lundi 25 mai 2009 - par Orélien Péréol

Isoler l’école ?

Le ministre a proposé de faire réfléchir sur des portiques à l’entrée des écoles et sur une sorte de police interne. Ces propos ont choqué tout le monde. Cependant, les enseignants depuis des années, nous disent qu’ils sont envahis par la violence des élèves, qu’il ne leur appartient pas de résoudre ce problème invalidant pour leur travail, parce qu’il est créé ailleurs et avant, et parce qu’il n’appartient pas à la qualification « enseignant ».

A l’occasion d’un coup de couteau donné à une enseignante par un élève, le ministre propose d’installer des portiques à l’entrée des lycées pour empêcher qu’on y entre avec du métal.
 
Isoler l’école, c’est le pire que l’on puisse faire, elle l’est déjà beaucoup trop. Le décalage entre l’école et la société est déjà bien trop grand. Ce décalage entretient les problèmes que chacun rencontre dans l’enceinte scolaire. Ce décalage entretient ces problèmes et peut-être les crée.
 
Dans le constat, il faudrait arriver à dégager une spécificité, quantitative ou qualitative, des violences qui se produisent à l’école, s’il y en a une. Il faudrait séparer ce qui relève d’une montée des violences dans l’école et dans l’ensemble de la société ; rapporter les actes de violence perpétrés dans l’école au niveau de violence général. Non pas pour s’en satisfaire mais pour bien savoir de quoi on parle. Il semble que le niveau des incivilités augmente partout et il ne faut peut-être pas traiter l’école comme surchargée de cette violence. Des jeunes se sont entretués dans la rue pour peu de choses. Une employée de banque a été poignardée pendant qu’elle fumait sur le trottoir par un client à qui elle avait refusé un prêt. Tout cela est terrible, mais si on veut pouvoir agir et réparer, il faut bien voir où l’on en est.
 
Faire un constat ne vise pas à admettre, ni à adhérer, ni à vouloir conserver ce qu’on observe. Tout au contraire, établir un constat correct et partagé permet de prendre les mesures utiles que tout le monde appliquera pour défaire l’insupportable, casser l’inadmissible. Il n’est pas souhaitable que la révolte morale commence avant le constat, car elle en brouille la pertinence. Je pense avoir assez précisé que je ne nie pas les violences qui se produisent à l’école, que je propose de bien les penser globalement pour agir localement.
 
La tendance lourde exprimée par le ministre, et conspuée par tous, consiste à isoler l’école du reste du monde, et à la doter d’institutions nouvelles autonomes de répression et de techniques de sélection à l’entrée.
 
Ces dispositions, honnies, sont pourtant un versant positif de discours négatifs qui sont, eux, parfaitement courants, répétés et admis : les enseignants n’en peuvent plus des incivilités et des violences ; ce n’est pas à eux de régler les difficultés des élèves, ces difficultés sont importées de l’extérieur, pardonnez ce pléonasme qui fait partie de l’expression ordinaire de cette idée. Autrement dit, les problèmes de l’école viennent du dehors et entrent dans l’école, qui n’en peut mais. Cette importation est indue moralement : la traiter en interne entraînerait un surcroît de travail. Elle est indue professionnellement : on ne peut pas agir sur la source, puisqu’il y a une source du mal et un courant… elle obligerait les enseignants à prendre des tâches qui ne sont pas les leurs, ils nous disent qu’ils ne sont pas des assistantes sociales, ni des animateurs… etc. Cependant, « il n’y a qu’en France que les enseignants estiment que leur métier est la transmission d’un contenu disciplinaire, à l’exclusion de toute autre mission. Il n’y a qu’en France que la convivialité est déléguée à de professionnels de la discipline. » « L’efficacité commanderait plutôt d’établir une "routine de la prévention", selon la formule du sociologue Eric Debarbieux . » (Le Monde, Violence et école 14/01/06). C’est-à-dire que chacun en prenne sa part et ne projette pas la responsabilité et la culpabilité sur les autres. A ce moment-là, suite à un coup de poignard dans un collège d’Etampes, le ministre de l’Education Nationale d’alors avait envisagé ce que l’actuel a proposé de façon plus ferme.
 
