jeudi 24 novembre 2011 - par Pierre JC Allard

Dieu mort, peut-on avoir les oeuvres sans la foi ?

L’Occident, qui gère le monde depuis quelques siècles, le fait de "droit divin". Vous ne saviez pas ? C’est que vous n’avez pas prêté attention au discours en sourdine, derrière les bruits de bottes.

Parce que nous avons conquis le monde au son d’une musique militaire, vous avez vu comme un simple prêchi-prêcha, l’antienne de la mission civilisatrice qui fait alterner la croix et le sabre.

Erreur. Car si on ne croit pas que Dieu est avec nous, Chrétiens, et qu’a défaut de faire du bien aux corps qu’on maltraite on fait du bien aux âmes, bien des gestes héroïques apparaissent comme d’assez répugnantes saloperies.

Voyez comment, après les règlements de compte entre hérésies qui ont été les premiers divertissements de l’Occident chrétien, on a eu les schismes, les croisades, les guerres de religions puis la colonisation des colorés de toutes teintes sous couvert d’évangélisation. Voyez comment, christianisme bien en place sur la planète, on est passé à nos guerres entre Chrétiens, toujours menées au nom de notre éthique chrétienne, par des « bons » contre des « méchants ».

Ces guerres se sont toujours terminées par la victoire des « bons », puisque le certificat de bonne conduite était délivré au gagnant avec le reste du butin. C’est ainsi que, de victoires en victoires – Dieu toujours solidement avec eux - les « bons » se sont enrichis au détriment des autres en ne faisant que du bien et que le droit divin s’est imposé. Le droit de l’Occident chrétien à gouverner le monde et celui des riches à gouverner l’Occident.

Tout se passait bien. Mais là, sans réfléchir, on a tué Dieu ! Grave erreur.Des philosophes brillants, honteux d’avoir l’air sot, ont tué la notion de Dieu, parce qu’elle avait été jointe à des religions reposant sur des tissus d’absurdités. Triste coquetterie, car on a ainsi jeté le bébé avec l’eau du bain.

En enlevant la notion de Dieu, d’un Dieu qui soutenait les Chrétiens – et que Dieu existe ou non n’a ici aucune importance - on a enlevé le « droit divin » qui légitimait la gouvernance de l’Occident et celle des riches.

Dieu parti, les yeux humblement fermés s’ouvrent et l’on voit tout sous un jour nouveau. Aujourd’hui, par exemple, on voit comme une répugnante saloperie – parmi tant d’autres, mais c’est la plus récente – la « geste héroïque » d’avoir été tuer chez eux des milliers de Libyens sans défense et qui ne nous avaient rien fait.

Dieu parti, on s’enhardit et on regarde de plus près comment quelques familles milliardaires, gérant quelques douzaines de consortiums, ont pris non seulement la gouvernance, mais la PROPRIÉTÉ du monde… On voit tout à coup comme une impardonnable couardise de les laisser continuer. Il y a donc des gens dans la rue pour protester, à Wall Stret et ailleurs. Simple question de temps avant qu’on ne passe des cordes aux lanternes.

La vieille morale apprise par cœur et acceptée comme divine apparaît soudain humaine, trop humaine… et contestée. On pense à d’autres solutions… Rien de mal à y penser, mais n’oublie-t-on pas l’essentiel ? De quel droit va-t-on gouverner, si ce n’est pas de « droit divin » ?

Démocratie ? On sait bien que la démocratie n’est PAS une valeur absolue, seulement un mécanisme. Quelqu’un croit-il que, dans un groupe de trois (3), deux (2) aient le droit de se mettre d’accord pour décider de la vie du troisième ? Pense-t-on qu’une génération qui se proclame de « purs Aryens » puisse légitimement, parce qu’ils sont une majorité, décider de l’extermination d’une minorité de Juifs ?

Il faut un « droit divin ». Il faut une éthique transcendante, quel que soit le nom qu’on lui donne - Constitution, contrat social, etc …- qui encadre et limite la démocratie, puisse évoluer avec le temps selon sa propre dynamique… mais qu’on ne s’accorde pas la liberté de modifier au gré des engouements et des caprices !

En Occident, cette éthique transcendante se confond avec la morale chrétienne qui a servi de tuteur à la croissance de notre culture. Cette morale chrétienne est dans toutes nos fibres. Elle a évolué depuis des siècles pour intégrer des concepts plus raffinés de justice, d’égalité, de liberté – et, paradoxalement, de laïcité !  C’est la seule éthique qui puisse faire consensus chez-nous. Ce qui s’y opposerait serait rejeté comme un greffon incompatible… à moins de parvenir à faire mourir l’arbre lui-même.

