jeudi 24 février 2011 - par Bernard Camus

L’automatisation change tout

IndustrielTableaux, courbes et encadrés en moins ce texte aurait pu avoir pour titre « Travail dans l’avenir – contribution de la robotique : une analyse de potentiel ! ».

La fin du travail est-elle possible ? OUI, mais c’est pour après-demain car il faut s’adapter par « petites touches » de transformation. « La fin du travail » est une phrase torpille qui sert à couler le navire-usine de la pensée des dominants financiers, militaires, patrons voyous et politiciens … je lui préfère « le travail librement choisi » et j’y inclus de pouvoir se consacrer librement à la contemplation, ce que certains font tous les jours mais le refusent aux autres tel le droit à la paresse auquel se soumettent les riches, l'oisiveté n'étant un vice que chez les pauvres.

Lorsqu'une personne travaillera pour atteindre ses objectifs personnels grâce à son emploi librement choisi, elle gagnera un sentiment de valeur personnelle et trouvera les « bonnes idées ».

La fin du travail arrivera grâce à l’innovation [ 1 ], aux nouvelles technologies robotiques, informatiques, les biotechnologies et les nanotechnologies.

On dit dans ce cas que les nouvelles technologies poursuivent le mouvement séculaire de réallocation de la main d’œuvre permis par le progrès technique.

Le changement ne va pas se cantonner à modifier le contenu de métiers déjà établis, il va dépasser cet effet et dépasser la science-fiction ; science-fiction qui permet d’analyser l’imaginaire technologique et social qui se déploie autour des grandes tendances actuelles.

Chacun pourra à sa guise, dans des domaines réservés, faire de la recherche [ 2 ], des inventions [ 3 ], des innovations [ 4 ], faire des études [ 5 ], de l’enseignement, faire des arts, l’art de l’intrusion [ 6 ], faire du cinéma ( acteur, directeur de production cinématographique ), s’occuper de nos congénères, imaginer et concevoir un événement de A à Z, rechercher des preuves ou des informations stratégiques, participer à la définition d’un plan stratégique de développement durable [ 7 ], être sculpteur de robots [ 8 ], écrire les livres, imaginer l'avenir, se cultiver, jouer du piano [ 9 ], peindre [ 10 ], voyager, jouer ( et concevoir des jeux), communiquer, méditer, créer des problèmes ou tout simplement vivre dans une décharge municipale [ 11 ] …

les activités du futur seront toutes celles que les robots ne feront pas, c'est-à-dire celles que nous déciderons car les robots peuvent tout faire mieux que l’homme, ils améliorent l’efficacité, la sécurité, le confort de travail, la qualité et le temps de travail, simplement parcequ’ils sont des machines conçues pour accomplir une série d’actions avec une grande précision.

Le véritable problème de l’orientation, à savoir le décalage entre les besoins économiques et les désirs des jeunes est fondé sur des hommes au service d’une économie avec une réponse locale qui est à même de croiser l’offre et la demande de travail ; la manipulation est toujours la même en ce sens qu’elle ne réponds pas aux besoins des personnes conformément à la pyramide de Maslow ( qui n’est pas une pyramide en réalité ) : « Eu égard à la restructuration économique qui devra être opérée, une attention accrue devra être accordée à la formation, à l’éducation et à leur adéquation aux besoins du marché de l’emploi » [ 12 ]. Oubliez cet asservissement et la tentative des politiciens de réduire ce décalage : seule la passion est digne d’être vécue, travaillez par passion et si votre passion peut être automatisée, engagez-vous à y participer, car au final nous ne pourrons concurrencer les robots qui ne dorment pas et ne sont pas payés : l’orientation scolaire et professionnelle sera libre et l’économie au service de l’homme ! tout comme les robots au service de l’homme :

François-Marie Arouet (Voltaire), un écrivain français du 17-18ème siècle, dont l'impertinence lui vaudra l' incarcération à la Bastille était idole d'une bourgeoisie libérale anticléricale, il compose son « traité sur la tolérance » en 1763 alors que dans son quotidien, il ne cachât point son profond mépris pour le peuple. C'est sans doute pour cela qu' il a écrit "Le travail éloigne de nous, trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin."

Mais il faut savoir que Voltaire, à la mort de son père, se lança dans les affaires où, peu scrupuleux, il plaça une partie de ses capitaux dans la traite des Noirs [ 13 ].

C'est sans doute pour cela qu' il a écrit « Le travail est le père du plaisir ».

Remplacez « les esclaves Noirs » par « les robots » qui sont nos esclaves électroniques et informatiques, nos "choses" et effectivement le travail sera le père du plaisir !

En attendant il s’agira d’exploiter au mieux le système capitaliste qui fonctionne par périodes d’opportunités et de crises. Celles-ci demandent aux gens un engagement intensif et épisodique dans leur travail. Cette pression du système fera améliorer en continue la compréhension scientifique et l’automatisation globale.

La peur d’être concurrencé par un robot ou un logiciel peut créer une réaction immunitaire psychosociologique. Il est tout à fait possible de faire de cette peur un atout dans sa vie à condition d’accepter d’être fragilisé d’abord puis d’améliorer la connaissance de soi-même en se confrontant à cette nouvelle prise de conscience autocentrée qui aboutira à ce que cette peur soit un indice de notre désir fondamental.

Dans le but de créer des machines intelligentes capables de rivaliser avec les systèmes biologiques IBM et ses collaborateurs ont reçu dans un premier temps une bourse de 4.9 millions de dollars, financée par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA). Ce projet dirigé par Dharmendra Modha, chercheur chez IBM, a été nommé Systems of Neuromorphic Adaptive Plastic Scalable Electronics (SyNAPSE). Des scientifiques de Columbia University , de l'UW-Madison School of Medicine and Public Health et d'IBM travailleront sur le « software », alors que les experts en nanotechnologie et en superordinateurs de Cornell, de Stanford et de l'University of California-Merced créeront le « hardware » [ 14 ].

