vendredi 2 février 2007 - par BUOT-BOUTTIER

L’enfant-roi, l’individualiste intégriste de demain ?

Nos gamins sont mal éduqués. Ils ont le nez qui coule, ne disent pas bonjour à la dame et boivent du Coca-Cola américain à longueur de journées. Face à ce constat désolant, point de demi-mesure, il faut rétablir l’ordre républicain.

Travail, Famille, Patrie. Un remède simple qui cloue le bec à toutes les préconisations psychologisantes de ce début de siècle. Le mal ne peut plus proliférer ainsi, il est urgent de l’éradiquer. Le port de la blouse, le retour à la non-mixité, La Marseillaise dès la première heure de cours, le bonnet d’âne et la règle qui cingle les doigts des malotrus sont les premières mesures qu’il faut prestement rétablir dans les écoles de nos petites têtes brûlées. Pour leurs aînés, le retour au service militaire, pour apprendre l’allégeance à leur patrie nourricière. Quant aux plus récalcitrants, le bagne n’a-t-il pas fait ses preuves en son temps ?

Voici une sorte de mise en bouche d’un programme que pourrait peut-être nous offrir notre parti national d’extrême droite face au problème de société que représente l’enfant-roi.

Un problème qui glisse entre les doigts car le chimilimilblik enfant-roi n’a pas d’odeur, pas de couleur, pas d’âge, ni d’origine. Toutefois, et fort heureusement, il a une particularité qui permet de le reconnaître au milieu de ses semblables. Il crie volontiers, tape des pieds, exige, est impatient, intransigeant, égoïste, boudeur, moqueur et souvent, au fil du temps, manipulateur. L’enfant-roi est un petit d’homme intelligent qui ne manque pas d’apprendre la vie à ses parents.

Si l’on estime que son comportement est un problème dont le protagoniste et son environnement souffrent. Si l’on constate, en y réfléchissant bien, que l’on en croise de plus en plus souvent, en faisant ses courses, peinard, dans son petit supermarché de quartier. Si l’on prend conscience de cela, alors, ne serait-il pas temps de reconnaître que nous sommes face à un vrai problème de société ?

Dans la mesure où la théorie des gènes du mal est une pantalonnade sur laquelle il serait perte de temps de s’attarder, quelles pourraient être les causes d’un tel comportement ? Un travail éducatif de terrain permet de repérer un environnement propice à la genèse de cette problématique. Une mère souvent isolée, dépassée, un père absent physiquement et/ou psychiquement et un enfant qui joue son rôle, celui de tester l’adulte pour se confronter aux limites de la relation et plus globalement à celles du monde. Des limites qui représentent un cadre dont le gamin a besoin pour se rassurer face à l’infini et pour se construire. Or, si le parent est fragilisé, s’il doute, s’il confond l’éducation qu’il a reçue avec celle qu’il doit donner, s’il ne peut s’empêcher de voir, en son gamin, celui qu’il a été, s’il croit que l’amour suffit pour éduquer, il peut céder à la tentation de dire plus souvent oui que non. L’adulte tente ainsi d’être en paix (ce qui est un leurre) et se rassure en pensant que de cette manière, il prouve à son enfant combien il l’aime. Le parent pourra d’autant réagir de cette manière s’il a souffert de privations durant sa propre enfance. Une sorte de compétition affective entre les deux parents, notamment lorsqu’ils sont séparés, peut être également un enjeu dans ce contexte. Enfant et parents, englués dans un « jeu » pernicieux, seront, dès lors, pris dans les tourments d’un cercle vicieux puisque le gamin ayant nécessairement besoin de repères clairs et de limites, continuera à pousser le parent dans ses retranchements. Des enfants en arrivent ainsi à commettre des délits et à prendre le chemin de la délinquance, juste pour continuer à tester les limites du monde adulte auxquelles il ne parviennent pas à se confronter. Nombre de jeunes des quartiers sont pris dans les filets de cette problématique.

Le phénomène semble particulièrement toucher les familles monoparentales, mais pas seulement. Le lien entre toutes les familles qui vivent ces situations reste l’absence, l’incohérence ou l’insuffisance d’un cadre éducatif, de repères, d’interdits, soit de frustration. Un rôle qui, de manière symbolique et concrète, est dévolu au père, ou au beau-père, sans toutefois exclure la mère de ce positionnement. Un rôle dévolu à « l’autre » qui vient faire tiers dans la relation entre la mère et l’enfant. Un « autre » qui saura, quand cela est nécessaire, jouer le mauvais rôle de la frustration. En effet, dire non, poser des limites, c’est prendre le risque, durant quelque temps, de ne pas être aimé, voire d’être détesté par l’enfant. Il est préférable de ne pas avoir subi soi-même trop de carences affectives pour pouvoir accepter et supporter l’attitude réactive de l’enfant - une situation dans laquelle se retrouvent souvent les éducateurs. Rien de valorisant ! Or, si le parent (tout comme l’éducateur) vit de manière difficile cette colère reçue de l’enfant, ce dernier le ressentira et mettra alors en doute la légitimité de cette frustration. En termes plus clairs, le parent, père, mère ou l’éducateur qui pose un interdit, doit être convaincu de l’aspect bénéfique et constructif du message qu’il adresse à cet instant à l’enfant. Un gamin n’accepte et n’intègre que ce qui est juste et perçu comme tel par l’adulte qui pose l’acte.

Bien sûr, l’idée n’est pas de poser des interdits à chaque instant de la vie de l’enfant. Certains parents ayant subi cette forme d’éducation « à la dure » pensent qu’il est bon d’en faire autant avec leur enfant. Les conséquences sont tout aussi désastreuses. Le gamin vit un sentiment intérieur d’injustice et de révolte qu’il peut retourner contre lui ou qui le pousse à agir contre autrui. Une certaine souplesse, une grande cohérence et une bonne mesure sont donc les maîtres-mots. Plus facile à dire qu’à faire, bien entendu ! Mais l’idée est que l’enfant sache qu’il est des choses avec lesquelles le parent ne négociera pas, et que c’est bien parce qu’il aime son enfant que les choses sont ainsi. Il est également important de mettre des mots sur les raisons de l’interdit. Il faut que la frustration ressentie par l’enfant ait un sens.

Tout ceci fait partie du travail de socialisation de l’enfant, il s’agit de lui apprendre à « faire société ». Et c’est sur ce point que se niche la difficulté de l’enfant-roi, faire société, aller vers, échanger, partager, accepter les limites et les oppositions de l’autre. Le gamin-roi, centré sur son plaisir qu’il estime devoir être satisfait selon ses exigences, ne se soucie pas de son environnement, qu’il n’a d’ailleurs guère envie d’aller découvrir.

Un enfant, adolescent, puis adulte qui, si l’on n’y prend garde, sera le prototype de l’individualiste intégriste de demain.

Isabelle Buot-Bouttier.

Référence bibliographique :

Pourquoi l’amour ne suffit pas, Claude Halmos, Editions Nil.



474 réactions


    • rantanplan (---.---.237.253) 3 février 2007 08:14

      « L’enfant est un pervers polymorphe » disait Freud.Il n’est ni bon, ni mauvais, mais a besoin d’être éduqué.

      Ce sont les parents qui sont les pricipaux éducateurs.Il faut au moins qu’ils s’entendent et que l’enfant ne soit pas l’otage de leurs querelles.

      Ensuite, il faudrait qu’ils fassent confiance aux autres éducateurs...Au lieu de passer leur temps à les débiner souvent en sa présence.

      C’est enlever toute chance à l’enfant de se structurer...Je le répète les enseignants ont pour fonction première d’enseigner, ensuite de socialiser, mais certainement pas de se substituer, surtout dans des contextes pervers, aux « adultes-parents ».

      Il n’est pas rare qu’un parent demande à l’enseignant de « visser »,voire de giffler,ou de donner la fessée à leur rejeton, parcequ’« il n’en vient plus à bout ». Ben, voyons...

      Il m’est arrivé d’avoir des ennuis pour avoir donné 15 lignes à un gamin qui avait frappé à la figure un autre... Certains parents réclament la poigne et d’autres dénoncent pour la moindre sanction.

      Les Inspections académiques sont surchargées d’appels, de plaintes, parceque les enseignants ont houspillé leur progéniture, ou rappelé quelques vérités premières:on vient à l’école pour apprendre, travailler, et ne pas empécher leurs camarades de progresser...

      Merci les parents d’élèves qui savent tout : j’en ai connu des représentants, arrivistes,désoeuvrés, délirants, témoins de jéhovah, parents de« surdoués »...Qui prétendent nous apprendre notre métier...Quand vous leur proposez de devenir enseignant, il n’y a plus personne...Idem pour leurs ados : « voudrais-tu devenir prof ? » _ « T’es con ou quoi ! ».... Alors basta !


    • Gwendal (---.---.73.200) 4 février 2007 01:25

      Je sais que ça fait prétentieux de corriger les plus grands que soi, mais je crois que Freud aurait dû dire : « l’enfant est un pervers potentiel, polymorphe ». Nuance.


    • Gwendal (---.---.73.200) 4 février 2007 01:37

      Où l’on voit à la lecture de tout ça que, avec le bon sens, l’art d’élever les enfants est la chose la mieux partagée du monde. smiley


  • (---.---.18.145) 2 février 2007 19:09

    Le frère de Ségolène, pas celui qui conduisait le zodiac dans l’affaire du Rainbow Warrior l’autre, a dit dans une interview : « chez nous la cravache n’était jamais loin ». Chacun peut juger du résultat de ce type d’éducation.


  • La Taverne des Poètes 2 février 2007 19:15

    Bibliographie complémentaire à celle de l’auteure : « Pourquoi l’autorité ne suffit pas », par Claude Calmos, Editions de la Taverne des Poètes.


  • La Taverne des Poètes 2 février 2007 19:47

    Et maintenant ma critique « provoc’ » :

    Axiome 1 de l’auteure : « Des enfants en arrivent ainsi à commettre des délits et à prendre le chemin de la délinquance, juste pour continuer à tester les limites du monde adulte auxquelles il ne parviennent pas à se confronter. Nombre de jeunes des quartiers sont pris dans les filets de cette problématique. » (On l’a tous compris : on parle ici des jeunes de certains quartiers)

    Axiome 2 de l’auteure : « Un enfant, adolescent, puis adulte qui, si l’on n’y prend garde, sera le prototype de l’individualiste intégriste de demain » (Attention à l’insécurité grandissante !)

    Conclusion subliminale (enrobée dans de l’appris-par-coeur de la méthodologie de travailleur social) : votez Sarkozy ! Alors ici, je me permets de reproduire le geste du gamin de la photo : Je dis non ! Vous avez fort heureusement écarté d’emblée la piste du gène de la violence et la définition de l’enfant-roi. Bien. Mais l’enfant-roi comme on se le représente trop , c’est le gamin tout puissant dans l’expression de son désir et confronté aux limites de l’adulte. Je dis taratata ! c’est aussi le gamin qui souffre et qui se confronte à ses propres limites. Le gamin qui se fait remarquer violemment peut agir parce qu’il se sent peu aimé (n’est pas l’aîné, n’est pas le préféré, père absent, n’est pas le premier de la classe, n’a pas le bon faciès...) ou n’a pas sa place (voyez les nombreuses discrimnations qui pèsent sur certains jeunes). Chaque être (comme tout ce qui vit du reste) aspire à s’étendre et donc à dépasser sans cesse ses propres limites (voyez l’artiste, le sportif, le poète !) C’est aussi le cas du jeune qui transgresse la loi.

    Donc, l’autorité, le répressif ce n’est pas tout : la reconnaissance et l’écoute cela compte aussi. Et permettre à chacun d’avoir une place dans la société aussi.


    • La Taverne des Poètes 2 février 2007 19:58

      C’est assez de limites et de cadres étriqués. Détournez un peu le regard du cercle vicieux que vous dénoncez et visionnez le cercle des poètes disparus !

      Je propose la création d’uen nouvelle catégorie d’éducateurs : les poètes-éducateurs ! A quand le cercle des poètes-éducateurs dix par rue ? smiley

      Bien à vous.