La violence à l’école permet à des concitoyens de réclamer de la répression tout en continuant à s’estimer de gauche. « Ainsi, tout le monde peut se retrouver unanime pour réclamer un durcissement de la règle et de la répression sans être pour autant soupçonné de s’abandonner à une idéologie répressive et sécuritaire. » François Dubet Le Monde du 26/01/00.
 
Ce n’est pas humain de diviser l’élève dans des fonctions qui devraient être investies chacune par des spécialistes. C’est néanmoins ce que demandent les enseignants. On peut dépenser plus pour avoir plus de personne en charge de la bonne tenue des cours de récréation et des couloirs ! Si les enseignants ne prennent pas en charge les problèmes de l’école, cette dépense risque d’être inutile rapidement. Il faut envisager la rétroaction des phénomènes et agir avec cette rétroaction. Trouver toujours qu’il y a une source et qu’on reçoit le problème sans pouvoir rien n’y faire conduit implicitement à vouloir des séparations, des murs, des gilets pare-balle, des gardes du corps... Quand le ministre propose d’instituer ces « murs », les enseignants ne reconnaissent pas leur demande implicite et tout le monde s’insurge devant cette proposition d’isoler un peu plus l’école. « Cinq plans successifs antiviolence en huit ans ont surtout montré à chaque fois l’inefficacité du précédent. » Bruni Mattéi Le Monde 27/01/00.
 
Une école primaire dans la banlieue lilloise, qui pratique une pédagogie Freinet a fait l’objet d’une longue étude de 5 ans de 2001 à 2006 (Une école Freinet Fonctionnements et effets d’une pédagogie alternative en milieu populaire Sous la direction de Yves Reuter, Ed L’Harmattan). Cette équipe de chercheurs a étudié et comparé le climat de l’école, la construction des normes et les actes de violence. Dès la première année de création de l’école Freinet, le nombre d’actes de violence diminue. Cependant, il y a une extension du domaine des conflits au domaine de la construction des normes. Les enfants en souffrance, comme partout, sont plutôt inhibés devant la tâche (et agressifs avec l’entourage). Avec un apprentissage par le « faire », par la création, ils adoptent une attitude plus volontaire. Ils sont respectés sur la longueur du temps qu’il leur faut pour arriver à s’autoriser eux-mêmes. Ils ont les « moyens de savoir », le traitement des « pourquoi », le partage des responsabilités, et ils ne sont pas mis au centre d’un dispositif ad-hoc, ils sont avec les autres. Les relations de l’élève sont multiples (relation des élèves entre eux, relation aux groupes), ce qui diminue la dépendance à l’adulte et ouvre le champ des relations susceptibles d’éviter la rumination des événements traumatiques. Serge Boimare propose aussi une attention sérieuse et ferme aux élèves en difficulté qui organisent leur impossibilité sur deux axes contradictoires et tenus en même temps : « c’est nul ton truc ! » (inhibition) et « j’y comprends rien ! » avec les variantes « à quoi ça va nous servir ? » (agressivité).
 
Ce n’est certes pas de mettre des portiques, de créer une sorte de police des écoles qui peut résoudre les problèmes. Cette proposition est odieuse. Les problèmes de l’école doivent être résolus par les professionnels de l’école avec les moyens, méthodes et ressources de leur métier : la pédagogie, qui est affaire de relations humaines. Ils doivent mettre leur fierté à être plus forts que les problèmes qui se posent à eux.


17 réactions


  • souklaye 25 mai 2009 10:07

    Quand la violence est une norme sociale et une garantie économique, la cour de récréation devient un crash test idéal.

    De l’enfant roi à la délinquance juvénile, tout est une question de fiche d’imposition.

    Quand il y a des claques qui se perdent et des procès qui se gagnent, la loi parle pour la connaissance.

    Entre les ayants droit de Jules Ferry en perdition et la tentation de l’inspecteur Harry, les mineurs cotisent pour leur majorité.

    La suite ici :

    http://souklaye.wordpress.com/2009/05/21/post-it-police-scolaire/


  • mike57 25 mai 2009 10:19

    “Lorsque deux communautés se trouvent vivre mélangées, avec des habitudes, des convictions, des modes de vie absolument différents, il se crée des conflits. Il est déjà difficile de vivre en paix avec ses voisins. A plus forte raison lorsque ces voisins ont des habitudes absolument différentes des vôtres” G. Pompidou 1973

    Dans nos pays occidentaux il devient urgent d’établir une mesure juridique valable, obligeant les immigrés de passer un contrat comportant au minimum : La reconnaissance de la laïcité du pouvoir, la promesse de ne jamais recourir au djihad, le renoncement à la diffusion de l’islam en France. Et si un immigré, beur ou pas, désobéit à ces trois principes, alors, qu’il soit immédiatement rapatrié dans son pays.
    Cette mesure changerait bien les choses, même au niveau voisinage et civilité.