Attention, pourtant, de ne pas confondre cette éthique avec l’un ou l’autre des salmigondis de croyances plus ou moins ridicules que des meutes de clercs ont érigé en dogmes au cours des siècles, pour marquer leurs territoires de prédation et d’extorsion ! On ne parle pas ici de religion, car l’éthique est affaire de comportements. St-Jacques, dans une Epître qui a fait une belle carrière, dénonçait « la foi sans les oeuvres » . Faisons un pas de plus et parlons d’une éthique où la foi n’a même pas sa place. Une éthique qui ne juge que des œuvres.

On pourrait définir ici cette « morale chrétienne » comme « le plus grand commun diviseur » des interdits que s’imposent et des contraintes auxquelles s’astreignent tous ceux qui adhèrent au précepte du Christ de s’aimer les uns les autres. Que celui qui respecte cette exigence se définisse ou non comme chrétien est sans importance ; ce sont ses « œuvres » qui importent.

Sans importance aucune, non plus, pour la société, que celui-ci ait une foi, une autre, ou aucune en un dieu quelconque : il peut avoir les œuvres sans la foi… Il peut bien, en son for intérieur, croire en tout ce qu’il veut et même créer ses propres superstitions… mais sans embêter personne, C’est ça le vrai sens de la laïcité.

Quand le corps social fait consensus et que cette morale chrétienne, expurgée de tout dogme et de toute croyance, est acceptée comme l’éthique transcendante qui détermine en dernier ressort de la légalité des règles, il y a harmonie entre l’ordre civil et cette morale dont le respect joue alors le rôle de l’appartenance à une religion sans en avoir les défauts.

C’est cette « religion » sans dogme, tout entière définie par une éthique et où il n’y a plus que les oeuvres qui comptent, qui serait la seule acceptable en société. Ne serait-il pas opportun que tous les Chrétiens de toutes obédiences s’y rallient, libre à chacun de croire aussi tout ce qu’il veut, mais sans l’imposer à qui que ce soit ?

Les Chrétiens – en fait tous ceux qui veulent témoigner de la parole du Christs pour l’amour et la charité – constitueraient alors une force énorme pour le bien dans le monde. Ils pourraient, ensemble, se choisir un « Pape », lequel n’aurait aucun pouvoir matériel, mais une autorité telle, grâce à ce mandat universel qu’il aurait reçu, que sa parole pèserait lourd pour séparer le bien du mal au palier des consciences … là où des individus libres doivent décider des gestes qu’ils posent.

Pourquoi un synode épiscopal universel, auquel seraient invitées à participer aussi les églises protestantes et orthodoxes, n’élirait-il pas le prochain homme – ou la prochaine femme – qui siègera sur le trône de Pierre ? Le monde changerait si nous avions ce pape-guide, avec pour seul objectif que ce qui est BIEN soit clairement énoncé au profit de tous les hommes de bonne volonté… même ceux qui ne croient en rien.

Pierre JC Allard



36 réactions


  • dawei dawei 24 novembre 2011 10:31

    "Pourquoi un synode épiscopal universel, auquel seraient invitées à participer aussi les églises protestantes et orthodoxes, n’élirait-il pas le prochain homme – ou la prochaine femme – qui siègera sur le trône de Pierre ? Le monde changerait si nous avions ce pape-guide, avec pour seul objectif que ce qui est BIEN soit clairement énoncé au profit de tous les hommes de bonne volonté… même ceux qui ne croient en rien.« 

    Parce que vous confondez pouvoir temporel et pouvoir intemporel.
    Tous les hommes sont faillibles par nature, et tout pouvoir pyramidale avec un grand chef en haut mene toujours à l’imperialisme puis au chaos. Mois je pense que l’intelligence , la consicence, la Raison, qu’on peut considérer d’ordre divin quand on est croyant, ou simplement humanisme ou universalisme quand on est philosophe, est plus ou moins »éveillé« en chacun de nous, et que c’est une responsabilité collective et individuel que chacun essaie de se l’ »éveiller" personnellement mais aussi autour de lui. Hors, tout comme le fonctionnement du cerveau est une merveille de la creation et/ou de l’evolution, la conscience collective devrait fonctionner sur le même principe, sans hierarchie, tous interconnectés dans la collecte de l’information, dans son analyse, et dans ses prises de décisions. Cette Grande Conscience Colelctive est de mon point de vue la Voie, alors qu’un enième repose sur un messie 100% humain, mène à la déresponsabilisation , au ressentiment, à la jalousie, au moutonisme béat, pour ceux d’en bas, et à la vanité, à l’orgueil pour ceux d’en haut et aux chasses aux sorcières et complots pour tous les réfractaires etc ...
    Par contre le synode pibouin, c’est bien smiley


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 14:59

      Est-ce que je ne dis pas clairement que ce « pape, » justement, ne doit avoir aucun POUVOIR ? Nulle richesse, ni tiare, ni vatican et son influence doit être uniquement celle de son AUTORITÉ morale, laquelle ne repose sur rien d’autre que sur la libre adhésion de ceux qui l’acceptent ?


