mercredi 16 octobre 2013 - par Nycolas

L’envers politique du changement climatique

« Changement climatique ». C’est la nouvelle expression en vogue qui remplace parfois le « réchauffement climatique ». Plus vague, encore plus propice à la confusion, élargissant le champ des interprétations potentiellement compatibles avec, mais aussi indice évident que la théorie du dite du « réchauffement » est en perte de vitesse, et cherche un nouveau souffle. Mais pourquoi ? Une théorie scientifique n’est pas censée être un mouvement de pensée qui accompagne des modes ou qui cherche à s’adapter au sens du vent.

C’est par contre un des caractères de la politique. La politique a besoin de suivre les tendances, d’y coller au plus près, afin de satisfaire au mieux un électorat le plus large possible, et le plus en phase possible avec ses idées du moment, idées qui ne sont que récupérées dans l’air. On les trouve dans les médias, dans les débats publics, il n’y a plus qu’à s’en saisir pour faire de l’électoralisme.

Il y a aussi l’autre versant de la politique, qui elle, crée les tendances, les insuffle dans les débats et dans les médias, pour imposer des idées et pousser le public, l’électorat, à se les approprier, à les épouser. La politique soit crée la propagande, soit utilise la propagande préexistante, selon les nécessités qu’elle s’impose, ou plutôt que lui imposent les circonstances. Le bon politicien sait retourner sa veste et s’en servir de voile, quel que soit le vent.

De nos jours, le vent souffle dans le sens contraire des énergies fossiles, qui s’épuisent et pour certaines, sont en voie de disparition. Il faut alors aller dans cette direction, discréditer ces énergies, et en promouvoir d’autres, qui sont plus pratiques d’un point de vue politique, sans pour autant être plus respectueuses de l’environnement. Comme l’expliquent les auteurs d’un livre récemment sorti, la méthodologie du GIEC est politique, et non pas scientifique.

Maintenant, le « changement climatique », c’est aussi la possibilité d’un refroidissement, voire d’un nouvel âge glaciaire, comme certains se plaisent déjà à le claironner sur certains sites. On n’y comprend plus rien… Réchauffement ? Refroidissement ? Va pour un changement… du moment qu’on peut dire, sans base scientifique sérieuse, que l’homme est responsable, et du moment qu’on peut se servir de ce levier pour faire croire que le changement de climat, pourtant naturel et cyclique par essence, impose un changement de « politique énergétique ». Il ne s’agit pourtant aucunement de changement de politique énergétique, en ce sens qu’il n’est jamais question de réduire drastiquement la consommation énergétique. Il s’agit juste d’une prétendue transition d’un moyen énergétique vers un autre, et en même temps de la préparation du public à l’idée que l’énergie sera de plus en plus chère. La science n’a à peu près rien à voir là-dedans, elle ne sert, comme bien souvent, que de caution.

L’origine de l’idéologie que certains qualifient de « réchauffiste » date des années 70/80, sous l’influence principale de Mme Thatcher. Avant cela, les cris alarmistes allaient plutôt à l’unisson dans le sens d’un refroidissement catastrophique, comme on semble y revenir peu à peu actuellement, malgré le fait que le GIEC, en perdition totale, et malgré l’avis de plusieurs de ses membres, continue désespérément de prôner un réchauffement global, qui serait même de plus en plus grave. C’est qu’ils sont allés trop loin dans cette voie pour faire marche arrière. Idée qu’illustre cet article.

J’en viens à une vidéo que je voulais faire remonter sur ce sujet, qui a été publiée récemment sur agoravox tv, et qui contient un nombre élevé d’arguments démontrant le fait que l’on a bien ici à faire à une idéologie politique, et non d’une théorie scientifique vérifiée et faisant consensus. On en est même très loin.

Pour ceux qui n’ont pas le temps de tout voir, et qui veulent aller à l’essentiel, vous pouvez aller directement à 25 minutes 40, où l’influence de Thatcher sur la théorie dite « réchauffiste » est expliquée.

Où l’on apprend que les températures, censées être en hausse depuis le début de l’ère industrielle (à partir donc des 18e et 19e siècles), n’ont en fait commencé à remonter de manière notable que vers les années 1970, bien plus tard donc, et que ce fait a été récupéré par l’élite politique de l’époque pour servir opportunément d’arguments pour opprimer des travailleurs du charbon, et permettre différentes manœuvres arrangeantes pour le pouvoir. Tout est parti de là, et nous en sommes encore là, 15 ans après qu’on ait constaté une stagnation des températures que le GIEC connaît mais dissimule… Avec juste quelques nuances sur la manière de faire entendre le message à des masses abruties par le travail et les médias.

L’on entend aussi que dès le début, Margaret Thatcher faisait la promotion active de l’énergie nucléaire, bien avant qu’émerge sérieusement la notion de changement climatique, qui n’a ensuite servi que de tremplin supplémentaire à cette volonté politique. On y reviendra.

