pres car le lait est vendu a des fromageries AOC
      le culto est devenu un entrepreneur bureaucrate qui toujours plus de fric


  • LE CHAT LE CHAT 26 novembre 2009 11:40

    quelle gaspillage , faut penser aux chats  !

    il est anormal que l’on repercute toujours les prix à la hausse dans la grande distribution et quasiment jamais à la baisse , mais cela ne concerne pas seulement les produits agricoles .
    J’achète directement mes légumes bio au producteur qui livre toutes les semaines , ou à l’occasion à d’autres au marché du samedi ,.


    quand la souris provoque le chat, c’est que son trou n’est pas loin ».

    il vaut mieux !


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 14:26

      au Chat,
      belle image,
      je parle du chat qui guette
      pour lui, pas de problème, le lait l’intéresse manifestement moins,
      juste pour faire passer le gout de la souris.
      comme toi, je n’achète jamais aux revendeurs,
      je privilégie les producteurs, bio si possible,
      on n’a qu’une vie...pas comme les chats.


  • King Al Batar Albatar 26 novembre 2009 11:48

    Comme bien souvent :

    « Les motifs sont bien meilleurs que les methodes ».

    La différence c’est que lorsqu’un producteur de lait jette son lait on dit rien, ou plutot si, on se demande pourquoi il fait ca, lorsque des agriculteurs saccagent le ministère de l’agiculture pareil, quand les viticulteurs debarquent et cassent pareil.

    Mais quand les gosses des sous prolétaires manifeste parce qu’ils n’ont rien, qu’ils sont obligés d’enfeindre les lois pour esperer avoir un niveau de vie décent, et qu’ils sont victimes d’un racisme ordinaire de la part de toutes les couches de populations (même les ex président), on crie au scandale et au conflit Islamo-Chrétien.

    Pourquoi cherche-t-on des excuses ou en tout cas cherche t on à comprendre les agriculteurs ou les producteurs de lait et pas les laissez pour compte....


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 14:28

      Albatar,
      lorsque les crises arrivent, les moins nantis s’en prennent aux « mieux nantis », au lieu de s’en prendre aux « gros »,
      ceux qui encaissent les bonus, ou multiplient allègrement leurs salaires, comme un certain nain-posteur..
      plus sérieusement, votre commentaire n’est pas dénué de sens, mais ne croyez vous pas qu’il soit plus efficace de s’en prendre à ceux qui, du sommet de leur pouvoir, nous plongent dans la misère, qu’elle soit noire, ou grise ?


    • King Al Batar Albatar 26 novembre 2009 15:00

      Si totalement, je suis d’accord avec vous, il convient d’identifer les responsable et de leur demander d’assumer les conséquences et de reparer les degats.

      Néanmoins je constate qu’entre bruler sa voiture et jeter son lait, qui sont à mon sens deux actes de vandalisme similaire, il y en a un ou on dit c’est encore les noirs et les arabes sauvagens de banlieus, et l’autre ou on se dit tiens mais pourquoi les producteurs de lait font ca ?

      Je trouve ca dommage qu’on ne se disent pas pourquoi les sauvageons de banlieus font ca ? et même pourquoi ce sont des sauvageons. la réponse est simple : ce sont les plus pauvres et ils sont pas content.

      Après effectivement il serait plus convenable de trouver des solutions, mais sont elles réelement accessible, plus je vieillis et plus j’en doute....


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 16:29

      le plan banlieue promis par un notre nain périal, on l’attend encore,
      le taux de chômage dans les banlieues est énorme, et frappe surtout les jeunes,
      alors, ce n’est pas surprenant ce qui se passe aujourd’hui,
      au lieu d’agir en amont, on se contente d’emprisonner, sans rien résoudre ;
      un peu comme pour le cancer :
      on sait ce qui le provoque, mais on ne fait rien en haut lieu, pour empêcher les pesticides, le nucléaire, les pcb, les ondes électro-magnétiques,
      le gouvernement préfère mettre 750 millions d’euros a destination des labos, pour tenter de trouver le moyen de guérir.
      toujours la même stratégie...
      lutter quand le mal est fait, au lieu de l’empêcher de s’implanter.


  • ObjectifObjectif 26 novembre 2009 12:05

    Bonjour,

    Quand à l’utilisation du fumier, il vaudrait mieux le transformer directement en granulés, comme les granulés de bois, et les bruler. Pour cela, il vaut mieux utiliser de la sciure de bois comme litière, cela supprime en plus les odeurs.

