mercredi 10 février 2016 - par Orélien Péréol

L’orthographe nous appartient

La langue appartient au peuple, à celles et ceux qui la parlent. Elle est un flux. Elle coule, elle passe, elle fait couler l’encre. Elle est vivante. Elle ondule, elle bouge, non comme elle veut car ce n’est pas une personne et elle ne veut rien. Elle bouge et se déplace cependant selon des règles internes incontrôlées et incontrôlables qui nous surprennent, que l’on découvre (ou non) a posteriori… Bien des évolutions ne font l’objet ni d’attention, ni de discours. On ne peut créer ni police ni justice pour pénaliser les contrevenants aux règles les plus pratiquées. Les règles les plus pratiquées ne sont pas des règles établies, ainsi qu’il est dit, elles sont juste d’usage dominant, de coutume. Elles varient et les variations ne peuvent venir que par la rupture, le décalage, l’intégration de façons de parler différentes, étranges étrangères.

En France, on a une idée fausse et folle mais vissée à l’esprit de presque tout le monde, selon laquelle les grammairiens sont des législateurs, qu’ils disent le bon et obligatoire, le bon est obligatoire parce qu’il est bon et réciproquement. Les grammairiens, partout dans le monde, y compris en France, sont des greffiers, ils enregistrent l’usage et tâchent d’en donner les lignes de force analytiques.

L’orthographe et ses évolutions nous appartiennent plus que la langue orale. La bonne façon d’écrire est celle qui ne pose pas de problème. Plus on écrit comme on parle, mieux c’est. A moins de vouloir une division de la nation entre ceux qui ne savent pas écrire et ceux qui savent, auquel cas il est bon de complexifier l’écriture, d’obliger un long temps d’apprentissage et d’instituer l’écriture comme instrument de mesure de la position sociale. L’idéal de l’écriture, difficile à atteindre pour qui veut l’atteindre, est que chaque son ait une écriture et une seule. Quand on y parvient, l’écriture devient transparente à la langue parlée, avec un apprentissage minimal, chaque écrit comme il parle.

Les nouveaux manuels scolaires vont être imprimés selon l’orthographe réformée il y a vingt-six ans. Les manuels étant renouvelés tous les sept ou huit ans, cela laisse encore du temps avant qu’elle soit enseignée. Cependant, cela ne va pas et les plaintes montent de partout : le bon, c’était avant, il ne faut pas instituer le nouveau qui est mauvais. Cet état d’esprit décliniste est très partagé et s’exprime fort : toute évolution rend les choses pires qu’avant ! On est dans le renversement politique complet et assumé : le progressisme, c’est le conservatisme, avec fierté, aucun doute n’étant admissible.

Les arguments en faveur du maintien de l’ancien, de l’arrêt du temps sont ahurissants d’irrationalité et, disons-le, de malhonnêteté, celles et ceux qui les pratiquent ou les agréent étant totalement de bonne foi.

« Le croûton craque moins sans son accent circonflexe » nous dit Anne Alvaro sur France Inter, (Boomerang d’Augustin Trapenard) pour en faire ensuite la « démonstration » orale. Certes, juge et partie, elle y arrive très bien. J’appelle cela : saboter l’affaire pour faire la preuve qu’elle est mauvaise. Excuse-moi Anne.

C’est faire fi du caractère non-analogique des mots, lesquels sont dans un rapport numérique,digital comme on veut, aux choses, hormis les onomatopées. Le mot chien ne mord pas. Le mot rose ne sent pas la rose, vous lisez rose écrit en noir sans le voir. Le mot long est court et chacun fait craquer le mot « crouton » à son gout, accent ou pas quand on l’écrit.

Un professeur de lettres classiques, Julien Soulié, demande : « Est-ce qu’on supprime les dates de l’Histoire de France, sous prétexte que ce n’est pas facile à retenir ? Non. » (TF1) Aborder l’Histoire par la connaissance des dates n’est pas de bon aloi. Tout le monde répond « Marignan » quand on dit « quinze cent quinze » et peu de Français savent plus que cette correspondance d’un lieu et d’une date remarquable au niveau sonore, peu de Français connaissent la bataille de Pavie (1525). Ce n'est pas ça, connaitre l’Histoire de France.

Surtout, nous ne disposons pas des dates des batailles, des naissances, couronnements et morts des rois, révolutions...etc. Alors que nous disposons de l’écriture des mots, de la cohérence, de la rationalité de cette écriture, de l’aisance qu’elle nous donne ou qu’elle gène, voire empêche, plus ou moins grande aisance qui nous permet de nous consacrer au style et au contenu avec plus ou moins de bonheur. Ne pas nous encombrer d’irrégularités non-motivées ne peut être que bénéfique.