    • pingouin perplexe (---.---.124.177) 3 février 2007 11:31

      Idée intéressante smiley D’autres films avec Robin Williams valent également le détour : par ex Will Hunting, Au delà de nos rêves, etc


    • La Taverne des Poètes 5 février 2007 07:08

      Comme je l’ai dit mon commentaire était provocateur. Dans le ton de l’article qui dans le premier paragraphe pointe le danger d’une méthode de Front national (« Travail, Famille, Patrie. »(...) jusqu’à : « Voici une sorte de mise en bouche d’un programme que pourrait peut-être nous offrir notre parti national d’extrême droite face au problème de société que représente l’enfant-roi. ») Pour apporter sa conclusion qui est de dire il faut plus de répressif car nous ferions face à une situation qui serait exceptionnelle et qui risque d’entraîner demain une dictature de ces petites têtes bondes frustrées. La démonstration semble dire : voyez ce que l’on risque avec l’arrivée au pouvoir des idées du Front, alors que Sarkozy, lui, est un moindre mal contre le mal désigné. Personnellement je préfère traiter un mal par un remède et non par un autre mal.

      Je n’affime pas que l’auteure est pour Sarkozy (ce qui serait son droit) mais que la thèse le sous-tend. De toute façon, chacun vote pour le candidat qu’il veut et n’est pas obligé de se justifier.

      Or, comme certains l’on fait remarquer ici les enfants se calment en grandissant par la force des choses pour s’adapter au monde adulte et ne pas subir des mises à l’écart des groupes. La bonne méthode reste dans la combinaison du préventif et du répressif, deux approches que l’on ne saurait opposer. Les moyens de la justice pour enfants doivent aussi être renforcés (ils ont été réduits par le gouvernement de droite qui prétend combattre le problème de l’insécurié juvénile ! Faut être cohérent...).

      Mais en définitive, je suis pour un renforcement de l’autorité aussi. Je n’ai pas reproché à Bayrou la (gentille) baffe qu’il a administrée à ce gamin très mal éduqué qu’il lui faisait les poches devant les caméras de télévision. Le geste de Bayrou n’était pas prémédité car il a dû réagir à une situation inattendue. C’était un geste paternel et éducatif. Tant que la riposte est proportionnée à l’acte, qu’elle s’inscrit dans une cohérence et qu’elle se veut pédagogique plutôt que défoulement de l’adulte, elle est légitime.

      Ces dernières années beaucoup de mesures ont été prises pour maîtriser le phénomène des enfants tout puissants qui versent dans l’incivilité : réformes successives de l’ordonnance de 1945 sur l’enfance délinquante, centres éducatifs fermés, instruction civique et service civique, etc. Les choses avancent et il faut poursuivre l’effort préventif et répressif entrepris. Ceux qui réclament à des résultats spectaculaires immédiats se comportent comme les enfants frustrés dans leur désir tout-puissant. Le bilan sera à faire passé une génération.


    • chantecler (---.---.4.90) 5 février 2007 07:38

      @ Taverne, j’aime ta prose mais je n’ai pas le temps de commenter....A plus !


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 17:19

      Cher Taverne pas assez poète,

      Si certains lecteurs lisent l’article au premier degré, on peut dire, en ce qui vous concerne que vous avez atteint au moins le dizième degré de l’interprétation.

      Je précise donc tout de même que votre relecture de mon article n’appartient qu’a vous et que celle-ci démontre à quel point il est possible de lire un texte et d’en retranscrire un propos bien éloigné de ce qui est écrit.

      Mais je me pose tout de même une question, lorsque l’on se donne cette permission, est-ce vraiment en toute bonne fois ? Isabelle Buot-Bouttier


    • La Taverne des Poètes 5 février 2007 18:37

      La dialectique a toujours été employée dans l’art du débat citoyen depuis l’origine grecque de la démocratie. Vous n’avez pas à en avoir peur. Elle pousse un peu dans les retranchements, elle châtouille les certitudes de l’amour propre mais elle ne se veut pas une arme de guerre contre le contradicteur. Elle ne fait ni vainqueur ni vaincu. Mais elle ne saurait se réduire non plus à une discussion de courtoisie ou de professionnel à professionnel. C’est l’idée que je me fais de la discussion sur le media citoyen.

       smiley

      « La Taverne pas assez poète ».


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 22:22

      Monsieur le poète, Ce discours est de la langue de bois. Une sorte de galipette verbale pour quitter la scène. Assumez vos propos, vous avez totalement interprété mon article à votre guise, c’est votre droit, reconnaissez-le, rien de plus. A moins que vous ne pensiez que vos paroles et en l’occurence vos interprétations, riment nécessairement avec vérités ? Ami de la poésie, Bonsoir. Isabelle Buot-Bouttier


    • La Taverne des Poètes 5 février 2007 22:42

      Mon interprétation, même si j’en ai forcé le trait, je la revendique, avec ou sans votre approbation dont je me passe aisément. Dialectique et langue de bois ne sont pas la même chose. On ne peut se moquer des mots ainsi. De même je vous le redis : individualisme et intégrisme sont antinomiques.

      Je quitte la scène si vous le dites, mais pas l’arène : vous pouvez m’y trouver quand vous voulez.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 23:22

      Taverne des poètes, « Mon interprétation, même si j’en ai forcé le trait, je la revendique ». Merci de reconnaître qu’il s’agit bien de votre interprétation. Sinon, je ne saisis toujours pas votre point de vue concernant cette antagonisme entre indidualisme et intégrisme mais l’importance n’est pas de taille. Nos points de vues divergent, voilà tout. Bonsoir. I.B.B.


  • mathieu (---.---.188.187) 2 février 2007 20:19

    Notre societé a marginalisé les gens qui sont Poetes, Philosophes, ridiculiser meme, la philosophie devenu une chose auquel la confrontation d’idée est sa base alors que c’etait l’Echange. Decridibilisé des artistes qui faisaient de belles oeuvres et sacralisant l’art contemporain qui represente des formes d’humain schyzophrene. La television montrant violence, la chanson ne parle que de violence. Le sexe denaturé devenu marchandisation limite prostitution ou les gens se vendent litteralement. La competition a n’importe qu’elle prix meme si ont se dopent dont le vainqueur sera sacralisé Demi Dieu meme si c’est quelqu’un aux methodes douteuses de voyoux. L’Argent comme moyen de detruire l’autre et montré son Ego. Les Etats pillant et detruisant d’autres Etats uniquement pour les vampirisé au prix de millions de morts pour garantir un Pouvoir tout les moyens sont bon. L’Humanité que sa soit de l’individu au groupement d’individu ou a une nation, utilisent les memes methodes nauseabondes et cauchemardesque. Les enfants se sont adapté a ce systeme ils ont appris les leçons et finalement le cauchemard va perduré et s’aggraver. Pendant ce temps la le monde meurt, et l’humanité est au bord de son aneantissement, il nous reste moin de 50 ans avant de disparaitre et d’annihilé toute vie sur peut etre la seule planete de tout l’univers ou le miracle de la Vie a eu lieu.


  • pedrolito pedrolito 2 février 2007 20:32

    Est-ce l’éducation qui fait de notre société ce qu’elle est, ou bien est-ce notre société qui fait évoluer l’éducation ? Vous soulevez un problème qui n’en est pas un il faut pour moi chercher à savoir qui est maitre de l’éducation aujourd’hui ? car comme nous le dit Leibniz « Celui qui est maitre de léducation peut changer la face du monde ».


    • pedrolito pedrolito 2 février 2007 20:32

      et sourtout pourquoi le fait-il ?


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 17:26

      « Est-ce l’éducation qui fait de notre société ce qu’elle est, ou bien est-ce notre société qui fait évoluer l’éducation ? ». Dites, vous Pedrolito. Les deux, mon capitaine, vous répondrais-je ! smiley il s’agit nécessairment d’une perpétuelle intéraction et le monde évolue dans cette intéraction. Qu’en pensez-vous ? I.B.B.


  • (---.---.38.189) 2 février 2007 20:36

    « Il est interdit d’interdire » !

    Ce slogan date le début de la crise généralisée d’autorité qui nous a conduit là ou nous sommes aujourd’hui. C’est à dire dans un pays en voie de sous développement.

    Comment les parents d’aujourd’hui nés à partir du milieu des années 1960, donc baignés durant leur enfance dans l’anarchie post soixante huitarde sauraient comment éduquer leurs propres enfants, ou bien s’ils sont profs, comment se faire respecter par leurs jeunes élèves.

    Quand on pense qu’il faut maintenant aux jeunes mères des cours de soutien sur l’éducation des petits enfants. Cette société s’est totalement dévoyée.

    Avant 1068, les jeunes étaient naturellement pris en charge ensemble par leurs parents et par l’école de la république. Ils se défoulaient sur les terrains ou dans les salles de sport.

    Ils n’étaient pas « achetés » comme de nos jours à coup de jouets, de fringues, de gadgets electroniques, de jeux vidéos. Le marché du jouet était sommaire, mais qui s’en portait plus mal. Les enfants n’avaient nul besoin de ces tonnes de gadgets dont ils n’ont d’ailleurs que faire, sauf qu’elles représentent le symbole de leur pouvoir sur l’adulte.

    Bien sûr, les fessées volaient bas, mais personne n’en n’est mort. Et tout se passait bien. Les enfants étaient insérés dans un milieu qui leur inculquait le respect de base necessaire à la vie en société.

    Les jeunes adultes victimes de la défaillance du système éducatif et du divorce parents/formateurs, naturellement plus prononcé dans les couches modestes de la société, deviennent pour beaucoup d’entre eux des égoïstes terroristes réfugiés et à l’abri chez leurs otages géniteurs aussi longtemps qu’ils le peuvent.

    Puis la vie leur tape fort dessus et certains apprennent enfin à leur détriment les rudiments du civisme. Après tout de même avoir fait pas mal de dégats dans leur entourage, que hautains ils ignorent superbement.

    Il faut cependant croire que tout ce gachis plait à beaucoup tant et si bien que, sauf exception, les successifs candidats au gouvernement du pays proposent d’en rajouter encore plus.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 17:48

      Bonjour, (IP:xxx.x40.38.189) le 2 février 2007 à 20H36

      Entre l’avant et l’après, je crois à un juste milieu.

      L’éducation de nos grand-parents (je fais partie des trentenaires), voire parfois de nos parents, n’a pas manqué de laisser des séquelles. Elle était teintée de violence, de maltraitances physiques et psychologiques, d’humilation. Et la chose se répétait inlassablement de générations en générations, sans l’ombre d’une remise en question. (c.f. « C’est pour ton bien » D’Alice Miller). Aujourd’hui, on parle peut-être plus des droits de l’enfant et de l’adolescent que de ses devoirs, comme le respect de l’autre, par exemple, d’ou certains gamins qui grandissent dans une sorte de toute puissance dans laquelle ils se perdent. Je crois donc à un juste milieu, nous sommes sans doute passés d’un extrême à un autre, peut-être qu’il s’agit d’un mécanisme naturel qui saura se réguler au fil du temps, espérons-le. C’est pour cette raison que je pense qu’il devient urgent de communiquer autour de ces larges questions d’éducation. C’est de l’avenir même de la société dont il s’agit. Cordialement. Isabelle Buot-Bouttier


  • (---.---.138.165) 2 février 2007 21:01

    DW sera toujours DW. Sinon revenir comme avant, je ne sais pas, mais être moins con c’est sûrement faisable. On laisse au gamin le droit de tout faire et la justice est encore plus nulle que le reste des gens.

    Simplix


  • lyago2003 (---.---.230.83) 2 février 2007 21:38

    Bonsoir, Chaque groupe humain à besoin de sa tête à claques en l’occurence sur agora ce serait Mr Demian ?


  • (---.---.240.238) 2 février 2007 22:00

    C’est triste une journée sans article de M. Mourey. smiley


  • Florent (---.---.89.161) 2 février 2007 22:18

    Bonjour,

    Je pense que certains ici aggravent un problème rendu trop important par les médias.

