mardi 5 mai 2009 - par Yohan

Déconstruire, et si c’était la solution ?......

Si un scandale financier affecte l’image d’une entreprise, un sordide fait divers peut également nuire durablement à l’image d’un quartier, d’une Cité, tout comme à l’âme de ses habitants.... plus insidieusement.

Souvent, l’entreprise qui voit son image souillée choisit de changer de nom, comme de chaussette, pour ainsi dire. Mais lorsqu’un crime sordide vient affecter la vie d’un quartier, il est plus malaisé d’en chasser les démons et les horribles souvenirs.

Il en est ainsi de la Cité Balzac de Vitry-sur-Seine comme des Minguettes et de tant d’autres lieux, qui ont vu un temps les feux de l’actualité dramatique braqués sur eux, des jours durant 

La Cité Balzac fut le théâtre d’un sordide fait divers. Tout le monde a encore en mémoire l’histoire de la jeune Sohane, immolée par le feu dans un local à poubelles en 2002.

Pas une simple querelle d’amoureux qui vire au drame, comme cela avait été dit alors, mais une vengeance envers une fille à qui on l’accole sommairement l’étiquette de fille facile et qui choisit de transgresser l’interdiction de séjour, fatwa d’un petit caïd de cité.

Depuis, comme pour le quartier des Minguettes, devenu fréquentable, les édiles n’ont de cesse de vouloir faire de la cité Balzac un quartier « banal » comme un autre.

Mais que faire pour permettre à ce quartier d’échapper à la relégation sociale et éviter qu’un tel drame ne se reproduise, alors que tous les principaux instruments de l’intégration sont aujourd’hui réputés en panne ?

Et puis, comment peut-on vivre jour après jour dans le souvenir d’une vie fracassée de cette manière et passer tous les jours devant une stèle de commémoration sans y laisser des plumes.

Contrairement aux expériences classiques qui allient rénovation sociale et action sur le bâti, c’est la solution architecturale qui a été ici choisie. Restructurer et redessiner un quartier pour le rendre plus habitable..., "déconstruire" dans le jargon.

En tout cas, il semble bien que ce soit encore un des meilleurs moyens pour débarrasser un quartier des images horribles qui hantent les esprits, faute de mieux.

Depuis que les caméras ont déserté les lieux, que sont devenus les habitants, et comment vivent-ils cet effort de réhabilitation de leur quartier ? La peur a-t-elle reculé ?

C’est ce que le réalisateur, Daniel Kupferstein, a voulu savoir en partant à la rencontre des habitants de la Cité Balzac.

Une projection en avant première de son film de 88 minutes intitulé Dans le regard de l’autre est organisée le 19 mai 2009 à 19H30 au Centre sportif Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan 75002 Paris.

"En 2006, j’ai assisté au procès du meurtrier de Sohane, cette jeune fille morte brûlée vive dans la cité Balzac à Vitry-sur-Seine. Au cours de ce procès, j’ai ressenti, au-delà du drame horrible, un malaise, un décalage énorme entre le regard des médias et le monde des cités. Comme si on voulait rendre responsable toute une population vivant dans ces grands ensembles. J’ai donc décidé d’aller à la rencontre des habitants de cette cité tant décriée pour qu’ils me racontent leur Balzac. Ce que je ne savais pas, c’est qu’un grand projet de transformation et de rénovation de toute la cité allait commencer" ....

Déconstruire, une solution intéressante mais qui en attend d’autres, certainement....



7 réactions


  • morice morice 6 mai 2009 10:37

    « fatwa d’un petit caïd de cité. » Vous recommencez à amalgamer, Yohan : c’est viscéral chez vous... ce n’est pas en stigmatisant ainsi que vous amènerez la paix. Sohane est une martyre, mais pas de ce sur quoi vous tentez de nous entraîner : vous n’avez pas le droit de le faire, Yohan... pas le droit MORAL.

    Immolation par « dépit amoureux »

    L’auteur du meurtre, un jeune homme de 19 ans, a agit par dépit amoureux. Sohane était son ex-petite amie. Une liaison de quelques mois, suivie d’une séparation au mois de juillet. C’est la jeune fille qui avait rompu. Depuis, il avait cherché à la reconquérir, sans succès, et ce vendredi soir, il lui avait demandé de le suivre dans le local à poubelles juste pour discuter. Décrit comme un petit caïd de la cité, l’adolescent, avait préparé son coup, en déposant auparavant une bouteille d’essence dans le local. La discussion commence. Elle lui résiste encore. Il essaie alors de l’impressionner en agitant la bouteille, puis l’asperge d’essence. Face au refus répété de la jeune fille, il allume son briquet, ce qui met le feu à ses mains à lui pleines d’essence. Dans la panique, il enflamme aussi le vêtement de Sohane. Il n’avait pas l’intention de la tuer, il voulait juste lui faire peur...

