vendredi 31 juillet 2009 - par L’Hérétique

Il faut réhabiliter le travail des adolescents

J’espère me faire traiter au moins une fois de sale capitaliste droitier, salaud d’exploiteur du peuple (je suis très sensible à la flatterie et rien ne me fait plus plaisir que l’on me dise que je suis un sale droitier réactionnaire) ou pire encore, de néolibéral avec ce billet.

Puisque l’on évoque la dérégulation du droit du travail, il y a une dérégulation à laquelle je suis favorable : autoriser le travail des enfants (du moins, des adolescents). J’ai lu intégralement le deuxième livre de Maria Montessori, De l’enfant à l’adolescent, et elle l’envisage très sérieusement.

Au début du chapitre Métamorphoses, elle écrit ceci à propos de l’enfant (07 à 12 ans) et l’argent : il faut, entre autres réalités, qu’il se rende compte de ce que doit représenter l’argent. Sans l’argent nous pourrions nous promener au milieu des choses les plus merveilleuses sans jamais pouvoir y toucher. Nous serions comme un oiseau dont le bec serait cassé, et qui mourrait de faim sur un tas de grains. L’argent est le moyen qu’a l’homme de se procurer les objets ; c’est pour cela qu’il emprunte un grand intérêt. Nous devons le considérer comme la « la clef de métal » qui ouvre la porte de la supernature. Il faut donc que les enfants acquièrent une expérience personnelle en achetant eux-mêmes des objets, et qu’ils se rendent compte de ce qu’ils peuvent acheter avec l’unité de monnaie de leur pays.

Joli, non ? C’est par une critique en règle de l’école secondaire, dans le chapitre L’enfant à la terre, qu’elle introduit et réhabilite le travail, je cite le passage le plus enblématique, à mes yeux, ce cette réhabilitation (ça va plaire à Hashtable, je le sens) :

Le problème de la réforme de l’école secondaire ne sera résolu ni en supprimant la « culture », ni en perdant de vue la nécessité de préparer la jeunesse aux professions intellectuelles. Mais il est essentiel que cette préparation n’endorme pas les hommes dans un sentiment erroné de sécurité, et ne les rende pas incapables de faire face aux difficultés imprévues de la réalité, en les laissant ignorants du monde dans lequel ils sont destinés à vivre.

Plus loin, elle écrit :

La réforme essentielle consiste donc à mettre l’adolescent en mesure d’acquérir son indépendance économique. Elle vante alors la valeur du travail pour l’édification sociale de l’adolescent et précise : le travail en soi a une bien plus grande importance que le genre de travail auquel on se livre. Tout travail est noble. La seule chose indigne est de vivre sans travailler.

Nous y sommes donc. Elle fait alors l’éloge des petits boulots et engagent les enfants, dès leur jeune âge, à monter de petites entreprises et à vendre le produit de leurs travaux.

Chapeau ! Un des avantages du travail des jeunes adolescents est notamment de les occuper, d’éloigner d’eux l’oisiveté, dont on sait qu’elle est la mère de tous les vices. C’est ce que disaient nos ancieux et industrieux Romains (le proverbe est d’origine latine) et ils avaient bien raison. Nul doute que les adolescents qui passent leur ennui en incendiant des véhicules ou en les caillassant eussent été bien mieux à pratiquer une activité artisanale ou commerçante. Et en effet, cela leur permettrait de rentrer de plein pied dans le monde social. Maria Montessori a raison.

Le salaud d’exploiteur du peuple que je suis, suppôt du capitalisme pré-fasciste et de la finance internationale, pense donc qu’il serait bon de rouvrir juridiquement le dossier. Les stages en entreprise ont été une brèche dans le principe, mais bien petite, et largement insuffisante. En outre, compte-tenu des très nombreux loisirs des adolescents aujourd’hui, je ne suis pas convaincu qu’il soit bien utile de les faire travailler sur le temps d’école. Cela pourrait se faire soit dans via des classes aménagées avec des programmes aménagés, soit tout simplement sur le temps libre qu’ils ont en abondance et dont ils ne savent généralement pas quoi faire...