    Les enfants rois existent, c’est un fait mais ils ne représentent pas une grande partie de la jeunesse actuelle alors pourquoi se concentrer sur eux. C’est sur que si on ne s’intéresse qu’aux pires de la jeunesse, on aura pas une bonne vision de ce qui représente votre avenir (parole de jeune de 16 ans) et qui devrait payer votre retraite.

    Pour vivre sans cesse avec des jeunes (en lycée général) je pense que les enfants rois ne sont pas si nombreux que ça (à vrai dire suivants vos définitions je n’en vois aucun sur 1400 élèves environ).

    D’accord, vous avez tous vu des jeunes pourris gâtés mais rassurez-vous, à partir du lycée, ils se calment quasiment tous car sinon ils ne sont globalement pas acceptés par la maturité lycéenne naissante. Bref, en général, étant adultes, ils ont pratiquement disparus.

    Sur ce bonne nuit :

    Florent


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 17:54

      Bonjour Florent, « pourquoi se concentrer sur eux ? » Dites-vous. Pourquoi ne pas en parler ? vous répondrais-je. Il ne s’agit que d’un article qui, comme tant d’autres, traitent de sujets divers et variés. Les enfants-roi existent, reconnaissez-vous, pourquoi donc ne pas en parler ? Ne faut-il traiter que les problèmes massifs et majeurs, ou attendre que certains le deviennent pour les aborder ? I.B.B.


  • (---.---.38.189) 2 février 2007 22:18

    A l’auteur,

    Mille mercis pour nombre de lecteurs d’AV dont je suis.

    Il apparaît en effet que vos articles attirent les trollers les plus pernicieux, comme la m..., pardon le miel attire les mouches.

    Pendant que sur excités, ils bourdonnent sur votre apport, ils n’infestent pas les autres articles qui alors peuvent être lus paisiblement.

    Dommage certes pour certains de vos exposés qui sont, comme celui ci, réalistes, donc pertinents.

    Bon, d’accord, il suffit d’y faire rapidement incursion en ignorant la nuée intrusive pour en prendre connaissance.

    Vous devriez vous orienter, vu votre succès amplement démontré ici, comme gourou des trollers désoeuvrés que vous captivez avec si grand talent.

    Munie d’une bonne armure et une souple trique, vous ne craindriez rien et pourriez faire fortune tout en oeuvrant pour le bien public...(et non pas « l’intérêt géneral » puisque vous n’êtes pas encore énarque et que ce privilège leur est réservé).


  • Hume Hume 2 février 2007 22:34

    « L’enfant-roi, l’individualiste intégriste de demain ? »

    Mais ne sommes-nous pas nous-meme les individualistes irresponsables d’aujourd’hui qui n’ont pas fait grand chose pour la situation future de nos « enfants-roi » ?

    Ceci dit, je trouve le point de vue encore interessant surtout sur l’importance du cadre familial. Mais je trouve qu’il y a un certain melange entre les problemes lies au contexte de la banlieue et de la pauvrete (et la je ne parlerais pas d’enfant-roi) et l’enfant qui est roi parce qu’on refuse d’interdire, methode qui a fait son chemin dans toutes les classes sociales et qui donnent naissance a des petits tyrans (d’autant plus vrai aux EUs certaines attitudes en public sont surrealistes).

    Pour l’exemple des supermarches, on y croise egalement souvent en France l’exemple inverse avec des gamins qui se prennent une paire de claque pas vraiment retenue assorite d’un discours elegant du type « tu fait chier ! » car le petit bout a oser demander pour la deuxieme fois une petite compensation (bonbons, jouets...) pour sa patience a rester le cul assis dans son caddie plus d’1h...


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 17:59

      Bonjour Hume, « Pour l’exemple des supermarches, on y croise egalement souvent en France l’exemple inverse avec des gamins qui se prennent une paire de claque pas vraiment retenue assorite d’un discours elegant du type »tu fait chier !« car le petit bout a oser demander pour la deuxieme fois une petite compensation (bonbons, jouets...) pour sa patience a rester le cul assis dans son caddie plus d’1h... ». C’est exact. Mais s’il s’agit toujours d’éducation, ce n’est plus la même problématique, cela devient donc un autre sujet... Merci toutefois de l’avoir abordé. I.B.B.


  • Matthao (---.---.51.109) 2 février 2007 22:42

    Très iconoclaste Madame Buot-Bouttier, vous avez trahi la Doxa des travailleurs-socialos pardon sociaux. Gageons que vous ne serez plus la bienvenue dans leur corporation. A force, vous risquez une fatwa...


  • Avatar (---.---.28.125) 2 février 2007 22:48

    " Mesdames, Messieurs,

    Les circonstances qui nous réunissent aujourd’hui sont de celles dont la gravité ne peut échapper qu’à ceux dont la légéreté et l’incompréhension constituent un conglomérat d’ignorance que nous voulons croire indépendant de leurs justes sentiments. L’exemple glorieux de ceux qui nous ont précédés dans le passé doit être unanimement suivi par ceux qui continueront dans un proche et lumineux avenir, un présent chargé de promesses que glaneront les générations futures délivrées à jamais des nuées obscures qu’auront en pure perte essayé de semer sous leurs pas les mauvais bergers que la constance et la foi du peuple en ses destinées rendront vaines et illusoires.

    C’est pourquoi je lève mon verre en formant le voeu sincère et légitime de voir bientôt se lever le froment de la bonne graine sur les champs arrosés de la promesse formelle enfouie au plus profond de la terre nourricière, reflet intégral d’un idéal et d’une mystique dont la liberté et l’égalité sont les quatre points cardinaux en face d’une fraternité massive, indéfectible, imputrescible et légendaire."

    Pierre Dac

     smiley


  • mijo (---.---.154.207) 3 février 2007 00:30

    La lecture de votre article m’ayant laissé une impression de malaise (peut-être le côté un peu « donneur de leçons »), je suis allée faire un tour dans mes classiques et voilà le résultat :

    « De toutes façons, si vous rencontrez quelqu’un vous affirmant qu’il sait comment on doit élever des enfants, je vous conseille de ne pas lui confier les vôtres ».

    Henri Laborit, Biologiste, Philosophe, Professeur et auteur de nombreux ouvrages (« Eloge de la fuite » est, pour ma part, celui que j’ai le plus apprécié).

    « Ce sont des transgresseurs. Ils ont besoin, pour éprouver le sentiment de vivre, d’un haut niveau de stimulation. Ils chercheront le bonheur dans l’aventure. Au stade de l’adolescence, on voit des filles et surtout des garçons, gros transporteurs de sérotonine, qui crèvent d’ennui dans une vie casanière et cherchent la stimulation dans des situations extrêmes. Beaucoup se cassent la figure, au propre ou au figuré : accidents, échec scolaire, drogue, etc. Mais s’ils passent le cap sans pépin, ils feront des adultes intéressants. »

    Boris Cyrulnik, pédopsychiatre rescapé des rafles de Vichy, auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il développe le concept de la résilience.


    • pingouin perplexe (---.---.124.177) 3 février 2007 12:30

      J’ai également apprécié l’Eloge de la fuite de Laborit, qui s’achemine en fait vers un éloge de l’expression artistique. Sous le signe du lien, de Cyrulnik, aussi, cela vaut le détour. Bref, beaucoup de références qui rappellent que l’approche psy humaniste, cela existe. Souhaitons alors que les approches humanistes aient le dessus.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 18:18

      Mijo,

      Les ouvrages de Cyrulnik, comme tant d’autres spécialistes, sont des sommes de vulgarisations de connaissances et d’expériences que l’on ne reçoit pas comme des leçons parce qu’on leur confère justement ce statut de spécialiste. Une légitimité que l’on accorde plus facilement à un médecin, un psychiatre, psychanalyste ou un psychologue. L’éducateur, lorsqu’il intervient au sein d’une famille sur mandat du juge pour enfant a pour mission d’accompagner le parent dans son rôle. Celui-ci étant en difficulté dans sa relation avec son enfant, ce dernier est, dans une certaine mesure, en danger. Tout ceci, peut-être perçu comme « donner des leçons » mais l’éducateur spécialisé est un professionnel de l’éducation qui a toute légitimité à intervenir sur ces questions. Cordialement. Isabelle Buot-Bouttier


  • David (---.---.43.77) 3 février 2007 00:36

    Ca fait toujours plaisir de voire la devise de Vichy à la une d’Agoravox...


  • (---.---.114.107) 3 février 2007 01:15

    "Plus que des moyens et de l’organisation, l’origine de nos difficultés vient de ce que nos politiques éducatives ont cessé de faire référence à une idée de l’homme héritée de l’humanisme des Lumières et qui était le fondement des valeurs de la République. Le problème n’est pas technique, il est intellectuel et il est moral. [...]

    Après mai 68, il ne s’est plus agi d’élever le niveau de chacun pour l’approcher le plus possible d’un idéal humain, mais d’abaisser le niveau de l’école pour le mettre à la portée du plus grand nombre. [...]

    Mais dès lors que l’éducation cesse d’être un problème de qualité pour devenir un problème de quantité, dès lors que le critère de réussite est celui du nombre, non plus ceux du savoir, de la culture, de la sensibilité, de l’intelligence, tout le système de valeurs de l’école s’effondre.

    Il s’est effondré d’autant plus que l’idéologie de 68 a imposé partout le relativisme intellectuel et moral. Désormais tout se valait : plus de hiérarchie des valeurs, plus de hiérarchie des savoirs, plus de hiérarchie des œuvres. Le dessin de l’enfant valait celui de Michel-Ange et l’élève auquel on demandait d’imaginer une autre fin au Cid pouvait légitimement se prendre pour le rival de Corneille. [...]

    A la fin c’est le principe d’autorité qui déserte l’école puisque ce que dit l’enfant devient aussi important que ce que le maître a à dire. C’est aussi le respect qui disparaît puisque la hiérarchie entre le maître et l’élève est abolie. [...]

    Le résultat, c’est plus d’injustice, plus d’inégalité, moins de promotion sociale. Car avec l’école républicaine de l’exigence et de l’excellence, tout ou presque se jouait à l’école. Le talent et la compétence étaient les clés du destin de chacun. L’émulation scolaire, disait Blum, c’est l’égalité vraie. [...]

    Avec l’école qui tourne le dos à l’exigence et à l’excellence, tout se passe ailleurs. C’est l’origine qui prime. L’inégalité sociale n’est plus corrigée par l’école. Plus l’école est défaillante pour compenser l’inégalité de la naissance, plus l’argent et le niveau d’instruction des parents jouent un grand rôle dans la destinée de l’enfant. [...]

    Certes les enfants d’aujourd’hui savent des choses que leurs grands-pères et même leurs pères ne savaient pas. Cela ne compense pas la perte des repères et les lacunes dans les savoirs fondamentaux. Cela ne compense pas l’affaiblissement de l’esprit critique. Cela ne compense pas la difficulté de plus en plus grande de la jeunesse à exprimer ses pensées et ses sentiments. Cela ne compense pas non plus le fait qu’avec l’interruption de la transmission du savoir, des valeurs et de la culture les parents et les enfants finissent par ne plus pouvoir se comprendre. Déjà les enfants ne comprennent plus de quoi leur parlent leurs parents quand ils leur parlent de culture. Et bientôt, faute d’un savoir partagé, faute d’une morale et d’une culture communes, ils ne se comprendront même plus entre eux. [...]

    La faillite de l’éducation a mis en faillite notre système d’intégration. Elle a affaibli le sentiment d’appartenance à la nation, fabriqué du chômage et de l’exclusion. Elle a privé toute une partie de la jeunesse des moyens d’exprimer ses sentiments, ses doutes, ses angoisses, de dominer ses pulsions, de canaliser ses émotions, ne lui laissant plus comme exutoires que la violence ou le repli sur soi. [...]

    Contre le nivellement par le bas, contre la dévalorisation des diplômes, contre l’inculture, il n’y a pas d’autre choix que l’excellence. Il n’y a pas d’autre choix qu’une éducation exigeante qui pousse les élèves à se dépasser au lieu de les inciter à la facilité. Il n’y a pas d’autre choix que de restaurer l’autorité du professeur et le respect. Notre école doit redevenir le creuset d’une culture commune. [...]