JPEG - 243 ko
Très riches heures du Duc de Berry
représentant le mois d’aout (orthographe de l’époque et de la nôtre)
JPEG - 188.8 ko
« Je vous paierai... avant l’oût »
Orthographe de l’époque (et pas de la nôtre)


86 réactions


  • aimable 10 février 2016 08:36

    les règles sont faites pour que la langue soit compréhensible par tous , du nord au midi de l’est a l’ouest et cela pour le vivre ensemble et ce qui arrange les uns n’arrange pas forcément les autres
    les accents sont plus utilisés au nord de la Loire et déjà le parler du sud n’est pas toujours compréhensible par ceux du nord et inversement , j’en ai fait l’expérience
    alors dans les modification il faut être prudent !
    si tout le monde prononce les mots de la même façon , cela ne pose aucun problème pour les modifications


    • riton09 10 février 2016 13:20

      @aimable

      Allez ! encore un « ségrégationniste, malhonnête ». Les gens du Nord (au dessus d’Orléans je suppose ?) ne comprendraient pas le Français parlé au Sud. En ajoutant , « j’en ai fait l’expérience... » 

      Comme on dit dans le sud, « Et bé dis donc ! quel couillon ce parisien...pas très fut fut ». tout cela parce qu’on dit toutes les syllabes des mots, (ce qui semble normal car on ne doit pas escamoter la langue, Française Non ?) et ce avec en plus avec un accent chantant. Au lieu d’avoir l’ « accent pointu » , du « Parigot », pédant. 

      « Parigot » !!! Mot très connu, qu’il prend bien sûr, comme insulte ?, car nos amis (ils le sont) gens du Nord, nous reprochent, soit-disant, un chauvinisme de mauvais aloi, au même titre d’ailleurs que le reproche que nous leur renvoyons aussi, quand ils nous traitent de Provinciaux attardés. Bien évidemment avec condescendance... dans les deux cas... Heureusement, Si en plus on ne peut pas se « chambrer » amicalement, où va -t-on ? 

      Avec le salut amical d’un Ariégeois « immigré, malgré lui dans le... Norddd »

    • aimable 10 février 2016 14:35

      @riton09
      voyez vous mon cher je suis Normand , si nous mangeons les syllabes , vous vous parlez pointu en mangeant les accents  smiley


    • aimable 10 février 2016 14:38

      @aimable
      je ne vous parle pas du patois pour vous cela serait horrible  smiley


  • Loatse Loatse 10 février 2016 11:07

    « L’idéal de l’écriture, difficile à atteindre pour qui veut l’atteindre, est que chaque son ait une écriture et une seule. »



     L’usage de l’accent circonflexe dans notre langue a ses raisons d’être : il est venu en remplacement de certains mots en est ou ost (hospital, queste), il a également permis de distinguer les mots orthographiquement similaires les uns des autres ( mur, mûr, mûres/ du, dû)

    Et enfin, car je partage la sensation de cette dame qui tient à son « croûton », les mots ne sont pas qu’un amas de lettres, les mots sont vivants, ont une âme... On peut à la rigueur échanger une lettre par un accent (le ost en ô) mais pas les laisser nus ! C’est leur faire offense, c’est aussi une atteinte à nos sens... Fermer la porte à l’imaginaire.

    Le mot pâtisserie fait saliver... pas le mot patisserie... Le mot forêt laisse entrevoir la cime des arbres, pressentir l’odeur de leurs essences, se rappeler le bruit des feuilles mortes qui craquent sous nos pieds... le mot crêpe est une invitation à la faire sauter... :)

    et le croûton sans accent oui, perdra son craquant. 









    • Aristide Aristide 10 février 2016 12:09

      @Loatse


      Votre tirade finale est assez ... ambitieuse mais tombe complètement à plat quand on connait le contenu des rectifications apportées. Ces mots ne perdront rien car la rectification de l’académie ne les concerne pas, forêt, crêpe et pâtisserie. Pour crouton ou croûton , l’académie autorise les deux orthographes. a,e,o ne sont pas concernées seul les lettres i et u le sont avec quelques règles bien comprises.

      Vous répondez sans savoir, sans vouloir vous faire injure, il serait bien que tous les pourfendeurs de ces rectifications consultent la source de cette réforme et surtout ne s’arrête à des affirmations erronées pour trouver une raison à leur ire.


    • riton09 10 février 2016 13:29

      @Loatse

      Et alors ? quel est le lien entre mûres (fruits) et mûres contraire de « vert », Peut-être qu’au siècle de Ronsard et Du Bellay, les pères fondateurs, de notre langue Française d’aujourd’hui, pardon je rectifie ! d’hier, et d’avant-hier, auraient-ils du et pas dû, mettre un accent aigu sur un des deux pour ne pas les confondre aussi ? .

    • Loatse Loatse 10 février 2016 14:22

      @Aristide,


      J’ai pris un exemple de ce que pouvait donner, poussé dans ses extrêmes cette manie de simplification... entre la suppression des traits d’union, les trémas que l’on déplace parfois, ou que l’on rajoute on ne sait pourquoi, j’ai fini par me demander si ces modifs facultatives ou pas (ce qui va réjouir les partisans du moindre effort), n’étaient pas effectuées au petit bonheur la chance en fonction de la vitesse du vent et de l’âge du capitaine...

      Ce qui n’est pas concerné aujourd’hui peut l’être demain. pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? 

      « l’académie autorise les deux orthographes. a,e,o ne sont pas concernées seul les lettres i et u le sont avec quelques règles bien comprises. »

      Punies « a, e, o  » ???? smiley



    • Abou Antoun Abou Antoun 10 février 2016 17:38

      @Loatse
      Bonjour,
      il a également permis de distinguer les mots orthographiquement similaires les uns des autres
      Disons plutôt de distinguer orthographiquement des mots phonétiquement similaires (homophones).