      Ce n’est pas un CHEF qu’il faut, simplement un GUIDE qui éclaire et interprète , POUR CEUX QUI ONT DES DOUTES, les diktats de leur propre conscience. Oui, l’ultime réalisation serait cette grande conscience collective dont vous parlez. Mais elle n’est pas encore là, ce sont d’indications sur la route que nous avons besoin.

      Je ne pense donc absolument pas à un nième messie. Chacun apporterait sa croisade, et chaque croisade sa guerre et le malheur

      Je suis tout a fait d’accord avec vous, je ne comprends simplement pas - alors que vous réagissez avec une grande intelligence de ce qui est nécessaire, parlant de « la conscience collective (qui) devrait fonctionner sur le même principe, sans hierarchie, tous interconnectés dans la collecte de l’information, dans son analyse, et dans ses prises de décisions » que vous puissiez mésinterpréter mes paroles à ce point. 

      Je me suis sans doute exprimé incorrectement et j’espère que ce que j’ajoute ici clarifiera les choses. Voyez ce que j’en disais è la mort de Jean-Paul II



      PJCA



    • dawei dawei 24 novembre 2011 15:49

      c’est juste que j’ai du mal avec la notion d’un Unique Référent moral et spirituel, même si il n’a pas le pouvoir politique, quelque part ... en se reposant sur l’idée qu’il posséderait une « infinie sagesse » que les autres n’auraient pas me gène et ça lui donne néanmoins un pouvoir d’influence trop fort ... et si son « infinie clarté » n’est pas si claire que ça ... ce qui est inéluctable ... alors on sombrerait aussitôt dans l’obscurité . 
      Personnellement, je trouve qu’avoir divers référents « théologues » consacrés tels que les pasteurs, les prêtres, les rabbins, les imams, les moines et autres sages ou lettrés de la chose religieuse, suffit largement, pourquoi avoir UN seul référent ?
      Par contre , justement, dans mon idéal, ces théologues ne doivent pas être sous la coupe politique et hierarchique d’un pape, d’un dalai lama, d’un Grand Maitre ou je ne sais quel Autorité !
      Je pense que no avis se rejoignent dans le sens que nous ne voulons pas que ce référent soit Autoritaire, par contre vous n’en demandez qu’un, alors que moi j’en demande plein, telle est la seule différence ! Ces personnes se doivent quelque part d’être plus honnetes, respectable, respectueux, moraux, inspirés, sages que la moyenne pour pouvoir être de bons référents , c’est tout.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2011 00:09

      @ Dawei 


      Pourquoi un seul référent ? Essentiellement pour qu’existe au palier des principes un arbitrage sans discussion, car l’expérience nous a montré que la paix passe par l’acceptation d’une seule autorité.  Quelle doit être cette autorité ? Celle de la raison. On pose pour principe que la raison fait consensus

      En l’absence de dogmes pour donner prise à l’irrationnel - et considérant que le seul objet d’une éthique pour l’homme sans dieu est LUI-MËME, soumis à sa propre raison - on peut penser qu’en toute situation Il y a, au niveau des principes que nous disons chrétiens, une réponse conforme à la raison et qui fasse consensus. C’est cette réponse que l’Autorité intervient pour l’exprimer en forme déclaratoire. 

      L’Autorité intervient et on lui obéit, parce qu’elle est percue comme plus honnete, respectable, respectueuse, morale, sage que la moyenne des quidams lambdas. C’est a ce palier des principes seulement, toutefois, qu’elle porte son jugement. SI des FAITS entrent en jeu, ce n’est pas l’affaire de l’Autorité de se prononcer sur ces faits. 

      Chacun doit juger des faits selon la connaissance qu’il en a et agir selon sa propre conscience. Dans ce contexte où personne n’a le pouvoir de l’imposer, il me semble préférable qu’il n’y ait au moins qu’une seule source consensuelle pour définir en quoi il consiste.



  • tikhomir 24 novembre 2011 10:59

    D’autres avant vous l’ont déjà proposé et ont essayé. Résultat ? Eh bien pas grand chose... C’est un peu le génie du christianisme.

    Je vous pose une autre question : pourquoi les œuvres sans la foi ?

    Mt 25:43-46 (Jésus parle)

    "j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.« Alors eux aussi lui répondront : » Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, ou avoir soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne vous avons-nous pas assisté ? « Alors il leur répondra : » En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. " Et ceux-ci s’en iront au supplice éternel, et les justes à la vie éternelle. « 

    Le chrétien reconnaît le Christ dans »le plus petit", le malade, l’affamé, etc.. C’est à dire, il y reconnaît ce qu’il a de plus précieux, il reconnaît celui qu’il aime plus que tout.

    Lors des épidémies de peste à Rome par exemple, les chrétiens ramassaient les mourants dans les rues ne serait-ce que pour leur donner une fin de vie décente et les accompagner avant de sauter le pas vers l’au-delà. Quitte à mourir eux-mêmes de la peste pendant que beaucoup fuyaient. On a encore des écrits d’évêques de l’époque exhortant à aller ramasser le Christ Jésus dans les rues.