Le terrain est donc ici totalement miné, politisé. Et ce sous couvert d’argumentation pseudo-scientifique que le mathématicien Benoît Rittaud (http://reflets.info/les-cassandres-du-giec-et-le-matheux-tetu/) qualifie de « climatomancie », pour faire bien comprendre que ce qu’on appelle science du climat est en fait une science balbutiante encore inapte à mettre ensemble toutes les données d’un système extrêmement complexe qu’est le climat d’une planète. Cette fausse idée que la science du climat permet de faire ressortir des données probantes de nos jours, est entretenue en grande partie par la croyance que la science humaine peut tout saisir. Oui, la science fait des miracles dans d’autres domaines, telles que la cosmologie, mais il faut bien saisir que la cosmologie manipule en fait des données mathématiques simples et non-contradictoires, utilisant essentiellement la gravité pour établir ses modèles. La part chaotique y est considérablement réduite, à l’échelle de l’univers. Au contraire, à l’échelle climatique planétaire, on doit jongler avec des tas de données et de métadonnées dont on ne sait pas vraiment lesquelles sont les causes, et lesquelles sont les effets, puisqu’en fait, chaque paramètre peut s’avérer être simultanément cause et effet, en interaction permanente avec d’autres paramètres qui souffrent des mêmes ambiguïtés. On doit tenir compte des compositions chimiques des milieux aériens, océaniques, de leurs interactions, des mouvements chaotiques qui les animent, mais aussi des émissions chimiques dues à ces milieux, tels que les océans, les forêts, incluant bien sûr les activités humaines. Il est presque impossible de ne pas sous-estimer ou surestimer un facteur, et même en fait des tas de facteurs, et donc de mal interpréter les effets qu’ils produisent réciproquement les uns sur les autres, et ainsi de suite, avec possibilité d’effets rebonds, rétroactions, accélérations, ralentissements…

On peut penser que dans ce domaine, les modèles informatiques sont d’une grande aide, mais c’est une autre illusion. Les chercheurs dans ce domaine, comme certains conférenciers que vous pourrez facilement retrouver sur youtube (exemple, sur la pensée scientifique : http://www.youtube.com/watch?v=cXlQyBsfHyI), reconnaissent facilement qu’un modèle n’est qu’un modèle, qu’il est par essence arbitraire et imparfait, et que les systèmes complexes échappent encore largement à notre compréhension. Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’une simulation informatique a été produite qu’elle est signifiante à l’échelle du réel. Bien souvent, les chercheurs et statisticiens ne savent pas comment comprendre les résultats d’un modèle, et encore moins comment on en est arrivé à ces résultats. Ils en sont donc réduits à l’extrapolation arbitraire, qui se prête idéalement à toutes les manipulations d’intention, d’origine politique, ou simplement pour valider une étude dans le cadre d’une demande, afin d’obtenir les fonds pour une prochaine étude.

Dans un tel contexte, la science ne peut qu’être pourrie et aboutir à des conclusions imparfaites et au minimum discutables. L’on parle tout de même d’un réchauffement qui ne se vérifie pas tout à fait, voire pas du tout d’un certain point de vue, mais dont on prétend qu’il ferait consensus.

A la fin de la vidéo citée plus haut, par exemple, à partir de 51’52, Emmanuel Le Roy Ladurie, qui est historien et donc ni climatologue, ni même scientifique au sens strict, s’autorise à dire que le documentaire ne mentionne aucunement la fonte des banquises polaires, qui serait avérée. Ce n’est pourtant pas le cas, comme le dit un François Gervais, membre du GIEC, et ce genre d’intervention est typique de l’intoxication dont est victime ce sujet. Des tas de personnalités qui n’ont rien à voir avec l’étude du climat, s’autorisent à donner des avis plus ou moins péremptoires sur ce sujet, sur lequel ils ne sont pourtant pas plus éclairés que vous et moi, puisqu’autant victimes de leurs biais cognitifs, pour aller, presque systématiquement, dans le sens de l’idéologie réchauffiste. Cette idéologie qui est, je le redis, politique, et il est sans doute intéressant de remarquer que la personnalité citée ici n’est autre qu’un soutien de Sarkozy, promoteur notoire du nucléaire dans le monde.