Toutes les tâches dépendantes du savoir-faire plutôt que de la conception sont susceptibles d'être robotisées : cueillir des pommes, réparer une automobile, traduire, servir derrière un comptoir, s'occuper d'élevages d'animaux, changer les couches d'un enfant ou pratiquer une opération du cerveau.

Nous pouvons distinguer les robots selon quatre groupes : les robots communicants ( vie à la maison, accomplissement de certaines tâches ). Les robots effectuant des tâches ménagères, comme par exemple celle de passer l'aspirateur. Les robots allégeant les charges de travail, dans les entreprises , les hôpitaux, en agriculture. Et les robots effectuant des tâches dangereuses : secours par exemple lors de séismes [ 15 ], aide dans l'espace [ 16 ], etc.

Nous n’en voyons pas encore en tête de gondole mais pourtant la liste des robots utiles s’allonge progressivement, déjà sont opérationnels : le Robot désherbant [ 17 ], le robot récolteur de pommes et oranges [ 18 ], le robot chef cuisinier [ 19 ], le Robot Conducteur de véhicule [ 20 ], le robot ouvrier [ 21 ], les robots porteurs de charges [ 22 ], le robot ou plutôt la machine guidée par GPS pour planter le riz [ 23 ], le robot nounou [ 24 ], le robot professeur [ 25 ], le robot réceptionniste [ 26 ], le robot guide touristique [ 27 ], le robot assistant médical [ 28 ], le robot garde de sécurité[ 29 ], le robot de surveillance [ 30 ], le robot repassant les chemises [ 31 ], le robot serpillère [ 32 ], les Robots magasiniers [ 33 ] et je termine mon aperçu par le robot chirurgien [ 34 ].

Imaginer la fin du travail dans l’avenir stimule le bien-être car lorsque l’on pense à des choses agréables pour l’avenir, le cerveau procure une source de plaisir. Le plaisir que l’on ressent lorsque l’on imagine des événements futurs provient des mêmes parties du cerveau que le plaisir que l’on ressent lorsque l’on vit des événements présents. L’imagination visuelle active le cortex visuel, de la même façon que la vision ; l’imagination auditive active le cortex auditif, de la même façon que l’écoute, et l’imagination affective active les centres affectifs du cerveau, exactement comme le fait l’expérience affective. Les sensations anticipées sont simplement des sensations qui se produisent avant l’événement plutôt qu’après. Les systèmes sous corticaux qui génèrent notre réponse affective aux événements ne savent pas si les événements sont imaginés ou réels. Ils répondent donc à l’information que leur envoie le cortex, sans savoir si l’information est parvenue au cortex par les sens ( un événement réel ) ou non ( un événement imaginé ) [ 35 ].

Ainsi se pose la question pourquoi ne serait-il pas agréable de penser que nous pouvons réussir à concevoir et à construire des cerveaux électroniques encore plus merveilleux que les enfants biologiques que nous mettons au monde [ 36 ] ?

Les échecs ou enlisements technologiques sont surtout liés à des décisions politiques et militaires [ 37 ] ; mais continuez d’imaginer la fin du travail, visualisez-la, entendez le souffle des machines !

La fin de la servitude approche.

 

Crédit photo : www.photo-libre.fr

Notes & références :

[ 1 ] www.meetinnov.com

[ 2 ] Sandia scientists successfully test a machine that creates fuel from carbon dioxide.

http://www.technologyreview.com/energy/23996/?nlid=2548

[ 3 ] Le désir de travailler moins tout en gagnant plus est à l’origine de la quasi-totalité des inventions : Marc Parent a inventé l'Eole Water, une éolienne qui transforme l'humidité contenue dans l'air en eau potable, Son éolienne produit aussi de l'électricité, http://www.lejdd.fr/Ecologie/Energie/Actualite/L-homme-qui-change-l-air-en-eau-140809/

[ 4 ] En utilisant la capacité d’absorption de la zéolite, la société SOLAREF produit de la glace sans aucune énergie électrique, Les échos, Lundi 23 mars 2009.

[ 5 ] Batteries Made from Regular Paper. A dip in nanotube ink turns ordinary office paper into a high-energy electrode, 9 décembre 2009.

http://www.technologyreview.com/energy/24097/?nlid=2587&a=f

[ 6 ] L'art de l' intrusion, Kevin D.Mitnick & William L.Simon, Campus Press, Juillet 2005

[ 7 ] Manager de développement durable, page 103 du livre travailler pour le développement durable, Carine GUICHETEAU, Studyrama, 3em trimestre 2006.

[ 8 ] « Les robots de Noun », Hervé Dirosa, www.dirosa.org

[ 9 ] Shane Thomas « le nouveau Mozart »

[ 10 ] Le « petit Van Gogh », Kieron Williamson, Angleterre

[ 11 ] Bernard WERBER, Le miroir de Cassandre, Albin Michel, Octobre 2009

[ 12 ] Déclaration de la mission du FMI sur les politiques mises en œuvre dans la zone euro le 8 juin 2009 http://www.imf.org/external/french/np/ms/2009/060809f.htm

[ 13 ] Histoire de France, dictionnaire illustré - Edition Charles LEBRUN, juillet 2008

[ 14 ] http://www-03.ibm.com/press/us/en/pressrelease/26123.wss

[ 15 ] L’université du Michigan a développé une série de robots, nommés

Omnitred, qui a la particularité de se faufiler à peu près partout – ou presque : dans des parpaings, à travers des rochers, monter à la verticale. http://www.engin.umich.edu/research/mrl/00MoRob_6.html

[ 16 ] Les équipes de la Nasa et de General Motors sont en train de poursuivre le perfectionnement d'une nouvelle génération de robot pouvant travailler en interaction avec des hommes, a indiqué jeudi 4 février l’agence spatiale américaine dans un communiqué accompagné d'une série de photos. Le robot appelé Robonaut 2, ou R2, a été conçu "pour assister un astronaute dans une opération délicate ou dangereuse autant sur Terre que sur la Lune", précise la Nasa. http://www.miwim.fr/blog/r2-le-robot-humanoide-de-la-nasa-et-general-motors-le-nouvel-assistant-des-astronautes-dans-lespace-7708

