lundi 24 juin 2013 - par kergen

Ha le bon temps des cocos...

Evocation des années 60 dans la "banlieue rouge".

C’était la banlieue ouvrière des années 60. Le 93, le 9/3 comme disent les indigènes d’aujourd’hui non sans une certaine fierté. Il n’y avait alors que des villageois venus des quatre coins de la France. Y compris celle d’outremer. Des hordes prolétariennes que les bourgeois des champs de l’époque traitaient déjà de racaille.

Si tout le monde y était alors communiste, plus personne n’y croyait au paradis des soviets depuis belle lurette. On avait même tendance à y gober la propagande colossale de la presse occidentale vendant, à chaque minute, la fiction d’un ogre Russe prêt à tout moment à fondre sur l’occident pour y voler notre Freedom. Et cette perspective n’enchantait personne. Chacun aussi , était horrifié par des mots tels que goulag, KGB ou par la nouvelle mode Brejnévienne de répression : l’hôpital psychiatrique. Budapest et Prague avaient laissé une blessure inguérissable entre les sympathisants et ceux de la place du colonel Fabien qui soutenaient mordicus que les chars pour tirer sur le peuple c’est vachement bien quand ils ont une étoile rouge. 

On y haïssait le bourgeois, dont on avait jamais vu la queue d’un et on méprisait à mort le « social-traitre », le socialiste, « collabo » par essence. Les souvenirs de Jules Mocke puis de Mollet et Mitterand étaient encore douloureusement vivaces. On y respectait de Gaulle presque religieusement, même si on détestait les gaullistes, « pétainistes fraichement convertis ». On y bouffait du curé mais on avait de l’affection pour l’Abbé Pierre chez qui chacun se devait d’aller, à Neuilly-Plaisance, acheter une babiole qu’on foutait à la poubelle en rentrant.

 Presque tous les hommes picolaient. Cette vie de prolo dans des cages à lapin sonores remplies de gosses, avec ses trois à quatre heures de bus, train, métro entrecoupées de 8 à 10 heures de boulot mal payées, la gamelle le midi, symbole absolu et universel du prolétariat, épouses en roc et ce monde nouveau qui naissait sur le sacrifice de leurs belles années, ça faisait trop pour ces enfants de la cambrousse qui avaient grandi dans la guerre et les défaites. On luttait contre cette aliénation par celle encore pire du bistrot et du pinard. Seul espace de convivialité, de rêve et de liberté, version Sixties de Facebook-lexomil . Les militants, généralement, ne trainaient pas les bistrots. Ils auraient dû, ce sont armées entières qu’ils auraient levé s’ils avaient su faire rêver ces forçats plutôt que de les assommer de certitude « scientifiques » et d’appel à la soumission à un « génie supérieur ». Je crois n’avoir jamais rien vu de plus maladroit qu’un militant communiste Français des années 60. Des curés. Sans Dieu, son amour et sa charité. J’y appris là qu’on pouvait être tout à fait bigot et athée à la fois. Tous les dimanche matin, chaque sympathisant allait faire œuvre de militantisme en se rendant au marché pour acheter, entre un petit noir et un gros rouge, l’Humanité Dimanche distribué par d’autres pères de familles. Mon père, comme les autres, l’achetait, le roulait sous son bras l’air martial….et ne le lisait jamais. Je note que je fais exactement pareil aujourd’hui avec….le Diplo.

Mais on restait communiste par tradition, par camaraderie et par fierté aussi. C’est qu’ils étaient fiers de leur force travail les prolos de l’époque.

A suivre….



45 réactions


  • foufouille foufouille 24 juin 2013 10:17

    la suite, la suite !