    Mais l’école n’est pas faite pour apprendre aux jeunes à être jeunes. L’école est là pour leur donner les moyens de penser par eux-mêmes, pour leur apprendre à faire la différence entre Madame Bovary et un bon compte-rendu de fait divers dans un journal, entre Antigone et Harry Potter. [...]

    La démocratisation de la culture c’est se donner les moyens de faire comprendre et aimer Sophocle, Shakespeare ou Racine au plus grand nombre. Ce n’est pas les supprimer des programmes pour qu’un plus grand nombre d’élèves puisse suivre plus facilement. Ce n’est pas alléger le programme de mathématiques pour faciliter la vie de ceux qui ne veulent faire aucun effort, c’est faire aimer et comprendre les mathématiques même à ceux qu’elles rebutent. [...]

    Nous devons reconstruire une école de la transmission. [...]

    Je veux dire à tous les éducateurs que rien ne peut se faire s’ils ne travaillent pas ensemble, s’ils ne se parlent pas, s’ils se méfient les uns des autres.

    Tous doivent être conscients que dresser l’enfant contre la société, ne lui enseigner que la rancœur et la révolte, c’est trahir l’enfant, trahir sa confiance, son innocence. L’infantiliser au lieu de l’aider à devenir adulte, de lui apprendre les codes et les règles de la vie en société, c’est le trahir.

    L’excuser toujours, lui donner tous les droits, ne jamais forcer sa nature, ne jamais chercher à discipliner ses instincts, ses pulsions, c’est le trahir. [...]

    Nous avons trop longtemps exclu l’éducation du champ de la politique comme si la politique avait honte de s’aventurer sur les terrains de l’intelligence, de l’art et de la morale, comme si la politique était condamnée à rester muette hors du champ de la gestion. Alors que la politique, précisément, ce sont les valeurs, les principes, les sentiments, les passions, les idées bien plus que la gestion.

    On a laissé l’école aux gestionnaires, la pédagogie aux experts, les programmes aux spécialistes.

    On a eu tort.

    Sur ce sujet si grave, si important, c’est le débat qui est utile, non l’expertise. Maintenant le moment est venu que chacun dise à quel idéal humain il aspire, à quels enfants il veut laisser le monde...

    Demain si chacun le veut nous reprendrons le projet des Lumières et la France de nouveau incarnera aux yeux du monde la foi dans l’avenir."


    • rantanplan (---.---.237.253) 3 février 2007 08:22

      Beaucoup de vrai dans ton analyse ! Bravo.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 18:22

      A IP:xxx.x6.114.107) le 3 février 2007 à 01H15 Un commentaire très positif et plein d’ouverture. Un Plaisir. smiley I.B.B.


    • Cosmic Dancer (---.---.31.51) 5 février 2007 23:38

      @ Qui a écrit cette note d’intention de génie ? Brighelli ? Merci de me renseigner.


  • www.jean-brice.fr (---.---.23.242) 3 février 2007 08:26

    Le dernier commentaire est rempli de bon sens : n’étant pas un spécialiste de la chose, je crois néanmoins que la première des choses à faire est de rendre la vie des parents supportable en remettant l’économie sur les rails et supprimer le chomage. Ce schema a existé dans les années 50/60 : pourquoi ne recherche-t-on pas les causes ? parce que notre classe dirigeante n’est plus nationale et a démissionné devant l’empire anglo-saxon (pensée unique) Pour en savoir plus lisez ou cliquez RUEFF ou allez sur www.jean-brice.fr


  • JG (---.---.7.17) 3 février 2007 09:40

    Sujet profond qui renvoie à soi.

    Quelques réactions sur les causes et les solutions.

    1/ Pas d’allusion ni dans l’article ni dans les réactions aux institutions religieuses, aux relations familiales et à leur déclin.

    Il est clair que pendant longtemps (n’était-ce d’ailleurs pas sa fonction principale), l’église a été le référent éducatif : soumission à dieu et au père, sens du devoir, rigorisme... Jusqu’aux horaires de la journée qui étaient rythmés par la religion. Et M. Le curé, fort de son autorité, faisait la chasse aux abus.

    Quand, en plus, vous vivez sous le même toit que les grands-parents, les vieilles tantes, avec 7 ou 8 frères et soeurs, à dormir à deux par lit, on ne peut pas parler d’enfant roi sans compter qu’il faut donner la main aux champs ou à l’écurie sans imaginer de rémunération. Comme dit mon père (76 ans) :« chez mes parents, je n’aurais jamais parlé à table ».

    Les générations suivantes ont connu l’émancipation de ce contexte : accès au logement privatif ou HLM, urbanisation, éducation laïque pour tous, développement des droits de la femme, avortement, contraception, divorce, effondrement des valeurs religieuses...

    L’enfant-roi est un des résultats de ce processus, avec en point d’orgue, le « je ne veux pas qu’il connaisse ce que j’ai connu ». Mais ayant perdu l’encadrement de la famille et de la religion, les parents sont démunis. Car le parent d’aujourd’hui doit avoir trouvé lui-même les règles qu’il va appliquer.

    2/ La situation s’est corsée par la réduction du nombre d’enfants par foyer.

    Quand vous avez 4 enfants, vous êtes obligés de décréter des règles familiales qui s’appliquent à tous. Avec un seul enfant et souvent un seul parent, la situation se complique : vous êtes dans une relation à 2. Chaque situation est un cas particulier. Comme en plus (voir ci-dessus) on ne sait plus ce qu’on doit faire sur le long terme puisque personne ne nous le dit, la tentation sournoise de laisser faire prend le dessus. Et le rejeton a un autre « problème » : il se retrouve avec 2 parents et 4 grands parents (maintenant à la retraite, qui ont payé leur maison, et veulent aussi faire plaisir) qui ne pensent qu’à lui. On voit aujourd’hui des armées de grands parents qui n’ont que 2 ou 3 petits enfants : mon grand-père (qui avait une petite retraite) en avait 29 et celui de mon épouse 21 ! Si en plus, papa est divorcé et finance sa progéniture aussi généreusement qu’il l’ignore éducativement (il avait d’ailleurs intérêt à avoir peu d’enfants parce qu’en cas de divorce il aurait trop payé), la situation est très avantageuse pour notre rejeton.

    On voit donc qu’une des solutions pour le couple est d’avoir au moins 3 enfants ! Même si cela pose d’autres problèmes, je crois que cela joue en faveur de l’éducation des enfants qui doivent partager et rentrer dans le moule commun sans être sollicités au-delà du raisonnable. Et il faut garder à distance les grands parents

    3/ La nécessaire émancipation des parents n’est-elle pas allée trop loin ?

    Sous prétexte de « vivre sa vie », le parent ne vit plus celle qui lui est la accessible : n’est-il pas plus important de réussir l’éducation de ses enfants que de « vivre sa vie ». N’y a-t-il pas autant sinon plus d’intérêt à expliquer l’accord des participes passés à son enfant et à le voir progresser qu’à lire un bon article sur Agoravox ? D’autant que ce que le rejeton m’apprend me sert tous les jours dans « ma vie ». L’enfant, dans la relation éducative, nous pousse à découvrir les ressorts de l’autre et me pousse sans cesse à rester cohérent dans l’incohérence des situations. N’est-ce pas ce à quoi nous aspirons tous, la voie vers une certaine sagesse.

    3/ Lutter contre la télé et le consumérisme

    Le rôle de la télé et de la « société de consommation » a été évoqué dans cet article. Mais un des points importants lié à ce sujet est que nous avons tendance à penser ou on nous fait croire que « tout peut s’acheter ». Et bébé va vite le comprendre. Les parents doivent lutter contre cette idée fausse.

    J’ai eu, au début, beaucoup de mal à transmettre à mes enfants mon gout pour le « braisé » (paleron du boeuf cuit longuement à feu doux). Les premières fois, ils trouvent ça « pas bon ». Mais chez nous « on mange de tout ». Et petit à petit, leur gout s’est développé. Aujourd’hui, tous les vendredis, mon ainé m’appelle avec son portable (quelques impulsions perdues) pour me dire : « Papa, ce WE tu nous fais un braisé ? ». Tous les enfants y ont pris gout et chaque « braisé » est un événement, le gras du paleron est très recherché et le jus, jusqu’à la dernière goute, finit dans des pates et/ou sur des mouillettes. Le braisé est le morceau le moins cher du boeuf, il faut prendre le temps de le préparer et ça ne s’achète pas.

    Périodiquement, nos enfants qui dorment à 2 par chambre, ne regardent la télé qu’une heure ou deux le WE et n’ont évidemment pas de télé dans la chambre nous disent : « les autres ont tout et nous on n’a rien » ; et chaque fois nous leur disons « les autres mangent-ils du braisé ? » et là tout le monde devient d’accord. L’important c’est d’être pas d’avoir, mais cela doit être expliqué et illustré longtemps, longtemps...

    4/ Et le couple ?

    En fin de compte, le sujet de l’éducation des enfants pose et repose la question du couple. Mon père, déjà cité, a tendance à considérer qu’un couple « c’est pour la vie ». Ce point de vue est probablement contestable mais un couple « c’est au moins pour l’éducation des enfants », ce qui se constate souvent dans les faits. Dans nos pays tempérés, il est probablement très difficile d’élever un enfant seul. Je sais bien qu’il existe des sociétés(voir Levy Strauss) où les enfants sont élevés par le groupe. Mais sous nos tristes latitudes, il faut être deux, et deux qui regardent dans le même sens.


    • concis (---.---.4.67) 3 février 2007 18:20

      Bref,il faut braiser !


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 3 février 2007 18:28

      Comme le dit la chanson ? « Je suis biaiseuse ... »

      braiseuse ou biaiseuse, peut importe ...

      Mais chanson de ???


    • Pelmato (---.---.159.227) 4 février 2007 13:30

      « On voit donc qu’une des solutions pour le couple est d’avoir au moins 3 enfants ! Même si cela pose d’autres problèmes, je crois que cela joue en faveur de l’éducation des enfants qui doivent partager et rentrer dans le moule commun sans être sollicités au-delà du raisonnable. Et il faut garder à distance les grands parents »

      Je ne sais pas si vous avez une l’occasion de voire « super Nanny » sur la 6 ou TF1 je ne sais plus. Les couples ont souvent 3 ou 4 enfants voire plus. C’est quand même la catastrophe général organisé !

      Je ne crois pas que ce soit la question du nombre.


  • La Taverne des Poètes 3 février 2007 10:14

    à l’auteur : Il y a contradiction dans le titre. Individualisme et intégrisme sont deux notions qui s’opposent totalement et le langage du travail social n’a pas attribué de sens différents à ces mots. Je m’étonne d’ailleurs qu’aucun philosophe ou politologue n’ait relevé ce fait. Il eut été plus judicieux de composer votre titre avec des mots du vocabulaire qui vous a servi pour rédiger l’article et que vous maîtrisez fort bien.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 18:30

      La taverne des poètes, Je ne vois pas en quoi individualisme et intégrisme s’opposent, le deuxième vient juste renforcer le premier, lui donner plus de force. Il y a aussi bien sur une forme de provocation, l’idée est bien de donner envie au lecteur de lire l’article et de participer au débat. Enfin, je ne cherche pas à écrire ou communiquer avec le langage du travail social, secteur auquel je n’appartiens plus. L’éducation est aujourd’hui un des mes domaines d’expertise en termes de communication. I.B.B.


    • Marsupilami Marsupilami 5 février 2007 18:38

      @ Isabelle

      Bonne réponse. Effectivement, individualisme et intégrisme ne sont nullement des notions qui s’excluent. Un individualisme moutonnier (socialement conditionné) sans réelle individuation (démarche personnelle ouvrant sur une authentique intégration dans la sphère collective) aboutit inévitablement à de l’intégrisme égotiste-subjectiviste... si rien ne vient lui faire obstacle.


