Cachan, morne plaine...
Le geste politique de Lilian Thuram envers les enfants issus de familles de clandestins de Cachan a occasionné bien des remous. Avec quelques jours de recul, qu’en reste-t-il et pouvons-nous en tirer quelques enseignements ?
D’un côté, il y a ceux qui ont la gueule de bois médiatique des lendemains de fête, après avoir pris une sacrée bitture aux bons sentiments et qui attendent la fin de la semaine prochaine pour pouvoir se remettre à picoler un bon coup avec leurs potes qui aiment traîner dans les rues de la misère, surtout quand elle est suffisamment exotique et haute en couleurs. Ils peaufinent déjà les pétitions tonitruantes qui appelleront le bon peuple à se soulever et à détruire le "nouveau mur de Berlin" (sic) érigé par nos sociétés de "nantis" (re-sic) devant la misère du monde qui frappe à notre porte et que "nous-refusons-d’écouter-et-même-d’entendre" (re-re-sic). Parmi eux, ceux qui ont bloqué depuis belle lurette leur appareil numérique en position de flou artistique comptent bien profiter du temps mort pour tirer des images suffisamment parlantes d’enfants aux joues mouillées de larmes (sur la peau noire, on les voit mieux) afin d’illustrer au mieux la nouvelle saint-sulpicerie pipolisante qui se porte en sautoir dans les quartiers meltingpotisés chez les bons couturiers. Plus tard, les bobos, chineurs de petites babioles en tout genre dégoulinant d’indignation, les glisseront religieusement entre les feuilles de leurs livres de branchitude méditative qui ont pour titre : "Les Chemins de l’extase de ma bonne conscience de milieu de terrain semé d’épines" par Patrick Viera, "De la baston au cilice" par Joe Starr, "L’auto-flagellation en quatorze stations des plus humiliantes" d’Olivier Besancenot", "L’imitation de José Bové - ou comment léviter en dix leçons en s’aidant d’une faux bien aiguisée", "Ma lutte contre l’ange du mal blanc", biographie de Dieudonné-mais-pas-à-tout-le-monde, sans oublier "Mon illumination pétaradante dans un gymnase tout pourri", par Josiane Balasko.
En face, il y a ceux qui attendent la nouvelle Pucelle qui doit se trouver quelque part en train de tendre l’oreille dans la campagne beauceronne ou champenoise, au milieu du doux bruissement d’un feuillage d’aulnes flétris par l’automne naissant, pour tenter de capter les voix célestes qui ne devraient plus tarder à lui demander de se manier dare-dare le popotin et d’aller bouter les immigrés un peu trop basanés hors du royaume de l’immaculée contraception des "races supérieures" (sic). En ce moment, ils jouissent d’une position qu’ils peuvent juger des plus confortables, non sans raison. Ne rien faire, ne rien dire, et laisser l’ennemi boucher soigneusement les canons cabossés de ses escopettes, avec de gros paquets d’étoupe trempée dans de la poix achetée le matin au marché du commerce "présumé équitable" et du "co-développement durable". Ils attendent donc le plus tranquillement du monde un signal qui doit venir de la colline de Saint-Cloud. Là-bas, il y a le Borgne (pas Nelson, l’autre) qui observe le terrain avec sa longue vue couverte de vert-de-gris et qui commence à battre la cadence de sa badine assouplie par l’âge et par l’usage, prêt à donner le bon tempo à ses troupes, des fois qu’il leur faudrait se mettre en branle plus tôt que prévu. Lui, pour ce qui est des images qui passent en boucle à la kermesse pathétique des jités du Sarkoségoshow, il s’en fout. Son truc à lui, ce sont les mots, et ça lui suffit, car il sait les tourner à son avantage. Surtout depuis que les autres (les culs-bénis de la bienpensance) les ont tous noyés dans un consensus mou, parfumé à la bergamote ou au pissenlit, avant de les faire passer au polissoir de l’imbécilement correct. Les mots, il sait les choisir, le nostalgique des heures noires. Il sait les fourbir, les lustrer et les décocher au bon moment. "Haut le verbe", c’est sa devise. Il peut même s’offrir les pires dérapages au bord des précipices interdits avec les plus sordides d’entre eux, ceux qu’il ressort de derrière des fagots décomposés quand il se sent à court d’idées - ça s’appelle le frisson de l’immonde - car il se rattrape toujours avec d’autres qui feront mouche à leur tour, vu qu’en face, l’adversaire a détourné les yeux pudiquement (ou lâchement) depuis des lustres.