  • Mr Dupont 24 juin 2013 10:39

    Mr l’ Auteur

    A vous lire : ça picolait pas mal le gros qui tache en c’temps là dans les banlieues

    Vieille tradition ; L.F. Céline en parlait dans ses livres de manière éclatante dans ses horreurs

    Aujourd’hui c’est classe dans les banlieues : on y boit du thé


    • kergen 24 juin 2013 12:15

      Oui, la picole était un fléau que devaient subir des millions d’épouses et d’enfants. Des dealers officiels et autorisés, les bistrotiers, s’engraissaient sur la violence domestique. J’ en ai gardé une grande tolérance pour les dealers dont la seule différence est qu’ils sont illégaux.


    • Fergus Fergus 24 juin 2013 14:04

      Bonjour, Kergen.

      Si j’ai apprécié la tonalité de cet article qui rejoint globalement mes propres observations, j’ai tiqué à l’évocation de cet alcoolisme. Non qu’il n’ait pas existé, mais il était déjà devenu moins présent dans les années 60.

      De même, parler de 3 à 4 heures de transport par jour n’était, fort heureusement, le quotidien que d’un faible pourcentage de salariés.


    • Fergus Fergus 24 juin 2013 14:07

      Une petite précision : Jules Moch et non Mocke.


    • kergen 24 juin 2013 14:19

      Merci pour la précision pour Moch

      Sinon , je ne prétends pas parler de tout le 9/3, mais je me rappelle, au moins dans ma cité, que le phénomène concernait beaucoup de pères.

      Dans mon coin aussi, je persiste et signe pour les 3-4heures de transports commun par jour.

      On allait à pied jusqu’à un arrêt de bus, qui nous amenait à la gare de Rosny, train puis métro.

      Une bonne heure et demi de chez nous à l’usine de la Plaine Saint Denis ou ailleurs.

      C’est le RER dans les années 70 qui a révolutionné ça. C’est pour ça que quand on était banlieusard, on n’était pas du tout parisien.


  • Mr Dupont 24 juin 2013 10:47

    Erratum et précision : ces horreurs : les horreurs des situations qu’engendre l’alcoolisme

    Pas touche à Destouche


  • tutti frutti tutti frutti 24 juin 2013 11:14

    Il est bien cet article  , on veut savoir la suite de l’ histoire et que sont devenus 

    les accros à l’ idéologie du journal ’ l Humanité  que tous les autres c ’est des salauds sauf eux . 

    Combien d’ entre eux sont devenus des personnes pensant avec leur propre cerveau 
    n’ ayant plus besoin de maîtres à penser ?

    Entre le litron  et la chape de plomb idéologique reste-t-il une place 
    pour l’ imagination , la curiosité d’ autres manières possibles ? 



    • CN46400 CN46400 24 juin 2013 11:57

      Manque quelques détails :

       -Les bidonvilles algériens ou portugais
       
       - l’OAS -Charonne et la lutte contre la guerre d’Algérie

       - Les manifs contre la guerre du Vietnam

       - Le plein emploi

       - -les salaires(+25% par rapport à la province...)

       - Mai 1968

       -les congés payés (4 semaines et la 5° à partir de 68)

       -Les colonies de vacance pour les enfants

       -les cantines d’entreprises

       -Quand à l’alcoolisme, il concernait plutôt la Bretagne que la région parisienne

       -la pilule

       -etc...etc

       -Et à chaque coup les cocos étaient devant....... pour faire avancer le smilblic


    • kergen 24 juin 2013 12:18

      @CN4640

      Vous avez tout à fait raison, mais ça, pour moi, c’est l’histoire. Je voulais juste montrer l’aspect sociétal vu par un enfant, de cette banileue qu’on appelait « rouge ». Terreur et objet des fantasmes morbides des bourgeois de l’époque et des prolos des champs.
      Vous verrez la logique du truc au numéro II, s’il est publié.


    • kergen 24 juin 2013 12:19

      @Tutti fruti

      votre mépris ne vous grandit ni ne vous honore. De quelle chape idéologique parlez vous sombre abruti. Arrêtez de vous nourrir de vos propres fantasmes et lisez deux minutes.


    • kergen 24 juin 2013 12:23

      @CN46400

      Je me permets de vous rappeler, que dans les années 60, nous étions plus d’un million de Bretons à habiter en banlieue.
      Mais je puis vous dire que le chti, le marvandiau , le normand et le lorrain et l’alsacien savaient téter aussi.


