vendredi 23 juillet 2010 - par Georges Yang

Gifler ses gosses est-ce uniquement une faute de frappe ?

A une époque où Elizabeth Lévy en appelle à l’armée pour calmer les banlieues, alors qu’une parlementaire UMP (Edwige Antier) demandait il y a tout juste quelques mois (novembre 2009) l’interdiction légale de la fessée, que doit-on penser finalement et comment doit-on réagir ? Est-il légitime de s’orienter vers une société plus répressive et moins tolérante pour ne pas dire laxiste et reprendre en main la situation par la manière forte, ou bien, faut-il continuer inlassablement dans la direction d’une civilisation non violente et consensuelle donnant la priorité au dialogue comme le proposent certains pédagogues, en espérant qu’à la longue la méthode portera ses fruits.

La question est à la fois académique et pratique. Que faire face à ceux qui ne sont même plus les « sauvageons » de Jean-Pierre Chevènement, car ils en ont dépassé largement les limites ces dix dernières années ? Mais aussi, comment ne pas s’inquiéter à la lecture des faits divers de la presse qui narrent dans le détail le calvaire d’enfants martyrs, victime de corrections qui ont mal tourné. Comment faire la part entre une dérive sadique et criminelle de certains monstres et une éducation des enfants juste mais stricte ?

Alors quelle voie médiane adopter entre la démission lamentable face à une certaine jeunesse qui entre en délinquance souvent bien avant douze ans et une sévérité d’un autre âge dont le martinet reste le symbole désormais bien dérisoire ?

Jadis, c’est-à-dire jusqu’à la fin des années 60, il était admis par une immense majorité de Français que quelques gifles et fessées pas trop fortes et administrées à bon escient avaient une indéniable valeur pédagogique. Mais il y eut des débordements, du fait de véritables tortionnaires, ceux que l’on appelait « bourreaux d’enfants ». Le terme fut repris d’ailleurs non sans ironie dans un sketch de Fernand Raynaud, qui avait compris comment les gamins arrivaient à faire du chantage affectif sur un phénomène de société. Puis arriva le règne de l’enfant roi, qui coïncida avec une forte dénatalité commencée dès le début des années 60 et qui s’est prolongée jusqu’au début du nouveau millénaire. Il n’était plus question d’être sévère, le chef de famille ayant d’ailleurs disparu du vocabulaire légal. La priorité a alors été donnée au dialogue, l’enfant devenant une personne à part entière et non plus un individu en devenir qui « devait obéir pour son bien ».

Il est hors de propos de justifier des méthodes éducatives de brutes avinées et sadiques, mais il faut faire la part des choses. D’ailleurs dans l’un de ses dessins, Jean-Marc Reiser, l’un des derniers philosophes français, posait avec ironie une question que plus personne n’oserait de nos jours. Qu’est-ce qui est mieux, ou plutôt moins pire pour un gosse : un père alcoolique qui le cogne à coup de ceinture après son troisième litre de rouge, ou un prof de lettres qui le prend sur ses genoux et le tripote en lui parlant des auteurs grecs ?

Le laxisme et la démission se sont ressentis d’abord au niveau de l’éducation nationale, plus question de fessée ou de petite gifle de la part de l’institutrice et encore moins de magistrale (dans les deux sens du mot) paire de baffe de la part d’un censeur ou proviseur de lycée ou de collège à la moindre connerie. Les nouvelles méthodes pédagogiques se devaient d’être modernes ! Cependant, apprendre n’a jamais été un plaisir quand on est petit, on préfère mille fois plus jouer et s’amuser. Aller à l’école est une contrainte nécessaire et non un jeu, les enseignants semblent l’avoir oublié.

A la maison, il n’était plus question d’éduquer et encore moins d’élever ou de dresser ses gosses, le verbe faisant trop référence aux méthodes réservées aux volailles, aux bestiaux et aux animaux de cirque. Il fallait dialoguer et faire pratiquer l’éveil de façon ludique. Pas non plus question de réprimande humiliante qui pouvait être considérée par l’enfant comme un outrage à sa dignité et de ce fait bloquer son développement social et intellectuel. Claire Bretécher nous montre fort justement dans ses dessins sarcastiques, des mères modernes totalement dépassées par leurs gamins : « Robert, c’est le dix-huitième bonbon de la journée, ça suffit, je ne le dirais pas deux fois ! ». Pour parodier la dessinatrice on pourrait ajouter dans la même veine : « Jean-Philippe, pose cette hache immédiatement, ce n’est pas un jouet ! » ou encore : « Christophe, on n’enfonce pas des pièces de monnaie dans le cul de la petite fille, ce n’est pas une tirelire ! ».

Que de tirades désormais pour se faire obéir de sa marmaille ! Impossible de les déscotcher de la télévision ou de la console de jeux, même en beuglant comme un stentor. Au moindre caprice il faut dialoguer et le mot est lâché, faire preuve de psychologie, alors qu’auparavant une seule gifle aurait suffi. La permissivité va au delà de l’abandon des punitions physiques, elle laisse toute une génération se gaver de chips, de pizzas bas de gamme, de sucreries et de hamburgers, dont les enfants raffolent, mais qui sont catastrophiques sur la prise de poids. Nous en arrivons à une lignée de gamins en surcharge pondérale incapables de résister à la moindre frustration, alimentaire ou non. Or, tout ou presque s’acquiert dans les premières années d’existence. Passé un certain âge, il est difficile si ce n’est impossible de faire marche arrière.

De l’autre côté du cocon familial ou a contrario de sa désespérante absence se trouve le monde du travail qui n’a pas évolué à la même vitesse. Il demande encore de l’assiduité, de l’obéissance et de faire semblant de respecter certaines valeurs éthiques, pour ne pas dire morales car le terme a désormais une connotation vieillotte. Un fois adulte, le jeune est confronté à un monde qui est tout sauf celui des Bisounours et des papas gâteaux et encore moins de la téléréalité. Et là, le réveil fait mal, la déception est amère surtout quand elle débouche sur le licenciement, le chômage et la précarité.

Celui qui a été préparé « à en chier » par ses parents, qui à su dès tout petit qu’on ne pouvait pas tout avoir est mieux armé à subir l’adversité, les injustices et les inégalités du monde adulte. Il est même paradoxalement plus apte à se révolter intelligemment. Car c’est la frustration et le désir de revanche qui crée la rébellion constructive. On ne peut se révolter efficacement contre le néant. Une mère ou un père sévère (qui persévère, aurait dit Jacques Lacan dans ses aphorismes yo de poêle) est une garantie de conscientisation de l’individu. On pourrait même dire que l’on ne devient anarchiste ou rebelle qu’après quelques paires de baffes didactiques. La loi et la discipline existent pour être enfreintes avec lucidité et après mûre réflexion. Plus l’individu est contraint de façon intelligente dans sa jeunesse, plus il développera son imagination et des stratégies de contournement qui lui seront utiles par la suite. Par contre celui qui a tout obtenu sans contrainte, se comportera en enfant gâté une fois adulte et deviendra ingérable et malheureux.