[ 17 ] Robotic Farmer, Automated weeding could eventually reduce the use of herbicides par Duncan Graham-Rowe le 11 juillet 2007

http://www.technologyreview.com/Infotech/19036/?a=f

[ 18 ] http://www.visionrobotics.com/

[ 19 ] http://fr.news.yahoo.com/55/20090905/tod-un-restaurant-o-le-chef-est-un-robot-17baed7.html

[ 20 ] Site officiel de la compétition DARPA Urban Challenge et Elrob : http://www.darpa.mil/grandchallenge/index.asp

www.elrob.org/objectives.html

[ 21 ] « HRP3-Promet MKII » Cette machine blanc et noir de 1,60 m pour 80 kg peut évoluer par tous les temps et se déplacer sur tous les terrains les plus accidentés. Le robot peut marcher deux heures, manipuler avec précision un tournevis, aider un homme à porter une planche, conduire un engin de chantier. Kawada Industry Inc. : http://www.kawada.co.jp/

[ 22 ] BigDog et LS3 de Boston Dynamics http://www.bdi.com/content/sec.php?section=BigDog & Power Loader d’Activelink http://psuf.panasonic.co.jp/alc/en/

[ 23 ] centre de recherche en agriculture de

Furukawa,http://www.youtube.com/watch?v=W0tXy3MtM8c&feature=related

[ 24 ] Le monde de l’intelligence, n°12, printemps 2008, page 57

[ 25 ] Elle s'appelle Saya, fait l'appel, est polyglotte, donne des exercices, sourit, s'énerve aussi parfois. Un peu comme tous les

professeurs. Mais Saya diffère toutefois du reste du corps enseignant japonais, car elle est articulée par 18 moteurs dissimulés derrière un masque en latex. Ce robot-professeur est actuellement à l'essai dans une école primaire de Tokyo, rapporte le quotidien britannique Telegraph. Il aura fallu quinze années à Hiroshi Koyabashi, scientifique de l'Université de Tokyo, et à son équipe, pour développer ce robot.

[ 26 ] http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/medias/20091117.REU9725/taiwan_presente_

monica_le_robot_multifonctions.html

[ 27 ] Ibid

[ 28 ] Ibid

[ 29 ] Ibid

[ 30 ] Alsok, une société de services de sécurité d'origine japonaise, a présenté RIBOGU Q, un robot de surveillance autonome qui est capable de reconnaître des personnes recherchées. Patrouillant dans la foule, le robot analyse le visage des personnes qu'il croise grâce à une caméra embarquée

[ 31 ] Dressman TJ10500 de Siemens

[ 32 ] Scooba

[ 33 ] Grands sites de vente par correspondance

[ 34 ] http://www.intuitivesurgical.com/index.aspx

[ 35 ] Daniel Todd Gilbert, Et si le bonheur vous tombait dessus, Robert Laffont,2007

[ 36 ] Daniel Dennett, codirecteur du centre des études cognitives de l’université de Tufts ( états-unis ) et professeur de philosophie, Technologie Review, édition française, n°5, janvier-février 2008

[ 37 ] En lecture complémentaire : Un iceberg dans mon whisky. Quand la technologie dérape de Nicolas Chevassus-Au-Louis, éditions du seuil, 2009



37 réactions


  • jpm jpm 24 février 2011 09:54

    Votre vision optimiste de l´avenir est réjouissante... et j´adore votre concept « de travail librement choisi ». Elle soulève cependant un problème important dont vous ne parlez pas, que vont devenirs les humains remplacés par les robots. Comment vont-ils vivre et avec quel argent ? Comment repartir équitablement la richesse produite par ses robots et éviter qu´elle ne se concentre dans les mains de quelque uns ? Il faut aussi éviter que nos amis les robots se transforme en terminators. Cela s´est déjà vu cela au cinéma smiley.

    Malgré tout, je ne pense pas que les robots pourront tout faire. S´ils peuvent nous soulager dans bien des taches, et il restera toujours des métiers de proximités où le contact humain reste souhaitable. Le sourire de la boulangère est quand même plus agréable que celui d´un automate smiley Et je préfère encore un infirmier à un robot piqueur smiley


    • Arconus 24 février 2011 10:16

      La fin du travail, ça serait le sourire de ses amis quand on veut, ça remplacerait beaucoup mieux le sourire de la boulangère ;)

      S’il n’y a plus de travail, il n’y a plus besoin d’argent (ce qui donne un coût à toute chose, c’est le cumul des salaires qui ont contribué à sa production).

      Le problème c’est la transition, car certaines choses sont plus facilement automatisables que d’autres, donc effectivement ceux qui garderaient une utilité productive auraient un pouvoir d’accaparement plus important que ceux qui n’auraient plus qu’une utilité sociétale (car ne plus travailler ne veux pas dire ne pas se rendre utile à la société).

      Mais ce qui se passe dans le logiciel libre par exemple est un moyen d’explorer le spistes pour y arriver.


    • jpm jpm 24 février 2011 10:30

      Et que faites vous du sourire des collègues de travail smiley Sérieusement je ne suis pas d´accord avec votre définition de l´argent. Un pépite d´or ou un diamant brut n´a pas été produit par un travail salarié et pourtant cela vaut beaucoup d´argent, de même qu´un terrain dégagé avec une jolie vue. La rareté restera donc toujours une valeur, avec ou sans travail. Alors sans argent comment attribuer ces choses, et en fonction de quel critère ?


    • Arconus 24 février 2011 11:26

      Une pétite d’or vaut ce que son coût d’extraction impose (regardez le coût d’extraction d’un kilo d’or comparé à son prix, vous verrez que les minières ne font pas un bénéfice si « énorme »).

