mercredi 9 juin 2021 - par Paul Jael

Hitler : une ascension très résistible mais « irrésistée »

L’histoire de l’ascension d’Hitler coïncide avec celle de la république de Weimar. Cette république naît dans la douleur, à la suite de l’écroulement du deuxième Reich quelques jours avant la fin de la première guerre mondiale. Le militaro-nationalisme impérial s’effondre dans le discrédit, la honte et la défaite en 1918. Mais durant les 15 ans qui suivent, il redresse progressivement la tête sous diverses formes, dont celle qui triomphera en 1933 : le nazisme. Janvier 1933 est le triomphe improbable mais prévisible qui couronne un lent et pénible crescendo auquel prirent part de nombreux acteurs faisant le lit du nazisme, volontairement ou involontairement. Si l’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu, la république de Weimar a vu la vertu s’abaisser et rendre de façon répétée un hommage masochiste au vice : si le pacifisme démocratique avait été clamé aussi assertivement que ne le fut le nationalisme belliciste, l’histoire se serait conclue différemment. Tout ce qui pouvait et devait faire barrage au fascisme s’évanouissait devant lui à chacun de ses pas.

L’histoire avait pourtant bien commencé. Le gouvernement impérial fut renversé en novembre 1918, non par ses ennemis extérieurs mais par une révolution du peuple allemand harassé par cette guerre. Toutefois la droite nationaliste réussit à transformer cette défaite militaire en victoire politique. C’est la fameuse « théorie du coup de poignard dans le dos ». Ce mensonge consistait à nier que l’Allemagne était vaincue militairement et à mettre la défaite sur le compte de la gauche pacifiste. Le gouvernement impérial ayant déserté l’arène, il revint au nouveau gouvernement de gauche de signer les traités et l’armistice, une « infamie » qui lui collera longtemps à la peau.

On a beaucoup glosé à propos du Traité de Versailles et des conditions imposées aux vaincus. Etait-il outrancièrement rigoureux ? je ne me sens pas la compétence pour apporter une réponse. Notons toutefois qu’il était coutumier d’exiger des réparations au vaincu d’une guerre et que l’Allemagne s’était montrée exigeante vis-à-vis de la France en 1870. Remarquons également que l’Allemagne avait réussi à éviter la guerre sur son territoire (ce qui tendait à crédibiliser la théorie du coup de poignard dans le dos), alors qu’elle occupait la Belgique et une partie de la France, soumises à des destructions et des spoliations et que des civils eurent à subir des crimes de guerre. Néanmoins une clause du traité est clairement injuste, celle qui imposait à l’Allemagne de se reconnaître unique responsable de la guerre. A l’évidence, cette guerre était désirée par nombre de gouvernements et par les opinions publiques nationalistes de pas mal de pays[1]. Il me semble aussi que l’Allemagne aurait dû être intégrée dans la Société Des Nations dès sa création.

L’histoire de Weimar fut très violente, semant la mort, surtout parmi les militants de gauche. Mais elle révèle également une profonde déchirure de la gauche, qui opposera sociaux-démocrates et communistes tout au long de cette période. Ces deux partis se sont mutuellement considérés comme l’ennemi à abattre ; ils portent involontairement une lourde responsabilité quant à la tournure tragique que prendront les événements. Ils se méfiaient l’un de l’autre et le comportement de chacun alimentait cette méfiance. Les sociaux-démocrates[2] ont fait preuve d’une incapacité de comprendre le danger venant de la droite et de l’extrême droite, à moins qu’il ne s’agissait d’une peur maladive. Les communistes ont d’abord fait preuve de tendances putschistes ; puis ils sont devenus les valets de Moscou. La révolution allemande de 1919 comporte en fait deux épisodes : le premier commencé en 1918, accompli par l’ensemble de la gauche fut couronné de succès puisqu’il renversa l’ordre ancien. Le second, quelques mois plus tard, fut le fait des communistes qui tentèrent de s’emparer du pouvoir : l’insurrection fut écrasée dans le sang.

