jeudi 12 février 2009 - par Ichtus02

Faut-il interdire la fessée ?

Alors qu’en cette période de crise, on pourrait penser que la France a « d’autres chats à fouetter », ne voilà-t-il pas que la question resurgit au centre de l’actualité. S’il en est ainsi, ce n’est cependant pas par hasard.

Deux instances bien précises semblent pousser la France qui, en la matière, fait figure de retardataires dans les pays européens :
 
- la 1ère est la Défenseure des enfants, une instance créée, par décret du Président de la République en 2006, à la tête de laquelle se trouve Dominique Versini, favorable à l’interdiction de tout châtiment corporel dans l’éducation des enfants. Nulle doute que la création d’une telle instance part d’une bonne intention. Mais à se spécialiser et à se concentrer exclusivement sur la défense de l’enfant, ne court-on pas le risque d’un déséquilibre tel que le parent finisse par passer pour un danger ? La chose mérite réflexion !
 
- la seconde est le Conseil de l’Europe. Sous l’impulsion de Maud de Boer-Buqquicchio, sa secrétaire générale adjointe, une campagne de sensibilisation auprès de tous les états a été lancée en juin 2008 à Zagreb, afin que l’Europe devienne un continent où le châtiment corporel n’existe plus. « Les mains devraient protéger, pas frapper… Levez la main contre la fessée ! » est le slogan phare de cette campagne qui s’alimente d’un site Web, de plaquettes d’information et d’un joli petit dessin animé destiné à être diffusé dans plusieurs pays.
 
Mais voilà ! Pas question pour la France d’Astérix de plier sur ce point à l’impérialisme européen ! Un récent sondage soutient, en effet, que 90% des français sont hostiles à l’interdiction totale de la fessée. Si dans le pays d’Obélix, on ne peut plus se donner des baffes, où va-t-on ?
 
Plus sérieusement, la question se pose : est-ce bien à l’Etat (ou à l’Europe) de statuer dans ce domaine ? Si l’on comprend que la législation d’un état se doit de défendre les plus faibles et, par conséquent, se doter d’un arsenal juridique pour sanctionner les abus, la chose ici ne va-t-elle pas trop loin ? Après cela, que va-t-on encore contrôler dans nos maisons ?
 
Fessée ou discipline ?
 
Disons-le tout de suite : telle qu’elle est posée la question est sortie de son contexte. Car, évidemment, sauf pour des parents pervers ou violents, la question de la fessée ne peut être évoquée seule. Elle est inévitablement liée à la question de l’exercice de la discipline comme valeur fondamentale à la formation de la personnalité de l’enfant. Interdire la fessée sans situer le contexte dans lequel elle s’applique, ce serait comme interdire le fromage à quelqu’un qui a trop de cholestérol, sans se poser la question de ce qui, par ailleurs, compose son repas !
 
La 1ère question qu’il revient de poser aux adversaires des châtiments corporels est donc la suivante : êtes-vous, oui ou non, favorables à l’exercice de la discipline ? Si oui, il faut alors comprendre que, pour tout parent normal, équilibré, la fessée, lorsqu’elle vient à être pratiquée n’est, de loin, pas la mesure première, mais la solution de dernier recours, celle employée après que les ressources de la patience, de la persuasion et de l’avertissement ont été épuisées.
 
Pratique et bienfaits de la fessée
 
Vous l’aurez compris : je suis contre l’interdiction absolue de la fessée (ou du châtiment corporel). Pour autant, dire cela ne signifie pas que j’en suis un adepte assidu. Mes 5 enfants peuvent en témoigner : j’ai rarement usé de ce recours avec eux. Pour autant, je ne suis pas sûr d’avoir bien fait dans un sens (trop peu de fessée) comme dans un autre (fessée donnée dans de mauvaises dispositions ou à mauvais escient). Bien malin est le parent qui, toujours, est certain de bien agir et au bon moment.
 
De l’observation, de la lecture de la Bible et de l’expérience, je retire cependant quelques leçons sur le sujet :
 
1. Pour les parents qui aiment leurs enfants, les corriger est aussi douloureux pour celui qui corrige que pour celui qui donne la correction. Dans les modèles de parents que j’ai connu, qui aiment leurs enfants, je n’en ai vu aucun se réjouir de devoir les châtier. C’est parfois dans les larmes qu’il le faisait.
 
2. Pour l’enfant aimé, la fessée n’est absolument pas reçue comme une punition injuste. Elle est parfois même un soulagement, car elle lui a permis de s’arrêter sur la voie de l’entêtement, une voie qui ne mène jamais nulle part. Par la fessé, l’enfant apprend une leçon primordiale dont il aura besoin toute sa vie : c’est que la désobéissance, la rébellion, l’insoumission, l’effronterie engendre la douleur. Comment pourrait-il l’apprendre autrement !
 
3. La fessée qui a du sens est celle qui s’accompagne de l’instruction. L’enfant doit savoir pourquoi il est corrigé. Elle doit avoir une cause qui doit être vérifiée avant d’être infligée, non après… Corriger sans instruire ne peut que provoquer encore davantage la révolte dans le cœur de l’enfant, car il y trouve des raisons nouvelles de s’enfoncer dans l’amertume
 
4. La fessée doit être mesurée. Alors que j’étais enfant, mon père usait avec nous du martinet qui laissait pendant des heures les traces brûlantes de ses marques sur nos cuisses et nos mollets. Heureusement, ces temps sont révolus. Ce n’est pas le nombre de coups qui corrigent l’enfant : c’est le principe cité plus haut selon lequel désobéissance engendre douleur. Rappelons ici aussi que l’intensité des cris poussés par un enfant corrigé ne correspond pas toujours à l’intensité de la douleur ressentie. L’expérience montre qu’avant même d’avoir reçu quoi que ce soit, l’enfant peut hurler comme s’il avait été déjà sévèrement battu…
 
5. La fessée infligée, la relation affective avec l’enfant doit être renouée. Le parent devra s’interdire de rappeler à l’enfant sa faute. Il devra également lui montrer plus tard combien il l’aime par d’autres moyens (car la fessée n’est pas une preuve de haine, mais bien d’amour).
 
6. Lorsque la fessée n’était pas méritée, il revient au parent de s’excuser. Il m’est arrivé plusieurs fois d’être dominé par la colère en châtiant l’un de mes enfants. Dieu m’a rendu sensible dans ma conscience à la nécessité de lui demander alors pardon. Si l’enfant fait des fautes, il découvre que nous ne sommes pas au-dessus du lot, mais que nous savons le reconnaître, ce qui est aussi instructif pour lui.
 
En conclusion, je dirais donc qu’au lieu de promouvoir l’interdiction de la fessée, nos dirigeants feraient mieux d’utiliser les fonds qu’ils ont à disposition pour rappeler, par divers moyens, quels sont les principes sur lesquels se fonde une bonne éducation. Car polariser le débat sur ce sujet, sans le placer dans ce contexte plus général, c’est traiter en aval un problème qui a sa cause bien en amont !


61 réactions


  • TSS 12 février 2009 11:00

    comme disait mon medecin de famille "une fessée n’a jamais fait de mal(hormis l’amour propre) et de plus

    c’est excellent pour la circulation du sang"



  • ilian amar 12 février 2009 11:10

    je préfere en dernier recour la fessée que l’incarcération des jeunes des 12 ou 13.14.15 ans.


  • Lapa Lapa 12 février 2009 11:13

    Comme je l’ai expliqué dans un récent article, la legislation de plus en plus intrusive (jusque dans le noyau familial) est l’apanage d’institutions qui n’ont plus grand chose d’autre à proposer pour servir le citoyen et dont l’emprise sur le monde leur échappe. Elle est bien sûr frappée (!) d’idéologie éducative dont les bienfaits restent à prouver et l’amalgame entre claque au cul et châtiment corporel (qui peut avoir une représentation mentale terrifiante et qui doit être banni, pensons aux enfants battus et blessés) et sciemment utilisé pour légiférer dans un domaine où règne encore l’autorité hiérarchique tyrannique pure (la cellule familiale).
    Mettre un enfant au coin car il est puni, c’est un châtiment psychologique terrible suivi d’une privation de liberté sans doute traumatisante. Bientôt on viendra vous faire comprendre qu’il ne faut pas et on créera une loi bidon.
    A quand la fin de l’autorité parentale sur l’enfant ? Il est vrai que plus vite on libère le gamin de l’emprise parentale (si possible juste avant l’adolescence) , plus vite il est prêt à devenir un consommateur. Certains intérêts convergent...
    Nos institutions veulent interdire la fessée mais d’un autre côté laissent joyeusement la télévision montrer à nos gamins des rapports de force constants, des meutres et violences sans fin ; la société reste hyper violente et contraignante. La violence institutionnelle existe belle est bien et l’ont voudrait, sous prétexte louable de protéger les enfants battus, réglementer la fessée ? (ce qui ne changera rien au problème des enfants battus d’ailleurs).