    Cela fonctionnerai aussi pour tous les animaux, dont les porcs, et cela réglerait en même temps les problèmes de nitrates.

    Cela fonctionnerait aussi pour les humains, d’ailleurs, et économiserait beaucoup d’eau en même temps que fournir de l’énergie.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 14:31

      Objectif,
      l’un n’empêche pas l’autre,
      la meilleure rentabilité du fumier, c’est d’en extraire le méthane,
      15 vaches pour donner toute l’énergie qu’une maison avec 4 habitants nécessite, c’est pas rien,
      en plus, les gadoues qui restent sont un bon fertilisant,
      mais je vous invite à lire l’article qu’agoravox m’avait paraitre il y a peu, ou l’on traitait du fumier combustible.


    • ObjectifObjectif 26 novembre 2009 17:21

      Oui, je sais, désolé de m’être mal exprimé. ce que je veux dire, c’est qu’en brulant 1kg de fumier suffisamment séché, on obtient beaucoup plus d’énergie qu’en fabriquant d’abord le biogaz contenant du méthane, puis en brulant le biogaz.

      "Or, selon des sources officielles (lien) 1 tonne de fumier produit 92,8 mètres cubes de biogaz. « disons 100 smiley

       »wikipedia : 1 m³ de méthane à 15 °C (gaz naturel) libère une énergie de 9,89 kWh (35,6 MJ)"
      Disons 10 smiley

      Mais le biogaz contient seulement 50-70% de méthane.

      Donc avec 1t de fumier, on obtient 100x10x0,7=700KWh thermique.

      Or en séchant 1t de fumier à 35% d’humidité, on obtient 700kg de granulés à 5% d’humidité, avec un pouvoir calorifique de plus de 4KWh/kg. Soit 2800KWh thermique.

      Donc on a 4 fois plus d’énergie avec des granulés qu’avec la filière biogaz, sans compter que des machines à granulé sont simples, pas chères et peuvent être mises dans de grosses fermes.

      Et les cendres sont encore bonnes pour le sol...

      Ce qui m’y a fait pensé est le dernier prix Lepine régional remporté par un fabriquant de machines à granulés (ainsi que le Prix de l’OMPI – Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle 1 médaille d’or et 1 certificat OMPI Meilleur Jeune Inventeur tant qu’à bien faire) Oliotechnologie.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 17:58

      ObjectifObjectif,
      çà me surprend,
      déjà, je peut vous dire que le biogaz qui sort d’une installation de production de méthane est totalement utilisé, même si, comme vous le dites, il n’y a pas que du méthane,
      j’ai travaillé longtemps sur une installation qu’un ami agriculteur avait mis en place, à base de lisier de porc (mais avec le fumier des étables, çà ne change rien),
      il y avait 160m3 de biogaz produit par jour,
      ce biogaz faisait tourner un « totem », (un moteur fiat) lequel produisait chaleur (eau chaude) et électricité,
      je serais quand même surpris que la même quantité de fumier réduit en granulé produise plus d’énergie,
      je vous donne le résultat sous peu...


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 19:08

      ObjectifObjectif,
      le calcul semble bon, j’arrive au même résultats à quelques kwh près,
      mais il faudrait intégrer à votre calcul l’énergie qu’il aura fallu déployer pour sécher ce fumier ?
      alors que lorsqu’on fait de la méthanisation, on produit directement du combustible,
      et, ce qui n’est pas négligeable, il y a aussi production de chaleur.
      de toutes façon, votre information mérite le détour,
      je vais regarder çà de plus près,
      merci


    • ObjectifObjectif 27 novembre 2009 00:26

      « je serais quand même surpris que la même quantité de fumier réduit en granulé produise plus d’énergie, »

      Bonne surprise non ?

      Le fumier n’est pas « réduit » en granulé, il est d’abord haché, séché si nécessaire, puis compressé. Mais toute la matière organique est conservée, exactement comme pour les granulés ne contenant que du bois.

      « déjà, je peut vous dire que le biogaz qui sort d’une installation de production de méthane est totalement utilisé, »
      Tout à fait, le problème est avant, lors de la fermentation aérobie : nos amis les ferments et les bactéries ne transforment pas toute la matière organique, puisque il en reste. CQFD.

      « alors que lorsqu’on fait de la méthanisation, on produit directement du combustible,
      et, ce qui n’est pas négligeable, il y a aussi production de chaleur. » Cette production de chaleur est aussi une perte supplémentaire.