Ceux qui cassent tout, qui n’acceptent aucune frustration et veulent facilement tout, tout de suite ne sont pas des révolutionnaires, des nouveaux damnés de la terre qui prennent les armes, mais de petits cons à qui personne n’a jamais su dire non. Père démissionnaire ou absent, mère débordée souvent inculte, éducation nationale inefficace baissant en permanence son pantalon (et les bras pour maintenir le pantalon) au nom d’un angélisme pathétique, appareil judiciaire et justice des mineurs totalement inadapté, tout est réuni pour aboutir à une dérive.

Non, il ne faut pas envoyer l’armée dans les banlieues avec ou sans chars, non il ne faut pas recréer les bataillons d’Afrique pour les délinquants mineurs, ni de nouveau Biribi ou Foun Tataouine encadré par la Légion. Juste remettre l’enfant, puis l’adolescent à sa place, si possible dès la prime enfance, c’est-à-dire celle d’un dépendant qui doit obéir et subir jusqu’à ce que vienne son tour de l’ouvrir. Et pour ceux qui sont de grands ados qui ont dérapé, appliquer tout simplement la loi, elle existe, est suffisante, mais hélas un trop grand nombre passe au travers.

Dans ces conditions, il est hors de question de faire le procès de l’islam ou de l’Afrique, même si l’on est attaché aux traditions et à la culture autochtone. Les petits merdeux qui polluent l’existence de leur quartier n’auraient jamais été aussi mal éduqués s’ils étaient restés dans leur pays d’origine. Les parents, s’ils ne les avaient cognés eux-mêmes, auraient demandé aux enseignants de le faire à leur place et leur auraient baisé les mains de les avoir corrigés.

Quant à l’islam, il inculque le respect des ainés, de la propriété et des traditions ; allez faire un tour dans une école coranique pour y constater la discipline ! Ceux qui cassent tout et brulent des voitures ne sont en aucun cas des musulmans même s’ils se réclament d’un islam mythifié. C’est finalement la France qui a généré la marginalisation d’une part (une part uniquement) de son émigration. Si vous n’êtes pas convaincus, allez voir comment se comportent les jeunes Africains ou Maghrébins quand ils vont travailler dans les pays du Golfe, où pourtant la condition d’émigré est peu enviable, et vous serez surpris par leur docilité.



63 réactions


    • Rincevent 24 juillet 2010 11:04

      Je me souviens de mon enfance....des moments heureux, mais d’autres moins drôles...Et quand j’y pense, c’est lorsque j’ai été puni ou claqué, que j’ai le plus appris sur le respect, la discipline. C’est aussi l’institutrice la plus sévère, qui m’a le plus appris.
      Finalement, vaut peut-être mieux prendre 2, 3 claques, 50, 100 lignes à copier, qu’une balle de flic entre les deux yeux, ou se retrouver nez à nez avec des hommes formés pour faire la guerre...Et ça, je pense que les parlementaires ne le savent pas assez, eux qui prônent le laxisme envers les enfants, et qui veulent appliquer l’intolérance envers les parents qui veulent se faire respecter...Les USA ont été les premiers à tester cette politique, ils s’en mordent les doigts quand ils voient comment leurs enfants deviennent...

      Avouons-le, la fessée est d’utilité publique...Ce n’est donc pas une faute de frappe, mais ce qui comble l’espace entre l’enfance et l’âge adulte, ce qui permet cette transition entre l’irresponsabilité, et la prise de conscience...

      A utiliser (commet tout d’ailleurs dans ce monde) avec modération.


  • Annie 23 juillet 2010 12:20

    Plutôt d’accord avec vous sur tout cela. J’ajouterai juste que ces enfants du Magreb ou de l’Afrique noire assument des responsabilités familiales ou financières, dès leur plus jeune âge, que les adolescents et jeunes adultes d’aujourd’hui, complètement infantilisés, n’oseraient même pas envisager dans leurs pires cauchemars ( et j’inclus dedans mes propres enfants !).
    Sinon je suis contre les châtiments corporels comme instruments de discipline. Il est possible de punir (sans sadisme) ses enfants sans recourir à la violence.
    La discipline a un sens très précis qui renvoit à un ensemble de règles à suivre. Je dirai que le plus important dans ce cas n’est pas tant la fermeté de la discipline imposée, que sa cohérence et celle des valeurs qui lui sont inhérentes. 
    Pour terminer, je dirai qu’il faut choisir ses batailles. Punir, gifler un enfant parce qu’il se conduit comme un enfant est stupide. Par contre, il a besoin d’apprendre les limites à ne pas dépasser, et les règles à respecter, mais il n’est pas nécessaire de le frapper pour cela.
    A part cela, je ne me décernerai aucune médaille, parce que je suis loin d’être une mère parfaite, mais j’aurai du moins essayé.


  • Deneb Deneb 23 juillet 2010 12:34

    Faites chier vos enfants le plus possible ! Pour leur bien, évidemment. C’est le bon Dieu qui l’a dit.


    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 18:01

      Titré « C’est pour ton bien »
      Sous-titré « Des racines de la violence dans l’éducation des enfants »
      Est un sacré bon bouquin de Alice MILLER que je vous recommande à cette occasion


  • Nomade 23 juillet 2010 12:48

    "Quant à l’islam, il inculque le respect des ainés, de la propriété et des traditions ; allez faire un tour dans une école coranique pour y constater la discipline !« 

    @ l’auteur :
    Comment pouvez-vous dire cela ?
    Les pays les plus islamisés sont ceux où le terrorisme est le plus actif.
    Le respect des aînés c’est de poser des bombes au milieu d’un marché de Bagdad, de Kaboul ou d’Islamabad ?
    De tuer des fidèles à la mosquée en pleine prière ?
    Avez-vous vu les petits »robots" dans les écoles coraniques, psalmodier leur Coran comme des esclaves ?
    C’est normal qu’ils y soient disciplinés, le bourreau est là, cravache à la main, prêt à les frapper à la moindre inattention !
    L’école coranique c’est d’apprendre à ces petits mâles que la femme est inférieure à l’homme !
    L’école coranique c’est de former de futurs soldats d’Allah qui massacreront sans états d’âme tout ceux qu’ils jugeront comme infidèles !
    L’école coranique c’est de ne rien apprendre d’autre qui ne soit pas le Coran !

    La violence n’est et ne sera jamais une solution à aucun problème, seule la culture, la culture élargie, le dialogue et la tolérance peuvent être des solutions.
    Je doute que cela s’apprenne dans les écoles coraniques !