161 réactions


  • Stalker 31 juillet 2009 19:00

    Cet article me laisse perplexe, car je serais d’accord sur le principe global mais pas du tout sur les modalités proposées par l’auteur, car je n’y vois que le fait de faire des « macjobs » à 14 ans ou moins, ce qui se fait déjà en Angleterre et n’apporte strictement rien.

    On pourrait imaginer un monde meilleur où les enfants travailleraient plus tôt, avec moins d’école et une personnalité et une culture qui se construisent au contact de la société des adultes (tout le monde sait d’ailleurs que le système scolaire occidental est un échec global, comme on le lisait déjà chez Arendt). Après tout, de grands hommes du passé sont entrés jeunes dans un stade transitoire où ils exerçaient des activités économiques, qui contribuaient en même temps à leur formation personnelle, tout en menant à bien leurs apprentissages.

    Un exemple : à 15 ans Bach, orphelin à 9 ans et recueilli dans sa famille, devient chanteur dans une manécanterie et mène une vie où le travail et l’apprentissage alternent et se complètent, idem pour Michelet qui aide son père typographe. Mais évidemment, ça n’a rien à voir avec les travaux que l’on ferait faire dans le système productiviste actuel à des adolescents

    Je ne suis pas dupe de ce que le travail massif des mineurs donnerait dans le système socio-économique actuel : des emplois peu payés, inintéressants et qui n’amèneraient quasiment rien à ceux qui les exercent. L’auteur parle de temps libre gaspillé, mais si les adolescents passent leur vie entre un système scolaire et un monde de l’entreprise tous deux peu favorables à la formation de la personnalité et de l’intellect (conformistes, disciplinaires), les conséquences en seraient à mon avis néfastes.


    • L'Hérétique L’Hérétique 31 juillet 2009 19:46

      Le système anglais n’est pas si mal, mais ce qui me déplaît, c’est que là-bas, les gamins travaillent non pour de l’argent de poche mais pour survivre à peu près correctement.
      Ce n’est pas ma tasse de thé, comme système...


    • Jean-paul 31 juillet 2009 23:36

      @ l’heretique
      Bien sur que les gamins anglais travaillent pour leur argent de poche ( fringues ,CD ,jeux videos ,etc...) .Il n’y a qu’a voir la queue les vendredis jour de la paye devant les distributeurs automatiques .Ils sont payes a la semaine .
      Au mois d’aout combien de gamins ne travaillent pas mais seront tous dans les boites de nuit (les entrees payees par leurs chers parents pour leurs cheres progenitures )qui leur donnent leur argent de poche et au prix ou sont les entrees ,il leur en faut de l’argent de poche a ces chers ados .
      Et surtout ne vous attendez pas a ce qu’ils vous remercient ,c’est un du pour eux .
      Mais c’est mieux qu’ils s’eclatent que d’etre exploites a travailler par les sales patrons capitalistes disent leurs parents responsables.


    • L'Hérétique L’Hérétique 31 juillet 2009 23:43

      Bonjour Jean-Paul,

      L’un des résultats de l’ère Blair, c’est 25% d’enfants en dessous du seuil de pauvreté et contraints de travailler. J’aime bien l’esprit anglais mais pas la politique de Blair.


  • ASINUS 31 juillet 2009 19:14

    bonsoir stalker , un peu le meme vision que vous il n est pas inutile que les jeunes
    perçoivent mieux le monde du travail 
    « mais il ne s agit pas d éducation ou d une voie parrallele destinée a quelques ados en souffrance de devenir ; mais bien « d occuper » des oisifs discour habituel d une classe de nantis et d éduqués »


    • Stalker 31 juillet 2009 19:38

      En effet, ce serait merveilleux, on envoie à l’usine eux qui sont dans une passe difficile en leur ôtant encore plus sûrement toute perspective d’avenir, car plus de formation, mais un univers stéréotypé et répétitif.

      Pour inforamtion à l’auteur, les Communards de 1871 ou les paysans en révolte qui ont entrainé la fameuse nuit du 4 août 1789 étaient tout sauf des oisifs, si certains croient qu’il suffit de les « mettre au boulot » pour faire passer la pilule de l’injustice sociale, ils sont à côté de la bonne réponse.

