mardi 21 août 2007 - par Marc Bruxman

Ecole et �galit� des chances

L’ecole publique remplit de moins en moins son r�le d’�galit� des chances. Cela empire dans le sup�rieur ou � moins d’�tre tr�s brillant et de pouvoir pr�senter les concours aux grandes �coles, l’universit� se transforme souvent (mais heureusement pas toujours) en voie de garage.

Dans de nombreux domaines comme les grandes �coles de commerce, il n’existe pas d’alternative au priv�. Les �l�ves modestes sont donc de facto exclus de ces formations qui procurent pourtant des d�bouch�s � leurs dipl�m�s. Parfois, une �cole priv�e va �galement utiliser une p�dagogie originale qui n’aura pas d’�quivalent dans le public. Je ne dis pas ici que cette p�dagogie est forc�ment meilleure ou moins bonne que dans le public. Le simple fait d’�tre diff�rente fait qu’elle pourra convenir mieux � certains �l�ves. Mais aujourd’hui mieux vaut qu’ils soient fortun�s vu qu’une �cole priv�e dans le sup�rieur lorsqu’elle n’est pas subventionn�e comme les �coles consulaires va facturer environ 7 000 euros par an.

Ces 7 000 euros sont une fortune � l’�chelle d’un particulier, mais ils ne sont pas forc�ment si �normes que cela. A l’universit� un �tudiant co�te en moyenne 6 000 euros par an. Le co�t d’un �l�ve de lyc�e est bien sup�rieur (inexplicable), de m�me pour le coll�ge et la maternelle. Je ne parle m�me pas des grandes �coles dont le budget par �tudiant peut largement d�passer les 15 000 euros par an. Bref, former les gens qu’on le paye directement ou indirectement co�te tr�s cher. Autant que la formation offerte soit la plus adapt�e possible � l’individu.

C’est pour cela que je propose le dispositif suivant :

chaque �l�ve a droit � la formation ;
s’il s’inscrit dans le public, l’Etat paye normalement sa formation ;
s’il s’inscrit dans le priv�, l’Etat paye �galement sa formation ou plus exactement y investit les 6 000 euros qu’aurait co�t� la formation de l’�tudiant � l’universit�. Si l’�cole priv�e qu’il a choisie veut facturer plus cher, l’�tudiant paye la diff�rence.

Les avantages de ce mode de fonctionnement sont nombreux :

moins d’in�galit�s ! Un �tudiant qui veut suivre une formation disponible uniquement dans le priv� va pouvoir y acc�der pour un tarif bien inf�rieur. La plupart des �coles priv�es seront ainsi accessibles pour seulement 1 000 euros ce qui est d�j� beaucoup plus simple � financer ;
plus de concurrence : le public va devoir affronter la concurrence du priv� ce qui sera b�n�fique � long terme car cela forcera les r�formes ;
plus de r�activit� : le public a souvent �t� long � cr�er des formations adapt�es au march�. Ainsi dans les domaines de l’informatique et de l’�lectronique par exemple il existe une myriade d’�coles priv�es qui ont b�n�fici�es d’un vide que l’Etat a mis longtemps � combler (EPITA, ESIEE, EFREI, SUPINFO, ESIEA...). Les dipl�m�s de ces �coles ont eu de beaux d�bouch�s mais mieux valait �tre riche (ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas de tr�s bonnes formations d’informaticiens dans le public mais pour certains �tudiants l’EPITA leur r�ussira mieux que l’ENSIMAG et inversement).

