mercredi 31 août 2011 - par Caleb Irri

Huxley, Orwell et la fin du capitalisme

Dans les premières pages de son livre “retour au meilleur des mondes”, Aldous Huxley dresse en 1958 un bilan des anticipations qu'il avait dégagées en 1930, comparées d'une part à la situation telle qu'elle lui semblait évoluer à l'époque, et d'une autre aux anticipations d'une oeuvre non moins importante : “1984″, de George Orwell. Prenant acte du fait que le monde avançait “beaucoup plus vite” que prévu, il constatait que le monde avait plus de chances de ressembler à son meilleur de mondes qu'à celui de 1984 car, disait-il, “il est devenu évident que le contrôle par répression des attitudes non-conformes est moins efficace, au bout du compte, que le contrôle par renforcement des attitudes satisfaisantes au moyen de récompenses et que, dans l'ensemble, la terreur en tant que procédé de gouvernement rend moins bien que la manipulation non violente du milieu, des pensées et des sentiments de l'individu”.

Autrement dit, un gouvernement obtiendrait plus de la part de son peuple avec une carotte qu'avec un bâton. La carotte représentant la démocratie, avec une société validant le contrôle permanent des esprits dans “l'intérêt général”, et le bâton la dictature, dans le même objectif mais au moyen de la répression.

Ces deux moyens d'arriver au même but posent la question de ce but : la satisfaction de l'intérêt général est elle possible dans le cadre du capitalisme, ou faut-il sortir du capitalisme pour y accéder ? Avant de déterminer lequel des procédés de gouvernement évoqués par ces deux visionnaires est le plus susceptible de fonctionner, il faut connaître le contexte dans lequel se déroulent ces deux anticipations. Et force est de constater qu'à l'intérieur du cadre capitaliste, aucune des deux hypothèses ne fonctionne complètement. L'erreur qui a été faite dans l'interprétation des ouvrages de monsieur Huxley et de monsieur Orwell a été de croire leurs anticipations absolutistes compatibles avec le capitalisme, sans voir qu'elles décrivent en réalité des mondes dans lesquels le capitalisme a déjà disparu : à la monnaie s'est déjà substitué un autre mode de fonctionnement supérieur, le contrôle total des corps et des esprits. Par contrainte ou par conditionnement. Officiellement dans l'intérêt général, mais en l'absence totale de liberté.

Car le capitalisme est en réalité incompatible avec l'absolutisme évoqué par ces deux auteurs : l'illusion de l'intérêt général doit être trouvé par la somme des intérêts privés, cette fameuse “main invisible”, à travers des lois de marché qui instaurent en théorie une concurrence libre et non faussée. Mais cela signifie que lorsque les uns bénéficient des fruits de la croissance, les autres subissent les affres de la misère : il ne peut alors exister d'intérêt général. La démocratie se développe alors pour les uns (avec comme procédé de gouvernement “plutôt” la carotte), tandis que pour les autres c'est la dictature, avec comme corollaire “plutôt” le bâton).

C'est ce “plutôt” qui entraîne l'impossibilité de ces deux absolutismes (la dictature totale ou la démocratie totale), qui n'auraient sans doute jamais pu se réaliser si le capitalisme avait toujours continué à fonctionner sans entraves : le capitalisme possède en lui même une sorte de « justice » en vases communicants, où les pauvres d'aujourd'hui doivent logiquement devenir les riches de demain, et inversement. Mais les choses se sont déroulées bien différemment. Après la prise effective du pouvoir par les Etats-Unis et quelques autres vainqueurs au sortir de la guerre, certains Etats ont profité d'une puissance fondée sur la force brute pour transformer à leur goût les règles du jeu capitaliste , notamment à travers Bretton Woods, à l'issue duquel le dollar est devenu la monnaie de référence. En voulant conserver par la ruse un pouvoir qu'ils ont obtenu par la force (les exemples historiques sont nombreux), ils ont ainsi transgressé les règles du capitalisme, “leurs” propres règles : en refusant de constater l'inévitable retournement futur du capitalisme, ils se sont perdus dans la spirale infernale de la triche et du mensonge.

Pour transgresser les règles du capitalisme, les Etats riches ont mis en place de nombreux outils tels que les paradis fiscaux, les chambres de compensation, des subventions agricoles, des bulles spéculatives…. qui ont permis un temps non seulement de cacher le montant réel de leur dette, mais aussi de financer l'existence de la démocratie, à travers « l'Etat social » (sans doute en contrepartie d'ailleurs de la misère et de régimes dictatoriaux dans d'autres Etats). Mais même ces outils ne suffisent plus aujourd'hui : les émergents ont fini par émerger, et eux-aussi ont soif de démocratie, et eux-aussi veulent profiter de la carotte plutôt que de subir le bâton. Les agences de notation, qui sont elles de « purs » capitalistes, ne s'y trompent pas, et ne peuvent plus faire comme si de rien n'était : il est devenu trop risqué de prêter à des Etats trop endettés, les garanties en retour n'étant plus suffisantes. On court au déclassement, et donc à la restructuration : le fameux retournement. Les puissances actuelles doivent redevenir « rentables » pour conserver la confiance des marchés, seuls capables de maintenir à la fois le niveau de vie auxquels ses citoyens se sont habitués, et surtout pour continuer à exercer la domination qu'ils font peser sur le monde.

Mais pour redevenir “rentables”, elles se doivent de rogner soit sur les acquis économiques et sociaux liés à leur position dominante (qu'ils fassent payer les riches ou les pauvres ; mais bien sûr ce sera les pauvres), soit se décider à se séparer du capitalisme en le remplaçant par un autre régime ; et c'est là que nous retrouvons nos deux auteurs. là où le capitalisme permettait de ne pas avoir à choisir entre le meilleur des mondes ou 1984, le régime qui lui succédera permettra alors de décider laquelle de ces deux visions s'imposera.

Selon la réaction des “émergents/émergés” face au nouveau Bretton Woods qui nous sera bientôt proposé comme seule alternative à la mort du capitalisme, le monde aura alors la responsabilité d'un choix difficile : en se soumettant à cette idée de bancor, il se peut qu'on sauve l'apparence du capitalisme, en même temps qu'on modifie considérablement les règles déjà injustes de ce monde. Cette soumission signifierait pour les pays riches la perpétuation de leur domination, avec une sorte de “meilleur des mondes”. Mais si les pays émergents la refusent alors, la force brute nous conduira à 1984. Et dans les deux cas, nous aurons tous perdus.

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr



75 réactions


  • chapoutier 31 août 2011 10:29

    bonjour caleb
    juste une remarque
    pour Orwell, son livre 1984, n’ a jamais été un livre d’anticipation. il a écrit un livre militant.
    Orwell était un militant révolutionnaire anti-stalinien.
    Dans son livre, il décrit la société stalienne, et la tentative d’éradiction du bolchévisme en URSS par l’appareil d’état stalinien. L’énnemi déclaré et désigné dans les 3 minutes quotidiennes représente Trotsky, pour qui Orwell avait une grande admiration et que Staline a fait pourchassé a travers le monde, car ce dernier représentait une menace pour le stalinisme.


    • caleb irri 31 août 2011 13:45

      @ chapoutier

      Je ne suis pas d’accord avec votre point de vue : le monde décrit par Orwell reprend effectivement certaines des caractéristiques des dictatures presque « parfaites » (dans le sens « absolues ») qui ont vu le jour dans le stalinisme et aussi le nazisme, en les projetant dans un futur où la technologie et l’aboutissement des concepts de double-pensée, de limitation de la pensée par le langage, la guerre perpétuelle, le conditionnement psychologique n’existaient pas encore à cette échelle. Il a effectivement bien tenu compte de la réalité contextuelle de son époque, mais en anticipant le développement de ces techniques modernes d’oppression, comme le télécran qui, aujourd’hui, n’est ni plus ni moins que ce que permet internet.

      A mon avis, l’ébauche de 1984, « la f’erme des animaux », correspond plus à la critique du système de l’époque que « l’original » .

      il est allé plus loin dans 1984, et c’est bien pourquoi je le nomme anticipation


    • WatchTower WatchTower 31 août 2011 15:30

      Vous avez effectivement mal lu le livre d’Orwell.

      La trame est profondément anticapitaliste, CF les déclarations d’Orwell, et l’excellent ouvrage « Orwell éducateur » de Jean Claude Michéa, ou il analyse certes l’oeuvre et la pensée d’Orwell mais démonte également de forte belle manière le capitalisme et le libéralisme.

      Ne pas oublier, également, que pour construire le mythe auquel vous croyez ( « Orwell uniquement anti stalinien » ), la CIA a racheté les droits de l’adaptation cinématographique du livre afin de le rendre, effectivement, exclusivement anti stalinien.

