mardi 9 juin 2009 - par soleilvert

« Ce sont seulement des animaux »

"Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense :
ce sont seulement des animaux
." Theodor Adorno


 Auschwitz, « comme » un abattoir ? Le docteur Josef Mengele, l’ange de la mort d’Auschwitz, surnommait les prisonniers qui servaient à ses expérimentations médicales, des « cochons (*) ».
 
 Pourquoi cette apathie du grand public face à l’expérimentation humaine ? La banalisation de l’expression « cobaye » - banalisation grandement alimentée par les médias - y est pour beaucoup. Ceux qui participent à des essais cliniques sont automatiquement affublés du qualificatif de « cobaye », pour mieux les déshumaniser en les plaçant au rang « inférieur » de l’animal. Ils ne sont pas comme nous. Ce sont seulement des animaux.

 Les français sont les plus gros consommateurs de médicaments allopathiques en Europe. Pourtant, la majorité considère comme « dangereux » le fait de tester des médicaments. Alors, pourquoi continuer à consommer des médicaments, si l’on croit que d’autres se sacrifient ou soient sacrifiés pour notre petit confort, notre petite santé ? Parce que ces « autres » ne sont pas comme nous. Ils sont des cobayes. Ce sont seulement des animaux.

 L’industrie pharmaceutique est souvent accusée d’être cynique... mais la société entière fonctionne ainsi ! Et le système de pensée/défense des consommateurs de médicaments égal en cynisme celui des labos. Une société utilitariste qui prône le sacrifice de quelques-uns pour le bien-être du plus grand nombre.

 Le mot « cobaye » devrait être utilisé seulement quand les sujets d’expérimentation sont des victimes. Les animaux le sont toujours en l’espèce. Mais avant d’être des « cobayes », ces animaux sont des cochons d’Inde, des rats, des souris, des chiens, des singes, etc. Et les humains traités comme des « cobayes » sont les prisonniers, ou ceux qui ne peuvent pas donner de consentement éclairé, tels les malades mentaux (asiles), les enfants (orphelinats), etc. Tous les participants à des essais cliniques ne sont pas des victimes. Des malades contribuent grandement au progrès de la recherche médicale et à la découverte de thérapies. Certains d’entre eux veulent devenir les acteurs de leur traitement.

 Pendant que des participants aux essais cliniques deviennent les « acteurs de leur traitement ** », les consommateurs de médicaments se déresponsabilisent et se victimisent. La plupart des essais cliniques tournent autour des mêmes maladies ; celles liées à notre mauvaise hygiène de vie : manque d’exercice physique, cigarette, alimentation trop riche en graisses saturées et en sucre (diabète type II, hypertension, maladies cardiovasculaires). Il suffirait d’un peu de bon sens, d’une attitude responsable vis-à-vis de notre santé, de notre consommation de médicaments, et les labos ne produiraient plus ces médicaments de confort, autrement appelés "blockbusters" et leur cohorte de "me too".

 L’expérimentation animale est une méthodologie obsolète. La preuve est le nombre de mes compagnons qui refusaient d’être les premiers testeurs humains après les animaux : trop « risqué » me disaient-ils. L’utilisation d’animaux comme « cobayes » n’est jamais éthiquement justifiable. Décréter que l’autre est inférieur à soi pour mieux justifier/accepter son exploitation. Le combat contre les animaux « cobayes » doit s’associer à celui contre des humains « cobayes ». Mais qui se soucie de ces « autres », pas comme nous ? Ce sont seulement des animaux.
 
Michelle Julien
Michelle Julien a participé à une dizaine d’essais cliniques. Elle est l’auteure de l’ouvrage "Je teste Vos Médicaments, un insider dans l’univers de l’expérimentation humaine" (Éditions du Moment)



(*). Charles Patterson, Eternal Treblinka : Our treatment of Animals and the Holocaust, Lantern Books, p47.
(**). Laure Pelé, "Un site pour tout savoir sur les essais de médicaments", Le Parisien, 11 avril 2009.


42 réactions


  • soleilvert 9 juin 2009 17:31

    Peter Singer ? Peter Singer est pro-expérimentation animale... justement pour des raisons utilitaristes. A lire :

    http://www.bbc.co.uk/blogs/ni/2006/11/peter_singer_defends_animal_ex.html

    extrait :

    "And the loss of one hundred monkeys set against the health gains of 40,000 human beings would satisfy the terms of that distinction. Singer is not the first vegetarian to consistently defend animal experimentation under limited and clearly specified circumstances.« 

    et vous pouvez remplacer »monkeys« par »humans", ça marche très bien aussi dans ce sens...

    bien-sur le grand professeur de bioéthique qu’est Peter Singer, ne fera jamais partie de ces êtres bons à sacrifier.