    • tutti frutti tutti frutti 24 juin 2013 12:25

      Que voulez -vous cher Monsieur Kergen , l’ abruti que je suis n’ a pas eu votre 

      chance de connaître la vie que vous décrivez .

      Veuillez excuser mon impertinence .

    • CN46400 CN46400 24 juin 2013 13:03

      Je ne faisait référence qu’aux stats régionales de l’époque sans, qu’à ma connaissance, personne n’ai démontré que les bretons de Paris soient plus atteints que les autres parisien


  • Mr Dupont 24 juin 2013 11:56

    Mr Tutti Frutti

    « C’est des salauds... »

    Non : j’ai un beau-frère communiste ( personne est parfait)

    Son qualificatif favori :

    « La bande pourris qui nous gouverne »

    E n 1981 il à arrêté de le dire pendant les mois de Mai, Juin , Juillet , aprés c’est reparti de plus belle à raison d’une bonne dizaine par jour

    On se voit trés, trés , trés peu

    Pour ainsi dire : pas


  • tutti frutti tutti frutti 24 juin 2013 12:17

    Monsieur Dupont , 


    Que s’ était-il passé pendant les mois de Mai , Juin ,Juillet 81 pour 
    que votre beau-frère cesse de dire  «  la bande de pourris qui nous gouverne  » ?

    Etait-il malade  ?

    • Mr Dupont 24 juin 2013 14:57

      Mr Tutti frutti

      Tout à la joie qu’il était que la Gauche , sa gauche fut enfin au pouvoir, il s’est tenu coi pendant 3 mois et puis quand feu Mr Maurois à renversé la vapeur les « la bande de pourris qui nous gouvernent  » ont repris de plus belle

      Sous Mr Hollande je ne sais pas : cela fait 3 ans qu’on ne se voit plus ( à mon grand soulagement) , mais m’est avis qu’il doit râler encore n’ayant aucune raison de ne pas le faire, à moins d’être borné comme un cognot


    • tutti frutti tutti frutti 24 juin 2013 17:33

      Vous parlez de Cognot ,  Monsieur  Dupont ,  celui qui est peu trop cogné 

      contre les parois ?

  • Yohan Yohan 24 juin 2013 12:43

    La bonne époque en effet, celle où Georges Marchais prédisait ce qui nous est arrivé « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » tout comme Jean Marie le Pen. Ceux là s’entendaient comme larrons en foire pour l’établissement smiley


    • CN46400 CN46400 24 juin 2013 12:57

      Vous confondez mon cher, la phrase n’est pas de Marchais mais de ...Rocard (fin des années 80) !


    • kergen 24 juin 2013 12:59

      A la ramasse encore une fois.
      ça , c’est Rocard qui le disait, et en 91.
      Par contre, il est vrai que les communistes disaient, à juste titre, que l’immigration massive était organisée par le patronat pour faire baisser les salaires.
      Mais ça, LE PEN ne l’a jamais dit. Il a TOUJOURS refusé les sanctions contre les employeurs de clandestins. Le Pen et les patrons qui partagent son point de vue, ne veulent pas que les immigrés partent, ils veulent juste qu’ils baissent les yeux. Comme la bas dit.


    • Yohan Yohan 24 juin 2013 13:05

      Ouaip : il disait en 1981« la poursuite de l’immigration pose un grave problème »en ajoutant « la cote d’alerte est atteinte » c’est tout comme, sinon plus clair smiley smiley Da,ns les deux cas, c’est bien la gauche qui fait un constat sans rien faire. C’est sa spécialité smiley


    • CN46400 CN46400 24 juin 2013 13:38

      L’utilisation des immigrés pour faire baisser les salaires n’est réelle qu’à par de la fin des années70. Dans les années 60 les immigrés sont perçus, dans les banlieues en particulier, comme un accroissement de la force de travail susceptible d’enrichir la nation toute entière. Ce qui se vérifie par la construction massive de logements bien plus confortables que ceux de Paris intra-muros.