    • chapoutier 31 août 2011 15:33

      caleb
      prenez un moteur de recherche
      tapez 1984 ou la ferme des animaux orwell trotsky et lisez les résultats


    • chapoutier 31 août 2011 15:43

      watchtower
      que la cia ai voulu utiliser orwell je n’en discute pas j’ignore les tenants et les aboutissants
      concernant la dimension des écrits d’orwell, je pense qu’il était le plus à même de savoir qui était qui dans ses personnages.
      boule de neige et goldstein étaient trotsky


    • chapoutier 31 août 2011 15:45

      j’attends votre reddition smiley avec impatience


    • Aldous Aldous 31 août 2011 17:38

      Article très intéressant car les auteurs d’anticipation anglo-saxons du début du XXe siècle ont non seulement baigné dans les idées qui ont forgé la pensée des élites de leur temps mais ont également été le relais de ces idées pour les générations suivantes.

      Ainsi Aldous Huxley, petit fils de Thomas Henry Huxley,surnommé le « bulldog de Darwin » et le frère de Julian Huxley, biologiste et fervent défenseur de l’eugénisme (fondateur de la Eugenic society).

      http://youtu.be/OdK7pb_24P4

      Il aurait été utile de donner un lien ver le texte de « Retour au meilleur des mondes » :

      http://sami.is.free.fr/Oeuvres/huxley_retour_au_meilleur_des_mondes.html

      On y voit que Aldous Huxley ne considérait pas son roman comme une fiction mais comme un essais politique d’anticipation.

      A ces deux auteurs il faut ajouter le rôle FONDEMENTAL au sens 1er (qui pose les fondements) de H. G Wells, membre de la Fabian Society et ami de Churchill.

      On connait bien la « Guerre des mondes » et l’« Ile du Dr Moreau » mais on devrai relire son roman de 1940 intitulé « New World Order » qui parle de l’établissement d’un gouvernement mondial unique fédéral qu’il considérait comme inévitable.

      A noter que la Guerre des Mondes fut adaptée par Orson Welles pour la radio et est devenu une référence de matière de formation aux psy-ops aux USA (opérations psychologiques).


    • platon613 31 août 2011 23:10

      Pour confirmation...

      Grèce : La dynamique de la dette est désormais hors de contrôle constate la nouvelle commission de contrôle du budget. Le déficit public est devenu insoutenable à 14,69 milliards d’euros au premier semestre 2011, alors que l’objectif fixé était de 16,68 milliards pour toute l’année. L’économie grecque se rétracte à un rythme alarmant. Les plans de sauvetage : un coup d’épée dans l’eau...

      http://www.news-26.com/econmie/997-grece-la-dette-est-hors-de-controle.html


    • Aldous Aldous 4 septembre 2011 20:07

      Le cas de la Grèce ne sera bientôt qu’un épiphénomène :

      La Tribune annonce 72.000 licenciements dans le secteur bancaire en Europe.

      http://www.latribune.fr/entreprises...

      Aux USA, c’est pareil : Bank of America a elle seule va en licencier 10.000 et encore, si elle a le temps : certains la donnent en faillite dès septembre.

      http://www.lesquotidiennes.com/fina...

      Les banques anticipent un très gros grain. L’entrée du $ en hyperinflation va laminer les bénéfices du secteur bancaire. Elles espèrent survivre en réduisant de façon inouïe leur coûts de fonctionnement.

      Nous entrons donc dans une période de très grande récession économique : un Weimar planétaire.

      Et Obama ne nous sauvera pas.


  • Gargantua 31 août 2011 10:36

    Qui n’a pas compris la mort du capitalisme, les lecteurs lambdas, pas le cercle très étroits de la Politique Occulte Financière. Qu’il a œuvré bien en amont de 14-18.
     Ils ont patiemment Œuvres en pointilliste pour amener le monde à l’anémie Politique et Économique pour qu’il est plus d’alternative possible que leur modelé Sociétal.

    Qui n’est en définitif qu’un retours en arriéré de l’époque Féodal où les hommes n’avait pas d’horizon pour sortir de leurs conditions matérielle. d’ésclavage.  


  • Francis, agnotologue JL 31 août 2011 10:52

    Je suis assez dubitatif par rapport à cette analyse.

    J’aimerais citer ce § lu récemment dans les « Écrits politiques » d’Orwell :

    « Tout gouvernement, qu’il soit démocratique ou totalitaire, se fonde en fin de compte sur la force. Aucun gouvernement, à moins qu’il ait l’intention de se rendre complice de son propre renversement, ne peut ni ne doit montrer le moindre respect pour les »droits« démocratiques lorsqu’il est sérieusement menacé. Un pays démocratique pris dans une guerre désespérée est obligé d’agir exactement comme dans État autocratique ou fasciste ; en d’autres mots, il ne peut éviter la destruction qu’en cessant d’être démocratique. Ce pour quoi il est supposé se battre disparaît automatiquement dès que le combat commence. »

    Dans cette guerre économique de tous contre tous qu’est devenue la mondialisation libérale, c’est bien ce que nous observons !

    Cherchez à qui profite le crime, et vous trouverez qui se cache derrière les libre-échangistes : les ennemis de la démocratie, l’oligarchie mondiale, celle qui nous fabrique irrésistiblement le NWO lequel sera, capitaliste ou non, forcément totalitaire.


    • Gargantua 31 août 2011 11:15

      Orwell me fait pensé qui est de la même école que Oswald Spengler qui a écrit Le Déclin de l’Occident.

      Ce sont pas des auteurs que j’adule, je les trouve pessimistes et décrive trop bien un monde, qu’il n’exclus pas le fait de m’être pas partie prenant dans son élaboration théorique. 


    • Emmanuel Aguéra LeManu 31 août 2011 11:21

      Et quels sont ces auteurs que vous adulez ? Ecrivent-ils en français ????


    • Francis, agnotologue JL 31 août 2011 11:21

      Gargantua,

      avez vous lu Orwell dans sa traduction française, ou bien dans une autre langue ?


    • Francis, agnotologue JL 31 août 2011 11:21

      @ Le Manu,

       smiley


    • Gargantua 31 août 2011 11:33

      En français, 1984 et la ferme des animaux.


    • Gargantua 31 août 2011 11:40

      Nicator Perlas La société civile Le troisième pourvoir
       
      PS, j’ai une lacune en français que je n’aie jamais réussie à surmonté, veuillez m’excuse, en même temps c’est un bon paramètre qui ne trompe pas sur l’état d’âme des gens, il en a à qui cela n’est pas un soucis par contre pour d’autre sa dévoile de la vanité masqué.


    • Francis, agnotologue JL 31 août 2011 11:47

      Désolé Gargantua,

      mais je ne fais ce genre de remarque désobligeante que lorsque mon interlocuteur a fait lui-même une intervention désobligeante : votre avis sur Orwell n’enlève rien à l’objectivité et à la pertinence de la citation.

      Et n’a rien à voir non plus avec mon commentaire final.

      Vous comprenez ça ?


    • Gargantua 31 août 2011 12:00

      et alors en quais vous êtes vexes ?


    • Francis, agnotologue JL 31 août 2011 12:06

      Et con avec ça !


    • Gargantua 31 août 2011 12:54

      merci je sens que je suis pas seul à le partage


    • Francis, agnotologue JL 31 août 2011 17:59

      Gelone,

      l’important ici , ce n’est pas la citation d’Orwell, mais la conclusion que j’en tire, je me cite  :

      "Dans cette guerre économique de tous contre tous qu’est devenue la mondialisation libérale, c’est bien ce que nous observons !

      Cherchez à qui profite le crime, et vous trouverez qui se cache derrière les libre-échangistes : les ennemis de la démocratie, l’oligarchie mondiale, celle qui nous fabrique irrésistiblement le NWO lequel sera, capitaliste ou non, forcément totalitaire."

      Êtes-vous encore d’accord ?


    • jean-jacques rousseau 31 août 2011 19:03

      Il faut aussi rapprocher ces auteurs anglo-saxons de leur maître philosophique Thomas Hobbes



      Tout se base sur la théorie politique de référence. Fondamentalement il y en a trois :
      - le pacte social de Hobbes (ou apologie du système de tyrannie)
      - la société de contrats de Locke (code politique de l’oligarchie voir système politique US)
      - le contrat social de Rousseau (institution de la démocratie directe ou semi-directe cf. Suisse)

      Les libertariens et autres partisants du NWO proposent une société de contrat libre ou en fait les puissants défendent ensembles leurs privilèges selon la doctrine lockienne et ou les pauvres se voient de plus en plus refoulés aux marges du systeme ghettos, système carcéral et travail forcé. 
      Rousseau réfute facilement cette thèse en démontrant que si les lois sont faites par les riches et pour renforcer leur pouvoir ce ne sont pas des lois « Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle. Ce n’est pas une loi ». Il disqualifie alors le systeme lockien à la fois au niveau de la doctrine de la représentation « Le peuple anglais pense être libre ; il se trompe fort, il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement. Sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. » et au niveau légal comme une tyrannie hétérogène incapable de faire fonctionner une société du fait de l’injustice et de la division interne qu’elle suscite.
      Le problème que cherche à résoudre Rousseau, et qu’il reproche à Hobbes de n’avoir pas résolu est celui de la liberté. Il part des mêmes présupposés que Hobbes : l’homme n’est pas naturellement sociable, apte à vivre en société ; il va y entrer librement, donc le fondement de l’Etat sera aussi la volonté ; mais la nature du contrat sera différente de celle de Hobbes. 
      En effet, ce que veut faire Rousseau, c’est trouver le fondement légitime d’une autorité politique telle qu’elle rende les individus aussi libres dans l’état social que dans l’état de nature. 