Dans certaines conférences, on pourra entendre Etienne Klein, brillant physicien, auteur et conférencier, tenir le même son de cloche en s’insurgeant que l’on considère trop souvent le réchauffement climatique d’origine anthropique comme une croyance. J’admire beaucoup Etienne Klein quand il parle de ce qu’il connaît, mais il a aussi tendance à aller un peu vite en besogne, comme lorsqu’il mentionne sur un ton de certitude la découverte au LHC du boson de Higgs, particule fondamentale de très grande importance en physique des particules comme en cosmologie, alors même que les gens du CERN ne sont pas tout à fait sûrs encore qu’il s’agit bien de cette particule. On pourra remarquer ici que l’expertise dans un domaine n’est ni le garant de la maitrise d’un sujet différent, et qu’avoir un esprit brillant, scientifiquement parlant, n’implique pas non plus qu’on ne tombe pas dans des biais cognitifs, y compris dans son propre domaine d’expertise, et même d’excellence en ce qui concerne Etienne Klein dans le domaine de la physique des particules. Pour expliquer ce biais, il faudra sans doute chercher du côté de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dont Etienne Klein est membre, et qui s’occupe entre autre de la thématique environnementale, institution certainement intoxiquée, on ne peut guère en douter, par la propagande réchauffiste puisque son caractère politique a précisément pour but d’influencer ce type d’organisation qui joue un rôle au niveau décisionnaire. Il est d’ailleurs à noter que cet organisme fait l’objet de doutes quant à son indépendance vis-à-vis de l’industrie nucléaire de la part de Michèle Rivasi, fondatrice de la CRIIRAD. Vous avez remarqué ? Thatcher, le nucléaire, Emmanuel Le Roy Ladurie et Sarkozy, le nucléaire, et même l’OPECST (http://fr.wikipedia.org/wiki/Office_parlementaire_d%27%C3%A9valuation_des_choix_scientifiques_et_technologiques) fait l’objet de suspicions de conflits d’intérêt dans ce domaine. Difficile de ne voir qu’une coïncidence dans cette omniprésence en filigrane du lobby nucléaire.

Donc oui, pour moi, il est très clair que l’ampleur de l’influence de l’homme dans le dit réchauffement climatique est, et n’est pas autre chose, qu’une croyance, et que pour que cette théorie dépasse le stade de la croyance, il faudra la valider et la vérifier. Ce n’est pas le cas à ce jour, et c’est pourtant ainsi que l’on fait de la science. Surtout si l’on veut en tirer des implications dans le réel, en terme technique ou éthique, sinon on crée des bases fausses et on en tire des actions qui pourront s’avérer aller à l’encontre de ce qu’on croit.

Ce que je déplore dans cet article, c’est précisément le fait que cette croyance serve de prétexte à une « bonne conscience écologique » qui du coup est déportée d’autres problèmes environnementaux sans doute encore bien plus graves, et beaucoup moins contestables puisque simplement factuels (la pollution des eaux, de l’air, du sol, de notre nourriture, etc.), mais surtout que cette croyance est politiquement instrumentalisée pour manipuler les masses, mais aussi des experts qui ne le sont pas nécessairement dans le domaine bien précis et bien particulier du climat terrestre. J’aimerais beaucoup que le problème de l’eau potable, par exemple, qui n’a qu’un rapport assez éloigné avec le mal nommé « carbone » (en réalité le dioxyde de carbone), fasse l’objet d’autant, sinon plus, d’agitation politique et scientifique… Je déplore également que le problème des énergies fossiles aboutisse essentiellement sur de l’intox et sur de fausses solutions comme la « taxe carbone », et jamais sur une remise en question plus profonde, pourtant nécessaire, de nos modes de vie, qui sont à la base de ces excès. Incriminer le « carbone » est souvent en pratique une manière de ne pas parler du problème de fond, tandis que les préoccupations écologiques sont largement canalisées par ces biais idéologiques et politiques et c’est extrêmement dommage, et même grave.

Il faut espérer que dans les prochaines décennies, la science écologique, puisque c’en est une, se développe sérieusement et indépendamment de ces pressions et conflits d’intérêt, sans quoi son destin sera le même que celui de la pharmacologie voire de la médecine en général, complètement étouffées par les intérêts financiers globaux à la base desquels se tient l’industrie pharmaceutique, qui ne veut pas notre bien et notre santé, mais notre argent, quitte à ce que ce soit notre état de maladie qui permette d’en rapporter.

Ces biais terribles, qui vont jusqu’à empêcher le travail ou la lucidité des chercheurs les plus compétents et les plus intègres, pourraient bien être l’un des principaux signes avant coureurs de la chute de notre civilisation. Une civilisation repose sur les forces vives, comme l’on dit, qui la composent. Lorsque tout un chacun aura été rendu malade par la pollution, la malbouffe et la pharmaco-chimie, à cause des énergies mal dirigées dans les domaines de l’environnement et de la santé, il ne restera plus grand monde pour « sauver la planète », et encore moins l’humain, puisque ce sont les enjeux généralement présentés pour vendre ces idées, là où se cachent des idéologies beaucoup plus cyniques en vérité.

 

Autres liens :

Le déni du GIEC sur la stagnation des températures http://fr.sott.net/article/17067-Le-GIEC-refuse-de-dire-que-la-temperature-globale-est-stagnante

L’avis de François Gervais sur la question, membre et rapporteur critique du GIEC :

http://www.agoravox.tv/actualites/environnement/article/rechauffement-climatique-l-40862

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=38_SqzDNjsU

Le nucléaire, une énergie propre et sans danger ?

http://atomicsarchives.chez.com/tcherno_sous_marin.html

Une liste de scientifiques sceptiques sur le réchauffement anthropique :

http://www.wikiberal.org/wiki/Liste_de_scientifiques_sceptiques_sur_le_r%C3%A9chauffement_climatique



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