    • Marsupilami Marsupilami 5 février 2007 18:49

      @ D.W.

      J’ai écrit :

      « Un individualisme moutonnier (socialement conditionné) sans réelle individuation (démarche personnelle ouvrant sur une authentique intégration dans la sphère collective) aboutit inévitablement à de l’intégrisme égotiste-subjectiviste... si rien ne vient lui faire obstacle ».

      Je n’ai pas ressenti le besoin de faire une paraphrase de ce texte en parlant de « gland bleu », vu que ce commentaire ne t’était pas adressé et que l’inepte réponse égomaniaque et trollesque par laquelle tu lui as répondu était hors-sujet. Va troller ailleurs.


    • fouadraiden fouadraiden 5 février 2007 19:34

      je suis vraiment touché par la bonne volonté de l’auteur de l’article. mais pensez-vous qu’une méthode globale soit possible pour traiter d’un seul coup les milliers de cas ,voire les millions de types, qui attendent d’être un peu sauvés ?

      je pense que ça ne marchera pas la motivation par les éducateurs de rue.c’est un leurre et c’est simplement devenu impossible.le problème de cette jeunesse de rue est devenu numériquement ingérable,ajoutez-y toute la problématique identitaire et vous avez une jeunesse entièrement inintégrable.

      je crois ,et il suffit de visiter les écoles pour mesurer l’ampleur du chaos ,que le traitement par la psychologie morale est vain.

      même Bruxelles,pays communautaire pourtant,n’échappe pas à la règle.toutes les grandes villes européennes sont confrontées à la meme situation.exclusion d’une jeunesse devenue,par la force des choses, inintégrable.

      en Hollande ou en Allemagne,on observe les memes conséquences,sur les memes individus.

      le problème de cette jeunesse de rue a une dimension européenne.

      je ne vois pas de solution, même théorique à cette affaire.


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 3 février 2007 10:46

    L’histoire est complexe entre les relations parents enfants, j’approuve entièrement l’analyse de notre ami Tristan Valmour à 17 h 10.

    J’aime observer les gens, ce qui me surprend toujours, c’est quand les rôles sont inversés, c’est à dire que se sont les enfants qui conseillent les parents, exemple papa mets ta ceinture, ne jette pas ce papier, roule doucement etc etc ! Alors enfant roi, certainement, ... car parents esclaves !

    Si vous avez envie de lire :

    Le rapport de l’INSERM

    Trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent

    http://ist.inserm.fr/basisrapports/trouble-conduites.html

    Quand ce rapport a sorti, il a fait du bruit !

    Dans Google tapez : pas de o de conduite

    .. et : Trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent

    Bonne lecture, @+ P@py


  • Roland Gerard (---.---.104.194) 3 février 2007 11:02

    Merci pour cet article qui aborde un sujet important et difficile. Difficile en effet de savoir où l’on va dans ce monde de plus en plus cahotique (repères mouvants), l’éducateur ne sachant pas où il va lui-même, se trouve en difficulté pour éduquer. « Je vais d’aider à te conduire, mais je te préviens, je ne sais pas où on va » posture inédite...il faut apprendre l’incertitude dit Edgar Morin. Le chemin qu’on emprunte a plus d’importance que le but. Le « comment je suis » est plus important que le « où je vais » c’est sans doute la nouvelle donne, UNE QUESTION DE METHODE. JJ Rousseau disait lui qu’on a trois maitres, le monde, les autres et soi-même.Quand on a du mal avec les autres et soi-même, on peut toujours aller voir du coté du monde, mettre l’enfant au contact du réel, est un bon moyen pour apprendre ce que c’est qu’une limite. J’ai passé d’exellent moment en spéléo avec des jeunes de quartiers difficiles. La nature a beaucoup à nous apprendre hélas on l’ignore ! Et pourtant le bonheur des enfants qui se réveillent après leur première nuit passée à dormir dehors.


    • François (---.---.220.199) 3 février 2007 15:36

      L’auteur a raison sur le fait que l’éducation des enfants est capitale pour le monde d’aujourd’hui, de demain... Je suis jeune, mais j’avoue constater un laxisme effarant autour de moi en matière d’éducation. Pour ma part, j’ai grandi dans une école catho privée, c’est une chance (je tiens à préciser que ça ne fait pas de moi un réac’ ! tte ma fammille vote PS). Mais habitant depuis peu sur l’Ile de France, je suis attristé par la bêtise crasse par exemple des gosses issus de l’immigration que ne savent pas dire « bonjour », « pardon », s’il vous plait« ... Il y a qq jours, j’ai été témoin d’une scène indescriptible : 2 petites nanas au type magrebin étaient en train d’insulter une mamie parce qu’elle prenait trop de place sur le trottoir et les avait apparement bousculées... La mamie était tellement bossue et courbée qu’elle pouvait à peine regarder devant elle ! Et les gamines de l’affubler des pires noms (je préfère censurer...) C’est incroyable ! j’ai l’impression de ne pas être en France dans certains queartiers de la banlieue où j’habite ! Dès que tu croises un(e) gosse, il te sort des trucs du genre »ta mère la pute« et autre grossièretés... Ce ne sont pas des êtres humains ! Et c’est faute d’avoir reçu une éducation de poubelle, de cave, de parking... C’est très triste ! Et il est vital pour la France que quelquechose soit fait rapidement pour changer cela ! Demian West semble inconscient de ces réalités de la vie quand il caricature avec ses commentaires idiots du genre »pourquoi pas la prison ?".. Eh bien oui ! les 2 gamines qui insultaient la vieille femme méritent une solide correction, un enfermement de plusieurs jours, une amende...


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 18:37

      François, Cela fait la deuxième fois que vous déposez ce même commentaire. Vous l’avez également déposé sur l’un de mes blogs. Or sur ce blog, tout comme sur l’autre commentaire déjà déposé ici, je vous ai répondu ceci : "François, Votre commentaire me met très mal à l’aise et ce, pour plusieurs raisons : mon article sur l’enfant-roi ne fait pas référence à certains jeunes plus qu’à d’autres. Relisez, le : « l’enfant-roi n’a pas de couleur, pas d’âge, pas d’origine ». Le thème est donc très généraliste, il concerne la société française dans sa globalité. Je dis en revanche que certains gamins des quartiers se situent dans cette problèmatique. Le pronom indéfini « certains » a donc toute son importance ! Car si ma pratique de terrain en tant qu’éducatrice de rue se situe effectivement très majoritairement auprès de jeunes issus de l’immigration, dire que tous ces jeunes sont tels que ces deux jeunes filles que vous décrivez est une grave imposture. Il est vrai, pour sortir un peu de la langue de bois, que certains jeunes issus de l’immigration sont pris dans une problèmatique dont les causes sont multiples : les conditions d’accueil de leurs parents dans les années 70, le type et le lieu d’hébergement qui leur a été proposé, le regard qui est porté sur eux et la discrimination sociétale que l’on ne peut nier. Jusque-là, beaucoup me suivront dans mon analyse. Il est toutefois d’autres causes qui ne manqueront pas de susciter des grincements de dents, à savoir, un pas vers la société française qui, à mon sens, n’a pas suffisamment été fait par certaines familles (probablement par peur, probablement parce que certains ont dû longtemps espérer retourner au pays), familles qui ont alors eu tendance à vivre et à élever leurs enfants dans un certain repli communautaire, dans une peur de la société dans laquelle ils grandissaient et parfois dans cette idée du retour au pays, ce qui n’aide pas à se sentir chez soi dans un pays qui n’est pas celui de ses parents ! Cela, je l’ai constaté sur le terrain et sur Paris, nous ne parlons donc pas d’endroits reculés de banlieux ou une certaine population est exclue de fait, de la société. Quant au pays d’origine, il demeure imaginaire pour certains gamins, puisqu’ils n’y jamais mis les pieds. Quant cela n’est pas le cas, il ne sont pas toujours bien accepté par le pays d’origine de leurs parents. « Quand ils viennent ici, ils ne savent que mettre le bordel, ils ont ce qu’ils méritent en France, c’est leur comportment qui induit ce qu’ils vivent la-bàs » m’a ton dit à plusieurs reprises lors d’un récent séjours au Maroc. Aux critères que je viens dénoncer, s’ajoute, une fois encore, seulement pour certaines familles, un contexte social, lorsqu’il s’agit de familles défavorisées ; culturel (la culture de l’Afrique et du Magrheb est en effet très différente de celle de la France) ; éducatif (l’education au pays ne s’exerce pas nécessairement de la même manière qu’en France et l’adaptation n’est pas toujours aisée), enfin un contexte parfois religieux(qui peut également induire une éducation différente, notamment entre les garçons et les filles) peut également jouer son rôle. Je sais que ces derniers arguments ne sont pas politiquement corrects mais refuser d’admettre ce contexte relève pour moi de la langue de bois. Or la question n’est pas d’incriminer une population (en l’occurence une partie d’une population) mais de regarder la situation en face, de manière à réfléchir en commun à des solutions qui iraient dans l’intérêt de tous. Un pas vers plus d’harmonie, en faisant en sorte que chacun puisse s’y retrouver. Enfin, votre propos « ce ne sont pas des êtres humains » n’est pas tolérable. S’il est vrai que dans le cas des deux gamines que vous décrivez, il y parfois des paires de claques qui se perdent, nous sommes ici face à un problème qui s’inscrit dans le contexte que je viens de tenter de décrire, de manière schématique. Il n’est pas, François, de peuple, de personne, d’être, qui ne soit moins humain que d’autres. Cette dangereuse théorie n’a pas manqué de faire des ravages dans l’hsitoire de l’homme. C’est pourquoi, je vais voir s’il est possible d’un point de vue technique de supprimer cette phrase. Je regrette d’ailleurs fortement d’en arriver à ce type de censure ! Mais si la seule possibilité technique qui s’offre à moi n’est que de supprimer le commentaire dans son intégralité, alors je le ferai car ce blog est bien celui d’une liberté d’expression sans langue de bois mais pas celui de propos xénophobes." smiley Isabelle Buot-Bouttier


  • Eponymus Eponymus 3 février 2007 12:01

    @ Talleyrand

    Commentaire tout à fait pertinent ! Et l’importance que Talleyrand souligne avec insistance n’est pas si théorique que ça ou une simple histoire de langage. C’est un vrai danger clairement étayé par des faits.

    Aux USA, il existe une véritable école de pensée de psy pour qui les comportements jugés asociaux sont effectivement causés par des dysfonctionnement cérébraux.

    Cette école de pensée, bien évidement contestable sur le plan scientifique et largement contestée au demeurant a pourtant réussi à imposer et à faire adopter par des comités d’experts créés par l’administration Bush, ce qui s’appelle là bas le « screening ».

    En d’autres termes, un examen obligatoire de tout individu afin de déterminer l’existence de dysfonctionnements du comportement et donc de dysfonctionnement cérébraux pouvant être corrigés par un apport médicamenteux et ce, dès la plus petite enfance. Les premières cibles de ce « screening », les enfants des écoles.

    Inutile de dire, qu’à la tête de ces comités siégeaient des grands patrons ou cadres de l’industrie pharmaceutique très proches de Bush.

    C’est, en fait, une forme de neo-eugénisme qui ne veut pas dire son nom. Le fameux rapport de l’INSERM sur la prévention de la délinquance largement décrié et qui heureusement fait aujourd’hui l’objet d’une mise en garde de l’INSERM, était directement issue de ce lobby américain.

    Ses rédacteurs pour beaucoup, mais surtout le coordinateur de cette étude, sont des leaders d’une nouvelle science appelée la « génomique cognitive » - autrement dit, la manipulation génétique afin de modifier le cerveau pour « prévenir » les troubles du comportement.

    Je cite comment ils se définissent eux-mêmes : « Les avancées des sciences cognitives et de la génétique ont suivi, en France, des voies parallèles, du fait de la spécialisation des techniques dans chacun des deux secteurs, et aussi de certaines réticences idéologiques (! !). Dans d’autres pays, pourtant, des cognitivistes de formation et des molécularistes ont su créer un champ de recherche impliquant cognition et génétique. »

    C’est sur ce même modèle que, par exemple, les programmes visant à la généralisation de la Ritaline pour soigner l’hyper activité ont été développés. On s’aperçoit aujourd’hui que bizarrement, ce sont les populations noires des ghettos ont des enfants hyper actifs dans leur grande majorité.

