mercredi 20 septembre 2017 - par olivier cabanel

Des métiers à la con !

Avec la raréfaction des emplois, due au développement des technologies, à la robotisation, voici venu le temps des métiers improbables, voire inutiles, que certains n’hésitent pas qualifier de « métiers de merde ».

En Allemagne, pays où le chômage a baissé drastiquement, remplacé pour une bonne part par la misère, ces « petits métiers » fleurissent, et cette dérive apparait maintenant chez nous.

Un salarié allemand sur quatre souffre du bas salaire, contre, pour l’instant, un sur dix dans notre pays...mais, « loi travail » le voulant, cette proportion devrait mettre bientôt le salarié français au niveau des salariés allemands. lien

Piégés par le système, nos concitoyens sont souvent obligés de pratiquer plusieurs métiers à la fois...ils doivent souvent faire une croix sur ce qu’ils ont appris, sur ce qu’ils savent faire, puisqu’on n’a de moins en moins besoin d’eux dans leur domaine de compétence.

Cette voie sans issue, et dégradante pour le travailleur, a énervé un historien, hollandais en l’occurrence, Rutger Bregman, lequel vient de publier « utopies réalistes  », (éditions du Seuil) ouvrage dans lequel il défend entre autres « le Revenu de Base », l’un des arguments au programme du candidat malheureux de la dernière présidentielle, Benoit Hamon.

Cette utopie dont il faut rappeler qu’elle signifie « lieu impossible du bonheur humain » reste pourtant l’obsession d’une majorité d’humains, et depuis longtemps.

 Le livre de Bregman est en train de devenir un best-seller international, et son succès est justifié, car l’auteur pose les bonnes questions, celles qui dérangent.

« Pourquoi travaille-t-on de plus en plus depuis les années 80 alors que nous sommes plus riches que jamais ? (...) pourquoi souffre-t-on toujours de la pauvreté alors que nos richesses nous permettraient d’y mettre un terme ? 

Et il ajoute surtout : « pourquoi tant de gens sont coincés dans des boulots socialement inutiles ? ».

Au programme de son livre, outre le Revenu de Base, il est question de la réduction du temps de travail, de la lutte contre la pauvreté, de la taxation des flux financiers, de la réduction des inégalités, et de l’ouverture des frontières.

Vaste programme...

Dans la foulée, un anthropologue, David Graeber a publié récemment « Bullshit Jobs » (boulots de merde, littéralement)...et son livre a suscité pas mal de bons échos.

Il remarque judicieusement qu’alors que la robotisation s’impose de plus en plus dans le monde du travail, « la technologie a été manipulée pour trouver des moyens de nous faire travailler plus  » en concluant : « c’est comme si quelqu’un inventait tout un tas d’emplois inutiles pour continuer à nous faire travailler ».

Affirmant qu’on pourrait difficilement se passer d’infirmiers, de dockers, de profs, l’auteur se demande quel est l’intérêt d’avoir des lobbyistes, des consultants, voire des directeurs généraux ?

Comme le dit un chercheur en relation presse : « mon métier consiste à intervenir auprès de la presse pour convaincre les rédactions de parler de tel ou tel objet dans leurs pages (...) très honnêtement j’ai surtout l’impression de passer la journée à jouer les faux-culs... ».

Et Graeber de conclure : « il est paradoxal que le néolibéralisme soit arrivé au même point que les régimes soviétiques de la deuxième moitié du 20ème siècle, en ce sens que de nombreuses personnes seraient employées à ne rien faire ».

Pierre Reverdy écrivait avec humour : « j’ai tellement besoin de temps pour ne rien faire, qu’il ne m’en reste plus assez pour travailler  »...et Paul Valéry lui répondait en écho : « comment faire pour ne rien faire ? Je ne sais rien de plus difficile. C’est un travail d’Hercule, un travail de tous les instants ».

Laissons le mot de la fin à Pierre Rabhi : « l’être humain a véritablement besoin de vie et de temps pour ne rien faire. Nous sommes dans une pathologie du travail, où toute personne qui ne fait rien est forcément un fainéant  ».

Il n’y a pas si longtemps, en France, au 19ème siècle, pour occuper les chômeurs, on leur faisait creuser des tranchées, tranchées qu’ils devaient reboucher ensuite...

Avec un peu d’humour, on peut imaginer que demain nous aurions des « négociants en virage...des marchands en vain... », Il y a eu par le passé tant de métiers bizarres qu’il ne faut s’étonner de rien.

L’occasion de rappeler le rêve utopique brossé par Sébastien Mercier, en 1771, lequel déplaçait au 21ème siècle le temps de la perfectibilité qui accomplirait l’espoir libérateur des lumières sans recourir pour autant à la Révolution.

Son livre s’intitulait « l’an 2440 ou rêve s’il n’en fut jamais », même s’il y aura toujours des railleurs de l’Utopie, comme Jonathan Swift, (lien) ou des Voltaire qui dans son Candide se moquait de l’Eldorado. lien

Plus près de nous, Keynes avait imaginé que les avancées technologiques de notre société nous dispenseraient de travailler plus de 15 heures par semaine d’ici la fin du 20ème siècle...alors que nous avons dans ce pays 9 millions de pauvres, et que la mode est à la « flexibilité du travail  », entendez par là la mise au pas du travailleur, le petit doigt sur la couture du pantalon.

En effet, sur l’air de « si vous n’en voulez pas, d’autres prendront la place... et attendez-vous à voir vos allocations chômage se réduire comme peau de chagrin  », le néo-libéralisme est « en marche »...

Ils sont nombreux à se rendre à l’évidence, le travail est en voie de disparition, et pour éviter d’accentuer la misère ambiante, il faudra bien un jour ou l’autre se pencher sur la question du partage de la richesse.

Car s’il existe déjà un salaire minimum, pourquoi ne pas fixer un salaire maximum, permettant ainsi de partager plus équitablement les richesses produites ?

Le gâteau de la richesse a quasi toujours la même taille, il s’agit seulement de faire des parts plus équitables.

Ce salaire maximum était au programme du candidat de la « France Insoumise », lequel l’avait fixé à 20 fois le salaire minimum, ce qui est bien généreux, (17 700 € brut mensuels) salaire maximum qui ferait inévitablement progresser le salaire minimum. lien

En donnant un pouvoir d’achat accru au citoyen lambda, celui-ci contribuerait rapidement à relancer la consommation... apportant plus de richesses aux entreprises... lesquelles pourraient redistribuer cette richesse... un cercle vertueux donc.

Ce qui n’empêche pas de contester le principe même de la croissance, laquelle a ses limites.

Il restera ensuite à régler la question de la disparition progressive du travail, soit en partageant celui-ci pour un plus grand nombre d’intéressés... soit en prenant du temps à ne rien faire, confirmant ainsi la pensée quasi prophétique de Keynes.

L’économiste Michel Santi ne dit pas autre chose : « il est indispensable de travailler moins pour travailler mieux ». lien

Il rappelle lui aussi l’avènement de la semaine de 15 h prévue par Keynes pour 2030, apportant de l’eau au moulin de John Stuart Mill qui défendait « une société qui laisserait d’avantage de place aux loisirs, afin de s’éloigner de l’évangile du travail ».

Ce philosophe et économiste anglais de la moitié du 19ème siècle, dont les idées ont encore aujourd’hui du mal à traverser La Manche, devrait être considéré de plus près, tant il avait une idée bien précise, entre autres, de la démocratie. lien

A l’époque, il faisait par exemple la promotion de l’extension du droit de vote aux femmes...

Prônant un gouvernement de « tout le peuple », à l’époque où le suffrage universel avait un peu de plomb dans l’aile, le « néo-libéral » Mill défendait un socialisme porté par l’union des classes sociales...

Il n’hésitait pas à déclarer que « le bonheur d’autrui doit l’emporter sur le bonheur personnel, affirmant que le but de l’humanité et le défi de toute société consiste à réduire l’écart entre le bonheur individuel  », confirmant que le bonheur des uns ne peut se construire sur le malheur des autres.

Sujet plus que jamais d’actualité.

Il faut ajouter qu’à l’époque, les libéraux conservateurs, le Duc d’Ayen en tête, redoutaient «  la foule, force aveugle et irresponsable  »...lien (page 31)

Transmis aux futurs manifestants insoumis et autres, déjà qualifiés de fainéants par le nouveau président.