    • Mr Dupont 24 juin 2013 15:02

      Mr CN 46400

      La jeunesse ou l’amnésie peuvent vous excuser

      Mais regardez Pluto

      https://www.youtube.com/watch?v=nsCaoc-FuiA

      Etonnant n’est-il pas ?


  • tutti frutti tutti frutti 24 juin 2013 13:04

    En fait puisque vous en parlez , les communistes c ’est pourquoi faire ?


  • Fergus Fergus 24 juin 2013 14:16

    Un jour, je crois que c’était à l’occasion du centenaire du journal L’Humanité, la télévision publique a diffusé un superbe reportage sur la vie des militants communistes. Ce reportage donnait notamment la parole à deux familles communistes, l’une à Ivry en région parisienne, l’autre à Avion dans le nord. Ces gens-là, appartenant à des milieux populaires, racontaient comment ils avaient vécu ce communisme auquel ils avaient cru et auquel ils ne renonçaient pas, mais sans éluder leurs graves problèmes de conscience après qu’ait été connues les dérives du stalinisme et leur long aveuglement relativement à cette vérité insupportable. Pour finir, c’est un élu communiste de Lorraine, Antoine Porcu, qui prenait la parole et évoquait son parcours et ses propres interrogations, ne maîtruisant mal son émotion. Superbe film, d’une rare humanité, sans jeu de mot. Dommage que j’en aie oublié le titre... 


    • Mr Dupont 24 juin 2013 15:16

      Mr Fergus

      Moi j’ai le souvenir d’un reportage télévisé du milieu des années 80 ou l’on demandait à un algérien d’une trentaine d’années , marié avec une française , si il avait eut des « problèmes » avec sa belle-famille française

      Il est partit dans un grand éclat de rire et à répondu :

      « Des problèmes ? quels problèmes ? ; j’ai pas eu de problème : ils sont tous communistes !!! »

      Du coup je suis parti moi aussi dans un grand éclat de rire


  • tutti frutti tutti frutti 24 juin 2013 14:44

    Ben oui , ces pauvres gens ont avalé le communisme comme avant on 

    avalait l’ hostie à la grand-messe du catholicisme .

    Aujourd’ hui , bien plus tard il y a encore plein de ismes à la con .

    • CN46400 CN46400 24 juin 2013 15:10

      Il y avait aussi les convertis de « l’américan way on life », qui n’ont jamais vu l’agent orange au Vietnam ni la disparition des indiens d’Amérique du Nord... Et qui existent encore aujourd’hui sur internet comme partout, valets systématiques du complexe militaro-industriel US


  • Richard Schneider Richard Schneider 24 juin 2013 16:27

    à l’auteur,

    J’ai choisi votre article, hier, parce qu’il décrit bien une tranche de vie. De plus, vous restez honnête : vous ne souhaitez pas que de vos souvenirs on fasse une généralisation. Vous ne portez pas de jugement particulier sur une « banlieue rouge ». J’apprécie en tant qu’historien.

    Remarque plus générale :
    Sur ce site, les extrêmes semblent l’avoir emporté ... L’anti-communisme primaire fleure bon les relents du pétainisme. « Un vent vent mauvais », pour reprendre l’expression de Pétain (en 41 ou 42) souffle sur ce pays. On en arrive même à s’entre-tuer.
    C’est déplorable. 
    PS. Cela fait longtemps que je ne suis plus encarté. Inutile donc de me taxer de coco, socialo, mélenchonien ou crypto-marxiste ... ou d’autres noms d’oiseaux !

    • kergen 24 juin 2013 18:28

      Merci.

      Le n°2, uniquement sectionné pour une raison de format, s’il est publié va un peu plus loin dans la peinture.


  • tutti frutti tutti frutti 24 juin 2013 16:37

    Et le pétainisme des neus-neus cocos  qui ahanent sans savoir de quoi il s’ agit-il ?