      Il y a un film italien de 1975, « Padre padrone », qui est la biographie réelle d’un professeur d’université qui a du garder les moutons à 10 ans, en Sardaigne si je me souviens. Le film dépeint un monde frustre, analphabète et brutal, mais si c’est ce qui fait fantasmer l’auteur, grand bien lui fasse.


    • L'Hérétique L’Hérétique 31 juillet 2009 19:47

      Pardon, en plus d’être un exploiteur du peuple, je suis un salaud de nanti : j’avais oublié de la mentionner en introduction de mon article de merde.


    • jaja jaja 31 juillet 2009 19:49

      Là je vous plusse


    • ASINUS 31 juillet 2009 20:46

      , vous semblez etre partisan de l éfficacité puis je vous suggerer de faire efficace pour votre pseu votre " heretique’ alors que vous prechez le dogme ambiant et dominant ,il est nombre de pseu disponible chez les imprecateurs tenant de la ligne unique toutes couleurs confondues


    • L'Hérétique L’Hérétique 31 juillet 2009 23:44

      A vous aussi vous êtes un salaud de nanti ???


  • jaja jaja 31 juillet 2009 20:24

    « Ceux qui pètent dans la soie pètent également plus haut que leur cul mais en chient rarement au boulot »
    Parisot

    Post réalisé pendant mes heures d’oisiveté. Je pourrais en écrire presque autant que certains « libéraux » si j’avais plus de temps.

    Vive la semaine de 32 heures ! Non au travail du dimanche !


    • Jean-paul 31 juillet 2009 23:39

      @ jaja
      Vive le RMI !!!!


    • jaja jaja 31 juillet 2009 23:48

      Vous devez très mal connaître la population touchée par ce fléau.... Beaucoup de malades et de handicapés ne touchant pas encore l’AAH (plusieurs mois d’attente)... des SDF et des gens provisoirement hébergés par des amis ou la famille et qui survivent comme ils le peuvent...
      Des intérimaires n’ayant pas assez travaillé pour être chômeurs...l’extrême pauvreté matérielle et très souvent la détresse morale....

      Pas de gens heureux au RSA (le RMI a disparu)....


  • ZEN ZEN 31 juillet 2009 20:24

    @ Le Furtif

    Où peut-on se procurer les oeuvres complètes de Madoff ?

    C’est pour lire sur la plage, en toute oisiveté...


    • Stalker 31 juillet 2009 20:47

      Ca doit être de haute volée, mais après tout, tout le monde a des marottes, ça ne sera pas plus du temps perdu que de lire un bon SAS ou du Marc Levy.

      @ ZEN

      Si vous mettez la main sur ces oeuvres promettez ,nous quelques morceaux choisis, je suis sûr que l’humanité toute entière, et surtout LePéripate, y verraient une source de pensée transcendante.


    • Le péripate Le péripate 31 juillet 2009 21:23

      Je serais plutôt du côté de l’immanence.


    • ASINUS 31 juillet 2009 21:25

      coup bas , obligé de prendre un dico pffffff


    • Le péripate Le péripate 31 juillet 2009 22:35

      Je peux vous proposer un billet sur les retraites Madoff.

      Enjoy it !


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 10:22

      Ôte-toi de mon soleil.

      Diogène.


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 10:33

      Si vous arrivez à me démontrer que l’épargne est un système Ponzi, j’adhère tout de suite au NPA.
      Sinon, reconnaissez que vous ne comprenez rien à l’économie.


    • Olga Olga 1er août 2009 10:46

      Oui, enfin bon... faudrait pas non plus salir l’ensemble des prostituées en leur attribuant une morale similaire à celle d’un hayeko-reagano-thatcherien... 


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 10:54

      Alors, c’est que vous vous trompez d’adversaire. Je n’ai jamais écrit une ligne pour défendre les fonds de pension, mais bien plutôt pour défendre l’épargne libre.


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 10:58

      Petit point de culture générale à ceux qui pensent que j’ai choisi le pseudo de péripate en référence aux prostituées. Aristote devisait en marchant avec ses compagnons, ils péripataient.