Décidemment cette présidence ne commence pas très bien... alors que son prédécesseur avait qualifié les pauvres de son pays de « sans dents », le nouveau venu les traite de paresseux... voire bientôt d’assistés ?

Il prétend que les français sont contre le changement, alors que, s’ils sont bien d’accord pour le toilettage du code du travail, ils n’acceptent pas pour autant que le fond de cette règlementation soit pour beaucoup transformé au plus grand bénéfice des nantis... fragilisant d’autant le monde des travailleurs.

Comme dit mon vieil ami africain : « la langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche ».

L’image illustrant l’article vient de http://percantoch.canalblog.com

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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205 réactions


  • nono le simplet 20 septembre 2017 09:59

    un sujet que je partage à 100%, ayant moi même fait un de ces boulots de merde en 2016 en interim 

    merci, Olivier 

    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:07

      @nono le simplet
      tu devrais donner des détails sur ce « boulot de merde », ça pourrait faire vivre le débat. non ?


    • HELIOS HELIOS 20 septembre 2017 13:09

      @nono le simplet

      etre iconoclaste ? non je ne suis pas d’accord !

      pourquoi ?
      Parce que tout simplement il y a des boulots irremplaçables.
      Qui va faire l’infirmier, qui va faire les boulots de merde, les vrais, pas ceux qui sont décrit dans l’article, mais ceux qui te brise les reins, t’empoisonne ou te crève tant qu’a 50 ans on te file, actuellement, la retraite... ???

      Parce que sur la masse que nous sommes, il y en aurait qui ne bosseront quasiment plus, tous remplacés par des robots ou partagés par tant d’entre nous qu’il serait difficile de bosser....

      On se retrouvera avec une classe de branleurs, volontaires ou non, et ceux qui bossent réellement, qui font des metiers irremplaçables et bien sur la classe des « patrons » ceux qui ordonnent et qui recoltent le fric.
      A part les patrons, je ne vois pas qui va se lever le cul pour aller bosser alors que la majorité ne fera plus rien.

      C’est la mort de la société civilisée, tout simplement.

      Ce qui ne veut pas dire qu’on ne puisse ps baisser le temps de travail... A quelques heures par jours, on pourrait parfaitement accepter cela. 4 heures... cela fait 20 heures par semaine... et l’obligation d’un salaire digne, le salaire qui permet de vivre d’un seul boulot.

    • nono le simplet 20 septembre 2017 13:26

      @olivier cabanel
      « tu devrais donner des détails sur ce « boulot de merde » »

      j’en cite un, un peu plus bas ...
      pour ma part, je travaillais le plus souvent en « Inserim », encore pire qu’Interim ...
      l’inserim étant des heures attribuées pour chaque « lot » de chantier accordé à chaque entreprise pour un chantier public 
      les entreprises doivent embaucher des chômeurs en difficulté (pour des raisons diverses) pour assurer ces heures ...
      comme ma difficulté était mon grand âge, que j’avais « quelques » compétences, de la répartie et peut être un peu aussi un physique « respectable », ça ne s’est pas trop mal passé pour moi ...
      bien sûr j’ai fait du balayage, du rangement, de la manutention, des tâches salissantes ... mais j’ai sympathisé avec mes différents chefs d’équipe et j’ai pu faire du boulot plus intéressant ...
      par contre, autour de moi j’en ai vu d’autres se faire traiter comme des chiens, des boys ou faire des boulots de manutention épuisants toute la journée ... 


    • gogoRat gogoRat 20 septembre 2017 14:41

      Bien avant Michel Santi,

      dès 1932, dans son ’In praise of Idleness’, Bertrand Russell militait déjà pour une réduction drastique du temps de ’travail’ ( à l’époque, il tablait déjà sur 4h par jour) !

       Cet ouvrage, très concis, dont on trouve une foultitude de traductions intégrales gratuites en français, devrait être appris par cœur dans toutes les écoles du monde !


    • Le421... Refuznik !! Le421 20 septembre 2017 19:21

      @nono le simplet
      Personne n’a compris (demandez à Pallas, tiens !!) que ce pays est en faillite, en perdition, en décrépitude... J’en passe, on en aurait pour deux heures et on se soigne au 9m/m !!

      A peine 52 milliards de bénéfices - pas de chiffre, hein, de BENEFICES !! - au premier semestre 2017 en France pour le CAC40. Et rien que pour le CAC40, hein, pas pour l’ensemble des entreprises !!

      Alors, c’est pas le moment de distribuer du fric aux pègreleux si on veux péter les 100 milliards à la fin 2017.

      Non mais sans blagues !!  smiley


    • hervepasgrave hervepasgrave 21 septembre 2017 15:49

      @HELIOS
       Tu ne vois pas qui ferait la merde en somme,mais tu corresponds a ceux qui sont là en donneur de leçon les mains bien propres .Car si l’on inversait a juste titre les salaires et que ceux qui ramasse la merde et se tape la merde avaient les plus haut salaires ,la société serait sauve !
      Alors ! la dignité est vraiment du mauvais côté/ Inversion de l’ordre des choses devrait-être la règle.Sinon, il faudrait peut-être se la jouer discrète.
      cestpasgrave ! demande directement a la population ,peut-être que la réponse pourrait te (vous) surprendre.en fait elle, ne peux pas vous surprendre car elle ne sera jamais posée,car contre vos intérêts de survivant de la société dites civilisée « eh !eh ! la société est morte,vive la société alors ! »


    • Alren Alren 22 septembre 2017 13:36

      @HELIOS

      Ne nous exagérons par le rôle de la robotisation : elle n’a une place importante que dans certaines usines où l’on fabrique des pièces simples sous le contrôle des humains, où l’on monte ces pièces sur un support comme par exemple des cartes électroniques, ou l’on fabrique des produits alimentaires comme les biscuits et où l’on empaquette ou remplit des bouteilles.

      Cela n’est pas la vraie robotisation, pas plus que les rotatives apparues au début du XXe siècle pour imprimer les journaux n’étaient des robots.

      Un vrai robot serait par exemple une machine capable de cueillir seulement des fruits mûrs dans un arbre puis un autre en toute autonomie. On est loin de réaliser une telle machine. Il faudrait déjà la doter de l’équivalent de notre rétine, dont on sait maintenant le rôle essentiel qu’elle joue pour déterminer les alignements et les formes avant d’envoyer ses messages à l’air visuelle du cerveau qui associent ces synthèses à un sens : ceci est un visage, celui de mon fils, ceci est ma voiture, etc.

      Le monde scientifico-informatique bruisse actuellement d’une renaissance de l’intelligence artificielle qui a beaucoup déçu dans le passé. Dans le même temps de nouveaux IRM à puissant champ magnétique promette de meiux analyser les connexions dans le cerveau des souris puis des humains. D’ores et déjà on découvre que les interconnexions entre neurones sont infiniment plus nombreuses et complexes qu’on le croyait et qu’il n’y a pas d’espoir de fabriquer l’équivalent par du matériel électronique à l’horizon technique actuel.

      D’autre part, un formidable goulot d’étranglement sera toujours la programmation (des dizaines de millions de ligne de langage sans la moindre erreur) qui devra pour longtemps encore rtre conçue par des cerveaux humains que l’évolution n’a pas préparés à cette tâche.

      Ce qu’on appelle robots ne sont encore aujourd’hui que des machines automatiques perfectionnées dont le premier prototype fut le métier à tisser Jacquard avec cette invention géniale qui fut reprise au début de l’informatique : la carte perforée.

      Ce qui diminue le besoin de travail actuellement c’est la progression formidable de l’efficacité du travail humain en grande partie due à l’utilisation croissante de l’énergie extérieure.

      Prenons l’exemple de la moisson. On est passé du fauchage à la main, exténuant, et nécessitant des nuées de travailleurs saisonniers, suivi du battage au fléau, exténuant aussi, puis du vannage dans des paniers au vent, à la moissonneuse tirée par des chevaux pour couper les blés, bientôt suivie par une batteuse à vapeur. Le blé était ensuite moulu sac par sac dans des moulins à eau ou à vent de faible rendement et qui devaient être nombreux avec autant de meuniers, tout autant que les âniers qui avaient amené ces sacs.

      Aujourd’hui les minoteries transforment en farine des tonnes et des tonnes de blé par jour.

      Ce passage a divisé les besoins en main-d’œuvre par dix. L’arrivée de la moissonneuse-batteuse à moteur diesel, déversant dans un chariot tiré par un tracteur les grains prêts à être aspirés dans les silos a encore divisé par dix peut-être le besoin de main-d’œuvre.