    • Ecométa Ecométa 27 mai 2009 11:12

      Visiblement, et encore plus en temps de crise, le racisme et la xénophobie reprennent du poil de la bête : comme si l’étranger, l’immigré, qui, et le plus souventn palie nos manques, nos lacunes, notre insuffisance en tout genre, était responsable de tous nos maux ?


  • frédéric lyon 25 mai 2009 10:24

    Il n’ a pas de problème de violence à l’école, en revanche il y a dans notre pays un problème d’insécurité qui se généralise et qui touche aujourd’hui tout le monde et toutes les institutions, y compris l’Education Nationale.

    Et tout le monde connait parfaitement bien l’origine de ce problème d’insécurité.

    Tout le monde sait aussi que ce problème d’insécurité ne risque guère de disparaite par enchantement et qu’il va s’accroitre avec le temps, aussi lontemps que la cause ne sera pas traitée convenablement.

    On peut soupçonner, si l’on a mauvais esprit, les autorités politiques de laisser pourrir la situation, jusqu’au point où les mesures drastiques qui sont en préparation pourront être mises en place et accueillies par l’opinion publique avec soulagement.

    Et c’est une stratégie qui peut se comprendre.

    Attendons la suite avec curiosité, il est certain, et chacun pourra le comprendre, qu’on ne tolérera pas indéfiniment que des profs, ou des élèves, soient assassinés dans les écoles.

    Le couvercle sautera donc lorsque se produira l’incident de trop.


  • mike57 25 mai 2009 11:11

    C’est bizarre,mon post précédent n’est pas encore censuré.
    Les modérateurs auraient ils pris un week-end à rallonge ?


  • HappyPeng 25 mai 2009 12:14

    Aucun rapport avec la choucroute...


  • HappyPeng 25 mai 2009 12:16

    Est-il encore possible d’écrire un article sans qu’il soit question d’immigration dans les commentaires ?


    • Bois-Guisbert 26 mai 2009 10:36

      Est-il encore possible d’écrire un article sans qu’il soit question d’immigration dans les commentaires ?

      La vraie question est : - Est-il encore possible de traiter un problème de société se posant à la France, sans tenir compte des changements qui sont intervenus au niveau de son peuplement ?


    • Ecométa Ecométa 27 mai 2009 11:15

      Encore un C... qui se croit supérieur !


    • Ecométa Ecométa 27 mai 2009 11:19

      Effectivement c’est comme... comme... Pasou


  • zelectron zelectron 25 mai 2009 12:43


    Le problème c’est de faire s’allier la carpe et le lapin : l’éducation nationale n’a pas fini de se donner du mal pour résoudre cette équation.

    Pourtant tous les gens modérément « pensants » connaissent la solution.


    • Ecométa Ecométa 27 mai 2009 15:48

      A vous entendre, seule la gauche serait dogmatique, quant à la droite... elle serait pragmatique : réaliste même ! Réaliste au regard de quelle réalité ? Au regard de ce merdier actuel : de l’argent qui fait de l’argent ; de l’argent Roi ! La droite est percluse de dogmatisme, à commencer par le capitalisme réduction de l’économie, système combien complexe, au seul moyen qu’est le capital ! Rassurez-vous, Pasou, j’en ai autant pour le communisme ou pour le socialisme soviétique, également pour la sociale démocratie qui a vendu son âme au capitalisme financier !

      Il ne faut pas être réaliste au sens trivial du terme consistant à s’habituer et s’adapter à l’immédiat, de même ne pas être irréaliste en se soustrayant aux contraintes de la réalité comme celle sociétale. Il importe d’être réaliste au sens complexe du terme, comprendre l’incertitude du réel, savoir interpréter la réalité avant de reconnaître où est le réalisme ! Le réalisme n’est pas davantage dans le communisme que dans le l’individualisme, ni dans le capitalisme ; sauf à être un réalisme crétin, le réalisme ne peut consister dans ces mots en « isme » qui caractérisent cette époque modernisme, et qui sont comme autant de paroxysme ; comme autant d’abus des choses !