Venons-en à la montée du nazisme et voyons l’attitude des différentes classes sociales en commençant par la classe dominante, composée de deux secteurs. Les Junkers, grands propriétaires semi-féodaux de l’Est constituaient le vivier des officiers de la Reichswehr où ils se sont distingués pendant la guerre 14-18. Militaristes et antidémocrates, ils l’étaient jusqu’au bout des ongles. Ils n’avaient que mépris pour Hitler, un roturier, mais leur parti entra en coalition avec le parti nazi pour porter Hitler à la chancellerie[3], dont la désignation officielle revînt au maréchal-président Hindenburg, l’un des dirigeants de cette camarilla. La classe dirigeante pressentait la capacité d’Hitler de ramener l’ordre après les nombreux soubresauts de l’histoire de Weimar.

L’autre secteur de la classe dominante, c’est le grand capital. L’économie allemande était la plus concentrée au monde. Quelques familles régnaient sur des empires industriels. La grande crise de 1929 mit à mal ce colosse aux pieds d’argile, à l’exception des secteurs plus modernes habitués à la concurrence internationale. Pour recouvrer la rentabilité, beaucoup de capitalistes appelaient de leurs vœux un régime autoritaire qui materait la classe ouvrière perçue comme menaçante ou comme trop coûteuse. Ils en attendaient aussi une politique expansionniste qui sécuriserait l’approvisionnement en matières premières, talon d’Achille de l’économie allemande, ainsi qu’une politique de réarmement (interdite par le Traité de Versailles) leur offrant un débouché sûr. Cette dictature ne devait pas nécessairement être celle d’Hitler et du nazisme ; néanmoins les capitalistes appréciaient chez lui la capacité de détourner les masses des sirènes socialistes ou communistes. C’est avec satisfaction que ces milieux ont accueilli le nouveau gouvernement de janvier 1933. Mais ils ont vite déchanté, car Hitler, poursuivant ses propres buts, n’a pas été la marionnette de leurs expectations. Déchanter : oui ; mais se rebeller : non. Hitler put compter sur leur collaboration jusqu’à la fin du troisième Reich.

Ce sont principalement les classes moyennes qui ont fourni la masse d’enthousiastes et de séides nazis : artisans, paysans, commerçants et fonctionnaires. Mais après 1933, aucun de ces groupes ne reçut de faveurs économiques en récompense de son appui. Que du contraire. La politique agricole a virtuellement asservi les paysans. En fait, il y eut deux nazismes : avant 1933, il fallait séduire le public le plus large ; ensuite, il fallut le dominer. La phase de séduction n’excluait d’ailleurs pas la violence en rue. Selon Hannah Arendt, montrer qu’on était plus en sécurité à l’intérieur du mouvement nazi qu’à l’extérieur était une manière d’attirer militants et sympathisants.

C’est avec la classe ouvrière que les nazis eurent le moins de succès. Elle resta fidèle à ses syndicats et à ses partis politiques, les sociaux- démocrates et les communistes jusqu’à ce que leur liquidation rendit cette adhésion impossible en mai 1933.

Le nazisme est réputé pour son miracle économique. Qu’en est-il ? Dès le départ, il s’agissait de construire une économie de guerre. Les besoins militaires et d’infrastructure étaient énormes. Ils exigeaient un appareil productif en expansion et qui tourne à plein régime. Les nazis y parvinrent avec une politique d’autarcie. L’Etat assurait le débouché de vastes secteurs de l’industrie, qu’il payait en partie avec des titres qui rapporteraient le moment venu des revenus tirés des conquêtes projetées. On comptait sur quelques industries exportatrices pour financer les importations de matières premières. Il fallut également importer des produits alimentaires pour compenser les ratés de la politique agricole entièrement au service de l’industrie. Mais l’aspect le plus spectaculaire de la politique économique fut le sort réservé aux ouvriers salariés. Comment le système intégra-t-il dans la main d’œuvre active, les millions d’ouvriers que la grande crise avait mis au chômage ? Simplement en réduisant drastiquement les salaires, de telle façon que l’accroissement sensible de la main d’œuvre n’occasionna pas de hausse de la masse salariale globale. Je reproduis ici le calcul de Sohn-Rethel (p.93). Le nombre total d’employés passa de 12,5 millions en 1932 à 17 millions en 1936. Le nombre d’heures ouvrées dans l’industrie bondit de 84%. Le total des salaires passa de 26 à 36 milliards DM, mais il faut corriger ces chiffres pour tenir compte de revenus accessoires (comme les indemnités de chômage) et de prélèvements, ce qui donne le passage de 29,4 à 34,5 milliards. Cet écart compense approximativement l’inflation et la baisse de qualité des produits (due à la fin de certaines importations et à la multiplication des produits de synthèse). Le rythme du travail fut considérablement accéléré. Beaucoup de militants nazis officièrent comme contremaîtres dans l’industrie, dans l’ambiance d’atelier qu’on imagine.