  • TEO TEO 9 juin 2009 17:54

    « Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense : ce sont seulement des animaux. » !!! Le propos me paraît particulièrement bête ; et pardon pour nos amis les bêtes. Adorno n’étant pas précisément réputé pour sa bêtise, je présume qu’il y a un effet de contexte.


    Par ailleurs tout l’article est bien confus.

    • appoline appoline 10 juin 2009 13:00

      @ Téo,

      Je n’apprécie pas non plus cette phrase qui me paraît déplacée même si elle se veut forte.

      Auschwitz avec sa rampe me met toujours mal à l’aise car je ne peux m’empêcher d’y voir le pouvoir de l’occulte qui a amené sa conception et sa construction. Pour les SS, il était nécessaire de penser en « unité », d’enlever toute humanité à ces déportés bientôt gazés et brûlés.

      Quelques uns ont réussi à échapper de cet enfer après être passés dans les mains de Mengele, dont un de mes proches, il l’a stérilé, il pesait 30 kgs quand il est revenu. Les gens de son village ne voulaient pas le croire alors petit à petit, il s’est tu. Il est décédé alors que j’étais enfant, j’aurais tant aimé lui parler pour lui, pour moi, pour tenter de comprendre l’incompréhensible.


    • TEO TEO 10 juin 2009 15:42

      Oui, « comprendre cet incompréhensible » exigerait qu’on fasse l’effort de ne pas tout mettre sur le même plan, de ne pas faire des rapprochements sensationnalistes, faciles, qui se veulent « forts » mais qui au final sont contre-productifs.


  • soleilvert 9 juin 2009 18:08

    pour répondre à TEO :

    Dans les camps de concentration, les prisonniers étaient complètement déshumanisés, ils étaient réduits à l’état d’animaux (leurs peaux, dents, cheveux, etc, étaient prélevés comme ceux des animaux dans les abattoirs)…

    c’est une piste pour comprendre le sens de cette citation et d’en faire un parallèle avec le danger de la banalisation du mot « cobaye » qui déshumanise l’expérimentation humaine et renforce celle des animaux.


    • TEO TEO 9 juin 2009 18:24

      Tout cela paraît bien mince pour oser cette comparaison. Au change je ne suis pas sûr que ce soit les animaux qui perdent. Il faut savoir raison garder. Dans toutes les disciplines scientifiques où il le faut, on parle de « cobayes », « sujets expérimentaux », « groupes expérimentaux » etc... c’est davantage là des « catégories » qu’une déshumanisation de quiconque. (Autre chose est de profiter de la pauvreté de certains personnes dans le monde pour tester sur eux des médicaments avec leur « accord » intéressé.)


      De plus fondamentalement, quiconque est foncièrement pétri du respect des humains, tendra à respecter les autres animaux (non-humains) ; curieusement, à l’inverse, certaines personnes cultivant un certain ressentiment contre l’espèce humaine lui préfère les autres animaux et ont volontiers vis-à-vis des animaux plus d’humanisme que vis-à-vis des hommes...

      Mais votre traitement confus de tout cela fait qu’on voit mal où vous voulez en venir.

    • TEO TEO 9 juin 2009 20:34

      D’ailleurs, voici une autre version de votre citation qui me paraît davantage mesurée que votre version : 


      « Auschwitz commence lorsque quelqu’un regarde un abattoir et se dit : ce ne sont que des animaux ». 

      Il y a ici une idée de gradation, moins radicale et ridicule que dans votre version : « Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et se dit : ce ne sont que des animaux ».
      Je parie que la première version est la bonne.

    • soleilvert 9 juin 2009 21:58

      ridicule , vous avez dit dès le début que vous ne compreniez pas la signification de la citation de cet auteur, tout est dit !

      la traduction est bonne, j’ai fait des recherches en anglais ca donne la meme chose :

      « 

      “Auschwitz begins wherever someone looks at a slaughterhouse and thinks : they’re only animals.” »
      wherever : peut se traduire par « partout »

      quand vous aurez compris le sens de cette citation, au lieu de noyer le poisson, réfléchissez ensuite au rôle et objectif de l’expérimentation humaine , et relisez sans oeillère le texte , enfin si le sujet vous intéresse vraiment…


    • Parrison Parrison 10 juin 2009 11:05

      Teo...

      Je vois que vous aimez jouer sur les mots... « partout ou lorsque »... vous vous plaisez à ce genre d’ergotage... Alors, je vais vous faire plaisir...

