mardi 23 janvier 2007 - par BUOT-BOUTTIER

Focus sur la violence familiale

Il était violent, c’était dans ses gènes, disait-on dans l’ancien temps, comme si la chose était inéluctable. Et on usait d’un euphémisme bien amer pour définir la chose : « Quand il avait bu un petit coup de trop, il n’était pas commode », pouvait-on parfois entendre dans les échos de la campagne. Ce qu’on ne savait pas, c’est que la violence familiale est une sorte de virus qui, si l’on n’y prend garde, peut insidieusement se transmettre de génération en génération.

La violence se définit par l’incapacité de mettre en mots. On appelle cela le passage à l’acte. Celui-ci fait appel à des blessures anciennes, maltraitance, humiliations, vexations, oppression, manipulation ou, à l’opposé, absence de repères, autre forme de maltraitance, qui conduit le gamin à grandir dans une toute-puissance destructrice. C’est ce que l’on appelle l’enfant roi, qui ne supporte pas la frustration, la limite, le cadre, l’interdit. Dans un cas comme dans l’autre, l’enfant tente de gérer ses sentiments intérieurs en utilisant le vecteur de la violence. On peut dire alors qu’il est en danger de délinquance. Ce qui est toutefois certain, c’est qu’il est en souffrance.

L’adulte violent, c’est ce "petit" qui n’a pas été "récupéré" à temps. Il a pris l’habitude d’exprimer ses remous intérieurs en passant à l’acte. Il pense même quelque fois bien agir dans la mesure où il répète l’éducation familiale. J’ai pris des coups et c’est ce qui a fait de moi un homme, n’entend-on pas parfois ?

L’intervention idéale se situe bien entendu lorsque l’enfant est jeune. Une mesure d’action éducative au sein même du domicile familial permet parfois une prise de conscience des parents auteurs de violence. Mais cela n’est pas toujours possible, il peut alors être nécessaire de placer l’enfant pour l’extraire d’un milieu de vie pathogène. Il gardera très probablement des séquelles dont la séparation pourra être en partie responsable. Et il risquera à son tour de repéter cet engrenage de la violence. Aucunes certitudes ne prévalent dans ces situations. Il sera donc important qu’il puisse avoir des temps d’écoute et de parole afin d’exprimer la souffrance générée par la situation mais aussi pour parvenir à se dégager d’une certaine culpabilité que ces victimes ressentent souvent.

L’action auprès de l’adulte auteur est bien entendu d’un autre ordre. S’il est souvent nécessaire de l’éloigner du milieu familial afin de protéger le partenaire et les enfants, cela ne suffit pas, en particulier pour les enfants. Ces derniers ont en effet toujours besoin d’un contact avec leurs parents, même lorsqu’ils s’avèrent maltraitants. Il est donc essentiel pour l’évolution psychique et affective des enfants que l’adulte "travaille" autour d’une certaine prise de conscience du mal qu’il peut procurer à son entourage du fait de sa violence, et, idéalement, qu’il puisse en dire quelque chose à ses enfants. Un deuxième temps lui permettra de s’interroger sur les sentiments qui l’animent et sur la possibilité d’une répétition de son comportement au regard de l’éducation qu’il a lui-même reçu. Tout comme pour l’enfant, l’issue n’est pas assurée. Toutefois il est une seule certitude, la violence étant l’incapacité de mettre des mots sur une souffrance, la voie de la guérison ne peut être que celle de la parole. Un enjeu de taille puisqu’il s’agit de rompre un processus générationnel et d’épargner ainsi les descendants d’un arbre familial.



22 réactions


  • aspi-rine 23 janvier 2007 11:49

    Je suis plutôt d’accord avec ce constat. Notamment avec l’idée que l’enfant devenu violent n’est pas forcément maltraité, mais peut être aussi un enfant-roi. Pourtant, peu de mesures éducatives sont possibles dans cette dernière siituation, car les parents ne comprennent pas l’intérêt d’une telle mesure.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 23 janvier 2007 17:51

      Bonjour Aspi-rine, Les mesures éducatives concernent bon nombre de situations d’enfants qui ont grandit sans un cadre suffisamment structurant. Et il vrai qu’il n’est pas aisé de faire entendre aux parents que de dire non à leur enfant c’est parfois bénéfique et c’est aussi l’aimer. Lorsque ces mesures interviennent à l’adolescence, l’enfant a déjà tout un passif relationnel, il connaît son parent sous tous ses angles et c’est comment finir par obtenir gain de cause. D’ou l’importance d’une communication importante autour de ces notions éducatives. Rien de tel qu’une mesure préventive. I.B.B.