      En ce qui concerne l’attribution des choses rares, elles pourraient l’être tout simplement par tirage au sort parmis ceux qui les veulent.


    • Arconus 24 février 2011 11:51

      Regardez à quoi sont occupés la majorité des gens maintenant, à des taches à l’utilité contestable.
      - les producteurs de biens, peuvent être remplacés par des machines (on a lutté contre cela, du coup ils ont été remplacés par des chinois, les allemands ont parié sur l’automatisation, du coup ils sont leader dans la fabrication de ses machines).
      - les militaires, ne sont utiles que tant que d’autres pays ont des armées.
      - la police, l’essentiel de son travail est de poursuivre les voleurs ou fraudeurs. Si les biens n’ont plus de valeur, la fraude ou le vol devient une absurdité.
      - les professeurs, c’est une profession qui pourrait facilement être basée sur le bénévolat (j’en ferai partie, car j’aime enseigner). Sans compter qu’il est déjà devenu facile d’apprendre par soi même avec internet.
      - les banques ou les assurances, n’auraient plus d’utilité s’il n’y a plus d’argent.
      - sans impots, moins de fonctionnaires pour gérer tout ça.
      - quand les biens sont gratuits, à quoi servent les publicitaires ?
      - construire une maison pourrait être basé facilement sur la solidarité (le bricolage est déjà un loisir pour beaucoup).
      - les professions médicales seraient sans doute le plus difficile à automatiser, mais leur utilité sociale importante pourrait par exemple être compensé par « plus de chances d’avoir le terrain avec une jolie vue ;)
      - etc ... C’est en commençant par se poser la question de l’utilité de chacun qu’on peut trouver les solutions pour faire autrement.
      Il ne faut par rêver, le plein emploi c’est fini. On n’a gardé un niveau d’emploi acceptable que parcequ’on a inventé des emplois »inutiles« , financés par la redistribution plus ou moins cachée.
      A une époque, l’agriculture occupait l’essentiel des gens, puis est venu l’ère de l’industrie et les agriculteurs ont lutté pour ne pas perdre leur emploi, puis l’ère des services et les ouvriers ont lutté pour ne pas perdre leur emploi. Maintenant, on est déjà à l’ère des »sans emplois« ou des »avec emplois à l’utilité contestable« , nous pouvons passer à l’ère des »sans emplois choisis" (avec peut être le revenu universel dans un premier temps par exemple), il suffirait de le vouloir, de ne pas lutter contre l’évolution naturelle de la société, mais en retirer le plus tôt possible l’intérêt.


    • jpm jpm 24 février 2011 11:55

      Donc selon que vous ayez de la chance ou pas, vous aurez vu sur la mer ou sur la décharge. Cela me rappele le dessin animé Wall E. A ce propos, vos enfants hériteront-ils du résultat de votre bonne ou mauvaise étoile. Devrons nous refaire un tirage au sort à chaque décès pour se réapproprier les bien du défunt. La Française des Jeux va adorer votre système smiley

      Je crains malheureusement qu´avec les robots, ce sera encore celui qui aura le robot le plus fort qui s´appropriera les meilleures choses. J´aimerais éviter cela.


    • jpm jpm 24 février 2011 12:14

      Arconus un monde sans argent tel que vous le décrivez me semble quelque peu utopique, voire même ennuyeux. J´ai peur que l´homme sombre dans un sévère dépression s´il n´a plus quelques challenges à relever. A quoi bon se bouger, s´il suffit d´avoir de la chance pour obtenir tout ce qu´on veut.

      Je préfère une équitable répartition des richesses sur le mode du revenu universel, où chaque être humain reçoit une part égale (sous forme d´argent) de la richesse produite et où chacun reste libre d´exercer ses talents et donc de gagner plus en travaillant de ses mains ou de son cerveau, tout en accroissant la richesse globale et donc le bien être de tous. C´est tout aussi utopique, mais chacun son dada smiley.


    • Arconus 24 février 2011 13:24

      « Donc selon que vous ayez de la chance ou pas, vous aurez vu sur la mer ou sur la décharge. »
      -> Qu’est-ce qui vous oblige aujourd’hui a construire des maisons à coté de la décharge ? Le fait d’habiter à proximité de votre travail (donc cela deviendrait inutile), ou le fait que nos gouvernants limitent volontairement la quantité de terrains constructibles (ce qui pourrait aussi être abandonné). Tout le monde n’aurait pas vue sur la mer, mais tout le monde pourrait choisir une vue suffisamment agréable (en tout cas en proportion beaucoup plus importante qu’aujourd’hui).
       
      « A ce propos, vos enfants hériteront-ils du résultat de votre bonne ou mauvaise étoile. »
      -> Votre vision du tirage au sort est mauvaise, il ne s’agit pas que certains gagnent et que d’autres perdent, il s’agit que tout le monde gagne, mais certains plus que d’autres.
      Dans le système actuel, les enfants héritent très souvent de votre mauvaise étoile (depuis que l’ascenseur social est en panne). Dans le système que je défend, vos enfants n’hériteront pas de votre « très bonne étoile » (pourquoi le devraient il en fait ?) mais tout le monde pourra en avoir une bonne.

      « La Française des Jeux va adorer votre système  »
      -> elle fait partie des organismes totalement inutiles :) (impot déguisé)


      « Je crains malheureusement qu´avec les robots, ce sera encore celui qui aura le robot le plus fort qui s´appropriera les meilleures choses. »
      -> Même remarque que précédemment. Dans le système actuel, c’est le cas. Dans mon système, un outil de production n’a plus aucune raison « d’appartenir » a qui que ce soit, donc le problème ne se pose plus.

      Si vous voulez, la vision du communisme était bonne, mais elle négligeait les défauts des hommes (paresse, jalousie, mensonge, ...) qui ont grévé les systèmes de production et donc fait échouer la tentative. Dans un système sans argent, a même de produire plus que les besoins, laissant tout un chacun la possibilité d’avoir une activité sociale « pour le plaisir » correspondant à ses capacités, permettant à chacun de faire le mieux possible et non plus faire le plus vite possible pour que ça reste rentable, ... ces défauts ne sont plus un problème.