Au milieu, il y a ceux qui commencent à se poser sérieusement des questions et qui se demandent, à l’instar de bon nombre d’intervenants dans ce forum, si nous n’allons pas nous réveiller un beau matin avec un sacré coup de spleen qui risque de barrer pour longtemps notre horizon salement engrisaillé. Ils voient les gros nuages noirs et les éclairs qui zèbrent le ciel au-dessus des ghettos déshumanisés que, par la pire des dérives du langage, nous nous obstinons à nommer des "cités". Mais où est-il alors notre rêve de cité idéale... A Sarcelles, à Aulnay, à Savigny-sur-Orge... Ils voient le déracinement nu et blessant qui traîne entre les barres des immeubles clonés les uns à la suite des autres. Les esplanades où se sont échoués les rêves sinistrés de nos Trente Glorieuses qui n’ont pas distribué la même gloire à tout le monde. Ils voient les caves où les jeunes jouent à rat contre rat, comme dans une nouvelle de Patricia Highsmith, sauf qu’ils ne sont pas à Venise. Ils voient la cuirasse d’agressivité protectrice que les garçons et les filles enfilent en haut des cages d’escaliers avant de plonger dans la jungle, les regards durcis à la forge de la défiance communautariste, et le repli cicatrisant vers des Alamut de banlieue, où des agitateurs venus d’un autre monde ou d’un autre âge promettent, à des chalands paumés, un coin de paradis qui ne ressemble en rien à celui de Brassens. "La fièvre monte à El Paso" et Gérard Philippe n’a pas eu le temps de nous donner la dernière réplique. Camus a vu la peste envahir les rues d’Alger et nous avons oublié son odeur, sa couleur, le silence de plomb qui recouvrait la ville...
Cachan, trop morne, la plaine, quoi !
Et c’est sur ce fond d’incompréhension de plus en plus explosif que deux stars du foot ont cru malin d’entasser le maximum d’enfants hors-la-loi dans un bus briqué façon Coupe du monde et de les trimballer avec des tas de caméras, jusqu’au Stade de France, juste pour faire la nique à Sarko. La nique à Sarko... Je n’aime pas le personnage, mais le nouveau jeu qu’on invente là ne va pas arranger une situation déjà bien tendue.
Dimanche après midi, sur la Cinq, David Pujadas a fait venir le cinéaste Romain Goupil qui réclame la régularisation de tous les sans-papiers qui ont déposé un dossier en préfecture (technique dite de la pompe engloutissante), et Eric Raoult, ancien ministre de l’Intégration de Juppé, venu défendre la circulaire de Sarko (technique dite de la pompe crachouillante). Devinez quel est celui qui a eu le droit de faire de longs discours pour exposer le plus tranquillement du monde son point de vue... Vous avez trouvé ? C’est l’artiste engagé, bien sûr. L’homme politique semblait n’avoir été invité que pour lui servir de faire valoir. Pujadas ne lui a jamais laissé le temps de terminer une phrase. Sûr que demain tout le monde tapera sur Raoult en s’indignant qu’il n’avait rien à dire et qu’il n’a avancé aucune solution. A quand le supplice de la roue pour hommes politiques déviants (ou défaillants suivant l’oeil qu’on leur porte), au Journal de 20 heures, avec Catherine Matauch en officiante encagoulée, le rôle lui irait comme un collant en cuir ? A moins que la télé ne nous mitonne des duels Clavier contre Balasko sur thème : "Les pauvres existent aussi, je les ai rencontrés au Pont de Neuilly", Johnny face à Guy Bedos Bedos pour un "Ah ! Que la misère, ça fait beaucoup mal !", Doc Gynéco affalé devant Joe Starr décryptant le thème philosophique :"Mon royaume du bien à moi contre le tien qui sent encore le pétard"...