    • Jordi Grau J. GRAU 23 juillet 2010 13:24

      Et si le terrorisme avait plus à voir avec des questions de politique qu’avec la religion ? Juste un exemple : qu’y a-t-il de commun entre l’OLP et le Hamas ? Ce n’est certainement pas la religion. En revanche, ces deux organisations ont recouru à l’action violente, et même au terrorisme, pour répondre à un problème politique : le conflit de territoires entre Israël et les Palestiniens. On peut condamner ce recours au terrorisme, dire qu’il est moralement injuste et stratégiquement efficace, mais il serait inexact de faire l’amalgame islam-terrorisme. Au départ, la composante religieuse était minoritaire dans le mouvement de libération palestinien. C’est seulement à cause de l’échec du Fatah que les Palestiniens se sont tournés vers le Hamas. Le recours à la religion, en cas de lutte armée, est toujours un pis-aller.

      D’autre part, le terrorisme est loin d’être l’apanage des pays musulmans. Que fut l’explosion de deux bombes atomiques à Hiroshima et à Nagasaki, sinon la plus grande opération terroriste de l’histoire ? Les Américains ont délibérément assassiné des centaines de milliers de civils afin de terroriser la population japonaise et gagner plus rapidement la guerre. De manière générale, les pays occidentaux, de tradition « judéo-chrétienne », ont souvent soutenu des régimes de terreur (en Indonésie, en Afrique ou en Amérique du sud) quand ils n’ont pas eux-mêmes directement instauré la terreur par des bombardements intensifs (Viêt-Nam et Irak, notamment). 


    • Nomade 23 juillet 2010 13:32

      @ J.Grau :
      Je pensais vous répondre et argumenter puis j’ai lu ceci dans votre présentation :

      «  »La Fondation pour la Race Gauloise se bat pour le retour à la pureté du sang gaulois, corrompu par les invasions romaine, franque, burgonde et scandinave. A terme, elle vise à détacher du territoire français toutes les régions abâtardies pour se concentrer sur les terres sacrées de nos ancêtres éduens, arvernes et carnutes. Le Nord-Pas de Calais, la Champagne-Ardennes et la Picardie seront restitués à la Belgique, le Roussillon et le pays basque à l’Espagne, la région PACA et la Corse à l’Italie, la Normandie au Danemark, la Bretagne à la Grande-Bretagne, l’Alsace-Lorraine et la Bourgogne à l’Allemagne."

      C’ est une plaisanterie ?


    • Jordi Grau J. GRAU 23 juillet 2010 17:19

      A Nomade

      Vous me demandez si mes petits délires gaulois sont une plaisanterie. Votre question est-elle sérieuse ?


    • Nomade 24 juillet 2010 15:09

      Oui 


  • ZenZoe ZenZoe 23 juillet 2010 13:06

    L’article était bien parti, il donnait des arguments, expliquait, bref, se tenait ...
    ... jusqu’à la comparaison avec les méthodes en vigueur dans les pays musulmans, qui est comme un cheveu sur la soupe selon moi. On a bien assez à faire avec les méthodes françaises. Peut-être pourriez-vous scinder les deux sujets ?


  • antonio 23 juillet 2010 13:09

    Je crois que les parents doivent être responsables et autoritaires à bon escient et considérer que l’enfant n’est pas un adulte.
    Plusieurs scènes me reviennent en mémoire :
    J’ai vu à plusieurs reprises une mère demander à sa fille de deux ans si elle voulait mettre le manteau bleu, rouge ou vert pour sortir et c’était à chaque fois de longs palabres ! Cette demande de la mère était-elle indispensable ? J’ai vu la même gamine plus âgée manger de manière immonde à table, tartouillant tout partout, les parents faisant de gentils rappels à l’ordre, sans jamais élever la voix...inutile de dire qu’elle n’a jamais été facile par la suite...

    Un garçon de six ans donne un violent et douloureux coup de pied à une petite compagne de jeux qui bien sûr pleure ; le père, dans un réflexe, assène une gifle à son fils qui s’éloigne vexé ; quelques minutes plus tard, le père va trouver son fils et, à genoux devant lui, s’excuse et lui demande pardon... Le gamin a continué à être infect durant des années et, bien sûr, comme ça n’allait pas à l’école, c’était à chaque fois, la faute des enseignants...

    La télé peut avoir un effet hypnotisant ; il m’est arrivée que, fatiguée, je regarde une émission débile plus longtemps que je l’aurais voulu parce que je n’avais ni le courage ni l’énergie de tourner le bouton. Et cela survient à bien des adultes.
    Comment demander à un jeune enfant de fermer lui-même la télé quand il est encore plus influençable qu’un adulte ? . C’est simple : si à la première demande, l’enfant n’obéit pas, c’est au parent d’arrêter la télé quels que soient les cris et récriminations de l’enfant.Et ce n’est pas la peine d’argumenter, d’expliquer pendant des heures le pourquoi du comment.

    C’est la frustration qui permet de grandir. De plus, l’autorité sécurise l’enfant. Il est des règles à observer dans la vie en société, ne serait-ce que celle de la politesse. Combien d’enfants ne disent ni bonjour ni au revoir parce que les parents n’ont jamais rien exigé d’eux ?

    Quand j’enseignais, les premiers mots que je disais à mes élèves, c’était : « bonjour à toutes et à tous ».« 
    Ayant été absente quelque temps, la première remarque que m’ont faite les élèves à propos de ma remplaçante,a été : » Madame, elle ne nous a pas dit bonjour ! « 

    Je m’occupe un peu d’une bibliothèque ; certains enfants viennent et formulent tout de suite leur demande. Avant d’y accéder, je dis  » Bonjour « même plusieurs fois jusqu’à ce qu’ils répondent....

    Une commerçante qui vend des vêtements m’a dit que récemment elle avait accueilli une mère et sa fille adolescente, la fille très incorrecte avec sa mère du genre » Tu me les brises « , » fous-moi la paix « . La commerçante choquée s’est contenue mais quand elle a entendu l’adolescente dire à sa mère  : » Tu me fais c.... « elle a explosé : » Tu te rends compte comment tu parles à ta mère ? Tu pourrais la respecter ! « La mère est aussitôt partie en disant à sa fille : » Nous allons ailleurs, cette dame s’occupe de ce qui ne la regarde pas ! « 

    Souvent les deux parents travaillent et mettent leurs enfants à la garderie, à la cantine. Certains de ces » couples travailleurs «  culpabilisent de si peu voir leurs enfants. Alors, ils les » couvrent « de jouets et proclament : » On ne les voit pas beaucoup, on ne va pas en plus les disputer quand ils sont là ! « Et ils leur passent tout.

    Quant à l’alimentation, c’est simple, c’est aussi aux parents de décider et à eux seuls, avec quelques entorses évidemment ( ne pas imposer à un enfant un aliment qu’il déteste absolument et parfois acheter des friandises critiquables sur le plan nutritif ). Il faut savoir être ferme et souple parfois.
    Quand à une claque sur les fesses, si elle arrive au bon moment, elle est souvent acceptée par l’enfant même s’il regimbe sur le moment et beaucoup moins traumatisante que des remarques négatives à longueur due temps du genre » T’es nul, t’es trop gros, tu as plein de boutons, ta soeur travaille bien, elle, « et j’en passe...