      Il est légèrement simpliste de penser que réalité est vérité ; ainsi la « dictature » peut être une réalité mais elle ne peut en aucune façon relever d’une vérité conceptuelle : d’un model de société ! Donc, réalité n ‘est pas vérité : seulement réalité ; c’est à dire simple conjonction, simple résultat : une construction à posteriori ! Conjonction, résultat, construction, sur lesquels, là aussi à posteriori, nous devons nous interroger pour savoir si cette réalité, en l’occurrence cette réalité humaine, au regard de certains principes, ontologiques, déontologiques, éthiques et altruistes : si cette réalité convient ou ne convient pas !

      En matière d’économie, le réalisme serait réellement faire de l’économie, de la véritable économie et non seulement du capitalisme ! Le capitalisme c’est l’économie par le petit bout de la lorgnette : le capitalisme est un aveuglement paradigmatique doctrinal et dogmatique ! Comme le disait Jean de la Bruyère dans « les caractères » : c’est la profonde ignorance, qui inspire le ton dogmatique !

      Moins on connaît et plus facilement on explique ; c’est de ce principe de non connaissance, de méconnaissance de l’économie, de simplisme, qu’est née le capitalisme !


  • Bois-Guisbert 26 mai 2009 10:35

    "Les problèmes de l’école doivent être résolus par les professionnels de l’école avec les moyens, méthodes et ressources de leur métier : la pédagogie, qui est affaire de relations humaines. Ils doivent mettre leur fierté à être plus forts que les problèmes qui se posent à eux.

    C’est vrai ça ! Les enseignants sont, depuis trente ans, tellement performants en matière de fierté et de résolution des problèmes qu’on se demande pourquoi leur ministre ne prend pas la décison de leur remettre les clefs de la boutique, et de les laisser se démmerder avec leurs gilets pare-balles, leurs cours de karaté et de kick-boxing, leur entraînement au tir instinctif et le divan des psychiatres.


  • Ecométa Ecométa 27 mai 2009 09:02

    Moderne au modernisme, véritable paroxysme de modernité et plus simple modernité, prônant le changement pour le changement, inscrit dans une fuite en avant positivo économico technoscientiste intenable à terme et devrait donc être considérée comme impossible ; ce monde est savamment, délibérément et même académiquement malade : malade de son savoir et de sa culture !

    Totalement indépassable, c’est la raison qui fait la logique, qui, elle même, fait le savoir qui fait la culture et la société dans laquelle nous vivons ; à raison, logique, savoir et culture paranoïaque et schizophrénique : société forcément paranoïaque et schizophrénique !

    La société est violente, de plus en plus violente, et même extrêmement violente : par quel miracle l’école ne le serait-elle pas ? On a fait de l’éducation une énorme machine, un monstre de productivisme en matière de savoir, qui plus est d’un savoir assez souvent spécieux, fallacieux, manipulateur, orienté, trop orienté, déterministe, trop déterministe, trop rationaliste, trop productiviste, exclusivement technoscientiste : un savoir quantitativiste et de moins en moins qualitatif humain !


    On demande à l’élève, comme plus tard à l’étudiant, d’apprendre bien gentiment et non de réellement réfléchir. L’éducation nationale, énorme machine à décerveler, sorte de conditionnement et même d’élevage en batterie étant donné le nombre d’élèves qui sont en général dans les lycées, est d’une promiscuité absolument incroyable : comment s’étonner alors d’une telle violence ?

    Les causes de la violence sont-elles internes ou externes à l’école ? La réponse est évidente : les deux mon capitaine !  Et, si l’on cessait déjà cet élevage en batteries qu’est l’école ! Mais voilà, il faut que l’école soit rentable : que l’éducation soit rentable ! Il faut que la santé soit rentable ! Il faut que la justice soit rentable ! Il faut que la société soit rentable : il faut qu’elle soit productive, productiviste même, cette société, pour enrichir les grosses fortunes, qui, a en croire « certains », des simplistes, feraient à eux seuls l’économie ! Ce ne sont pas les fortunes qui font l’économie mais plu simplement la société dans son ensemble : l’économie doit être au service de la société et non l’inverse !

