vendredi 18 mai 2018 - par Beauceron

En 1968 le peuple majoritaire, anti-gauchiste, a manifesté le 30 mai !

Depuis quelques temps l'ensemble des médias nous submergent d'émissions à la gloire des anciens combattants de mai 68. Personne ne peut y couper. Télé, radio, journaux, sites web... le matraquage sur les manifestations des étudiants de gauche suivies de celles, plus compréhensibles, des ouvriers dont les conditions de travail étaient rudes à l'époque, est impressionnant. 

Que cherche-t-on à montrer au juste ? Que le maoisme et Che Guevara, c'était très sympa ? Que les français seraient bien inspirés de redescendre dans la rue (pour quelle cause) ? Que seul l'idéalisme de gauche a droit de cité en France ? Remarquons que l'ultra-gauche actuelle tente de développer le concept en l'étendant aux... combats pro-migrants, les nouveaux prolos à défendre par nos militants bobos-révolutionnaires. Ainsi, il y a cinquante ans, tous les français auraient été grévistes, revendicatifs, insoumis.

C'était pourtant loin, très loin d'être le cas. Mais comme toujours, c'était des minorités agissantes qui faisaient l'air du temps. 600000 morts après la révolution culturelle chinoise de 68, suivis des exactions des milices guévaristes en Amérique du sud et de l'échec des régimes communistes en Europe, les manifs soixantuitardes françaises font plutôt l'effet de miroir aux alouettes. Si les ouvriers qui trimaient dur dans les usines avaient de bonnes raisons de se révolter, on ne peut pas dire que le sort réservé à leurs homologues des "démocraties populaires" était à envier.

En fait, la plupart des français rejettaient à la fois le communisme orthodoxe et le rêve gauchiste. Pour beaucoup, par refus de partager et de mettre la main au porte-feuille pour redistribuer les richesses. Pour la majorité, par lucidité, patriotisme et attachement à notre souveraineté. Ce fut le sens du résultat des élections législatives de juin 1968 : 60% de voix pour la droite, près de 400 députés au parlement, une déroute pour l'extrême-gauche réduite aux combats clandestins voire au terrorisme (Pierre Goldman, Krivine etc.) : On évoque rarement ce scrutin quand on aborde la question "soixantuitarde"...

Aussi curieusement, peu d'historiens rappellent cette gigantesque manifestation qui rassembla les partisans du général De Gaulle sur les Champs-élysées le 30 mai, après les élections. Une marée humaine de 600000 personnes, qui clamèrent leur rejet du désordre et leur attachement à la république. Peu importe si les réseaux (SAC et compagnie) sont entrés en action pour mobiliser les troupes loyales au président de l'époque, ce sont des français libres et patriotes qui sont descendus et se sont fait entendre. Des jeunes côtoyaient leurs ainés, des familles ouvrières ("ouvrier, gaulliste, six enfants, présent !" fut aperçu en banderole) comme celles des classes moyennes.

Voilà pour l'histoire telle qu'elle est. Le mai 68 gauchiste ne fut qu'une illusion rejettée par le pays réel. Le reste, l'utopie, n'est qu'un prétexte pour vendre des bouquins et tenter de détourner les révoltés des temps présents des idéologies plus porteuses, telles que le souverainisme. Si le combat des masses laborieuses et ouvrières se justifiait, la robotisation, les modernisations et les restructurations industrielles de ces quarante dernières années ont cassé l'emploi du secteur secondaire. Sur le plan culturel et sociétal, le peuple des braves gens aime l'ordre, l'autorité légitime et les règles de vie communes, des concepts sans lesquels il n'y a pas de civilisation. Le monde est ainsi fait, que les veuille ou non nos révolutionnaires de salon...

Image associée

(les jeunes étaient présents en force, ce 30 mai 68, pour soutenir le général...)



12 réactions


  • sls0 sls0 18 mai 2018 12:58

    On ré-écrit l’histoire en ce moment, on essaie de démontrer que Céline et Mauras étaient des gens biens.

    Ici que les manifs organisées par le SAC et consorts représentaient la majorité.
    A quand l’apprentissage de maréchal nous voilà à l’école ?
    Les vichystes se décomplexent en ce moment.

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 18 mai 2018 15:24

      @sls0

      Si, il y a eu des élections législatives, et l’assemblée était bleue horizon en juin 68. On peut donc bien dire qu’après 1 mois de chienlit, l’opinion s’était retournée, et que les manifs organisées par le SAC étaient majoritaires d’une certaine manière.

      N’empêche que l’Histoire de France en noir & blanc vue par Fabien est assez surprenante pour un ancien prof.

      Pour le coup, ça en dit assez long....