Plus sérieusement, pourquoi la télé nationale n’organise-t-elle pas un débat public sur un sujet d’une telle importance, et qui concerne l’avenir de notre société ? Un vrai débat, avec de vraies enquêtes pour situer le problème sous tous ses aspects : provenance des personnes concernées, parcours individuels depuis leur arrivée en France, projets de vie, niveau d’intégration, démarches administratives, historique précis des solutions proposées, règles du jeu des offices chargés du logement et de la gestion des parcs immobiliers, position de la Mairie de Cachan et d’autres municipalités confrontées aux mêmes problèmes, position de la Préfecture, procédures des expulsions, sans oublier l’embarquement depuis la côte africaine sur une patera à destination des Canaries (avec l’option risque de chavirement), la négociation du tarif avec les différents passeurs, plus une enquête dans les villes et les villages de départ pour savoir où et comment est récolté l’argent du voyage...
L’immigration c’est ça, et bien d’autres réalités cruelles en plus, et ça mérite un traitement nettement plus professionnel que celui auquel nous avons eu droit depuis quelques jours, par complaisance.
121 réactions
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CAMBRONNE
12 septembre 2006 13:58
PATRICK
REMARQUABLE article avec une pointe de Demian west , si si ,pour relever le tout .
Rien à rajouter , le tout à servir chaud et arrrosé au thé à la menthe .
Salut et fraternité .
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CAMBRONNE
12 septembre 2006 15:44
MARSU
Si on peut plus titiller les copains où va t’on ?
Si j’ai fait allusion à l’innénarable à qui tout un fil est consacré c’est parceque Patrick nous a fait du style , il a flirté avec la poèsie . On comprend tout c’est là qu’est l’os .
Que le cul vous pèle pour la peine .
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CAMBRONNE
12 septembre 2006 19:25
Mon Cher Bulgroz
L’innommable ,point cardinal d’ailleurs n’est pas capable de faire un article sérieux en dehors de quelques domaines qu’il connait un peu mieux .
Je l’avais contré , d’abord gentiment sur son article consacré au Liban et à notre participation à la FINUL . Il était nul et faisait de l’humour décallé sur un sujet qui moi ne me faisait pas rire . Il n’a absolument pas supporté et de personnage ouvert et intelligent autoproclamé il s’est transformé en vipère lubrique nous rangeant tous autant que nous sommes dans la catégorie des mauvais fauteurs de guerre voués à la Géhenne . Il en était grotesque et pitoyable .
Ce cuistre donc s’est vu consacrer tout un fil où le : « comment trouves tu que je te trouve » et « comment sent mon cul ce matin » sont pathétiques .
A propos j’espère que les hypothèses que j’avais développé sur notre intervention au Liban et sur les points qu’il fallait voir avant tout , C’est à dire le type de matériel qui équiperait nos forces te disent quelque chose maintenant qu ’ellles sont mises en oeuvre sur le terrain . J’avais dit si nous y allons avec des leclercs , des canons de 155 de l’anti aérien , du gros quoi ! alors ce sera pour faire du travail sérieux et non les peintres .
Gilles nous avait fait lui des articles trés clairs et bourrés dinformations sur le sujet .
Nous ne dirons pas de qui nous parlons car j’ai juré de ne plus lui adresser la parole .Na !
Salut et fraternité .
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Article très plaisant à lire, également intéressant sur le fond, merci
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Bravo Patrick, encore un excellent article à ajouter à ton tableau de chasse déjà bien fourni (mais jusqu’où s’arrêtera t’il ?). Analyse lucide de la situation et de la récupération people de la misère par quelques inconscients en mal et popularité. Dommage pour la « pointe de Demian West » qui nuit un peu à la lisibilité ...
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En ce qui me concerne, ce n’est surrement pas un hommage (et je préfère ne pas dire ce que je pense de ce précieux/prétentieux ridicule) ...
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simplet
12 septembre 2006 15:36
indigeste au possible...
l’idée du débat pas super constructive, car chacun vient avec ces idées et repart avec les mêmes... jamais vu un politique changer d’avis d’ailleurs... ou juste sarko mais c’est un carrièriste...
bref j prends un doliprane et j’y retourne...
le demian a çà de sympa que lui la inventé...
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oops, j’ai parlé trop vite (il postait en même temps que moi le fourbe) ...