    Je connais de nombreux adultes qui reconnaissent avoir reçu quelques volées de leur père et ils ne lui en veulent pas...ils disent même qu’il avait raison car ils avaient fait  » de belles conneries ! "

    Ces quelques exemples pour dire que je suis entièrement d’accord avec votre article


    • antonio 23 juillet 2010 18:44

      Allez, encore un exemple pour finir la route et, à propos de l’Education Nationale..
      J’ai enseigné durant un certain nombre d’années dans un collège ZEP, un collège Ghetto de chez ghetto puisqu’il m’est arrivé certaine années d’avoir des classes constituée uniquement de maghrébins.
      Evidemment quand j’ai déclaré dans une Assemblée Générale que le collège était un ghetto , je me suis fait fustiger publiquement par le Principal ’ « Madame, je ne vous laisserai jamais dire ça, etc...) et les chers collègues de baisser les yeux, aux abonnés absents pour me soutenir...
      C’était dans les années 93-99, donc rien à voir avec ce qui se passe maintenant même si le vers était déjà dans le fruit (exemple : ce n’est qu’en 99 qu’on a commencé à nous appeler  » les blancs « ).

      Dans l’ensemble, cela se passait assez bien ; j’avais de bonnes relations avec les élèves et je pouvais faire cours correctement. Il nous arrivait de rire beaucoup.
      Au fil des années, cependant, certains élèves sont devenus plus difficiles et l’administration a mis en place tout un » arsenal « administratif pour » suivre « ces élèves : contrats, fiches de suivi, etc...
      Une fiche de suivi : à la fin de chaque heure de cours, l’élève doit la présenter au professeur et celui-ci note alors quel a été son comportement et au bout d’une semaine ou quinze jours, un bilan est fait.
      L’un de mes élèves , adolescent, avait une telle feuille à présenter ; au début, cela n’a pas posé de problème et je mettais des appréciations positives. Mais un jour, il n’a cessé durant le cours de bavarder et n’a fourni aucun travail. J’ai alors noté : » manque d’attention, aucun travail « . Lisant ces mots, l’élève en question a explosé, m’a insultée me traitant entre autres de » grosse pétasse «  ! C’était la première fois que cela m’arrivait ! ( allez, rions un peu : c’est surtout  »grosse « qui m’a gênée car c’est vrai, je ne suis pas filiforme ! )
      Ces insultes m’ont profondément choquée mais je suis restée de marbre, je n’ai rien répondu
      ( j’ai eu peut-être tort mais mon instinct »pédago « me soufflait à ce moment-là de ne pas rétorquer pour éviter que l’élève n’en rajoute et n’aggrave son cas---Le bon sauveur quoi  !--- ) et puis j’étais vraiment sidérée...
      J’ai immédiatement rédigé un rapport circonstancié pour mon supérieur hiérarchique, rapportant fidèlement les insultes et demandant une sanction exemplaire.

      L » incident « avait eu lieu le matin. Croisant le Principal dans l’après-midi, je lui demande ce qu’il compte faire : » Il sera exclu une demi-journée.« 
      Je lui rétorque alors : » Si c’est ça la sanction, eh bien moi, à sa place, j’insulterai les profs tous les jours ! Pour moi, M. le Principal, c’est 8 jours ou rien ! « 
      Le Principal n’est pas content ; cette exclusion de 8 jours va mettre à mal ses statistiques...
      lui qui se présente comme un » cador « quelqu’un qui a » réussi « dans un collège  » difficile «  !
      Devant ma colère, il a obtempéré mais m’en a toujours voulu !
      Le » cher « collègue, prof de gym. est venu me voir : » Je ne comprends pas ; avec moi, cet élève est super ! « Qu’en conclure ? Sinon que c’était de ma faute ! Je ne lui ai même pas répondu, ne voulant pas perdre mon temps à lui expliquer la différence entre une partie de foot et un exercice de grammaire ou une explication de texte...

      C’était » ambiance, ambiance...« un tout petit exemple du soutien de l’administration quand un prof se fait » maltraiter « verbalement par un élève.

      Et c’était il y a plus de 10 ans ! depuis, la dégradation a été ultra-rapide et l’administration toujours aussi » courageuse « pour réagir !

      Fin de l’histoire : j’avais demandé que l’élève s’excuse à son retour. Quand il est arrivé, il est resté silencieux. je lui ai dit alors » Tu n’a rien à me dire ? « Il a marmonné : » Jm’excuse « à voix assez basse.  » Comment ? Je n’ai pas entendu ! « Il a répété un peu plus fort : » Jm’excuse.« 
      Je l’ai laissé aller à sa p)lace mais à partir de ce moment, je ne l’ai pas plus regardé qu’une chaise ou une table. Il s’en est même plaint : » Vous nvous occupez pas de moi « . » Tu te souviens de ce que tu m’as dit ?« Il baissait le nez...
      Et quand vous saurez qu’une semaine après, j’ai fait une crise de coliques néphrétiques, vous comprendrez que cette histoire n’était vraiment pas » passée "pour moi !

      Excusez-moi si j’ai été un peu longue.


  • ZenZoe ZenZoe 23 juillet 2010 13:12

    Juste en passant, autre chose qui me dérange un peu :
    "Qu’est-ce qui est mieux, ou plutôt moins pire pour un gosse : un père alcoolique qui le cogne à coup de ceinture après son troisième litre de rouge, ou un prof de lettres qui le prend sur ses genoux et le tripote en lui parlant des auteurs grecs ?"

    Euh, la vérité est qu’on ne peut absolument pas comparer des traumatismes, leurs effets à long terme sur un enfant pouvant varier selon tellement d’autres paramètres !
    Enfin, c’est un petit détail.



    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 17:51

      Oui, c’est la méthode du faux dilemme...

      En fait il y a une alternative :
      Un curé qui le prend sur ses genoux et le tripote en lui parlant des auteurs latins...

      La question n’est pas de choisir entre des solutions... disons... inadéquates
      Mais d’en définir de bonnes


  • Jordi Grau J. GRAU 23 juillet 2010 13:29

    Je trouve cet article assez simpliste. Il nous somme de choisir entre le laxisme éhonté et la violence physique, entre la démission à l’égard de l’enfant roi et la bonne vieille punition corporelle (jointe à un bonne dose d’humiliation : génial !). Entre Charybde et Scylla, il y a peut-être une voix moyenne : la fermeté, le calme, la volonté de comprendre sans pour autant tout excuser.

    J’ajouterai qu’il y a quelque chose d’étrange à justifier l’autoritarisme au nom de l’anarchisme et de la rébellion à l’égard de l’ordre établi. Ce n’est peut-être pas une contradiction, mais cela y ressemble fort.


    • antonio 23 juillet 2010 14:05

      @ J GRAU

      Vous caricaturez l’article et vous confondez autorité et autoritarisme.