De quel type d’économie s’agissait-il ? D’une économie capitaliste dirigée. Les nazis ne touchèrent pas à la propriété. Les capitalistes encaissèrent les dividendes de cette économie en marche forcée. Par contre, ils perdirent de l’autonomie en matière de gestion. Non pas que l’économie fut planifiée ; il y eut certes des plans quadriennaux, mais ils s’assimilent plus aux plans comme on en trouve dans les démocraties occidentales qu’à une planification de type soviétique. Simplement, pour les nazis, l’économie devait être soumise à la politique.

Le parti d’Hitler s’appelait National Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei (NSDAP). Il fut créé à Munich en 1920. Hitler n’en fut pas le fondateur mais très tôt ses talents d’orateur le désignèrent comme leader. Le nom du parti associe les deux extrêmes : National pour attirer les électeurs de droite, Sozialistich pour attirer les électeurs de gauche. La SA (Sturmabteilung : section d’assaut), dirigée par Ernst Röhm, était son bras armé qui faisait régner la terreur dans la rue, théâtre régulier de rixes sanglantes entre membres des SA et militants communistes. Paradoxalement, la SA était également le repaire de l’aile « gauche » du parti, celle qui voulait prendre au sérieux le mot « Arbeiter » figurant dans l’appellation du parti. Pourtant, les SA jouaient allègrement les briseurs de grève et commettaient des actes violents à l’encontre des socialistes. Cette composante du parti, à l’idéologie confuse et équivoque et même pleine de contradictions, attendait bel et bien du gouvernement d’Hitler une réforme sociale aux contours certes très vagues. Cette « deuxième révolution » (tournée contre la droite après la première qui avait éradiqué la gauche) n’advint pas. En revanche, Hitler organisa le 30 juin 1934 un traquenard pour décapiter la SA : c’est ce qu’on appelle la « nuit des longs couteaux » ; elle fit 2800 morts. Au pouvoir, l’aile gauche de son parti ne présentait plus d’utilité pour Hitler et la présence de celle-ci exaspérait ses autres soutiens, principalement l’armée.

 

Lectures

-Georges Goriely (1985) Hitler prend le pouvoir. Editions Complexe, Bruxelles.

-Alfred Sohn-Rethel (1987) The Economy and Class Structure of German Fascism. Free Association Books, London

https://mronline.org/wp-content/uploads/2019/05/The20Economy20and20Class20Structure20of20German20-20Alfred20Sohn-Rethel.pdf

 

[1] Notamment en France : ce ne sont pas les Allemands qui ont tué Jaurès. Beaucoup attendaient la revanche de 1870.

[2] Signalons au passage qu’en 1914, le parti social-démocrate, déjà très présent au parlement du Reich, ne s’était pas opposé à la guerre. De l’autre côté de la frontière, la SFIO fit de même. Tous les socialistes n’étaient pas aussi pacifistes que Jaurès.

[3] Le parti de Hitler obtint 33,1% des voix aux élections législatives de novembre 1932 (en baisse par rapport aux 37,4% de juillet 1932). Il accéda à la chancellerie en formant un gouvernement de coalition avec d’autres partis antidémocratiques de droite. Quand le président Hindenburg mourut en 1934, il ne fut pas remplacé. Hitler devint le « Führer », à la fois chef de l’Etat et du gouvernement.



29 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 9 juin 2021 09:48

    Les nazis bénéficiaient de soutiens industriels et financiers et importants aux Etats-Unis et au Royaume-Unis.

    lien


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 9 juin 2021 10:56

    On peut noter également que les nazis ont entrepris une vaste politique de privatisation.

    Il faut noter que la liquidation des syndicats n’est pas allé sans contre-parties, l’état a mis en place un « syndicat » unique, le « Deutsche Arbeitsfront ». Les travailleurs allemands ont majoritairement accepté une augmentation du temps de travail en échange d’une meilleure qualité de vie, par la réduction du chômage, mais également par des organisations telle « Kraft durch Freude », qui proposait des activités sociales (sport etc) et des vacances organisées à faible coût, ou le programme « Schönheit der Arbeit », visant l’embellissement et le confort des lieux de travail. 