      Et il est un peu surprenant de chercher à produire un nouveau combustible alors que la matière dont on dispose est déjà un combustible smiley

      « mais il faudrait intégrer à votre calcul l’énergie qu’il aura fallu déployer pour sécher ce fumier ? » Oui, on peut utiliser du solaire concentré, car sécher le jour suffit smiley Au pire on brule un peu de granulés... et il y a une grande marge d’optimisation sur les technologies de séchage. Ce ne doit pas être pire que la perte de chaleur lors de la fermentation aérobie.

      Il faut aussi tenir compte du prix de l’investissement et de la complexité de l’installation de méthanisation : j’ai vu passer le chiffre de 15 ans de retour sur amortissement, ce qui me parait aberrant.

      Pour faire des granulés, on sèche, on coupe et on écrase : plutôt simple. C’est pourquoi on peut mettre de petites machines dans les fermes ou proches des fermes. L’agriculteur peut aussi utiliser toute sa biomasse autrement jetée ou celle de ses voisins ou des déchèteries des villages alentour : élagage, paille, feuilles,...

      Au passage, avec ces machines, l’agriculteur peut aussi fabriquer la « sciure » qui est nécessaire pour la litière de ses animaux, qu’il récupère ensuite « enrichie » smiley

      Enfin les granulés se stockent simplement et sans danger, se transportent aisément et permettent l’alimentation automatique des chaudières ou des poêles.

      Le seul inconvénient du granulé, c’est que l’on ne peut pas encore trouver sur le marché des automobiles à granulés smiley

      Ni de petits groupes de cogénération électricité/chaleur : mais il existe des systèmes un peu plus gros, utilisés pour chauffer une piscine publique et quelques maisons regroupées, par exemple.


    • ObjectifObjectif 27 novembre 2009 11:55

      Au fait, si une vache fait 10 tonnes de fumier par an, cela ferait 7 tonnes de granulés (une fois séchés). Or les granulés de bois se vendent aujourd’hui à environ 200€/t, ce qui représente un revenu de 1400€.

      Or si la vache produit 10000l à 200€/1000l, son revenu lait est de 2000€ : le revenu du combustible produit n’est pas du tout négligeable !

      Bien sûr, il faudrait savoir combien de tonnes de nourriture sont consommées, et combien de tonnes de litières sont nécessaires, car vendre directement sa nourriture en granulés à bruler serait peut être plus rentable que le lait et la viande smiley

      En fait, quand la bouse de vache devient plus chère que son lait, on est vraiment dans la merde. Et ce n’est pas drôle.


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 novembre 2009 13:19

      ObjectifObjectif,
      d’autant que, pour avoir participé à un documentaire sur la production de méthane à partir du petit lait (de vache) j’ai découvert qu’il y avait aussi matière à production d’énergie,
      je l’ai mentionné dans un article récent,
      (sur agoravox)
      cordialement.


    • ObjectifObjectif 28 novembre 2009 01:20

      J’ai le sentiment que de manière générale, bruler directement les matières sèches organiques est toujours plus intéressant que la méthanisation, excepté actuellement pour l’utilisation en moteur mobile.

      Concernant le petit lait, je pense qu’il sera toujours plus intéressant de le boire (« boire du petit lait » smiley) En faire une boisson prisée et saine me parait plus efficace, comme Rivella...


    • olivier cabanel olivier cabanel 28 novembre 2009 08:48

      ObjectifObjectif,
      je ne suis pas convaincu,
      mais bon...
      pour le petit lait, il ne s’agit pas du petit lait qui provient de la fabrication du beurre,
      celui ci n’est pas comestible, et l’exploitation que nous avons visité était obligé de payer pour s’en débarrasser, d’où leur idée d’en faire du méthane,
      et çà marche super bien


    • ObjectifObjectif 28 novembre 2009 09:00

      C’est juste un sentiment, je ne veux pas vous convaincre, mais j’aimerais beaucoup pouvoir faire le calcul smiley Pouvez trouver la masse de matière sèche dans ce petit lait ?Et les chiffres de production de biogaz ? On va vite savoir...