      Toute la problématique de Rousseau est à lire en fonction du reproche fondamental qu’il fait à Hobbes dans Du Contrat Social, I, 4 : « c’est une liberté d’esclave que nous propose Hobbes : ne vit-on pas en sécurité aussi dans les cachots ? » 


    • Hermes Hermes 1er septembre 2011 13:33

      @JL

      Bonjour,
      oui toute « valeur » humaine disparaît lorsqu’une logique d’affrontement violent se met en place au nom d’une entité abstraite (état, idéologie, religion, économie, ressorces vitales, etc...).
      Toute valeur réellement humaine se base en effet sur la capacité à réexaminer son point de vue à la lumière du vécu et d’avoir la capacité de dialoguer en reconnaissant l’autre comme être humain.
      L’identification à une cause (ou un pouvoir, une position sociale ou financière aussi) engagée dans un combat ne permet pas de véhiculer les valeurs humaines, carle comportement ne peut pas être en accord avec ces valeurs. On aboutit nécessairement à la tansformation de la pensée vers le non-sens : « la guerre c’est la paix », par exemple.
      Si la question se pose d’être pour ou contre c’est que l’on est déjà en train de creuser une ornière psychologique. La dialectique est subtile, car mener un homme honnête à cette constatation peut avoir pour effet de lui faire valider le non sens : « la guerre et la paix, c’est pareil », et donc « La guerre c’est la paix » peut devenir pour lui une vérité. Le piège est essentiellement de ramener tout à une question de pensée, et la pensée restera toujours coupée du réel.
      Constater celà est essentiel : la pensée peut être manipulée vers du non sens à plusieurs niveaux de compréhension.
      Seul le comportement peut avoir du sens, mais seulement si on choisit consciemment le respect des êtes humains comme ayant du sens et l’usage de la violence comme un non sens, par l’association de la notion de non-sens à l’augmentation de la souffrance.
      Ce n’est plus une question de pensée et d’idéologie. Du point de vue du vécu, la guerre (économique, sociale, religieuse, financière, armée ou non) ESt un non-sens et une erreur par rapport à une direction souhaitée de bien-être.

      Bonne fin de journée.


  • Hardy Show Hardy Show 31 août 2011 11:25

    Il serait bienvenu de supprimer de notre langage tous ces mots, capitalisme, démocratie, pouvoir, représentation, libre marché, main invisible, commerce, etc.

    Un seul mot convient dans tous les cas de figure, politiques, économiques ou sociaux : AUTORITÉ.

    L’analyse d’une société devient limpide, rien ne se fait sans l’application automatique de méthodes coercitives. Dès la naissance nous sont imposés des règles hiérarchiques qui s’avèrent être le moteur de cette systématisation autoritaire et nous amènent à adhérer au principe de partition sociale entre le peuple et les élites.


  • Marc Bruxman 31 août 2011 12:37

    Au passage, la lecture de « Se distraire à en mourrir » de Neil Postman est vivement recommandée sur ce sujet.


  • foufouille foufouille 31 août 2011 12:58

    les elites ont plus besoins de nous
    virus, suicide obligatoire, famine ......... ;
     


  • Le Yeti Le Yeti 31 août 2011 14:43

    1898 : l’illustre inconnu Morgan Roberston publie Le Naufrage du Titan.
    Livre au scénario totalement délirant mais qui reste simple et agréable en lire ...

    ---------------------------------------
    Un type marche dans la rue. Juste devant, lui une crotte de chien. Il s’arrête. Intrigué, il se penche, la regarde, la renifle et fini par la goûter. Rassuré il conclue : « Ha oui, c’est bien de la merde. Heureusement que je n’ai pas marché dedans ! »

    Ha Cassandre ! Quand tu nous tiens ...


  • Scual 31 août 2011 14:56

    C’est un article très intéressant.

    Cependant il suppose un capitalisme pur dont les règles auraient en quelque sortes été trahies par les États dominants aujourd’hui.

    En réalité le capitalisme (disons le orthodoxe) porte en lui les germes de son auto trahison. En effet le capitalisme donne le pouvoir au capital. Les dominants grâce à ce système ont donc le pouvoir de modifier les règles qui ont fait d’eux des dominants, pour les avantager encore plus et ainsi de suite etc...

    Par conséquent le capitalisme ne peut être qu’un système finissant par la domination quasi totale des riches sur la société. Il ne peut en être autrement. Cela prend le temps que ça prend, mais ça fini forcément comme ça. Et cela va d’autant plus vite que le système politique est corruptible.

    En réalité la forme finale que fini par atteindre le capitalisme, c’est le féodalisme. Les petits bourgeois deviennent des ultra-riches, puis les ultra riches deviennent de véritable seigneurs. La comparaison avec le moyen-age est d’ailleurs très pertinente. Si le féodalisme de l’époque reposait uniquement sur la possession de la terre, c’est parce que la terre était l’outil de production. De nos jours, les territoires où les seigneurs dictent leur propres règles et font le pluie et le beau temps en commandant à leurs serfs, c’est les entreprises, les usines, les grands commerces...

    Au fond si les « seigneurs » partent s’installer en Chine c’est pas simplement parce que l’ouvrier y est moins cher, c’est parce que leur pouvoir en leur domaine y est plus absolu. Salaire, mais aussi temps de travail, de repos, liberté d’agir et de penser, de se syndiquer, droit de quitter l’enceinte de l’entreprise, conditions de travail, dangerosité, pollution... L’ouvrier chinois se rapproche plus du serf que de l’employé, parfois il se rapproche même plus de l’esclave que du serf, en réalité !

    Voila donc l’objectif de l’UMP et autre libéraux, PS inclu : le retour au féodalisme. Le terme libéral est bien sur uniquement réservé à la liberté des ultra riches dans leurs entreprises. Liberté étant synonyme de pouvoir, il s’agit bien de donner le pouvoir aux entreprises et donc à leurs possesseurs.

    Et après ça on nous dit que cette droite là ne serait pas au même titre que la droite nationaliste, carrément extrême... nous verrons bien si la société à laquelle on aboutira à force de donner le pouvoir et tout les droits aux riches tout en les retirant aux autres sera extrême ou pas...

    En tout cas si on veut conserver un capitalisme qui ne dérive pas, il faut un contre-pouvoir politique extrêmement puissant et incorruptible. Il ne doit pas seulement être détaché totalement des entreprises privées et exclusivement porté sur l’intérêt général et le long terme, mais il doit aussi être partie prenante dans des secteurs clés de l’économie afin d’avoir un poids effectif sur celle-ci. Il doit être incontournable et systématiquement gagnant dans toute négociation avec le secteur privé. Le système bancaire de crédit et la monnaie nationalisés seraient un bon début. Ajoutons y les transports, les communications et l’énergie. Voila qui devrait déjà suffire à dominer les négociations et à donner envie de respecter les règles...

    Bien sur il faut aussi une meilleure organisation et règlementation des médias, sinon on nous fera croire n’importe quoi et voter contre-productif. Les journaux appartenant à ceux là même qui on racheté les entreprises à privatiser ne nous ont-ils pas fait croire qu’il fallait effectivement vendre pour pas cher et « pour notre bien » ? En réalité privatiser ces secteurs a été un véritable transfert de pouvoir de la démocratie c’est à dire l’État, vers les seigneurs. Pour résumer, avant on pouvait leur couper l’électricité et les priver d’essence, maintenant c’est eux qui peuvent nous couper l’électricité et nous priver d’essence. Si c’est pas un transfert de pouvoir ça, alors qu’est ce que c’est ?

    En tout cas pour comprendre le capitalisme, il ne faut pas seulement le prendre comme un système théoriquement pur et figé dans le temps. Il évolue et abouti forcément à la négation de ses propres règles. La théorie du capitalisme orthodoxe ne tient tout simplement pas debout. Elle suppose que ceux qui ont le pouvoir économique de fait, renonceront à leur pouvoir politique, lui aussi de fait, au profit d’un idéal démocratique qui en plus est en opposition totale avec ce qui fait leur richesse et leur domination. C’est impossible tout simplement.