  • sylvain sylvain 9 juin 2021 12:46

    tout le monde s’est en effet servi du ridicule petit bonhomme, communistes, socialistes et avant tout la grande bourgeoisie industrielle .

    Seule la dernière n’a finalement pas eu a s’en mordre les doigts . Elle n’a, en effet, ni avant, ni pendant ni après eu a subir le moindre dommage de la part des nazis ou des « libérateurs » ( la plus grosse « agression » envers ce milieu est peut être la fragmentation d’IGfarben, si tant est que ça l’ai dérangé) 


  • Attila Attila 9 juin 2021 13:25

    « Ce sont principalement les classes moyennes qui ont fourni la masse d’enthousiastes et de séides nazis »

    Vous oubliez les votes par tranches d’âge : aux élections de 1932-33, les moins de 35 ans ont voté pour les nazis à 83%.

    Source : thèse de doctorat d’histoire de Mme Georgette Mouton, « Jeunesse et genèse du nazisme ».

    On y lit aussi : « Hitler a autant œuvré pour prendre le pouvoir qu’il a été porté par une vague »


    .


    • Attila Attila 9 juin 2021 23:26

      « Toutefois la droite nationaliste réussit à transformer cette défaite militaire en victoire politique. C’est la fameuse « théorie du coup de poignard dans le dos ».
      Ce n’est pas seulement la droite nationaliste, c’est l’ensemble des anciens combattants de 14-18 qui étaient convaincus de la trahison des dirigeants de l’époque.
      Hitler, citoyen autrichien, s’est engagé volontaire dans l’armée allemande en 1914. Il a été posté sur le front comme estafette : il portait le courrier aux commandements sur le front, souvent sous les bombes. Il a été blessé deux fois et a obtenu deux médailles militaires. C’est ainsi qu’il a connu de nombreux officiers. Il a été soutenu par les anciens combattants car il était l’un d’eux.

      .


    • Attila Attila 10 juin 2021 09:50

      Source : la très réputée biographie d’Hitler de Mme Marlys Steinert (Fayard).

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    • chantecler chantecler 10 juin 2021 10:16

      @Attila
      "Ce n’est pas seulement la droite nationaliste, c’est l’ensemble des anciens combattants de 14-18 qui étaient convaincus de la trahison des dirigeants de l’époque.

      "
      ....
      Ca c’est faux : tous les combattants de 14 n’ont pas rejoint les troupes SA qui allaient constituer la base des mouvements fascistes .
      ...
      Beaucoup voulaient vivre enfin en paix , étaient devenus socialistes , communistes pacifistes, ou voulaient simplement vivre en paix avoir survécu à l’enfer de 14 .
      ...
      La crise intense de 1922, dont on parlait hier , spontanée ou voulue , les a profondément déstabilisés .
      ....
      Ils n’avaient pas accepté la violence des combats ,eles massacres à l’est comme à l’ouest , les sacrifices imposés par leur dirigeants impériaux et la caste militariste et féodale prussiennes.
      ...
      Certains avaient fraternisé avec nos troupes avant d’être renvoyé dans les assauts sous la menace des officiers ...
      ...
      Ils sont devenus les cibles de l’état totalitaire qui se mettait en place .
      La peur et la propagande ont fait le reste .


    • Attila Attila 10 juin 2021 11:29

      @chantecler
      Nous ne sommes responsables que de ce que nous disons ou écrivons réellement, pas des incapacités de lecture ou des interprétations des uns ou des autres :
      « Ca c’est faux : tous les combattants de 14 n’ont pas rejoint les troupes SA qui allaient constituer la base des mouvements fascistes . »
      Où avez vous lu que tous les anciens combattants auraient rejoint les SA ?
      Sur cette question précise du « coup de poignard dans le dos », Hitler avait les point de vue de la majorité des anciens combattants. Pour le reste, je vous renvoie à l’ouvrage cité.

      .


  • Et hop ! Et hop ! 10 juin 2021 08:18

    La République de Weimar était un échec désastreux : chômage monstrueux de 60 % de la population active, inflation de 3000 %, effondrement démographique et suicides, corruption et dégénérescence morale complète des élites richissimes.

    Les Allemands voyaient que le régime communiste qui avait pris le pouvoir par la violence faisait régnier une abominable terreur et provoquait la famine en Ukraine.