    Bien sur, il ne vient jamais à l’idée à ces experts que la population des ghettos se nourrit principalement de hamburger frittes et que des troubles du comportement peuvent suivre suite à un régime carencé, que c’est une population souvent sous éduquée et que des mômes dont les parents fonctionnent avec 4 000 mots en tout va être très perturbé à son entrée au CP, que c’est une population sous médicalisée et que beaucoup de jeunes hyperactifs ont simplement besoin d’une paire de lunettes à leur vue, que le vécu dans un univers de violence n’est peut être pas sans influence sur le comportement des élèves, sans parler des problèmes multiples engendrés par les conditions sociales de chaque individu, etc.

    Mais il se trouve, que le traitement social de ces problèmes, sont bien plus complexes et coûteux à mettre en oeuvre que l’administration d’une simple pilule pour leur faire acquérir un comportement social acceptable.

    Mais ce n’est pas la logique scientifique qui les étouffe. Bien au contraire, au Canada (qui a adopté les mêmes programmes), un couple a été condamné pour non assistance à personne en danger (!) pour avoir refuser d’administrer de la Ritaline à leur gosse. Ils prétextaient (ces idiots non scientifiques) que les troubles de la soit disante hyper activité de leur gamin étaient apparue lorsqu’ils lui avaient annoncé leur intention de divorcer.

    C’est pas seulement une polémique anti-psy ce que souligne Talleyrand, c’est une vision véritablement fasciste de la société où l’individu, son vécu, ses expériences, son environnement, sa propre personnalité, et au final, sa responsabilité sont ramenés à une simple histoire d’influence génétique et de disfonctionnement ou de « maladie » cérébrale. Et c’est un peu comme si les vieilles théories des scientifiques nazis avaient été toilettées de leur obsessions raciales, pour nous être resservies, toutes propres, toutes belles.

    Je suis peut être un peu catastrophiste, mais à l’allure où vont les choses, c’est probablement un des plus importants combats dans le futur en matière de liberté individuelle qui est en train de se jouer et qui se jouera dans les prochaines années autour de ce thème.


    • fouadraiden fouadraiden 3 février 2007 14:22

      eponymus,

      nous sommes à l’heure de la biopolitique(il s’agit bien de traiter des populations ,de les gérer et de reguler la multiplicité ).la science n’a évidemment rien à voir dans cette affaire,ni meme l’individu juridique.

      place aux anormaux et aux monstres


    • ZEN zen 3 février 2007 18:02

      @ Talleyrand et Eponimus

      Vous soulevez là un vrai problème ,dont on a parlé déjà ici à propos de la psychiatrie et son délabrement actuel(du moins en France) : la biologisation de la « déviance », pour le plus grand confort intellectuel des pouvoirs et le plus grand profit des firmes pharmaceutiques. Mais ce n’est qu’un retour à des thèses courantes à la fin du 19° s., se donnant déjà comme scientifiques.


    • En bref (---.---.4.67) 3 février 2007 18:23

      Voila les conséquences de l’abandon de la (pédo)psychopathologie, au profit des DSM.


    • Nono Nono 3 février 2007 21:20

      @ Talleyrand et Eponymus,

      Très intéressant, que dis-je ! Très préoccupant !

      Vous venez de braquer le projecteur sur l’un des coins le plus sombre d’une dérive annoncée...ou qui s’annonce...

      Qui peut nous faire un billet là-dessus ?

      Au fait, il me semble que le gouvernement, sous l’impulsion de Sarkosy - Tolérance zéro..., a tenté ou tente ( ?) à faire prévaloir un plan de prévention de la délinquance qui prône notamment une détection très précoce des « troubles comportementaux » chez l’enfant censés annoncer un parcours vers la délinquance.

      Il y a même eu une expertise de l’INSERM qui préconise le dépistage du « trouble des conduites » chez l’enfant dès ses 36 mois !

      Où va-t-on avec une telle approche déterministe et suivant un implacable principe de linéarité (théories de neuropsychologie comportementaliste de la littérature scientifique anglo-saxonne) ?

      A partir de six ans ( !), l’administration de médicaments, psycho-stimulants et thymorégulateurs devrait permettre de venir à bout des plus récalcitrants !

      L’application de telles mesures n’engendrera-t-elle pas un formatage des comportements des enfants, n’induira-t-elle pas une forme de toxicomanie infantile ? sans parler du détournement des rôles des structures socioculturelles...Crèches, maternelles... ?

      Fins de sécurité et d’ordre public ?

      Fins normatives et de contrôle social ?

      Brrrr ! On n’est pas loin d’Orwe... ! smiley

      Nono


    • Eponymus (---.---.250.25) 4 février 2007 10:43

      Talleyrand, j’attends ton article avec une certaine impatience. Surtout qu’il est vital de s’appuyer sur du concret sinon on entre trop facilement dans un débat théorique entre scientifiques bien ancrés dans leurs certitudes et leurs stats. Cela vaut aussi pour d’autres points mentionnés dans les commentaires - DSM, etc.). Un autre point, on parle beaucoup du principe de précaution - et c’est louable parce que l’expérience nous a montré que bien souvent les soupçons ont fait place à une terrible réalité - mais quid en effet des risques à courts, moyens, longs termes de cette méthodes de régulation sociale. Enfin, si l’auteur pense que mon commentaire est un peu hors sujet, mon intention était une façon de dire que le travail admirable ou en tout cas respectable des éducateurs (les parents inclus) et toutes les questions qu’ils peuvent se poser sur les meilleures méthodes et solutions pour aider un jeune peuvent leur être totalement confisqué par les marchands de pillules pour leurs plus grands profits. De toutes évidences, les commentaires aux commentaires confirment exactement mon intuition et les premières recherches que j’avais faites. Il faudrait effectivement un long papier sérieux sur le sujet au lieu de mes quelques mots jetés là à la va-vite.


    • ZEN zen 4 février 2007 20:27

      @ Nono

      Il y a eu récemment un article sur le problème de la psychiatrie, avec des commentaires sur le problème que tu soulèves. Le problème est de le retrouver...


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 18:41

      Je suis également très intéressée par l’article dont vous parlez à plusieurs reprises, Talleyrand, merci de me faire signe lorsque vous l’aurez publié. Cordialement. I.B.B.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 18:49

      Eponymus, Rien de concret encore mais ayant eu une expérience d’éducatrice en psychiatrie, j’envisage également un article sur ce thème. L’état du monde psychiatrique français me fait honte. Or, cela fait plusieurs fois que Talleyrand en parle, ce qui me donne également envie de me pencher également sur le sujet. Au plaisir. I.B.B.


    • Eponymus Eponymus 7 février 2007 09:25

      @ Talleyrand et l’auteur

      Lien très intéressant à suivre concernant l’avis rendu par le Comité National d’Ethique sur le rapport de l’INSERM à propos de la détection des troubles du comportement chez les très jeunes enfants :

      http://www.liberation.fr/actualite/societe/233515.FR.php

      Extrait : « De même, le comité s’étonne du choix très particulier des experts, tous ou presque appartenant à la même école de pensée. Le comité se permet ensuite de leur donner un petit cours d’histoire de rattrapage : « La tentation de réduire, classer et hiérarchiser l’ensemble des dimensions de la complexité des comportements humains à l’aide d’une seule grille de lecture, et de s’en servir pour prédire l’avenir des personnes est une tentation ancienne. Certains pensent aujourd’hui pouvoir tout lire de l’identité et de l’avenir d’un enfant par l’étude de son comportement, de la séquence de ses gènes, ou par l’analyse en imagerie de ses activités cérébrales... L’histoire des sciences nous révèle la vanité de tenter de réduire à tel ou tel critère la détermination de l’avenir d’une personne. » »

      J’ai rarement vu le Comité National d’Ethique avoir un avis aussi tranché (et salutaire dans ce cas !) et leur analyse est juste « spot on ».

      A quand vos articles ?


    • Eponymus Eponymus 7 février 2007 15:22

      Je viens de lire. Excellent est très instructif. Encore un autre volet, l’influence progressive d’une certaine idéologie dans le monde judiciaire qui n’est pas sans rapeller mon premier propos : la société se défausse derrière des pillules - les juges derrière les experts.


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 3 février 2007 12:04

    BONJOUR A TOUS

    Trois fois père et cinq fois grand père j’ai lu avec intérêt l’article et les réactions qu’il a suscité.

    Honnétement , en dehors des élucubrations de quelques uns je trouve que tout ce qui est dit sur ce fil est vrai . Ce qui montre la compléxité du problème . Nos enfants ( Je parle de ceux de ma femme et de moi) n’élèvent pas les leurs comme nous l’avons fait pour eux. Je veux dire que les méthodes ne sont plus les mêmes . Mais les principes inculqués sont les mêmes et nos petits enfants même s’ils sont parfois horripilants sont de bons gosses . Nous avons peut être de la chance mais je suis sur que nous ne sommes pas des exceptions . Je ne me reconnais aucune qualité pour dire aux autres ce qu’ils ont à faire .

    Un seul conseil : Savoir dire non ! et cela s’applique à toute l’existence .

    Le monde évolue et depuis qu’on réfléchit sur le sujet de l’éducation on dit que les nouvelles générations ne sont plus comme avant . Tout se perd ma bonne dame . Comme de toute façon on ne peut pas revenir en arrière et heureusement , faisons avec le monde dans lequel nous vivons .Adaptons nous et élevons nos enfants en tenant compte de la Télé , du net , des autres Etc ..

    Vive la république quand même .


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 18:53

      Bonsoir Cambronne, « nos petits enfants même s’ils sont parfois horripilants sont de bons gosses . Nous avons peut être de la chance mais je suis sur que nous ne sommes pas des exceptions. » Dites-vous, et je ne le crois pas non plus, le monde serait un enfer si tel était le cas ! Bien à vous. Isabelle Buot-Bouttier


  • dop (---.---.122.68) 3 février 2007 12:16

    Bonjour, en tant d’adolescent, messieurs, je ne vous félicite pas.

    Du haut de votre sagesse ancestrale, vous n’avez pas encore compris que l’histoire est un éternelle recommencement ? regardez ce que Platon mettais dans la bouche de Socrate il ya deux bon millier d’année. ça ne vous semble pas familier ? humm ?? quoi ? c’est exactement le même discourt ? peut-être parce que chaque génération qui décent vers la mort ressent ce sentiment. J’aurais surement pas crise aussi. En attendant...

    "le père s’habitue à devoir traiter son fils d’égal à égal et à craindre ses enfants, le fils s’égale à son père, n’a plus honte de rien et ne craint plus ses parents, parce qu’il veut être libre ; le métèque [563a] s’égale au citoyen et le citoyen au métèque, et la même chose pour l’étranger. C’est bien ce qui se passe, dit-il. À tout cela, dis-je, s’ajoutent encore ces petits inconvénients : le professeur, dans un tel cas, craint ses élèves et les flatte, les élèves n’ont cure de leurs professeurs, pas plus que de tous ceux qui s’occupent d’eux ; et, pour tout dire, les jeunes imitent les anciens et s’opposent violemment à eux en paroles et en actes, tandis que les anciens, s’abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffoneries [563b] et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques."

    Platon, République, VIII, 562b-563e

    source : http://plato-dialogues.org/fr/faq/faq003.htm


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 3 février 2007 12:21

      TOUT A FAIT L’ADO

      C’est bien ce que je disais sous une autre forme .

      Vive la république de Platon quand même !