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Patrick Adam
12 septembre 2006 19:28
@ beaucoup de mecs bien sympas... manque un peu de nanas tout ça
Ca fait rudement plaisir de lire vos commentaires. Paul M. pour ouvrir le bal. Puis Marsu toujours là quand il faut ; Icks PEYS à qui je dois une explication sur ma façon d’écrire que je me garderai bien d’appeler un style (...) et à qui je veux dire que je prends souvent un malin plaisir à faire de l’anti Le Clézio primaire. Je ne peux pas m’en empêcher. J’ai tellement entendu cet auteur faire de l’intégrisme anti-adjectif que j’aime bien me laisser aller à les réhabiliter ; IP:xxx.x7.94.25 et son jugement radical sur Romain Goupil qui joue les pontifes de gôche ; Cumulus qui a raison de souligner que le geste de Thuram est bel et bien politique ; kesed toujours sur la bonne longueur d’onde Cambronne qui d’habitude me titille avec Mitterrand et qui cette fois a voulu me faire le coup du dément-urticant ; Bulgroz toujours attendrissant même dans ses coups de gueule ; Vigie qui a bon pied bon oeil sur la bonne dunette ; IP:xxx.x03.200.111 qui a tenu à faire acte de présence ; space_cowboy avec qui jai fait un peu de rodéo mouvementé sur un autre fil mais qui, pour le coup, peut bien garder la tête dans les étoiles ; Christophe qui aime les tableaux de chasse ; Claude bien sympa et pas bégueule (chapeau aussi !) ; IP:xxx.x89.170.68) qui aime les trains qui arrivent à l’heure et qui écarte les vaches au regard glauque qui les regardent passer. Tout ça c’est bien sympa. C’est comme si on se retrouvait au coin du feu, au pied du Canigou ou dans le Vercors (pourquoi pas), en train de se faire griller quelques châtaignes en sifflant quelques bonnes bouteilles de Banyuls.
Patrick Adam
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Patrick Adam
12 septembre 2006 19:30
@ les autres
Ne voulant pas mélanger les torchons et les serveittes je fais un second lot :
aux deux ou trois grincheux de service : rien à dire. Parler de franchouillardise illustre parfaitement le comportement mille fois constaté sur Agora de ceux qui s’obstinent à croire qu’ils ont quelque chose à dire et qui ne trouvent rien... mais alors vraiment rien... Quant à nier l’aspect politique du geste de Thuram, c’est à se taper le cul par terre. Et c’est quoi alors la politique, mon bon monsieur ?
Pour ce qui est de l’innommable, comment ne pas remarquer qu’il n’est intervenu qu’à l’instant où je suis allé poster un commentaire anthropologique sur le fil d’un article qui ressemble de plus en plus au portrait de Dorian Gray. Tricher de dix ans sur son âge comme une vieille coquette... manquait plus que ça.
Patrick Adam
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Patrick Adam
12 septembre 2006 19:34
@ Dorian Gray
un mec qui triche de dix ans sur son âge et qui étale une photo d’ado alors qu’il frise la cinquantaine ose écrire sans rire : « Soyez jeune animiques... adam marsu et bulgroz au lieu de faire si vieux ».
Patrick Adam
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CAMBRONNE
12 septembre 2006 19:43
PATRICK
C’est vrai que j’ai oublié de te parler de Mitterand et je te remercie de me le rappeler .
Tu as été trés bon comme toujours , tu as réellement du talent et un style personnel .
Le seul truc que je n’ai pas aimé , c’est la morne plaine !
Morne plaine , morne plaine est ce que j’ai une tête de morne plaine ? Moi , vois tu , Waterloo ça me rappelle trop de mauvais souvenirs et mon vieux carré que certains qui n’ont rien compris me reprochent d’avoir sacrifié me remonte à l’esprit et c’est dur ...
Salut et fraternité .
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Hello tout le monde,
Félicitations pour ton article Patrick, tu fais vraiment très fort, je n’avais pas remarqué que tu avais une si belle plume. Je te confirme que moi aussi je préfère et de loin ton style à celui de « Demien à l’ouest » (au sud serait d’ailleurs plus adapté vu ses « orientations »).
Au fait vous cherchez quoi exactement ? a battre le record du nombre de contributions hors sujet sur un fil ?
Il va peut être falloir que quelqu’un se décide à lancer le débat maintenant (c’était quoi déjà ?) ... -
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Patrick Adam
13 septembre 2006 06:50
@ David A.
En parlant de débat, j’ai voulu dire qu’il était temps de confronter les bonnes âmes à leurs contradictions. Donc coincer Balasko devant un reportage sur ce qui est en train de se passer aux Canaries, ou Romain Goupil sur les marchands de sommeil qu’il n’a jamais combattu. Montrer à tout le monde la gabegie des régimes africains. Plus qu’un débat ce serait dans un premier temps une confrontation. Mais le débat devrait suivre au niveau des Français.