    En 3 ans, Hitler a fait revenir au plein emploi (0% de chômage), mis fin à l’inflation, restauré la démographie, fait construire des centaines de milliers de logements sociaux accessible en pleine propriété grâce au crédit foncier entièrement remboursé par l’État au e enfant, développé tous les droits sociaux, le niveau de vie, l’agriculture, l’enseignement professionnel, les loisirs, le tourisme populaire, ce miracle était reconnu par tous les observateurs internationaux, il était extrêmement populaire parce que sa politique était extrêmement bienfaisante pour les populations allemandes.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hjalmar_Schacht

    C’était exactement le contraire de Hollande et de Macron qui font tout empirer.

    La marine marchande et militaire allemande était en train de rattraper la marine britannique.


    • Et hop ! Et hop ! 10 juin 2021 08:24

      La marine marchande et militaire allemande était en train de rattraper la marine britannique, ce que l’Angleterre ne voulait pas tolérer.

      Et c’est là que la Grande Bretagne et les USA ont décidé de provoquer une guerre mondiale contre l’Allemagne, d’un côté en alimentant un conflit avec la Pologne, pour une histoire de corridor de 1 km d large que l’Allemagne demandait pour faire passer une ligne de chemin de fer et une autoroute entre la Prusse orientale et l’Allemagne, de l’autre en soutenant et en armant l’URSS.


    • chantecler chantecler 10 juin 2021 09:36

      @Et hop !
      Ce qui fait la richesse d’Agoravox c’est la diversité des points de vue .
      Là vous avez fait fort :
      Un adorateur d’Adolf Hitler et de l’Allemagne nazie , c’est tout de même rare.
      Un pur négationniste ,le joyau .
      Vous avez omis de parler des qualités littéraires d’Adolf ,que l’on peut trouver en lisant « Mein Kampf » (je traduis « Mon combat » ce qui peut être curieux pour un type décrit comme pacifiste , écrit en prison après avoir tenté un premier putsch) sa sensibilité d’aquarelliste , son amour pour le peuple allemand qu’il n’a pas hésité à faire tuer par millions ,à sacrifier jusqu’à souhaiter sa destruction quand la défaite de 1945 ne faisait aucun doute , du moins pour les gens sensés ).
      ...
      Revenons à son best seller : Mein Kampf donc où il décrit par le menu ce qu’il souhaite lui devenu dictateur (Führer) pour son peuple et la nation allemande : population et territoire inclus ...
      ...
      Il explique par le menu comment il faut envisager une guerre à l’ouest pour se venger et punir les vainqueurs de la guerre 14/18 que l’Allemagne a saignée à blanc sur notre territoire français dévasté leur pays et pour effacer la honte du traité de Versailles .
      ...
      Il veut encore rassembler les populations éparpillées de langue allemande pour les rassembler sous un Grand Reich , ce qui inclut les Alsaciens et les Lorrains , malgré les traités signés après guerre destinés à limiter les capacités militaires allemandes cad la répétition des horreurs et destructions des deux dernières guerres .
      ...
      Il souhaite la disparition des juifs des improductifs des malades , de la gauche allemande socialiste et communiste , de la sociale démocratie , la mise au pas des fonctionnaires , des enseignants , des francs maçons , des artistes ,écrivains "dégénérés etc etc ...
      ....
      Comme il pense que ses condisciples allemands sont des sur hommes il estime normal de détruire les peuples slaves à l’est , et bien d’autres , pour mettre au passage la main sur leurs territoire , ressources et richesses , réservant aux survivants , les sous hommes , le rôle d’esclave pour produire l’alimentaire et faire tourner les usines .
      ...
      Et il n’hésitera pas à se lancer dans une guerre d’extermination à l’est où au départ il n’est pas question de faire de prisonniers sauf ceux dévolus à faire tourner les usines d’armement ...
      ....
      Vous avez bien raison Hitler et ses acolytes ont été bien maltraités avant , pendant et après , alors qu’ils ont droit à toute l’admiration et la reconnaissance de l’humanité .


    • troletbuse troletbuse 10 juin 2021 09:42

      @chantecler
      Mefiez vous si jamais on trouve « Mein Kampf » chez vous, Extrémiste dangereux. Pas de quartier !


    • chantecler chantecler 10 juin 2021 10:03

      @troletbuse
      Bof , je ne me vois pas baffer notre président de la république : j’aurais trop peur de me salir .
      Et puis écoper de plusieurs mois de prison pour ça : non merci .
      Mes jours sont comptés donc précieux .