      Ensuite, ce terme en est venu à désigner les prostituées du trottoir. Une métaphore élégante et littéraire visiblement pas à la portée de tout le monde.


    • Olga Olga 1er août 2009 11:19

      péripate : nom masculin
      Arthropode ressemblant à une chenille qui n’aurait que des pattes membraneuses. (Synonyme : onychophore.)
      Les péripates vivent dans tous les lieux humides et chauds. Ils respirent notamment par des trachées. Ils se nourrissent d’insectes, capturés en projetant sur eux de la glu. Ils sont vivipares. 


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 11:20

      Oui, c’est amusant, n’est-ce pas ? En tout cas, vous vous coucherez moins c... ce soir.


    • Olga Olga 1er août 2009 11:32

      C’était juste un « petit point de culture générale »... 
      Péripatéticien aurait été plus approprié pour évoquer Aristote et ses disciples... 
      Les définitions de « péripate » renvoient à des arthropodes (d’après l’encyclopédie Larousse). 


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 11:38

      Hé bien non. Je l’ai construit sur le modèle de « promeneur », qui ne donne pas « promeneuricien ».
      Mais à quoi bon de parler de tout ça. Vous ne cherchez qu’à me mordre les mollets. Ne vous étonnez pas si je vous tacle.


    • Olga Olga 1er août 2009 11:54

      S’il y a bien quelqu’un ici, qui passe ses journées à provoquer (tacler comme vous dites ; je dois le prendre comme une menace ? )... pour se faire mordre les mollets en retour... 


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 12:15

      Si les insectes sont des arthropodes, tous les arthropodes ne sont pas des insectes.

      Vous voulez en venir où, exactement ?


    • jaja jaja 1er août 2009 12:15

      Pas possible Péripate... Pour adhérer au NPA il faut être anticapitaliste et militer dans l’un de ses Comités. Là vous y seriez très très malheureux...
      On n’adhère pas simplement en payant sa cotise... impossible... Essayez plutôt Alternative Libérale leur discours ressemble au vôtre...


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 12:21

      J’ai déjà donné : Secours Rouge, Attac... Les nuques rasées et les T-shirts Che Guevarra, c’est bon.


    • Olga Olga 1er août 2009 12:38

      Bonjour Shawford

      @péripate
      Non seulement je vais me coucher moins conne mais je vais aussi me coucher avec l’esprit en paix. Si vous acceptez mes excuses, bien entendu... Je n’ai pas été très reluisante sur ce coup-là et je vous prie de m’en excuser.

      @le furtif
      Alors, qu’est-ce qu’il en est de cette morale de prostituée ?

      Bon week-end à tou(te)s ! 


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 12:47

      C’est vrai. Parfois je m’énerve pour pas grand chose.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 1er août 2009 13:01

      à Le péripate

      Merci pour cette page culturelle.
      Une question toutefois :
      Qui a attribué le nom de « péripatéticienne » aux prostituées ? San Antonio ?...


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 13:05

      LOL. Je n’en sais rien. Mais c’est bien possible. Quoique il me semble que ce terme se trouve dans la littérature classique, éprise de culture grecque.


    • ZEN ZEN 1er août 2009 21:31

      Péripate
      Vous avez donné à Attac ?
      Trés bien vraiment. !
      Je sens que nous allons renouer


  • yvesduc 31 juillet 2009 20:34

    « Nul doute que les adolescents qui passent leur ennui en incendiant des véhicules ou en les caillassant eussent été bien mieux à pratiquer une activité artisanale ou commerçante. » : Il se pourrait bien que cette seule phrase vous vaille plus de réactions que les petits boulots des adolescents. Et nul doute qu’en période de plein emploi (nous sommes en période de chômage de masse, dois-je le rappeler !), ces adolescents alors impatiemment attendus par le monde du travail seraient vite entrés dans la vie active et qu’il ne leur serait pas venu à l’idée de caillasser. Mais l’auteur voit peut-être encore la France des Trente Glorieuses ?


  • ASINUS 31 juillet 2009 20:53

    bonsoir , encore que cela ne soit pas toujours le cas , rappelez vous la surprises
    des juges lorsqu on leur a présentés de jeunes holigans violent et casseurs quasiment tous nantis d un emploi.