      Quiconque aime les animaux « tendra » à respecter les humains (c’est la substance de votre message...)
      Tendra... au futur... ? et pourquoi pas au présent, beaucoup plus affifmatif... il y a là donc une subtilité qui révèle un certain doute de votre part...
      Tendra.... ? et pourquoi ce verbe... ?« aura tendance », en d’autres termes... ce qui là aussi montre bien votre soin à ne pas trop vous engager dans vos discours... ! donc moi je lis, « aura tendance mais ce n’est pas le cas... et c’est bien triste... »

      A mon avis vous ne croyez pas plus en la bonté humaine que certains ici qui dénoncent les agissements scandaleux envers les animaux sous prétêxte qu’ils les ont fait entrer dans le cadre d’êtres inférieurs, ouvrant de ce fait la voie à toutes sortes d’actes de maltraitance impunissables... 
      N’oublions pas que l’esclavage, les camps de la mort ont été inspirés par ce concept :
      désignez un être comme inférieur à vous mêmes et vous êtes absouts quoi que vous lui fassiez subir... !

      C’est facile... non... ?


  • soleilvert 9 juin 2009 18:14

    pardon, je devrais écrire « camps d’extermination », comme l’était celui d’Auschwitz


    • appoline appoline 10 juin 2009 13:05

      @ Soleilvert,

      Effectivement vous avez raison, Auschwitz est bien un camp d’extermination comme Tréblinka, Maïdanec, Sobibor, Chemlo.


  • soleilvert 9 juin 2009 18:47

    Il y a une grande différence entre « sujet  » (opposition à objet) et cobayes (victimes)

    J’ai toujours entendu les victimes du Dr Mengele être qualifiées de « cobayes » , jamais de « sujets ou groupes d’expérimentation » !

    Quand on ne connaît pas le thème de l’expérimentation humaine et qu’on ne s’y est jamais intéressé, un blocage psychologique s’opère , que le texte paraisse bien « flou », c’est bien plus confortable ainsi

    Sachez que dans les essais cliniques, le terme de « cobaye » n’est bien sur jamais utilisé (on parle de « volontaires », mot pas toujours satisfaisant , je conçois) –

    au fait, ce sont les médias et le grand public qui raffolent du mot « cobaye », ça les aide a garder une distance vis-à-vis de ces autres, tout en continuant à se gaver de médocs (testés par ces autres), avec le moins de mauvaise conscience possible, fait pas gâcher le plaisir


  • soleilvert 9 juin 2009 19:17

    « Ce sont des questons complexes, beaucoup de gens seraient pret a sacrifier
    100 humains pour en sauver 40.000 »

    vous avez raison ! et c’est bien la problématique aujourd’hui avec l’expérimentation humaine !

    mon ennemi n’est pas Peter Singer, je ne le cite d’ailleurs pas dans le texte, mon ennemi est l’apathie du grand public

     un grand public qui trouve normal de sacrifier des « cobayes » (pauvres en occident ou dans les pays du tiers monde) pour préserver son petit confort de privilégié


    • Kalki Kalki 9 juin 2009 20:13

      VOus avez surement manqué un tournant : c’etait pas la question de choisir de sauver en tuant.

      C’etait la question pour chaque individu sous le nazisme de se soumettre ou non.

      SOUMISSION A L’AUTORITE.

      De laisser les choses se passer et donc de participer de faire « son travail » et continuer « sa vie » .

      Albert Einstein et la bombe nucléaire qu’il donna aux usa, chose qu’il regrettera le reste de sa vie. Avant sa mort : « j’ai fait une grande erreur dans ma vie, quand j’ai signé cette lettre »

      Obeir : On reçoit en plus de récompense : la vie sauve, la sienne. Mais désobeir : on voit par des exemple comment l’autorité tyrannique s’en charge. AVEC VIOLENCE. ( pas forcément physique ).

      Media & Pouvoir : Les faits
      Police & Pouvoir : Témoignage d’un ex officier de policeLors d’une conférence de presse du chef de L’Etat, savamment mise en scène en 2007, entre le monarque de moins en moins républicain et Laurent Joffrin est symptomatique d’une dérive monarchiste extrêmement dangereuse.

      Laurent Joffrin, reprenant les mots du chef de l’Etat : “Vous occupez de manière fréquente, sinon continue, la scène médiatique. Vous êtes à l’origine de la plupart, sinon de la totalité, des initiatives gouvernementales. A propos du Premier ministre, vous avez employé, je crois, une fois, le mot de “collaborateur”. Et vos ministres, on l’a appris récemment, verront leur action évaluée selon des critères définis par des organismes privés, et une partie d’entre eux, je crois que ce n’est pas un secret, sont en sursis. Est-ce que, au fond, vous n’avez pas déjà changé la Constitution ? Vous êtes le chef d’Etat ou le chef de gouvernement du monde démocratique, qui détient le plus de pouvoirs. Au fond, est-ce que vous n’avez pas instauré une forme de pouvoir personnel, pour ne pas dire une monarchie élective ?”