    Jusqu’à, pour prendre un exemple récent et connu, la mère Teresa qui pouvait sortir même pendant les conflits au mépris de sa sécurité pour aller ramasser les personnes dehors, blessés, malades, mourants, etc..

    Vous trouverez difficilement des groupes d’individus ayant cet idéal et prêts à de si grands sacrifices et souvent avec joie.

    Alors, sans la foi, pourquoi les œuvres ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 15:20

      @ Tikhomir


       N’est-ce pas la même question formulée autrement ? Ou trouver le renforcement pour rendre effective la tendance vers le bien, s’il n’y a pas un juge et une rétribution ? Un commentateur plus haut parle de conscience collective et la moitié de l’humanité qui ne croit pas à un dieu personnel et à une vérité révélée ne se comporte pas moins bien que celle qui s’est trouvé cette justification... Le oeuvres sans la foi n’est donc pas une impossibilité, mais je ne pense pas qu’on ait fait le tour de la question et je m’interroge. Que chacun apporte sa pierre.

      PJCA




    • tikhomir 24 novembre 2011 17:47

      "la moitié de l’humanité qui ne croit pas à un dieu personnel et à une vérité révélée ne se comporte pas moins bien que celle qui s’est trouvé cette justification... Le oeuvres sans la foi n’est donc pas une impossibilité"

      C’est vrai, mais collectivement et à grande échelle sur de longues périodes, les chrétiens en font bien plus que la moitié de l’humanité dont vous me parlez.

      Bref, c’est du solide.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2011 00:25

      @ Tikhomir


       Peut-être, mais c e n’est pas une évidence. Je défendrais que les PRINCIPES du Christ marque une percée dans l’éthique - et c’est d’ailleurs le thème de mon article - mai je ne me sentirais pas à l’aise d’arguer de la supériorité de l’application que nous en avons faite. 

      Mon opinion personnelle est que les principes du Christ aurait trouvé leur première application sociale achevée dans une société communiste. Une telle société, toutefois, n’a encore jamais pu se réaliser et la Jamahiriya libyenne n’ y est évidemment pas non plus parvenue. La cause de ces échecs serait un autre débat.

      PJCA

  • ZEN ZEN 24 novembre 2011 11:01

    le trône de Pierre  ?

    Il est pour l’instant à Wall Street !


    • jef88 jef88 24 novembre 2011 12:07

      +++++++++++++++++++++++++++++++++


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 15:39

      Le « trone » de Pierre - dont on comprendra que je voudrais qu’il soit une chaire et rien d’autre - est inoccupé depuis longtemps ! De temps en temps, des individus viennent et vont qui disent un bon mot pour la bonne parole, mais l’Autorité n’est pas là. l’Autorité ne peut venir que d’un consensus., lequel s’est brisé dans la recherche du Pouvoir. 


      C’est le Pouvoir qui est à Wall Street. 


      L’Autorité n’a pas a décréter une jihad contre le Pouvoir de Wall Street. Elle ne peut qu’en juger les oeuvres et éclairer ce qui deviendra un consensus pour détruire ce pouvoir. 

      Il n’est pas besoin de guerre pour détruire ce pouvoir qui ne repose que sur une habile manipulation des égoïsmes. Il s’évanouit sans laisser de traces au moment où le désir du bien en chacun devient plus fort que son égoïsme. Les ordres du Pouvoir cessent alors de s’Imposer. Naturellement.

       PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 15:42

      Le lien qui s’est affiché dans cet article a été par inadvertance la copie du précédent. Lisez plutôt :

       

       PJCA

  • hacheii 24 novembre 2011 11:26

    La France n’est plus chrétienne depuis 1789, elle est laique, ce ne sont pas les chrétiens qui ont colonisés et pillés l’Afrique, ni qui sont responsables des guerres et révolution, guerre napoléonniennes, révolution de 1848, guerre 1871, guerre, 1914, guerre 1945, guerre 1956 indochine, 1960 Alérie et j’en passe, quel bilan ! ils n’ont pas non plus colonisé l’Afrique, c’est la république laïque, non chrétienne, qui a fait tout cela


    • dawei dawei 24 novembre 2011 11:57

      l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre et la Hollande ont fait a peu pret la meme chose ... il n’etaient pas laiques ... bien au contraire ... donc pardonnez moi, mais je pense que ça ne sert à rien de raisonner binairement comme cela.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 16:04

      @ Hacheil


       La République laïque est née de la liberté, laquelle est une suite logique de la pensée christique où le pardon, corollaire de l’amour des autres, remplace le Talion. Je répète que je ne m’intéresse pas aux dogmes et autres stupidités, mais à une ETHIQUE qui produit des OEUVRES. 

      Les oeuvres de la civilisation occidentales ont été désolantes et j’en vois la cause dans le hiatus énorme entre le message christique - qui est le fondement de sa culture - et un comportement qui en a été l’antithèse. Nous vivons des dissonances cognitives qu’on ne peur résoudre qu’en éradiquant de notre société qui est POSTCHRETIENNE tous les ajouts qu’y ont insérés les clercs qui cherchaient le pouvoir. 