    • olivier cabanel olivier cabanel 28 novembre 2009 09:02

      re,
      je vais contacter le réalisateur du fiilm (c’est celui qui a fait aussi le film sur les ogm « le pollen de la discorde » (on le trouve sur internet)
      des qu’il m’aura donné les détails, je vous réponds plus précisément,
      à+


    • foufouille foufouille 26 novembre 2009 13:37

      c’est bon le lait et le fromage ........ quand il est bon


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 14:35

      Actias,
      effectivement, le lait des vaches est destiné aux veaux, pas aux humains...
      de nombreuses femmes allaitent plus de 18 mois leur nourrisson,
      ma fille en a connu l’expérience, et est passé directement au bout de 18 mois, du lait maternel à une autre alimentation...
      mais comment se priver en France de fromage ?
      notre pays aux 365 fromages,
      un fromage différent par jour,
      c’est aussi çà notre identité nationale,

      ceci dit, votre paragraphe sur le lobbye des produits laitiers mérite l’approbation.


    • foufouille foufouille 26 novembre 2009 14:55

      @ actias
      c’est surtout un des rares aliments que je digere sans probleme !


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 16:44

      Actias,
      zéro comme argument ?
      quand même, par quoi remplaceriez vous un bon reblochon ?
      ou avec quoi feriez vous une fondue ?
      en Suisse, on utilise sept fromages différents...en Savoie seulement trois,
      mais il en faut quand même !


    • foufouille foufouille 26 novembre 2009 16:51

      un bon fromage (frais) est tres nourrissant


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 novembre 2009 10:21

      Actias,
      je ne serais pas surpris de vous intéresser avec cet article ancien :
      http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/a-table-avec-les-insectes-42849
      bonne lecture


  • ZEN ZEN 26 novembre 2009 14:10

    Ce n’est pas seulement une question d’intermédiaires, c’est tout un système à revoir, non ?

    Le lait n’est pas une marchandise comme une autre

    Une politique agricole schizophrène, effet de la stratégie financière des grands groupes agroalimentaires.
    Il est plus qu’urgent de revoir le fonctionnement de la PAC

    -José Bové, tête de liste Europe-Ecologie dans le Sud-Ouest, avait... mis la crise du lait sur le dos des « politiques néolibérales qui placent toujours les intérêts des grands groupes de l’agroalimentaire » avant ceux des paysans et des salariés qui sont « les seuls à payer la déréglementation »...

    -"... La centrale d’achat Leclerc impose à ses fournisseurs un contrat type garantissant à l’enseigne Leclerc une marge de 25 %, quel que soit son prix de revente consommateur aligné sur le concurrent le moins cher.Cette pratique condamnable sur la forme comme sur le fond ruine tout l’équilibre de l’économie de marché. Le prix des pâtes a par exemple augmenté de 10,8 % en un an, alors que le blé a chuté de moitié à l’été 2008  ! Les premières victimes sont immédiatement les consommateurs et l’approvisionnement. Si la saine et loyale concurrence sert les justes prix, la course au moins cher à tout prix coûte très cher à notre société, et en particulier aux producteurs et aux consommateurs..." (Jeunes Agriculteurs

    Derrière la crise du lait, il y a l’Union européenne :


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 14:37

      Zen
      merci de votre commentaire logique, et que l’on ne peut qu’approuver.
      il faudrait que les producteurs fassent front, et remettent tout dans le sens logique de la marche,
      pourquoi ne pas envisager 33% pour chacun ?
      au lieu des pourcentages aberrants en place aujourd’hui.


  • Fergus Fergus 26 novembre 2009 14:11

    Bonjour, Olivier, et merci pour cet article qui me parle d’autant mieux que plusieurs membres de ma famille sont des éleveurs en activité. Cela dit, il est utilement complété par les commentaires de Mr Pigeon et Freebird qui mettent en avant deux aspects essentiels de la crise du lait.

    Un détail : fort heureusement, la plupart des éleveurs prennent désormais des vacances. Une évolution facilitée par la multiplication des GAEC, sortes d’associations d’exploitants visant à mutualiser leurs moyens et qui permettent d’organiser des relais pour libérer du temps à chacun. Quant à dire qu’ils font 9 heures par jour, cela varie en fonction de la taille des exploitations, du nombre de personnes qui y travaillent, et de... la saison. Beaucoup de travail en été (parfois nettement plus de 9 heures), mais assez peu en hiver, les traites exceptées qui, elles, restent immuables, mais ont été rendues nettement moins pénible par l’automatisation des salles de traite.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 14:39

      Fergus,
      d’accord sur toute la ligne,
      qui pourrait reprocher à un producteur d’avoir automatisé la traite,
      leur boulot est déjà assez dur, et le progrès est pour tout le monde,
      il faudrait seulement qu’ils penchent pour une production de qualité, deux traites au lieu de trois, une alimentation normale, et bio si possible, avec des marges mieux calculées, et tout irait beaucoup mieux.
      non ?