Bien s�r, il est fort probable que certaines �coles priv�es d�cident de profiter de la subvention pour remonter le prix de la scolarit�, diminuant ainsi en partie l’efficacit� de la mesure. Pour en avoir discut� avec le directeur d’une �cole priv�e d’informatique, il est en effet difficile de boucler le budget d’une �cole avec seulement 7 000 euros lorsqu’il faut payer les locaux, les profs, le mat�riel. Actuellement, ils ne peuvent pas augmenter les frais de scolarit� car les 7000 euros sont consid�r�s comme la "limite" du financement qui peut �tre assur� par un travail en parall�le des �tudes (ceux qui dans l’informatique payent jusqu’� 150 euros par jour). Cela limite bien s�r la qualit� de l’enseignement propos� m�me s’ils s’en sortent plut�t bien. Bref, au vu de ces informations, il est fort possible que, si une telle loi passait, le co�t de la formation grimperait. Mais la concurrence dans l’�ducation priv�e est rude et il est �galement fort possible que la hausse resterait limit�e et qu’on ne fonctionnerait pas avec un budget de 14 000 euros par an. Et toute augmentation devrait de toute facon �tre justifi�e � leurs clients par la mise en place de moyens suppl�mentaires.

Ainsi il est fort possible que ce syst�me permettrait de diminuer fortement la diff�rence de prix entre �cole publique et priv�e. Permettant ainsi � des �l�ves plus modeste d’en b�n�ficier sans remettre en cause la gratuit� de l’enseignement.

22 r�actions

JL 21 août 2007 10:36

Le diable se cache dans les d�tails. Et ici, ils ne manquent pas, puisque rien ou presque n’est d�fini.

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Cris Wilkinson 21 août 2007 10:43

Et les pr�ts �tudiants ?

Les banques sont friandes d’�l�ves qui s’inscrivent dans des �coles ayant un potentiel de gros salaire en sortie. Elles leurs accordent des pr�ts � taux imbattables, comptant sur le fait que l’�tudiant restera chez elle, avec son gros salaire, lors de sa rentr� sur le march� du travail.

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- Voltaire 21 août 2007 11:26
  
  Je partage cet avis : les bonnes �coles priv�es assurant un d�bouch� quasi certain et correctement r�mun�r� � leurs �l�ves, les banques proposent des pr�ts � des taux tout � fait int�ressant pour ces �tudiants.
  
  N’oublions pas que les �tudes sup�rieures doivent �tre consid�r�es comme un investissement pour l’avenir. A ce titre, il n’est pas ahurissant de devoir contracter un pr�t pour ces �tudes.
  
  Certes, on se retrouve alors face � une in�galit� de traitement entre riches et pauvres (et entre formations) ; ceci devrait �tre justement compens� par des bourses plus largement disponibles pour les �l�ves m�ritants sans ressources, y compris pour suivre un enseignement priv� quand celui-ci s’av�re sans �quivalent public.
  
  L’auteur a cependant raison sur un point essentiel : 7000 € par an par �l�ve, c’est un niveau insuffisant pour assurer des �tudes sup�rieures de tr�s bon niveau. C’est un des probl�mes majeurs de notre syst�me �ducatif, l’un des seuls o� un �tudiant du secondaire dispose de plus de moyens que celui du sup�rieur...
  
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lerma 21 août 2007 10:43

Les fonctionnaires de l’�ducation sont � l’origine de ce que de nombreux fran�ais demandent,car le conservatisme de ces fonctionnaires bloquent toutes �volutions dans la modernisation de l’enseignement.

Nous n’avons pas � payer encore parce des fonctionnaires ne remplissement pas leur contrat de service.

Oui ,CONTRAT DE SERVICE,cela doit etre la r�gle aujourd’hui que le contrat de service pour un fonctionnaire.

L’Etat n’a donc pas � subventionner des �coles priv�s mais doit mettre en place une politique correspondant aux attentes des fran�ais et non de r�pondre aux corporations des fonctionnaires de l’�ducation nationale qui d�fendent leurs petits privil�ges qui d�vraient etre abolis nous l’esp�rons avec la pr�sidence de Nicolas Sarkozy.

Combien de vacances dans l’ann�e d�j� ????

Les privil�ges doivent etre abolis et une optimisation des effectifs pour une meilleure productivit� doit etre mise en place.

Quand � tous les fonctionnaires qui travaillent au noir dans le priv�,ils devront �tre r�voqu�.