      Concrètement, un militaire a qui ont demande de bombarder des hopitaux et des écoles en Libye a le devoir éthique de dire NON. Il n’est pas nécessaire de se référer a un Dieu pour dire que Sarkozy est un criminel de guerre. Il suffit de penser comme un chrétien et d’agir comme tel. Si un pape, sans pouvoir, mais s’appuyant sur la conscience de plus d’un milliards d’humains, avait dit : « cette guerre est mauvaise », cette guerre n’aurait pas eu lieu.


      PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2011 00:36

      @ Hachel & Dawei


      Encore une fois, ne confondons pas les principes avec l’application qui en est faite. Si on met les croisades, l’inquisition et le colonialisme au bilan, l’Occident n’a pas de leçon a donner, mais ce n’est certes pas parce qu’il est devenu laïque qu’il a commis des crimes. On peut eut dire que c’est parce qu’il n’a pas assumé le message du Christ, mais la laïcité en soi me semble d’inspiration tout a fait chrétienne. 

       PJCA

  • Furax Furax 24 novembre 2011 12:24

    Mr Allard,
    J’aime votre vision de ce monde et de son avenir.
    La semaine passée j’ai proposé ceci sur Agora :
    http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/et-si-l-esperance-chretienne-104315
    Il me semble que ça peut compléter votre réflexion.
    De toutes façons les propositions ne sont pas nombreuses, et la gauche française à mis la clef sous le paillasson.
    Pensez qu’à la veille d’une présidentielle capitale, alors que l’Europe se transforme en protectorat de Goldman Sachs (imaginez De Gaulle !!!), pas un seul candidat de gauche n’envisage de proposer un référendum sur l’UE au peuple français !
    La révolution viendra, mais pas d’eux !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 16:22

      Il n’y a plus de Gauche. Il n’y a qu’une supposée « droite » - qui en fait est le nom que donnent « Ceux d’en haut’ à ceux qui, par intérêt ou inconscience se mettent au service de l’injustice - et cette »droite" vise à porter en alternance les masques de lUMP ou du PS, comme Démocrates et Républicains aux USA suivent une seule et même politique. 


      Il serait dans notre culture chrétienne, après un bon curetage des éléments néolibéraux qui la gangrènent - de porter un projet de société qu’on peut dire de gauche ou simplement humaniste, mais ce projet aujourd’hui n’est défendu par aucun parti. Ce qui est une bonne chose, car un consensus pourrait se créer autour de nos valeurs plutôt que des intérèts mesquins des politiciens de tous acabits.




    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 16:39

      @ De la hauteur


      Nous somme d’accord sur la problématique. Je cherche une solution. En avez-vous une à proposer ? Pour l’instant, on s’est créé des dieux clownesques et les pirouettes qu’on leur attrbue laisse le champ de l’éthique en déshérence. Nous avons donc un monde dominé par des banksters, des politiciens corrompus, des hâbleurs menteurs.... 

      Il n’est pas exclus que Lobaczewski ait eu raison, et que la recherche maladive du pouvoir soit un facteur darwinien de survivance, laissant progressivement l’humanité à la merci de 6% de psychopathes. Mais n’est-ce pas une raison de plus de souhaiter une approche consensuelle chrétienne qui soit la contradiction absolue de cette quête de pouvoir ?


      PJCAi

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2011 00:59

      @ De la hauteur


      Nous parlons ici de l’éthique comme déterminant d’une culture et ciment d’une société ; on est a cent lieues du sens du mal. Je vais vous en dire une phrase, mais je ne poursuivrai pas la conversation ici sur ce thème. Le mal est la perception négative de l’effet local d’une occurence à un niveau plus global. Ex : vos cellules naissent et meurent. C’est de ces morts que sont tous les changements en vous que VOUS, à un niveau plus global, tirez la conscience d’être vivant. 

      PJCA

  • Robert GIL ROBERT GIL 24 novembre 2011 13:24

    Un croyant puet-il soutenir le regime capitaliste en place ?Nul ne peut servir deux maîtres : « car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il
    s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon ».
    Autrement dit, Dieu et la Richesse, car Mammon est l’ange de la richesse. Cet
    avertissement de saint Mathieu met en garde aussi bien contre la manière de
    gagner de l’argent, que la manière de le dépenser........
    http://2ccr.unblog.fr/2011/04/11/et-dieu-dans-tout-ca/


  • Francis, agnotologue JL1 24 novembre 2011 13:33

    Bonjour PJA,

    bel article, et comment ne pas être d’accord. J’espère ne pas être hors sujet, plutot que de parler de dieu, je parlerai du diable ?