      Et ce phénomène a été observé partout. Dans le bâtiment le remplacement de pierres taillées par des parpaings fabriqués en masse dans les annexes de cimenteries, les pelleteuses, les grues, les camions, les bétonnières ont réduit les temps de construction mais au prix d’une consommation d’énergie fossile sans commune mesure avec celle qu’a nécessité la construction du château de Versailles !

      Dans les bureaux ce rôle d’amplificateur de l’efficacité du travail humain a été joué bien sûr par l’ordinateur mais qui ne s’est pas substitué à l’humain. Le travail du comptable est devenu 100 fois plus rapide mais c’est toujours le travail du comptable.

      Du travail il y en a plus peut-être que nous pourrions en fournir pour réussir rapidement la transition écologique indispensable à la survie de la planète et donc de l’humanité qui est en train de saborder son vaisseau spatial hors duquel elle n’a aucun espoir de survie.

      Car tout autant que le remplacement de l’humanité par des robots et leur éviction des humains est un fantasme de SF, l’installation de l’humanité sur une autre planète ou dans des satellites est une utopie tant qu’on utilisera la réaction pour propulser les vaisseaux spatiaux.

      Mais de même que l’industrie pharmaceutique fait barrage pour l’étude des remèdes naturels qu’elle ne peut breveter, de même le capitalisme ne retrouve pas pour l’instant son intérêt dans l’investissement d’État pour la transition écologique tel que le propose le programme de la FI, l’Avenir en commun, plus que jamais d’actualité.


    • Dzan 24 septembre 2017 12:54

      @HELIOS
      Qui en Ehpad va « torcher » les vieux ( dont je vais être sous peu) ?
      1 aide soignante pour 61 vieux, la nuit. ( vécu dans une Ephad croix rouge)
      Quant à la robotisation.
      Quand les machines à commandes numériques (CNC) sont arrivées dans ma boîte vers 1975, tout le monde s’est extasié.
      Certains boulots pénibles allaient être pilotés par l’intelligence artificielle.
      Mais... quelques années plus tard, des yeux avaient remarqué, que sur un tour CNC, si une opération était longue, l’opérateur ( on ne disait plus ouvrier ça faisait tâche) prenait le temps de fumer, ou de « se tourner les pouces » ( normal pour un tourneur)
      On lui colla donc une autre CNC à opérations plus courtes... Cela dura un temps. Toujours les yeux et le chronomètre. Fut inventé le T.I.O. Temps d’Inoccupation de l’Opérateur.
      On lui refila une lime pour ébavurer ses pièces. Et là, plus de TIO. Fallait demander la permission pour aller aux chiottes.
      Petit rajout. Une pièce qui demandait avant les CNC 3 heures de boulot occupant 5 opérateurs, tomba en 35 minutes, mais le prix de la pièce ne varia pas. Mais dites vous, et l’amortissement du tour. ?
      En 3X8 il était amorti en 2 ans.


    • mmbbb 24 septembre 2017 12:59

      @Alren le metier à Tisser jacquard fut jete dans la SAONE par les Canuts de Lyon La soie n est plus fabriqueec en France depuis fort longtemps et cette soie lyonnaise rentre desormais dans les objets manufactures de luxe . Si l on etablit un parallèle la fabrication des objets manufacturés ont ete externalisé puisque le produit francais ne peut etre concurrentiel TV HI FI Electroménager Sapes ect En France nous sommes dans un economie de rentier immobilier et epargne Aucun des ministres sous Hollande n avait de PEA ( plan epargne action ) cela prouve que nous dirigeants n ont aucun visee sur l economie le patrimoine des francais depasse les 10 000 milliards !


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine7 24 septembre 2017 13:08

      @mmbbb
      Merci PAPA. Musée du tissage à Renaix.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine7 24 septembre 2017 13:10

      @Mélusine7
      http://www.ontdekronse.be/fr/decouvrir/musees/overzicht. A toute ma famille paterNELLE. Dormez en PAIX


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine7 24 septembre 2017 13:20

      @Mélusine7
      Bon papa, tu ressemblais plus à Jerry LEWIS en stock and Roll qu’au J’ai née râle de Gaulle, mais à ta manière, tu fus un excellent père. LESAPHIR


    • Alren Alren 24 septembre 2017 19:37

      @mmbbb

      Comme toujours vous ne comprenez pas ce que l’on dit.
      J’ai pris l’exemple du métier à tisser Jacquard comme exemple passé d’une invention géniale qui a amélioré la productivité dans une activité industrielle, tout comme la faucheuse tirée par des chevaux a mis fin à la cohorte de faucheurs à faux qui récoltaient la moisson auparavant.

      Moins d’emplois mais pas baisse du niveau de vie.

      Les métiers Jacquard se sont finalement imposés et les artisans indépendants qui les ont utilisés (moins qualifiés qu’auparavant du fait de l’aide procurée par les cartes perforées préalablement par d’autres personnes) ont produit davantage de tissu de luxe pour les privilégiées et ont ainsi gagné davantage.

      Les saisonniers qui faisaient les moissons à la faux ont pu rester en ville comme ouvriers et se sont épargnés le dos.


  • taketheeffinbus 20 septembre 2017 10:24

    Plus que jamais d’actualité : http://kropot.free.fr/manifestevstrav.htm

    « Un cadavre domine la société, le cadavre du travail. Toutes les puissances du monde se sont liguées pour défendre cette domination : le pape et la Banque mondiale, Tony Blair et Jôrg Haider, les syndicats et les patrons, les écologistes d’Allemagne et les socialistes de France. Tous n’ont qu’un mot à la bouche  : travail, travail, travail !

    Qui n’a pas désappris à penser comprend sans difficulté le caractère insensé de cette attitude. Car ce n’est pas une crise passagère que connaît la société dominée par le travail : la société se heurte à sa limite absolue. Par suite de la révolution micro-informatique, la production de « richesse » s’est toujours davantage décrochée de la force de travail humaine - à une échelle que seule la science-fiction aurait pu concevoir voilà quelques décennies. Personne ne peut affirmer sérieusement que ce processus puisse encore être bloqué, voire inversé. Au XXIe siècle, la vente de la marchandise-force de travail est assurée d’avoir autant de succès qu’en a eu la vente de diligences au XXe siècle. Mais, dans cette société, celui qui ne peut pas vendre sa force de travail est « superflu » et se trouve jeté  à la décharge sociale.

    Qui ne travaille pas, ne mange pas ! Ce principe cynique est toujours valable - et aujourd’hui plus que jamais, justement parce qu’il devient désespérément obsolète. C’est absurde : alors que le travail est devenu superflu, la société n’aura jamais autant été une société de travail. C’est au moment même où le travail meurt qu’il se révèle une puissance totalitaire qui n’admet aucun autre Dieu à ses côtés, déterminant la pensée et l’action des hommes jusque dans les pores de leur vie quotidienne et dans leur esprit. On ne recule devant aucune dépense pour maintenir artificiellement en vie l’idole Travail. Le cri délirant « De l’emploi ! » justifie qu’on aille encore plus loin dans la destruction des bases naturelles devenue depuis longtemps manifeste. Les derniers obstacles à la marchandisation complète de tous les rapports sociaux peuvent être éliminés sans soulever aucune critique, dès lors que quelques misérables « postes de travail » sont en jeu. Et le mot selon lequel il vaut mieux avoir "n’importe quel travail plutôt que pas de travail du tout est devenu la profession de foi exigée de tous.

    Plus il devient clair que la société de travail est arrivée  à sa fin ultime, plus la conscience publique refoule violemment cette fin. Les méthodes de refoulement peuvent être diverses, elles ont toutes un dénominateur commun : le fait que, mondialement, le travail se révèle une fin en soi irrationnelle qui s’est elle-même rendue obsolète est transformé, avec une obstination qui rappelle celle d’un système délirant, en échec personnel ou collectif d’individus, de managers ou de « sites ». La limite objective du travail doit passer pour un problème subjectif propre aux exclus.