    • aspi-rine 23 janvier 2007 19:28

      Bonsoir IBB, Bien sûr, on ne peut être que d’accord avec vous sur la nécessité de la prévention, mais dans ces situations, la notion de danger prévue par le code civile (permettant la saisine du JE en Assistance éducative) est difficile à retenir. L’intervention en AEA est quant à elle mal prise par les parents et donc inefficace


    • La Taverne des Poètes 23 janvier 2007 22:50

      à aspi-rine : ce serait bien d’éviter les sigles pour que tout le monde comprenne. Bon ! JE=Juge des enfants. AEA : action éducative... ?


    • aspi-rine 24 janvier 2007 08:44

      Bonjour, L’ AEA signifie : Assistance Educative Administrative ( par conseil géneral sans JE)...Désolé mon coté prof. prend souvent le dessus smiley


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 23 janvier 2007 17:22

      Merci talleyrand pour votre témoignage très intime. N’oubliez pas de vous protéger. Il faut peut-être parfois, si je puis me permettre, être un peu prudent face aux éléments que l’on décide de livrer sur soi... Cordialement. Isabelle Buot-Bouttier smiley


    • La Taverne des Poètes 23 janvier 2007 23:01

      Talleyrand, ce qu’essaie de vous dire l’auteure de l’article, c’est que vous devriez vous confier dans le cadre d’un groupe de parole par exemple (car les psys vous ont déçu) mais pas trop en parler comme ça sur Internet devant des inconnus qui ne partagent pas le même type d’expérience. Vous avez besoin d’en parler, cela paraît évident mais trouvez le bon canal. Il y a aussi des thérapeutes qui n’ont pas l’obsession de poser des diagnostics ou de soigner à tout prix. S’il y a chez vous une forme de résilience, tout n’a pas nécessairement besoin d’être évoqué et traité médicalement. Mais rejeter toute aide extérieure est peut-être trop radical de votre part.


    • La Taverne des Poètes 24 janvier 2007 08:10

      Talleyrand : ene effet, votre réaction démontre que vous êtes tout à fait serein ! Traitez-vous de cinglés tous les gens qui ont recours à un groupe de parole ou à un soutien psychologique ou amical ? C’est vous qui êtes injurieux. Y compris à mon égard en me traitant d’imbécile fini et de méprisant. Je suis tolérant mais je vous préviens que si vous me cherchez de trop avec vos viles insinuations , je vous soignerai à ma manière...


    • aspi-rine 24 janvier 2007 11:28

      Je ne sais pas où vous en êtes dans votre (re)construction. Si vous venez de sortir de l’enfer de votre enfance, vos réactions ne m’étonnent pas. Il vous est impossible de prendre du recul, pour l’instant car vous avez beaucoup de choses à régler avec les autres. Mais, il est vrai que la violence de vos propos, et le fait de penser que, parce qu’on va voir quelqu’un d’extérieur signifie qu’on est malade, laissent craindre que la situation ne soit pas encore très épanouissante pour vous.


    • aspi-rine 24 janvier 2007 12:22

      « aspi-rine, de quoi je me mêle ? »

      excusez moi, j’avais oublié que j’etais sur un forum de discussion...


    • aspi-rine 24 janvier 2007 14:35

      la participation à un forum sous entend en principe une certaine tolérance vis à vis de la position d’autrui. Si vous ne supportez pas la contradictionet la discussion, même en se servant de votre cas personnel que vous hésitez pas à livrer sur le web, et bien un conseil intervenez plus !


    • aspi-rine 24 janvier 2007 15:41

      Ne connaissez vous donc pas cette maxime de Muhammad Ali frappée au poing , au coing du bon sens : « Il vaut mieux donner que recevoir » ?? " smiley


  • Jma (---.---.188.3) 23 janvier 2007 16:14

    Enfin un sujet intéressant.

    Jai pour ma part été élevé entre un père biologique très violent, et une belle-mère perverse qui l’utilisait pour ses basses oeuvres..

    Je suis sorti de cet enfer en partant, puis en me construisant avec les moyens que la société m’a fourni. Il n’y a pourtant aucune violence en moi, qui suis père, pas plus pour mon enfant que pour les personnes qui m’entourent, à part un fort caractère, que mon entourage qualifie parfois de violent. J’ai toujours eu un coté « maternel », protecteur, et bien que je pense souvent aux accès de violence de mes bourreaux, je n’ai jamais été tenté de reproduire ce que j’ai vécu.

    Par contre, et c’est presque un autre sujet, j’ai une amie dont le petit-dieu a 2 ans et demi, et c’est lui qui commande, véritablement, dans la maison.

    Le petit-dieu pique colère sur colère, lève la main sur sa mère, exige dans les magasins, se comporte comme un véritable tyran, qui exige, geint, et commande, à tour de rôle.

    En face de lui, c’est la resignation d’une femme mure et seule, qui cède sur tout, par bêtise, par faiblesse, par naiveté peut-être.