Nous n’avons pas � payer dans le priv� un service que l’administration doit nous apporter,car nous payons d�j�

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- thirqual 21 août 2007 12:23
  
  On rappelle au boulet de service que les instituteurs et les professeurs du secondaire sont pay�s sur une base de 10 mois travaill�s par an, pas 12. Et l’autre solution c’est faire travailler les gamins toute l’ann�e, quelle bonne id�e !
  
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- Vincent 21 août 2007 15:54
  
  Sarkozy ne touchera � aucun privil�ges, il fait parti du syst�me, il a les poings li�s. M�me si il avait vraiment envie de faire les r�formes qui s’imposent, il ne pourra pascar trop de gens profitent du syst�me.
  
  Par exemple, il avait parl� d’un gouvernement resserr�, avec peu de ministres, mais il a �t� oblig� de prendre une flopp�e de secr�taires d’etat parce que ses potes qui l’ont aid� � acc�der au poste supr�me se sont plaint de ne pas avoir une place bien pay�e. De m�me pour les sanctions financi�res pour les d�put�s absent�sites etc.
  
  Peut �tre qu’il avait une r�elle volont� de changement, mais je crois qu’on n’aura droit qu’� des mesurettes, des rustines par-ci par-l�. Il faut tout remettre � plat, et Sarko ne prend pas ce chemin. La seule solution c’est que tout le pays s’effondre sous le poids de sa bureaucratie, et �a va finir par arriver, c’est s�r.
  
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xmathieu 21 août 2007 11:10

Je voudrais juste faire une remarque sur le co�t d’un �l�ve du sup�rieur qui est de 6000€ (le plus bas d’Europe) alors qu’il est plus important au lyc�e. Le « probl�me » vient du fait qu’en France, toute personne qui r�ussi son bac peut acc�der � l’universit�. Comme soulign� dans l’article, c’est souvent une solution par defaut et les effectifs des premieres ann�es de fac sont pl�thoriques. Il faut donc cr�er des infrastructures necessaires � l’accueil de ces �tudiants mais qui ne vont souvent servir que pour la premiere ann�e car le taux d’�chec est de l’ordre de 30%. Le budget est donc divis� par un tr�s grand nombre de personnes et donc ramen� par �tudiant, il semble tr�s faible. Ce probl�me pourrait etre r�solu si la France acceptait de mettre en place des quotas � l’entr�e des universit�s bas�s sur les r�sultats au bac. Ainsi, au lieu d’avoir des sureffectifs dans des fili�res qui ne proposent pas assez de d�bouch�s (STAPS...), la selection se ferait au niveau du bac et redonnerait de la valeur � celui-ci. Bien �videmment, un tel syst�me ne peut etre mis en place sans un renforcement de l’orientation au niveau du lyc�e : combien d’�dutiants vont faire 2 voire 3 premieres ann�es de fac avant de trouver leur voie. L’autre avantage des quotas provient de la quasi guarantie de l’emploi en sortie de l’universit� et donc les banques sont plus � m�me d’accorder des pr�ts � faibles taux. Bien sur cette solution n’est pas miracle, mais permet d’�viter les bac +3 voire +5 qui se retrouvent au chomage. Par contre elle va � l’encontre d’un principe humaniste qui veut �lever le niveau g�n�ral culturel de la population... La reforme de l’universit�, bien que necessaire, s’annonce donc bien difficile.

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- Voltaire 21 août 2007 11:28
  
  Votre remarque n’est que partiellement exacte. Le taux d’acc�s � l’enseignement sup�rieur en France n’est que d’environ 40%, bien inf�rieur � celui des pays nordiques par exemple, o� le financement par �tudiant est aussi plus �lev�.
  
  Il existe donc bien un probl�me d’orientation, mais aussi de moyen pour l’universit�.
  