      Nicolas Sarkozy, manifestement très agacé et complètement à côté de la plaque : “Voici une question modérée qui montre que monsieur Joffrin de Libération est en pleine forme… Bon, il a le droit d’avoir son avis sur la monarchie élective. Enfin, monarchie, ça veut dire héréditaire. Vous croyez donc que je suis le fils illégitime de Jacques Chirac qui m’a mis sur un trône ? Monsieur Joffrin, un homme comme vous ! Dire une aussi grosse bêtise ! Moi, issu de la monarchie ? Ok, alors si la monarchie c’est l’élection, ce n’est plus la monarchie monsieur Joffrin. Ah non, excusez-moi monsieur Joffrin. Les mots ont un sens. Ils doivent l’avoir pour vous s’ils l’ont pour moi. Soit, c’est une monarchie donc c’est l’hérédité, dans ce cas-là j’aimerais bien qu’on m’explique de qui je suis l’héritier. ”

      Ceci constitue du pure sophisme, de la fausse rhétorique : veuillez noter les erreurs de logiques et la tromperie du langage. Monarchie ne veut pas dire héréditaire. DE plus morin a définit “monarchie élective” : Hitler est arrivé au pouvoir démocratiquement, est ce que la démocratie peut être trompée ?

      Laurent Joffrin s’est alors fait confisquer le micro. Certains journalistes ont cru bon ricaner dans la salle et n’ont pas repris la question de leur confrère.


      Big brother c’est le fou que nous avons tous au fond de nous Voila. Le probleme c’est que Big brother n’existe pas, car le fou que nous avons en nous s’appelle little brother (le petit frère). Alors de temps en temps il y en a un qui dit, je vous ais compris Et qui dit je (...) 
      [Afficher tout le commentaire]
      Big brother c’est le fou que nous avons tous au fond de nous Voila. Le probleme c’est que Big brother n’existe pas, car le fou que nous avons en nous s’appelle little brother (le petit frère).

      Alors de temps en temps il y en a un qui dit, je vous ais compris Et qui dit je vais etre le BIg brother (le grand frere) de vos little brother.

      Mais il y a pas de big brother sans les little brother, le big brother ne tiendrait pas longtemps si il y a avait pas les little brother pour l’applaudir et le soutenir.


    • TEO TEO 9 juin 2009 20:17

      olala ! essayons un peu la clarté ! 

      - De quel point de vue parlons-nous ? D’un point de vue strictement biologique, je ne vois pas la diffférence qu’il y a entre manger une salade et manger un cochon. Un végétal n’est pas supposé être moins vivant qu’un animal. En extrémisant le raisonnement, celui qui ne veut pas manger d’animal pour ne pas avoir à tuer du « vivant » ne devrait pas plus manger du végétal... ça limite. Pas plus, il ne devrait soigner une plaie avec de la pénicilline par exemple... car je vous dis pas l’hécatombe ! 
      De plus, d’un point de vue darwinien, n’exercer aucune pression sélective sur une espèce animal n’est pas forcément lui rendre service. Et puis les animaux carnivores seraient, eux, de tels salauds qu’on pourrait bien les manger, eux, sans culpabilité. Evidemment, tout cela est absurde. Qu’il vaille mieux s’abstenir d’infliger inutilement de la souffrance à quiconque je suis parfaitement pour. Qu’il vaille mieux être végétarien que viandard, je suis ok aussi. Mais encore une fois il faut savoir raison garder.

      - pour ce qui est de l’expérimentation... ce mot véhicule une connotation d’essai, de bricolage qui fait qu’accolé à « humain », on se fait de suite une représentation de bricolage exercé sur le corps sacré de l’Homme... et alors tous les fantasmes sont mis en branle. Mais, strictement, l’expérimentation est une phase d’un mode d’administration de la preuve dans certaines disciplines scientifiques. Le propos est d’inférer de concepts mis en relation (hypothèses) leurs implications empiriques (objets concrètement manipulables) et de provoquer une situation où on puisse tester l’effectivité de la relation supposée : 
      si l’hypothèse vraie, alors certains effets empiriques devraient être observés
      or, les effets prévus sont observés dans la situation annoncée
      donc l’hypothèse est confirmée (ou n’est pas infirmée).