    L’école républicaine est sensé faire, voire préparer, la société de demain ; le problème c’est que la société d’aujourd’hui ne rend pas service à l’école d’aujourd’hui : qu’elle la pourrit ! Au nom du modernisme, paroxysme de modernité et plus simple modernité, de cette fuite en avant positivo économico technoscientiste, nous marchons sur la tête, et l’avenir, celui de la société comme celui de l’école, est loin d’être radieux !

    Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées, bien sûr celles environnementales, qui, visiblement, par une prise de conscience tardive, intéressent beaucoup, mais surtout celles sociétales, politique, économique, sociale, même démocratique et républicaine, qui, visiblement, comme par fatalisme, intéressent beaucoup moins ; ces difficultés sont de nature bien plus fondamentales que ce que pensent les gens assez généralement ! En tout cas, beaucoup plus que ce que pensent ces dirigeants de toute sorte qui entendent nous diriger ! Comment pourrait-il en être autrement puisque logique dichotomique, en fait opposition culture / nature oblige, culture exclusivement scientifique s’entend, et même « scientiste » ; nous avons développé un savoir en totale négation de la « Nature » et des « états de nature », dont la nature humaine soi disant trop irrationnelle ; en totale négation de toute réalité !

     
    Une autre raison, une autre logique, un autre savoir et une autre culture : tout ceci s’impose ! Une autre raison que la seule raison rationaliste paroxysme de rationalité et plus simple rationalité. S’impose une autre logique que celle dichotomique, cette logique d’opposition sans nul doute vielle résurgence de l’antédiluvienne lutte entre le bien et le mal, voire du plus récent manichéisme. S’impose un autre savoir que celui de l’exclusive scientifique lié à l’individualisme méthodologique ou atomiste qui sépare et divise tout en élément constituant, ceci, en négation de l’élément émergent constitué : l’agent social en négation de la société ou encore l’agent économique en négation de l’économie. Une autre culture que celle de l’individualisme paroxysme d’individualité et plus individualité !


  • Orélien Péréol Aurélien Péréol 27 mai 2009 12:32

    Eric Debarbieux redit que le traitement de la question de la violence à l’école est affaire de pédagogie et d’enseignants, de relation humaine entre enseignants et élèves :
    http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/05/27/violences-scolaires-il-faut-stabiliser-les-equipes_1198511_0.html


  • Francis Francis 27 mai 2009 22:43

    Bonjour,

    mais de quelles violences parle-t-on ? Visiblement, et cela semble en arranger certains, les violences se borneraient aux violences des élèves envers les enseignants. Debarbieux nous apprend que les élèves sont d’abord premièrement et majoritairement violents envers les autres élèves. Cela semble arranger certains de mettre une « couleur » sur la face des violents.

    Je vais donc encore une fois rappeler quelques chiffres dont personne ne parle et qui pourtant existent, malheureusement.

    2 femmes de l’éducation nationale sont violées chaque semaine par un collègue ou un supérieur hiérarchique. (1)

    Près de 100 personnels de l’éducation nationale sont victimes chaque jour ouvré de gestes ou propos sexuels non désirés commis par la hiérarchie. (2)

    Il semblerait que les établissements scolaires soient plus des sanctuaires du vice et du droit de cuissage que des sanctuaires de la vertu.

    Les fouilles deviendront-elles l’apanage des hiérarchiques précédemment cités ?

    Les portiques de détection détecteront-ils les agissements de cette hiérarchie ?

    Plutôt que d’en faire des officiers de police judiciaires ne serait-il pas possible d’en faire des responsables ?

    Combien de temps encore les syndicats de la « grande maison » vont-ils cacher ce scandale ?

    Comment, dans ces conditions, demander encore et toujours à des personnels de moins en moins nombreux et toujours abandonnés de produire le miracle de l’instruction ?

    Merci de votre lecture.

    (1) Application des données ENVEFF aux personnels de l’EN (chiffres RERS 2003)
    (2) Les pratiques du harcèlement en milieu éducatif. JM Horenstein. Ed MGEN


  • matildeledimanche matildeledimanche 31 mai 2009 10:36

    @ mike57

    Avons-nous besoin des modérateurs ?
    Nous pouvons modérer vos propos par nous-mêmes et pour nous mêmes.


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