    Bientôt nous obligera-t-on à prendre des médocs pour inhiber tout sentiment, toute pulsion ? ça me rappelle un film ça... précurseur de Matrix peu connu.

    Maintenant il est vrai que la fessée n’est pas la meilleur solution (comment notamment faire comprendre à un enfant qu’il ne faut pas frapper si on le frappe ?). C’est un outil possible, il faut prendre soin de ne pas faire mal et ne pas humilier. Il s’agit juste de montrer un rapport de force pour entériner des règles à respecter.


    • LaEr LaEr 12 février 2009 11:47

      Pour le film, c’est Equilibrium, qui en effet est bien méconnu...
      Sinon, d’accord avec vous sur l’intrusion de l’Etat dans la vie privée. E cCelle-ci ne date pas de Sarkozy (mais il y contribue allègrement)...
      Au lieu de fixer les limites à ne pas franchir, de punir les abus, la loi nous donne désormais un seul chemin à suivre, et tant pis pour ceux qui oserait vivre un tant soi peu autrement (surement des marginaux d’extrème gauche à tendance anarcho libertaire)...
      Vous ne pouvez pas boire au resto (il est question de passez à un tx d’alcool autorisé à 0), pas fumer (et surtout pas de substance moins nocive que l’alcool), vous ne pouvez posséder d’objet "dangeureux" à la maison, ne devez pas manger ou boire trop sucré, trop gras, trop quoi encore ?
      A quand l’interdiction au parent de mettre du miel sur les tartines du matin de leurs enfants ? A quand l’interdiction de faire lire à un adolescent une bd "subversive" comme "V pour Vendeta" ou "SoS bonheur" ? 

      A ce compte là, dans 20 ans, l’Etat prendra en charge l’éducation de nos enfants en nous les enlevant à la naissance...


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 février 2009 13:58

      En film, il y a bien sûr Equilibrium, injustement méconnu et assez sinistre, mais aussi Demolition Man, où on voit un futur bidonnant où toute la violence a été enfin éradiquée, avec Stallone en vieux de la vieille encore un peu brutal, à se tordre.


    • foufouille foufouille 12 février 2009 16:48

      dans le meme style thx 1938


  • chourave 12 février 2009 11:25

    La fessée est une arme de dissuasion, c’est son existence qui fait sa force et non son usage.


    • Lapa Lapa 12 février 2009 12:42

      tout à fait sauf que la dissuasion nucléaire par exemple n’aurait sans doute jamais aussi bien fonctionnée si l’arme n’avait jamais été utilisée, dévoilant ses capacitées.
      Et qui plus est une dissuasion interdite par la loi, ce n’est guère très utile. smiley


  • Once 12 février 2009 11:29

    "l m’est arrivé plusieurs fois d’être dominé par la colère en châtiant l’un de mes enfants. Dieu m’a rendu sensible dans ma conscience à la nécessité de lui demander alors pardon."

    Ça s’appelle "avoir des remords" ou bien "avoir mauvaise conscience". Ce genre de sentiment prouve que vous êtes quelqu’un d’équilibré, capable de mesurer la portée de ses actes. Je ne vois pas pourquoi vous avez besoin de faire référence à un dieu... Pensez-vous que sans être divin vous seriez incapable d’avoir des remords ?

    La morale n’a aucun rapport avec la religion, il suffit de voir les atrocités perpétrées au nom de Dieu pour s’en rendre compte..

    A part ça c’est un bon article :)


    • Ichtus02 Ichtus02 12 février 2009 12:49

      Je ne prétends pas que seule la foi en Dieu nous rend capable de remords. Je suis un lecteur assidu de la Bible qui me présente un Dieu bien différent de la caricature qu’en fait la religion, un Dieu parfaitement équilibré entre compassion et justice. Ce dont je peux témoigner est que la foi, une foi vivante, personnelle en Dieu, pas seulement théorique, superstitieuse ou intellectuelle, rend plus sensible la conscience à ses propres excès de comportement. Mais c’est un autre débat...

      Si le coeur vous dit d’aller plus loin sur le sujet, voici l’adresse de mon blog :

      http://pour-que-tu-croies.blog...


  • Nathan Nathan 12 février 2009 11:50

    Bonjour,

    C’est un débat récurrent intéressant. Avant j’étais pour, désormais je doute. Comme toujours je pense à l’hypocrisie d’une personne se forçant à respecter son gamin, mais bastonnant son chien par derrière. L’Europe c’est bien sympa, mais avant de nous donner des leçons de moral ils feraient mieux de nous prouver qu’ils sont capable d’avoir une stratégie culturelle et politique face aux Etats-Unis. Parce que je le redis, sans la Suisse et avec la livre sterling (sans parler d’eurotunnel....), c’est pipo et molo ...

    Bon, maintenant, je n’ai été QUE baby sitter ...


  • Dabornepanuire 12 février 2009 11:55

    Bonjour l’auteur,
    en n° 2 vous avez écrit :

    - " Par la fessée l’enfant apprend une leçon primordiale dont il aura besoin toute sa vie : c’est que la désobéissance, la rebellion, l’insoumission, l’efronterie, engendrent la douleur."
    Ma question :

    - connaissez-vous un meilleur moyen de fabriquer des moutons ?

    Bonnes fessées....


    • LaEr LaEr 12 février 2009 12:10

      Pour répondre à votre question :
      Oui, il éxiste une bien meilleur moyen pour fabriquer un mouton : TF1 (Ou France2, ou M6, ou etc...).

      Rien n’est plus efficace qu’un lavage de cerveau télévisuel pour le compte de l’Etat...


    • Zalka Zalka 12 février 2009 13:33

      Ce passage m’a aussi fait tiquer.

      Toutefois, si l’indépendance d’esprit est autant souhaitable que nécessaire, il ne faut pas oublier que nous sommes des animaux sociaux, pas des ermites. Vivant en société, nous devons faire face à de nombreuses contraintes dans nos relations les autres. Il faut donc savoir le plus tôt possible qu’aucun de nous n’est le centre du monde.

      Bref, il faut apprendre à se soumettre à un certain nombre d’impératif pour réussir à vivre le plus librement possible en société.

      Le terme "fabriquer des moutons" est d’ailleurs clair. Nous avons d’un côté les moutons et de l’autre les égoïstes. Il faut donc apprendre à n’être ni l’un ni l’autre.


    • Mescalina Mescalina 12 février 2009 14:30

      Remarque très sage Zalka à laquelle je souscris sans réserve.

      Moi je penserai toujours qu’un bon "coup de pied au cul", si il est exceptionnel (et donc marquant), pour des fautes "graves", est salvateur. J’en ai subi de mémorables, j’ai bien pleurée, et j’ai bien intégrée le POURQUOI de la chose.

      Entre le "laisser faire et dire" et le "je te claque dès que tu l’ouvres", on produit des débiles "d’abord on est en démocratie j’fais ce que je veux" ou des béni oui oui.


  • Sébastien Sébastien 12 février 2009 12:09

    Une fessee ca remet les choses au clair et a l’inverse d’une claque, ce n’est pas humiliant. En plus il y a fessee et fessee. Ca ne sert a rien de taper comme un abruti alors que ce geste est symbolique et marque l’autorite des parents.

    Il y a meme certains adultes qui adorent ca...


  • Annie 12 février 2009 12:17

    Je suis toujours étonnée que l’on fasse l’équation fessée=discipline. La discipline consiste à offrir un système cohérent à un enfant, avec des repères bien établis qu’il ne manquera de tester. Il y a d’autres moyens de fixer des limites, sans recourir à des fessées ou à des punitions. J’aurai du mal à justifier mes fessées en prêchant d’un autre côté la non violence à mes enfants. Après tout, que veut-on ? des enfants obéissants ou des adultes équilibrés ?
    Je ne suis pas parfaite et il m’est arrivé à bout d’arguments de fesser mes enfants, mais je considère cela mon échec plutôt que le leur. Après tout, les rapports de force sont en faveur des parents, pas besoin de recourir aux fessées pour les exercer.
    Quant à l’interdiction légale de fesser, il s’agit d’une mesure non applicable et donc d’un débat superflu. Ce qui ne l’est pas, est de savoir en quoi les fessées ont un intérêt tellement pédagogique. 
    Un dernier point, avec toutes nos imperfections, c’est quand même notre comportement qui offre l’exemple que nos enfants sont le plus susceptibles de suivre.