    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 20:40

      @Aristide

      Mais si l’accent est supprimé d’un côté, préservé de l’autre, où est la simplification ?
      Tous ces gens qui veulent laisser leur nom dans l’Histoire, avec des réformes qui sont autant de petites crottes, me font profondément chier.
      « Oui, oui, ne sourcillez pas, chier, et le mot est d’une faiblesse à vous faire douter de la prétendue richesse de la langue française.  (René Fallet), »
      Mais non, ce mot, aussi vieux et fonctionnel que l’espèce humaine, je l’aime, moi. C’est déféquer que je hais.
      Modifier une virgule d’un langage qui a inventé le mot « Merde » pour faire chier les anglais, à Waterloo, selon Sacha Guitry, voilà où est le crime. Quelle horreur !
      Allez écrire le desespéranto entre bobos, nous on gardera le flambeau de la langue française allumé.

  • amiaplacidus amiaplacidus 10 février 2016 11:23

    Ce gouvernement a l’art de susciter des polémiques sur des sujets relativement secondaires. Pendant que les gens s’étripent (au sens figuré j’espère) sur l’utilité ou non d’un accent, on oublie que le chômage et la dette croissent sans cesse, que la France est en guerre sur plusieurs théâtres d’opération et qu’elle à dépassé ses possibilités en la matière, etc, etc.

    Rappelons tout de même que cette réforme date de 1990 ! Pourquoi la ressortir 26 ans après ?


    • amiaplacidus amiaplacidus 10 février 2016 11:26

      @amiaplacidus

      Voilà, un accent de trop, lire : « ...et qu’elle a... » et non pas « ...et qu’elle à... » !

      Pourquoi ne peut-on pas corriger un texte lorsque l’on voit une erreur juste après avoir envoyé le message ?


    • Trelawney 10 février 2016 11:40

      @amiaplacidus
      Il me semble, je n’en suis pas certain, car c’est difficilement exprimé dans les médias (ils préfèrent faire du buzz avec le chapeau de hôtel).

      En 1990, l’académie française a émis l’idée de réformer certaines spécificitées de la langue française, dans le seul but de la simplifier et de la rendre plus digeste. On enlève des accents circonflexes ou aigus, en enlève le i de oignon etc.

      Sous Chirac et Sarkozy, cette réforme n’est pas entré en application par soucis d’économie. On allait pas changer les manuels scolaires, dictionnaires, bled etc pour cela. Sous Hollande il y a la réforme des collèges qui est mise en application pour 2016 avec pas mal de bouleversements dans les programmes. Comme pour cette réforme, on doit changer les manuels scolaires, on en profite pour y intégrer la réforme de l’orthographe voulue par l’académie française.

      Mais comme en France on n’aime pas le changement et qu’en France les médias ne savent plus quoi inventer pour nous distraire des vrais problèmes de notre société, on en fait tout un pataques (avec ou sans accent)


    • Aristide Aristide 10 février 2016 12:22

      @amiaplacidus


      Vous demandez cela alors que d’autres cherchent un boulot, ailleurs essaient de survivre sous les bombes, d’autres luttent contre un cancer,... il y a en a même qui doivent aller faire leurs courses le samedi à Carrouf, ...

      C’est juste un peu moqueur et pour remettre à sa juste place votre remarque sur l’inanité du débat.

    • Abou Antoun Abou Antoun 10 février 2016 18:01

      @amiaplacidus
      Ce gouvernement a l’art de susciter des polémiques sur des sujets relativement secondaires.
      Oui ’c’est la pratique active du détournement de l’attention, procédé bien connu des manipulateurs. On lance des discussions byzantines et pendant que le bon peuple s’étripe sur la question du sexe des anges, du mariage gay, des accents circonflexes, au mieux on ne fait rien au pire on fait passer des lois mortifères.
      La déchéance de nationalité est un de ces derniers gadgets. Imaginez un peu la terreur que cela va entraîner pour nos kamikazes ; ils ne pourront plus baiser leurs 70 vierges sans leur carte d’identité française.  


  • L'enfoiré L’enfoiré 10 février 2016 11:27

    « La langue appartient au peuple, à celles et ceux qui la parlent. »


    Oui, et cela s’appelle la Francophonie et pas la franco-folie.
    C’est à dire qu’elle se doit de suivre des mouvements de remise en question perpétuelle qui penserait à s’étendre pas par les folies d’une orthographe qui ne tient pas la route, tellement elle a des obstacles de compréhension des choses.
    C’est le sens des mots qui importe et pas leur formulation dans des règles qui ne sont pas rigoureuses et ne connaissent que des exceptions. 
    Où parle-t-on français ?
    En France, bien sûr, mais c’est loin d’être le seul pays.
    Le « nombril » du français n’est peut-être même plus celui qu’on croit. smiley
    Voulez-vous quelques belgicismes ?
    Vous risquez d’être désarçonné... 

    • Aristide Aristide 10 février 2016 12:13

      @L’enfoiré


      Encore une fois, un à-peu-près, non ce ne sont pas les français seul mais aussi d’autres.