Et dire que ce sont les mêmes bien-pensant qui parlent de « démocratie participative ».
Bien à vous Patrick Adam
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Patrick Adam
13 septembre 2006 07:05
@ Cambronne
Salut l’ami râleur. Morne plaine bien sûr. Cachan sera une défaite si on ne donne pas un grand coup de pied dans la fourmillière médiatique. La nouvelle Bastille que les Français doivent prendre, c’est le siège de nos télés pourries. Ah ! Ca ira, etc... Il serait temps qu’on s’y remette.
Je remarque avec plaisir ce matin que l’ampoulé du verbe nous a pondu un poulet sur la « nation arabique ». Or d’arabique, il n’a que la gomme du même nom qui lui sert à retendre ses traits, après les leeftings qu’il s’impose une fois par semaine pour tenter de ressembler à la photo d’ado attardé qui lui sert de carte de visite.
Bien à toi. Patrick Adam
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zen
13 septembre 2006 07:30
@P.Adam
Juste une remarque. J’ai voté pour votre étonnant feu d’artifice linguistique et avec vous je suis d’accord pour qu’un débat large et dépassionné ait lieu sur ce sujet.
Mais une chose est de reconnaître qu’il y a un réel problème (qu’on ne résoudra pas sereinement dans le contexte d’une précampagne électorale où chaque camp tend à instrumentaliser le dossier),autre chose est d’agir hic et nunc, dans l’urgence, devant le fait accompli, pour aider des gens en détresse, que l’on s’appelle Balasko ou Tartampion. Des gens malmenés, parfois objet d’ostracisme et de « rudesse » policière.
Juste un peu d’humanité...quand les institutions sont défaillantes.Il ne s’agit pas de larmoyer hypocritement.
Sinon, à vouloir tout mélanger, on excite les xénophobes de tous poils et on sait trop bien où cela peut mener de focaliser l’opinion sur cette question.Une bonne dérivation passionnelle pour détourner les yeux des autres problèmes bien plus graves .Notre ministre de l’Intérieur est assez expert dans ce genre d’exercice...on en a connu d’autres dans le passé, on sait hélas sur quels drames cela a débouché.
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Patrick Adam
13 septembre 2006 10:13
@ Albert
Vous ne l’avez peut-être pas remarqué mais sur Agora, nous sommes mots contre mots et ça ne va pas plus loin. Ce que je fais de ma vie ne vous regarde pas, en dehors de ce que j’ai signalé sur mon drapeau de présentation. Ne comptez pas que je me plie à vos interrogatoires qui puent l’esprit de la gestapo des bien-pensants.
Patrick Adam
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zen
13 septembre 2006 11:58
P. Adam est encore sorti de ses gonds de la manière outrancière qui le caractèrise, alors que la question d’Albert était pertinente....Quoi qu’il prétende, il s’érige en redresseur de torts universel. Words, words !
Attention à la tempête qui monte du Sahara....Je me prépare aux pires injures, mais ma zénitude n’en sera pas affectée...
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Patrick Adam
13 septembre 2006 18:00
@ zen
La réponse du « chergui » est sur un autre fil, je ne sais plus lequel. Patrick Adam
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Vous me faites rire avec votre PROBLEME D’IMMIGRATION : À chaque fois que l’on a agrandit l’Europe, vous avez tous eu peur d’être envahi par les portugais, les polonais, les je-ne-sais-pas-quoi. Et que s’est-il passé ? Rien. Pas plus d’étrangers avant qu’après l’ouverture des frontières.
Alors c’est dur à admettre pour vous qui êtes si fiers mais voilà la vérité : Les étrangers préfèrent leur pays à la France !
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Hum EricB, tu n’as pas compris mon commentaire mais ce n’est pas grave.
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Patrick Adam
14 septembre 2006 21:56
@ IP:xxx.x22.26.157
Ecrire : « À chaque fois que l’on a agrandi l’Europe, vous avez tous eu peur d’être envahi par les portugais, les polonais, les je-ne-sais-pas-quoi. Et que s’est-il passé ? Rien. Pas plus d’étrangers avant qu’après l’ouverture des frontières » est confondant de stupidité. Si personne n’est venu ou si peu c’est que l’Europe a derversé des miliards dans ces pays par le biais des « fonds structurels ».