    • Lapa Lapa 12 février 2009 12:36

      voyez on commence déjà à glisser... on commence par parler de châtiment corporel, puis de fessée et maintenant vous parlez de l’intérêt des punitions...

      Et qu’entendez-vous pas adultes équilibrés ? c’est assez vague.

      Mais depuis que sur ce site, un commentateur avait écrit que les parents n’étaient pas les mieux placés pour élever leurs enfants, je ne m’étonne plus de rien et cette réglementation en devient même presque naturelle...


    • georges jean 12 février 2009 14:55

      Je mets ci-dessous les extraits de l’interview de la défenseur des enfants , itw publié sur lci.fr illustrant le fait que la mesure est considérée comme applicable, contrairement à ce que dit Annie

      "demain un enfant qui se plaindrait d’avoir reçu une tape ou une fessée pourrait assigner ses parents en justice ?"

      "Si on est dans le cas d’une petite baffe ou d’une petite fessée, les juges sauront faire la différence."

      La défenseure du droit des enfants est sérieuse et à mon sens dangereuse


      				 				

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      								Lien relatif aux informations données ci-dessus :

      http://tf1.lci.fr/infos/france...
      							


    • georges jean 12 février 2009 14:56

      complément à mon message ,
      extrait du texte d’Annie :
      Quant à l’interdiction légale de fesser, il s’agit d’une mesure non applicable et donc d’un débat superflu.


    • roblin 12 février 2009 18:10

      Le lien que tu donne ne fonctionne pas !


    • roblin 12 février 2009 18:12

      L’adresse que tu indique pour l’interview ne fonctionne pas !


  • Annie 12 février 2009 12:44

    Par adultes équilibrés, j’entends des gens qui ne vont pas recourir à la force pour résoudre leurs problèmes. Il se trouve aussi que je ne suis pas une grande adepte des punitions.


  • Ichtus02 Ichtus02 12 février 2009 12:47

    Je ne prétends pas que seule la foi en Dieu nous rend capable de remords. Je suis un lecteur assidu de la Bible qui me présente un Dieu bien différent de la caricature qu’en fait la religion, un Dieu parfaitement équilibré entre compassion et justice. Ce dont je peux témoigner est que la foi, une foi vivante, personnelle en Dieu, pas seulement théorique, superstitieuse ou intellectuelle, rend plus sensible la conscience à ses propres excès de comportement. Mais c’est un autre débat...

    Si le coeur vous dit d’aller plus loin sur le sujet, voici l’adresse de mon blog :

    http://pour-que-tu-croies.blogspot.com


    • plancherDesVaches 12 février 2009 13:07

      Et qu’est-ce que la religion vient faire là-dedans ?
      Nous parlons de relations entre parent et enfant. Enfant qui doit apprendre à avoir un minimum de respect envers les autres, comme tout futur adulte. Respect qui est aussi de ne pas faire de publicité par sa religion, d’ailleurs.
      Laissez faire n’importe quoi à un enfant, et vous obtiendrez un délinquant. Ce qui est logique.

      Maintenant, je ne vais pas parler théologie avec vous, car, en tant que non baptisé, je suis le diable incarné en personne. smiley


  • Fergus fergus 12 février 2009 13:32

    La fessée, je l’ai subie dans une boîte de curé lorsque j’étais jeune interne dans un pensionnat picard. Pantalon baissé et à coups de baguette : 3 coups pour une faute bénigne et jusqu’à 10 pour une faute plus grave. J’ai même un jour négocié un week-end de "perme" contre 30 coups de baguette dont j’ai mis au moins 3 jours à me remettre. L’auteur des coups : un curé irlandais "préfet" de discipline qui, comble de sadisme, disposait de 5 baguettes différentes, de la plus grosse à la plus mince, de loin la plus douloureuse et la plus marquante.
    Cela ne m’a jamais traumatisé, loin de là. C’est pourquoi une petite fessée me semble parfaitement bénigne. Je pense en revanche qu’il faut lutter énergiquement contre les violences faites aux enfants, et ne pas s’attacher à la seule fessée.


    • Zalka Zalka 12 février 2009 13:40

      Autant l’interdiction de la fessée me parait idiote, malvenue, stupide et inapplicable, autant ce que vous décrivez ne peut être qualifié que de coups et blessures volontaires.

      Et à mon avis cela vous a violemment traumatisé, vu que vous trouvez cela parfaitement normal.

      Si on interdit de manière effective, on se retrouvera avec des générations d’égoïstes irresponsables. Si on prône la baguette à la moindre pécadille comme nouvelle normalité, on va se retrouver avec pas mal de cas d’enfants battus à mort. Vous savez ? comme cette affaire d’enfant de 4 ans, tué par son beau père. Notez, l’enfant n’est plus traumatisé maintenant qu’il est mort...


    • plancherDesVaches 12 février 2009 13:41

      Mouais...

      A la baguette, là, ça me semble un peu sadique, tout de même. Une claque de la main fait moins mal et a la même portée symbolique de punition.
      Il ne s’agit pas de traumatiser comme l’était une femme que j’ai connu et qui avait été "corrigée" à coups de ceinturon.


    • Fergus fergus 12 février 2009 16:41

      Rassurez-vous, Zalka, je vous garantis que cela ne m’a absolument pas traumatisé dans la mesure où, à l’époque (début des années 60), cela se pratiquait encore ici et là dans les institutions privées à caractère un tantinet disciplinaire.
      Mais je ne trouve pas cela "normal" pour autant, et si vous avez pu penser le contraire, c’est que je me suis mal exprimé.


  • Vincent 12 février 2009 14:04

    Encore une fois avec cette intention de légiférer, on veut se donner bonne conscience à mon avis.

     

    On crée une loi, pour interdire des actes exceptionnels, les brutalité régulières sur des enfants de la part de leurs parents sont des cas marginaux par rapport à l’ensemble de la  population aussi interdire un outil d’éduction à l’ensemble de la population parc que certain en on abuser est une aberration.

    Un peu comme si on interdisait le hache sous prétexte que par an il y a trois ou quatre homicides volontaires perpétués par cet instrument.

    Mais dans le cas qui nous occupe, on y met une grande part d’affectif, enfants et violence du coup ça passe mieux, alors que pour la hache, ce n’est pas l’outil qui est mis au banc des accusés mais la personne qui s’est servi de cet outil.

     

    Quand j étais gosse et même ados, j’en ai pris des tartes, mais je les méritais et  pour autant, aujourd’hui je ne pense pas être un profond déséquilibré.

     

    La tarte est un aveu d’impuissance pour celui qui la donne mais pour celui qui la prend, ça fixe les limites au de la desquelles il en prendra une systématiquement.

     

    Les baston de cours d’école reproduisent la même chose, on se fritte parce que l’on est pas d’accord avec l’autre, parce qu’il a insulté tel ou tel, enfin c’est une façon aussi d’instaurer un respect.

     

    Oui je me suis pas mal fritté aussi quand j’étais gamin, ce n’est pas pour ça que je suis devenu un délinquant notoire.

     

    Maintenant mettons nous dans le cas ou cette loi passe, OK, les gamins toujours bien informés viendront vous narguer, vous provoquer, vous pousser à bout tout en sachant qu’ils ne risquent rien. Et ne plus vous imaginez le nombre de parents au tribunal pour avoir coller un fessée à leur mioches. Comment les juges devraient statuer ?

     

    Ce qui se passe en ce moment avec certains jeunes qui ne craignent même plus la police, qui la provoque, et cela frustre d’autant plus les autorités qu’ils n’ont pas le droit de répliquer sous peine de sanction ou par peur de la bavure.

     

    Si ces mêmes gamins avaient pris deux ou trois tartes au bon moment dans leur vie ils n’en seraient pas là aujourd’hui.

     

    Voilà c’est mon point de vue, bien sûr il est discutable, on pourra sortir tous les bouquins de Dolto et autre, opposer des tonnes d’arguments, mais franchement une bonne tarte des fois vaut largement mieux qu’une longue explication qui se terminera par une tarte un jour ou l’autre….