      Ce mode de raisonnement est quotidien en science il se passe tous les jours des millions d’expériences de par le monde impliquant des hommes dans une foule de disciplines ; c’est cela aussi l’expérimentation humaine. Il ne faut pas réduire cela aux délires nazies.
      Par moment la question se pose du modèle qui opérationnalise le mieux l’hypothèse. Si quelques cellules de culture font l’affaire, il n’y pas lieu d’aller sacrifier inutilement des animaux ; encore moins des humains.

    • Kalki Kalki 9 juin 2009 20:49

      il y a rien de plus froid que la science ou un type qui dit « faire son boulot » juste son boulot.

      sans une once de réflexion ou de recul sur ce qu’il fait :

      BIEN SUR , IL NE LE FAIT QU’OBÉIR, OBEIR

      A UNE AUTORITÉ, QUI PEUT ETRE AUJOURD’HUI LE MARCHE , ( ou les trusts )

      « Structurellement, l’équivalent politique de l’entreprise est l’État totalitaire. » Et on y passe « toute » notre vie.


    • soleilvert 10 juin 2009 00:47

      "Cela n’apparait pas clairement dans votre article. On ne sait plus si vous parler d’animaux humains ou non humains (cette précision est importante pour beaucoup de lecteurs).« 

      c’est très clair, puisque justement j’utilise bien le mot »déshumaniser« 
       »cobayes« pour la majorité des gens cela se rapporte aux animaux (d’ailleurs, en anglais , cobaye et cochon d’inde se traduisent pas le même mot : guinea pig)

      les gens qui participent à des essais cliniques - une étape obligatoire et légal - dans le développement final des médicaments, sont assimilés aux animaux par le grand public et les médias, une façon de se détacher de leur sort/condition et de continuer à se gaver de médocs en fermant les yeux sur l’expérimentation humaine/essais cliniques

      relisez bien le texte .... encore une chose »pas clair" ? :))))


    • TEO TEO 10 juin 2009 15:54

      Le « f’roid » scientifique n’est pas précisément ce qui décrirait le mieux l’époque qui a vu les atrocités nazies... l’époque était au moins autant caractérisée par la « chaleur » des émotions, des passions, de l’exaltation d’un entre-soi supérieur aux autres... l’enthousiasme des fascismes...

      L’un comme l’autre, l’un ET l’autre peuvent contribuer à ces atrocités.

  • Kalki Kalki 9 juin 2009 19:29
    Albert Einstein et la bombe nucléaire qu’il donna aux usa, chose qu’il regrettera le reste de sa vie. Avant sa mort : « j’ai fait une grande erreur dans ma vie, quand j’ai signé cette lettre »

  • Tony Pirard 9 juin 2009 22:57

    En parlant sur le point typiquement scientifique et laissant d´un côté les « querelles ».Les animaux ont mémoire ? Oui !Ils ont.. !Leur cerveau a mémoire courte,différents des êtres dit... « plus evolu suivant la scale de Darwin appellés de...Homus sapiens », et par conséquent,ils sentent presque comme les êtres humains.Si tu jete un pied dans leur direction ,la prochaine fois, ils passeront très loin de toi... !
     Par cela,que nous devons regarder d´une manière différent en acceptant-ils comme êtres « différents des êtres evolu de Darwin ».


    • Kalki Kalki 9 juin 2009 23:39

      Etre évolué ? l’humain ? il est incapable de bien vivre , il n’a l’intelligence que pour créer un monde de souffrance, j’appelle pas ca de l’intelligence.

      Vous savez une chien peut comprendre un certain nombre de mot du langage humain, plus d’une centaine.

      Les perroquets ont des bonne capacité de langage et ce qui correspond donc a cette forme d’intelligence.

      Les singes, et grand singes, ont des capacités d’apprentissages important : et surtout ils sont capables de transmettre leur nouvelles technique : devenant presque un mode de vie.

      etc... etc.. il y a d’autre cas.

      Il faudrait regarder la réalité en face : totalement. Est ce qu’un cynique est mieux qu’un hypocrite ( ou un imbécile ) ? ça dépend : si seulement il a de la compassion.

      Et si il accepte de toujours utiliser les animaux en derniers recours , ultime. Et je devrais aussi dire qu’il devrait être conscient de son acte et l’ « INTELLECTUALISER », comme par exemple le faisait les tribus d’amérindiens.

      Et il se devrait de respecter la vie en générale : comprendre l’humain a la base, et être capable de dire non.