    • Fergus Fergus 26 novembre 2009 17:52

      Tous les paysans que je connais, en Auvergne, en sont fort heureusement restés à deux traites par jour, condition nécessaire pour un lait utilisable dans l’élaboration d’un fromage de qualité.

      De plus, il s’agit d’une région où ne domine pas, du moins dans les zones de montagne, la race Holstein (pure laitière) mais les races mixtes élevées en extérieur et non dans des installations hors sol qui relèvent nettement plus de l’industrie que de la paysannerie !


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 18:15

      Fergus,
      à l’évidence, le fait de préférer deux traites à trois, permet un lait de meilleure qualité,
      ensuite, comme vous le dites, il faut distinguer entre les grosses entreprises qui veulent faire du chiffre, et les petites exploitations « raisonnables »
      et vive le bio...


  • L'enfoiré L’enfoiré 26 novembre 2009 14:53

    Olivier,
     On n’a pas encore essayé de remplir le réservoir d’un bagnole pour voir si ça ne roulait pas encore.
     Après l’or noir, ce serait de l’or blanc.
     
     Merci pour la vidéo, Un jeune citadin ne sait plus toujours que le lait n’est pas en bouteille à l’origine.


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 16:21

      Guy,
      si , bien sur,les moteurs qui tournent au méthane produit par l’activité animale, çà existe depuis longtemps, et çà marche bien.
      comme pour le GPL,
      avec l’avantage de ne produire pas ou peu de pollution,
      comparativement à l’essence ou au gazoil,
      à+


  • kitamissa kitamissa 26 novembre 2009 16:09

    où il est le bon lait de mon enfance à la campagne ,qu’on allait chercher à la ferme le matin de bonne heure,celui de la 1ere traite !...

    on y allait avec la boite à lait,et la fermière servait avec sa mesure ,ce bon lait épais apporté fumant par le commis dans les grands bidons

    et qui faisait une crème épaisse délicieuse dans le café au lait ,avec le pain grillé,et le vrai beurre fait à la ferme également !

    et le fermier remplissait une grande bassine de ce lait pour tous les chats ,à l’époque ou nos matous chassaient encore rats et souris dans les greniers et dans les granges !


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 16:24

      Kitamissa,
      si, si, çà existe encore, mais si ce n’est que quelques privilégiés qui y ont accès,
      je me suis même à l’époque, amusé a ramasser à la louche la crème, puisque celle ci était en surface,
      et j’ai même fait mon beurre, en brassant la crème avec le robot qui sert à broyer la soupe,
      un super beurre...


    • ARMINIUS ARMINIUS 26 novembre 2009 16:44

      Une solution : allez passer vos vacances au Tyrol autrichien, le lait y a encore le goût d’autrefois. Pareil pour le beurre, et en prime vous pourrez découvrir ce qu’est un vrai lard fumé ( sans colorant caramel comme dans tous nos Hypers !) Dommage que ça ne voyage pas....


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 16:51

      Arminius,
      merci pour le tuyau,
      pour ce qui concerne le fumage, on peut le faire soi-même,
      ce n’est pas si compliqué,
      j’ai un ami qui a mis au point un système de fumage pour les poissons, les poulets,
      c’est relativement simple, et çà marche bien.
      avec les conneries que font certains fabricants, on sera bientôt obligé de tout faire nous même.


    • foufouille foufouille 26 novembre 2009 16:53

      le lait vendue a la ferme dans les regions ou les vaches sont dans les pres


  • TSS 26 novembre 2009 16:31


    A quoi sert de vouloir faire boire du lait toute la vie d’un être humain alors que comme tout

    mammifère une fois la croissance achevée cela ne devient plus necessaire... !!


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 16:41

      TSS,
      c’est pas faux,
      je l’utilise rarement, à part pour faire les crèpes, ou lorsque je déguste un vacherin bien crémeux,


    • foufouille foufouille 26 novembre 2009 16:55

      si tu continue a en boire toute ta vie, l’enzyme de digestion ne disparait pas
      et c’est un aliment comme un autre


    • kitamissa kitamissa 26 novembre 2009 18:36

      c’est une bonne source de protéines animales ,de calcium également ....

      bon après il y a ceux qui le digèrent plus ou moins,perso j’en consomme l’équivalent d’un litre par jour .