    Montesquieu disait : "Un État sans morale n’est que despotisme". L’État néolibéral est despotique. Ne dit-on pas dit : « Pour un marchand, un client averti n’en vaut plus que la moitié ». ? De sorte que, on peut le dire, l’Etat marchand est, aussi, obscurantiste ! L’État moral c’est quand « dieu existe ». L’État amoral c’est quand « dieu est mort, et le diable avec ». L’État immoral c’est quand « dieu est mort, mais le diable existe ». 

    Le diable, c’est le malin, et sa plus grande ruse est de nous faire croire qu’il n’existe pas, qu’il ne fait que respecter la concurrence libre et non faussée !

    "Le Diable (ça va)

    Un jour, le Diable vint sur terre pour surveiller ses intérêts,
    ...
    Rien ne se vend mais tout s’achète
    L’honneur et même la sainteté
    ca va
    Les Etats se muent en anonymes sociétés
    ça va
    ...
    Les grands s’arrachent les dollars venus du pays des enfants
    ça va
    ...
    Les hommes ils en on tant vu que leurs yeux sont devenus gris
    ça va
    ...
    On traite les braves de fous
    Et les poètes de nigauds
    Mais dans les journaux de partout
    Tous les salauds ont leur photo
    ça fait mal aux honnêtes gens
    Et rire les malhonnêtes gens.
    ça va ça va ça va
    "

    (Jacques Brel)


  • cathy30 cathy30 24 novembre 2011 13:49

    JC Allard
    savez vous qu’il s’est déjà passé la même chose au 14ème siècle qu’aujourd’hui avec les banques venitiennes ?
    Devinez à qui appartient Paris ? ou le monde...

    http://www.wikistrike.com/article-a-qui-appartient-paris-89580494.html


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 17:06

      @ Cathy30


       A qui appartient Paris... Précisément, non, mais je mais je suis convaincu que c’est sous un prête nom smiley 

      PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2011 17:21

      @ de la hauteur


      Ces poncifs sont en effet bien bon marché... ils sont gratuits. Mais comme je ne les vends pas....

      Quant à la laïcité, je l’ai dit, je la vois comme une conclusion logique de notre culture chrétienne devenue « post-chrétienne », mais sans que les principes en soient modifiés en profondeur. Il y a des moments de plus grande ou de moindre religiosité, mais ces modes passent... 

      La mode la plus navrante, aujourd’hui, est l’obscurantisme fondamentaliste à l’américaine. Il ne faut pas penser que ceux qui mènent les USA croient à ces sornettes, mais le danger est qu’en les répétant ils sont a créer un population d’abrutis ignares dont ils pensent, à tort, qu’ils n’auront pas vraiment à tenir compte. Puis, un jour, Savonarole...




      PJCA




  • non667 24 novembre 2011 21:14

    Car si on ne croit pas que Dieu soit avec nous, Chrétiens,.....

    les juifs conscient de la puissance que leur donne l’alliance originelle et éternelle (Dieu est avec nous)la cultivent sans discontinuité depuis plus de 4000 ans !
     genèse : création/naissance du judaïsme (+ de 1000 ans avant moïse ) ---->
    (alliance MILITAIRE dieu les fait/fera gagner ou les fait perdre quand il est en colère, contre eux toute leur bible le raconte -peuple élu )= complot= division du monde en 2 = DÉCLARATION DE GUERRE AU RESTE DU MONDE ;

    http://www.biblia-cerf.com/BJ/gn17.html

    1°les juifs = descendants de l’hébreu sémite Abraham et de son épouse hébreu Sarah(>80ans) par leur fils Isaac
    2° les autres ,goyim exclus de l’alliance (d’ou christianisme ,d’ou islam ), même la descendance de l’hébreu sémite Abraham et de la servante de son épouse , agar (parce que égyptienne non hébreu ) mère d’ismaël ---->sémites non juifs,
     donc les non- élus doivent devenir les esclaves des 1°
    pour réaliser cette promesse divine avec le principe aide toi et le ciel t’aidera

    mise en œuvre :

     2 tactiques :
    1°- à 1 contre 1000000 pas question de partir à la conquête du monde sabre au clair il faut s’introduire parmi les goïm y vivre comme des coucous par la ruse et l’intelligence (complot ) à leur crochets
    2°- la tactique sioniste : la tactique franche ,avec des gros sabots, par la force veulent conquérir seulement « la terre promise  » en peuple arrogant sur de lui et dominateur (dixit de Gaulle ) ignorant que celle ci leur a été donnée (unique dans l’histoire mondiale !) par les grandes puissances 1947 ignorant que leur victoire de 1967 et leurs survies sont du a l’aide/soutiens militaire et financière des usa et de leur diaspora . sans cela ils auraient été bombatomisés depuis longtemps 

    la tactique sioniste par ses outrances risque de démasquer le complot mondial de la diaspora en faisant amalgamer à juste titre judaïsme et sionisme .
    c’est ce que pense hessel et d’autres qui par leur déclarations antisionistes a minima essai de noyer le poisson

    faire la paix c’est renoncer à leur singularité accepter de rompre avec l’alliance originelle raciale et éternelle (mariage mixte )

    pour entrer dans la nouvelle alliance universelle et éternelle proposé par le christ !

    il y a 2000 ans le grand sanhédrin avait dit non ! (d’où crucifixion )

    aujourd’hui c’est hors sujet ! comme la paix


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2011 01:07

      @ Non 667


      Le judaïsme a sa propre éthique et le Christ a certainementt introduit un nouveau paradigme. Parler d’une éthique judeo-chretienne est donc une forme de syncrétisme qui dépasse le cadre de cet article.