     

     


  • LE CHAT LE CHAT 12 février 2009 14:09

    je le répète pour la énième fois , on ne fouette pas les chats ! smiley c’est plus sympa de carresser les minous ! smiley


  • LE CHAT LE CHAT 12 février 2009 14:12

    il reste que la féssée reste le seul recours quand l’enfant ne tient pas parole et est insupportable ! http://dutron.files.wordpress.com/2008/07/sarko-la-fessee.jpg


  • Dabornepanuire 12 février 2009 14:31

    Annie,
    A moi aussi il m’est arrivé une fois de fesser ma fille aînée (qui refusait vigoureusement de rattrapper son retard scolaire), autrement dit, de me laisser submerger par ma colère et surtout par mon humiliation de ne pas pouvoir me faire obéir !
    J’ai fait ensuite des pogrès comme parent, de sorte que les quatre suivants n’on jamais été maltraités, ni physiquement ni verbalement. Malheureusement la lignée maternelle de mes quatre premiers etait constituée d’adultes psychiquement abîmés et deux de mes enfants en ont eu les conséquences, ils ont abîmé à leur tour leurs propres enfants ; heureusement le troisième, mon fils, élève ses filles sans jamais les frapper et dans le respect (hélas, leur mère, battue dans son enfance, a continué sa quète de femme malade auprès d’autres hommes supposés être capables de lui réparer le mental (malheur pour les enfants et pour mon fils).
    Il y a une chose autre que la mauvaise santé psychique des parents, qui fait aussi beaucoup de dégâts : c’est la substitution des "sciences de l’éducation" à la responsabilité parentale, parce que ces "sciences"ne sont QUE dirigées vers les apprentissages scolaires (qui ne devraient avoir QUE la place qui est la leur et ne pas transformer l’enfant, avec ses besoins d’enfant, en ELEVE.
    L’attention particulière dont chaque enfant a besoin est ainsi détournée de l’attention de la société et des parents et l’enfant est en grande partie abandonné. Pour parer au mal-être des enfants, certains préconisent la fessée et prétendent les "corriger" par ce procédé ; quelle tristesse !
    Mon avis est que les choses n’avancent pas en éducation, en partie parce qu’il y a OMERTA.
    Pour cette raison, je suis partisan d’un complément à la loi qui interdit de frapper son voisin ou son conjoint, lequel complément viserait spécifiquement les enfants pour rappeler qu’ils sont bien plus vulnérables que le voisin ou le conjoint (qui sont des adultes). IL FAUT SECOUER FORTEMENT LE COCOTIER ET SURTOUTCITER LES SCIENTIFIQUES ET MEDECINS QUI ONT ETUDIE OBJECTIVEMENT LE PROBLEME DE TOUTES LES MALTRAITANCES.
    Il y a des progrès en éducation (Edwige ANTIER préconisait dans ses premiers livres de laisser pleurer les enfants dans leur chambre et de fermer la porte à clé "vous les retrouverez le matin dormant paisiblement derrière la porte " ! ! ! alors qu’aujourd’hui elle est tout à fait au fait des besoins qui permettent aux enfants de grandir en bonne santé psychique et physique (je dis qu’elle a viré sa cuti) - il en est de même pour un certain nombre de parents) mais ces progrès sont trop faibles et isolés pour se mesurer à la masse de ceux qui croient que la nature de l’enfant est un obstacle à son propre avenir et qu’il n’aura pas d’autre forme que celle que ses éducateurs lui donneront (évidemment par la force). IL FAUDRAIT QUE LA CONNAISSANCE AVANCE SUFFISAMMENT pour qu’il ne soit plus posible de dire n’importe quoi.


  • Dabornepanuire 12 février 2009 14:32

    Annie,
    A moi aussi il m’est arrivé une fois de fesser ma fille aînée (qui refusait vigoureusement de rattrapper son retard scolaire), autrement dit, de me laisser submerger par ma colère et surtout par mon humiliation de ne pas pouvoir me faire obéir !
    J’ai fait ensuite des pogrès comme parent, de sorte que les quatre suivants n’on jamais été maltraités, ni physiquement ni verbalement. Malheureusement la lignée maternelle de mes quatre premiers etait constituée d’adultes psychiquement abîmés et deux de mes enfants en ont eu les conséquences, ils ont abîmé à leur tour leurs propres enfants ; heureusement le troisième, mon fils, élève ses filles sans jamais les frapper et dans le respect (hélas, leur mère, battue dans son enfance, a continué sa quète de femme malade auprès d’autres hommes supposés être capables de lui réparer le mental (malheur pour les enfants et pour mon fils).
    Il y a une chose autre que la mauvaise santé psychique des parents, qui fait aussi beaucoup de dégâts : c’est la substitution des "sciences de l’éducation" à la responsabilité parentale, parce que ces "sciences" ne sont QUE dirigées vers les apprentissages scolaires (qui ne devraient avoir QUE la place qui est la leur) et ne pas transformer l’enfant avec ses besoins d’enfant, en "ELEVE". L’attention particulière dont chaque enfant a besoin est ainsi détournée de l’attention de la société et des parents et l’enfant est en grande partie abandonné. Pour parer au mal-être des enfants, certains préconisent la fessée et prétendent les "corriger" par ce procédé ; quelle tristesse !
    Mon avis est que les choses n’avancent pas en éducation, en partie parce qu’il y a OMERTA.
    Pour cette raison, je suis partisan d’un complément à la loi qui interdit de frapper son voisin ou son conjoint, lequel complément viserait spécifiquement les enfants qui sont bien plus vulnérables que le voisin ou le conjoint (qui sont des adultes). IL FAUT SECOUER FORTEMENT LE COCOTIER ET SURTOUT CITER LES SCIENTIFIQUES ET MEDECINS QUI ONT ETUDIE OBJECTIVEMENT LE PROBLEME DE TOUTES LES MALTRAITANCES.
    Il y a des progrès en éducation (Edwige ANTIER préconisait dans ses premiers livres de laisser pleurer les enfants dans leur chambre et de fermer la porte à clé "vous les retrouverez le matin dormant paisiblement derrière la porte " ! ! ! alors qu’aujourd’hui elle est tout à fait au fait des besoins des enfants pour grnadir en bonne santé psychique et physique - il en est de même pour un certain nombre de parents) mais ces progrès sont trop faibles et isolés pour se mesurer à la masse de ceux qui croient que l’enfant est un obstacle à son propre avenir et qu’il n’aura pas d’autre forme que celle que ses éducateurs lui donneront (évidemment par la force). IL FAUDRAIT QUE LA CONNAISSANCE AVANCE SUFFISAMMENT.


  • georges jean 12 février 2009 14:44

    L’état veut s’immiscer dans les familles puisque pour une simple fessée on pourrait saisir le juge, cette saisine pouvant être le fait de l’enfant. La situation parents-enfants est bouleversée. De plus encourager les enfants à porter plainte contre leurs parents est une des caractéristiques des pays totalitaire.

    "Dire, on a pas d’autres problémes b] plus importants" : il faut dire ça à Mme le défenseur des enfants. Le fait est qu’elle s’en occupe, elle, et c’est important de la contrer ( à mon avis)

    La défendeur des enfants va même jusqu’à ignorer que les parents aiment leurs enfants, sans qu’il soit besoin que la loi intervienne.



    Je mets ci-dessous les extraits de l’interview de la défenseur des enfants , itw publié sur lci.fr illustrant mon propos :

    "demain un enfant qui se plaindrait d’avoir reçu une tape ou une fessée pourrait assigner ses parents en justice ?"

    "Si on est dans le cas d’une petite baffe ou d’une petite fessée, les juges sauront faire la différence."

    "Je pense que si une loi dit clairement que l’on doit élever ses enfants avec amour et fermeté"



  • jacques jacques 12 février 2009 14:45

    Le dialogue avec les enfants a ses limites ,essayez de convaincre un enfant de faire ses devoirs avec des copains qui frappent à la porte pour aller jouer au bout d’un moment l’enfant le considère comme une injustice et ce n’est pas les conséquences dans un hypothétique avenir qui le fera changer d’avis.
    Alors vous entrez dans le cycle éducatif ou il vous faudra assumer votre rôle de parent pour aider votre enfant à se construire avec tous les moyens que vous avez .


  • Varsass 12 février 2009 15:33

    La fessée un chatiment corporel, on aura vraiment tout entendu...

    Combien de parents qui ont mis une fessée à leur enfant, l’ont vu leur rétorquer, le sourire au lèvre : "Même pas mal !"

    Faut arrêter de dire n’importe quoi, on leur colle pas non plus des pointes en métal sous les ongles parcequ’ils ont dessiné sur les murs !

    Décideurs de tous horizons, pourrissez nous la vie si ça vous amuse, mais par pitié, ne vous occupez pas de nos enfants !