    • Jordi Grau J. GRAU 23 juillet 2010 17:15

      A Antonio

      Malheureusement, Antonio, je ne pense pas caricaturer l’article. Je vous cite juste ce passage : « A la maison, il n’était plus question d’éduquer et encore moins d’élever ou de dresser ses gosses, le verbe faisant trop référence aux méthodes réservées aux volailles, aux bestiaux et aux animaux de cirque. Il fallait dialoguer et faire pratiquer l’éveil de façon ludique. Pas non plus question de réprimande humiliante qui pouvait être considérée par l’enfant comme un outrage à sa dignité et de ce fait bloquer son développement social et intellectuel. »

      L’auteur s’indigne de ce que des parents ne veuillent plus éduquer leurs enfants. Il a parfaitement raison. En revanche, je ne vois pas pourquoi il critique le fait qu’on hésite à « dresser » un enfant comme un animal. Par ailleurs, je ne vois pas ce qu’il y a de positif à faire une « réprimande humiliante » à un gamin. Remettre un gosse prétentieux à sa place, c’est très bien. L’humilier, c’est l’écraser, lui faire mordre la poussière, et je comprends qu’on cherche à éviter cela.

      Bref, l’auteur fait un éloge du dressage et de l’humiliation. N’y a-t-il pas là de l’autoritarisme ?



    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 17:53

      Y’en a...


    • antonio 23 juillet 2010 21:24

      @ JGRAU,
      L’auteur fait référence au vocabulaire des années 60.
      Elever, éduquer oui...dresser, non.
      J’ai moi même rédigé une réponse virulente à un questionnaire sur l’une de mes filles quand elle était en primaire : parmi moult questions, on me demandait si elle était docile. J’ai rétorqué que cet adjectif s’appliquait à des animaux et que, pour cette raison, je refusais de répondre à cette question. De toute façon, je n’aime pas les enfants dociles, ceux qui obéissent sans comprendre ou réfléchir.
      Quant à une remarque « humiliante » il faut resituer cela dans le contexte actuel : aujourd’hui, n’importe quel morveux qui n’a jamais été remis en place se sent humilié dès qu’on lui rappelle les convenances.
      Dans l’article, l’auteur dénonce essentiellement le laxisme, la démission, la lâcheté dans l’éducation des enfants actuellement ( pas pour tous heureusement ) et c’est un point de vue que je partage entièrement.


  • Jimmy 23 juillet 2010 13:45

    1 c’est en général les enfant les plus battus qui tournent le plus mal, exemple les banlieues à problèmes où les immigrés cognent à tour de bras sur leurs gamins avec le merveilleux résultat que chacun constate

    2 si on peux frapper les enfants quand ils sont petits, pourquoi n’en fait-on pas de même avec eux quand ils ont dépassé 15, 16 ans ?
    réponse : parce qu’ils se pourrait qu’ils rendre les coups, frapper les enfants ce n’est qu’une affaire de lâcheté

    par ailleurs M. Yang, vous allez faire un tabac sur Agoravox avec ce genre de sujet, c’est infesté d’internautes qui, d’après leurs réactions l’après-midi à ce genre d’articles, détestent la jeunesse

    bien joué donc


    • Georges Yang 23 juillet 2010 14:45

      Faux
      Les enfants et ados de la haute societe britannique subissaient des chatiments corporels jusque dans les annes 70 et ils formaient l’elite de la nation
      Revoir IF de Losey


    • Deneb Deneb 23 juillet 2010 15:07

      "Les enfants et ados de la haute societe britannique subissaient des chatiments corporels jusque dans les annes 70 et ils formaient l’elite de la nation"

      Cette élite, c’est à force de recevoir des torgnoles qu’elle a appris comment se remplir les poches ?


    • Jimmy 23 juillet 2010 15:09

      et ils ont dirigé la société qui, avec les états-unis et israël, a mené le monde là où il en est


    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 17:56

      Selon une note de Steve Hackett
      (anglais de nationalité et d’éducation)
      Dans le livret de son album « Dark Town »

      La moitié de ces enfants devenus adultes sont chez leur psy
      L’autre moitié au pub

      Ca fait rêver


    • Georges Yang 23 juillet 2010 17:59

      C’est la societe maternante qui pousse les Anglais (et les autres) chez le psy se regarder le nombril et pleurnicher


    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 18:09

      Oui, certes...
      Sans conteste...
      A moins que...
      Accessoirement...
       
      Défnir l’origine d’une névrose ou d’une pulsion de mort
      En démonter le mécanisme, identifier le refoulement originel
      Neutraliser ce qui fait que nous cherchons à détruire nous même ou les autres
      Sans savoir pourquoi

      Ce qui nous pousserait à trouver la situation « normale »
      Si nous n’y réfléchissions pas


    • Georges Yang 23 juillet 2010 18:18

      Sachant
      Vous ecrivez comme un enseignant demissionaire et syndique


    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 18:34

      En fait, comme quelqu’un qui a été nourri, élevé, éduqué (sévère MAIS juste)
      Mais pas construit

      Et qui s’est rendu compte des ces choses sur le tard


  • Jimmy 23 juillet 2010 13:48

    pardon

    « ils pourraient rendre les coups » ou « il se pourrait qu’ils rendent les coups »

    choisissez


    • LE CHAT LE CHAT 23 juillet 2010 16:34

      certains cognent leurs parents qui eux reçoivent les coups s’ils n’obeissent pas à leurs rejettons


  • Georges Yang 23 juillet 2010 14:30

    Quelques remarques ;

    - Je ne fais pas l’apologie de l’education dans les pays musulmans, mais il faut reconnaitre que les gamins se comportent normalement, sauf dans certains quartiers HLM d’Alger abondonne par le gouvernement (memes causes , memes effets)
    - Le terrorisme est avant tout politique, et non religieux, ce n’est pas le sujey, mais quelqu’un en a fait la remarque
    - La frustration dans la petite enfance, le desir de revanche est le ferment de la rebellion, si on ne veut pas faire de ses gosses des moutons, il faut les faire chier , mais avec bon sens , justice et retenue


    • Deneb Deneb 23 juillet 2010 15:55

      « Le terrorisme est avant tout politique, et non religieux... »

      Ben voyons ! Il n’y a , bien sûr, aucune religion qui fait de la politique, qui vénère les « martyrs » qui se font exploser au milieu des « ennemis », qui promeut la « guerre sainte » et un système des « lois divins » ...


    • Georges Yang 23 juillet 2010 18:20

      Et les Hindous, les Basques , les Irlandais il n’y a pas si longtemps, ils sont musulmans


    • Deneb Deneb 23 juillet 2010 18:53

      Vous vous emmêlez un peu les pinceaux. L’Hinduisme est une religion. Les irlandais cathos attaquent les anglicains. Quant aux Basques, ça remonte à la nuit des temps, lachez-nous les un peu ...