    • Et hop ! Et hop ! 10 juin 2021 14:41

      @chantecler

      Vous contestez qu’avant qu’il arrive au pouvoir il y avait une inflation et un chômage monstrueux, et qu’au bout de 5 ans il y avait plein emploi, plus d’inflation, redémarrage de la natalité ?
      J’aurai bien aimé qu’à la fin du quinquennat du mondial-socialiste Hollande, il n’y ait plus aucun chômeur, aucune dette, plus de crise de logement, une augmentation importante des salaires et un redémarrage de la démographie.

      A votre avis, si Hitler a été nominé comme personnalité politique de l’année 1938 par le Time Magazine, c’est à cause de quoi ? Le miracle du redressement allemand.

      J’avais lu Mein Kampf il y a longtemps, j’avais été très déçu, d’une part c’était très chiant et mal écrit, d’autre part ce n’était pas aussi monstrueux que je l’imaginais. Comme pour les oeuvres de Sade quant j’ai lu Justine, ou les infortunes de la vertu, c’est presque un conte moral. 

      Son ministre des finances était juif. La politique de haut salaire pour les ouvriers allemands venait des conseils de Henry Ford, ses usines de camions militaires en Allemagne n’ont d’ailleurs jamais été bombardées par l’aviation anglo-américaine, contrairement à Renault Billancourt.


    • Et hop ! Et hop ! 10 juin 2021 15:15

      PS. Evidemment je ne souscris pas du tout à la politique hostile d’Hitler par rapport aux Juifs, ni à ses accords avec le mouvement sionniste pour pousser les Juifs allemands à vendre leurs biens en Allemagne et à aller en Israël pour y réinvestir l’argent.

      Une fois cette mise au point faite, le reste de la politique économique et sociale peut être examinée objectivement si elle a donné des bons résultats et si une très grande majorité des Allemands étaient satisfaits. La République de Weimar était peut-être démocratique, mais sa politique était extrêmement malfaisante pour le peuple. Comme maintenant.

      Je ne crois pas que les Ukrainiens étaient très satifaits de la politique bolchevique de appellée Holodomor. En tous cas, je ne crois pas que ça donnait envie au peuple allemand envie d’avoir le même régime communiste, policier et oppressif.

      Je n’aime pas non plus tout tous ces défilés militaires et ces mises en scènes colossales, c’était le style fasciste de Mussolini, les défilés militaires étaient restés à la mode après 1918 en France, en Angleterre, etc.


    • Rincevent Rincevent 10 juin 2021 22:34

      @Et hop !

      ’’ses usines de camions militaires en Allemagne n’ont d’ailleurs jamais été bombardées par l’aviation anglo-américaine’’

      Peut-être parce que Opel (gros fournisseur de camions pour la Wehrmacht) appartenait à General Motors depuis 1929…


    • julius 1ER 11 juin 2021 14:01

      @Et hop !
      t es vraiment trop « con » .... tu as oublié la retraite à 35 ans ???? 
      pour un régime qui a envoyé tous ses jeunes mourir sur le front de l’est çà leur faisait une belle jambe la retraite qu’ils ne verraient jamais !!!
      comment peut-on sortir autant d’âneries ??? on t ’a payé pour çà ????


    • julius 1ER 11 juin 2021 14:12

      @Et hop !
      Oh ton Hitler pacifiste avant de phagocyter la Pologne, il a annexé l’Autriche, puis les Sudètes puis la Tchécoslovaquie en totalité ..........
      fallait être à ton image totalement demeuré à l’époque pour ne pas voir qu’il ne s’arrêterait pas en si bon chemin d’ailleurs le pire c’est qu’il l’avait écrit dans « Mein Kampf » cette notion de lebensraum où espace vital mais c’est toujours la même histoire la plupart des gens sont dans le déni de réalité c’est bien ce qui se passe actuellement avec le RN ils peuvent dire tout et son contraire peu importe les cons continuent à leur accorder de la crédibilité !!!!!!


    • Et hop ! Et hop ! 11 juin 2021 21:52

      @julius 1ER

      Réponse parfaitement malhonnête.

      J’ai pas parlé de retraite, mais de chômage, d’inflation, de démographie, et de logements sociaux, avant la WW2.