       PJCA

  • Loatse Loatse 24 novembre 2011 21:32

    @Pierre,

    Vous dites « peut on avoir les oeuvres sans la foi » ?

    j’ai peut être une réponse à votre interrogation......

    Une femme d’un certain âge témoignait un jour dans un reportage sur les NDE... (on peut y croire ou ne pas y croire)...

    Celle ci racontait donc son expérience aux portes de la mort...qui l’amena à se retrouver devant un être lumineux, lequel lui posa la question suivante :

    « Comment as-tu aimé ? »....................

    Pas : « es tu chrétienne, musulmane, bouddhiste, athée ???? as tu fais ton catéchisme, jeuné, combien de fois es tu allé à la messe etc.... mais cette seule et simple question : »comment as-tu aimé"...

    ca laisse penseur :)


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 24 novembre 2011 22:32

    L’idée est belle et elle devrait au moins faire réfléchir les chrétiens sur le retard que leur Eglise, par orgueuil et attachement au pouvoir temporel, est en train de prendre par rapport à de nombreux impies.

    Mais comment amener l’humanité ordinaire à comprendre qu’il faudrait suivre, pour le bien de tous, la voie tracée par la « Grande Conscience Collective » ?

    Et comment mettre au « non-pouvoir » cette Grande Conscience ?

    Je vois là quelque chose comme de l’illusion très à la mode, semblable à celle des « indignés » sans véritable projet alternatif à l’insuffisance démocratique qu’ils constatent à juste titre.

    Et l’alternative réelle me semble toujours la même : le combat spirituel, évidemment sans armes et sans affrontements physiques, mais sans complaisance intellectuelle, ou/et opportuniste, envers les dominants d’une part, les destructeurs de sens d’autre part.

    Mais il ne faut pas en espérer LE BIEN. Seulement un moindre mal, ce qui serait déjà un énorme progrès par rapport à l’actuelle dé-spiritualisation du monde.

    Le problème est aussi, très clairement, de répondre d’abord à cette question préalable : qu’est-ce qui a fait que, « sur le trône de Pierre », a été amené - élu ! -  un « contre-guide » ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 novembre 2011 01:34

      @ Pierre Regnier



      « il ne faut pas en espérer LE BIEN. Seulement un moindre mal » Oui, tout est relatif. l’important est de déplacer le curseur sur l’axe bien-mal dans la bonne direction.

      L’Autorité est une forme de charisme et donc de grâce, qui peut trouver sa gratification dans ce qu’elle donne. Elle permet aussi, toutefois, qu’on la transforme en pouvoir. On passe ainsi de l’« être » au « fairef », ce qui apporte une autre gratification, mais exige un effort. Si l’individu estime que son retour en gratification sur son effort est insuffisant, il est tenté de passer dans le domaine de l’« avoir »... et de ne plus chercher à donner, mais à prendre. Au lieu du pasteur qui conduit son troupeau, on a l’éleveur qui exploite un cheptel.

      PJCA
       

  • ddacoudre ddacoudre 25 novembre 2011 09:26

    bonjour JC

    j’ai bien aimé ton approche.

    , l’homme en découvrant ses facultés s’est installé en maître du monde, illustre produit de grands nombres de Dieux. Ces mêmes facultés l’ont poussé et entraîné en levant les yeux à comprendre son monde, et décrypter en partie l’Univers qui l’entourait. Bien que Tous nous n’ayons pas encore admis que nous en étions une totale partie en tant qu’Être d’une espèce.

     

    Des hommes ont consacré leur temps à comprendre le fonctionnement de cet Univers, et ils nous ont laissé des traces de leur quête par un savoir se précisant sans relâche.

    De telle manière qu’aujourd’hui ces traces nous donnent les ou des clefs pour concevoir y appartenir.

    Ainsi nous avons mis en évidence que notre propre existence est régie par des « Règles », et nous ne pouvons plus les ignorer. Leur validité n’en demeure pas moins toujours conditionnée à la compréhension et aux définitions, que nous en avons donné dans la limite imposée par notre condition humaine. Condition humaine qui nous pousse à élaborer un monde que nous croyons maîtriser ; pourtant nous percevons assez exactement qu’il existe un infini objectif auquel nous n’avons pas accès ; du moins c’est comme cela que nous le formulons.

     

    Chacun dispose d’une vision du monde à partir de ce qu’il a appris, retenu, oublié, mal compris, ignoré, imaginé et vécu.