  • Jimmy 23 juillet 2010 15:18

    Dans notre société, ce sont les pauvres, les imbéciles et les ivrognes qui frappent leurs gosses. Sachez qu’en écrivant un article comme celui-ci vous allez encourager des gens qui hésitaient peut-être et ainsi vous rendre responsable d’un grand nombre de baffes et de coups de pieds au cul. Songez au pauvre gamin qui va recevoir les plus violents.

    Ceci dit j’aime bien vos articles en général.


    • antonio 23 juillet 2010 17:26

      Détrompez-vous ! Il est des milieux aisés, cultivés où, à la moindre vétille, on frappe les gosses.J’en ai malheureusement des exemples.
      Et puis M. Yang ne recommande pas de frapper les enfants.


    • Georges Yang 23 juillet 2010 17:55

      Relisez, je mets en garde contre les brutes, les ivrognes, les sadiques et les tortionnaires
      Mais je pense qu’une correction mesuree et merite ne fait pas de mal a un gosse
      Quand au drssage l’enfant pas progressivement de l’etat d’animal a celui d’humain
      Et une fois adulte il garde une certaine animalite qu’il faut canaliser mais non supprimer

      Nous sommes des animaux tout juste un peu plus capable de raisonnement


  • thomthom 23 juillet 2010 15:33

    Bon article
    Il y a effectivement une véritable crise de l’autorité dans notre pays, ça c’est sur et c’est dévastateur. dans la famille, à l’école, dans la rue et vis à vis des forces de l’ordre...

    Quant aux châtiments corporels, je pense qu’il faut les éviter au maximum.... mais pas les interdire pour autant. En faire usage, c’est un échec éducatif de la part des parents, et ça doit être vécu comme tel.... un dernier recours si c’est tout ce qui reste aux parents pour faire respecter leur autorité. Mais assurément, il vaut mieux employer d’autres méthodes pour se faire obéir.... à condition de les maitriser et c’est bien là le problème.

    Quand je vois comment sont éduqués et se comportent les jeunes d’aujourd’hui, ça me fait peur pour les enfants que je compte avoir... car malheureusement, l’influence des camarades est très fortes et ça risque d’etre difficile de résister/rattraper... question de pression sociale... « mais papa, tous les copains ont ça et pas moi » « ils se moquant tous de moi car je n’ai pas un cartable de marque machin » (ah non, désolé, pas un cartable de marque machin.... un iphone dernier modèle)... bref, grosse galère en perspective.

    Quant à l’autorité, si j’en crois l’adolescence paisible que j’ai vécu, je pense qu’il faut développer à fond le modèle d’éducation que mes parents m’ont donné plus ou moins consciemment : autorité très forte au plus jeune age, et qui s’estompe petit à petit, sans acoup, au fur et à mesure que l’enfant grandit et devient plus responsable.... pour arriver tout naturellement à une grande liberté à 18 ans et une liberté totale (vis à vis des parents) le jour où le môme prend son envol et devient autonome (étude fini, boulot, et domicile familial quitté), tout en étant devenu quelqu’un de pleinement responsable.

    petite anecdote : un jour lors d’une foire à la brocante, je porte une caisse de fragile vaisselle. Un jeune gamin débarque de derriere moi, me passe juste devant en me bousculant, manquant de me faire tomber avec ma belle vaisselle. Je l’interpelle, lui fait les gros yeux et le gronde gentiment (genre « Tu ne peux pas faire attention ??? »). Qu’est-ce que je n’avais aps dit, voila la mère qui débarque et m’engueule comme du poisson pourri « Non mais vous ne voyez pas que c’est un enfant, il a 4 ans, vous ne poucvez pas lui foutre la paix ???? »), au lieu de lui demander de s’excuser et de faire attention. C’est sûr qu’avec une telle éducation, il va apprendre à se comporter convenablement en société le môme.... il risque fort de ne pas aller loin dans la vie !!!!! Pauvre môme... et pauvre mère, car un jour ou l’autre, elle subira directement les conséquences de son incompétence.


  • Sachant Sachant 23 juillet 2010 17:36

    « juste mais stricte »
    L’autre cliché en matière d’éducation traditionnelle est « sévère mais juste »

    Tout est dans ce « mais »
     
    Conjonction de coordination qui évoque l’opposition entre le terme qui va suivre et celui qui vient d’être énoncé

    Vous même n’écrivez pas « juste ET strict »

    L’abandon de l’éducation de nos enfants n’est pas un abandon de tartes dans la gl
    Même « pas trop fortes »

    Si les « pas trop fortes » ne portent pas leur fruits, que fait-on ?
    On arrête de taper ? En ce cas on a tapé pour rien...
    On cogne plus fort ?

    L’abandon de l’éducation de nos enfants...
    C’est un abandon de discours
    Et un abandon de présence
    Nous sommes des parents absents à nos enfants

    Pour compenser sans culpabiliser nous nous jetons bec et ongles sur ceux qui les reprennent (leur font les gros yeux ou les engueulent)

    Nous ferions mieux de nous entreprendre nous mêmes sur ce point
    J’ai failli écrire nous botter nous même le luc
    Mais je suis un adepte de la non violence


  • foufouille foufouille 23 juillet 2010 17:57

    article blanc ou noir
    la realite se situe au milieu
    frapper doit etre la derniere extremite
    on peut aussi serrer le poignet, pincer les epaules ou la nuque
    prive de dessert est pas mal aussi


    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 18:20

      Attacher au radiateur
      Brûler avec une cigarette
      Piquer avec une épingle
      Enfermer à la cave
      Opérer un lavement punitif
      Tirer les cheveux, là, juste au niveau de tempes
      Tirer les oreilles
      Claquer sur l’arrière du crane avec la paume de la main
      Effectuer une clef de bras en stopant la torsion avant rupture de l’os
      (Difficile à doser : Les enfants sont plus souples, il faut de l’entraîtement)

      Vous voyez, le même principe, élevé un niveau au dessus... ça fait pas pareil

      Si on en arrive à ce genre d’intervention
      (vos propositions, les miennes ne sont pas recommandées par l’académie de médecine)
      C’est qu’on ne fait déjà pas autorité dans le rôle de parent
      Se remettre en question est alors la priorité


    • Georges Yang 23 juillet 2010 18:25

      Vous donnez dans la caricature, que s’en est ridicule


    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 18:41

      Carricature ?
      Oui, bien observé

      Ce qui est ridicule est de ne pas saisir qu’il s’agit du même raisonnement juste poussé un peu plus loin

      La différence entre « pincer l’épaule » et « brûler avec une cigarette » est juste une question de degré


    • foufouille foufouille 23 juillet 2010 18:59

      ben non
      li y a une limite a ne pas depasser
      il y a faire mal et faire mal
      l’important est surtout la fermete/autorite
      une gifle peut faire tres mal
      et est humiliante


    • foufouille foufouille 23 juillet 2010 20:01

      « pincer l’épaule » ........ le muscle de l’epaule
      la fausse prise de spock
      tu es pas obliger d’appuyer a fond
      je l’ai tester sur moi meme
      dire « aie » veut pas dire que l’on a mal
      il faut faire rouler le muscle entre ses doigts


  • kitamissa kitamissa 23 juillet 2010 18:20

    coups de pompes au cul,coups de pompes au cul,coup de pompes au cul,coups de pompes au cul ,coups de pompes au cul ....