    Alors que certains pensent que le chômage est dû à des revendications exagérées,  à un manque de bonne volonté et de flexibilité, d’autres accusent « leurs » patrons et politiciens d’incapacité, de corruption, d’âpreté au gain, voire de haute trahison. Mais en définitive les uns et les autres sont d’accord avec Roman Herzog (1), l’ex-président allemand : il faudrait se serrer les coudes dans tout le pays, comme s’il s’agissait de remotiver une équipe de football ou une secte politique. Tous doivent « d’une manière ou d’une autre » mettre sérieusement la main à la pâte, même si de pâte il n’y en a plus depuis longtemps ; tous doivent s’y mettre « d’une manière ou d’une autre », même s’il n’y a plus rien  à faire (ou seulement des choses privées de sens). Ce que cache ce message peu ragoûtant ne laisse aucun doute : qui ne trouve pas grâce, malgré tout cela, aux yeux de l’idole Travail en est lui-même responsable et peut être tranquillement mis au rencard ou renvoyé.

    La même loi du sacrifice humain vaut à l’échelle mondiale. Le totalitarisme économique broie sous sa roue chaque pays, l’un après l’autre, ne prouvant qu’une chose, encore et toujours  : ces pays ont péché contre les « lois du marché ». Qui ne « s’adapte » pas, inconditionnellement et sans état d’âme, au cours aveugle de la concurrence totale se voit châtié par la logique de la rentabilité. Qui est prometteur aujourd’hui sera jeté demain à la casse de l’économie. Mais rien ne saurait ébranler les malades de l’économie qui nous gouvernent dans leur étrange explication du monde. Les trois quarts de la population mondiale sont déj à plus ou moins déclarés déchet social. Les « sites » s’écroulent les uns après les autres. Après les désastreux « pays en voie de développement » du Sud et après le département « Capitalisme d’État » de la société mondiale de travail à l’Est, c’est au tour des écoliers modèles de l’économie de marché en Asie du Sud-Est de disparaître dans les enfers de l’effondrement. En Europe aussi, un vent de panique sociale souffle depuis longtemps. Et pourtant, les chevaliers à la Triste Figure de la politique et du management n’en poursuivent pas moins avec acharnement leur croisade au nom de l’idole Travail.

     »


    • hervepasgrave hervepasgrave 22 septembre 2017 08:13

      @taketheeffinbus
      bonjour,
      Je suis en parti d’accord mais j’ai bien peur que cela ne s’avère être dit trop en avance ou surréaliste .Car tous ceux qui jouent avec nos vies se foutent pas mal de ce que tu dis là,pour la simple et unique raison le monde est partagée entre les communautés je dirais modernes et avancées (? il faut relativisé sur avancée) et un monde chaotique et encore archaïque et c’est là que reposes leur solution pour pallier aux problèmes.
      Il suffit de détruire la civilisation occidentale moderne et de la renvoyer au moyen âge et d’effectuer la relève en misant sur les pays qui ont été maintenu dans la misère,la guerre,l’inconfort,n’ayant aucun accès a notre monde évolué (! ?) Si tu prends ce que je dis en considération un tant soi peu.Il est facile d’imaginer ce que nous réserve l’avenir. soit nous nous auto suicidons ou nous les laissons faire et advienne que pourra !
      Ton intention était louable ,mais il ne suffit pas de regarder les têtes d’affiche ,car tu ne peux que faire le constat que tu fais là. A méditer ,réfléchir ?
      cestpasgrave ! mais urgent pour éviter une hécatombe !


    • Nestor 20 septembre 2017 12:21

      Désolé Shaw mais là je ne saisis pas tout !


    • nono le simplet 20 septembre 2017 12:29

      @Nestor
      salut Nestor

      ouf, je ne suis pas tout seul à ne pas comprendre
      je commençais à croire que j’étais un peu con ... ce qui ne reste pas exclu smiley 

  • foufouille foufouille 20 septembre 2017 10:34

    je propose assembleur de générateur à patates et amorceur de multiprises à énergie libre.


  • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2017 10:40

    Bonjour Olivier, 

    Il y a longtemps que je suis passé par ici. Il faut varier les menus, non ? smiley 

    « Pourquoi travaille-t-on de plus en plus depuis les années 80 alors que nous sommes plus riches que jamais ? (...) pourquoi souffre-t-on toujours de la pauvreté alors que nos richesses nous permettraient d’y mettre un terme ?

    Une excellente question.
    L’évolution ne nous a pas créé pour travailler, mais pour réfléchir à comment faire plus avec moins, puisque depuis de nombreuses années on consomme plus que ce que la Terre produit.
    Comment meubler le temps est devenu la question primordiale.
    Créer toujours du nouveau, c’est ça qui sera encore payer demain. .
    J’ai bien aimé la réaction anecdotique de Shawford ci-dessus.
    Elle est parfaitement dans la ligne de ce qu’on pourrait placer dans les idées anciennes.
    Quant aux métiers des technologies nouvelles, tu ne peux imaginer le nombre de nouveaux que cela peut générer.


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:11

      @L’enfoiré
      quand on réfléchit tout simplement à l’étymologie du mot « travail » on finit par comprendre que nous cherchons tous à retrouver cet Eden dont nous avons été chassé.


    • Armelle Armelle 20 septembre 2017 16:58

      @olivier cabanel

      « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie »...

      Confucius - 500 ans av J.C...


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2017 18:48

      @rocla+,


       Exact. Et puis on prend des vacances quelques fois sans parfois penser à se renseigner si le boulanger voisin ne les prend pas en même temps..

    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 19:04

      @Armelle
      ce que j’ai mis en pratique tout au long de ma vie....

       smiley

    • Le421... Refuznik !! Le421 20 septembre 2017 19:23

      @rocla+
      Et les viennoiseries industrielles surgelées à coeff 5.
      C’est qui qui prends qui pour des cons ??
      Désolé Cap’Tain, j’ai plus de mouchoirs secs !!  smiley


  • Aristide Aristide 20 septembre 2017 10:42

    Ce salaire maximum était au programme du candidat de la « France Insoumise », lequel l’avait fixé à 20 fois le salaire minimum, ce qui est bien généreux, (17 700 € brut mensuels) salaire maximum qui ferait inévitablement progresser le salaire minimum. lien


    Voilà comment on enfume l’insoumis de base. On parle ici de salaire et surtout pas de revenus, limiter les salaires maximums c’est obligatoirement travailler à la compression de tous les salaires et voilà donc comment les revenus du capital, de l’immobilier ne sont pas concernés. 






    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:13

      @Aristide
      j’avoue ne pas comprendre ?

      le pib d’un pays est connu... son nombre d’habitants aussi.
      il suffit simplement de partager équitablement la richesse.
      rien de plus.
      et ça concerne tout le monde, revenu du capital et de l’immobilier y compris.

    • gogoRat gogoRat 20 septembre 2017 14:09

      @Aristide
      « pourquoi ne pas fixer un salaire maximum, permettant ainsi de partager plus équitablement les richesses produites » ?

       Mais pourquoi vouloir réinventer la roue ? ... et ne pas se contenter d’appliquer à la lettre le principe, validé et officialisé depuis très longtemps par tout le monde, de l’impôt progressif ? !

       Voir le graphique, présenté dans l’unique article de Gogorat, qui montre qu’avec un impôt réellement progressif (pour tous) la courbe du salaire net (brut - impôt) passerait par un maximum :
       CQFD !

      ( Noter aussi que la fameuse phrase : ’au-delà d’un certain seuil, je prends tout !’
      n’allait pas encore assez loin ; au-delà d’un autre seuil du montant des revenus déclarés, le seul respect de la progressivité de l’impôt impliquerait même de prendre plus que tout ! -voir la courbe )


    • Armelle Armelle 20 septembre 2017 17:24

      @olivier cabanel
      Cest juste le mot « EQUITABLE » qui pose problème, car « équitable » sous entend « différence » selon le respect de ce qui est dû à chacun dans la justice et l’impartialité, étant tous d’accord sur le fait qu’un individu travaillant 35 h (d’un travail pénible) aura plus qu’un autre qui lui ne travaillera que 20h d’un travail non pénible. Ce n’est donc pas en changeant de système mais en appliquant et en respectant ce terme « EQUITE » sachant qu’il n’est pas concevable que certains individus vivent confortablement sur le revenu du capital, qu’ils n’ont d’ailleurs pas forcément construit eux-même !!!
      Et je ne cite que la mesure « effort travail » car il y a d’autres paramètres à intégrer
      Sinon, il faudra utiliser le terme « EGALITE » lequel fera abstraction de toute notion d’effort récompensé (donc inconcevable) et vous retrouverez alors la même problématique, en deux mots vous tournez en rond !!!