  • ASINUS 10 juin 2009 07:08

    yep , pas tous les jours que l on trouve des débats argumentés tel celui ci sur
    agoravox , comprend surement pas tout mais baste ! a tous merci



    asinus


    • TEO TEO 10 juin 2009 13:28

      Waoh ! comme vous -y allez ! Il y a très manifestement quelques malentendus :


      - Vous dites : « ...il s’agit en fait d’une philosophie de non-violence qui s’applique a minimiser la souffrance en general, pas de l’eradiquer (meme en extremisant le raisonement, c’est impossible) »... Je dis : « Qu’il vaille mieux s’abstenir d’infliger inutilement de la souffrance à quiconque je suis parfaitement pour. » 
      Nous disons la même chose (sur ce point-là du moins). Je trouve simplement, par ailleurs :
      * que les choses sont un peu plus complexes que la présentation qui en est faite ; 
      * que le sensationnalisme dessert ce genre de réflexion et 
      * qu’à tout mettre sur le même plan, dans des postures extrémistes, on finit par desservir sa cause.

      - Soleilvert, m’invitait quelque part à m’interroger sur le sens de l’expérimentation humaine ; je pense que ma présentation de la démarche expérimentale montre que je ne me figure pas les labo du monde comme autant de repères ou des apprentis nazis s’amuseraient à faire des expériences sur les hommes et les animaux.
      Il pense que l’application du terme « cobaye » à des sujets participant aux essais cliniques, manifesterait une déshumanisation comparable à celle à l’oeuvre chez les nazis traitant les Juifs de cochons, les Hutus traitant les Tutsis de cancrelats etc. Là je dis qu’il ne faut pas exagérer. La déshumanisation de l’autre a certes toujours préparé et accompagné les grandes boucheries humaines, mais toute comparaison des humains à des animaux n’est pas à référer à ces extrêmes. Il y a des degrés, je pense.

      - Quant à la citation d’Adorno... j’exprimais surtout un étonnement et entendais pouvoir la considérer dans son contexte. Cela dit, il n’est pas exclu de ne pas partager ce point de vue. Si le propos est : « quel que soit l’être qu’on ait en face de soi, il vaut mieux s’efforcer de le considérer autant que possible comme on considérerait un être humain et le traiter au mieux de ce qu’on traiterait un être humain », je suis d’accord. Mais s’il s’agit d’expliquer l’un par l’autre... il y a une foule d’autres hypothèses tirées de travaux de Max Weber, de Stanley Milgram etc, etc.


    • TEO TEO 10 juin 2009 14:01

      ... le malentendu continue ; les trois points sur lesquels vous répondez s’appliquent à l’article de Soleilvert, pas à votre propos.


    • TEO TEO 10 juin 2009 16:39

      Oh bien sûr que je vous réponds : nous disons à peu près la même chose vous et moi... moi avec peut-être un peu moins de passion. 

      vous dites : 
      - « On ne vous demande pas de fraterniser avec les pissenlits, on vous demande un minimum de respect pour la vie en général et d’éviter de faire souffrir inutilement des êtres sensibles et intelligents ».
       « ...il s’agit en fait d’une philosophie de non-violence qui s’applique a minimiser la souffrance en general, pas de l’eradiquer (meme en extremisant le raisonement, c’est impossible) »... 

      Je dis : « Qu’il vaille mieux s’abstenir d’infliger inutilement de la souffrance à quiconque je suis parfaitement pour. » 
      Et à Soleilvert je dis qu’il vaut mieux éviter de tout melanger faute de quoi on sème de la confusion et on récolte du coup de la confusion.

  • chmoll chmoll 10 juin 2009 10:13

    pourtant la plus grande pharmacie du monde se trouve dans la forèt amazonienne

    certain chef de tribus sont beaucoup plus efficace que de grands professeurs de médecine

    industries pharmaceutiques,j’en passe et des meilleurs


  • Nico 10 juin 2009 11:43

    @ Kalki

    La réponse de Sarkozy à Lauent Joffrin, dans votre post plus haut, montre bien son inculture. En effet, le principe de l’hérédité masculine directe (appelé « primogéniture mâle », je crois que tout le monde comprendra) est loin d’être systématique. En avoir fait un principe invariable et inflexible est d’ailleurs une des réussites de la monarchie capétienne.

    Je peux citer plein d’exemples historiques où la primogéniture mâle n’a rien de systématique : le Saint Empire Romain Germanique, Byzance, les Aztèques, l’Empire Romain des deux premiers siècles...

    Même pas fichu de donner un argument valable. Si vous voulez continuer à discuter du caractère monarchique de Sarkozy, ne vous arrêtez pas à une hérédité fictive


    • Kalki Kalki 10 juin 2009 14:55

      La monarchie (du grec mono « seul », archein « pouvoir » : « pouvoir non d’un seul, mais en un seul ») est un système politique où l’unité du pouvoir est symbolisée par une seule personne, appelée monarque.

      Je ne m’ arrête pas à l’hérédité.

      Je ne confond pas monarchie, dictateur, république, et enfin DEMOCRATIE.

      Pas du tout.