    On arrive à des situations fantastiques, ou l’enfant hurle du matin au soir sans que personne ne lui demande d’arrêter, ou l’enfant choisit qui l’extraira du siège voiture, du siège-table, et qui « exige » en permanence, que ce soit de la gomme le matin, des bonbons en permanence, etc.. Les jouets ne sont evidemment jamais rangés, et le cadre d’éducation est inexistant.

    Voir et observer cela lorsque l’on a été élevé dans un cadre trop strict, c’est comme changer de planète, et à ce moment-là, on se dit qu’une bonne « baffe » de temps en temps, permettrait un peu de tranquilité pour les hôtes de la maison. Ces situations sont édifiantes à vivre, et l’on imagine que plus tard, l’enfant-roi subira une sorte de retour de baton, par la société qui n’acceptera pas un tel type de comportement.

    L’émission du 10 janvier 2007, Caroline Dublanche, Europe1, téléchargeable sur le site, est consacrée à l’étude des enfant-rois, élevés par des femmes souvent seules, hors d’un cadre d’autorité, et qui pourrissent littéralement la vie de ceux qui les entourent, sans que personne n’intervienne. De quoi se poser un certain nombre de questions. Edifiant.


    • ka (---.---.30.12) 23 janvier 2007 18:07

      Jma dîtes à votre amie de faire appel à la Supernanny d’M6 elle résoudra en une petite émission le problème vite fait bien fait, mais je ne peux rien vous dire sur l’efficacité à long terme on n’a pas d’écho sinon il reste le bon vieux martinet pour les récalcitrants (je plaisante bien sûr).


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 23 janvier 2007 18:38

      Bonjour JMA, Il est entendu qu’un enfant maltraité ne sera pas lui-même nécessairement maltraitant, tout comme un enfant victime d’abus sexuels ne reproduira pas forcément cet acte.

      En revanche, il est certain que la maltraitante, sous toutes ses formes, laisse des traces souvent indélébiles qui se traduiront différemment d’une personne à l’autre mais qui seront très souvent source de souffrance dans la vie d’adulte. L’aide d’un thérapeute peut souvent être bénéfique pour se dégager de ces blessures de gamin. Il suffit de trouver celui avec lequel le « courant passe ».

      En ce qui concerne cette notion d’enfant roi, je crois qu’il s’agit là d’une notion centrale de la problématique éducative sociétale d’aujourd’hui. Bon nombre de gamins de quartiers avec lesquels j’ai travaillé étaient dans cette dynamique. Mais ce phénomène concerne toutes les classes sociales et tous les territoires de l’hexagone.

      Il semblerait que les causes de cette situation soient multiples. Les familles mono-parentales semblent bien représentées dans ce phénomène. Une mère souvent isolée,dépassée, un père absent physiquement et/ou psychiquement et des enfants qui jouent leur rôle : tester l’adulte pour se confronter aux limites de la relation et du monde dont ils ont besoin pour se construire. Si le parent est fragilisé d’une manière ou d’une autre, il peut alors céder à la tentation de dire plus souvent oui que non, etce, de manière à tenter d’être en paix (ce qui est un leurre !). Il se rassurera aussi en pensant que de cette manière, il prouve à son enfant qu’il l’aime. Et le cercle vicieux pourra alors s’installer puisque le gamin ayant nécessairement besoin de repères et de limites, poussera sans cesse le parent dans ses retranchements. Des gamins en arrivent ainsi à commettre des délits et à prendre le chemin de la delinquance, juste pour « continuer à tester ces limites » auxquelles ils ne parviennent pas à se confronter.

      Un phénomène qui ne touche bien entendu pas seulement les familles mono-parentales. Mais le lien entre toutes les familles qui vivent ces situations reste l’absence ou la non suffisance de cadre, de repères, d’interdits, soit de frustration. Un rôle, qui de manière symbolique et concrête est dévolu au père, ou au beau-père. un rôle dévolu à « l’autre » qui vient faire tiers dans la relation entre la mère et l’enfant. Un autre qui saura, quand cela est nécessaire, jouer le mauvais rôle de la frustration. En effet, dire non, poser des limites, c’est prendre le risque durant quelque instants, de ne pas être aimé, voire d’être détesté de son enfant. Rien de valorisant ! Or si le parent vit de manière difficile cette colère reçue par l’enfant, ce dernier le ressentira et mettra alors en doute la légitimité de cette frustration qu’il vient de vivre. En termes plus clairs, le parent, père ou mère, qui pose un interdit à un moment donné, doit être convaincu de l’aspect bénéfique et consctructif de ce qu’il fait à cet instant à son enfant. L’enfant n’accepte et n’intègre que ce qui est juste, même si la chose est douloureuse sur l’instant. Bien sur, l’idée n’est pas de poser des interdits à chaque instant de la vie de l’enfant. Une certaine souplesse et une bonne mesure sont nécessaires, mais l’enfant doit savoir qu’il est des choses avec lesquelles le parents ne négociera pas et que c’est bien parce qu’il aime son enfant que les choses sont ainsi. Il est important dans ces situations, de mettre des mots sur les raisons de l’interdit. Il faut que la frustration ressentie pas l’enfant ait un sens. Tout ceci fait partie du travail de socialisation de l’enfant, il s’agit de lui apprendre à « faire société ».