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 17:55

      @Armelle
      non, équitable veut dire : juste, impartial

      en fixant un salaire maximum, il n’y aurait plus une telle disparité dans les salaires.
      non ?

    • alinea alinea 20 septembre 2017 21:54

      @Aristide
      sauf qu’en fait il s’agit de revenu maximum ! pour le minimum, pas d’ambiguïté il n’y a que le salaire ( on ne compte pas les pourboires ! smiley )


    • Armelle Armelle 20 septembre 2017 23:51

      @olivier cabanel
      « non, équitable veut dire : juste, impartial »

      Vous avez un sérieux problème Cabanel, vous n’allez pas très bien ou bien avez-vous chopper la sale et insupportable manie de contredire à tout va
      Au cas où vous auriez un souci de compréhension sur ce que vous lisez , je vous rappelle ce que j’ai écrit ;
      "Cest juste le mot « EQUITABLE » qui pose problème, car « équitable » sous entend « différence » selon le respect de ce qui est dû à chacun dans la justice et l’impartialité"

      La sénilité vous joue des tours manifestement ou bien allez consulter , ça urge !!!


    • Armelle Armelle 21 septembre 2017 00:04

      @olivier cabanel

      « en fixant un salaire maximum, il n’y aurait plus une telle disparité dans les salaires.
      non ? »
      Non, pas du tout !!! en tout cas, pas comme vous le préconisez, c’est une vision puéril du sujet, n’ayant aucune idée du fonctionnement d’une entreprise car bien évidemment vous parlez du salaire des patrons et dirigeants. Alors votre idée d’adolescent ne pourrait fonctionner que si l’on légifère aussi en concomitance sur la taxation des dividendes qui se situe à hauteur de 15% et non à 84 comme l’est leur salaire !!!
      Mon vieux faudrait peut être vous documenter avant d’attaquer des sujets aussi importants et complexes !!!
      Vous avez déjà dirigé une entreprise ?

    • olivier cabanel olivier cabanel 21 septembre 2017 08:24

      @Armelle
      quand on veut tuer son chien on l’accuse d’avoir la rage...

       smiley

    • Aristide Aristide 21 septembre 2017 19:01

      @olivier cabanel
      j’avoue ne pas comprendre ?


      Effectivement si vous ne savez pas faire la différence entre salaires et revenus. Une piste, tous les salaires sont des revenus, mais tous les revenus ne sont pas des salaires. Si vous limitez les salaires vous n’agissez que sur les revenus des salariés, les autres revenus immobiliers, revenus du capital, des placements, les revenus des indépendants, .... ne sont pas concernés. Simple ...

  • ZenZoe ZenZoe 20 septembre 2017 11:06

    Bonjour Olivier,
    Si vous me permettez, je pense qu’il ne fait pas mélanger les « bullshit jobs » et les boulots de merde. Les deux ont peu en commun et relèvent de thématiques différentes.

    Les bullshit jobs selon Graeber ne sont pas des boulots de merde, mais des boulots bien payés quoique inutiles à la société. Qualifiés, de nature « intellectuelle », ils consistent en études et missions vaseuses et n’apportent aucun épanouissement à leurs occupants qui s’emmerdent ferme (mais s’enrichissent). On les trouve dans les media et la communication, les cabinets de consultants etc.

    Les boulots de merde version Allemagne quant à eux sont peu qualifiés, mal payés, temps partiel quelquefois et n’offrent aucune possibilité à ceux qui les occupent de redresser la tête un jour. Ce sont des trappes à pauvreté. On les trouve dans les services, le commerce etc.

    Ma solution : procéder à un échange. Les premiers s’emmerdent, envoyons-les balayer les chiottes pour qu’ils apprennent la vie. Plaçons les seconds dans les bullshits jobs, le monde ne verrait pas du tout la différence. Et tout le monde serait content non ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:03

      @ZenZoe
      bonjour

      un peu surpris par ta réaction, car bullshit jobs et boulots de merde, c’est juste la traduction littérale de l’anglais au français...
      et la solution que tu proposes (à la fin du commentaire) me parait assez peu acceptable.
      et si la solution était : réfléchissons à la situation ?
      un monde « en progrès » qui fait disparaître des emplois... pourquoi pas ?
      alors les solutions sont limitées...
      la plus simple me paraissant être celle ci : travaillons de moins en moins, et réclamons un partage de la richesse produite.
      non ?

    • gogoRat gogoRat 20 septembre 2017 14:14

      @ZenZoe

       Rien de nouveau !

      relire, ou revoir, ’Stupeur et tremblements’ de Amélie Nothomb ...


    • ZenZoe ZenZoe 20 septembre 2017 14:18

      @olivier cabanel
      Merde et bullshit ne sont pas synonymes et boulot de merde est une mauvaise traduction de bullshit job.
      Un bullshit job est un métier vide de sens, « con ». Graeber parle de « sens » à donner à son travail, se sentir utile.
      Un boulot de merde est plutôt compris comme un métier pénible, mal payé et peu valorisant. La problématique de Bregman est plutôt la pauvreté dont on n’arrive pas à sortir.
      Les Français font quelquefois des contresens avec l’anglais, rappelle-toi les Pink Floyd que certains appelaient les flamants roses alors que ça n’avait rien à voir.

      Concernant la solution, bah, c’était de l’humour (un peu nul, je le l’accorde).


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 21:37

      @ZenZoe
      bullshit job c’est littéralement « boulot de merde »

      je n’y peux rien... ce n’est en aucune façon une « interprétation »
      un boulot de merde, ce n’est pas obligatoirement un boulot pénible...c’est un boulot dont celui qui le pratique peut considérer comme idiot...et à mon sens, ce n’est pas fatalement un boulot dur... mais ce n’est que mon humble avis.
      quand a la pauvreté, elle disparaîtra de ce monde quand ceux qui accumulent la richesse finiront par comprendre que l’avidité ne mène à rien.
      une richesse illusoire en quelque sorte.


    • ZenZoe ZenZoe 21 septembre 2017 09:48

      @olivier cabanel
      Non Olivier, bullshit ne veut pas dire merde, et donc bullshit job ne veut pas dire littéralement boulot de merde. L’expression est d’ailleurs largement traduite par « métier à la con » sur internet. Il y a vraiment une nuance, L’absurdité et la pauvreté sont deux problèmés liés au travail, mais différents. Ils méritent deux articles.
      Pardon de faire ma tête de mule, mais j’insiste parce que je suis totalement bilingue, et j’ai souvent constaté que les interprétations hasardeuses peuvent créer des malentendus entre les peuples, ce qui est dommage.

      Ceci dit, ton article tape juste, comme la plupart de tes articles, et je suis d’accord avec toi sur le reste. Quant à l’avidité, on est d’accord, c’est la racine du mal, mais c’est une racine profonde comme celle du liseron, on ne s’en débarasse pas comme ça.
      Bonne journée à toi.


    • Pauline pas Bismutée 21 septembre 2017 15:08

      @olivier cabanel
      @ ZenZoe

      Au sujet de ... :
      Effectivement les traductions exactes sont difficiles, mais ZenZoe a raison, un « bullshit job » n’est pas un boulot de merde. Un boulot de merde c’est un « shitty job » ...

      Un « bullshit job » c’est plutôt un boulot de « planque », de « branleur », ou/et qui ne sert a rien ...(vu que l’un n’empêche pas l’autre). D’ailleurs quand quelqu’un raconte des conneries on lui dit : « Bullshit ! »

      Monter des sacs de ciment, c’est un « shitty job » ... Nettoyer les toilettes, pareil.

      Souffler les feuilles (avec le truc qui pue et réveille les cons qui doivent dormir la journée parce qu’ils bossent la nuit) c’est d’abord un « bullshit » job, et un peu aussi un « shitty » job.