      Présentées par le Conseil supérieur de la langue française, ces rectifications ont reçu un avis favorable de l’Académie française à l’unanimité, ainsi que l’accord du Conseil de la langue française du Québec et celui du Conseil de la langue de la Communauté française de Belgique.


    • Aristide Aristide 10 février 2016 12:15

      @Aristide


      Seuls bien sûr, avec accent circonflexe car homophonie avec sur et donc l’accent est conservé malgré que la lettre soit i ou u, en rappel les circonflexes sur a,e, o ne sont pas concernés.

    • Plus robert que Redford 10 février 2016 12:32

      @L’enfoiré
      Mais, y’a pas d’problèm ! (comme l’aurait écrit un ancien président à talonnettes)

      Que les francophones enrichissent la langue, d’où qu’ils la parlent, quoi de plus naturel !

      La fréquentation régulière de collègues d’outre Quiévrain m’a déjà rendu perméable à certains belgicismes (Saurais-tu me passer le sel, s’il te plaît ?) ...

      Et l’écoute du parler sub-saharien révèle souvent des pépites dont nous pourrions faire notre miel : Le Sapeur Camembert ?? N’est-ce pas infiniment plus poétique que de dire : l’homme bien habillé pue des pieds"...

      Etre réticent aux traficotages conjoncturels de l’orthographe ne veut pas dire qu’on refuse de laisser évoluer la langue, pantoute !


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 février 2016 12:36

      @Aristide,


       Vous n’avez pas l’intention d’utiliser le mot « réforme » pour expliquer les changements proposés tout de même ?
       L’accent circonflexe, ce n’est rien d’autre que du cosmétique.
       Je l’ai déjà dit à la suite d’autres articles sur le même sujet,
       Pour que le français puisse continuer sa vie, c’est une reprise en main complète de l’orthographe du français ;
       La véritable réforme du français semble être une catastrophe pour la langue alors que l’anglais se réforme pour simplifier, pour rendre la langue plus efficace, plus exacte.
       Je fais toujours la comparaison avec l’anglais...
       Attention, je ,ne parle pas de sa prononciation.
       Je parle exclusivement de son écriture qui pousse à sourire dans sa complexité.
       On en parle actuellement sur ma radio belge.
       C’est dire que cela fait du bruit même ailleurs. 

    • L'enfoiré L’enfoiré 10 février 2016 12:38

      La langue française est beaucoup plus étymologique que rationnelle.

      D’où sa complexité parfois tout à fait idiote..

    • L'enfoiré L’enfoiré 10 février 2016 12:46

      @Plus robert que Redford,


       Je vais élargir le sujet au sens des mots...
       Je possède un dictionnaire de synonymes et d’analogies.
       C’est dire que beaucoup de mots apportent des nuances précises aux sens.
       Je dirais magnifique...
       Mais alors, comment se fait-il que le mot « temps » a deux concepts complètement différents ?
       Le temps qu’il fait dans l’idée du climat (weather en anglais) et le temps qu’il est (time en anglais).
       Si quelqu’un à la raison de cette ambiguïté, cela m’intéresse. 

    • Xenozoid 10 février 2016 13:17

      @L’enfoiré

      peut etre un début d’explication ici(en anglais  smiley )

    • L'enfoiré L’enfoiré 10 février 2016 14:15

      @Xenozoid, 

      Merci, 
      Les deux significations dérivent du latin « tempus ». Donc c’est un problème qui ne date pas du « françois » que François 1er a repris sans se poser la question à la Renaissance. 
      Si la raison que : les appareils de mesure pour le température et pour l’heure sont similaires, n’est pas une raison étymologique, elle me parait bonne techniquement parlant.
      En plus, comme il est dit dans ce billet que le japonnais fait la même confusion. 

    • Abou Antoun Abou Antoun 10 février 2016 18:15

      @Plus robert que Redford
      à certains belgicismes (Saurais-tu me passer le sel, s’il te plaît ?) ...
      Usage courant en Nord Pas de Calais également (savoir en lieu et place de pouvoir). A bien y réfléchir si on ne sait pas on ne peut pas, et si on ne peut pas à quoi bon savoir ? 


    • alinea alinea 10 février 2016 19:51

      @L’enfoiré
      Et le « tense » !!


  • TicTac TicTac 10 février 2016 11:28

    Qu’il est étrange d’écrire aussi bien pour finalement rejeter l’idée d’une langue si belle et précise qui devrait perdurer.

    Simplifier, oui, mais quel est l’objectif ?
    Que tout le monde puisse s’exprimer sans contraintes, au risque, finalement, de ne pas être compris ?

    Tout cela participe de cette tendance avouée ou non de supprimer l’élitisme supposé et honni.
    Ne plus faire de distinction entre celui qui dit bien, écrit bien, parle plus ou moins bien une langue étrangère, qui travaillera bien ou mal, qui se sera formé ou non pour être à niveau...

    Lisez les tendances :

    - l’orthographe, au bac ;
    - les classes bilingues, au feu ;
    - les obligations professionnelles des artisans, aux orties ;

    Demain, nous serons tous égaux, peut-être, savoir ignorants, incultes, incapables mais prétendument omnipotents.
    Il ne s’agit pas de savoir s’il faut rester dans l’idée que « c’était mieux hier » mais de savoir si ce que l’on propose fera que « demain sera mieux ».