L’Espagne s’est refaite à neuf avec l’argent de l’Europe. Vous comptez déverser l’équivalent sur l’Afrique ?... Et des Polonais, en ce moment, il y en a plein la capitale qui piquent le boulot des Maghrébins et des Africains sur les chantiers. Vous êtes « si fier que ça » de vous-même de proférer de telles âneries ? C’est votre métier ?
Patrick Adam
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Patrick Adam
16 septembre 2006 13:51
@ IP:xxx.x7.94.25 et mike57
Sans préconiser de solutions aussi radicales, il me semble que la meileure piste à étudier serait d’interdire purement et simplement tout recoupement familial. Les problèmes liés à l’immigration n’ont commencé qu’après 74 quand on a vu déferler des familles entières (et même polygames) qui n’avaient aucune envie de se fondre dans la société et qui importaient chez nous les principaux défauts de leur société : manque de curiosité envers l’autre, supériorité de la religion, absence de sens civique, nostalgie d’une soi-disant gloire passée, etc...
Il faut revenir à la situation antérieure. L’immigration doit permettre à de jeunes travailleurs de gagner leur vie et de se bâtir un réel projet d’intégration. Ce n’est qu’une fois ce but atteint, qu’ils peuvent envisager de fonder une famille et non l’inverse.
Patrick Adam
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Patrick Adam
16 septembre 2006 14:02
@ IP:xxx.x49.37.6
C’est effectivement assez lamentable de voir cette gauche caviar en train de nous caviarder tout programme social acceptable par le « petit blanc » que je me targue d’être tant que je ne me serai pas passé la gueule (et le reste) au cirage. Blanc ou noir, je m’en fous. Con, ou pas con, c’est une autre histoire. C’est extraordinaire de les voir refaire très précisément la même erreur que celle qu’ils ont faite il y a cinq ans avec l’insécurité.
L’aveuglement de gauche est pire que l’aveuglement de droite, car, à un certain moment, la droite finit toujours par regarder son intérêt où elle le trouve, et elle accepte alors de changer de cap, même à 180°, sans barguigner. On l’a vu maintes fois, notamment au temps de la colonisation. Et ça, la gauche ne peut pas le faire. Deux cents ans après, elle en est toujours à nous ressasser le droit d’asile tel que les Révolutionnaires de 1789 l’ont conçu pour gonfler les armées de la République menacée par toutes les Puissances européennes. On croit rêver... Et pourtant. Rien de plus triste qu’une timballe de caviar dévastée par des bobos anthropophages.
Bien à vous. Patrick Adam
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Mais enfin Patrick, puisque je te dis qu’il ne se passe RIEN quand on ouvre les frontières. Fais moi confiance enfin !
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Hum leroy guy, il semble que tu ais un réel soucis, non pas avec le tiers-monde, mais avec la Caf.
J’ai 3 enfants alors je connais bien ces zozos de la Caf. Ils méritent qu’on leur fasse avaler de nombreuses couches-culottes pour leur apprendre d’abord la politesse, ensuite à donner l’argent. Je te suit à 100% pour ça.
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Bof Yann, que les étrangers soient plus aidés que les français, tu n’en sais rien.
Par contre, qu’il y ait des vrais emmerdeurs à la CAF, ça c’est très certain ! Leroy Guy et moi te le confirmons des 4 mains. C’est du vécu là, du vrai vécu
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Patrick Adam
16 septembre 2006 14:54
@ IP:xxx.x56.246.86
« Je souhaite que ces familles soient aussi bien accueillies en France que Patrick l’est au Maroc. » Parce que vous croyez que je suis allé emmerder une municipalité, tout un gouvernement et que j’ai passé mon temps à pleurer devant les télés en pinçant mes gosses pour que ça fasse plus vrai et pour avoir une carte de résident au Maroc qui ne me donne aucun droit si ce n’est celui d’y travailler avec mon argent ?
Encore une bien belle bouffonnerie. Bulgroz, pas trop de second degré, tu vas en inspirer des tonnes comme ça.
Patrick Adam
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Mais Patrick tu mélanges tout encore une fois :
Ces familles n’ont jamais « emmerdée une municipalité, tout un gouvernement » mais c’est le contraire ! C’est le gouvernement et la municipalité qui sont venus les déloger alors qu’on ne savait même pas qu’ils existaient avant.