  • Annie 12 février 2009 15:56

    Je continue à dire en voyant mes enfants qui ont aujourd’hui un sens du bien et du mal très développé et un respect inné pour les autres que la fessée, ou toute autre contrainte physique, ou pressions psychologiques ne sont pas nécessaires pour faire comprendre à un enfant qu’il y a des limites. J’ai reçu moi aussi des fessées et des coups de martinet, je ne pense pas avoir été traumatisée, mais personnellement, je refuse de traiter ainsi un enfant qui par définition est plus faible physiquement et moins développé intellectuellement. Ce n’est pas ce que j’appelle de la discipline.


    • LAURIE 12 février 2009 16:36

      Oui mais vous avez peut-être eu la chance d’avoir des enfants calmes. Pour certains autres, ça s’avère indispensable. Arrêtez de penser que les enfants sont tous pareils, et tous comme les votres.


  • LE CHAT LE CHAT 12 février 2009 16:02

    Faut leur confisquer la play station et le portable ! smiley pour certains , c’est radical ! on dirait qu’on leur coupe l’oxygène ! smiley


  • srobyl srobyl 12 février 2009 16:20

    Pour celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire des châtiments officiels en vigueur à l’école, une curiosité à voir (il en existe sûrement ailleurs) un "siège à fessée", fauteuil muni d’un seul accoudoir (droit si le fesseur est gaucher et vice versa). Le maître , assis, tenait sur ses genoux le contrevenant couché sur le ventre, et pouvait lui donner la fessée. le gamin pouvait, si la douleur était vive, s’agripper des deux mains à l’accoudoir.
    Dingue, non ?
    Visible au musée de Champlitte (Haute-Saône)


  • Annie 12 février 2009 17:08

    Je ne peux m’empêcher de sourire. Mon fils ainé a été hyperactif et a souffert et souffre encore d’un déficit de l’attention. Ni lui ni son frère n’ont été des enfants calmes bien au contraire. Selon l’expression consacrée, ils m’en ont fait voir de toutes les couleurs. Alors non, je n’ai pas la naïveté de penser que tous les enfants sont pareils, mais celle de croire qu’il y a d’autres façons d’élever des enfants. 


    • saint_sebastien saint_sebastien 12 février 2009 17:56

      cependant vous ne pouvez garantir que la votre ( façon d’élever ses enfants ) est la bonne... il n’y a rien d’universel dans l’éducation , les méthodes toutes faites cela n’existe pas. Vous pouvez controler votre enfant à la maison , mais pas dans la rue ,24h /24h...


  • roblin 12 février 2009 19:00

    Je ne peux qu’encore une fois inviter ceux qui sont pour ces châtiments et l’auteur de l’article à s’intéresser aux récentes découvertes sur ce sujet ("Oui, la nature humaine est bonne", Olivier Maurel, ed Robert Laffont) et à s’intérésser à leur propre histoire, car on oublie que les parents qui n’ont pas été maltraités dans leur enfance ne vont pas frapper leurs enfants, même une petite fessée, même si l’enfant est insupportable !

    Voici un article qui liste les documents sur la fessée qui ont un tout autre point de vue que celui que l’on rencontre souvent, comme le montre les commentaires et cet article :
    http://maltraitances.blogspot.com/2009/01/documents-sur-la-fesse.html

    Et le document suivant :

    "Il n’y a pas de "bonne fessée" !

    Pourquoi les fessées, les gifles et même des coups apparemment anodins comme les tapes sur les mains d’un bébé sont-elles dangereuses ?

    1. Elles lui enseignent la violence, par l’exemple qu’elles en donnent.
    2. Elles détruisent la certitude sans faille d’être aimé dont le bébé a besoin.
    3. Elles créent une angoisse : celle de l´attente de la prochaine rupture.
    4. Elles sont porteuses d’un mensonge : elles prétendent être éducatives alors qu’en réalité elles servent aux parents à se débarrasser de leur colère et que, s’ils frappent, c’est parce qu’ils ont été frappés enfants.
    5. Elles incitent à la colère et à un désir de vengeance qui restent refoulés et qui s’exprimeront plus tard.
    6. Elles programment l’enfant à accepter des arguments illogiques ( je te fais mal pour ton bien) et les impriment dans son corps.
    7. Elles détruisent la sensibilité et la compassion envers les autres et envers soi-même et limitent ainsi les capacités de connaissance.
    Quelles leçons le bébé retient-il des fessées et d’autres coups ?
    1. Que l’enfant ne mérite pas le respect.
    2. Que l’on peut apprendre le bien au moyen d’une punition (ce qui est faux, en réalité, les punitions n’apprennent l’enfant qu’à vouloir lui-même punir).
    3. Qu’il ne faut pas sentir la souffrance, qu’il faut l’ignorer, ce qui est dangereux pour le système immunitaire.
    4. Que la violence fait partie de l’amour (leçon qui incite à la perversion).
    5. Que la négation des émotions est salutaire (mais c’est le corps qui paie le prix pour cette erreur, souvent beaucoup plus tard).
    6. Qu’il ne faut pas se défendre avant l’âge adulte.

    C’est le corps qui garde en mémoire toutes les traces nocives des supposées "bonnes fessées".

    Comment se libère-t-on de la colère refoulée ?

    Dans l’enfance et l’adolescence :

    1. On se moque des plus faibles.
    2. On frappe ses copains et copines.
    3. On humilie les filles.
    4. On agresse les enseignants.
    5. On vit les émotions interdites devant la télé ou les jeux vidéo en s’identifiant aux héros violents. (Les enfants jamais battus s’intéressent moins aux films cruels et ne produiront pas de films atroces, une fois devenus adultes).

    A l’âge adulte :

    1. On perpétue soi-même la fessée, apparemment comme un moyen éducatif efficace, sans se rendre compte qu’en vérité on se venge de sa propre souffrance sur la prochaine génération.
    2. On refuse (ou on n’est pas capable) de comprendre les relations entre la violence subie jadis et celle répétée activement aujourd’hui. On entretient ainsi l’ignorance de la société.
    3. On s’engage dans les activités qui exigent de la violence.
    4. On se laisse influencer facilement par les discours des politiciens qui désignent des boucs émissaires à la violence qu’on a emmagasinée et dont on peut se débarrasser enfin sans être puni : races " impures ", ethnies à " nettoyer ", minorités sociales méprises.
    5. Parce qu’on a obéi à la violence enfant, on est prêt à obéir à n’importe quel autorité qui rappelle l’autorité des parents, comme les Allemands ont obéi à Hitler, les Russes à Staline, les Serbes à Milosevic.

    Inversement, on peut prendre conscience du refoulement, essayer de comprendre comment la violence se transmet de parents à l’enfant et cesser de frapper les enfants quel que soit leur âge. On peut le faire (beaucoup y ont réussi) aussitôt qu’on a compris que les seules vraies raisons de donner des coups "éducatifs" se cachent dans l’histoire refoulée des parents.

    						

    www.alice-miller.com
    © 2009 Alice Miller"


  • docdory docdory 12 février 2009 19:51

     @ Ichtus 02

     

    Bien qu’étant d’accord avec le fond de votre démonstration , celle-ci eût fortement gagné en efficacité si vous n’aviez pas jugé utile d’y faire intervenir dieu et la bible . Nous sommes en effet dans une République laïque , dans laquelle la loi est en principe l’expression de la volonté générale éclairée , si possible , par la Raison . Laissons les dieux , à supposer qu’ils existent , s’occuper de leurs propres affaires , et occupons nous des nôtres à notre propre manière , et sans les y faire intervenir en aucune façon !

     Plusieurs réflexions peuvent être tirées de votre article :

     1°) Tout d’abord , je tiens à m’insurger contre le terme " défenseure " des enfants que s’est attribué Dominique Versini . Le dictionnaire indique que le mot " défenseur " est un nom masculin , quand bien même ce défenseur serait une femme , de même qu’une sentinelle est un nom féminin , quand bien même ce poste est occupé par un homme . c’est ainsi qu’une sentinelle est l’un des défenseurs d’une ville fortifiée !

    L’usage du terme " défenseure" est caractéristique de la " novlangue " politiquement correcte . 

    Il s’agit d’un procédé qui a été imaginé par Georges Orwell dans son célèbre roman "1984" roman dans lequel le parti au pouvoir inventait la "Novlangue " pour rendre impossible l’expression de pensées déviantes ( rebaptisées "crimepensées "). Ce type de procédé est actuellement utilisée larga manu pour développer le "politiquement correct "

    On aboutit ainsi à certaines dérives grotesques telles que les appellations "cuistotes" et "sapeuse - pompière " qui seraient couramment utilisées au Québec ,ainsi qu’à ce féministiquement correct "miz" anglo-américain , intermédiaire entre " miss " et " Ms " , ( " Madame " et " Mademoiselle " : en français , la fusion des deux termes donnerait " mamelle " !! )

    D’autres dérives sont plus subtiles . Le fait que les ouvriers soient rebaptisés actuellement " opérateurs de fabrication" (sic ) n’est pas si innocent que cela . Un "opérateur de fabrication" aura peut être moins l’impression d’appartenir à la " classe ouvrière " . Après tout , il n’existe pas de "classe opératrice " , cette nouvelle dénomination semble donc aller singulièrement du côté des intérêts du patronat .