    à bon escient,au bon moment......le môme qui rejimbe,qui traîne,qui fait sa tête de lard,qui fait des conneries,qui répond ou qui parle quand il a pas la parole ?? un bon coup de latte dans le derche !

    il a fait le con à l’école et a manqué de respect ? même tarif .....

    on a tous connu ça ( je parle des générations où les gens en avaient encore dans le bénard,ou les adultes étaient de vrais adultes et non des lopettes,ou les pères de famille savaient se faire respecter et où les mouflets apprenaient leurs devoirs avant leurs droits ..)

    et Dieu sait si j’en ai pris des coups de latte dans le fion,et c’est ce qui m’a permis de vivre une vie d’honnête citoyen ,mes enfants ( dans la force de l’âge maintenant) y ont eu droit aussi ,et nous remercient mon épouse et moi,d’avoir été justes mais sévères et repressifs quand il le fallait !

    les bons repaires ça s’apprend dès le plus jeune âge,si on cède aux caprices c’est foutu d’avance et le jours ou ces mômes mal encradrés deviendront « adultes vis à vis de la loi » au moindre pépin ce sera soit la panique,ou la délinquance !

    les prisons sont pleines d’anciens enfants rois !


    • Sachant Sachant 23 juillet 2010 18:25

      Excellent humour

      Vous avez juste oublié « j’en ai pris.. etc. etc. ET J’EN SUIS PAS MORT ! »


    • foufouille foufouille 23 juillet 2010 19:01

      c’est pas souvent necessaire si le pere ou autorite montre l’exemple
      il ne faut pas flechir par contre
      et le dessert est un plus ..........


  • Annie 23 juillet 2010 18:23

    Pour en revenir aux Anglais, il y a un réel débat dans le pays sur les châtiments corporels qui ne sont pas strictement interdits aux parents, mais personne ne se risquerait à lever la main sur un enfant en public. Ils sont interdits dans les écoles privées et publiques, (les privées ont dû attendre plus longtemps pour cela). Mais ce qui est inquiétant est qu’une enquête en 2008 auprès d’un échantillon représentatif d’enseignants montrait que 25% environ d’entre eux seraient favorables au retour du ’caning’ pour les cas extrêmes (extrêmes restant à définir).


  • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 18:53

    La question est plus générale que celle de la gifle, c’est celle de la punition. Et il est certainement impossible de construire un adulte qui tienne la route sans que la perspective assurée d’une punition ne vienne corriger des comportements déviants. Et tout est dans le mot « assuré ». Car une menace ne peut avoir d’impact que si elle est crédible. Et pour être crédible, il faut la mettre en action de temps en temps.

    Mais la punition ne concerne pas que les enfants. Elle concerne aussi les comportements sociaux et économiques.


    • Annie 23 juillet 2010 20:05

      Une punition doit-elle être nécessairement violente ?


    • sisyphe sisyphe 23 juillet 2010 23:27

      je trouve que « punition » a une connotation très religieuse....

      je parlerais plutôt de sanction, parce que ça exprime une légitimité par rapport à une norme

      ce n’est pas, à mon sens, la menace qui est importante ; c’est l’argument d’autorité. 

      Et l’autorité ne s’impose pas par la force ; elle s’impose par le respect.

      Respect des règles, respect de soi, respect des autres. 

      Les sanctions doivent être effectives, mais il y a aussi d’autres voies que la « correction » physique .... Je préfère les « peines » à valeur d’exemple,.. A négocier selon les cas....

      Mais, en tout cas, ce n’est pas à l’Education Nationale de tenir ce rôle ; c’est aux parents.

      L’école doit pouvoir assurer, en son sein, la nécessaire discipline pour pouvoir remplir son rôle d’éduquer, cultiver, faire découvrir, structurer le savoir, faire fonctionner la mémoire, l’intelligence, et aider à la socialisation ; encore faut-il qu’on n’entreprenne pas de la démanteler, et de lui retirer les moyens, et, donc et surtout les HOMMES (et FEMMES) (enseignants, éducateurs, surveillants), nécessaires à son action. 



    • Le péripate Le péripate 23 juillet 2010 23:48

      Annie. Non. Et tout l’effort de civilisation est certainement dans l’évitement de la violence. Je dis « évitement » parce que « abolition » est évidemment parfaitement utopique. Par exemple, j’imagine que vous êtes pro-avortement (en fait je n’en sais rien, mais c’est un exemple). C’est pourtant la violence ultime dirigée contre ce que vous prenez pour un groupe de cellules amorphes. Bien moins grave est pourtant la gifle donnée à l’adolescent frondeur, même si elle est regrettable. Ensuite l’humain est bien aussi un animal et nous ne pouvons nier des réalités anthropologiques : la crainte du châtiment est facteur d’hominisation.
      Et en effet, Sysi, punition sonne religieux. Mais on peut parler de sanction, ça ne change rien, sauf que pour le coup ça sonne bureaucrate. Un euphémisme pour ce qui est vraiment la possibilité de l’Enfer. À croire que les Anciens n’étaient pas forcément les idiots que tu crois.


  • Rough 23 juillet 2010 19:00

    Excellent article !....Beaucoup de parents d’aujourd’hui et d’hier, ont oublié, que l’éducation d’un enfant ne coule pas de source, que les bonnes manières, la courtoisie, les règles de vie en société ne sont pas innées, et qu’elles apparaissent souvent comme une contrainte incompréhensible pour les enfants....
    L’éducation d’un enfant comporte une grande part de « drilling ».....Et ceux, nombreux, qui l’ont oublié sont les premiers aujourd’hui à couiner devant la déliquescence des moeurs de nos adolescents....

    @sachant....vous êtes une véritable caricature !...Je devine un enseignant accros aux congés maladie, syndiqué à mort, gauchisant permissif et déstructuré, aigri....Le classique en somme !


    • foufouille foufouille 23 juillet 2010 19:04

      il faut aussi servir d’exemple
      si tu dit ne voles pas alors que tu voles ............


    • Annie 23 juillet 2010 20:25

      Désolée mais Sachant n’est pas une caricature. Parce qu’il y a ici une espèce de certitude : mon enfant ne m’obéit pas, ou me manque de respect .. alors je lui donne une baffe et tout rentre dans l’ordre. Mais s’il n’obéit pas ? que fait-on alors ? on lui donne deux , ou peut-être trois ou quatre baffes ? où s’arrête la surenchère ?


  • Dominitille 23 juillet 2010 19:22

    Je suis effarée de lire ou voir à la télé la façon dont certains parents élèvent leur progéniture. Les futurs parents devraient passer des tests d’ aptitude à l’éducation de leur future descendance. Se reproduire doit se mériter pour éviter de pondre des gosses et en faire des inadaptés sociaux tout comme leurs parents.
    Il faudrait distribuer gratuitement des préservatifs que des allocations familiales à certains couples. 