    • Paul Leleu 18 mai 2018 17:57

      @sls0


      l’auteur oublie les 10 millions de grévistes... mais chacun préfère retenir ce qui lui plait. 

      De toutes façons, Mai 68, De Gaulle, et tout le reste finira aux poubelles de l’Histoire... Mai 68 (en dehors de la grève ouvrière) c’est des bouffons d’étudiants... Et De Gaulle un nabot, finalement atlantiste et bourgeois, néocolonialiste et criminel, qui a préféré le banquier américanisé Pompidou au Peuple français... pour moi ça ne représente pas grand chose... juste l’obsession d’une génération narcissique et débile, celle des baby-boomers tous bords confondus... une génération de merde, égoïste, ringarde et débile... et maintenant sénile... 

      personne ne se demande pourquoi les médias capitalistes nous rabâchent « Mai 68 » sinon parce que c’est un détail de l’histoire... un machin qui sert à occuper les bouffons... Qui a sérieusement célébré le centenaire de la Révolution Russe l’année dernière, événement central du 20ème siècle, et sans doute parmi les plus marquants pour la période terminée et la période qui vient ? On célèbre ce qui ne dérange personne. 

  • JC_Lavau JC_Lavau 18 mai 2018 13:18

    Quand la pègre défilait, en Mai 68, aux côtés des gaullistes

     

    Ce qui est moins bien, est que la photo n’est plus disponible : Zemour derrière Malraux.

    • Paul Leleu 18 mai 2018 18:04

      @JC_Lavau


      bien sûr... le pouvoir gaulliste reposait sur 2 piliers : la pègre (avec Foccard), et la banque anglo-saxonne (avec Pompidou)... tout le reste n’est que légende... 

      Mai 68 c’est typique des mises en scène actuelles : le conflits entre de faux communistes (les z’étudiants) et de faux souverainistes (le Ggggénéral)... C’est déjà le PS et l’UMP... Pile je gagne, face tu perds... une « gouvernance » efficace... une démocratie d’apparance... 

      Je me demande ce que les français d’Alger, de la Rue d’Isly ou d’Oran gardent comme souvenir des barbouzes gaullistes... Par contre, les prolétaires français savent que le « bon général » essaya dès 1967 de détricoter la Sécurité Sociale... « e viva Mexico ! »

    • Dzan 18 mai 2018 19:22
      @JC_Lavau
      Pas perdu ce lien, merci
      Je le resservirai à bon escient.

    • JC_Lavau JC_Lavau 18 mai 2018 22:58

      @JC_Lavau. Ces liens de Bakchich  sont morts, mais j’ai retrouvé une photo où Gilbert Zemour figure juste derrière Malraux et Debré.
      http://www.gaullisme.fr/2018/04/21/les-agents-de-la-cia-avaient-pour-instruction-de-faire-tomber-de-gaulle/

      http://www.gaullisme.fr/wp-content/uploads/2018/04/jpg_zemourmai68.jpg


      Voir également https://www.pagedeslibraires.fr/media/elt/liv/pdf/6989.pdf page 248 :

      Citation
      En mai 1968, alors que Gilbert Zemour, chef de la pègre parisienne,
      défile lors de la contre-manifestation gaulliste sur les Champs-Élysées, aux
      côtés d’André Malraux, Michel Debré et Jacques Foccart, la CFT fait le coup
      de poing, drapeau tricolore à la main, pour tenter de disperser les piquets de
      grève dans les usines occupées. Ses liens avec la pègre et le SAC sont
      notoires. Des clubs de tir sont même installés à l’intérieur des usines,
      comme chez Citroën. Une véritable organisation paramilitaire, avec dépôts
      d’armes et communications radio, prête à intervenir sur ordre patronal.

    • Garibaldi2 18 mai 2018 23:57

      @Paul Leleu


      Ce sont bien les Pieds-Noirs qui ont appelé à ce que De Gaulle prenne le pouvoir, non ?!

  • Olivier Perriet Olivier Perriet 18 mai 2018 13:48

    L’Histoire de France vue par Fabien M.  smiley

    Encore un peu et vous allez bientôt nous expliquer que « les prolos majoritaires » ont rejeté les avancées sociales de mai 68.

    Rien à envier à vos collègues les profs gauchistes  smiley


  • Garibaldi2 19 mai 2018 00:00

    Curieusement, le peuple anti-gauchistes n’a pas renoncé à percevoir l’augmentation de 35% du smic obtenue par les grèves !


  • BA 21 mai 2018 11:00

    Le retour des frontières.


    D’abord, ce sera le retour des frontières maritimes.


    Dans quelques années, ce sera le retour des frontières terrestres.


    Pour finir, ce sera le retour des taxes douanières aux frontières nationales.


    L’Union européenne est en train d’agoniser.