      La seule question qui reste est « comment va s’organiser la transition ». Comme nous sommes au coeur d’un crise qui va amener à des drames terribles (on a vu que l’apéritif pour l’instant avec la crise économique et maintenant la révolte arabe), je pense qu’émergera la nécesité d’un nouveau système économique (qui permettra à chacun d’avoir une réponse à ses besoins élémentaires). Ma solution est une réponse possible, les progrès de la technique étant maintenant suffisants pour commencer la transition. Mais peut être faudra t’il avant un système intermédiaire, car les esprits ne sont pas encore prêt à une telle rupture.
      Ce système est l’avenir de l’humanité, ça ne fait pour moi aucun doute. En 1981 je disais que la micro informatique était l’avenir, tout le monde se moquait de moi, j’en ai fait mon métier quand même. En 1993 je disais qu’internet était l’avenir, tout le monde me disait que ça ne servait à rien, j’en ai fait mon second métier quand même.
      Maintenant je pense que les 10 prochaines années vont être celles de bouleversements dans l’organisation mondiale. Je pense en fait qu’on ne va pas voir la venue de la chine pour remplacer les usa, mais plutot en fait un éclatement général de beaucoup de pays en plus petits, dont les usa, dont la chine, comme cela vient de se produire au soudan, comme cela va arriver très prochainement en belgique, comme cela va sans doute arriver en libye, ...

      Donc, pour résumer :
      D’ou viennent la plupart nos problèmes ? De la mauvaise répartition de la monnaie.
      Alors pourquoi ne pas supprimer la monnaie ? Parcequ’on croit qu’elle est indispensable à tous, alors qu’en fait elle n’est indispensable qu’à la minorité qui tire profit de son existance (voyez le fonctionnement des SEL par exemple qui sont les prémices d’un monde sans monnaie).
      Même si vous n’êtes pas d’accord, pensez y ;)


    • Arconus 24 février 2011 13:26

      Oui jpm, le revenu universel est une solution, ..., transitoire ;)


    • jpm jpm 24 février 2011 13:31

      Alors tres bien je me contenterais de la solution transitoire... et apres je pense que je ne serais deja plus de ce monde smiley


    • jpm jpm 24 février 2011 13:45

      Arconus je suis sensible à vos arguments et j´aimerais qu´un autre monde soit possible. Mais je ne pense pas qu´en supprimant la monnaie, vous supprimiez d´un coup de baguette magique les mauvais penchants de l´homme. Il y aura toujours de gens pour vouloir s´accaparer le bien d´autrui... ainsi même dans les systèmes communistes il y avait toujours de belle datchas pour les dirigeants. Elles ne leur appartenaient pas, mais ils en avaient la jouissance et c´est donc la même chose.

      Ainsi donc encore une fois, la monnaie n´est qu´un outils, plus ou moins bien utilisé j´en conviens. Elle n´est pas la source du problème comme le thermomètre n´est pas la source de la fièvre. Pour moi ce qui est important c´est d´essayer de repartir au mieux les richesses sans pour autant réduire la taille du gâteau ni décourager les pâtissiers d´en faire de plus gros.

      Quoi qu´il en soit notre discussion est enrichissante et je ne suis pas loin de partager vos points de vue utopiques smiley


  • ZEN ZEN 24 février 2011 11:12

    Le Mythe Rifkin revient
    La fin de la servitude (?) ne viendra pas toute seule
    L’activité productrice réduiteet différente est inéluctable, mais dans quelles conditions ?
    Ce n’est pas le travail lui-même qui pose problème...


    • Bernard Camus Bernard Camus 24 février 2011 16:12

      Bonjour,

      vous avez raison la fin de la servitude il faudra l’imposer par une force tranquille comme par exemple créer la première entreprise ( en coopérative de production ) quasiment à 100% automatisée ce qui aura un effet de bombe sociale et politique pour imposer le revenu de base inconditionnel car les produits issus seront à un prix proche de zéro : une vrai économie sociale et solidaire à mon sens.


  • Robert GIL ROBERT GIL 24 février 2011 11:19

    Pour créer de l’emploi il ne faut pas alléger les charges des entreprises, qui ne sont d’ailleurs que des cotisations sociales, mais au contraire instaurer un impôt sur les sociétés indexé sur le nombre de chômeurs. Plus le nombre de chômeurs augmente, plus l’impôt augmente, le nombre de chômeurs diminue, l’impôt diminue et si le chômage disparaît, l’impôt disparaît ! Il faut que le MEDEF et le patronat n’ait aucun intérêt à ce qu’il y ait du chômage.Voir aticle...


    http://2ccr.unblog.fr/2010/11/04/creer-de-lemploi-ou-des-richesses/


  • non667 24 février 2011 12:05

    voila une partie coupée collée de réaction à propos du chômage qui correspond à l’article

    toutes productions industrielles peu être automatisées ,globalement 10 ouvriers/ manœuvres sur 10 machines sont remplacés par 3 machines surveillés par 1/6 (temps ) de technicien de maintenance (électronique-électrotechnique -mécanique ) et 3/100 de programmeurs
     les couts de production les salariés de basses qualification( pays à bas couts ) sont en concurrence avec les couts d’amortissement des robots ceux ci ayant tendance à baisser avec le progrès technique (prix des tv ) alors qu’ils augmentent avec les acquis sociaux !
    les capitalistes n’ont plus besoin d’esclaves humains ,ils accaparent tout les gains de productivités des robots !

    plus généralement il faut inscrire le problème de la robotisation avec la démographie et les ressources non renouvelables
    le temps des pharaons qui avaient besoins de millions d’esclaves pour assurer leurs magnificences est fini l’élite financière ( 3 millions h ) n’ont besoin que de 500.000 « esclaves ignares humains » et de robots . les 6,5 milliards d’humains représentent un danger pour eux à long terme d’un point de vue qu’ils voudront partager les ressources naturelles qui vont forcément devenir insuffisantes .
    l’élite s’y attèle :virus génétiquement modifiés 


  • Daniel Roux Daniel Roux 24 février 2011 13:22

    Vous touchez là au grand défit du 21ème siècle et peut être, si on y arrive, du 22ème.