      Et vous ?


    • Nico 10 juin 2009 15:45

      Je vous disais ceci, Kalki, justement pour montrer que la comparaison était bonne et qu’il ne fallait pas s’arrêter à l’hérédité, qui n’est pas l’aspect fondamental d’une monarchie. Je voulais vous conforter en somme.

      Par ailleurs, même dans une monarchie élective, l’élu appartient toujours au premier cercle du pouvoir, dont il était déjà un des principaux acteurs. C’est évidemment le cas pour N Sarkozy. Là aussi, cela montre la légitimité de cette comparaison à un monarque.

      PS : Je dois retourner contribuer au fil du jour de Morice.

      Cordialement, et bonne journée


  • Deneb Deneb 10 juin 2009 12:26

    J’ai mauvaise conscience. J"ai eu une infection, j’ai pris les antibiotiques. Aujourd’hui je regrette d’avoir tué tous ces microbes, qui avaient droit de vivre, comme moi. Pardon !


    • TEO TEO 10 juin 2009 16:14

      Evidemment, vous avez raison... mettre tout sur le même plan conduit à des absurdittés... il vaut encore mieux persifler dans ce cas et inviter à « savoir raison garder ». En effet, tout ne se vaut pas.


  • Sébastien Sébastien 10 juin 2009 13:08

    Est-ce qu’on pourrait laisser un peu les morts en deportation tranquilles ? On met Auschwitz a toutes les sauces maintenant.

    Aujourd’hui on compare les animaux a des deportes et les entreprises pharmaceutiques a des nazis.

    Demain ca sera quoi ? Le genocide des moustiques que l’on tue chaque ete quand ils s’approchent trop pres ? Le nettoyage ethnique des acariens dans nos vetements ?

    La connerie n’a pas de limite.


    • soleilvert 10 juin 2009 13:24

      Auschwitz, c’est aussi le dr Mengele, des tortures au nom de la science, puis en conséquence de ces atrocités, en 1947,pour la première fois au monde, une législation sur l’expérimentation humaine à travers le code de Nuremberg

      faites attention à ce que vous écrivez, quand on ignore un sujet, on évite de faire des commentaires idiots, a moins qu’ils servent seulement à troller


    • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 10 juin 2009 14:14

      Ben non, ce n’est pas la même chose. Moi, j’ai de l’empathie pou les frères humains, pas pour n’importe quoi sous prétexte que c’est vivant.

      On peut être de l’avis que tuer est mal dans l’absolu, mais vivre, c’est tuer. Il n’existe pas d’exemple d’être humain ayant atteint l’autotrophie.

      Typhon


    • Deneb Deneb 10 juin 2009 15:02

      Einstein qui était devenu végétarien pour ne plus participer au massacre

      Hitler aussi ?


    • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 10 juin 2009 17:26

      on vous demande un minimum de respect pour la vie en général,

      La vie ? Respecter la vie ? Est ce que ça ne contredit pas ce que vous dites plus bas :

      et d’éviter de faire souffrir inutilement des êtres sensibles et intelligents.

      Toutes les formes d’êtres vivants font souffrir d’autres êtres vivants, de façon plus ou moins utile. La vie... La vie ne se respecte pas elle-même, si on vous en croit.

      Les plantes se font tondre par la dent aiguisée de l’herbivore, et à l’occasion, toute sortes de bestioles les parasitent et les agressent, de façon plus ou moins consciente. Ces mêmes herbivores se font tuer de façon tout à fait arbitraire par des carnivores.

      Ne me dites pas que c’est par nécessité. Le dauphin est un animal qui tue par plaisir.
      La Vie avec le V majuscule que vous lui donnez, la Vie est l’ennemie mortelle de la vie. Toute forme de vie repose plus ou moins sur la destruction d’autres formes de vie. Même les autotrophes poussent mieux parmi des cadavres remplis de nutriments.

      Alors, respecter la vie... Respecter la mienne, celle de mes semblables, et des quelques animaux que j’ai en affection, oui. Respecter la vie dans son ensemble, ça n’a pas de sens, parce que la vie se nourrit de la mort.

      Typhon


  • toug toug 10 juin 2009 13:11

    « ce sont seulement des animaux »
    Ça me fait penser a un reportage que j’ai vu sur planete sur la frontière à gaza avec les soldat de Tsahal qui disait ça en rigolant à son pote en emmerdant un gazaoui... Ca me choque largement plus que le hamas qui se cache parmis la population par exemple... Question de sensibilité mais votre article montre que c’est plus profond que cela au final... et je suis plutot d’accord...


  • Philou017 Philou017 10 juin 2009 14:38

    Bien d’accord avec l’article.