    La soi-disant « mondialisation heureuse » est en train d’agoniser.


    La démondialisation a commencé.


    Lundi 21 mai 2018 :


    Migrants : l’Italie a déjà quasiment fermé sa frontière maritime.


    Avant même l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en Italie, le gouvernement de centre gauche sortant a déjà largement fermé la frontière maritime, au prix d’arrangements controversés. Mais les expulsions massives promises s’annoncent comme un défi bien plus délicat.

    Le programme commun du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite) affirme en effet la volonté d’accélérer l’examen des demandes d’asile et d’expulser systématiquement les déboutés comme les quelque 500.000 clandestins installés en Italie.

    Au rythme actuel des expulsions — 6.514 en 2017 selon le ministère de l’Intérieur —, cela prendra plus de 75 ans, ont relevé les médias italiens.

    Rome peine en effet à obtenir le feu vert des pays d’origine et l’Italie ne compte qu’une poignée de centres de rétention.


    Mais le programme commun prévoit déjà d’en établir de nouveaux, de porter à 18 mois la durée maximale de rétention et de transférer vers les expulsions une partie des 4,2 milliards d’euros consacrés chaque année à l’accueil.

    Quant à stopper le flux depuis la Libye, c’était déjà la priorité de Marco Minniti, un ancien communiste passé par les services secrets, devenu ministre de l’Intérieur en décembre 2016 et qui a réussi à faire chuter les arrivées de 80% depuis la mi-juillet.

    Grâce à ses vieux contacts en Libye, il a signé des accords avec les autorités mais aussi avec des milices pour bloquer les migrants. Et avec le soutien européen, l’Italie a formé et équipé les garde-côtes libyens pour prendre le relais.

    - Tripoli en charge -

    Depuis le début de l’année, le ministère de l’Intérieur a enregistré 7.100 arrivées via la Libye — ainsi que 3.500 via la Tunisie, l’Algérie ou la Grèce — tandis que selon un décompte de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les garde-côtes libyens ont intercepté plus de 6.500 migrants.

    Au-delà des chiffres, c’est la procédure qui a changé. Pendant des années, les garde-côtes italiens ont coordonné depuis Rome toutes les opérations de secours dans la zone. Désormais, ils transmettent chaque signalement à Tripoli, qui prend de plus en plus d’opérations en charge.

    Pour les migrants, la différence est de taille. Lorsque Rome coordonne, ils sont conduits en Italie. Si c’est Tripoli, ils sont reconduits en Libye, où beaucoup sont à la merci d’un nouveau cycle de violences et d’extorsion dans des centres de détention cauchemardesques.

    "Les arrivées ont baissé, mais pas les souffrances", insiste Carlotta Sami, porte-parole du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (ONU).

    "Je n’avais pas peur de l’eau, parce que Dieu a créé l’eau. Je n’avais pas peur de la mort, on doit tous mourir un jour. J’avais plus peur que la police libyenne nous attrape encore", a ainsi raconté à l’AFP Vitoria, une Nigériane de 21 ans secourue début mai par l’une des quatre ONG encore présentes dans la zone.

    Pour ces ONG, les difficultés s’accumulent. Souvent, les Libyens leur ordonnent de rester à distance y compris quand ils sont encore trop loin ou trop mal équipés pour intervenir.

    - ONG tiraillées -

    "Cela nous met dans des situations impossibles", raconte Ruben Neugebauer, porte-parole de l’ONG allemande Sea-Watch.


    "Si nous obéissons, nous enfreignons l’obligation de secours. Si nous n’obéissons pas, nous risquons de ne pas pouvoir ramener les migrants en Italie ou de voir notre bateau saisi par la justice italienne", autant de cas qui se sont produits ces derniers mois.

    Et pour les secours encore coordonnés par Rome, ces dernières semaines les garde-côtes n’ont plus regroupé les migrants mais ont obligé tous les navires à revenir vers l’Italie : des allers-retours qui grèvent le budget des ONG et éloignent les navires de la zone de secours pour 3 ou 4 jours.

    "Ce n’est plus l’efficacité des sauvetages qui passe en premier", regrette Frédéric Pénard, directeur des opérations de SOS Méditerranée.

    De fait, "la traversée est aujourd’hui plus dangereuse que jamais", explique Federico Soda, responsable de l’OIM pour la Méditerranée. Depuis janvier, l’OIM a recensé 383 morts ou disparus au large de la Libye. Cela représente 2,8% des départs connus, contre une moyenne de 2,2% sur les trois dernières années.

    https://www.romandie.com/news/ZOOM-Migrants-l-Italie-a-deja-quasiment-ferme-sa-frontiere-maritime/919812.rom



  • Jean 22 mai 2018 18:11

    donc article très mal noté


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