      Hitler n’a pas conquis l’Autriche, c’était devenu depuis 1918 un État croupion privé des 4/5 de son territoire, les Autrichiens voulaient une unificatin avec l’Allemagne.


    • Et hop ! Et hop ! 11 juin 2021 22:19

      @julius 1ER : «  c’est bien ce qui se passe actuellement avec le RN »

      Le RN veut annexer quel pays ? La Belgique ?

      Est-ce que l’Angleterre et l’USA n’ont pas annexé des tas d’État par la force ? Singapoor, Taïwan, la Floride,..

      Hitler voulait uniquement revenir sur les conditions scelerates du Traité de Versailles qui avaient provoqué la ruine de l’Allemagne sous la République de Weimar. La guerre de 14-18 avait été voulue par la IIIe République qui ont fait tuer 67 % des garçons français de 18 à 28 ans !!! Dans le reste il y avait les amputés, les gueules cassées, les gazés, les mutilés de toutes sortes. L’Allemagne a proposé deux fois en 1915 et 1916 alors qu’elle était vainqueur d’arêter la guerre et de revenir à la situation antérieure sans gains ni indemnités des deux côtés. Clémenceau a refusé. Il a préféré faire tuer des millions de Français pour rien. 

      Pour Hitler, il s’agissait uniquement de récupérer des territoires peuplés par de Allemands qui étaient devenus des minirités persécutées, c’était donc parfaitement légitime. Il y a eu des referendums d’autodétermination qui ont été très favorables à un rattachement à l’Allemagne, c’était conforme à la Charte des Nations Unies et parfaitement démocratique.

      La Pologne avait aussi annexé une partie de la Tchécoslovaquie, et l’URSS avait aussi envahi la Pologne, pourquoi les Anglais ne leur ont pas déclaré la guerre ?

      Vous ressortez toute la propagande de guerre de l’époque.


    • julius 1ER 13 juin 2021 09:31

      @Et hop !
      enfin un adorateur d’Hitler qui s’assume !!!! çà faisait longtemps !!!
      la ruine de l’Allemagne sous la République de Weimar.... et le Kaiser et les 4 ans de guerre ????tout un pays dont l’industrie était tournée vers la guerre çà ne se reconvertit pas facilement ducon !!!!!
      d’ailleurs en 1940 le Kaiser qui vivait en Hollande tranquillement a demandé à voir Hitler lorsqu’il a vu qu’il avait vaincu la France afin de restaurer son pouvoir en Allemagne ....encore 1 comme toi qui n’avait rien compris Hitler s’est contenté de dire « quel con » ce type !!!
      encore 1 qui n’avait pas compris ce qu’était le Nazisme, parfois il ne suffit pas de lire, il faut aussi comprendre !!!
      pour démonter toutes tes affirmations, il suffit de revoir « Allemagne année zéro » de Rosselini en 1945 pour bien comprendre les bienfaits d’Hitler à l’Allemagne cad un territoire rasé et des millions de personnes sur les routes en déshérence et en errance tout court  !!!
      sans l’aide américaine, d’une part l’Allemagne n’aurait jamais pu se reconstruire mais d’autre part nombreux sont ceux qui voulaient qu’elle disparaisse.... elle aurait été un état satellitaire de l’ex URSS et toute l’Histoire eût été bien différente de ce qu’elle est maintenant en Europe notamment !!!
      mais tu as raison et hop continues à raconter tes fadaises, tu illumines mes journées !!!!