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- xmathieu 21 août 2007 11:38
  
  @Voltaire,
  
  Je suis bien d’accord avec vous mais l’avantage d’une maitrise des effectifs est de garantir un emploi � la sortie. Les universit�s peuvent donc se permettrent d’augmenter leurs frais d’inscription. Ainsi au Royaume-Uni (frais d’inscription de l’ordre de 3000�) , la majorit� des �tudiants commencent la vie active avec un emprunt sur le dos mais sont presque surs de pouvoir le rembourser grace � cette (quasi) garantie d’emploi
  
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- Voltaire 21 août 2007 11:51
  
  @xmathieu
  
  C’estr un peu plus compliqu� que cela en Grande-Bretagne. Les frais d’inscription, �lev�s, sont g�n�ralement couvert par des bourses, quoique le syst�me ait �volu� r�cemment, avec effectivement un accroissement des charges aux frais de l’�tudiant. La « selection » ne garantit pas un emploi, loin de l�, � tous les jeunes �tudiants anglais. Comme en France, tout d�pend des fili�res. En revanche, la r�putation de l’universit� est tr�s importante, et les entreprises attachent plus d’importance � celle-ci qu’� la nature exacte du dipl�me. Elles consid�reront ainsi qu’un graduate d’Oxford, quelque soit sa formation, a le potentiel n�cessaire pour �tre cadre, m�me s’il a suivit des �tudes de psycho ou d’art contemporain... En France halas, toutes les fonctions sont mises dans des cases, avec un dipl�me n�cessaire en face. Cette rigidit� est, en partie, la raison d’un ch�mage de jeunes plus �lev� qu’ailleurs, et source de manque de flexibilit� au sein m�me des entreprises qui fonctionnent toutes avec les m�mes moules.
  
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- thirqual 21 août 2007 12:29
  
  Sans compter qu’il est impossible au niveau bac de pr�sager de comment un �tudiant s’en sortira en universit� ou en classe pr�pa. Je sors d’un lyc�e technique et j’ai atteint Normale Sup’, je connais un polytechnicien qui a eu son bac au rattrapage. A l’inverse le nombre de mention TB qui s’effondrent au premier semestre de fac ou au premier devoir de maths en sup’ est marquant.
  
  Et c’est normal : pas le m�me type de travail, pas le m�me rythme, pas la m�me implication n�cessaire...
  
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ripouette 21 août 2007 13:00

Etudiant poil aux dents

J’suis pas d’ton clan pas d’ta race

Mais j’sais qu’le coup d’pieds au cul

Que j’file au bourgeois qui passe

Y vient d’l’�cole de la rue

Et y salit ma godasse

Rerain

Maman quand j’s’rais grand

J’voudrais pas �tre �tudiant

Alors tu seras un mois que rien

Ah oui �a j’veux bien

Renaud

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uski 21 août 2007 13:51

Il faut arr�ter de dire qu’il faut �tre riche pour avoir acc�s aux �coles priv�es. Je suis moi m�me inscrit dans une des �coles cit�es, et grace aux bourses �tudier ne me coute presque rien.

Il existe non seulement des bourses octroy�es par l’�tat (par le CROUS notamment), mais aussi des bourses octroy�es par les �coles, souvent sous forme de remboursement de tout ou partie des frais de scolarit�.

A cela s’ajoute les diverses r�ductions comme les APL qui aident encore un peu � joindre les deux bouts.

Au final, �tudier dans une grande �cole ne coute pas plus cher qu’en FAC.

Bien souvent, ceux qui racontent �a sont des anciens �l�ves du public frustr�s par leurs r�sultats. Il est plus facile et confortable de mettre la faute sur son manque d’argent que sur son manque de travail... pour information, on peut tout autant se planter dans le priv� que dans le public. Entrer dans le priv� ne signifie pas qu’on va forc�ment sortir avec un diplome, chaque ann�e des �l�ves sont vir�s et d’autres redoublent... comme partout, et c’est normal.

O� est l’in�galit� des chances l� dedans ?

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Taupine 21 août 2007 16:10

La privatisation de l’enseignement des universit�s n’am�liora pas les choses. Les pr�ts �tudiants sont une aberration totale, il suffit d’aller voir en angleterre ou l’�tat injecte des somme colossables chaque ann�e pour maintenir l’�tablissement de pret � flot.