    Libre à vous de lire la phrase de ce prof au pied de la lettre.
    L’idée générale est qu’il ne relève pas du service rendu à nos futurs adultes que de supprimer tout ce qui est difficile.
    L’exigence est ce qui permet de se dépasser, d’exprimer beaucoup de choses, en ce compris l’excellence à laquelle chacun peut prétendre à force de volonté.

    Cette excellence qui fait que l’on apprend avec amour le français à l’étranger ;
    qui fait que dans certains domaines, la France est une référence ;
    qui fait que l’on nous visite et que l’on loue notre gastronomie ;

    Diriez-vous que c’est un progrès de rendre notre langue moins exigeante et donc aussi basique que d’autres ?
    Que la dentelle de Calais puisse être remplacée, en haute couture, par un vague truc imprimé en 3D ?
    Que n’importe qui puisse s’improviser restaurateur en réchauffant des plats industriels ?

    Je plaide pour que l’excellence qui a fait la place, hier, de la France dans le monde, puisse être regagnée et perpétuée.
    Mais nous n’en prenons pas le chemin et cette réforme n’est finalement que l’un des sentiers qui nous mènent à la banalité.

  • Pie 3,14 10 février 2016 11:45

    Je suis d’accord avec l’auteur.


    Supprimer des accents quand leur seule fonction est de rappeler des lettres disparues depuis des siècles n’a rien de scandaleux surtout si la moitié des français les oublient.



    • TicTac TicTac 10 février 2016 11:52

      @Pie 3,14
      Mais est-ce là leur seule utilité ?

      Ne s’agit-il pas aussi de savoir l’origine de tel ou tel mot ?
      De pouvoir reconnaître une signification à un mot inconnu par une racine voisine (au pif, hôtel, hôtel hôtellerie, qui ne se rapportent en aucune manière à un mot proche comme une hotte).

      On peut toujours simplifier.
      On ne sera pour autant pas moins idiots, juste plus pauvres.

    • Aristide Aristide 10 février 2016 12:18

      @TicTac


      Au pif hôtel, et bien pas de chance, l’orthographe de ce mot ne change pas.

      Bizarre que vous affirmiez sans savoir.

    • Pie 3,14 10 février 2016 12:24

      @TicTac

      Le même hôtel sans accent ne me pose aucun problème et il n’y a pas risque de le confondre avec une hotte qui est un autre mot.

      J’écris plus sur un clavier aujourd’hui qu’avec un stylo. Des claviers de toutes sortes et parfois très petits. Il y a des quantités d’accents et de consonnes doubles inutiles pour la compréhension dont je me passerais bien.

    • Plus robert que Redford 10 février 2016 12:38

      @Pie 3,14
      Vous avez une solution toute trouvée... Pratiquez la STENO !

      Malheureusement ce langage qui fut enseigné dans le but de décupler l’efficacité des « dactylographes » est tombé aux oubliettes de la langue, grâce à l’avènement de ces petyits instruments à bande ou à puce, épaulés dans cette tâche par des logiciels de correction orthographique de plus en plus performants !!!


    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 15:17

      @Pie 3,14

      Si vous écrivez
      « après ces fêtes, je me taperais bien un petit jeune »
      vous allez au devant de graves ennuis.
      Personnellement, j’ai un faible pour cec, tous accents compris :

      « Oui,dés l’instant ou je vous vis
      Beauté féroce vous me plûtes !
      De l’amour qu’en vos yeux je pris
      Sur - le - champ vous vous aperçûtes :
      Mais de quel air froid vous me reçûtes !
      Tous les soins que pour vous je pris !
      En vain je priai,je gémis
      Dans votre dureté vous sûtes
      Mépriser tout ce que je vous fis.

      Même un jour je vous écrivis
      Un billet tendre que vous lûtes
      Et je ne sais comment vous pûtes
      De sang-froid voir ce que j’y mis
      Ah ! fallait-il que je vous visse
      Fallait-il que vous me plussiez
      Qu’ingénument je vous le disse,
      Qu’avec orgueil vous vous tussiez
      Fallait-il que je vous aimasse,
      Que vous me désespérassiez !
      Et qu’en vain je m’opiniâtrasse
      Et que je vous idolâtrasse
      Pour que vous m’assassinassiez ! »

      Alphonse ALLAIS


    • amiaplacidus amiaplacidus 10 février 2016 17:13

      @Plus robert que Redford

      Les logiciels de correction ne font qu’attirer l’attention sur un oubli, mais, pour bien les utiliser, il faut connaître orthographe et grammaire.

      Je le dis avec parce que je suis assez loin d’être un champion de l’orthographe et que les correcteurs me rendent service.

      Les correcteurs orthographiques sont relativement corrects, mais les correcteurs grammaticaux ont encore plus que des progrès à faire. Je crois que ce n’est pas demain la veille que l’on verra un correcteur m’aider dans l’accord des participes passés.


    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 17:29

      @amiaplacidus

      Retrouver les accords perdus (ou jamais appris, selon), c’est l’affaire d’une heure de travail sur le Becquerel, avec un peu d’aide au besoin.
      Notre si belle langue mérite bien ça.