    Une société, c’est une éthique qui doit s’appliquer à tous les domaines. Les abbatoirs sont une des hontes de notre civilisation, comme les élevages industriels.

    Si on s’abaisse à si mal traiter les animaux, on perd une part de notre humanité, et cela a forcément des conséquences sur le reste. Vivre dans le respect des animaux et de la nature, c’est aussi vivre en harmonie avec nous-mêmes, et permet d’éviter les dérives par rapport à nos congénères.


    • Parrison Parrison 10 juin 2009 18:57

      Philou....

      Je vous cite :

      « Et permet d’éviter les dérives par rapport à nos congénères.... » oui tout à fait...

      Il n’y a pas une espèce plus torturable qu’une autre... Il y a torture et c’est tout... Celui qui admet la maltraitance pour une espèce en prétextant qu’elle est inférieure se montre complice de toutes les violences quelles qu’en soient les victimes... !
       
       
      La violence aux humains se trouvera d’autant plus inacceptable qu’on ne la tolérera pas envers les animaux... C’est tellement simple qu’on se demande encore pourquoi on continue de s’offusquer quand on dénonce la maltraitance effroyable des animaux....


  • Félix 4 juillet 2009 12:37

    Tout d’abord, je vous informe qu’Adorno n’a pas écrit cette phrase.. Vous pouvez vérifier dans « Minima Moralia » . 

    Mengele ne comparait même pas les juifs à des cochons ; ils étaient de la vermine.
    Le monde entier a été saisi d’effroi ( à juste titre) quand il a su ce qu’il avait commis pour le « bien de l’humanité » et pour faire avancer la science.. Quand Mengele avait terminé ses expérimentations, il rentrait chez lui, et se montrait être un homme raffiné, cultivé ..
    Pourquoi le monde n’est pas saisi d’efroi envers ceux qui font subir les pires tortures aux animaux, jour et nuit , à chaque seconde, partout dans le monde au nom de la science, du commerce, du fric, du pouvoir et de la cruauté ordinaire ??
    Parce que ce ne sont « QUE » des animaux ! Dès l’instant où l’on dit « ne sont que » tout devient possible. C’est le droit du plus fort qui fait loi. Alors oui, nous qui avons tout pouvoir sur des êtres vivants qui ne peuvent s’opposer, nous avons le devoir moral de les protéger, et non de les torturer, de les utiliser et de les manger .
    Un philosophe , Bertrand Vergely, a dit : On ne doit pas donner la souffrance à quelqu’un pour l’enlever à quelqu’un d’autre« . On ne saurait mieux dire. Alors que les expériences sur les animaux soient fiables ou pas, ne change rien à l’infamie . Que les humains se débrouillent avec des humains consentants, si ils veulent tester les médicaments, faire de la recherche fondamentale, et tester les armes bactériologiques .
    Kundera a écrit ceci dans l’insoutenable »légèreté de l’être" :<...La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force.Le véritable test moral de l’humanité(le plus radical qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard),ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci:les animaux.Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’homme,si fondamentale que toutes les autres en découlent ....>

    • soleilvert 4 juillet 2009 18:51

      j’ai l’original du livre (en anglais, donc, publication : 2002)

      voir page 47 : Mengele callend them « dogs and pigs » , puis il met une note la référence d’un livre anglais
       
      voir page 53 : the philosopher adorno (...) wrote puis il met la citation en question et une note de référence un livre en allemand ecrit par Blanke - est ce une interprétation de Blanke ? Pas pour Patterson qui écrit bien que la citation vient d’Adorno

      vous écrivez « Que les humains se débrouillent avec des humains consentants »

      j’ai participé a des essais cliniques (pas vous) et je peux témoigner que le mot « consentant » est tout relatif - personne n’est vraiment pleinement consentant à devenir un sujet pour la recherche médicale , l’êtes-vous vous-même ? je ne crois pas , comme la plupart des protecteurs des animaux et le reste de la population - j’aborde ce thème dans une chapitre qui en dit long « Remplacez mon fils par un rat ! »
      cordialement

      michelle julien


  • Félix 4 juillet 2009 12:42

    Hitler n’était pas végétarien, et quand bien meêm l’aurait-il été, cela fait- il des végétariens des nazis ?

    Staline ne l’était pas. Bokassa non plus.Franco non plus.
    Pol pot ? Salazar ? Mao ?
    Si Lepen dit qu’il pleut eu qu’il pleut devons vous dire que le soleil brille sous peine de passer pour des lépénistes ??
    hitler, n’était pas végétarien, et n’avait aucune empathie pour les animaux.
    Je cous signale qu’il a fit euthanasiezr les animaux appartenants aux juifs .

Réagir