L’universit� francaise ne sera jamais au top mondial, pour la simple raison que le syst�me �ducatif fran�ais n’est pas bas� sur l’excellence mais sur l’enseignement de masse.

L’herbe parait souvent plus verte de l’autre cot� mais le syst�me francais est probablement un des meilleurs du monde. Il manque de souplesse,mais � le m�rite de donner une base de culture g�n�rale � la majorit� de la population. Allez voir outre manche le niveau moyen des jeunes anglais, ils sont hyper sp�cialis�s des 16 ans et ont un niveau g�n�ral horriblement bas.

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eleusis 21 août 2007 17:15

J adore lire ce genre de phrases « Je sors d’un lyc�e technique et j’ai atteint Normale Sup » . Dire que ce sont des gens instruits et intelligents qui disent ca ! Depuis quand l exception confirme la regle ? Or la regle c’est qu’il y a un nombre hallucinants de polytechniciens qui ont un parent polytechnicien.

Sinon, pour revenir sur l’article, Marc Bruxman, premiere porte ouverte enfoncee « L’ecole publique remplit de moins en moins son r�le d’�galit� des chances » mais l’a t-elle jamais rempli ???? grrr Il n’y a qu a lire les travaux de Bourdieu il y a 40 ans ou d’ouvrir Marcel Pagnol ou le Grand Meaulne pour voir que les pauvres ou les enfants des classes peu favorisees intellectuellement. L’ecole ne sera jamais egalitaire.

2eme exemple : l’ecole n’est pas uniquement une question d’argent, mais plutoit d INFORMATION et d’IMPLICATION DES PARENTS, la preuvre les enfants de profs reussissent beaucoup mieux que les enfants de commercants, meme riches. Il y a des tas de rapports qui ont ete ecrit la dessus.

Enfin, plutot que de rendre l’education gratuite, il faut au contraire la privatiser, au niveau du superieur bien sur. Raison : dans les filieres porteuses ou les grandes ecoles ou les DESS et autres filieres selectives, on a surtout des enfants de classes favorisees. Or, les etudes dans le superieur (universites et ecoles d’ingenieurs) coutent peu cher par rapport a l’etranger, ce qui veut dire que c’est bien le budget de l’Etat et non pas les droits d’inscription qui paient les ecoles.

La TVA (payee par tout le monde y compris les ouvriers ) reepresente 44% des recettes de l Etat et l IRPP (paye par meme pas 50% des gens) represente un peu moins de 20% . Il est absolument injuste de contribuer a un systeme qui reproduit les inegalites.

les petites phrases du type « Je sors d’un lyc�e technique et j’ai atteint Normale Sup » font penser aux publicites de la Francaise des Jeux (100% des gagnants ont jou�.. ah oui est sur il y a eu UN gagnant) .

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neptune 21 août 2007 18:47

des pr�ts de la banque ?

laissez moi rigoler....

si y a papa, maman, derri�re...

oui, on peut faire un pr�t avec des organismes qui se portent caution...

mais c’est 2000 euros, � tout casser... 3000 si vous avez l’�me particuli�rement battante...

c’est pas avec ca qu’on fait une grande �cole...

et puis, � c�t�, il faut bien vivre...quand on est 8 heures par jour � l’�cole, dur, dur...

si.

une solution pour payer loyer (exorbitant), bouffe, etc...

papa maman.

ha, zut.

ils ont pas d’argent...

foutage de gueule...

l’�galit� des chances � l’�cole est depuis longtemps une vaste fumisterie...et j’en sais quelquechose...j’ai fait des �tudes sans l’aide de mes parents...

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Marc Bruxman 22 août 2007 01:34

Quelques remarques : - Le pret etudiant ne couvre pas toute la scolarit� loin de la. Si vous faites une �cole en 5 ans et que votre scolarit� vous coute 6k en moyenne (cas de nombreuses �coles d’ing�nieurs a pr�pa int�gr�) vous commencez avec 30 000 Euros a rembourser. (En admettant que votre banque vous pr�te cette somme). Et m�me avec des int�r�ts faibles vous allez en r�alit� rembourser beaucoup plus. Cela pourrait pourtant faire un tr�s bon apport personnel pour acheter un appartement quand l’on est encore jeune.