    • sisyphe sisyphe 31 août 2011 16:06

      D’accord avec scual. 


      Le capitalisme est, PAR DEFINITION, un système de domination totalement anti-démocratique, quelles que soient les formes « d’adaptation » qu’il endosse...

      En tant que système global, il est au dessus des lois, des démocraties, des états ; c’est un système dictatorial, qui impose son ordre ; en « douceur » (dans les démocraties) quand c’est possible, ou en force (dictatures) quand c’est nécessaire. 

      C’est d’ailleurs Friedman qui déclarait préférer une dictature libérale à une démocratie sans libéralisme ; principe mis en application sous Pinochet, et dont les Chiliens continuent, aujourd’hui encore, à payer la facture... 

      Quant aux anticipations d’Orwell et d’Huxley, elles concernent la mainmise du pouvoir sur les libertés et le contrôle policier sur les individus ; c’est en route.... ça se passe progressivement, en douceur tant que les peuples ne se révoltent pas (théorie de la grenouille dans l’eau qui chauffe) ; mais il suffirait de réelles révoltes, pour que l’appareil répressif franchisse un degré supplémentaire ; les infrastructures sont déjà en place : contrôle des médias, flicage des individus (vidéo-surveillance, puces des téléphones, des cartes bancaires, pièces d’identité, ordinateurs, système « Echelon » (c’est marrant, on n’en parle jamais plus de celui-là ; et pourtant, il tourne..) lois répressives, guerres de pseudo « libération », justice aux ordres, etc, etc.... 

      Le « rêve américain », ça fait belle lurette qu’il a viré au cauchemar, même quand on est réveillé...

      Pour le moment, l’état n’a pas besoin d’être entièrement policier : il lui suffit de se faire le relais du système dictatorial global : les individus marginaux, inutiles, s’éliminent tout seuls. 

      Faut simplement pas la ramener, au risque de passer à la phase guerrière... 

      Le capitalisme, c’est beau comme le bruit d’une porte de prison qu’on verrouille... 



    • chapoutier 31 août 2011 16:52

      à se demander s’il n’y a pas des bastos qui se perdent


    • sisyphe sisyphe 31 août 2011 17:36

      C’est marrant, les esprits binaires...


      Tu leur parles des méfaits du capitalisme ; en bons chiens de Pavlov, ils te répondent « communisme »...

      Incapables d’envisager un système qui ne soit ni tout l’un, ni tout l’autre, où les citoyens gardent le contrôle et la maîtrise de l’appareil productif, des services de l’Etat, de la juste distribution des richesses produites (je dis bien distribution, et pas « redistribution » ; parce que redistribution, ça suppose qu’il y en ait qui récupèrent le tout, et qui le redistribuent...... à leur gré...) 

      Finalement, le capitalisme à la Friedman, c’est en Chine qu’il est appliqué le plus fidèlement ; système « communiste » à l’intérieur, et capitalisme débridé à l’extérieur.. Mais pour les Chinois, pas cons, c’est l’état qui garde le contrôle et la maîtrise absolus de la création monétaire et du système bancaire et financier.... 
      Un genre de capitalisme communiste, quoi.... le capitalisme pris à son propre piège...

      Et là, pour ce qui concerne la Chine, ils sont bizarrement muets, les néocons, les ultralibéraux ; no comment... pas d’agence de notation, pas de dette ; les sacro-saint « marchés » obligés de fermer leurs gueules... 

      Rigolo... 

    • Scual 31 août 2011 22:54

      Ben c’est à dire que je vois pas trop ce que le communisme vient faire là dedans...

      Le communisme s’il est pris comme un système pur et fini, figé dans le temps, est au moins aussi absurde que le capitalisme, et pour les même raisons d’ailleurs : ceux qui contrôlent ce système finissent par le posséder et imposer leurs règles afin de préserver et renforcer leurs privilèges.

      Tout est dans la qualité de l’organisation du système politique. Un système stable, incorruptible, démocratique et disposant d’une information de qualité permet d’éviter les abus dans un sens comme dans l’autre.

      Les démocraties populaires n’avaient de démocratique que le nom et c’est là que se trouvaient les germes de leur échec. Nos démocraties capitalistes n’ont désormais de démocratique que le nom, et leur échec se produit sous nos yeux en ce moment même. La chute a beau être longue, le choc n’en sera pas moins brutal.

      C’est entre ces deux extrêmes que se trouve la voie à suivre. Ce Centre, entre le fascisme ou le féodalisme d’un coté et le communisme de l’autre, se trouve à l’heure actuelle très très à gauche dans notre paysage politique. Certains vont même jusqu’à parler d’extrême-gauche dès qu’on veut nationaliser la moindre entreprise ! C’est dire le degré que nous avons atteint niveau embrigadement et propagande. Curieusement d’ailleurs quand il s’agit de nationaliser la monnaie, là c’est plus extrême-gauche mais extrême-droite qu’on colle comme étiquette. Allez comprendre... l’important c’est de bien faire croire que toute tentative de récupérer le pouvoir est extrême.

      J’imagine que le général De Gaulle aurait été très surpris d’apprendre qu’il était communiste ou fasciste, difficile de savoir quel extrême on lui collerait aujourd’hui.

      En tout cas le mot « Communiste » figurant fièrement dans le nom même du Parti Communiste pour des raisons historiques évidentes ne doit induire personne en erreur : ce parti n’est plus communiste depuis très longtemps comme le prouve son programme, il est social-démocrate... mais il l’est pour de vrai, lui. Tout comme le reste du Front de Gauche.


    • gébé gébé 1er septembre 2011 00:18

      "’imagine que le général De Gaulle aurait été très surpris d’apprendre qu’il était communiste ou fasciste, difficile de savoir quel extrême on lui collerait aujourd’hui."

      remarque tout à fait pertinente...


    • lagabe 1er septembre 2011 09:11

      les chinois ne créent pas d’argent , comme ils n’ont pas de Sécurité sociale ni de retraite , ils économisent pret de 50 % de ce qu’il gagne


    • Renaud Séchiant 1er septembre 2011 09:46

      les chinois ne créent pas d’argent , comme ils n’ont pas de Sécurité sociale ni de retraite , ils économisent pret de 50 % de ce qu’il gagne

      50% de pas grand chose = encore moins que pas grand chose.

      N’oublions pas que parfois, les prestations de sécu demandent plus d’argent que l’on pourrait en mettre de côté sans y cotiser. C’est le principe même de la sécu. Tout le monde cotise mais ne tape dedans que les gens qui en ont le plus besoin. les gens en bonne santé étant solidaire des gens ayant moins de chance.

      Bref, je ne sais pas si c’est le cas et si vos propos allez dans ce sens, mais si le modèle chinois vous intéresse vous savez ce qu’il vous reste à faire. Ainsi vous ne cotiserai plus. Mais rira bien le jour ou vous aurez un gros pépin de santé !


    • lagabe 1er septembre 2011 13:06

      50 % de pas grand chose ,regarde le pib chinois , c’est + que le pib français


  • clostra 31 août 2011 16:09

    Mais enfin, de quel capitalisme parlez-vous ?

    Si le capital est réputé « propriété privée » à l’origine, il est le résultat de travaux (souvent de la terre) et de ventes effectuées par des gens économes (à l’origine, des gens ayant une morale chrétienne économe, ne gaspillant pas le pain, des « bourgeois » commerçants...) ce sont ces capitaux qui sont à l’origine de l’économie réelle.

    Encore aujourd’hui, ces capitaux, pour certains, peuvent/doivent être prêtés sans intérêt.

    Effectivement si vous parlez du capital-de-casino vous tombez dans le grand cirque et les fanfreluches de Las Vegas, sous couvert d’honorabilité. Celui dont on doit sortir car on n’aurait jamais du y entrer !

    Beaucoup plus graves sont les atteintes à la personne et à sa vie privée, dans un monde de casino. Et là nous tombons dans la pire des catastrophes qui puisse arriver à l’humanité : la manipulation mentale, exercée à aussi grande échelle telle que les écoutes téléphoniques, les vidéosurveillances et autres gadgets utilisés par des hommes et des femmes en mal de pouvoir.

    En particulier :

    les médecins (la médecine officielle) à qui nous sommes obligés de « confier » notre santé

    les politiques (dite des « représentants du peuple ») à qui nous sommes obligés de « confier » notre vie en société

    suivent les « forces de l’ordre » qui n’ont rien à dire sur le sujet, si ce n’est d’obéir

    la « justice » qui par la lourdeur de ses peines, peine sans trop s’en faire à conserver la base de sa légitimité : la vérité.

    Ces quatre pouvoirs « collusés » finissent de nous rendre incolores, inodores et sans saveur et prélèvent toute notre énergie !. Celle justement qu’il nous reste pour faire fonctionner notre imagination.