    Il faut donc laisser la langue évoluer d’elle même , et non essayer de diriger ses évolutions dans un but politique .

    Par ailleurs , la dérive linguistique "féministiquement correcte" , observée entre autres au Québec , mais aussi en France ("Madame LA minisre" ) , relève d’un contresens grammatical totale : le genre (masculin ou féminin ) des mots n’a rien à voir avec le sexe des objets ou des êtres qu’il désigne . Une chaise n’a pas de vagin , un parquet n’a pas de testicules !!!

    Le genre des mots n’est rien d’autres qu’un système grammatical dit de "classes nominales " . En Allemand , il y a un troisième genre , le neutre . Dans les langues bantoues , en Afrique , il peut y avoir jusqu’à neuf classses nominales , avec chacune leur règles d’accord .

    Enfin il existe des langues , telles que le chinois , dans lesquelles il n’y a pas de masculin ni de féminin . Les " politiquement corrects " pensent-ils sérieusement qu’aucune idée misogyne ne puisse s’exprimer dans ce langage , et pensent-ils sérieusement que les chinois seraient , grâce à leur langue " sexuellement neutre " , immunisés contre toute idée sexiste ? ? ? ?

    Pour teminer en rigolant , imaginons un dialogue entre " Mamelle Legros" ,une charcutière de la fin du XXI ème siècle ,et " Mamelle Michu ", sa cliente , dans une France idyllique ayant vu disparaître toute déviance sexiste ou homophobe et dont la langue aurait été remodelée par le " féministiquement correct" !

    " Bonjour Mamelle Legros "

    _"Bonjour Mamelle Michu , ça va t-y comme vous voulez ? "

    " M’en parlez pas ,Mamelle Legros , figurez vous que mon être humain de ménage est en arrêt de maladie à cause de sa grossesse ! "

    " Ah bon ? C’est-y grave ? "

    "Elle sait pas trop , elle a vu sa doctoresse ce matin , et elle doit voir son sage-être humain cet après midi pour une échographie . Mais si vous voulez mon avis ,Mamelle Legros , ce serait bien les nerfs ! figurez vous que j’ai appris ( mais ça reste entre nous) ,que son mari a un maître !!! "

    " Ah ben alors là , Mamelle Michu , j’en reviens pas !!! Un homme si charmant a qui on aurait donné la Bonne Divinité sans confession !! Le sale salaud ! Un maître !!! Les hommes sont bien tous des cochons ! Y vous font des beaux serments de fidélité , mais dès qu’ils voient un beau brun jeune et musclé, tous pareils , ils ne pensent plus qu’à écarter les cuisses !! J’espère au moins qu’il s’est fait vacciner contre le SIDA . Mais avec la Première Ministressse qu’ a refusé que le vaccin soit remboursé par la sécurité sociale , on peut s’attendre à tout !

    " Et vous , Mamelle Legros , pour changer de sujet , comment c’est passé le mariage de votre fille ? "

    _" Pour un beau mariage , c’était un beau mariage ! Ma fille avait mis son plus beau smoking , et vous auriez vu la belle robe de la mariée ! Mamelle la Mairesse a prononcé un discours bien tourné . A la messe , Mamelle la Curée a fait un très beau sermon . Vous savez que ma gendresse est Ingénieuse des Ponts et Chaussées . Elle est même sortie Majorette de sa promotion ! On peut dire que ma fille a trouvé une belle partie !!!"

    "Pour sûr , pour une belle partie , c’est une belle partie ! "

    "Bon c’est pas tout ça , Mamelle Michu , on parle , on parle , mais qu’est ce que je vous sers ? "

    " Mettez-moi donc une demi-livre de poitrine , Mamelle Legros "

    " Fraiche ou fumée , la poitrine ? "

    " Fraîche , Mamelle Legros "

    (Fin de l’Acte I scène I )

    NB : les Labiche et Feydeau du futur n’auront pas de mal à continuer !!!

    2°) Mis à part le ridicule politiquement correct de Dominique Versini , qui méritait bien ce chapitre , essayons d’utiliser es ressources de la raison , et non celles des religions , pour résoudre ce problème . Il suffit pour cela d’imaginer ce que serait une société dans laquelle la fessée serait interdite . Qui dit interdiction dit sanction du contrevenant . Quelle sanction pourrait on imaginer ? 

    -Une amende ? Mais les gens riches se moqueraient complètement des amendes , celles-ci , par contre , ne ferait qu’aggraver les fins de mois déjà très difficile des familles au revenu modeste , et que renforcer l’énervement parental dans ces familles,avec constitution d’un " cercle vicieux fessogène " ( pardon pour le néologisme ! ) .

    -La prison ? Mais les prisons sont déjà surchargées , comment y loger les millions de parents administrateurs illicites de fessées , et qui va s’occuper de leurs enfants pendant qu’ils purgeront leur peine ? 

    - Des travaux d’intérêt général ? mais il y a déjà 3 millions de chômeurs , si on fait faire du travail gratis par les parents fesseurs , il y aura encore plus de chômeurs ( à moins qu’on ne les mette à faire le travail des parents fesseurs , lesquels seront obligés de s’absenter de leur travail pour exécuter leur travail d’intérêt général ! ) 

    - Une " obligation de soins " ? Mais , pour " soigner " ces millions de parents fesseurs ( à supposer qu’il s’agisse d’une maladie ) , il faudrait une armée de dizaines de milliers de psychiatres et psychologues supplémentaires alors qu’actuellement le délai d’obtention d’un rendez-vous chez le psychiatre est d’au moins trois mois !

    Par ailleurs , pour qu’il y ait sanction des parents fesseurs , il faudrait un dispositif permettant à leurs enfants de porter plainte . On imagine qu’on financerait des " intervenants extérieurs " qui feraient la tournée des écoles et collèges pour informer les enfants de cette nouvelle disposition anti-fessée . Qui va payer ? Il faudrait ensuite un " numéro vert " avec, au bout du fil, des " professionnels de l’écoute " en grande quantité pour recevoir les appels des enfants " martyrisés " . Par ailleurs, l’encombrement inimaginable des tribunaux face à l’afflux de ces nouveaux contentieux ferait que les retard de jugement ferait un bond quantique ,et que ceux-ci seraient rendus après le décès des parents contrevenants ( sans conter l’explosion des dépenses du ministère de la justice et la pénurie d’avocats de la défense ) !

    Enfin , on imagine aisément que , dans ces " affaires " dans lesquelles ce serait la parole des enfants contre celle des parents ( les fessées ne lassant en général pas de trace ) , on observerait d’innombrables dérives à la Outreau avec des " experts " psychologues jugeant " crédibles " la sacro-sainte parole des enfants alléguant des fessées dans le but de se venger de parents qui leur auraient confisqué la console de jeux vidéos pendant une semaine , à titre de peine de substitution à la fessée ! 

    3°) Enfin , on ne peut que s’étonner que la " défenseure " des droits des enfants , ainsi que l’Eurocratie se formalisent des quelques fessées que reçoivent les enfants pendant leur vie , et ne se scandalisent absolument pas des circoncisions rituelles , qu’elles soient ordonnées par la religion juive ou par la religion musulmane , coutume particulièrement cruelle qui mutile les garçons d’une partie de leur anatomie comportant des milliers de terminaisons nerveuses sensitives chargées , à l’âge adulte , de bien des perceptions voluptueuses ! Cette intervention , véritable châtiment sans motif , qui est souvent suivie pendant des semaines de douleurs violentes , est une agression incommensurable en comparaison avec la fessée et elle est de surcroît parfaitement illégale . C’est une inqualifiable atteinte aux droits de l’enfant ( à noter qu’un député UMP vient , très sottement , et de façon scandaleusement anti-laïque, de proposer un projet de loi instituant le remboursement des circoncisions rituelles par la sécurité sociale ! )

     


  • easy easy 12 février 2009 21:06
    Annie a écrit « Quant à l’interdiction légale de fesser, il s’agit d’une mesure non applicable et donc d’un débat superflu »  

    Je crois, au contraire, que si une loi d’interdiction passe, tout enfant fessé pourra porter plainte contre ses parents et bien sots sont les parents qui s’imaginent que jamais leur ange ne les traînera en Justice.