    L’ est rigolo lui avec son chapeau Napoléon il est pas cocoïste mais les autres c’est 
    des pétainistes dit-il en tant qu’ historien . .. 

  • Bulgroz 24 juin 2013 16:57

    La vérité historique sur les cocos, c’ est mieux

    Georges Marchais, patron du PC, était pour détruire au bulldozer les foyers d’immigrés maliens

    Extraits d’une lettre que Georges Marchais a adressé en 1981 au recteur de la mosquée de Paris qui venait de s’indigner de la destruction au bulldozer le 24 décembre 1980, veille de Noël, d’un foyer de 300 travailleurs maliens par Paul Mercieca alors maire communiste de Vitry :

    « Je vous le déclare nettement : oui, la vérité des faits me conduit à approuver, sans réserve, la riposte de mon ami Paul Mercieca.

    Plus généralement, j’approuve son refus de laisser s’accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé de travailleurs immigrés.

    En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur familles la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes.Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables.

    La cote d’alerte est atteinte. C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage.

    Je précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine.

    Il faut résoudre l’ important problème posé dans la vie locale française par l’immigration. Se trouvent entassés dans ce qu’ il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes.

    Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays.Cela rend difficiles leurs relations avec les Français.Quand la concentration devient très importante (.), la crise du logement s’ aggrave, les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’ aide sociale nécessaires pour les familles immigrés plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes ».

    Signé : Georges MARCHAIS , Secrétaire Général du PCF 1972/1994 ( et
    habitant de Champigny sur Marne )


    • CN46400 CN46400 24 juin 2013 17:54

      « était pour détruire au bulldozer les foyers d’immigrés maliens »

      Je savais pas qu’il y ait eu, un jour, un foyer SONACOTRA à Vitry, dans quelle rue SVP ?


    • kergen 24 juin 2013 19:53

      @Bulgroz

      la « vérité » est une notion très relative en ce qui concerne les sciences humaines. Tout dépend d’où vous regardez et où vous dirigez votre lunette, et avec quel grossissement, et à quel moment.
      Rien n’est simple.


    • CN46400 CN46400 24 juin 2013 20:54

      Bulgroz se tait parcequ’il ne veut pas savoir pourquoi la mairie de Vitry a réagit de la sorte.

       Elle avait financé la construction de studios pour des jeunes travailleurs vitryots, parfois immigrés, issus de de familles trop nombreuses pour les logement qu’elles occupaient dans les HLM de la commune. Quand ils ont été prêts, le maire de St Mandé, avec la complicité du préfet du Val de Marne, les a fait réquisitionner pour dégager un squat qui génait les bourgeois de St Mandé !

      Encore aujourd’hui, la mairie de St Mandé ne remplit toujours pas ses obligations de logements sociaux, mais c’est encore la mairie de Vitry qu’on stigmatise !


    • non667 24 juin 2013 21:33

      à cn 46400
      et le discours de marchais ? c’était sous la menace du maire de saint mandé ?  smiley  smiley  smiley


    • CN46400 CN46400 25 juin 2013 07:40

      Puisque vous insistez, disons que, sur ce coup, Marchais a tenté, et raté, une opération électoraliste bien mal venue. Mais d’autres ont fait encore mieux, par exemple Mitterand qui fait ouvrir la télé devant LePen......


  • Libertad14 Libertad14 24 juin 2013 18:11

    Bien que minoritaires pratiquement disparus , le cocos font encore peur. Dans l’analyse de Kergen , nous retrouvons un anticommuniste primaire qui tenterait de créditer que les cocos non rien compris a la politique bien trop occupés à picoler entre camarades.