Comme tout cela est un peu compliqué je te propose de m’envoyer dabord tes commentaires avant de les poster sur Agoravox, pour que je les rectifie un petit peu et qu’ils soient plus justes. Qu’en penses-tu, Cool non ?
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Heu 7.60.193, c’est pas clair ton truc.
Si les jeunes en Belgique reçoivent « automatiquement » des allocs en terminant leurs études, quel besoin auraient-ils alors de « trainer jusqu’à 23, 24 ans » pour les terminer ?
Tu ne nous aurais pas inventer une petite histoire là, petit coquin ?
Bon allez, cordialement quand même mais que je ne t’y reprenne plus vilain.
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Patrick Adam
16 septembre 2006 18:36
@ Bulgroz
Gnia gnia gnia, bisque bisque bisque rage... Tu vois bien, c’est toujours la faute des autres...
Patrick Adam
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zen
17 septembre 2006 07:26
@ mike57
Une version dantesque du Titanic qui fait froid dans le dos..quasiment un appel au meurtre.
Jr n’aimerais pas vous rencontrer...ou alors prenez quelque chose pour mieux dormir.
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Rage
17 septembre 2006 01:09
Pour précisions sur ceux qui tappent sur les naufragés :
- La pseudo régularisation des sans papiers, se traduisant sur le terrain par l’éviction des étrangers sans même agir sur le fond ne fait qu’aggraver le trou dans la coque du navire ! Pourquoi ?Simple : Saviez-vous qu’un foyer reconduit dans son pays se verra octroyer « généreusement » 12000€ par l’Etat Français ? Ne me demandez pas comment, mais en tout cas avec une telle somme ces sans papiers peuvent vivre 5 ans dans leurs pays d’origine, uniquement avec les effets de monnaie.
Et s’ils peuvent vivre 5 ans comme ça, soit le salaire annuel net d’un smicard (hors impôts), cela va se savoir ! Et si ça se sait, COMBIEN vont tenter de parvenir en France pour s’en faire expulser volontairement (je pousse la logique DEBILE de Sarkozy à l’extrême) ?
On va régulariser 6000-6500 personnes, c’est déjà dans les cartons (donc cas par cas mon cul), soit foutre la pression sur 6500 futurs ménages. Puis on va exclure environ 20 000 personnes, soit une enveloppe avoisinant les 10-20m€, soit globalement l’aide annuelle d’un pays comme la France à 1/4 de l’Afrique.
Alors l’effet d’annonce@Thuram couplé à la médiatisation de la chose pour ratisser les fachos français qui n’en demandent pas plus cela ne fera que produire l’INVERSE à terme !
Quelle ironie du sort, au lieu de traiter le problème à la racine et avec des règles du jeu digne de ce nom, on joue le délit de faciès et la prime électorale qui se retournera contre nous.
Ne l’oublions pas, l’immigration CHOISIE est celle là même qui a amené toute une population portugaise et maghrébine à s’installer dans les banlieues des années 60 pour réaliser nos basses besognes. Alors on pourra choisir les pays de l’Est, mais n’est-on pas en train de reproduire exactement ce qu’il ne FAUT PAS faire ? Peut-être que Sarko était trop jeune pour en avoir conscience à cette époque.
Le pire, c’est que les pauvres familles qui s’entassent dans les gymnases n’ont pas fini d’être la variable électoraliset d’ajustement de cette « racaille » de député à vision court termiste et digne de la gestapo.
Que la France se dote d’outils de régulation, c’est normal. Qu’elle se dote d’outils de sélection à priori, et encore pire, à postériori, ce n’est pas tolérable.
Quid de l’affichage de règles du jeu clair et connu de tous, surtout en Afrique et dans les pays de l’Est ? Quid du maniement de la langue étrangère et de l’aptitude à un travail/métier ? Quid de la politique de prévention et sensibilisation sexuelle pour contrer la polygamie et l’assujetissement des femmes à une sexualité non maitrisée ?
Au moins, donnons une chance à ceux qui n’ont pas choisi de naître dans la pauvreté.
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Rage
17 septembre 2006 01:11
J’ajoute : Si le bateau coule, c’est avant tout la faute au capitaine et à son équipage. Alors avant de tapper sur les collègues, comme lors d’une guerre civile, mieux vaut se liguer contre l’équipage et le foutre par la fenêtre pour avoir encore une chance de ne pas couler TOUS à cause de lui.
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