    • Stalker 31 juillet 2009 21:02

      Oui, je souscris à ce que vous dites, car quand j’ai lu quelques articles consacrés aux hooligans anglais, à la fin des années 1980, le portrait type était celui d’une personne pas du tout désocialisée et qui souvent avait un emploi, quoique peu qualifié. Ils n’étaient pas en rupture de ban avec la société.


  • King Bounty 31 juillet 2009 22:06

    et dire qu en 1789 on racourçissait ce genre de zozo : apparament on a oublié une souche !!


  • King Bounty 31 juillet 2009 22:08

    Je signale l auteur a la police des moeurs !!


  • ASINUS 1er août 2009 10:43

    @Bois Guisbert
    bonjour

    soumettre la gestion des entreprises aux états d ames , aux préjugés, aux idées reçues
    et aux changements d humeur du PATRON , en voila une idée qu elle est bonne *mdr*



    asinus :ne varietur


    • Bois-Guisbert 1er août 2009 11:04

      « soumettre la gestion des entreprises aux états d ames , aux préjugés, aux idées reçues et aux changements d humeur du PATRON , en voila une idée qu elle est bonne *mdr* »

      Et bien, ce patron-là, il y a longtemps qu’il a fait faillite !!!

      Votre remarque est vraiment celle d’un âne.

      Le plus beau portrait de patron que j’aie lu a été fait par un socialiste, par un socialiste intelligent, c’est-à-dire pas de notre temps, Jean Jaurès. Je vous renvoie à l’article qu’il a publié dans La Dépêche de Toulouse, en 1890.


    • ASINUS 1er août 2009 13:22

      eh bien oui je suis un ane
      eh bien oui j ai lu l article indiqué sur jaurés et ce depuis fort longtemps
      eh oui je vous répond en demontrant que ce que vous dites parfois de maniere péremptoire peu preter à NUANCE et vous remarquerez que je n ai usé a votre égard d aucune injure dois je considerer qu en me traitant d ane vous vous bornez a m identifier ?
      ou plus ?


  • sisyphe sisyphe 1er août 2009 14:07

    Face à un article aussi con, aussi provocateur, et, naturellement buzzé par Péripate, l’auteur, et autres abrutis de libéraux , un peu d’air....


  • sisyphe sisyphe 1er août 2009 14:40

    Sinon, pour tous les problèmes liés à l’adolescence, la scolarité, ses difficultés, l’école, etc....
    l’excellentissime livre de Daniel Pennac : « Chagrin d’école »  (Prix Renaudot 2007)


    • Le péripate Le péripate 1er août 2009 15:19

      Un Kleenex ?


    • Olga Olga 4 août 2009 11:37

      Pouah ! Quelle horreur ! 
      Sûrement des personnes prêtes à faire servilement de la pub pour une marque de mouchoirs en papier... (après avoir fait de la retape pour MonSangTôt... Beurk et rebeurk...) 
       

  • Frabri 1er août 2009 15:46

    Pourquoi réhabiliter le travail des adolescents et adolescentes ? ? ? ? ?

    S’ils veulent et elles veulent être reçu-es a leurs examens, les adolescent-te-s ont intérêt a travailler a l’école.
    Les établissements scolaires ne sont pas de colonies de vacance.


  • logan 1er août 2009 18:55

    Le travail des enfants avait deux raisons d’être.

    La 1ère raison était souvent que des familles, souvent pauvres, exploitaient leurs enfants en les faisant travailler et en récupérant leurs revenus pour eux,. Cet argent n’était donc pas pour ces enfants de l’argent de poche. Ces enfants étaient exploités par leur famille.

    La 2eme raison était que l’enfant n’est évidemment pas en mesure d’opposer la même résistance face à l’exploitation dont ils peuvent être les victimes par des patrons que des adultes et qu’ils s’avèrent être de très bons esclaves bons marchés.