- Les bourses sont sur crit�res sociaux et souvent c’est le revenu des parents qui compte. Or, certains ont des parents riches qui ont d�cid�s de ne pas payer leurs �tudes pour autant. Est ce que ce syst�me est juste ?

Et tant qu’a payer pour l’�ducation des citoyens je pr�ferai tant qu’a faire que ce paiement soit bien utilis� et de nombreuses �coles priv�es dans le sup�rieur semble y arriver avec souvent plus d’intelligence que le public. Car ils savent que si les �tudiants finissent chomeurs, ils n’auront plus de clients.

D’autant que bien que lib�ral, l’�ducation est un des rares domaines dans lesquels je pense qu’il est utile que l’�tat continue de s’investir un minimum (mais seulement pour financer, jamais pour organiser) car un individu non �duqu� sera un boulet pour la communaut� tout au long de sa vie.

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- gloagf 22 août 2007 15:54
  
  Bonjour
  
  J’aimerai savoir d’ou vous tenez vos chiffres. Etant moi meme en ecole d’ingenieur, je ne peux que les nier. En effet, mes etudes etant payees par mes parents, je paye plein tarif (moins de 800 euros par an). Un cinquieme de ma promo n’a aucun support parental et est ENTIEREMENT pris en charge par l’etat. De plus, nous sommes obliges dans le cadre de notre formation de realiser quasiment un an de stages remuneres. Aussi, dans mon cas (assez generalise je l’affirme), je paye moins que je ne suis remunere. De plus, les fraix annexes (nourriture, logement) sont egalement payes par l’etat pour les moins favorises. Je ne dis pas qu’ils menent une vie de roi, mais ils vivent aisement... Aussi, je tiens a marquer mon etonnement quant-a-ces chiffres de 6000 euros par an proprement incroyables pour moi. Bien a vous
  
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- Marc Bruxman 22 août 2007 20:30
  
  « J’aimerai savoir d’ou vous tenez vos chiffres. Etant moi meme en ecole d’ingenieur, je ne peux que les nier. En effet, mes etudes etant payees par mes parents, je paye plein tarif (moins de 800 euros par an). »
  
  Vous n’�tes certainement pas dans le priv� d’ou ce tarif extr�mement bas. Il existe par ailleurs des �coles dites « consulaires » c’est a dire poss�d�es par une organisation telle que la chambre de commerce et d’industrie. Elles sont tr�s largement subventionn�e et bien que de statut « priv�e » elles sont tr�s peu ch�res. C’est �galement le cas de SUPELEC dont les frais de scolarit� sont n�gligeables car l’�cole bien que priv�e est largement subventionn�e.
  
  "Un cinquieme de ma promo n’a aucun support parental et est ENTIEREMENT pris en charge par l’etat.
  
  Oui sauf que mon article parlait du cas de ceux qui choisissaient une �cole priv�e pour une des raisons suivantes : - Il n’existe pas d’�cole publique �quivalente (par exemple HEC et assimil�e). - Il y a une p�dagogie particuli�re qui convient a l’�tudiant et qui n’existe pas dans le public (par ex EPITA).
  
  Ce ne sont que des exemples, il y a des tas d’autres cas et autres �coles.
  
  « De plus, nous sommes obliges dans le cadre de notre formation de realiser quasiment un an de stages remuneres. Aussi, dans mon cas (assez generalise je l’affirme), je paye moins que je ne suis remunere. »
  
  Oui effectivement c’est pareil dans le priv� et c’est ce qui permet de payer les frais de scolarit�.
  
  Il y a �galement les juniors entreprise, quand elle est bien g�r�e il y a moyen de s’y goinfrer. Mais il faut accepter de s�cher une partie des cours pour cela.
  