    • fouadraiden fouadraiden 3 février 2007 12:50

      si c’est à platon ,il nous reste qu’à la renverser cette république des idées injustes.

      ton compatriote fouadraiden


    • (---.---.221.74) 3 février 2007 14:36

      suffit pas de citer Platon, hors contexte (-V°+XXI°) etde pondre une banalité : le conflit générationnel


    • Marsupilami Marsupilami 3 février 2007 14:47

      Oui, il ne suffit pas de citer Platon hors-contexte. Platon vivait dans un monde culturel stable, aux valeurs affichées et pérennes d’une génération à une autre. Nous vivons désormais dans un monde culturel instable aux valeurs hyper-fluctuantes d’une génération à une autre.


    • dop (---.---.122.68) 3 février 2007 16:51

      Bof. Monde culturel stable ok. La vie étais surement plus simple. Du moins c’est comme ça que nous la percevons*. Mais néanmoins, les structures familliale ( pour les hommes libres ) etais globalement les meme. ( pere-mere-enfant + grand-parent survivants. Seul les grand parent ont disparu chez nous. Il vivent « ailleurs ». )

      Sinon ok, citer platon etais vraimment prétencieux. Mais prenons ça comme un coups d’oeil en arrière. « p’tain ya 2000 ans ils se posait les memes questions ». Peut-etre que cela est inscrit dans notre manière de concevoir la société. A travers le temps. ( ailleurs qu’ici je dirais « atavisme » mais ... vous etes tellement tatillon sur les mots )

      Quoi qu’il en soit, je crois qu’il faut que jeunesse se passe. Et que ces petit morveux se feront moucher en tant voulu, au besoin par d’autre morveux.

      * : plus simple peut-etre, mais en tout cas beaucoups plus dure !!


    • pingouin perplexe (---.---.124.177) 3 février 2007 17:55

      La référence à la philosophie de Platon en matière d’éducation ? humm... Il faudrait, effectivement, vraiment nuancer, à commencer par le fait qui consiste à considérer que ce sont des textes qui nous viennent de l’antiquité. Qu’ils puissent éventuellement aider, d’un point de vue philosophique, à reformuler quelques questions, pourquoi pas ! Plutôt avec la figure de Socrate, alors smiley Voir même d’autres questions classiques, à propos de la mesure... Pour sûr, aussi, que les débats relatifs à l’équilibre entre amour et autorité ne datent pas non plus d’hier. Un élément vecteur d’espoir tient peut être au fait que l’humain soit un être de langage, capable de transmettre de manière vivante les expériences des prédécesseurs, et donc, potentiellement, d’aller, on le suppose, dans le sens d’un certain progrès smiley


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 3 février 2007 18:06

      « nuancer, à commencer par le fait qui consiste à considérer que ce sont des textes qui nous viennent de l’antiquité »

      Merci pour le beau style, et pour l’info introuvable ailleurs !!

      PS. On écrit en ce cas « Antiquité », et non « antiquité ».


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 3 février 2007 18:09

      @ dop

      « citer platon etais vraimment prétencieux »

      Et nous donner à lire ces cinq fautes en cinq , en pensant que cela nous plaira, c’est pas prétentieux ???


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 3 février 2007 18:10

      Rectif : en cinq mots


    • Marsupilami Marsupilami 3 février 2007 18:16

      Courouve ou le trollage orthographiste. On aura tout vu. T’es pas en salle de classe, mais sur un forum citoyen à l’ortograf aléatoire. Essaie plutôt de faire un commentaire intéressant sur l’efficacité de la pédagogie platonicienne à l’heure du multimédia déjanté.

      Ceci dit le manque de respect pour la langue m’insupporte aussi.


    • capello (---.---.4.67) 3 février 2007 18:25

      @ dop : tu devrais revoir ton shampoing orthographique ! Il y a des pellicules !


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 3 février 2007 18:38

      @ marsu

      Si tu m’avais vraiment lu, tu aurais compris que je m’en prends au moins autant à la prétention, et à la dénonciation d’une pseudo-prétention chez les autres, qu’à la mauvaise orthographe.

      S’il fallait relever toutes les fautes, l’éternité n’y suffirait pas ...


    • Marsupilami Marsupilami 3 février 2007 18:43

      Alors il faut dénoncer la prétention « chez les autres », et non leurs fôtes d’aurtograf. Ou faire les deux à la fouah. Là tu fais prof orthographiste avec une règle en faire pour tapé sur les douas des délunkants paradiksionèristes.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 18:55

      Tout à fait, Marsupilami. smiley I.B.B.


  • kasko (---.---.183.188) 3 février 2007 13:49

    Progressivité de l’éducation

    Ce qui me frappe dans notre civilisation occidentale de ces 40 dernières années, c’est le « rêve » de former nos enfants sans leur demander d’effort, ce qui en est devenu l’obsession d’éviter le moindre « traumatisme » ! Tout le monde aimerait que l’on puisse faire ainsi. Malheureusement la simple observation des résultats et un peu de bon sens montrent qu’une telle démarche est contre productive. Pourquoi ? Tout simplement parce que le paradis n’est pas sur terre et qu’un enfant, tôt ou tard, sera confronté à des limites, des contraintes et des frustrations. C’est regrettable mais c’est inévitable. A partir de ce constat, 2 approches : retarder ce moment le plus longtemps possible et construire pour l’enfant une « bulle » de bonheur parfait pendant son jeune âge, voire son adolescence, ou alors l’amener progressivement à affronter et à gérer ces contrariétés. Notre système éducatif a été basé sur la première démarche depuis, à peu près, 1968. Résultat : trop (mais pas tous heureusement) de jeunes qui s’avèrent incapables d’affronter les premières difficultés de la vie d’adulte et qui se retranchent dans la délinquance, la marginalité, l’intolérance ou l’asociabilité. Il est temps d’en prendre conscience et de réagir. Il ne faut pas tomber dans l’excès inverse et multiplier ou créer des difficultés qui n’aient aucun sens. Le sadique n’est pas un bon éducateur ! Mais il faut des difficultés PROGRESSIVES, à la mesure de l’âge et accompagnées d’une aide et des justifications des parents et des éducateurs. C’est ce que les psy appellent la construction de l’enfant.

    Tant que nous ne reviendrons pas à un tel système, inutile d’espérer d’avoir tous les jeunes qui sachent vivre en société, qui soient tolérants et responsables, qui puissent affronter les difficultés de tous ordres qu’ils ne manqueront de rencontrer. C’est à ce prix que nous éviteront l’enfer vers lequel nous allons insidieusement !


  • nicole (---.---.144.128) 3 février 2007 14:02

    Bonjour Isabelle, A vous lire, j’en déduis que si l’enfant-roi existe c’est la faute des autres, de la femme qui travaille... etc un peu trop facile ne croyez-vous pas ?

    Nicole


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 19:09

      Nicole, Ne voyant pas comment vous interprété mon article de cette manière, je recopie ici une réponse que j’ai faites plus haut à un Monsieur qui parlait justement de la question du travail des femmes : "Bonjour Leveque, L’argument du travail de la femme pour justifier une sorte de déliquescence sociétale me laisse toujours perplexe et me donne envie de vous livrer ici, sans autre forme d’argumentations, plusieurs idées auxquelles j’adhère : l’amour maternel n’est pas inné, la femme n’est pas née avec un fer à repasser dans une main et un balai dans une autre, l’argument préhistorique de l’homme qui allait à la chasse pendant que la femelle couvait ses petits est obsolète, il va falloir trouver autre chose ; les femmes ont, tout comme les hommes, droit à un épanouissement social, l’enfant a autant besoin de son père que de sa mère, l’enfant ne sera pas perturbé si papa change sa couche, il ne deviendra pas nécessairement homosexuel si papa cuisine. En un mot, la nostalgie de la mère aimante, pleine de lait et de bonheur, qui court après les couches, les bibs, les pots, les rots, les cris, mais bien sur aussi les calins et les sourires de sa petite famille, cloitrée à la maison, ne sert à rien, puisque cette société là, n’est plus ! Toutefois, ne pourrions-nous pas nous demander, dans un contexte de partage des taches, comment faire au mieux pour l’équilibre des enfants mais aussi des parents... J’y crois, pas vous ? Cordialement." Cordialement Isabelle Buot-Bouttier


  • neige 14 (---.---.249.127) 3 février 2007 14:30

    hors sujet.

    Aujourd’hui sur agoravox,rien sur la sanction du juge Van Ruymbeke...


    • (---.---.74.206) 3 février 2007 21:39

      t’inquiète qq1 vas s’en charger .

      il y as délis de pouvoir et charge en marche arriere .


  • Don Diego (---.---.105.23) 3 février 2007 15:07

    Quand les tetards seront eleves par des cohortes de gouines et de tantouzes ce sera infiniment pire encore !

    Le monde de demain sera un grand zoo et rien d’autre.


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 19:14

      Vos propos, Don Diego, sont totalement homophobes, mais je pense que je ne vous apprends rien ?! Isabelle Buot-Bouttier


  • François (---.---.220.199) 3 février 2007 15:35

    L’auteur a raison sur le fait que l’éducation des enfants est capitale pour le monde d’aujourd’hui, de demain... Je suis jeune, mais j’avoue constater un laxisme effarant autour de moi en matière d’éducation. Pour ma part, j’ai grandi dans une école catho privée, c’est une chance (je tiens à préciser que ça ne fait pas de moi un réac’ ! tte ma fammille vote PS). Mais habitant depuis peu sur l’Ile de France, je suis attristé par la bêtise crasse par exemple des gosses issus de l’immigration que ne savent pas dire « bonjour », « pardon », s’il vous plait« ... Il y a qq jours, j’ai été témoin d’une scène indescriptible : 2 petites nanas au type magrebin étaient en train d’insulter une mamie parce qu’elle prenait trop de place sur le trottoir et les avait apparement bousculées... La mamie était tellement bossue et courbée qu’elle pouvait à peine regarder devant elle ! Et les gamines de l’affubler des pires noms (je préfère censurer...) C’est incroyable ! j’ai l’impression de ne pas être en France dans certains queartiers de la banlieue où j’habite ! Dès que tu croises un(e) gosse, il te sort des trucs du genre »ta mère la pute« et autre grossièretés... Ce ne sont pas des êtres humains ! Et c’est faute d’avoir reçu une éducation de poubelle, de cave, de parking... C’est très triste ! Et il est vital pour la France que quelquechose soit fait rapidement pour changer cela ! Demian West semble inconscient de ces réalités de la vie quand il caricature avec ses commentaires idiots du genre »pourquoi pas la prison ?".. Eh bien oui ! les 2 gamines qui insultaient la vieille femme méritent une solide correction, un enfermement de plusieurs jours, une amende...


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 19:23

      François, vous avez probablement un grand besoin d’être lu car cela fait le troisième même commentaire que vous déposez ici, ainsi que sur l’un de mes blogs. Je vous ai répondu sur mon blog et j’ai recopié à chaque fois, ma réponse ici puisqu’il s’agit toujours du même texte que vous déposez. Ma réponse, pour la troisième fois, était donc :

      "François, Votre commentaire me met très mal à l’aise et ce, pour plusieurs raisons : mon article sur l’enfant-roi ne fait pas référence à certains jeunes plus qu’à d’autres. Relisez, le : « l’enfant-roi n’a pas de couleur, pas d’âge, pas d’origine ». Le thème est donc très généraliste, il concerne la société française dans sa globalité. Je dis en revanche que certains gamins des quartiers se situent dans cette problèmatique. Le pronom indéfini « certains » a donc toute son importance ! Car si ma pratique de terrain en tant qu’éducatrice de rue se situe effectivement très majoritairement auprès de jeunes issus de l’immigration, dire que tous ces jeunes sont tels que ces deux jeunes filles que vous décrivez est une grave imposture. Il est vrai, pour sortir un peu de la langue de bois, que certains jeunes issus de l’immigration sont pris dans une problèmatique dont les causes sont multiples : les conditions d’accueil de leurs parents dans les années 70, le type et le lieu d’hébergement qui leur a été proposé, le regard qui est porté sur eux et la discrimination sociétale que l’on ne peut nier. Jusque-là, beaucoup me suivront dans mon analyse. Il est toutefois d’autres causes qui ne manqueront pas de susciter des grincements de dents, à savoir, un pas vers la société française qui, à mon sens, n’a pas suffisamment été fait par certaines familles (probablement par peur, probablement parce que certains ont dû longtemps espérer retourner au pays), familles qui ont alors eu tendance à vivre et à élever leurs enfants dans un certain repli communautaire, dans une peur de la société dans laquelle ils grandissaient et parfois dans cette idée du retour au pays, ce qui n’aide pas à se sentir chez soi dans un pays qui n’est pas celui de ses parents ! Cela, je l’ai constaté sur le terrain et sur Paris, nous ne parlons donc pas d’endroits reculés de banlieux ou une certaine population est exclue de fait, de la société. Quant au pays d’origine, il demeure imaginaire pour certains gamins, puisqu’ils n’y jamais mis les pieds. Quant cela n’est pas le cas, il ne sont pas toujours bien accepté par le pays d’origine de leurs parents. « Quand ils viennent ici, ils ne savent que mettre le bordel, ils ont ce qu’ils méritent en France, c’est leur comportment qui induit ce qu’ils vivent la-bàs » m’a ton dit à plusieurs reprises lors d’un récent séjours au Maroc.