      PS Les « shitty » jobs, j ai connu, par contre si vous connaissez un « bullshit job » for me ? smiley
      @ ZenZoe : même en comptant l’humour, bonne idée ! smiley


    • nono le simplet 21 septembre 2017 16:34

      @olivier cabanel
      pour « bullshit » je ne sais pas mais il faut se méfier des traductions littérales

      comme traduire l« expression »mon oeil« par »my eye« est incompréhensible, la traduction étant »my leg« ...
      je ne parle même pas du »jour J« traduit en »J day" smiley 

    • olivier cabanel olivier cabanel 21 septembre 2017 16:51

      @nono le simplet
      bien sur...

      je pense quand même que tout le monde a bien compris le sens de l’expression « bullshit job »
       smiley

    • olivier cabanel olivier cabanel 21 septembre 2017 17:00

      @Pauline pas Bismutée
      si vous voulez...

      enculeur de mouche serait-il un bullshit job ?
      bullshit, c’est une connerie
      j’en déduis donc que bullshit job, c’est un métier à la con...
      de là à conclure que c’est un métier de merde, il n’y a qu’un pas à franchir, 
      non ?
       smiley

    • Pauline pas Bismutée 21 septembre 2017 17:32

      @olivier cabanel

      Pour enculeur de mouche je dirai aussi « shitty » job (vu ..euh ..l’entrée)

      Mais pour coupeur de cheveux en quatre, on peut franchir le pas. smiley


    • nono le simplet 22 septembre 2017 04:56

      @olivier cabanel
      y a peut être une nuance ... au niveau de la couleur ou de l’odeur smiley


  • Taverne Taverne 20 septembre 2017 11:07

    Souvent, des fainéants de la pensée se jettent à corps perdu dans le travail abrutissant. Je ne parle pas ici de ceux qui n’ont que ce choix pour survivre mais de ces forçats volontaires, apôtres de l’activisme à tout prix et de la surenchère dans l’effort, moralisateurs qui brandissent une « valeur travail » qui n’a de raison d’être.

    Le travail imposé n’est qu’un moyen, pas une fin en soi.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine7 20 septembre 2017 11:16

    Je vais vous faire rire Cabanel, mais à la sortie de mes études universitaire, j’ai accepté le premier emploi venu, pour mettre le pied à l’étrier (on appelait cela des Cadres Spéciaux Temporaires,..). Et mon travail consistait à étudier les perspectives d’avenir professionnel des jeunes, sortis de l’enseignement spécial, handicapés, de milieu social défavorisé et d’origine immigrée. Heureusement, j’avais le droit de lire des BD. L’emploi a duré un mois.


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2017 18:56

      @Mélusine7 bonjour,

       Je vais vous faire rire aussi.
       J’ai connu l’époque à la sortie d’étude universitaire (dont je n’ai pas pratiqué), j’ai travaillé gratis pour faire ma formation dans l’informatique, mais après un mois, on venait me chercher pour m’engager.
       A la suite, ce fut identique... Ce monde-là était petit. Tout le monde se connaissait. Le bouche-à-oreille fonctionnait à merveille. 
       Lire des BDs, oui, peut-être, mais vite, en attendant que les cartes perforées soient digérées par la machine.
       Aujourd’hui, j’aurais plus de difficulté à donner des conseils à des jeunes puisque le numérique a pris la relève et l’informatique est devenu un outil pour exercer autre chose.. 

    • Le421... Refuznik !! Le421 20 septembre 2017 19:26

      @Mélusine7
      J’imagine une dissertation sur les filles prostituées...
      Huit jours de commentaires.
      Entre les « c’est parce qu’elles aiment ça !! » et les « quand on est dos au mur !! ».
      Hein ?

      Tout le monde a fait plus fort que son voisin.
      Surtout les pires branleurs...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine7 20 septembre 2017 11:19

    Ma crainte avec le Revenu Universel : augmentation exponentielle des allocations familiales. Raison pour laquelle, française, je n’aurais voté pour Hamon GPA et PMA.


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:16

      @Mélusine7
      le RDB est une chose, GPA, et PMA en sont d’autres, sans vraiment de rapport.

      Hamon a eu le tort de ne pas insister sur le RdB, et il a commencé à en diminuer le montant...
      il n’aurait jamais du faire ça.

  • Yvance77 Yvance77 20 septembre 2017 11:40

    Bonjour,


    Enfin quelqu’un qui a compris. Il y a désormais la certitude que sur cette planète il y aura des millions de gens qui une vie durant ne connaîtront jamais le salariat. Je ne parle pas « des filles et fils de » où de la dernière des connasses venues genre Nabilla (là il n’y a rien à faire).
    .
    Tout simplement car, il y a moins de travail disponible depuis que les machines remplacent les hommes. La logique voudrait que l’on réduise le nombre d’heures pas personne, où que la femme travaille pas plus de 24h00 car sa charge est lourde. Tout en conservant un salaire décent.

    Mais non pour ces abrutis de politiques c’est travail jusqu’à 65 piges minimum et 39h00 par semaine, un non sens absolu.

    Seul Mélenchon à ma connaissance a proposé cela, la réduction à 32h00 et je pense aller plus loin, c’est à dire que d’une logique de 3X8 il faut se diriger vers le 4X6. 
    Mettre plus de gens au travail, c’est immédiatement plus de rentrée d’argent dans les caisses de l’état via la TVA par exemple. C’est donné au gens la possibilité de faire des travaux éreintant plus facilement ’exemple une femme de ménage en hôtellerie).

    Je ne savais pas cet étendue des dégats en Allemagne et je me demande surtout pourquoi personne ne se révolte plus encore. C’est quand même un peuple batailleur !

  • njama njama 20 septembre 2017 11:57

    Le fait de faire travailler beaucoup les gens (sur le continent américain, c’est du 48 h hebdo minimum), permet d’exercer une forme de domination sur eux, en entretenant une grande pauvreté à la marge.
    ça permet aussi s’affranchir de la peur du vide en (s’)occupant l’esprit
    Alors qu’en principe en raison des progrès technologiques nous devrions travailler beaucoup beaucoup moins, et de moins en moins, c’est ce que promettait l’idéologie du « Progrès » dans les années 60, 70 un horizon qui n’a cessé de s’évanouir toujours plus loin devant.
    Il faut bien moins de temps pour construire une auto, ou fabriquer une chaussette qu’à l’ époque des trente glorieuses.
    C’est quoi le bogue alors ?

     Travailler une heure par jour

    Le livret Travailler une heure par jour : essai visant à remettre les pendules à l’heure sur la question du travail, de démontrer l’absurdité de certaines soi-disant évidences, et de faire apparaître les éléments manquants -car systématiquement escamotés- du débat sur le temps de travail.

    PDF téléchargeable dans la Page > http://www.bizimugi.eu/fr/travailler-une-heure-par-jour/


  • lloreen 20 septembre 2017 12:34

    La solution est le contributionisme dont certains aspects sont exposés dans cette vidéo que je vous invite à visionner.
    http://www.dailymotion.com/video/x5gq4mo

    Toutes les solutions sont disponibles. Il suffit de contribuer au changement.

    Le site anglais :http://www.onesmalltown.org/


  • McGurk McGurk 20 septembre 2017 12:39

    Etant littéraire (linguiste plutôt) de formation, je suis confronté à cette situation.

    Les entreprises ne « sachant pas quoi faire de moi » (alors que je pourrais normalement accéder à tout un panel de métiers très variés et intéressants), on me propose tout et n’importe quoi en me disant « qu’il faut bien travailler ».

    La plupart des offres qu’on m’a faites (ayant tout de même un Master) se résumaient à « chargé de clientèle », le job pourri qui ne m’intéresse pas du tout - comme si c’était la seule option évidente. On a voulu m’envoyer aux quatre coins de la planète (Prague, Athènes, Irlande, Portugal) pour exercer ce métier...Même les personnes ayant fait un BTS ont accès à des professions bien plus intéressantes et largement mieux payées.

    Par contre, les domaines et emplois qui m’intéressent - bien plus en lien avec mon cursus et savoir - me sont littéralement refusés...Je ne comprends pas ! La plupart du temps, les offres m’intéressant sont...en stage et pas moyen de faire changer l’avis des entreprises qui embauchent en masse des étudiants littéraires...mais qui refusent catégoriquement lorsqu’on est plus étudiant de vous offrir le poste et même ce si vous êtes débutant !

    Et cet été c’était pire, on m’a proposé des jobs tellement exotiques que c’en était ridicule (ex : collecteur d’impôts). J’ai eu aussi deux arnaques à l’emploi...j’ai déjà du mal à trouver un boulot normal, alors si je dois surfer entre les fakes...Deux ans de chômage (d’enfer plutôt) alors que je n’ai pas encore mis les pieds sur le marché du travail...A Pôle Emploi, ma conseillère a d’ailleurs a eu le même raisonnement « bin faut bien travailler pour vivre », suggérant de prendre le premier emploi qui venait.