  • Lord WTF ! F.F Von F.S A.K.A Long Wurst Franz 23 juillet 2010 19:30


    L’auteur, même si semble-t-il est un métèque asiate, a pleinement raison : il faut en finir avec ces mœurs décadentes qui sont autant une insulte à la Civilisation qu’à la Raison : mœurs que seuls les éléments les plus dépravés et corrompus de la Corruption maçonnique, sodomite, pornocrate et pédéraste (bien souvent métèques ou cosmopolites d’ailleurs !), ont su imposer à notre Sainte Patrie !

     

    Il nous faut restaurer quelque peu l’Ordre dans ce bordel fangeux et syphillitique (voir tuberculeux) qu’est devenue notre bien-aimée Nation : qu’enfin la Décence revienne autant que la nécessaire et juste Discipline qui elle-seule saurait nous permettre de lutter contre les agents de la Corruption et leurs vils et noirs desseins sur notre Sainte Patrie !

     

    A ceux qui oseraient s’élever sur les vertus autant pédagogiques qu’humanistes de la Fessée : je leur rappellerai que celle-ci opère la jonction la plus subtile entre l’affection naturelle d’un  parent pour sa progéniture et la nécessité naturelle autant que légitime de la Punition et de l’Autorité : nous fessons non pas parce que nous aimons le faire mais parce qu’il est juste et nécessaire de le faire : et en-cela inculquer autant mentalement qu’épidermiquement les règles que notre noble et vertueuse nature de civilisés nous imposent afin de ne point tomber en barbarie et de rejoindre l’ensemble des peuples inférieurs pour qui elle est naturelle !    

     

    Rappelons que la Fessée est bien plus que le contact entre paume d’une adulte main et fesse autant nue que délicate de notre progéniture  (quoique certains adultes semblent l’affectionner par quelque perversion contre-nature !) mais qu’elle doit répondre à un schéma précis : partant de la menace du châtiment à son exécution.

     

    Mais prenez garde à ne point stimuler quelque perversion contre-nature en fessant avec esprit de Justice et civilisation ces créatures incomplètes et déficientes que nous appelons enfants : car assez souvent, vous constaterez qu’au bout d’un moment, l’enfant en tirera de par sa vicieuse nature, quelque plaisir et tendra à affectionner bien plus le châtiment que l’Autorité incarnée par celui qui l’a exécutée ! Comme la Fessée n’a point pour objet de nourrir perversions et vices, mais de fournir le support à des mœurs autant bonnes qu’honnêtes par une éducation autant exemplaire que stricte : dés lors que vous percevrez la naissance de cette autant odieux que contre-nature goût pour les fessées : stoppez net ! et envisagez bien plus la claustration, l’isolement ou la privation de nourriture (pour l’eau avec modération) ainsi que de toute forme d’occupation autant intellectuelle que physique : plutôt que les châtiments physiques et cela afin de ne point produire encore plus de dépravés que nous n’en avons !

     

    Et que Dieu vous ait en sa Sainte Garde !    

     

     


  • ddacoudre ddacoudre 23 juillet 2010 21:14

    bonjour yang

    sujet bien délicat et bien complexe. aujourd’hui l’enfant qui grandi ne voudrait plus ressentir les courbatures qui accompagnent l’allongement de sont corps. est-il possible d’élimer la « souffrance » qui nous indique que nous existons. ce n’est qu’une affaire seuil de tolérance et une distinction entre la capacité nécessaire d’agressivité pour exister et la violence structurelle sur laquelle elle peut déboucher que ce soit individuellement ou collectivement.

    l’homme culturel qui éduque a sa culture impose obligatoirement sa contrainte, et elle ne peut être intellectuelle. un enfant ne comprend la notion de corps chaud qu’en percevant par ses sens les différentes températures au risque de se brûler. et là nous trouverons comme tu l’indiques tous les seuils celui du brutal du sadique et du rêveur.

    cette société se chercher toujours l’économie d’une réflexion et d’un discernement, elle est toujours entrain de se chercher LA solution universelle. 40 000 ans aprés elle n’atoujourspas compris que c’est avant tout observer et comprendre.

    cordialement


  • Reinette Reinette 24 juillet 2010 01:52


    eh bien ! en lisant l’article et surtout les commentaires, je me dis que j’ai eu beaucoup de chance d’avoir un père perspicace et libre penseur

    gifler ses gosses : c’est surtout une disposition d’un parent à exprimer brutalement ses sentiments envers eux.

    la brutalité des parents sur leurs enfants génère inéxorablement de la violence au sein de la famille, et les enfants reproduiront sur leurs gosses l’attitude violente que les parents leur auront appris ; (ainsi de génération en génération peut-être ?)

    si des parents en arrivent à être violents avec leurs propres gosses, jusqu’où peuvent-ils aller avec les enfants des autres ?


  • Arunah Arunah 24 juillet 2010 07:53

    En cas de très grosse bêtise ( par exemple, mettre le feu à l’appartement ou à la maison - deux cas dans mon entourage - ) il vaut mieux administrer une fessée mémorable plutôt que de laisser l’enfant s’enfoncer dans la culpabilité et finir sur le divan à quarante ans.
    Mais ce n’est qu’un avis pour les cas très graves.


  • Georges Yang 24 juillet 2010 16:58

    Ceux qui se servent de la difference entre bruler un gosse avec un fer a repasser ou lui coller une fracture et la simple gifle ou fessee, sont ceux qui voudraient interdire l’alccol et le vin sous pretexte qu’il ya des alcooliques dangereux


  • Abou Antoun Abou Antoun 2 octobre 2010 19:07

    Tiens, c’est drôle, personne n’a ressorti « La Dolto » du placard.
    Pour le reste je suis d’accord avec le contenu de l’article. Tout est une question de mesure.
    De toutes façons le châtiment corporel doit rester exceptionnel, faute de quoi il perd toute valeur pédagogique. Il doit servir à baliser un évènement correspondant à un franchissement de limite. On se souvient d’autant mieux des claques qu’il y en a peu.
    Il se peut aussi que dans des cas extrêmes et quand la tension monte monte, la gifle, si elle ne fait aucun bien au giflé, soulage un peu le gifleur et agisse comme une soupape. Dans ce cas c’est un moindre mal, cela permet de remettre les compteurs à zéro.
    Ce qui me parait malsain c’est la « théâtralisation » de la punition (déculottage, utilisation d’instruments comme martinet, badine , ceinture, etc.).
    L’acte répressif doit être spontané et artisanal, la baffe semble bien correspondre à ces objectifs pour les ados. Pour les petits elle est potentiellement dangereuse, on préfèrera la tape sur les fesses (sans préparation).
    Interdire, par la loi, toute punition corporelle, me parait aussi dangereux pour les parents que pour les enfants.


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