      Aux critères que je viens dénoncer, s’ajoute, une fois encore, seulement pour certaines familles, un contexte social, lorsqu’il s’agit de familles défavorisées ; culturel (la culture de l’Afrique et du Magrheb est en effet très différente de celle de la France) ; éducatif (l’education au pays ne s’exerce pas nécessairement de la même manière qu’en France et l’adaptation n’est pas toujours aisée), enfin un contexte parfois religieux(qui peut également induire une éducation différente, notamment entre les garçons et les filles) peut également jouer son rôle. Je sais que ces derniers arguments ne sont pas politiquement corrects mais refuser d’admettre ce contexte relève pour moi de la langue de bois.

      Or la question n’est pas d’incriminer une population (en l’occurence une partie d’une population) mais de regarder la situation en face, de manière à réfléchir en commun à des solutions qui iraient dans l’intérêt de tous. Un pas vers plus d’harmonie, en faisant en sorte que chacun puisse s’y retrouver.

      Enfin, votre propos « ce ne sont pas des êtres humains » n’est pas tolérable. S’il est vrai que dans le cas des deux gamines que vous décrivez, il y parfois des paires de claques qui se perdent, nous sommes ici face à un problème qui s’inscrit dans le contexte que je viens de tenter de décrire, de manière schématique. Il n’est pas, François, de peuple, de personne, d’être, qui ne soit moins humain que d’autres. Cette dangereuse théorie n’a pas manqué de faire des ravages dans l’hsitoire de l’homme. C’est pourquoi, je vais voir s’il est possible d’un point de vue technique de supprimer cette phrase. Je regrette d’ailleurs fortement d’en arriver à ce type de censure ! Mais si la seule possibilité technique qui s’offre à moi n’est que de supprimer le commentaire dans son intégralité, alors je le ferai car ce blog est bien celui d’une liberté d’expression sans langue de bois mais pas celui de propos xénophobes. Isabelle Buot-Bouttier".

      Je ne comprends pas que vos commentaires copiés-collés teintés d’un certain racisme, et que votre petit manège n’aient pas fait réagir plus que de mesure. J’espère ne pas trouver une quatrième fois votre histoire sur ce fil. Au plaisir de ne plus vous lire. smiley smiley Isabelle Buot-Bouttier


  • armelle89 (---.---.179.59) 3 février 2007 15:40

    bjr a tous,moi je vais etre plus simple dans mes propos,la simplicite souvent generatrice de lien entre nous tous,certes plus que tous ses discourts d’intello qui ne resolve rien.j’ai toujours connu l’enfant roi,chez les gitans,les algeriens,marocains et bien d’autre,l’enfant represente soi et on ne se fait jamais de mal,on ne se contrarie pas,normal !alors vous avez tout compris,la societe est la elle pour faire le mal !


  • morigan morigan 3 février 2007 16:27

    Cet article fort intéressant qui malgré tout est très argumenté...me laisse pensez que c’est un canulars... smiley En France, on se plaint souvent, j’ai un ami qui a été une année en Angleterre, et il m’a confier que c’était « très Français » de geindre de miauler, de taper des pieds et de se rouler par terre...les enfants de la douce France n’échappe pas à la règle, comme leurs ainés CGT, petit patrons, grands patrons, poujadistes et par exemple le FN est un parti qui exprime à travers ses score électoraux, le mécontentement... smiley Mais à l’étranger les enfants sont aussi chéris et dorlotés, dans les pays nordique, tout est calibré pour eux, on ne peut même plus leur donner une fessé en pleine rue, en Allemagne dans le milieu scolaire, les enfants et les jeunes ont une grande liberté, on peut voir les adolescentes tricoter en cours , de même en Italie, où le taux d’échec scolaire est très élevé, insulté un professeur, foutre le b... se maquiller est monnaie courante au grand amusement des jeunes étudiants français sur place dans le cadre d’échange...

    De là à proposer un retour à des valeurs morales, à les inculquer massivement, (mais lequel ? La morale change selon les milieux sociaux, selon la culture, selon la religion, selon les époques, selon les modes...Bref selon les paradigmes)...Cela changerai t’il vraiment l’intégrisme individualiste ? La situation ne serai pas changée, seulement elle serai plus hypocrite, comme par le passé, de la dynastie des papes Borgia, en passant par les couvents (foyers de perversion), Louis XIV et son ambition (n’a t’elle pas provoqué la révocation de l’édit de Nantes ?) , Napoléon au nom de la république, (n’a t’il pas conquis l’Europe), Jules Ferry n’a t’il pas embourber l’armée française au Tonkin pour la patrie (et son ambition), Thiers avec sa troisième république, l’affaire Dreyfus, le nationalisme...notre intérêt personnelle ne serait-il pas digne de passer en premier..Au nom de l’intérêt de la patrie...

    De tout temps les occidentaux on toujours été des individualistes même dans nos société archaïques, des hommes se sont servi des sociétés, de l’état, de leur clan, pour leur propre intérêt, même chez les bolchéviques, même chez les nazi, dans l’église, même chez les socialistes, et dans toutes les formes de collectivisme, d’institutions religieuses, d’associations du plus humble des ouvriers au plus puissant... Bien sure la solidarité n’est pas inexistante dans notre univers occidentale, mais elle ne peut prétendre à ressembler à la société traditionnelle africaine, ou « sino-non individualisme » d’Asie... Comme disait Hobbes : « l’homme est un loup pour l’homme » La solidarité, ou l’intégrité des générations antérieures tant vanté n’est pas loin d’être un mythe...quand on était jeune c’était toujours mieux...Moi aussi un jours je dirai ça...

    Mais l’individualisme, à aussi ses bienfaits : responsabilité, autonomie, liberté... tout cela va aussi bien à l’encontre des traditions, pour individualiste pourquoi les traditions serait-elle supérieur à l’individu ? L’homme serait né après la tradition, la morale existait déjà ? L’uniforme était déjà là ? Ou ce serait que le fruit d’individu particulièrement pervers désireux d’assouvir leur autorité ? Et à l’encontre de toute les idéologies collectivistes, du partage, de la solidarité social...les dictatures du peuple, par leur pouvoir absolu en quoi se démarque t’elle du pouvoir absolu des souverains et des religieux ?

    La solidarité des socialistes ou le respect des traditions annihile vraiment notre égocentrisme ? N’est ce pas facile de s’en prendre à la jeunesse ? Celle qui va payer la retraite de nos vénérables retraités Français (3 jeunes pour 2 retraités), celle qui payer la dette de l’état ? Celle qui ne devra pas manquer de créativité et d’ambition... smiley

    Nan ce qu’il faut pour éviter ou futur individu ne se complaisent dans des facilité perverse de tout genre... c’est avant tout un esprit critique...celui que l’on est censé inculquer dans les cours d’ECJS, certes l’école devrait permettre notre entrée dans la vie active, mais c’est avant tout le moyen de gagner des connaissances, qui feront de nous de véritable citoyens...pas des ignares qui acquiescent...ou qui font mine de se rebeller... smiley

    Par contre j’ai trouvé une certaine lâcheté sur les à propos des enfants des familles mono parentales...J’ai plutôt remarqué que ses enfants grandissent, et murissent plus vite dans la tête et deviennent plus vite autonome, hélas parfois de façon traumatisante... smiley A l’inverse dans les familles traditionnelles en réfléchissant l’enfant sera dans un cocon protecteur, et aura tendance à garder le « cordon ombilicale plus longtemps »...

    Et je terminerai par un petit pamphlet...souvent de le cinéma dans le milieu des arts dans la politique, on s’inquiète des gens alors que c’est plus souvent ceux qui défendent des visons traditionnelles, qui sont « très atteint », je ne vous parle même pas des cinéaste qui font des films sans intérêt parlant de la vie d’une petite famille tranquille ou de l’« Ordre », ou des hommes politiques, leur vie s’avère parfois inquiétante... Borgiiaaaa ! Pensez à Mac Carthy ventant les états unis Chrétien ! Antisémite et homophobe...Pourtant lui même Homosexuelle...le comble de la perversion...autres exemple la plupart des racistes, tant amouraché de cette « France » celle qui disparait sans crier gare qui les laissent repèrent fantasmes sur les femmes étrangères (mmmh...les indochinoises ? Les femmes noires (n’ont-elles pas une réputation chez les anciens de la coloniales), et les beur... smiley

    Bon je m’arrête-là, c’est parfois pathétique et stérile face à du bon de critiquer la jeunesse...et les vieux.  smiley


    • BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 5 février 2007 19:36

      Morigan, « De là à proposer un retour à des valeurs morales, à les inculquer massivement », dites-vous. Mais qui préconise cela ? Certainement pas mon article. A moins que vous ayez vous aussi des difficultés avec le second degré et que vous ayez donc lu le premier paragraphe au premier degré ! Si tel est le cas, je ne sais quoi vous dire smiley Quant à la fameuse lacheté concernant les familles monoparentales, non seulement, il s’agit là d’un vécu de terrain, mais surtout cela est totalement reconnu par nombre de sociologues (c.f. « sociologie de l’éducation », Anne Barrère, Nicolas Sembel). Bonne soirée, M. Morigan. Isabelle Buot-Bouttier


  • (---.---.73.165) 3 février 2007 17:05

    on va peut être réaliser un jour qu’éduquer un voire des enfants demande et du temps et de la disponibilité. Il n’y a pas que les enfants des quartiers difficiles qui qui soient mal élevés comme j’ai pu le lire dans plusiers commentaires. De nos jours, nous les femmes voulont avoir une carrière, un couple une famille, bref tout, mais éduquer des enfants ne se fait pas le soir à 7 heures en rentrant du boulot alors qu’il y a le diner à préparer, le bain à prendre, les devoirs à faire, le repas, et une histoire avant d’aller au lit à 8 h30... et le lendemain matin on n’a pas plus de temps avant de repartir au boulot... Alors oui forcément on fait des impasses, tout d’abord parcequ’on se sent coupable de ne pas être plus présente, parcequ’on ne veut pas « gâcher » le peu de temps que l’on passe avec nos enfants en disputes, punitions et conflits, parcequ’on est fatiguée. Alors oui, alors qu’avant d’avoir des enfants, j’étais pleine d’illusions, je pensais pouvoir mener une carrière avec des postes à responsabilité, avec des horaires lourds et des déplacements, élever un ou des enfants beaucoup mieux que les autres, j’ai fait un choix que pour le moment je ne reprette pas, le temps que je passe auprès de mes enfants est irrempaçable. Et je trouve dommage que le statut de femme au foyer ne soit pas davantage reconnu ou valorisé.

    Juste pour l’auteur, un enfant qui pleure, crie ou fait une colère n’est pas nécessairement mal élevé, ça peut être tout simplement un enfant à qui l’on interdit quelque chose et c’est plutôt positif. Il m’est arrivé de subir ces regards de travers dans les magasins de gens qui en général d’ailleurs n’ont pas d’enfant parceque ma fille pleurait, il aurait été beaucoup plus facile de céder à son caprice pour la faire taire.... mais cela aurait été « contre-éducatif »


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