Changement de climat, changement de Société
Nouvelle priorité dans le discours des climatozélotes : le climat rétrograde et cède la place au changement de Société.
Changement de climat, changement de Société
par J.Ch. Abbé, http://www.futuroscopie.com
Débutant l'écriture de ce message, j'ai entendu la nouvelle de l'éviction de Philippe Verdier de France Télévisions. Je ne pensais pas que le titre que j'avais en tête s'appliquerait aussi bien à cet évènement douloureux. J'en ai mal à la France ! Le pays rassemblé a manifesté en janvier après les attentats qui ont frappé les journalistes de Charlie Hebdo pour la liberté d'expression. C'est au plus haut niveau de l'Etat que l'on vient décréter la censure ! C'est véritablement scandaleux.
JE SUIS PHILIPPE VERDIER !
Revenons à la motivation originelle de ce message : le changement climatique et le changement de Société
Participant à une conférence-débat organisée récemment par la Fnac à Nantes (après un certain nombre de villes en France), j'ai été frappé par le changement (encore un !) de discours de l'un des chevaliers blancs du climat Y. Jadot, député européen, membre de EELV : le climat, en tant que tel passe subitement au second plan. Probablement fatigué par la monotonie et le convenu du discours sur les changements environnementaux observés, ayant constaté le succès du lavage de cerveau de nos concitoyens, au point que les "climatosceptiques eux mêmes finissent par la fermer" (sic), le député s'est essentiellement consacré à la promotion de la Nouvelle Société appelée de ses rêves : la grande réussite de la COP 21 ne sera pas tant les décisions relatives directement au climat mais aux changements de Société qu'elle va induire. Le monde actuel est fini et un nouveau commence avec des Sociétés auto gérées, autonomes, de petites communautés actives et bien organisées. On rentre dans un "temps de basculement de société", un monde "des énergies possibles" (?). Evidemment le thème de la gouvernance mondiale est repris.
Gageons qu'il y a quelques autres motivations inavouées : la vivacité du discours des climatoréalistes qui déplait visiblement, l'évidence "scientifique" et manifeste d'erreurs magistrales dans le discours, le décalage de plus en plus avéré entre les modélisations du climat et la réalité des observations, etc...
On en vient donc à ce qui soutend véritablement la mobilisation autour du climat, depuis l'origine : le changement programmé d'une nouvelle organisation de la Société, déjà dans les cartons depuis mai 68 mais toujours en gestation. S'appuyant sur le discours anxiogène porté par l'apocalypse climatique, le changement de Société reprend de la vigueur, savamment orchestré par les thèmes propres au développement durable. Personne aujourd'hui n'est véritablement à même de définir les critères de succès de la COP 21 ; il est beaucoup question de dollars accumulés. Pour quels objectifs ? Guillaume Sainteny a mentionné que la moitié de la somme accumulée servirait aux frais de conférences, de secrétariat, de déplacement, de missions, etc... et qu'en définitive, seul 25% des sommes iront véritablement aux actions solidaires envisagées. Bien sûr, on mettra en avant des succès dans la réduction des émissions de CO2 par les Chinois, les Américains. Ne nous y trompons pas, B.Obama s'est engagé à une réduction en prenant pour référence 2005, choix loin d'être innocent puisque c'est la période à laquelle a commencé le transfert du charbon au pétrole pour les centrales thermiques par suite de la production importante de gaz et de pétrole de schistes... Qu'importe si la finalité est essentiellement financière, elle sera mise au profit de la manifestation. Le plus curieux est que l'un des fondements majeurs de la Nouvelle Société doit être la lutte contre les puissances de l'argent, notamment les sociétés pétrolières. Peu importe que le discours devienne confus et plein de contradictions, il faut aller délibérément vers cette nouvelle Société où tout le monde il est beau, il est gentil, s'entend pour un développement harmonieux par la concertation (à l'exemple des relations de C. Duflot, V. Placé, Mélenchon, and Co), s'exprime en toute liberté (à l'exemple de Philippe Verdier et de la censure étatique que nous connaissons).
Revenant à la conférence-débat (en fait de débat, il a été annulé, le député devant prendre le train pour... une importante réunion ! Les mauvaises manières se généralisent !), elle a été marquée par une confrontation très vive entre G. Sainteny et les autres participants portant notamment sur l'ordre des priorités des actions à conduire. G. Sainteny fait du développement durable, la toute première priorité et il critique l'exclusivité de la parole donnée aux climatozélotes et à la concentration des tous les efforts sur la thématique du climat.
Alors ne nous y trompons pas, les agitations autour du changement climatique ne sont qu'un écran de fumée pour masquer une action délibérée d'imposer de nouveaux modes de vie, de comportements. En y prenant garde, c'est bien ce qui ressort en vérité lorsque l'on écoute attentivement les discours de J. Jouzel, de V. Place, de P. Ramade, etc... La liberté leur laisse le droit de s'exprimer en ce sens et même d'occuper les antennes de radio et de télévision (tiens, comme c'est curieux, ces gens-là grâce à leurs copinages ne connaissent aucune limitation !) mais les changements climatiques mériteraient un autre traitement : "les changements climatiques ont existé de tous temps, ils existent et existeront demain et le problème premier est l'adaptation à ces changements et non pas la "révolution" a précisé G. Sainteny. Ce n'est à l'évidence pas le positionnement des écolozélotes dans leur action de type trotskyte : "II faut savoir user de tous les stratagèmes, user de ruse, adopter des procédés illégaux, se taire parfois, parfois voiler la vérité, à seule fin d'entrer dans les syndicats, tout groupe, association ou parti qui paraît capable d'entraîner les masses, de les "mobiliser ".
Les participants : Guillaume Sainteny, enseignant développement durable Agro-Paris Tech, Sciences Po, Polytechnique, auteur de "Le climat qui cache la forêt" ; Gilles Luneau, spécialiste de la globalisation des échanges et des questions agroalimentaires, des relations homme-nature, ville-campagne, grand reporter, auteur de "Atlas du climat" ; Yannick Jadot, député européen, cofondateur du mouvement Europe Ecologie en 2009 (avec J.Bové, D.Cohn-Bendit), auteur de "Climat : la guerre de l'ombre".