    C’est cet abandon de notre souveraineté dans la conduite de notre vie et ses ajustements avec nos proches et voisins, notre facilité à nous laisser manipuler et le peu de conscience de certains qui utilisent sans vergogne des connaissances souvent mal assimilées mais pour leur profit, que nous courrons à une vraie catastrophe.

    Alors le capital : oui mais : notre capital santé, notre capital humain et sociétal, notre capital de résistance et de révolte, enfin, notre capital inestimable de vérité.

    « Avoir plus pour être plus »
    être plus, c’est pouvoir prêter voire donner, partager, faire route ensemble sans laisser personne sur le bord du chemin.


    • chapoutier 31 août 2011 16:24

      l’essor du capitalisme occidental à eu lieu principalement à partir des énormes profits tirés de la traite négrière et non pas sur les petits sous mis parcimonieusement de coté ;

      le deuxième coup de fouet à l’essor du capitalisme à été l’occupation coloniale de l’Afrique. La première guerre mondiale à vue les nations occidentale s’affronter pour le leadership en Afrique.

      sana la traite négrière, la révolution industrielle aurait eu du mal à voir le jour.

      voilà l’héritage du capitalisme de papa ;

      on est loin du monde des bisounours.


    • chapoutier 31 août 2011 16:28

      j’avais oublié : le mercantilisme qui à précédé le capitalisme n’a vu le jour que grâce à la mise en coupe réglée de l’océan indien par les canons des caravelles des portugais.


    • clostra 31 août 2011 18:40

      Je voulais parler de l’industrialisation et des premiers pas du commerce « international » (échange de biens et de culture)

      Et ne parle pas de bisounours tout en comprenant votre point de vue dans la mesure où l’esclavage oblitère notre monde, à jamais ?


    • Renaud Séchiant 1er septembre 2011 10:01

      Si le capital est réputé « propriété privée » à l’origine, il est le résultat de travaux (souvent de la terre) et de ventes effectuées par des gens économes (à l’origine, des gens ayant une morale chrétienne économe, ne gaspillant pas le pain, des « bourgeois » commerçants...) ce sont ces capitaux qui sont à l’origine de l’économie réelle.

      Encore aujourd’hui, ces capitaux, pour certains, peuvent/doivent être prêtés sans intérêt.

      Je ne suis pas d’accord et je m’en explique : ces capitaux comme vous dites sont depuis longtemps virtuels. Étant virtuels, ils ont un peu de mal à soutenir l’économie réelle qui crée moins de richesse réelles qu’il n’y a de richesses virtuelles. Il est difficile de rembourser des dettes virtuelles qui dépassent de loin l’ensemble des richesses réelles produites. Seul moyen de maintenir l’économie réelle : Rembourser les dettes (virtuelles) avec d’autre dettes (virtuelles).

      Donc ces capitaux (comme vous dites) qui seraient les garants du fonctionnement de notre système sont au contraire les garants de sa destruction et de sa perte.

      Et vous dites que l’on doit prêter sans intérêt ? Moi je dit arrêtons de prêter de l’argent qui n’a aucune valeur réelle. Et même à taux 0, prêter du vent reste une arnaque. La banque vous prête de la monnaie scripturale. Si javai le pouvoir d’une banque je pourrais vous prêter de suite 100 000 si je savais que vous seriez capable de me les rembourser avec intérêt (bien sûr). Il me suffirait alors de vous faire signer ce que l’on appel un prêt et de faire apparaitre sur votre compte le nombre : 100 000. Bien sûr, je n’ai pas besoin d’avoir cette somme en coffre. Il me suffit d’inscrire 100 000 sur votre compte et le tour est joué. Vous m’êtes redevable d’une somme plus ou moins conséquente et pour une durée plus ou moins longues selon que vous êtes riche ou pauvre.


    • clostra 4 septembre 2011 10:26

      @Renaud S

      Alors prenons le problème dans l’autre sens.
      Vous connaissez peut-être le tissu associatif.
      Dans ces association, les bilans ne font pas toujours apparaître de « valorisation du bénévolat » (qui consiste à calculer en euros ce que « rapporte » à l’association les heures de bénévolat qu’elle ne dépense pas), ce de plain pieds dans l’économie réelle, ou « du réel ».

      Si on pousse un petit peu plus loin, on revient à plein de choses très intéressantes.

      Toute la valeur qui nous est confisquée, y compris les « mutuelles » dont la première et non des moindres, assurait la sécurité sociale.

      Et que fait-on ? toujours plus loin dans la « rationalisation » de la solidarité (échange, partage), dans la lutte contre « le travail au noir » (ces fameux « coups de main ») on les taxe en affirmant que ces pauvres gens ne resteront jamais solidaires etc

      Le France des services, notamment « à la personne » !

      Pour être polémique, on nous dit qu’on manque de professeurs.
      On nous dit que la flopée de bac+5 ne trouve pas de travail.
      La flopée de bac+5 est à l’âge d’avoir des enfants.
      Les enfants des bac+5 manquent de professeurs.
      Les enfants des bac+5 sont (vraiment) mal élevés.
      90% *des foyers français disposent d’un ordinateur et d’une connexion à l’Internet.

      *20 millions x 3 (personnes par famille = quasi 100%)

      Il serait temps de trouver une théorie d’un autre genre (allusion dissimulée) et de laisser les banques à leurs tripos !


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 31 août 2011 16:54

    « La carotte représentant la démocratie, avec une société validant le contrôle permanent des esprits dans “l’intérêt général”, et le bâton la dictature, dans le même objectif mais au moyen de la répression. »
    Élucubrations d’écrivains dans lesquelles le Capitalisme ne figure même pas ! ! !

    « la satisfaction de l’intérêt général est elle possible dans le cadre du capitalisme, [...] ? »
    Oui. Absolument ! ! !

    Du « Manifeste du Parti Communiste » au « Manifeste du Parti Capitaliste »

    Pour un Nouvel Ordre Socio-Économique Français Équitable !



    • Renaud Séchiant 1er septembre 2011 10:10

      « la satisfaction de l’intérêt général est elle possible dans le cadre du capitalisme, [...] ? »
      Oui. Absolument ! ! !

      On le constate tous les jours !

      Je crois qu’on ne vit pas dans le même capitalisme.

      Citez moi une seul exemple dans l’histoire ou le capitalisme à œuvré pour l’intérêt général. Je rappel que le capitalisme a parmi ses postulats de base : L’individualisme et l’intérêt privé qui sont CENSÉS via la concurrence libre œuvrer pour l’intérêt général. Or, l’individualisme amène les plus gros a manger les petits de sorte qu’il ne reste que quelques gros qui ont tout intérêt à s’entendre plutôt que de se concurrencer.

      Croire encore au bienfaits du capitalisme n’est ce pas croire au père nôel ?

      Oui la satisfaction de l’intérêt général est possible avec le capitalisme —> dans un monde de bisounours gentil tout plein. Or, le capitalisme flatte l’égo en exacerbant les individualismes. or un bisounours rempli d’égo n’a plus rien d’un bisounours.


  • Nycolas 31 août 2011 17:16

    Je crois qu’il faut surtout voir les textes d’Orwell et d’Huxley non comme des prophéties, ou comme des contre-utopies réalisables, mais comme des tendances de l’humanité dans son organisation sociale. Le contrôle sociale a comme composantes à la fois l’autoritarisme et le principe de la « carotte ». Ces deux composantes coexistent et alternent à la fois, selon les circonstances, montrant tour à tour leurs visages.

    Je crois que la force des écrits de ces deux auteurs (auxquels on pourrait ajouter Bradbury avec son Fahrenheit 451), c’est de mettre en lumière ces grandes tendances qui se jouent dans l’ombre, et qui ont un fort potentiel à dériver plus ou moins jusqu’à certains extrêmes, en tendant alors à se renforcer en se « raffinant » afin, dans l’absolu, de dépasser la capacité que les peuples auraient de s’en défendre.

    Je doute donc que l’un ou l’autre de ces modèles se réalise un jour, cependant il me semble que nous pouvons effectivement dériver vers l’un ou vers l’autre. Une ère de contrôle radical des populations semble se profiler, et si je devais parier, je miserais plutôt sur une orientation vers la version « meilleur des mondes », simplement parce que nous y sommes déjà beaucoup depuis longtemps. Les peuples sont endormis par les divers narcotiques mis en place par le pouvoir (télévision, travail, etc.), et on fait pleuvoir les médicaments (psychotropes, etc.) sur ceux qui sont malheureux dans ce monde désenchanté... La tendance pourrait se renforcer, simplement parce que nous en avons pris l’habitude, et à l’inverse, n’avons jamais semblé montrer de véritable inclination à lutter contre ce carcan... Quelques coups de colère de temps à autres, mais bon...


  • maddle maddle 31 août 2011 18:04

    je ne peux resister de mettre un lien sur cet personne qui à trahis ces deux grands auteurs ! :



    J’ ai honte pour lui....



