vendredi 20 décembre 2019 - par Jean-Louis Lascoux

Communiqué de la profession de Médiateur concernant les tensions et conflits sociaux 2019

Le manque d'éthique du corps politique en situation de gouvernance
 
La profession de médiateur s'élève contre le manque d'éthique du corps politique en situation de gouvernance. Il lui adresse le message des Français pour qu'il cesse de fermer les yeux et agisse mieux au nom de tous et pas seulement de groupements d'intérêts.

La posture sociétale des médiateurs professionnels.

Les médiateurs professionnels sont organisés en chambre professionnelle depuis 20 ans, la CPMN. Leur technicité est dans l’ingénierie relationnelle. Ils développent un savoir-faire nouveau qui permet aux personnes de s’approprier des référentiels de qualité relationnelle. Ils contribuent au projet sociétal en promouvant l’Entente Sociale. Leur rôle dans la Société leur confère un regard distancié.

A propos du rôle des élus et leur responsabilité dans les mouvements sociaux

Les Médiateurs Professionnels observent que dans une société affirmée comme démocratique, la concertation permanente est une règle incontournable. Rien ne presse plus que l’Entente et l’entretien de la motivation en tant que contributeur au projet collectif.

Pourtant, chaque année est jalonnée de mouvements sociaux. Tandis que le gouvernement veut imposer des règles et des dispositions, la contestation n’est pas écoutée et des mesures répressives sont mises en œuvre. De fait, lorsqu’un projet est élaboré par un groupe qui s’imagine plus pertinent qu’un autre pour traiter de l’intérêt de tous, la réalité démocratique est entamée.

La responsabilité du chef de l'Etat

Le chef de l'état a une forte responsabilité dans le climat social et dans la qualité du dialogue social.

A savoir que celui qui est à la tête de l’Etat ne peut se comporter en chef d’entreprise. Il n’est pas élu pour représenter un groupement d’intérêt. Se comporter comme un chef d’entreprise, avec des ministres comme s’ils étaient des responsables de centres de profit, témoigne d’une incompréhension de la responsabilité politique. Ce comportement est un héritage de la féodalité.

C’est donc une erreur que de prétendre diriger un pays comme une entreprise. Un élu de la république ne peut donner du sens à son mandat dans la poursuite d’objectifs de groupements et de ralliements. Ce type de démarche consiste dans des stratégies qui compromettent le projet sociétal.

La concertation permanente pour l'Entente Sociale

Quand des personnes estiment nécessaire de se regrouper pour défendre leurs intérêts relatifs à des conditions de qualité de vie, c’est que les élus ne font pas leur travail de représentation démocratique. Ils portent la responsabilité des affrontements sociaux, des manifestations, des dégradations et de toutes les meurtrissures qui en découlent.

Les Médiateurs Professionnels, spécialistes de la résolution des conflits et de la promotion de la qualité relationnelle, invitent les élus de la République à se positionner dans leurs rôles sociétaux. Ils rappellent que les élus doivent être des facilitateurs d'un projet concerté, afin de garantir les conditions de solidarité, et autant la sécurité publique que l'ensemble des libertés.

Le Conseil d'Administration de la Profession de Médiateur - www.CPMN.info



4 réactions


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 décembre 2019 21:36

    L’auteur se pose les bonnes questions, mais n’apporte pas les bonnes réponses !

    Macron ne décide de rien du tout, il n’est Chef de rien. Il suit la feuille de route qu’il a reçue au mois de Juin de la Commission européenne.

    On lui demande de faire une réforme des retraites qui doit économiser 5 milliards d’euros par an. Macron n’a pas d’autre choix que d’imposer sa réforme, à coups de bombes lacrymogènes et de mensonges.

    .

    Il avait parlé dans sa campagne « d’une réforme des retraites », mais ni des fonds de pension, ni de la retraite à points, ni des 64 ans, ni de la fin des régimes spéciaux etc ! Il avait même promis de ne pas toucher à l’âge de départ !

    .

    L’auteur parle sûrement d’un pays imaginaire, il n’y a pas de démocratie dans l’ Union européenne : « Junker : Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens ».

    Macron doit s’exécuter, sinon, c’est la Cour de Justice européenne et 4 milliards d’euros de sanction financière qui lui pendent au nez.

    La France a signé les Traités ? Alors, exécution, sinon, sanction !


  • Francis, agnotologue JL 21 décembre 2019 11:36

    Le drame c’est que dans notre belle France, une promesse électorale ne sera pas réalisée pas de la même manière selon qu’elle sera confiée à un gouvernement soucieux des citoyens ou à un gouvernement soucieux seulement des intérêts de ceux à qui il devra son accession au pouvoir.

     

    Barjavel, je disait : « C’est la forme la plus exquise du comportement politicien, qui consiste à utiliser un fait vrai pour en faire un mensonge. »

     

    L’on voit aujourd’hui le gouvernement s’obstiner contre vents et marées à faire de sa promesse de réforme, un système dont on pourra dire qu’il n’est ni fait ni à faire, et cela au bénéfice des actionnaires et du patronat, sa base électorale, et aux dépens des salariés, ses électeurs cocus.


  • zygzornifle zygzornifle 21 décembre 2019 15:51
    Communiqué de la profession de Médiateur concernant les tensions et conflits sociaux 2019

    Macron et son gouvernement s’en B.... les C.... jusqu’au sang ..... 


    • Jean-Louis Lascoux Jean-Louis Lascoux 27 décembre 2019 20:33

      @zygzornifle
      Sans doute, sans doute... Mais voyez-vous, le nombre de fois où quelqu’un s’en bat les couilles finit par lui faire ressentir une telle douleur qu’il arrête de s’en battre les couilles. 


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