    Mais dès lors, à quoi sert de s’emmerder à faire un « projet professionnel » et « indiquer ses choix » sur tous ces sites débiles pour l’emploi si finalement les employeurs se foutent littéralement de mes souhaits et piochent ce qu’ils veulent parmi mes compétences ? Pourquoi condamner les gens exercer des emplois de merde alors qu’ils sont surdiplômés par rapport au job en question et qu’ils n’ont rien à foutre là ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:20

      @McGurk
      merci de ce témoignage.


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2017 19:06

      @McGurk,


       Le billet « Réussir ses échecs » est fait pour vous...

    • Jeff84 21 septembre 2017 03:38

      @McGurk
      C’est simple, il y a beaucoup trop de linguistes par rapport aux besoins. Faites comme moi, recyclez-vous. Et cette fois-ci, faites vraiment attention aux besoins des autres pour choisir. Votre petit nombril n’est pas le seul critère à prendre en compte, malgré ce que vos profs vous ont dit.


    • McGurk McGurk 21 septembre 2017 09:23

      @Jeff84

      En fait j’essaie et je postule à une tonne d’emplois n’ayant rien à voir avec ma formation - certains profils pouvant convenir parfaitement même si je n’ai rien à voir avec ce domaine. Or, les métiers logiques qui pourraient m’aider à avancer me sont simplement refusés comme je le disais.

      Les possibilités sont verrouillées par des stages afin de ne pas employer ou refouler tout candidat potentiel motivé qui voudrait se faire une place dans le domaine en question.


    • McGurk McGurk 21 septembre 2017 09:24

      @L’enfoiré

      Merci, je regarde ça ce soir^^


  • Taverne Taverne 20 septembre 2017 12:47

    Attention ! L’abus de métiers à la con peut rendre con.

    De plus, outre les « métiers à la con » ou « de merde » évoqués par l’auteur, il existe aussi des boulots qui ne correspondent pas vraiment à des métiers. Et parfois même, plus le boulot gagne et plus le métier se perd. C’est le cas en Allemagne où prolifèrent les petits boulots. Plus de lien avec le professionnalisme du métier. Le métier était pourtant une notion plutôt noble avant. Aujourd’hui, le salarié allemand est dispersé en multiples activités gagne-pain.


  • pipiou 20 septembre 2017 12:49

    Pourquoi mettre ça sur le dos du liberalisme alors que comme le montre l’auteur lui-même les travaux inutiles existent depuis longtemps (voire depuis toujours) ?

    Pourquoi dire que l’on travaille de plus en plus alors que depuis des décennies le temps de travail diminue ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:22

      @pipiou
      vous avez certainement remarqué que les plus belles avancées dans ce domaine venait d’un homme se disant néo libéral...

      d’ailleurs, je ne crois pas que le RdB soit fondamentalement une idée de gauche.
      je crois savoir que Nixon en faisait la promotion...
      et il n’était pas le seul à le faire à droite.

  • gaijin gaijin 20 septembre 2017 13:00

    «  il est paradoxal que le néolibéralisme soit arrivé au même point que les régimes soviétiques de la deuxième moitié du 20ème siècle, en ce sens que de nombreuses personnes seraient employées à ne rien faire ».

    enfin !

    c’est une évidence que l’on aura mis longtemps a comprendre : capitalisme et communisme sont les deux faces de la même pièce.....
    il n’y qu’a observer qu’ils sombrent tous les deux dans la dictature de la bureaucratie : des gens payés non seulement a ne rien faire d’utile mais a pourrir la vie de ceux qui font quelque chose
    chaque geste finissant par être normalisé , chronométré, rationalisé .........etc
    la vraie réforme libérale sur laquelle tout le monde est ok ( a part les plumitif ) c’est la promesse de hollande : le choc de simplicité .....promesse que macron s’est bien gardé de réitérer smiley
    un esprit taquin s’était amusé a écrire sur un camp de » vacances " la devise unanime du monde moderne :

    arbeit macht frei

    ( le travail rend libre )


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:05

      @gaijin
      merci de l’avoir compris...

      finalement renvoyer dos à dos deux conception d’une société, est une erreur...parce que dans le fond, elles poursuivaient le même but... tout en se trompant sur la finalité.

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine7 20 septembre 2017 13:16

    L’idée du Revenu Universel vient surtout de Bernard Maris. Ce que l’on oublie souvent de dire, c’est que pour son modèle, il s’inspirait des ruches, pas des fourmilières Lire « Les fourmis » de Weber.


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 13:23

      @Mélusine7
      oui, bien sur, Bernard Maris, mais il a eu des prédécesseurs notables, ce qui n’enlève rien à son mérite.


  • Rincevent Rincevent 20 septembre 2017 13:35

    @ l’auteur

    ’’Avec la raréfaction des emplois, due au développement des technologies, à la robotisation, voici venu le temps des métiers improbables, voire inutiles’’
    . Pour ma part, je l’aurais rédigé dans l’autre sens. ‘’ Avec la raréfaction des métiers, due au développement des technologies… le temps des emplois improbables, etc’’. En effet, avant, le métier, donc un savoir, était un capital qu’on négociait avec l’employeur. Celui-ci ne pouvait pas vous remplacer d’un jour à l’autre. Aujourd’hui, avec l’automatisation, on est entré dans le processus du jetable. Ceci, pour des postes peu qualifiés, bien sûr.

    Mais pour les autres, ils ne resteront pas éternellement à l’abri. Une révolution comme l’intelligence artificielle va bientôt faire des dégâts, jusqu’au niveau ingénieur au moins.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 20 septembre 2017 13:53

    « Le gâteau de la richesse a quasi toujours la même taille »

    Comment en 2017 peut on exposer une telle ignorance de l’économie..

    Comment en 2017, les gens croient encore à cette supercherie que la richesses serait un concept à somme nulle...
    C’est triste de voir qu’aujourd’hui encore, il y en a qui croient que la terre est plate et ne prennent pas la hauteur pour s’informer de comment se crée la richesse.

    • Taverne Taverne 20 septembre 2017 14:20

      @Spartacus

      Quand les riches se partagent le gâteau, les pauvres se disputent la cerise. C’est l’autre temps des cerises...

      La richesse n’est pas seulement matérielle.


    • njama njama 20 septembre 2017 14:42

      @Spartacus

      j’espère que l’idée de travailler moins, ne vous donne pas des boutons
      si c’est pour travailler mieux et vivre mieux
      L’exemple suédois qui ruine la Sarkozite, et la Macronite smiley

      La Suède passe à la journée de travail de 6 heures !
      Un vrai succès pour les salariés et les patrons

       Le but ? Rendre les salariés plus efficaces sur un temps plus court et leur permettre de mieux profiter de leur famille

      Maison de retraites, hôpitaux, constructeurs automobiles...ils sont de plus en plus nombreux les patrons suédois à sauter le pas et à raccourcir allégrement la journée de travail-type de leurs employés. C’est ce que rapporte le site Sciencealerte.com (« Sweden is shifting to a 6-hour work day ») qui explique que l’idée est de parvenir finalement à en faire plus en moins de temps tout en gardant de l’énergie pour vivre une vie de famille épanouie.

      Ainsi, l’entreprise Toyota de Göteborg -la deuxième plus grande ville du pays- qui a fait la bascule il y a plus de 13 ans a constaté un turn-over réduit dans ses équipes, un personnel plus heureux et une meilleure rentabilité !

      [.........]
      https://francais.rt.com/economie/7657-suede-passe-journee-travail-6-heures-efficace-bien-etre-employes


    • gaijin gaijin 20 septembre 2017 15:20

      @Spartacus

      y en a aussi qui croient qu’une croissance infinie dans un monde finit est possible smiley

      y’ en a d’autres ( les mêmes ) qui vénèrent un économiste d’avant la révolution industrielle ( adam smith )

      et y en a même .....

      sur la musique de :
      https://www.youtube.com/watch?v=0z7npqBBa4o


    • Le421... Refuznik !! Le421 20 septembre 2017 19:39

      @Spartacus
      Comment en 2017 peut on exposer une telle ignorance de l’économie..

      Heureusement, votre magnificence va nous expliquer comment demain, un champion olympique va courir le cent mètres en 5 secondes...
      Surtout, ne changez pas.
      On manquerait d’exemples...


    • Jeff84 21 septembre 2017 03:50

      @njama
      Normal, leur économie est largement plus libéralisée que la nôtre (notamment les charges beaucoup plus faibles), donc les employeurs pouvent se le permettre.


      Dans l’enfer réglementé qu’est la France (72e, contre 19e pour la Suède), aucune chance.