  • platon613 31 août 2011 18:42

    Une petite ville à l’est de Rome veut se rendre indépendante de l’Italie et de l’Euro et a déjà imprimé sa propre monnaie : le Fiorito. Le village compte se déclarer bientôt principauté indépendante...

    http://www.news-26.com/cosmopolite/990-une-ville-italienne-imprime-sa-propre-monnaie.html


    • Renaud Séchiant 1er septembre 2011 10:13

      Une petite ville à l’est de Rome veut se rendre indépendante de l’Italie et de l’Euro et a déjà imprimé sa propre monnaie : le Fiorito. Le village compte se déclarer bientôt principauté indépendante...

      Il risque de lui arriver des choses à ce village ! Sans potion magique on imagine bien ce qu’aurait eu a subir le dernier bastion des gaulois !


  • velosolex velosolex 31 août 2011 19:59

    Je ne vois pas trop où l’auteur veut en venir, et quelle couleuvre il veut nous faire avaler, en disant que le capitalisme porte en lui une genèse de justice sociale et d’émancipation, permettant aux plus pauvres d’accéder à la fortune, dans une sorte de mouvement gracieux... Ce n’’est pas vraiment le mécanisme d’exploitation que Marx a si bien traduit. Le système capitalisme se fout pas mal de l’humain, seul l’intéresse le retour sur investissement, et les mécanismes permettant de l’optimiser.
    Quant à penser que le capitalisme est incompatible avec l’absolutisme, il suffit de se rappeler des années noires des dictatures argentines et chiliennes. Les systèmes de répression et de contrôles ont mille visages, et peuvent être mises en service de n’importe quelle cause, comme tant de mercenaires, qui se vendent au plus offrant.
    Le goulag et la police politique existait sous le tsar, et cette fascination du contrôle est le propre des régimes qui refusent tout changement, et se sentent dépositaire d’une sorte de droit divin, leur permettant d’emprisonner, de torturer et d’enfermer sans état d’âme, que ce soit sous la longue dictature espagnole ou dans le régime nord-coréen.
    La plus grande difficulté rencontrée par la police politique, et par tous les manipulateurs, c’est la limite de l’intendance : Que pouvait-on faire contre ces noyaux de résistance qui choisissait la clandestinité, la lutte armée.
    Bien qu’on est pendant longtemps trouvé Orwell démodé, il se pourrait bien que l’horreur informatique, permettant de ficher et de retrouver séance tenante n’importe quel citoyen s’apparente assez au monde qu’il avait décrit dans 1984, avec cette émergence des écrans, surveillant les individus même dans leur sphère privé. Ces téléviseurs, que l’on n’a pas le droit d’éteindre, et dans lesquels big brother vous suit du regard, ressemblent comme des frères à des écrans d’ordinateur branchés sur internet....
    Huxley et Orwells, deux auteurs qu’on oppose souvent, en pure perte, tant ils se complètent dans leur analyse. Deux vrais gentlemans anglais, des esprits brillant et novateurs, détestant les écoles, les courants de pensée toute faite dans lesquels on a tenté de les emprisonner.
    Deux types en l’occurrence assez insaisissables, que certains classaient à droite, ou à gauche, et qui en fait étaient d’ailleurs.
    Orwells, dans 1984 a été vu comme un réactionnaire, caricaturant le communisme, et condamnant le rêve des travailleurs, alors que son histoire et son engagement montre un vrai socialiste, mais ayant compris très tôt l’horreur stalinienne, et son mécanisme d’oppression. Il faut lire « hommage à la catalogne » racontant ses souvenirs de la guerre d’Espagne au coté des républicains, et son désenchantement, devant le bannissement et la condamnation des membre du POUM, dont il faisait parti.
    La calomnie et la désinformation, condamnant ce parti révolutionnaire par d’autres communismes, lui donneront sans doute un aliment certain pour écrire son œuvre maitresse, 1984....
    Huxley, issu d’une famille de scientifique, a très bien compris les mécanismes d’oppression à l’œuvre, dans les promesses d’une offre de bonheur,et de la prise en charge des problèmes existentiels. 
    A ceux qui trouvent ces auteurs pessimistes, il faut rappeler que ce n’étaient pas précisément des intellos de salon, style BHL. ( surtout Orwell qui est mort à à peine 50 ans) Ils se sont cogné tous deux à la vie, en tant que lutteurs, comme ces vieux loups de mers qui ont doublé le cap Horn, et n’avaient envie de faire plaisir à personne, mais ont tenté d’apporter leur témoignage, en se moquant bien s’ils allaient choquer.
    A ce titre, on peut leur tirer notre chapeau

    Bravo à l’auteur de lancer un débat sur ces deux hommes, ça nous change des aventures de DSK au sofitel !


    • caleb irri 31 août 2011 22:55

      @ velosolex

      c’est méconnaître mes autres écrits que de me faire défendre "une genèse de justice sociale et d’émancipation« dans le capitalisme ! la différence, qui n’est pas petite, réside dans »les vases communicants« que j’évoque dans l’article à propos du capitalisme : quand les uns gagnent, les autres perdent ; là où la justice sociale et l’émancipation se développe, ailleurs elles périclitent. ainsi je vous rejoins quand vous dites que »le capitalisme se fout pas mal de l’humain" : et c’est ce qui, pour moi, empêche son absolutisme. Je peux paraître excessif en disant cela, mais j’ai bien peur que les dictatures que certains ont malheureusement vécu ne soient pas absolues, dans le sens où il est possible d’en sortir. tandis que dans l’oeuvre d’Orwell, il n’y a aucune échappatoire

      rien à dire sur le reste ! :)


    • révolté révolté 1er septembre 2011 15:54

      « Bravo à l’auteur de lancer un débat sur ces deux hommes, ça nous change des aventures de DSK au sofitel ! »

      +10... !!! smiley


    • velosolex velosolex 1er septembre 2011 17:10

      Reçu cinq sur cinq. Il est vrai qu’un court article ouvre matière à malentendu. Par ailleurs, je vous fais justice en reconnaissant l’intérêt et la pertinence de votre écrit


    • velosolex velosolex 1er septembre 2011 17:10

      Reçu cinq sur cinq. Il est vrai qu’un court article ouvre matière à malentendu. Par ailleurs, je vous fais justice en reconnaissant l’intérêt et la pertinence de votre écrit


  • zakari 31 août 2011 22:02

    Depuis plusieurs jours je feuillette un ouvrage très éclairant sur et écrit par Daniel Arnaud
     Nabuchodonosor II, roi de Babylone , belle anticipation de rajouter
    « L’empire en son point d’équilibre »
    http://www.parutions.com/pages/1-4-4-4811.html

    Jl
    « Dans cette guerre économique de tous contre tous qu’est devenue la mondialisation libérale, (c’est bien ce que nous observons ! )

     »Guerre" des images , pas de guerre économique


  • chapoutier 31 août 2011 22:28


    comment se fait que l’article de reopen d(hier a disparu
    Tuerie d’Oslo : les mentors français d’Anders Breivik


  • platon613 31 août 2011 23:17

    Pour confirmation...

    Grèce : La dynamique de la dette est désormais hors de contrôle constate la nouvelle commission de contrôle du budget. Le déficit public est devenu insoutenable à 14,69 milliards d’euros au premier semestre 2011, alors que l’objectif fixé était de 16,68 milliards pour toute l’année. L’économie grecque se rétracte à un rythme alarmant. Les plans de sauvetage : un coup d’épée dans l’eau...

    http://www.news-26.com/econmie/997-...


  • BA 1er septembre 2011 00:51
    « La dette grecque est hors de contrôle », selon des experts.

    La dette grecque est hors de contrôle et les mesures prises par le gouvernement ne peuvent pas restaurer l’état des finances, selon le rapport d’une commission parlementaire indépendante publié mercredi 31 août.

    « La forte hausse de la dette, le déficit primaire élevé ont exacerbé à l’extrême la dynamique de la dette, qui a échappé à tout contrôle », estiment ces experts nommés par le ministère des Finances.

    La commission, mise en place en 2010, a pour mission de contrôler le budget de façon indépendante.

    Elle dépeint un sombre tableau de l’économie grecque alors que les représentants de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) effectuent une mission d’inspection en Grèce afin de déterminer si la prochaine tranche d’aide du plan de sauvetage peut être accordée à Athènes.

    « Il est clair que le problème de ce pays n’est pas seulement le volume de sa dette publique, mais aussi l’incapacité de consolider la gestion budgétaire actuelle. Malgré le gigantesque effort d’ajustement budgétaire, aucun excédent primaire n’a été dégagé et, au contraire, le déficit primaire s’est creusé. »

    La commission a enfin invité le gouvernement à redoubler d’efforts pour lutter contre la fraude fiscale et réduire le déficit primaire.