    C’est oublier les luttes auxquelles ils ont participé, c’est oublier que dans les réunions de cellules il y avait un vrai débat politique, ce genre de débat qui élevait les consciences. 
    Comme dans toutes organisations bien sur il y avait des piccolos mais insinuer que tous les « cocos » étaient des piliers de bar c’est faire affront au seul parti ouvrier de l’époque . 
    si la jeunesse aujourd’hui s’adonne de plus en plus tôt à la boisson ce ne peut être à cause des cocos car dans le 93, c’est les socialistes et la droite qui sont responsables de la politique et que je sache la jeunesse est de plus en plus désœuvrée . Au lieu de regretter ces bons « cocos » buveurs et ignares au point d’obéir sans réfléchir, il serait peut être plus important de parler des idées qu’ils véhiculaient . La caricature a toujours servi les desseins de la droite et de la bourgeoisie. Par contre les débats d’idées élèvent la conscience de la classe ouvrière et permettraient surement de faire obstacle à la caste dominante qui nous ment et nous exploite depuis 224 ans .

    • kergen 24 juin 2013 18:35

      Anticommunisme ????
      Vous délirez l’ami.
      Le but de ce texte, qui conclut ainsi à la fin du n°2, est justement de dépeindre une zone décrite comme ultra-communiste jusqu’aux années 80.
      C’est vous qui servez la propagande bourgeoise en restant dans l’allégorie d’une banlieue 93 habitée d’armées de militants héroïques.
      Vous êtes à la ramasse.
      Je parle des militants dans le n°1 et le seul jugement de valeur que je porte est qu’ils étaient maladroits dans leur prosélytisme. Je parle de ceux qui bossaient tous les jours et qui votaient massivement pour le PC. A aucun moment je ne les dénigre.
      Mais, désolé de détruire votre belle image d’épinal un peu grostesque directement sortie des imprimerie du PC des années 50, la « banlieue » rouge ne ressemblait pas à une armée d’ouvriers moustachus et sobres, les manches relevés, l’air fier et conquérants surmontés d’un drapeau rouge avec la faucille et le marteau. Dieu sait ce qu’elle a pu faire mal au communisme cette image. C’est exactement aussi l’idée que s’en faisaient les bourgeois et les fachos à l’époque. J’en parle dans le n°2.


  • jaja jaja 24 juin 2013 18:38

    J’ai habité les Francs-Moisins à Saint-Denis dans les années 1970... La barre où était mon appartement a été détruite depuis.... Que de bons souvenirs....bouffes entre amis et voisins de toutes origines, logement vaste et bien équipé avec baignoire s’il vous plaît ! Quel changement après le taudis loi 1948 occupé auparavant avec toilettes à l’étage....


    Le PC était bien présent sur la Cité mais déjà contesté dans les associations de locataires par exemple et au sein même de la CNL.... Ses militants étaient les seuls ou presque à contrôler le dépouillement lors des élections... Qu’elle rigolade ! Lorsque les gauchos ont commencé à surveiller les tables abandonnées par la droite que de dépouilleurs pris la main dans le sac ou occupés à rayer un nom pour invalider un bulletin !

    On jouait au foot, on participait aux fêtes du quartier... On travaillait dans les boîtes de la Plaine...Jeumont-Schneider pour moi... Mais il y en avait bien d’autres. Mon usine est devenue un musée où je n’ai jamais mis les pieds bien que je me sois souvent promis d’aller y faire un saut...

    La Cité existe toujours... La chose qui n’a pas changé c’est le cabinet médical et ses deux toubibs extraordinaires et sexagénaires aujourd’hui qui ont soulagé tant de familles en difficulté et gratos s’il le fallait....et qui continuent de le faire mais plus pour longtemps...

    La situation sociale et donc politique y est aujourd’hui bien plus tendue que dans les années 70... C’est le retour des classes dangereuses qui inquiètent tant tous les nantis !




  • tutti frutti tutti frutti 24 juin 2013 18:50

    Non Monsieur Jaja , simplement vous n’ avez plus vingt ans . 


    Quand on est âgé on a peur . 

    • jaja jaja 24 juin 2013 19:01

      Je ne sais pas si on a peur mais par contre on ne comprend plus tout ! smiley


      Ce qui veut dire que votre post pour moi c’est du chinois nécessitant explications....

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