      Une fois adulte, la personne saura gérer ses émotions, saura attendre, saura accepter de se voir refuser certaines choses et si ces refus ne sont pas justifiés, elle saura le mettre en mot en exprimant une colère légitime, tandis que d’autres le mettront en actes et feront ce que l’on nomme un passage à l’acte. Le passage à l’acte est un mécanisme qui anime une personne qui ne parvient pas à gérer ses émotions et qui lorsqu’elle se trouve submergée par celles-ci, ne mesure plus la portée de ses actes qui deviennent alors impulsifs, inadaptés, disproportionnés et donc mal perçus par l’environnement qui risque de lui adresser également en retour une certaine agressivité. Un cercle vicieux. Un sujet passionnant que je tenterai de traiter plus longuement dans un prochain article... I.B.B.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 23 janvier 2007 18:49

      Cette supernanny n’est-elle pas comme tant de concepts d’émissions M6 une véritable plaie en termes de messages concrets et subliminaux ? L’idée de « donner des leçons » à des parents devant je ne sais combien de spectateurs sur la manière dont on « dresse » un enfant pour qu’il file droit ! Il est bien regrettable qu’un tel concept puisse faire autant d’audience... I.B.B.


    • ka (---.---.30.12) 23 janvier 2007 19:09

      Je suis bien d’accord avec vous c’est une plaie. Et ce qui m’enèrve le plus dans ce genre de concept c’est le côté facile et rapide de la chose. Comme si l’éducation était quelque chose de carré, de simple et d’évident, comme s’il y avait un modèle unique en l’occurence dans cette émission celui de supernanny et c’est tout si on ne fait pas comme elle l’a indiqué alors on ne connaît rien à l’éducation et ce genre d’attitude tendrait plus à faire culpabiliser davantage les parents qui pensent qu’ils sont incompétents et qu’une aide extérieure est obligatoire. En même temps les parents qui font appel à supernanny sont désespérés et cherchent la facilité en déléguant leur rôle de parent à cette femme le temps que tout s’arrange et finalement quand on y regarde de plus près les enseignements qu’elle donne sont à la portée de tout le monde mais contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire il n’y a pas de recette miracle.


    • D.Mazenda (---.---.10.93) 23 janvier 2007 20:35

      L’education est une science ; on ne negocie pas avec un enfant on doit lui appliquer des regles juste et lui prouver tout son amour parental ; un enfant est un futur adulte donc chaque parent à une responsabilité par rapport à la société, c’est une responsabilité politique


    • Milla 4 février 2007 02:52

      Oui mais il y a un reflet, c’est sans doute l’image et le message qu’on veut faire passer, c’est qu’un enfant, c’est comme une carte à puce, plus on en met et plus il est suxcepetible d’appréhender les réalités du monde qui l’entoure, alors le message ce sont les limites, qu’il n’y a plus aujourd’hui. que super mamaie fasse son show, on s’en moque, c’st le message qui compte, et que les parents le captent surtout.

      Un enfant est un petit animal, en fait on a deux cas extrèmes, ceux qui ont trop de limites et les autres qui n’en ont pas, et les mères sont assez responsables, il n’y a pas que le père dans cette histoire.

      Lire les enfants de Jocaste...

      Milla smiley


  • D.Mazenda (---.---.10.93) 23 janvier 2007 20:32

    La pire des maltraitance est la violence des mots et le stress qui en découle chez l’enfant.


    • sensible (---.---.43.173) 25 janvier 2007 06:05

      enfoiré ! si tu avais pris des coups de ceinturon et des baffes dans la gueule et des coups de poings pour te dresser !

      tu saurais que les mots c’est quand même plus doux.


  • doudou 13 septembre 2010 13:29

    bonjour,
    cet article est très interessant pour le parents qui sont souvent désemparés face à un enfant difficile
    Je suis maman d’un garcon de 12 ans ,qui est très colérique et qui ne supporte pas la frustration .quand il est en colère ,il se permet de me traiter d’imbécile et de nulle et se venge sur son frère par des coups
    je suis obligée de réagir face à cela ,donc je punis mais des fois une bonne tape ne fait pas de mal et ca permet de le calmer sur le champ .je ne sais pas si c’est une bonne chose .éclairez-moi


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