  • Ali 26 novembre 2009 17:55

    les agriculteurs éleveurs ne sont pas à plaindre ils utilisent des tracteurs d’une puissance supérieure à leurs besoin et celà à un coût l’eccés amortissement grève leur budget
    d’autre par ils ont ruiné l’industrie de matériels agricoles français préférant du matériel américain tel que Massey Fergusson John Deere Case Ford...
    adieu les fleurons des fabriquants français tels que Société Fançaise Vandeuvre Renault le Percheron ou européens comme Lanz le Hongrois
    donc maintenant messieurs les producteurs de lait faîtes boire les petits yankees 


    • kitamissa kitamissa 26 novembre 2009 18:53

      maintenant ,c’est la marque FENDT qui est en vedette dans la gamme des tracteurs ...

      c’est la Rolls du tracteur !

      en Seine et Marne ,il n’y a pratiquement plus que ça !

      il y avait bien une usine d’assemblage de tracteurs Russes ACTIV AVTO à Dammarie les Lys ,c’est fermé depuis au moins 10 ans !


  • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 18:21

    Ali,
    vous n’en faites pas un tableau très flatteur,
    heureusement, ils ne sont pas tous comme çà,
    il reste des exploitations à « dimension humaine »,
    mais c’est vrai que beaucoup d’erreurs ont été commises,
    pour faire passer les gros engins, on a supprimé les haies, du coup, la partie fertile de la terre file à la rivière, les oiseaux n’ayant plus d’endroits pour nicher disparaissent, et les insectes n’ayant plus de prédateurs prolifèrent, ce qui entraine l’usage des pesticides, des engrais chimiques,
    la boucle est bouclée
    avez vous regardé la petite vidéo proposée en fin d’article,
    elle est vraiment très bien foutue.


    • Ali 26 novembre 2009 18:41

      @ l’auteur

      étant collectioneur je connais un peu le sujet


    • olivier cabanel olivier cabanel 26 novembre 2009 18:49

      Ali,
      j’ai du sauter un épisode,
      je ne vois pas trop le rapport entre le fait d’être collectionneur, et l’article ?
      à moins que vous collectionniez les engins agricoles ?
      c’est çà ?


    • Ali 26 novembre 2009 19:10

      oui je collectionne du matériel agricole ancien ce qui m’amène à cotoyer des agriculteurs éleveurs lors de manifestations et expositions
      donc je connaîs un peu leurs problèmes et leur état d’esprit surtout celui des anciens


  • no_move no_move 26 novembre 2009 21:36

    "La récente colère des éleveurs déversant des tonnes de litres de lait, et entamant une grève de la production devrait nous interroger« 

    C’est sûr qu’on devrait s’interroger.

    la première question qu’on devrait se poser, c’est :

     »Pourquoi protestent ils de la manière la plus impopulaire et la plus bête qui soit ?"

    Je vous laisse méditer là dessus et trouver les réponses...


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 novembre 2009 04:10

      no_move,
      pourquoi ?
      parce que pour être entendu, il faut faire du bruit...
      çà ne devrait pas se passer comme çà, bien entendu.
      il devrait y avoir une écoute, une concertation, un dialogue,
      mais ce n’est pas le cas,
      alors la colère prend le dessus,
      même si comme vous, je pense que les actions pourraient êtres différentes, je comprends les gestes désespérés de ceux qui en ont marre de ne jamais être entendus.


    • no_move no_move 27 novembre 2009 21:05

      si on considère que ces gens n’hésitent pas à répandre le fruit de leur travail (sachant que ce fruit pourrait éventuellement servir les nécessiteux mais c’est une autre histoire) sur la chaussée et que de plus il prenne sur leur temps de travail pour le faire, j’en déduis (à tort ?) qu’ils sont forcément manipulés.

      Lorsqu’une catégorie de la population manifeste son mécontentement, c’est toujours de la façon la pire : les jeunes brûlent les voitures d’autres citoyens, les personnels des transports en communs paralysent la ville, les routiers les routes etc....

      Tout ça à grand renfort de caméra pour susciter le mépris de la majorité et réduire à néant les revendications...

      le jour ou une catégorie sociale sera capable de manifester en ralliant le reste du peuple à sa cause n’est pas encore là.


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 novembre 2009 04:08

      Pasou,
      vous confirmez donc cet adage, dont je suis un adepte « small is beautifull »
      ceci ne concerne naturellement pas un certain président fraîchement élu, vous l’avez compris...


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 novembre 2009 13:24

      Pasou,
      merci de votre contribution,
      je vous invite à lire l’article paru aujourd’hui dans Av,
      titre « le prix du sourire »
      je serais surpris qu’il ne vous interroge pas.
      à+


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