samedi 21 février 2009 - par julien.guyomard

Génération Y

La génération Y, appelée également Génération du millénaire, Génération numérique ou encore Why-er sont les personnes nées entre 1979 et 1994 soit les personnes âgées de 14 à 30 ans et représentent, en 2008, 20% de la population Française.

Ces jeunes, depuis toujours, ont été exposés à des défis (divorce, seul à la maison,…) et ont été élevés en enfant roi, les parents ayant compensés leurs absences par des cadeaux ou de l’argent. Ils ont donc été habitués à tout négocier et à tout avoir.

Ils ont également toujours connu les problèmes tels que le SIDA, le réchauffement de la planète, la pénurie de pétrole, le chômage (qui touche en premier les jeunes)… pour eux le monde n’a jamais existé sans ces problèmes.

Don généreux des générations précédentes… Mais ils ont toujours connu, pour la majorité d’entre eux, l’internet, la télévision dans chaque foyer, une médiatisation omniprésente, en d’autres termes, l’accès à l’information facilement et rapidement. Mais aussi les consoles de jeux, les portables, les baladeurs (K7, CD, Mini disque, MP3, MP4, i-pod (certains n’ont pas connu les baladeurs K7 ou CD !)). Une symbiose s’est créée entre eux et les nouvelles technologies. Le téléphone portable n’est il pas pour eux une prolongation du bras ?

Cette génération, qui maitrise tous les modes de communication, communique de ce fait différemment des autres personnes (Blog, Facebook, Myspace, Twitter, SMS, MMS, email). Ils communiquent d’ailleurs principalement par écrit. Ils ne sont d’ailleurs peu compris par les papy-boomer et les X car ils ont leur propre langage. Quel parent saurait déchiffrer ça par exemple : Sam blaz chu tro 1 tebé G lésé mon fone ds la gova 2mon daron, chu Vner ! Traduisez en “Français“ par : mince, quel bourrique, j’ai laissé mon téléphone portable dans la voiture de mon père !

Peu de parents maitrisent ce langage et tous s’en indignent de peur que leurs enfants ne sachent plus écrire français.

Toutes ces facteurs ont fait que les jeunes ont en général :

- des capacités à apprendre rapidement et en avoir envie

- des aptitudes à accomplir plusieurs taches en même temps

- une plus grande maitrise des nouvelles technologies

- des difficultés à se concentrer

- une grande impatience

- une grande confiance en eux

- une créativité certaine

- une plus grande ouverture sur le monde

- l’envie d’entreprendre

Quels que soient les points de vue, cette génération est en train d’entrer dans le monde du travail. Les Y-ers ont étudié, et durant de longues années et vont être amenés à prendre des postes clés dans les entreprises. Mais le monde du travail est il prêt à les accueillir ?

Du point de vue informatique :

Les entreprises, aujourd’hui, ne sont pas toujours au même niveau que les jeunes. En effet, le parc informatique des entreprises est souvent bridé, avec une ouverture sur le web très limité et parfois inexistant. Des connections à moyen débit souvent inférieur à ce que les jeunes possèdent dans leur foyer. Des suites logicielles obsolètes. Et pourtant le monde avance, mais les entreprises sont toujours axées sur le modèle des années 90. Elles ne répondent plus aux attentes de la nouvelle vague de salariés du point de vue technologique.

Du point de vue relationnel entre salariés d’une même entreprise :

N’avez-vous jamais entendu dans votre entourage :

- Ces jeunes, ils ne veulent rien faire, ils savent tout et mieux que tout le monde et veulent gagner ce que je gagne…

- Mon collègue n’arrive même pas à double cliquer, en plus il appelle sa souris le mulot et me demande chaque jour comment doit-il faire pour mettre un fichier en pièce jointe et si tu le voyais écrire avec l’index de chaque main…

- Tu as vu comment il est habillé, il se croit où ?

- Je m’ennuis dans cette entreprise, je fais toujours la même chose… je n’ai pas l’impression d’utiliser un quart de mon potentiel. Je pense partir…

- Tu as entendu, il se permet de tutoyer le chef. Il n’a vraiment aucun respect. A son âge, je…

Du point de vue relationnel avec la hiérarchie :

La hiérarchie d’une entreprise est en général verticale (comme à l’armée), un PDG, un DG, des directeurs, des chefs de groupe, des chefs d’équipe… avec une « obligation » de respecter le chef. Pour les jeunes, le chef n’est pas celui qui donne des ordres, c’est celui qui l’accompagne, le soutient et travaille avec lui et non pas pour lui (organisation horizontale).

La génération Y voit l’entreprise comme le lieu où elle va passer une partie de la journée, mais le travail n’est pas l’objectif premier. L’objectif qu’ils se fixent est avant tout le bien être (ils ont vu leurs parents tout sacrifier pour le travail).

De ce fait ils recherchent des entreprises qui ont pour politique :

- une flexibilité des horaires

- des entretiens d’évaluation réguliers qui ont pour but de primer le travail

- de travailler en équipe où les rapports humains sont privilégiés

- de nouveaux défis à relever

- où le climat est à la franchise et la confiance

Il faut savoir que le Why-er est fidèle à son équipe plus qu’à son employeur. Ils aiment être considérés par leur entreprise, qu’on leur fasse confiance, ils s’attendent à être consultés et ils n’ont que faire de la sécurité de l’emploi vu qu’ils connaissent leur valeur. Ainsi, les entreprises qui ne s’adaptent pas, risquent de perdre des salariés prometteurs.



4 réactions


  • fg 21 février 2009 19:13

    Vous avez oublié une caractéristique importante de cette génération : l’incapacité quasi chronique de rédiger un texte sans fautes d’orthographes, ce qui reste un handicap important dans le travail.


  • jkw 22 février 2009 09:03

    "De ce fait ils recherchent des entreprises qui ont pour politique : ..etc.. "

    les pauvres !!! le MEDEF ne prépare pas les entreprises dans ce sens !!! que vont-ils devenir ???


  • c.d.g. 24 février 2009 22:11

    pas de panique, la generation Y va s adapter ou mode de management archaique et aux outils informatique prehistorique.
    Pourquoi ?
    parce que sinon c est ca ou le pole emploi (c est vrai que ca fait plus "generation Y" que ANPE)

    plus serieusement, ces elucubration sur une generation ne repose sur rien
    La classe sociale ou le lieu d habitation (banlieue ou campagne) a bien plus d effet que la date de naissance


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