    • Plus robert que Redford 10 février 2016 18:42

      @Doctorisque :

      Hou, là !!

      Une heure de travail, c’est à dire 3600 désintégrations radioactives...

      La grammaire devient une activité à haut risque chez vous...

      Louis Nicolas Bescherelle n’aurait probablement envisagé qu’il en devînt ainsi !...


    • Abou Antoun Abou Antoun 10 février 2016 18:46

      @amiaplacidus
      plus exactement ils filtrent les graphies qui n’existent pas dans la langue sous forme déclinée ou conjuguée.
      La phrase suivante :
      J’ai me le gens bon est la sot six.
      Passe entièrement sur mon correcteur sans notification. Le correcteur n’a pas accès à la sémantique de la phrase.
      Mais pour celle-ci :
      J’ème lee janbon ay lah socisse.
      je suis sanctionné sur tous les mots.
      Donc en fait le correcteur est à utiliser uniquement quand on doute de l’orthographe de certains mots (circonflexes, traits d’union, redoublement de consonnes, etc...) et c’est très utile. Accessoirement si on fait attention aux erreurs répétées on s’améliore grâce à cet outil. Pour les conjugaisons on trouve aussi des programmes très conviviaux. On trouve aussi des choses très pédago sur l’emploi des modes.
      Ce qui est aussi très intéressant c’est les suggestions de l’aide à la rédaction des SMS (android) qui utilise le contexte et les probabilités et fait des suggestions grammaticalement correctes. Je ne comprend d’ailleurs pas pourquoi les djeunes continuent à utiliser ce sabir dans la mesure ou valider une proposition va plus vite qu’inventer une connerie phonétique.


    • Plus robert que Redford 10 février 2016 19:04

      @Abou Antoun
      C’est marrant, votre remarque m’évoque une expérience d’il y a peu...

      J’attendais l’avion à l’aéroport international de Victoria, aux Seychelles, et pour tromper l’ennui, je me saisis d’un journal local écrit en Créole (une des langues officielles de ce pays.

      Totalement incompréhensible à la lecture, j’ai été stupéfait de pouvoir déchiffrer une grande partie des articles en m’écoutant les lire à voix haute...

      Comme quoi...


    • alinea alinea 10 février 2016 20:08

      @Pie 3,14
      Le mur est plus court que la mûre mûre ; un préteur m’a prêté sa plume, je suis prête !
      deux sons : « è », « é ». En quoi est-ce plus simple d’écrire « je suis prète » ??
      J’ai cuit des pâtes avec des pattes de lapin...
      ouvert/fermé, court/long.
      Puis c’est tellement plus rapide efficace et économe d’écrire : j’ai payé ma dime.
      Et puis l’écrit a ses règles, l’oral les siennes ; on mélange comme on veut, la langue est bonne fille, mais ce mélange n’a de sens et de beauté que si on en sait les repères. Mince, je ne repérerai pas !!
      Enfin, si des gens sont payés à faire ce boulot, c’est toujours ça de chômage en moins ; pardon, c’é toujour sa de chomage en mwin. Car on n’a pas fini d’éplucher la langue comme des huissiers confisquent des biens.


    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 20:47

      @Plus robert que Redford

      Touché.
      Pardon à Bescherelle.

    • Pie 3,14 10 février 2016 21:02

      @alinea

      Vous caricaturez.

      Lisez les articles d’André Chervel disponibles sur le net. Il est agrégé de grammaire, difficile de le suspecter de vouloir abêtir la langue.

    • TicTac TicTac 11 février 2016 11:32

      @Aristide
      Merci de la précision, que je confirme, puisque seuls les ^ sur les « i » et « u » disparaîtront.


      Mais si vous m’aviez bien lu (plutôt que de tenter de me prendre en défaut), vous auriez constaté que mon propos était de répondre à Pie, qui soutenait que l’utilité d’accents et autres particularités de la langue française n’existait pas.

      Et mon exemple était de dire que ces particularismes avaient une raison d’être.

      Bizarre que vous critiquiez sans lire (ou peut-être sans comprendre ?)


    • TicTac TicTac 11 février 2016 11:49

      @Pie 3,14

      Il y a dans ma vie des tas de choses dont je me passerais bien.

      Mais pouvoir retrouver un sens à un mot que j’ignore grâce à un signe le rapprochant d’un autre mot connu, j’avoue que cela n’en fait pas partie.

      J’aime aussi lire des articles, des commentaires... sans me gratter la tête pour en trouver le sens, la faute à une grammaire, une syntaxe ou une orthographe défaillantes.

      Il me plaît aussi de croire que lorsque l’on fait un effort pour bien écrire, c’est là le signe du respect que l’on porte au lecteur.

      Et enfin, pour revenir à ce que ce cher Aristide me reprochait abruptement, j’aimerais que l’on m’explique pourquoi certains ^ seraient à supprimer et pas d’autres.

      Ça me fait furieusement penser à la suppression des classes bilingues, pas pour tous, pas dans les mêmes proportions et surtout pas dans les mêmes régions !

  • petit gibus 10 février 2016 12:12
    Nos différentes réacs vis à vis de l’orthographe et de la grammaire
    sont elles si folkloriques que ça ?
    Ne révèlent elles pas la nature profonde de tout un chacun ?