    Le problème ce n’est pas le travail, c’est le revenu.

    Beaucoup d’individus vivent sans travailler au sens où ils n’échangent pas leur temps contre un salaire, des honoraires ou à la limite, des jetons de présence.

    Les purs rentiers par exemple et les chômeurs non indemnisés sont aux 2 extrémités des possibilités de vivre sans travailler, c’est à dire sans produire quoi que ce soit.

    Jusqu’à aujourd’hui et pour plusieurs décennies encore, une petite partie de la population accapare illégitimement le plus grande partie des richesses et la stock sous forme de patrimoine pour leurs descendants.

    De temps en temps, trop rarement sans doute, une révolution confisque et redistribue ce patrimoine, constituant de facto une nouvelle classe dominante et possédante jusqu’à la prochaine fois.

    Hélas, pour les profiteurs concernés, il arrive qu’on les supprime physiquement dans la foulée. Certains trouvent que ce n’est que justice puisqu’ils sont responsables de la misère du plus grand nombre et de la mort de beaucoup, d’autres pensent qu’il est bien dommage que les dits profiteurs n’aient pas pensé avant à revoir leurs privilèges.

    Donc, les machines, les automates et l’informatique sont capables de produire des biens avec peu d’intervention humaine sauf pour leur conception, leur fabrication, leur entretien et leur déplacements. Il est probable que dans les sociétés les plus avancées, on parviennent à réduire le travail au niveau de ce que vivent les peuples amazoniens, soit 3 heures par jour ou 21 heures par semaine.

    N’oublions pas que les constructions sont encore consommatrices de beaucoup d’heures de main d’œuvre mais qu’il n’est pas inscrit dans le marbre que les heures manuelles soient moins rémunérées que les heures intellectuelles d’autant que la frontière est en partie artificielle.

    D’où proviendrait les revenus compensant la disparition des salaires ? Comme aujourd’hui, des richesses produites. Mais au lieu qu’elles soient scandaleusement accaparées par l’oligarchie financière, elle serait redistribuée à tous sous des formes qui restent à préciser, nourriture, logement, bons de carburants ou d’énergie, crédits....

    Communistes !!! hurleront certains. Collectiviste !! renchériront d’autres. Qu’ils hurlent mais qu’ils réfléchissent qu’ils n’ont pas plus de droits à la possession des biens que les autres, ou alors qu’ils le prouvent.


    • jpm jpm 24 février 2011 13:58

      99% d´accord avec vous Daniel... J adhère a toute votre démonstration mais je me demande juste pourquoi passer par des artifices pour redistribuer les richesses. L´argent (que ce soit des euros ou des brousoufs) me semble encore le moyen le plus simple pour redistribuer. A quoi me servirait un bon de carburant si j´ai fait le choix de ne pas avoir de voiture et si j´aime bien la musique et pas les légumes, à quoi me servirait un panier de poireaux alors que j´aimerais avoir un peu plus de crédit iTunes smiley Je préfère que l´on puisse disposer librement de sa part de richesses commune.


    • Daniel Roux Daniel Roux 24 février 2011 14:50

      Bonjour Jpm

      Ce ne sont que des exemples de revenus autres que monétaires.

      La monnaie n’a pas de valeur en soi, seulement une valeur artificielle manipulable comme nous pouvons le voir en ce moment. Elle est indispensable mais est la source de bien des maux à travers les folies des marchés financiers qui la crée et la multiplie hors de tout contrôle des Etats rendus impuissants par l’oligarchie.

      La monnaie ne se mange pas, ne se met pas dans les réservoirs et ne s’écoute pas mais par contre elle, si les états en reprennent le contrôle, s’échange facilement, se stocke et peu servir pour plus tard, si elle ne se dévalue pas trop vite.


    • jpm jpm 24 février 2011 14:58

      Nous sommes donc bien d´accord smiley C´est vrai que curieusement la monnaie a très mauvaise presse ces derniers temps alors que c´est bien l´usage qui en fait qui est mauvais et non pas l´outils lui même. A part les coquillages et les SEL, qui sont des formes particulières de monnaie, on n’a pas encore trouvé mieux pour faciliter les échanges.


    • herbe herbe 24 février 2011 18:18

      Je vous rejoins dans l’accord.j’espère que ça puisse faire encore plus large consensus ....


    • herbe herbe 24 février 2011 18:24

      Au fait sur les revenus qui viendraient compenser les salaires, ça permettrait d’échapper à ce phénomène de corruption.

      Je redonne ici un commentaire que j’avais fait sur un fil consacré au revenu universel :

      « De toute façons même si ça ne prend pas la forme d’un revenu minimum garanti, il faudra trouver un système de revenu général qui permette d’éviter par exemple les phénomène de subordination, de dépendance économique voire de corruption inhérent au système qui fait qu’on est redevable envers celui qui vous paye (à qui on a du mal à donner tort !).

      Dans notre société on a un véritable conditionnement à la corruption dans l’éducation elle même qui s’apparente à du dressage. Au lieu de trouver l’allumage du moteur interne (motivation, intérêt propre), le parent comme l’éducateur a tendance à multiplier les mécanismes d’intéressement (évaluation, notes, bon points, jouets, téléphone portable ...) et la société continuera le travail sur l’adulte : position sociale, salaire et différent hochets comme prix et récompenses diverses. Il faut être extraordinairement bien armé psychiquement pour résister à cela.