    N’oubliez jamais que les Khmers Rouges ont aisément pu convaincre des enfants de dénoncer, torturer et tuer leurs parents. Besoin d’intégration dans le groupe au pouvoir oblige.
     
     
    Depuis qu’on a lancé l’idée que les châtiments corporels n’étaient pas la panacée et surtout depuis que des exemples terribles nous ont été mis sous les yeux, il nous est évident qu’en venir à fesser est perçu comme un échec parental. Car il est sûr qu’avant d’en venir là, le parent fautif aura d’abord tout essayé dans la douceur, dans les explications, dans la pédagogie, etc.
     
    Alors échec de la voie diplomatique oui.
    Et alors ?
    Et alors rien
    Car partout, en tout autre domaine, la voie diplomatique échoue bien souvent.

    Il se trouve que la spécificité de la relation parentale c’est qu’elle est obligatoire.
    On peut toujours tourner le dos à une entreprise qui n’a pas accepté de compromis avec nous, on peut même divorcer de son conjoint mais on ne peut pas quitter ses gosses récalcitrants.
    Il est même possible de dire que plus on aura démontré aux enfants qu’en aucun cas on ne les abandonnera, plus ils auront tendance à pousser très loin leur vérification de cette affirmation.
    La fessée est certes un échec mais il faut vivre avec. Et ce concept d’échec avéré ne colle pas bien avec la mode actuelle qui veut que l’on s’entende toujours très bien avec ses enfants (Alors qu’il est bien plus admis que, passé la lune de miel, on ne s’entende plus trop avec son conjoint)
    Etre un conjoint parfait passerait bientôt pour être ringard alors que passer pour un parent médiocre voue aux gémonies. Echouer à plaire aux gosses est synonyme d’autoritarime (Oh la la que c’est mal perçu l’autoritarisme ! Pourtant, on a choisi un chef qui se pose là, mais bon c’est tout notre paradoxe)
    Être autoritaire à la maison, c’est monstrueux.
    Non seulement il faut se montrer pédagogue, diplomate à l’écoute des enfants mais il faut encore être capable de leur prodiguer leur lot de caresses et de gestes tendres. Et cela tout en leur garantissant que jamais on ne les abandonnera. Et bien pour retenir un gamin qui tient à commettre une bêtise histoire de se tester, de vivre une transgression quelconque, sans en venir à frapper, il faut….en fait céder. Il faut « le laisser faire sa propre expérience » comme on dit pour se dédouaner du problème qui s’est produit, forcément produit. Il ne nous reste alors plus qu’à ramasser les morceaux.
     
    Je trouve qu’il est bon qu’on discute sur les forums de fessée ou pas la fessée. Je trouve qu’il suffit largement qu’il en soit ainsi.
     
    Car comme il a déjà été dit ici, les pouvoirs publics se mêlent bien trop de nos vies privées (Ou alors autant annoncer tout de suite que les parents ne sont plus responsables de leur progéniture, qu’ils sont tous automatiquement placés sous tutelle de l’Etat, en ce cas d’accord)
     
    Depuis quand date cette intrusion de l’Etat dans le cercle privé ?
    A mon sens, c’est la psychanalyse qui a créé une nouvelle Autorité et bien des gens cherchant à s’en saisir « Va te faire soigner ! » il n’est pas du tout étonnant que l’Etat aussi soit friand de cette voie pour nous dominer.
     
    Ne perdons pas de vue que -depuis Ferry- les parents ne ratent pas une occasion d’adresser des reproches à l’Etat au sujet de l’EN. Alors il est logique qu’en juste monnaie de la pièce, l’Etat ait envie de se placer en donneur de leçon sur des chapitres les plus privés.
    « Nous n’avons pas su leur apprendre l’orthographe ? OK, mais vous, vous allez faire un séjour en prison pour avoir frappé votre cancre"
     

     
    Oui un nouveau pouvoir est né au début du 20 ème siècle, c’est le pouvoir psy. Et il est incroyablement proche de la Justice puisque les psy sont automatiquement consultés par les juges pour savoir si bla bli bla blo, séquelles, dangerosité,…Bref, tout compte fait, les psys ont le pouvoir suprême. Ils peuvent, en quelques mots bien choisis faire d’une idole un monstre à jeter aux chiens ; faire d’un père empêtré, un pervers manipulateur et, pire que tout, ils peuvent décréter l’incurabilité d’un individu.
     
    A l’heure où, plus que jamais, chacun essaye de se faire une place au soleil, il est intéressant d’embrasser la profession de psy. De là, on a la haute main sur beaucoup de jugements. De là-haut, on peut tranquillement lancer que les parents qui mettent des fessées sont des monstres (le mot n’est pas dit mais c’est bien ce que cela veut dire)
     
    Je crois donc que le fait que leurs sermons soient distillés sur tous les forums suffit amplement et qu’il faut que nous restions à en discuter entre parents, il faut que nous sentions ce problème encore discutable. Il ne faut pas qu’une réponse dogmatique y soit apportée.
     
    D’autant qu’une loi d’interdiction poserait le problème du traitement de tous les cas passés ou « en cours »
    Tels enfants qui comprendraient et accepteraient aujourd’hui en bonne intelligence les fessées reçues, seraient du jour au lendemain, désorientés et considérés comme complices s’ils ne dénonçaient pas leurs parents devenus potentiellement bourreaux.

    Quant aux parents qui avaient fessé, ils rougiront de honte lorsqu’ils entendront des verdicts sévères à l’encontre des bourreaux actuels. 
    Bonjour l’ambiance dans les familles. Bin ça va donner du boulot aux psys (et aux juges)

     
    Tanguy pose déjà d’énormes problèmes. La responsabilité des parents envers leurs enfants (même s’il existe aussi un devoir d’assistance aux parents indigents qui est imposé aux enfants) est devenue folle et conduit réellement, à des situations ubuesques dont le film Tanguy ne montre qu’une partie et sous des aspects comiques. La réalité est souvent bien plus dramatique.

    Sous Henri IV, Julien (21 ans) et Marguerite (17 ans) avaient été décapités pour avoir eu une relation incestueuse. Il n’était venu à personne l’idée de fouetter les parents. Non, Toute la responsabilité de cette relation interdite revenait aux seuls enfants.
     
    Et bien aujourd’hui c’est exactement l’inverse qui se passerait.
    On « exécuterait » leurs parents au motif qu’ils auront très mal élevé leurs gosses. Et les psys sauront très bien argumenter en ce sens.

     
    Avant ses 18 ans, l’enfant est saint, martyr et prince à la fois. Passés ses 18 ans, s’il devient parent à son tour, il ne peut plus être que monstre, bourreau et coupable.
    Je ne dis pas qu’en Justice les procès aboutissent à des jugements aussi manichéens mais tout est en place, en tous cas dans les Lois et les procédures d’Instructions (garde-à-vue, placement des enfants, déchéance parentale, isolement, etc), pour qu’il en soit ainsi.


  • claireopale claireopale 12 février 2009 21:24

    Quelle societé quand on en vient à ce que les états interviennent dans le domaine privé de l’éducation....
    quand on voit les difficultés des familles en ce qui concerne l’éducation et si en plus on culpabilise à outrance des parents deja fragilisés....on peut s’inquieter pour l’avenir !
    je crains qu’on en arrive comme en Amérique ou un état à proposer l’abandon des enfants en bas âge et que des ados ont été déposé comme de vulgaire paquet....bref y’a de quoi s’inquieter


  • Battement d’elle 12 février 2009 21:30

    @ l’auteur

    ’’Pour l’enfant aimé, la fessée n’est absolument pas reçue comme une punition injuste. Elle est parfois même un soulagement, car elle lui a permis de s’arrêter sur la voie de l’entêtement’’ : hum... disons plutôt que le châtieur s’est soulagé !

    Interdire la fessée : très bonne initiative !

    ..... parce que, qu’est-ce qu’une fessée....une gifle, etc. ...... sinon une incapacité au dialogue ???
    souvent je vois des parents châtier leurs enfants en public...... ça me donne l’envie de les gifler !!
    La violence comme réponse à l’entêtement ou a un écart de l’enfant.... non seulement ne résout rien.... mais surtout apprend à cet enfant.... que si l’on n’arrive pas à se faire comprendre..... la solution serait de ’’cogner’’ !!!
    Je ne comprends toujours pas pourquoi ne sont pas prodigués des ’’cours pour parents’’ ..... être parents....bons parents..... ce n’est pas inné.... et je suis sure que toutes ces mères et et tous ces pères....s’ils recevaient un vrai enseignement du ’’comment éduquer un enfant’’ .... il en résulterait des adultes bien plus ’’à l’aise dans leurs baskettes’’

    Oubliez donc cet adage imbécile ’’qui aime bien, châtie bien’’ !