    Ere dans l’être ou le paraître
    Ouvert ou fermé
    faux savant ou savant

    etc etc...

    Dis moi comment tu écris,
    je te dirai qui tu es
    et pour qui tu vas voté smiley

    • Aristide Aristide 10 février 2016 12:31

      @petit gibus


      Ces réactions révèlent surtout le sérieux des personnes qui répètent sans trop réfléchir les mêmes délires entendus ici et là. Voilà donc que l’on en appelle à la protection des forêts, à la sauvegarde de la pâtisserie,au soutien aux crêpes et à la défense des hôtels. Ici, ces réactions se cristallisent sur des mots qui ne sont pas concernés. 

      Ou alors ! Mais bon, faut il de vrais raisons pour être en colère, avec l’age cet état est assez commun et malheureusement la nostalgie se transforme assez vite en aigreur quand on ne résiste pas à cette pente naturelle.


    • petit gibus 10 février 2016 13:11
      @Aristide

       Y aura toujours des nanas qui pour se « sentir » belle
      se faire remarquer
      auront besoin
      de se peinturlurer de la tête au pied 

  • Donbar 10 février 2016 13:03

    La littérature française va-t-elle s’effondrer si l’on ôte le i de ’’Montaigne’’ ? Pascal écrivait ’’Montagne’’ me semble-t-il. Le i invitait à prononcer montagne.


  • Pomme de Reinette 10 février 2016 13:26

    La langue appartient au peuple, à celles et ceux qui la parlent

    Ca commence mal ... car non, la langue ce n’est pas seulement la langue parlée
    Il y a une différence essentielle entre l’oral et l’écrit : l’orthographe, avec ses contraintes et son arbitraire.

    Le récuser aboutit à de savoureux lapsus calami. Par exemple :

    Quand on y parvient, l’écriture devient transparente à la langue parlée, avec un apprentissage minimal, chaque écrit comme il parle.

    = construction totalement bancale, ou le mot « chaque » (venu à la place du mot « chacun ») rend la phrase incompréhensible et opaque.
    Et démontre le contraire de ce que l’auteur tentait de prouver.
    Preuve s’il en est qu’entre la langue parlée et la langue écrite, il demeure un espace irréductible.


    • Jason Jason 10 février 2016 14:18

      @Pomme de Reinette

      Chaque ou chacun, deux sens différents, rien à voir avec la fameuse orthographe.


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 février 2016 14:24

      @Pomme de Reinette


      « entre la langue parlée et la langue écrite, il demeure un espace irréductible »

      Il devrait être réductible. C’est évident.
      Si c’est un défaut de la langue française, il est encore plus grand en anglais.
      C’est le défaut principal de l’anglais.
      L’anglais est beaucoup plus simple. Pas d’accents (donc pas de à, de é, de è, de ê, de ù). Une conjugaison qui est à de très rares exceptions près comme pour les auxiliaires, très simples.
      Un « you » uniforme qui ne demande pas de révérences spéciales en fonction de l’interlocuteur désigné.
      Molière se moquait d’ailleurs de la langue des Précieuses ridicules, et pour Monsieur Jourdain. 

    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 15:32

      @L’enfoiré

      On assiste ici à une tentative de réduire le monde à l’empire (anglo-saxon) et à la pauvreté se son langage.
      Infiltration sournoise des esprits, réduction du parler et de l’écrit au minimum syndical, appauvrissement, subversion, infantilisation, hégémonisme, dictature de la médiocrité, renoncement à l’effort.
      Tout cela pour participer en fin de compte à la dégénérescence de l’espèce.
      « Les États-Unis d’Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation. »
      On n’est pas obligés de suivre le même chemin.
      Pour moi, une belle orthographe est une noblesse accessible aux pauvres. Un ascenseur social à la portée de tous. Un privilège que de nombreux riches ne possèdent pas.
      Faut-il le leur prendre aussi ?

    • amiaplacidus amiaplacidus 10 février 2016 17:20

      @L’enfoiré
      .
      L’anglais plus simple ? Conjugaison simple ? Avez-vous entendu parlé des verbes irréguliers ?
      .
      Si vous voulez une langue qui se prononce exactement comme elle s’écrit (ou réciproquement), pensez à l’allemand. Mais, en revanche, la grammaire allemande est terriblement compliquée et s’exprimer correctement en allemand reste difficile, tant à l’oral qu’à l’écrit.


    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 17:35

      @amiaplacidus

      Oui, le Lune et la Soleil, ça ne vient pas tout seul.
      Par contre, oralement, l’allemand est bien plus facile à entendre (il y a un tas de mots que je pourrais écrire en les entendant, sans en comprendre le sens), alors que la soupe anglaise, une langue ou articuler fatiguerait l’usager sans doute, on a beau connaître le vocabulaire, c’est plus difficile à comprendre.
      En fait,on comprend bien mieux n’importe quel étranger parlant anglais qu’un américain.

    • franc 12 février 2016 02:24

      @Pomme de Reinette

      très bonne remarque ,il ya une différence fondamentale entre l’écrit et l’oral et qui est irréductible .