      Un revenu universel sans condition serait un excellent premier pas au déconditionnement ...
      et échapper ainsi à l’ego ...
      ça va donc au delà de la lutte très importante par ailleurs contre les inégalités ... »


    • jpm jpm 24 février 2011 20:36

      Merci Herbe smiley Tout a fait d´accord avec vous pour dire que le revenu universel serait un premier pas vers la liberté réelle de l´individu... pour qu´il admette que le travail rémunéré n´est pas l´unique façon de vivre sa vie... seulement la plus commune. Cela pourrait changer dans l´avenir.


  • Kalki Kalki 24 février 2011 14:58

    L’erreur marxiste et socialiste c’est de vouloir organiser une société par le haut : c’est a dire que par magie : le « fort » va donner au « faible »

    Alors bon, il faut aussi comprendre l’abondance c’est aussi et avant une question de démographie dans l’équation, alors bon, généralement le marxiste n’ a jamais voulut s’atteler a son probleme, oui il faut que le gens de gauche de culture chrétienne, (ou il faut pulluler, et ou on peut tout domestiquer, la nature et l’ homme par le travail ) avait quelque tabou

    « dans un monde ou pensait plus il y aura de gens plus il y aura de force de main d’oeuvre dans l’équation marxiste capitaliste » travail « = croissance, = jolie économie »

    alors disons qu’il faut casser cette idéologie, ces illusions

    c’est par le bas que ca marche

    vous voulez que tout le monde soit libre ?

    Devenez libre échangez votre savoir pour être libre

    On va y arriver d’une manière ou d’une autre

    est ce que vous préferez l’hécatombe ?

    PS : vous dites pour « après demain » , vous vous trompez, c’est sous entendre n’est au pouvoir dans la société, et que ces personnes n’ont pas non plus de capacité a prévoir et a influencer par leur pouvoir

    comme vous le savez l’électronique a la chaine de montage avec des humains pour des télé philips dans les années 60 c’est mort depuis longtemps

    A si : sauf pour apple qui va chercher des gosses en chine

    mais en fait les composant électronique sont fait a la chaine, et les moindre qui sont sur ces chaines c’est parcequ’on le veut bien

    vous pouvez appliquer dans tous les métier, pour toutes les compétences : hé c’est cools le travail est déja « réparties en métier », et on a toutes les infos pour tout automatiser en mieux

    celui qui ne prévoit pas le « prochain coup » : il vaut mieux qu’il se retire de la partie, parceque la partie est bien terminé : l’illusion sur l’avenir , faut trop parier il faut du solide


    • Bernard Camus Bernard Camus 24 février 2011 16:29

      Bonjour,

      Juste ceci :
      « Ainsi une nouvelle guerre verrait-elle presque inévitablement l’âge de l’automatisme, et ce dernier serait en plein essor en moins de cinq ans »

      Norbert Wiener, Cybernétique et société


    • zelectron zelectron 25 février 2011 00:03

      @Bernard Camus,
      Article très bien documenté, et même plus que ça pour du « grand public » ! bravo l’auteur.
      Là où je ne vous suis pas, c’est dans l’appréciation de la suite : les besoins humains sont infinis et donc le travail pour satisfaire tout ça, aussi : par conséquent les armées de techniciens, d’ingénieurs, de gestionnaires vont coexister avec les robots avant que nous puissions quitter la planète (pour une minorité hélas). Au delà de la science-fiction (+de 3000 romans pour ma part), il est vrai que les conflits, les amours, les politiciens véreux existeront encore et encore quelque soit le système en place et ce pour le temps qui est impartit à notre humanité. L’harmonie, les avis concomitants, le désir de paix n’existent que dans les fables, hélas, mais heureusement pour nous, la couardise, la veulerie et la lâcheté existent à ce point qu’elles empêchent les guerres ... mais pas toujours.


  • PtitLudo PtitLudo 24 février 2011 15:55

    Oui l’automatisation change tout .... en mal. Que faire quand les 3/4 de la population devient inutile au sens productif (ceux qui n’ont ni patrimoine suffisant, ni travail) ?

    Quel sera le prochain artifice des oligarques pour résoudre cette équation insoluble dans un monde avec un minimum d’éthique ?

    La guerre, ça a déjà été testé, c’est efficace sur le moment, on laisse faire le sale boulot à quelque dirigeants et on se pose en sauveur ensuite. Le problème est que ce qui est venu ensuite n’a pas plu aux possédants.

    Il faut donc autre chose pour se débarasser de ce poids mort, or que voilà donc, quelle coïncidence, un virus qu’on nous présente comme extrèmement mortel, et que l’on fait faire à une population à l’échelle d’un pays une répétition générale.

    Or il s’avère que ce virus était un tout petit virus de rien du tout, mais le test en grandeur nature a ainsi pu être fait. Pendant ce test, on a notamment regardé non comment sauver les gens, mais comment faire pour que l’économie puisse continuer à tourner en cas de pandémie majeure.

    Les machines, elle, oh bonheur, ne seront pas touchées par un virus, et seuls quelques élus bénéficieront du bon antidote. Une fois débarassé du poids mort, avec que des machines qui ne revendiquent pas, qui ne tombent pas malade, qui ne partent jamais en retraite, que du bonheur pour les possédants !


    • Bernard Camus Bernard Camus 24 février 2011 16:24

      Bonjour,

      Les possédants ne sont pas des techniciens ils ne connaissent pas le niveau de « bidouillabilité » des nouvelles technologies et notamment l’électronique et l’informatique voir même les biotechnologies avec le développement récent des laboratoires personnels dans les garages ... faites confiance aux créatifs culturels aux éthiques « hacker » aux groupes underground : il savent parfaitement que un homme averti en vaut deux et avec Internet beaucoup plus.