    « La dynamique du ratio dette/PIB reste hors de contrôle tandis que les facteurs déterminants évoluent de façon négative », estime la commission.


  • zakari 1er septembre 2011 08:54

    la dette grecque sera toujours hors de contrôle

    lorsque je lis ce titre du 12 fevrier 2011
    « La Grèce dénonce une ingérence de l’UE et du FMI »

    Cela veut dire buiten
    Ce libre échange et tout les O type organisations extérieurs ne sont qu’une mascarade pour promouvoir l’ingérence
    Faire appel au tribunal international est solliciter l’ingérence
    Voter au Nations Unies s’est reconnaitre l’ingérence

    L’avenir démontre 2 concepts ,
    soit le groupe est seul et le reste suit au pas
    Soit on est seul représenté par un véritable leader gratos et le groupe des avatars suit le pas


  • frédéric lyon 1er septembre 2011 08:58

    Nous ne risquons guère de « sortir du capitalisme » puisque le « capitalisme » n’existe pas. 


    Ce terme a été inventé par Karl Marx pour les besoins de sa cause. Dans son esprit le « capitalisme » est tout simplement le contraire du « socialisme », autre terme inventé par le même auteur pour désigner son fantasme de société idéale.

    La lutte contre le « capitalisme » dans l’esprit de Karl Marx, c’est la guerre que Don Quichote livre aux moulins à vent dans l’esprit de Cervantès.

    Ce qui existe en revanche, c’est l’échange entre deux ou plusieurs individus qui cherchent à satisfaire leurs besoins ou leurs désirs, et cette chaîne d’échanges sans fin a commencé dans une caverne, où deux hommes de Cro Magnon ont échangé une peau d’ours contre un beefsteack de mamouth, et elle s’est étendu de proche en proche à l’ensemble des hommes et à une variété toujours plus grande de biens et de services, sans que personne n’ait besoin d’écrire des livres pour nous annoncer la bonne nouvelle.

    Aujourd’hui le fantasme de Karl Marx a été abandonné, le « socialisme » est aussi mort que son inventeur et le « capitalisme » fantasmagorique a disparu en même temps.

    Notre amusant auteur perd donc son temps à vouloir ressusciter le cadavre d’un fantasme pour le tuer à son tour ! 


    • Francis, agnotologue JL 1er septembre 2011 09:10

      Frédéric Lyon,

      on ne voit jamais en quoi que ce soit davantage que ce que l’on est soi-même : quand on a de petits yeux, on voit tout avec de petit yeux. La dimension essentielle du capitalisme, ce qui le différencie du troc vous a visiblement échappé !

      Vous seriez amusant si vous n’étiez pas aussi opiniâtre.

      Comment disait-il déjà : "Il ne faut pas avoir peur des gens méchants, ce sont de pauvres diables comme les autres. Les imbéciles seuls sont vraiment redoutables." Jean ANOUILH, L’invitation au château

       


    • Renaud Séchiant 1er septembre 2011 10:18

      Ce qui existe en revanche, c’est l’échange entre deux ou plusieurs individus qui cherchent à satisfaire leurs besoins ou leurs désirs, et cette chaîne d’échanges sans fin a commencé dans une caverne, où deux hommes de Cro Magnon ont échangé une peau d’ours contre un beefsteack de mamouth, et elle s’est étendu de proche en proche à l’ensemble des hommes et à une variété toujours plus grande de biens et de services, sans que personne n’ait besoin d’écrire des livres pour nous annoncer la bonne nouvelle.

      ... Vous pensez que Cro Magnon faisait de l’usure et de la spéculation sur le produit peau d’ours ? Et vous pensez que la monnaie existait à l’époque ? Bref quel rapport entre un troc de valeur marchande réelles et le capitalisme bien réel lui aussi contrairement à vos assertions (puisqu’on vit dedans et qu’il est une idéologie sur laquelle se base nos sociétés occidentales mais pas seulement).

      Comment défendre un système : Dire qu’il n’existe pas, qu’il ne se nomme pas, qu’il fait partie du monde depuis la nuit des temps, bref qu’il est le monde.


    • Renaud Séchiant 1er septembre 2011 10:21

      Notre amusant auteur perd donc son temps à vouloir ressusciter le cadavre d’un fantasme pour le tuer à son tour !

      S’il en est un qui m’amuse ce n’est sûrement pas l’auteur !


    • xantrius 1er septembre 2011 13:14

      C’est marrant de voir comment vous utilisez des termes sans comprendre leur sens et c’est moins marrant de voir vos suppositions par rapport Marx.

      Le dernier c’est gardé de "désigner son fantasme de société idéale", le socialisme ou communisme. Il a analysé le fonctionnement de l’économie dans son temps pour conclure que, le dit capitalisme va disparaitre comme toutes les autres sociétés avant lui pour une organisation sociétal qui serve a toutes selon leurs besoins et toutes servent pour la société selon leur capacités. (Sauf que, il a en effet évoqué aussi la possibilité d’un retour à la barbarie, malheureusement c’est plutôt la tendance actuelle).

      Il n’est pas allé plus loin car au contraire à la plupart de nos économistes contemporaines il n’était pas un charlatan.

      Ce n’est pas l’endroit pour aller plus loin.


  • zakari 1er septembre 2011 10:17

    Jl
    "on ne voit jamais en quoi que ce soit davantage que ce que l’on est soi-même : quand on a de petits yeux, on voit tout avec de petit yeux. La dimension essentielle du capitalisme, (ce qui le différencie du troc vous a visiblement échappé !")

    Excellent

    Mais il y a tout de même une anomalie qui est devenue une sémantique de penser , comme l’hypothèque ou l’argent dette
    Avec l’inversion , le contre sens
    Pour les uns l’avenir est dans le futur et pour les autres l’avenir est au passé , se qui dénature les échangent
    Qu’ ont nous enseigne directement le bon sens et ce sera pour le meilleur des mondes Ceci au pire de notre souhait, entre le serviteur et le maître


  • docdory docdory 1er septembre 2011 10:40
    @caleb iri
    L’erreur de base du capitalisme est la phrase que vous mettez dans votre article :
    « l’intérêt général doit être trouvé par la somme des intérêts privés, cette fameuse “main invisible”, à travers des lois de marché qui instaurent en théorie une concurrence libre et non faussée. »
    Faisons une comparaison aéronautique. Lorsqu’il n’y avait qu’une centaine d’avions dans le monde, il n’y avait aucun besoin de réguler le trafic aérien et de mettre des tours de contrôles dans les aéroports : il n’y avait tout simplement pas assez d’avions dans l’atmosphère pour que l’un ceux-ci ait la moindre chance d’entrer en collision avec un autre. 
    Autrement dit, on laissait le soin à une sorte de « main invisible du transport aérien » de faire en sorte que les avions ne se télescopent pas en plein vol !
    Maintenant qu’il y a dans un rayon de 10 km autour de chaque aéroport autant d’avions qu’il y en avait dans le monde entier il y a longtemps, je ne ferais plus aucune confiance à une main invisible du transport aérien pour me faire arriver à bon port ( ou plutôt à bon aéroport )
    Eh bien, pour l’économie, c’est la même chose : dans un monde régi par le troc, il n’y avait aucun besoin d’une quelconque réglementation des marchés : je t’échange dix pointes de flèche en pierre taillée contre cette entrecôte de mammouth !
    Maintenant, je ne me vois guère échanger une consultation médicale contre un poulet roti et dix litres de super sans plomb 95 ( je n’aurais pas assez de capacité de stockage, et je passerais mon temps à négocier les prix, on me refilerai, sans que je m’en aperçoive, du diesel, dont je n’ai pas besoin , à la place du super, et des poulets bas de gamme plus très frais ! )
    Donc, dans un monde complexe, la « main invisible du marché », ça ne marche tout simplement pas. Vouloir le faire croire est une illusion, d’où résultent les nombreuses catastrophes économiques qui reviennent périodiquement .

    • xantrius 1er septembre 2011 12:55

      Le troc des biens (troc par intermédiaire de l’argent compris) était nécessaire dans des situations ou les biens étaient disponibles en nombre limitée. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, nous avons une situation de l’abondance dans toutes les domaines, au moins potentiellement, même si on abandonne des productions polluantes. La réponse de la commission de l’FAO, comment nourrir une humanité des 6 Milliards, été clair : c’est possible, même deux fois plus, sous condition d’appliquer les principes d’une agriculture biologique. La distribution des cartes bancaires sans garantie en Etas Unies, la destruction d’une bonne partie de la production alimentaire pour maintenir les prix etc. sont des autres exemples.

      Bref, si on constate que l’humanité dispose maintenant un outil de production pour une situation d’abondance, pourquoi encore fonctionner avec le troc ? La gratuité et l’épanouissement comme créateur/producteur organisé par nos moyens de communication, une espèce de site ebay amélioré, est possible. Mais pour cela il faut sortir (d’abord avec ses réflexions) du fonctionnement actuel, sortir du capitalisme.