    A aucun moment le travail des enfants n’a eu la moindre vertue et à partir du moment où il a été abolit, il a au contraire des arguments qui y étaient opposés par les conservateurs de l’époque permis un bien meilleur développement économique de notre pays

    Cette interdiction fut un progrès à la fois économique et social. Et il est quand même fort de café d’associer les violences dans les banlieues à cette interdiction. A moins que le travail des « adolescents » soit obligatoire, et à moins qu’ils les fassent travailler 24/24 rien ne permet à priori de penser que durant leurs heures d’oisiveté ( que généralement on appelle temps de repos / temps libre ... ) ils aillent quand même bruler des voitures ...

    Vous n’indiquez aucun moyen qui permettrait d’éviter que les deux phénomènes que ce progrès ont abolit ne se redevellopent, ce qui en ferait une régression absolument catastrophique.

    Votre article n’apporte donc aucun argument sérieux

    Je pense que l’économie a plus besoin d’enfant bien formés au niveau de leur tête, plutôt que d’enfant à exploiter.
    La sécurité que vous semblez rejeter sans en donner la moindre raison convaincante est au contraire nécessaire pour que les jeunes puissent étudier correctement, la preuve en est faite chaque année par les plus grandes difficultés pour les étudiants qui cumulent un emploi avec leurs études pour avoir de bons résultats
    La précarité dans laquelle vous voulez placer les jeunes pour des raisons de « formation face à la vraie vie » semble au contraire plutôt néfaste

    Il me semble plus intelligent d’essayer de faire en sorte que la vie soit moins précaire plutôt que d’essayer de mieux former les jeunes à la grande précarité de la vie



  • perlseb 1er août 2009 19:54

    Sans l’argent nous pourrions nous promener au milieu des choses les plus merveilleuses sans jamais pouvoir y toucher. Nous serions comme un oiseau dont le bec serait cassé, et qui mourrait de faim sur un tas de grains. L’argent est le moyen qu’a l’homme de se procurer les objets

    C’est difficile de croire qu’il y a des gens qui puissent raconter de telles c.., bêtises ! L’homme existe depuis plus longtemps que l’argent, c’est d’ailleurs lui qui l’a inventée, l’argent.

    Si l’on essaie de corrompre tous les habitants de la planète avec ce système absurde (on arrive à faire acheter l’eau à des populations très reculées qui se passaient totalement de l’argent avant, comme nos ancêtres à tous d’ailleurs), il ne faut pas inverser les choses et nous dire que l’argent est à l’origine de la vie. C’est vraiment trop con.

    Ce qui est triste, c’est de mettre des enfants dans un monde où il sera esclave toute sa vie de cette « invention » utilisée et imposée d’une façon vraiment pitoyable.


  • ddacoudre ddacoudre 2 août 2009 01:04

    Bonjour l’hérétique


    j’ai trouvé ton article très intéressant. Indépendamment de ta provocation, tu soulève une problématique existentielle, ou du moins tu la relais.

    Pourtant la question est plus complexe que ce que tu l’exposes. Avoir accès à l’apprentissage de la vie économique peut parfaitement se faire dés l’adolescence, si cette activité n’est pas de nature à stopper l’enseignement nécessaire pour comprendre également tous les mécanisme qui permettent d’être un citoyen complet et non seulement un objet productif.

    Certes l’argent est un moyen d’échange indispensable pour acquérir les biens et services que nous produisons et dispensons, pourtant cette société faussement ultra libérale développe une propagande idéologique autour du libéralisme et sa loi du marché qui se régule seul qui n’est qu’une tromperie monumentale. Désolé de ne pas te l’expliquer ce serait trop long.

    Mais en bref son idéologie cache l’essentiel qui est que notre prospérité nous ne la devons pas à l’argent mais au savoir tant technologique que intellectuel, car les deux se cumulent et ne s’opposent pas. Or souvent nous les avons séparé et cela à conduit notre société au dilemme d’aujourd’hui où nous avons pris conscience des dangers irréversibles de notre savoir faire, vidé à des fin mercantiliste de sa substance intellectuelle.


    Avoir une activité rémunératrice pour obtenir la monnaie nécessaire à l’échange est indispensable comme tu le soulignes pour s’assoir socialement. Pourtant demain ce qui va nous sortir de la « merde » c’est ce que nous serons capable d’inculquer comme connaissance et savoir dans la tête de nos enfants, parce que l’on ne sort rien d’une tête vide et encore moins d’elle les innovations qui remplacerons l’épuisement de nos ressources.