  « De plus, les fraix annexes (nourriture, logement) sont egalement payes par l’etat pour les moins favorises. Je ne dis pas qu’ils menent une vie de roi, mais ils vivent aisement... »
  
  « Aussi, je tiens a marquer mon etonnement quant-a-ces chiffres de 6000 euros par an proprement incroyables pour moi. Bien a vous »
  
  C’est pourtant une somme fr�quamment demand�e dans le priv�. HEC coute jusqu’a 12 000 Euros par an en Master 1 et 2 (http://www.hec.fr/hec/fr/ecole/financement.html)
  
  L’ESSEC demande pr�s de 8000 Euros par an.
  
  De nombreuses �coles d’ing� priv�es comme l’EPITA ou l’EFREI facturent dans les 7000 Euros en cycle ing�nieur.
  
  Bref non des gros frais de scolarit� ce n’est pas si rare que cela.
  
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Tony Pirard 22 août 2007 02:04

Tout cela c’est seul conjecture,nous disons ici au Br�sil,comme...« Jouer conversation mou dehors ! »Il n’y a pas �cole public ou priv� meilleur que l’autre !il y a..OUI ! l’�leve avec la volont� de vaincre ! je connais un cas d’un cousin que a �tudi� dans une �cole d’une ville de 10.000 habitant et a �t� aprouv� dans trois universit� br�silien au m�me temps et en « premier place ». Commemt expliquer ce fait ? �galit� de chance o� ? Le gouvernement br�silien a encouru dans errer d’intervenir dans l’�coles,donc,je demande:quel type de professionell nous aurons demain ?? Le med�cin que laisse un bistouri dedans un patient de l’h�pitale ? architecte que fait une « Bridge » et apr�s elle tombe ? une maison peut-�tre ??

C’est n�cessaire en premi�re place repenser la mani�re d’enseignement ! comment ? donnant meilleurs conditions aux professeurs,meilleurs salaires et produire la r�ciclage durant certain temps pour les nouveaux technologies. Bien,je vais arr�ter par ici,car ,je pense �tre frapper en fer froid... ! Mais,c’est l’unique solution !! Tant ici au Br�sil,comme en France ou plusieurs pays.

Tony do Brasil

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- Jean Aymard 31 août 2007 18:16
  
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antoineb 26 août 2008 17:18

A voir le nombre impressionnant de posts laissés par Marc Bruxman, il semble qu’il y ait un problème évident de motivation chez nos scientifiques dans leur travail... je plaisante.
Je suis d’accord avec le fait que l’école franaçaise dans son idéal universaliste et égalitaire échoue et Bourdieu nous l’a bien montré. Cependant s’il échoue, il ne s’agit pas de la saborder en proposant que l’Etat paie les écoles privées des éléves :
1/ C’est dur pour le porte monnaie
2/ Pq l’Etat ne paierait- il pas ma bouffe ?

L’école française n’est pas si pourrit que celà (les études, les classements à la con ne satisfont que les déclinistes dépassés).

Le problème est qu’il nous faut une réforme du collège qui est organisé de manière abhérante, nous avons un bon lycée, l’Etat doit investir au niveau des autres pays occidentaux dans son université. Comment obtenir de bons résultats avec des moyens inférieurs ? Nous devons payer mieux nos chercheurs sous peine de les voir quitter la France (en même temps, celà veut dire que nos chercheurs ont une certaine valeur puisqu’ils intéressent les autres pays). Voir le collecvtif "sauvons la recherche".
Cependant il ne faudrait pas perdre de vue que l’université n’est pas une usine à petits soldats, que les fondations qui comptent investir dans l’université ne le feront que dans un but lucratif. Quid des sciences fondamentales, de la recherche pure (le généticien, l’historien d’art...). L’Etat doit consacrer un budget plus important à celà (au lieu de le perdre en cadeaux fiscaux absurdes et inutiles).
C’est le savoir qui demeurera le nerf de la guerre comme le disait Attali dans sa "Brève Hisroire de l’avenir" ou Philippe Aghion, professeur à Harvard "lancer toutes nos forces dans l’économie de la connaissance".
Il est normal que l’etat place la priorité et augmente son budget pour ce dessein là.

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Ecole et �galit� des chances

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