    Ce récit des faits est malheureusement classique : c’est en effet suite à une rupture que surviennent la majorité des meurtres de femmes. On retrouve dans ce récit tous les ingrédients classiques : la rupture, le refus de laisser la femme aller librement, la tentative de reconquête par la force, les menaces, la violence et finalement l’homicide. 
    Le meurtre de Sohane n’est pas un cas particulier : ces violences dans les relations de couple constituent, en France, la première cause de mortalité des femmes de 16 à 44 ans.


    • Yohan Yohan 6 mai 2009 11:23

      Faux Morice, tu ne connais ’histoire que de la fenêtre de ton ordi qui te tient lieu de cervelle.
      Sa soeur et ses amis ne donnent pas la même version qui a été celle de la presse. voir celle de sa soeur qui est sûrement plus claire


    • Reinette Reinette 11 mai 2009 15:05

      à Morice, bonsoir

      Lisez le témoignage de sa soeur...svp

      Dans les cités, les filles qui se font frapper, humilier se comptent à la pelle. Et tout le monde s’en fout. Quand une fille se mange une claque, personne ne réagit. C’est normal. Dans toutes les cités, on connaît des filles qui ont été battues, violées, mais qui n’ont pas porté plainte. Il a fallu que ma soeur soit brûlée vive pour que la parole commence à se libérer. 

      kahina, soeur de Sohane


  • Bois-Guisbert 6 mai 2009 11:35

    « Elle lui résiste encore. Il essaie alors de l’impressionner en agitant la bouteille, puis l’asperge d’essence. Face au refus répété de la jeune fille, il allume son briquet, ce qui met le feu à ses mains à lui pleines d’essence. Dans la panique, il enflamme aussi le vêtement de Sohane. Il n’avait pas l’intention de la tuer, il voulait juste lui faire peur... »

    Quelle imagination ils ont, ces avocats quand même... Ils pourraient pratiquement tous faire romancier... Un autre nous aurait expliqué que Sohane s’est elle-même arrosée d’essence pour que Jamal Derrar (comme son nom l’indique) puisse lui faire peur, après avoir clamé urbi et orbi qu’il allait la cramer ! Ce qui exclut, ipso facto, toute préméditation, comme de bien entendu.

    En fait, la seule chose qu’on puisse reprocher à ce Jamal Derrar, c’est son homophobie. Avant d’allumer sa victime, il a hurlé : « Tu me prends pour un con, tu me prends pour un pédé ! »

    Or, rien que ça, ça mérite amplement 25 ans de réclusion criminelle. Et voilà Morice coincé : un assassin, c’est défendable ! Mais un homophobe, ah non alors ! Hein dis Morice ?


  • antyreac 6 mai 2009 11:36

    La machine  à éliminer

     

    Le gouvernement français utilise une machine capable de  lire  dans des cerveaux et d’envoyer des messages à des

     

    personnes qu’il désire d’éliminer  physiquement ou psychiquement .La plupart de ces personnes sont soient des

     

    fonctionnaires qu’ils jugent inaptes ou des personnes qui sont considérées comme dangereuses pour l’état.

     

    En quoi consistent ces messages :

     

    Ces messages sont un flux de paroles continuelles et incohérentes auxquelles il est difficile de résister.

     

    Ces paroles demandent aux individus soit de se suicider , soit de tuer les personnes de son entourage,

     

    soit de quitter son travail.


  • Reinette Reinette 11 mai 2009 14:49

    Déconstruire...

    Une plaque pour Sohane

    Offerte par l’office HLM, elle a été changée, début mars, après avoir été fracassée par une pierre lancée du 14e étage d’une tour de la cité Balzac.





    la Ligue du droit international des femmes (LDIF), fondée par Beauvoir, décide de faire fabriquer une stèle indestructible pour qu’elle ne soit plus profanée. Elle rajoute : « morte brûlée vive ». Le maire communiste de Vitry est ennuyé : l’inscription, pour lui, ne peut qu’aviver les tensions.

    Lors de la reconstitution des faits, le 25 mars, des applaudissements avaient en effet accueilli la sortie de la fourgonnette de police de Jamal Derrar, dit « Nono », le petit « caïd » de 19 ans qui avait aspergé Sohane d’essence...


  • Reinette Reinette 11 mai 2009 14:57



     

    En tout cas, il semble bien que ce soit encore un des meilleurs moyens pour débarrasser un quartier des images horribles qui hantent les esprits, faute de mieux.



    http://www.dailymotion.com/video/x18hgg_cite-balzac-demolition-tour-abc_events


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