    • mmbbb 13 juin 2021 12:40

      @chantecler si tu étais un peu plus perspicace , tu devrais remettre le contexte de l accession d Hitler au pouvoir . L Allemagne etait en guerre civile Si les spartakistes avaient pris le pouvoir , l Allemagne aurait eu un regime communiste d ou l expression de Churchill clairvoyant «  entre la lepre et le cholera » 
      Par ailleurs , l Allemagne connaissait une inflation galopante depuis le traite de Versailles 
      Deux universitaires francais ont emis l hypothese que les Allemands n avaient plus confiance dans leur institution et que la rapidite de circulation de cette monnaie aurait ete la cause de cette inflation 
      La crise de 1929 a precipté les evenements , les banques ont fait faillie puisque leurs encours etaient detenus a 60 % par les pays etrangers .
      A l epoque , il n y a avait pas de systeme de compensation
      L Allemagne etait dans le chaos total La famine regnait L Allemand se battait pour une pomme de terre tombée a terre .
      Les grands intellectuels l ont suivi dont le philosophe Heidegger et des prix nobels dont le chimiste Otto Hahn 
      Enfin des industriels dont Ford ont finance le parti d Hitler puisque la crainte des communistes etaient grande 
      Quant a nous notre elite est responsable Le Brun , Gamelin des psychorigides ayant tout mise sur la ligne Maginot mais en oubliant que les Allemands en 14 etaient passe par la Belgique en foulant de leurs bottes la neutralite de ce pays 
      Les Francais sont des buzzes , 
      En parallèle , le communisme a pris racine en Russie et en Chine apres la décadence des empires et le chaos 
      Du chaos et des ventres vides sont les prémices a l avènement de regime fort 
      PS a la sortie de son livre Mein Kampf , celui ci fut traduit par l Action Francaise qui craignait l Allemagne , ils ne furent pas ecoute et Hitller leur mis un proces 
      Il est intéressant de lire Lucien Rebattet son livre Les decombres 
      Les intellos notamment francais de haute culture adhéraient a la dcotrine du nazisme .
      Apres la guerre , les nazis permirent aux nations de se moderniser La SNECMA , les reacteurs furent produit a l aide d ingenieurs allemands
      Les USA accueillirent pres de 10 000 ingenieus scientifiques allemands dont le celebre V BRAUN Il fit travailler sous le tunel de Dora des milliers d esclaves 
      La necessité fait loi la morale et le devoir de mémoire n est rien , un oukase . .
      PS l eugenisme , l antisémitisme etaient des valeurs largement partagees .
      La théorie de la race , une ouvre du comte de Gobineau au XIX siecle 
      La thérorie de la « psychologie des foules » une oeuvre de Gustave le BON 
      Quant a Leni Riefenstahl , cineaste , elle eut le génie d esthétiser la politique notamment les discours du Fureur et Nuremberg . 
      Apres la guerre , elle a affirme qu elle ne voyait pas le mal 
      Quant a l ocean de sagesse le Dalai Lama , adule par les intellos occidentaux , il eut des potes nazis dont Bruno Berger .
      L histoire c est complexe , et pour un instit tu es decevant .


  • pierrot pierrot 11 juin 2021 15:23

    Les historiens ont maintes fois démontré que Hitler a été une créature du capitalisme allemand et international.

    Mais la créature leur a ensuite échappé.

    Que l’histoire nous enseigne qu’il ne faut jamais baisser la garde contre l’extrême droite quelle que soir sa façon de se masquer.

    La Marine dansera toujours avec les néo nazis plutôt qu’avec les progressistes.


    • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine nemesis 13 juin 2021 14:06

      @pierrot
      Hitler ... Marine !

      C’est bien : il y en a au moins un qui a compris qu’est venue la saison cyclique de sortir les slogans surannés du placard...

      Français continuez à voter aveuglément pour ceux qui de Talonnettes à Flanby ont niqué votre Referendum de 2005.

      « Niquerie » qui a bouleversé toute la donne politique intérieure du fait de l’abandon de souveraineté : Les législations, l’économie, la politique étrangère etc...etc...

      Attendez-vous au défilé habituel et interminable, quinquennal des émissions TV : films, dossiers, éditoriaux pour vous faire peur afin que l’Oligarchie cosmopolite (le gros mot !) soit rassurée quant à sa pérennité...

      Ecoutez le gentil ZEMMOUR du lundi au vendredi et ça vous fera du bien.

      Gentil : parce que, quand même, ZEMMOUR évite soigneusement d’évoquer Rotchild et la CIA...


    • chantecler chantecler 13 juin 2021 15:11

      @nemesis
      Mais Duschmol : tes Français ne vont plus voter ni pour l’un ni pour l’autre .
      Ni pour la peste ni pour le choléra .
      Alors c’est pas la peine de t’égosiller .
      Les gens délaissent le casino où l’on perd à tous les coups .
      Mais il est vrai : même s’ils sont élus avec 10 % du corps électoral et 90° % d’abstentionnistes , les « vainqueurs » s’en satisferont .


    • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine nemesis 13 juin 2021 18:01

      @chantecler
      Les gens délaissent le casino où l’on perd à tous les coups .

      Et tu crois que c’est original ?
      En votant pour la Banque, on est sûr de se faire rouler. Ca vaut la peine d’essayer qq chose de nouveau.


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