    • Aldous Aldous 5 septembre 2011 10:19

      @ docdory

      Vous reprenez " l’intérêt général doit être trouvé par la somme des intérêts privés, cette fameuse “main invisible, à travers des lois de marché qui instaurent en théorie une concurrence libre et non faussée. « 

      L’erreur est de croire que le capitalisme est le produit d’une idéologie, comme l’est le marxisme.

      En fait c’est le contraire. Le capitalisme est le produit des circonstances. Le théories sur le capitalisme ne sont que postérieures à sa construction et tentent de rationaliser ce qui relève d’une somme d’initiatives et de comportements individuels.

      C’est cela que dit l’expression »somme des intérêts particuliers« et évidemment il en résulte que la »main invisible du marché« n’est rien d’autre que le constat qu’il existe par moment des convergences dans le comportement des acteurs individuels cars ils sont tous influencés par les mêmes informations ou scrutent les initiatives des »leaders« .

      Un peu comme les poissons qui se déplacent en bancs et qui semblent alors ne faire qu’un seul organisme cohérent.

      Mais ne nous trompons pas, la »main du marché" n’est qu’une illusion optique derriere laquelle se cache en réalité la main des ultra-riches et de leurs réseaux d’influence (bourses d’études Rodhes etc, fondations Carnegie, Rockefeller etc, think-tanks et lobbies du type Bilderberg, Round Table, Trilaterale...)

      Mais si on parle de qui régule réellement le marché financier, il faut alors regarder ce que font les banques centrales et la banque des règlements internationaux qui sont les relais de l’élite bancaire et financière mondiale.


  • kéké02360 1er septembre 2011 11:59

    un fait d’actualité qui illustre bien les dégats engendrés par le système
     c’est ici :

    << Madame, Monsieur,
    Votre mobilisation massive au sujet de la directive THMPD (médicaments à base de plantes médicinales) a eu un premier résultat : les autorités européennes ont déclaré avoir compris qu’elles devaient faire des propositions concrètes pour limiter les ravages de leur directive !
    Cette promesse a été faite lors d’une rencontre organisée à Bruxelles le 21 juin 2011 par la députée européenne Michèle Rivasi suite à notre pétition et aux nombreuses questions écrites posées par les parlementaires à la Commission Européenne grâce à vous.
    L’événement, intitulé « Everything you want to know on the TRADITIONAL HERBAL MEDICINE PRODUCTS DIRECTIVE », a réuni 70 personnes et a offert une excellente occasion de remettre vos signatures à Andrej Ryz, directeur de la Direction Santé publique au sein de la DG Santé et consommateurs de la Commission Européenne.
    Mais le bilan a été clair : pour l’instant, la situation est tout simplement catastrophique.
    Anthony Humphrey, un des directeurs de l’agence européenne du médicament a reconnu lors de cette rencontre que, sur 1351 dossiers qui ont été déposés pour obtenir des médicaments traditionnels à base de plante depuis sept ans, l’administration européenne n’en a pour accepté que... 53 pour l’instant.
    C’est bien simple : 87 % des dossiers examinés ont été refusés. Pire encore : concernant les dossiers déposés par la France, aucun n’a été accepté. Zéro. Rien. Nulla.
    Le désastre que nous avions annoncé est donc en train de se produire, malheureusement.
    Il faut ajouter à cela que la directive THMPD a créé un situation d’insécurité juridique maximale. Ainsi que nous l’avions annoncé, seuls les plus gros laboratoires pharmaceutiques, ceux qui emploient des bataillons d’avocats à plein-temps, sont équipés pour se mettre aux normes.
    Dans les herboristeries artisanales en France, ou ce qu’il en reste, flotte un parfum de désespoir. Les grossistes sont en partie bloqués. Personne ne sait plus s’ils peut encore distribuer des plantes ou des préparations à base de plantes. Dans le doute, beaucoup préfèrent s’abstenir.
    Au mois d’avril, alors que la Directive entrait pleinement en application, c’est la plus totale confusion qui s’était installée : les uns se sont alarmés ; les autres se sont voulus rassurants.
    Mais tout le monde est tombé d’accord, aujourd’hui, sur le fait que, pour les petits acteurs, c’est le cercueil à plus ou moins long terme.
    Nous avions accusé les grands laboratoires d’avoir fait le coup. Mais la réalité semble encore plus terre-à-terre : en fait, ainsi que l’a révélé la table-ronde organisée à Bruxelles, la vérité brute est que la Commission européenne ne connait rien aux médicaments traditionnels à base de plantes.
    Elle ne savait pas que la fabrication et la distribution des remèdes médicinaux s’est toujours faite localement par des petits acteurs économiques – cueilleurs, producteurs, herboristes. Alors, sans s’en rendre compte, elle a fait un texte qui revenait à signer leur arrêt de mort.
    Prochaine étape
    Lors de la rencontre, les représentants de la Commission européenne ont déclaré qu’ils ne changeraient pas le texte d’eux-mêmes, mais les députés européens présents, en particulier la député française Michèle Rivasi, ont affirmé qu’ils se saisiraient du dossier pour faire changer la directive, devant le soulèvement populaire que nous avons causé.
    Pour l’IPSN cela veut dire que nous devons continuer notre action auprès des députés européens pour qu’ils déposent des amendements destinés à améliorer le texte.
    Il faudra aussi agir au niveau national. L’administration française doit clarifier ses positions de façon urgente ; qu’elle dise comment il faut comprendre le texte et ce que les professionnels de la santé sont en droit ou non de faire.
    Enfin, chacun de nous peut agir sur le plan personnel.
    D’abord en continuant à informer son entourage des dangers qui pèsent sur le droit de chacun de choisir sa médecine.
    Ensuite en faisant mieux connaître les traitements naturels qui soignent vraiment. Car c’est après tout le meilleur argument en faveur des médecines naturelles.
    Un bon moyen de le faire est de s’inscrire à un des nombreux services d’information gratuits qui existent aujourd’hui sur Internet, et qui vous informent des nouvelles découvertes de la médecine naturelle. Il y a en particulier la lettre d’information de Jean-Marc Dupuis (pour vous inscrire, cliquer sur ce lien). Jean-Marc fait un travail essentiel pour nous soutenir en nous aidant à rédiger les articles sur le site, www.institut-protection-sante-naturelle.eu. Sa lettre d’information gratuite est une mine de renseignements utiles et passionnants. Il vous explique comment traiter les maladies les plus graves grâce aux nouveaux traitements naturels, validés par la recherche scientifique. Il vous suffit d’aller sur cette page suivante et d’entrer votre adresse courriel.
    Ce sera donc à l’IPSN d’exercer une vigilance constante sur ce que proposeront les députés européens, tout en maintenant une forte pression pour que nous obtenions un résultat tangible sur le terrain.
    Bien à vous,
    Augustin de Livois
    Directeur
    www.institut-protection-sante-naturelle.eu 


  • xantrius 1er septembre 2011 12:54

    Le troc des biens (troc par intermédiaire de l’argent compris) était nécessaire dans des situations ou les biens étaient disponibles en nombre limitée. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, nous avons une situation de l’abondance dans toutes les domaines, au moins potentiellement, même si on abandonne des productions polluantes. La réponse de la commission de l’FAO, comment nourrir une humanité des 6 Milliards, été clair : c’est possible, même deux fois plus, sous condition d’appliquer les principes d’une agriculture biologique. La distribution des cartes bancaires sans garantie en Etas Unies, la destruction d’une bonne partie de la production alimentaire pour maintenir les prix etc. sont des autres exemples.

     

    Bref, si on constate que l’humanité dispose maintenant un outil de production pour une situation d’abondance, pourquoi encore fonctionner avec le troc ? La gratuité et l’épanouissement comme créateur/producteur organisé par nos moyens de communication, une espèce de site ebay amélioré, est possible. Mais pour cela il faut sortir (d’abord avec ses réflexions) du fonctionnement actuel, sortir du capitalisme.


  • Petitou Petitou 1er septembre 2011 14:47

    Putain de bon article et putain de discussion énorme. Merci !


  • Aldous Aldous 4 septembre 2011 20:02

    La Tribune annonce 72.000 licenciements dans le secteur bancaire en Europe.

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20110829trib000645190/banques-europeennes-plus-de-72.000-suppressions-de-postes-en-quelques-mois.html

    Aux USA c’est pareil : Bank of America a elle seule va en licencier 10.000 et encore, si elle a le temps : certains la donnent en faillite dès septembre.

    http://www.lesquotidiennes.com/finance/bank-america-va-supprimer-jusqu%C3%A0-10-000-emplois-cette-ann%C3%A9e.html

    Bref la fin du capitalisme est en marche...


Réagir