      Continuez et merci pour votre remarque


    • herbe herbe 24 février 2011 18:29

      Oui les oligarques ont commencé à y refléchir mais « comme ça les arrange ! » :

      un article remarquable ici :

      http://blogs.mediapart.fr/blog/roger-evano/280710/le-piege-de-la-mondialisation
      d’où émerge le concept de « tittytainment »

      Et ne pas oublier un article connexe sur ce sujet :

      http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/a-propos-de-the-lights-in-the-88604


    • PtitLudo PtitLudo 24 février 2011 19:36

      Contre un virus qui tuera par centaines de milliers en quelques jours, internet ne sera pas de grand secours... Et les gens seront trop occupés à essayer de sauver leur peau plutôt que de sauver le monde.

      Si rien n’est fait aujourd’hui pour une meilleure répartition des richesses (accumulées par un tout petit nombre justement grâce aux progrès techniques), c’est ce qui finira fatalement par se passer, ordinateurs ou pas.


    • jpm jpm 24 février 2011 20:52

      A propos des articles en lien, je ne crois pas que l´économie saura se priver des services de 80 pourcents de sa population active. D´ailleurs cela poserait un vrai problème de clientèle, car des gens sans travail et donc sans revenus, ou avec un revenu minimum, ne seraient pas de bons consommateurs. Alors à quoi bon faire produire par des robots si personne ne peut acheter.

      Pour ne prendre que l´exemple de l´agriculture, rien ne prouve que le mouvement de mécanisation à outrance, ne se renverse pas dans l´avenir avec le développement des petites exploitations bio, favorisé par l´introduction d´un revenu inconditionnel. Pour ce qui est de l´enseignement bien sur on peut apprendre sur Internet, mais l´éducation, par l´exemple, restera toujours une affaire d´hommes ou de femmes.

      En ce qui concerne les soins à la personne, certes un robot pourrait aspirer sous les meubles et faire la vaisselle, mais il ne remplacera jamais une présence humaine. Donc je ne désespère pas que d´autres formes de services se développeront et qui sait, peut être aussi quelques résistances salutaires à la robotisation ambiante. Certains refusent déjà les téléphones portables ou l´usage d´une voiture alors pourquoi pas les robots smiley.


    • herbe herbe 24 février 2011 21:10

      Ah jbm comme je veux vous croire, je fais ce vœux...

      Mais on est certes pas à 80%, mais la tendance à céder au chomage de masse et donc à se couper des ces millions de consommateurs est semble t’il là.

      On est plus dans la logique de Ford, mais déjà comme évoqué plus haut, une oligarchie qui largue une masse ....certains milieux paranos évoquent des thèses d’élimination sans détour...

      La réalité que l’oligarchie se destine peut être plus soft comme cette piste de « tittytainment »

      Mais j’ai vu dans l’échange plus haut que vous comme moi avons en vue une sortie plus heureuse, plus vertueuse vers la liberté ...


    • herbe herbe 24 février 2011 21:11

      correction : jpm et non jbm , désolé


    • jpm jpm 24 février 2011 21:40

      Pas de soucis Herbe smiley Le chômage de masse n´est pas un fatalité et ne devrait pas être vécu comme tel. Au contraire cela devrait être l´occasion de faire une pause dans sa vie, de se ressourcer et de se former selon ses goûts, pour mieux rebondir ensuite.

      Evidemment pour cela il faudrait commencer par éliminer le pole emploi... qui ne sert qu´a faire perdre du temps aux chômeurs et à les culpabiliser. Je préférerais des centres de formation à la place ou même tout simplement des lieux de discussions ou on pourrait venir refaire le monde et boire un bon café. Tant pis pour ceux qui ne verront pas l´intérêt de se former pour progresser dans la vie. De toute manière ils pourront toujours changer d´avis et revenir plus tard smiley


    • Bernard Camus Bernard Camus 25 février 2011 08:42

      Des expériences ont été menée ( et d’autres sont en cours) dans le jeu MMO world of warcraft pour tester la réaction des joueurs infectés par un virus attrapé dans une zone ; l’infection les mène lentement à la mort, il s’avère qu’ils ne prennent pas la peine de chercher l’anti-poison et se laissent mourir alors que l’information de soin est disponible.
      c’est ma seule expertise en virus aussi même si le sujet mérite un développement à part entière, que je traiterai probablement dans un prochain billet sur agoravox quand j’aurai mené des recherches approfondies, ce n’est pas le seul problème d’importance il y a aussi les tempêtes solaires massives à étudier plus urgemment ....


    • El Nasl El Nasl 25 février 2011 18:34

      Bernard Camus : " Des expériences ont été menée ( et d’autres sont en cours) dans le jeu MMO world of warcraft pour tester la réaction des joueurs infectés par un virus attrapé dans une zone "

      très intéressant comme info . Pouvez vous en dire plus sur le sujet car Il y a 10 ans était disponible gratuitement ( et il est toujours je crois ) un jeu en réseau fournit par l’armée américaine América army’s , assez sympa pour se défouler de temps en temps . Environ 2 ans après sa sortie , il y a eu beaucoup de plainte concernant de la triche généralisée avec demande aux responsables des serveurs (officiels ) d’agir contre les tricheurs . En apparence ,pas grand chose fut réalisée ,car les tricheurs étaient toujours présents sur les serveurs officiels , par contre et c’est là le plus intéressant , tous les sujets , toutes les plaintes concernant la triche étaient censurés sur les forums du site officiel du jeu . J’avais fini par me demander , si en fait cette triche n’était pas tout simplement organisée pour tester le comportement des joueurs dans certaines conditions , donc autrement dit les joueurs étaient utilisés comme cobay  ?

       
       
        


    • Bernard Camus Bernard Camus 25 février 2011 20:59

      Beaucoup de choses sont expérimentées voyez ici :

      http://www.alterlude.com/article-13548712.html


  • PtitLudo PtitLudo 25 février 2011 09:03

    La différence d’un virus avec les tempêtes solaires c’est qu’il me semble que l’homme n’a pas encore le pouvoir de contrôler le soleil (de la même façon un astéroïde). Par contre il est parfaitement capable de créer un virus mortel et de créer l’antidote qui va bien.


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