    Notre société a la particularité comme tous les autres pays riches de développement technologique d’avoir remplacé une bonne parti du travail humain(au sens marxiste) par des machines et le phénomène grâce à la robotique va allez en s’amplifient car la France est dans le domaine à la traine.

    Si bien que l’on n’a pas besoin du travail productif de tous le monde, ce n’est pas pour autant que chaque français ne recherchera pas d’obtenir de l’argent par un travail productif ou une activité rémunératrice. Or le travail productif se ratifie alors que l’activité rémunératrice peut se développer presque sans bornes, sous réserve que l’on oublie pas l’essentiel, c’est qu’un billet de 500€ dans une assiette n’a jamais nourri son homme s’il ne trouve pas à s’échanger contre la production du travail d’un autre qu’il soit agriculteur ou éleveur.


    Rien ne nous empêche de concevoir une éducation sous d’autres formes, une activité créatrice ou un travail productif partiel complétée d’un enseignement permanent rémunéré pour que chaque citoyen acquière les savoirs utiles à la compréhension de notre société complexe qui est devenue le privilège de quelque uns alors que l’on annihile la capacité de réflexion des individus par une « mercantilisation » de l’existence et une dictature de la pensée unique qui présente ses modélisations mathématiques économiques comme incontournables ou comme vérité absolu, alors qu’elles se réformerons, voire disparaitrons si l’homme parvient à comprendre que malgré son savoir technologique, il n’est pas, dans ses rapports économiques, sorti encore de l’animalité, pire il s’y enfonce de plus en plus, alors qu’il croit dur comme fer vivre suivant sa raison en étant incapable de reformer par elle un type de production nocif pour l’espèce humaine et pour le vivant.


    Alors si demain aux ados l’on est capable en même temps qu’on leur fait prendre connaissance de l’importance, de la monnaie d’échange, des risques que son obtention développe je veux bien qu’on les soumette à une activité compatible à leur capacité si elle ne constitue pas un frein au développement intellectuel.


    Enfin ce point de vue du travail des ados n’est que partiel et ne peut concerner tout type d’enseignement. J’ai bien compris qu’il ne s’adresser qu’aux ados des classes sociales pauvres qui subissent la raréfaction du travail productif, notre incapacité d’innover dans des activités rémunératrices et qui sont soumis à l’appel constant du besoin d’exister par la consommation, sans en avoir les moyens.


    Cordialement.



  • MortytheReaper 2 août 2009 16:57

    Un mineur peut travailler des 16 ans. Un apprenti de 14 ans peut travailler. Alors pour la « modernité » de la posture faisons travailler les adolescents, il faudra repasser après la lecture toujours captivante du code du travail ;)

    il est vrai qu’après vous trouverez bien un intérêt politique à justifier une « rémunération spécifique » inférieure à 400€ afin de ne pas créer un conflit économique avec ces stagiaires à 300/400€ mois après tout, l’ultra-libéralisme c’est « d’occuper le pôvre » pas un cycle économique décent...


  • franc 5 août 2009 16:16

    article courageux même s’il est tout à fait critiquable en divers point ---------------------------------et la réponse ou commentaire que j’ai trouvé remarquable a été fait par ddacoudre
     
    mais je viens trop tard pour engager plus profondément la discussion et surtout sur la philosophie du libéralisme tel que l’entend Le péripate qui l’a si bien défendu avec beaucoup de sincérité et d’intelligence bien que je ne sois pas tout à fait d’accord avec lui en tant que marxiste

    ce sera pour une prochaine fois


  • Avalon_Girl 7 septembre 2009 12:00

    J connaissais les déviances idéologiQ de Montessori,
    mais le coup d’enseigner aux gosses les bienfaits de l’argent, en guise d’idolâtrie du Veau d’Or, çà bat tous les records du cynisme.
    On devrait même encourager ces chers petits à vendre leurs fesses sur le trottoir au + offrant, après tout, c une manière comme une autre de gagner sa vie k de vendre son corps, puisQ notre corps est notre 1er capital, hein ? ! (j’ironise durement, pour ceux qui n’auraient pas compris)


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