    • Jeff84 21 septembre 2017 07:13

      @Spartacus
      Je dirais plutôt, une telle ignorance de l’histoire, et même de la logique la plus élémentaire. Comment coire que le « gâteau » soit de la même taille que lorsque nos ancètres habitaient des cavernes ? Comment ne pas savoir qu’il était encore ridiculement petit à la fin du moyen-âge ? Comment ne pas savoir que sa taille a explosé lors de la révolution industrielle ?


      La capacité des gauchistes à nier les faits les plus évidents me stupéfiera toujours.

    • olivier cabanel olivier cabanel 21 septembre 2017 08:17

      @Le421
      belle métaphore !

      merci
       smiley

    • Spartacus Lequidam Spartacus 21 septembre 2017 12:35

      @Le421

      Heureusement, votre magnificence va nous expliquer comment demain, un champion olympique va courir le cent mètres en 5 secondes...


      Un scooter ou une grosse moto devait suffire.... 


    • Jeff84 21 septembre 2017 14:38

      @rocla+
      Non, je ne peux même pas kes excuser sur ce point, pour la bonne raison que j’ai été nourri au même biberon, et qu’il m’a fallu moins d’un an pour me rendre compte de mon erreur.


      En 2002, tout frais sorti de la machine à créer des chômeurs, je votais Chevènement. Madelin était juste un gars qui ne voulait pas payer ses impôts. En 2003, je passais même le concours d’inspecteur des impôts. Cela fait une très bonne histoire, d’ailleurs.

      Mais la même année, je me disais, « mais pourquoi est-ce que la Suisse fait beaucoup mieux que nous, avec beaucoup moins de ressources, et aucun accès maritime ? ». Au début, quand j’ai lu « libéralisme », j’ai rigolé, comme tout le monde. Ah, biais de confirmation, quand tu nous tiens... Mais quand j’ai vu que cela expliquait absolument TOUTES les différences de richesse, quel que soit le lieu ou l’époque, biais de confirmation ou pas, je rigolais beaucoup moins. Et quand j’ai compris son fondement moral, plus du tout.

  • Buzzcocks 20 septembre 2017 14:52

    Chez un assureur, j’étais responsable qualité logicielle... je relisais le code des développeurs et je disais que si ça respectait ou pas la charte graphique ou que le coding était pourri ou mal documenté. Systématiquement on me répondait que j’avais raison mais que le projet étant urgent, il fallait le livrer sans la doc et avec le coding pourri ne respectant aucune norme.
    Donc à la fin, je ne lisais même plus le code ou vite fait et je glandais toute la journée.

    M’emmerdant, j’ai ouvert un blog décrivant ma situation ubuesque. Pendant 1 an, j’étais bloggueur payé durant mon temps de travail. Personne ne voyait que je ne foutais strictement plus rien.

    Toutefois, un jour, je me suis un peu trop vanté avoir ce blog et j’ai été convoqué par la DRH me disant que j’avais raison, que le contenu était effarant mais vrai. Mais que comme j’écornais l’image de leur boite de merde, j’étais viré.

    Mais à part ça, les assurances privées, c’est super bien gérées, n’est ce pas Spartacus ???


    • Jeff84 21 septembre 2017 04:28

      @Buzzcocks
      Jamais dit ça. Juste que nous avons l’option de ne pas souscrire d’assurance chez des crétins. Par contre, aucun choix de refuser ou de choisir un concurrent si c’est un « service public ».


    • olivier cabanel olivier cabanel 21 septembre 2017 08:16

      @Buzzcocks
      merci de ce témoignage

      j’ai vécu quelque chose d’assez proche, dénonçant un projet immobilier stupide : une tour de X étages, en, plein milieu d’un petit village près de genève...
      le promoteur de ce projet était le maire du village... il avait une entreprise de béton préfabriqué, et il était évidemment le fournisseur...
      le scandale a éclaté, et ça a mal fini pour lui...

  • Dudule 20 septembre 2017 15:09

    Vouloir augmenter la durée du travail, et imposer de partir à la retraite plus tard est au delà du débile. Le pire, c’est que les gens qui tiennent ce discours le font avec une arrogance associée à un complexe de supériorité de plus en plus insupportable.

    Les entreprises tournent en sous capacité faute de demande, les gains de productivité ont explosé et continuent d’exploser, et on augmente la durée du travail... Pour produire plus... Pour quoi faire ? Parce qu’il n’y a pas assez de milliardaires en France et qu’il en faudrait plus, d’après notre président ? Dans un monde aux ressources limités, il faut plus de milliardaires... N’importe quoi.

    Tout ça est d’un c.n, mais d’un c.n, à se taper la tête contre les murs... On est dirigé par des fous furieux.

    Ah, oui, c’est à cause du libre échange et de la concurrence, parce que les autres sont moins chers. Parce que le libre échange et la concurrence, c’est bien, parait-il. Ceux qui le contestent sont des passéistes ignorants, parait-il. Pire, d’odieux rouges-bruns. Beurk !

    On se demande comment on faisait pour se passer du libre échange quand on avait le plein emploi et que le niveau de vie des gens modestes ne cessaient d’augmenter, il n’y a pas si longtemps...

    Mais il est vrai que dans le même temps le niveau de vie des riches stagnaient. Les pauvres gens... Ça doit être pour ça, puisque comme chacun sait, les riches créent les richesses qui ruissellent ensuite sur les pauvres... Enfin, il parait... On a toujours pas vu la couleur des richesses accumulés par ces gentils riches. Ça doit être parce qu’on est pas assez patient, sûrement. En plus de 30 ans de libéralisme, ça pas encore eu le temps de percoler, ça doit être ça. Faut juste attendre encore quelques siècles.


    • Rmanal 20 septembre 2017 15:36

      @Dudule
      Le pire c’est que si vous regardez les causes de la crise de 1929, vous retrouvez cette surproduction comme l’un des déclencheurs. On tourne toujours en rond.
      Mais tant que l’objectif humain sera le court terme et la microéconomie uniquement, on n’apprendra jamais de nos erreurs.


    • olivier cabanel olivier cabanel 20 septembre 2017 16:26

      @Dudule
      pas mieux !

      merci

    • Le421... Refuznik !! Le421 20 septembre 2017 19:36

      @Dudule
      100% exact et irréfutable.
      Personne des « grands philosophes » d’Agoravox ne pourra - ni ne se risquera à - vous contredire.
      La croissance infinie dans un monde fini tient de la débilité crasse.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine7 20 septembre 2017 17:17

  • Le421... Refuznik !! Le421 20 septembre 2017 19:33

    J’avais trouvé une explication « biblique », moi, l’agnostique breveté !!
    Adam et Eve (reprenez-moi si je me trompe !!) ont été chassé du jardin d’Eden où ils pouvaient ne rien branler à perpète, parce que ces imbéciles ont eu l’idée de baiser !!
    Enorme, quoi !!
    En vivant à poil en plus... Mort de rire, en toutes lettres.
    Donc, ils ont été condamné à bosser pour gagner de quoi manger.
    Or, ces enfoirés d’êtres humains sont devenus assez malins pour se défausser de cette charge travail.
    Et là, franchement, ça merde grave !!
    Aller contre le châtiment de Dieu !!
    Inadmissible.
    D’autant plus que les grands de ce monde, aucun ne néglige la case « religion ». Aucun.
    Donc, si vous suivez mon raisonnement...

    Ah ouais, vous ne l’aviez pas vu comme ça.
    Ben oui.
    Les 35H, ça va à l’encontre des préceptes de l’Eglise.
    Sauf pour les friqués, œuf corse !!


  • Le421... Refuznik !! Le421 20 septembre 2017 19:44

    Tous ces champions de la « nouvelle économie » ne nous expliquent pas comment on négocie avec le banquier.
    Des gros charlots, quoi !!
    Boulot de merde, vie de merde...

    Et les planqués de tout bord sont là à cracher dans la soupe.
    Salauds de pauvres !!


  • alinea alinea 20 septembre 2017 22:02

    Je ne voudrais pas casser vos rêves, mais du boulot, il y en a :
    il faudra d’abord me nettoyer tout ça, me recycler tout ça, m’instruire et m’éduquer tout ça, me redonner vie à tout ce qui a été tué et puis après travailler tranquillement, avec amour.
    Je ne me souviens pas avoir eu des loisirs et mes dernières vacances datent de mai 88, mais je n’ai pas souvenir d’avoir jamais travaillé !


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