    Ainsi avec cet acquis individuel et à la fois partagé, de par notre condition humaine singulière et semblable ; il n’en est pas un d’entre-nous qui n’est pas refait le monde dans les soirées entre amis.

    Aussi il ne faut pas confondre sciences interprétatives et sciences expérimentales, afin de ne pas transformer ce qui n’est qu’un outil de découverte « la science », en un dieu oppresseur, pour remplacer « l’image du père » qui se recompose.

    Pourtant aujourd’hui, insidieusement, l’organisation libérale mondiale du commerce comme de la finance qui pourrait être un fabuleux moteur du développement des populations, sert une mécanique hégémonique à laquelle nous participons activement, au travers d’une forme de pensée unique, pseudo libérale. Je dis pseudo, car dans son application elle constitue un leurre intellectuel, en ce sens que chacun s’imagine être la pièce centrale du puzzle, et nie que la puissance concurrentielle impose ses lois à l’accession d’un marché, et transforme en idéal, ce qui n’est qu’un combat de pouvoir entre, l’individuel qui ne veut suivre que ses règles, et celui de « l’individuel collectivisé » en schéma communautaire (ETAT) qui ordonne la société par le fait social.

    Cela, au travers d’un capitalisme qui se veut libéral, comme si le capitalisme pouvait être libéral sans se réformer.

    Si reconnaître l’efficacité d’une organisation économique est une chose, en faire un dieu créateur en est une autre, d’autant plus qu’elle est à l’image de ses acteurs culturalisés, c’est à dire une image violente et nombriliste ; car nous apprécions nos événements à la mesure de nos vies, et non de celle de la planète, et nous nous confrontons autour de définitions pour affirmer notre désir de puissance, et le justifier aux yeux des autres.

     

    L’organisation économique (le modèle structural) répond à nos désirs, mais surtout correspond à ceux des hommes qui les ont inspirés ou qui s’en inspirent, et de ceux qui en font leur modèle ou l’imposent.

     

    L’organisation économique (le modèle structural) répond à nos désirs, mais surtout correspond à ceux des hommes qui les ont inspirés ou qui s’en inspirent, et de ceux qui en font leur modèle ou l’imposent.

    le libéralisme auquel il a donné naissance s’est transformé en un petit Dieu systémique qui n’accepte des autres que la soumission au nom d’autres dieux qu’il se fabrique inconsciemment (la monnaie), parce qu’il lui est insupportable d’être lui-même un Dieu ignorant et peureux.

    nous sommes tellement imbus de nous même, de nos certitudes peureuses, que si nous percevions les critères de notre évolution nous les détruirions pour demeurer dans nos certitudes et conformes à nous même.

    Nous tuerions « DIEU sans distinction de nom » pour rester ce que nous sommes, parce que nous sommes incapables de le reconnaître.

    ddacoudre.over-blog.com .
    cordialement


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 26 novembre 2011 18:15

    @ ddacoudre

    Vous dites :

     »Pourtant, insidieusement, l’organisation libérale mondiale du commerce comme de la finance qui pourrait être un fabuleux moteur du développement des populations…"

     »le libéralisme auquel il a donné naissance s’est transformé…"

     

    Attention de ne pas se tromper de constat, si l’on veut - évidemment il le faut de toute urgence - réformer radicalement la société mondiale d’aujourd’hui.

    Je crois que l’économie libérale est  »un fabuleux facteur de développement" et="et" le="le" ne="ne" pas="pas">span>

     »La crise" n’en est pas vraiment une. C’est une crise interne à un système qui engendre très logiquement, très « normalement » des »crises" et="et" comme="comme" ce="ce" est="est" il="il" tous="tous" les="les" peuples="peuples" dans="dans">sa crise.

     »Quant aux plus pauvres, on verra plus tard« , »D’abord produire plus pour ensuite mieux répartir…" est la raison pour laquelle le capitalisme est plus efficace (et les syndicats se trompent quand ils s’indignent parce que des sociétés qui font de gros bénéfices suppriment des emplois : c’est parce qu’elles ne gardent que le personnel qui leur est absolument nécessaire et parce qu’elles délocalisent qu’elles restent compétitives et font des bénéfices).

    Les  »communistes« , les »socialistes" se sont toujours trompés, puis menti - et ont menti aux peuples - sur ces points  : le capitalisme est plus efficace que le socialisme pour « avancer » techniquement, produire plus etc… et l’erreur tragique a été - est toujours - de vouloir produire plus que le capitalisme pour ensuite mieux répartir (donner plus aux plus démunis). 

    Il faut absolument inverser les deux priorités : d’abord mieux répartir et ensuite seulement progresser techniquement et produire plus.

    Y compris en choisissant si nécessaire - et selon moi ça l’est - la décroissance de la production et de la consommation matérielle.

    (je sais, cette dernière remarque va me valoir une sérieuse engueulade de Pierre JC Allard)


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