  • Dabornepanuire 12 février 2009 21:37

    Bonsoir ROBLIN,
    Je souscris entièrement à ce que vous ecrivez..
    J’espère que les neurosciences vont se développer suffisamment pour apporter les preuves matérielles qui ne pourront plus être niées et qui feront reculer les mentalités du 19ème siècle si présentes partout lorsqu’il s’agit des enfants.
    Mais il faudrait que les scientifiques des neurosciences et ceux du social décident enfin de travailler ensemble. De notre côté nous devons nous demander comment favoriser la diffusion des conaissances dans le désert actuel (la technologie fait des progrès considérables et ne souffre aucune erreur alors qu’il est possible de dire n’importe quoi au sujet de la nature des enfants ! ).
    Je ne peux que vous encourager dans votre action.


  • Philou017 Philou017 12 février 2009 22:05

    La seule chose sur laquelle, je suis d’accord, c’est que l’Europe n’a pas à nous dire quoi faire, en cela comme en tant d’autres domaines.

    Pour moi, la féssée est une marque de faiblesse. C’est un expédient qu’on trouve quand on nesait plus quoi faire. Des parenrs élevent tres bien leurs enfants sans y recourir.

    des arguments discutables :
    "êtes-vous, oui ou non, favorables à l’exercice de la discipline" . l’apprentissage du respect et de l’auto-discipline oui. La discipline n’est qu’un mode de comportement forcé, qui vise à faciliter la tache des adultes.

    "Dans les modèles de parents que j’ai connu, qui aiment leurs enfants, je n’en ai vu aucun se réjouir de devoir les châtier." Alors, évitez-le. C’est seulement vos préjugés qui vous y amenent.

    "c’est que la désobéissance, la rébellion, l’insoumission, l’effronterie engendre la douleur. Comment pourrait-il l’apprendre autrement !" Apprendre par la douleur...C’est un apprentissage assez pervers. Qui oserait proposer cela à des adultes ? Pourquoi traiter nos enfants plus mal que des adultes ? L’explication, les reproches justifiés, les punitions et surtout le diaogue sont de bien meilleurs apprentissages.
    Il est à remarquer que l’état inflige des punitions et de la douleur pour les maux que vous décrivez (la désobéissance, la rébellion, l’insoumission, l’effronterie) . Souvent pour de tres mauvaises raisons.

    "Corriger sans instruire ne peut que provoquer encore davantage la révolte dans le cœur de l’enfant, "
    Instruire sans corriger ne procure que des bénéfices.

    "Rappelons ici aussi que l’intensité des cris poussés par un enfant corrigé ne correspond pas toujours à l’intensité de la douleur ressentie." Argument bien pauvre qui ne cherche qu’à vous déculpabiliser.

    "Il devra également lui montrer plus tard combien il l’aime par d’autres moyens (car la fessée n’est pas une preuve de haine, mais bien d’amour)" La féssée est une preuve d’intolérance et d’énervement de la part de l’adulte. Certainement pas d’amour.

    Je n’ignore pas combien il peut être difficile d’élever des enfants. Néanmoins, les chatiments corporels sont le résultat d’un choix. Les exclure amene à trouver d’autres moyens de résoudre les conflits. Pour cela,il faut considérer l’enfant comme une personne à part entière, et non pas comme un sujet obeissant.
    Un chemin difficile pour tout le monde.


    • Philou017 Philou017 12 février 2009 22:14

      Doublon involontaire. Désolé, mais Agoravox a parfois de curieuses réactions.


  • lecoureur 13 février 2009 08:11

    Toute l’ambiguité de ce texte vient de l’apparente confusion entre fessée et châtiment corporel !
    En tant qu’ils sont tous les deux une atteinte à l’enveloppe corporelle qui nous protège et nous constitue comme personne sexuée (cf. Le Moi-Peau de D. Anzieu ), il n’y a pas lieu en effet d’insister sur la différence de nature de toutes ces agressions sur les enfants ;toute punition corporelle est plus ou moins négative dans la construction de la personnalité de l’enfant ,même quand l’adulte nous dit :mon père a su me mater et je le remercie maintenant ! Bien sur,l’enfant doit pouvoir résister à la frustration ; il faut parfois dire non à son désir immédiat et c’est même central pour son équilibre futur . Mais pas en le touchant : toucher un enfant n’est jamais neutre et laisse souvent des traces dans son moi alors que la peau a effacé les marques depuis longtemps.
     Mais alors justifier la fessée !Cela relève d’une ignorance coupable des plus élementaires données de la clinique psychiatrique et psychologique !
     Alors que la société est sidérée par les attouchements sur des enfants au sein de la famille ou à l’extérieur,elle banaliserait la fessée premier acte incestueux du père sur sa fille .Et puis à quel âge peut-on commencer à donner la fessée ? ça doit se terminer quand avant que le plaisir vienne se mêler à la souffrance ,sur fond de sado-masochisme qui ne dit pas son nom. Sans vouloir faire le petit freudien de service,il faut savoir que la libido se construit à partir des pulsions partielles chez le petit enfant (voyeurisme,exhibitionisme,perversions diverses ,...)et que le travail de la famille et de l’école consiste plutôt à les réprimer au lieu de les encourager en frappant avec la main ou le martinet .C’est l’interdit, en le disant,qui peut remplacer avantageusement la fessée car c’est l’interdit qui fait la loi au désir . Sinon,le caractère érotique de la fessée non ressenti comme tel par l’enfant ,sera perçu plus tard ,dans "l’après coup" d’une pulsion devenue cette fois pathologique dans l’urgence de sa satisfaction .
     Pour terminer sur une note plus légère,le "destin de cette pulsion" qui se rapporte à la fessée,se retrouve également dans des lieux de plaisir ouverts à tous les adultes,ainsi que parfaitement intégré dans une sexualité libérée de ses tabous .


  • GoustiFruit 13 février 2009 08:57

    Il faut interdire les enfants : de toutes façons on est trop nombreux sur cette planète. Un enfant par couple, comme en Chine ! Mieux vaut un seul enfant aimé et bien éduqué, que 2, 3, 4, ... dont on a pas le temps de s’occuper, et qui deviendront de toutes façons des chômeurs.
    Et pourquoi pas passer un permis ? Avant de faire un gosse, démontrer qu’on sera capable de l’élever...


  • souricier 13 février 2009 11:23

    Comment peut on parler d’amour concernant une fessée donnée à ses enfants lorsque on reconnaît qu’on s’inflige de la souffrance ce faisant (sans parler de la souffrance infligée à l’enfant).

    J’ai éduqué deux enfants sans jamais avoir levé la main sur eux. Ce ne sont pas pour autant des psychopathes, ni des inadaptés sociaux. Ils ne manquent pas non plus de "discipline", et n’ont jamais posé de problèmes de discipline pendant leur scolarisation.

    Que certaines personnes puissent justifier leur brutalité en invoquant Dieu (ou tout autre argument imparable) me laisse sans voix.

    Car, dans la mesure ou l’on se sert de sa force physique supérieure pour infliger une punition, c’est de la brutalité. Et si un jour l’enfant devenu ado et plus costaud que ses parents se retourne et brutalise ses parents.... Peut-être pourra t’on invoquer la volonté divine ?


    • jacques jacques 15 février 2009 13:40

      Quel délire un enfant battu fera un enfant violent,c’est en forgeant que l’on devient forgeron,et le toutim.A accumuler les poncifs ont en oublie le libre arbitre .Les enfants violentés ne font pas des monstres comme les enfants "non violentés" ne deviennent pas des tyrans ,le délire de la prédestination doit s’arreter.


  • AlbatrosE AlbatrosE 16 octobre 2013 20:43

    En 2007, le Président Hugo Chavez a interdit la fessée au Venezuela.
    Je suis père adoptif d’un enfant russe, la justice russe nous a demandé de nous engager sur cette question, donc à ne pas utiliser les châtiments corporels, car elle sait que la loi française n’est pas folichonne sur ce sujet.

    Je suis passé par Egalité et Réconciliation mais m’en suis séparé suite à mon opposition relative sur certains sujets sociétaux de ce type. On voit clairement que défendre ce genre d’idée peut être, pourtant, compatible avec l’axe anti-impérialiste.

    Par ailleurs, il n’y a pas que la fessée. il y a bien d’autres problèmes juridiques en France, notamment la pré-majorité pour les ados, qui mériteraient d’être regardés autrement que par le mépris : http://www.pre-majorite.fr


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