      -

      la précision et l’accord universel d e la langue écrite est fondamentale dans l’écriture des contrats ,des lois ou pour la diplomatie par exemple ,car une différence d’interprétation ou de compréhension peut mener à la guerre ou la paix

      -

      il est à noter qu’au 18 è siècle c’est la langue française qui est la langue diplomatique universelle du moins en Europe car elle est la plus précise et encore aujourd’huis le Vatican utilise le français comme langue diplomatique


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 février 2016 19:10

      @doctorix bonsoir,


       « On assiste ici à une tentative de réduire le monde à l’empire (anglo-saxon) et à la pauvreté se son langage. »
       
       Vous m’excuserez d’avoir souri en lisant votre commentaire.
        L’empire anglo-saxon, si c’est du Commonwealth dont vous parlez, je pense qu’il faut remettre les pendules à l’heure. Il n’est plus ce qu’il était.
        Les autres qualificatifs cités n’engagent que vous.
        Vous pouvez penser bien que sur Avox, un site totalement voué au Français, je m’attendais à ce genre de réplique. 
        La médiocrité n’est pas celle que l’on croit. 
       Si vous avez un des dictionnaires Harraps dans les mains vous verrez qu’il n’y a rien à envier au Robert, petit ou grand.
        D’où vient la dictature de fait ? 
       C’est que l’anglais est passé au travers d’Internet comme une lettre à la poste. 
       Le français qui a suivi, a eu son heure de gloire dans l’histoire de l’Europe comme je l’ai dit dans un autre commentaire.
        Les States que vous le vouliez ou non ont généré les extrêmes de ce qu’on fait de mieux et ce qui se fait de pire.
        Si vous ne savez pas que les grandes universités sont suivies par des Français qui veulent obtenir des Masters, je pense que vous manquer d’une vision globale des choses. 
        Mais c’est vrai que l’Amérique est restée croyante plus que de nature et là, réside quelques reliquats de l’Europe....
        Passer de la barbarie à la décadence, croyez-vous vraiment qu’ils soient les seuls ?
        Non, nous ne sommes pas obligé de suivre le même chemin, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas tirer ce qui est bon pour le copier, quitte à l’adapter et rejeter ce qui ne l’est pas.
        Une noblesse accessible aux pauvres, dites-vous.
        Donc, tout ceux qui viennent commenter vos articles qui font des fautes d’orthographes (et il y en a quelques unes) sont tous des pauvres qui montent sur l’ascenseur social pour devenir riches ?...
        Là, permettez-moi de vous le dire, c’est ce que les amerloques appelleraient du bullshit 
        
      Cordially of course smiley 
        


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 février 2016 19:22

      @amiaplacidus,


        Les verbes irréguliers les plus courants, ce sont les verbes auxiliaire.
        Exemples : I am, you are, he is, we are, you are we are.
        I have, you have, he has, we have you have, we have...
       
       Les autres si vous y jeter un coup d’oeil, sont tous identiques avec un pronom qui les distinguent.
       Oui, vous avez raison pour l’allemand.
       Pensez aussi au néerlandais qui est proche et qui n’a pas les reliquats du latin : les cas accusatif, nominatif, génitif et le datif qui a peut-être remplacé l’ablatif.
       Oui, vous avez raison l’allemand est aussi difficile pour un étranger qui ne connait pas la langue mais celle-ci reste beaucoup plus utilisée en Italie, en Turquie, en Grèce et en Espagne que le français. . 

    • L'enfoiré L’enfoiré 12 février 2016 19:24

      @franc,


       Tout à fait. C’est exactement ce que je disais dans un commentaire sur une autre antenne.
       N’oubliez pas aussi que le français est utilisé aux JO en même temps que l’anglais ou la langue du pays organisateur.

  • Jason Jason 10 février 2016 14:20

    Il y a eu déjà plusieurs articles sur Avox à ce sujet. Beaucoup confondent orthographe et lexique (banque des mots).

    On parle d’orthographe, mais ce mot veut dire ortho + graphein, écriture. Ortho veut dire droit, correct (orthogonal, orthophonie, etc.). Les philologues parlent, eux, de morphologie, la forme des mots, notion beaucoup plus ouverte. On devrait dire morphographie ou à peu près, forme écrite, et non se référer à quelque chose de pré-existant, le fameux « ortho » qui correspond à un état immuable venu de la nuit des temps. Ce langage qui a besoin d’une grammaire de 1127 pages (je me réfère à la grammaire de Grevisse, entre autres) montre clairement ses limites.

    Comme je l’ai déjà suggéré, il est grand temps de se livrer à un inventaire des absurdités et des pédantismes qui alourdissent la langue et d’épurer ce bazar inextricable.


    • petit gibus 10 février 2016 14:59
      @Jason

      « Comme je l’ai déjà suggéré, il est grand temps de se livrer à un inventaire des absurdités et des pédantismes qui alourdissent la langue et d’épurer ce bazar inextricable »

      Foutre en l’air la dictée de Pivot !

      Une des rares activité qu’il nous reste  smiley

    • Phalanx Phalanx 10 février 2016 16:34

      @Jason

      Vous n’avez qu’a parler anglais ou indonesien (lange la plus simple du monde).

    • Jason Jason 10 février 2016 17:14

      @petit gibus

      c ki pie veau ?


    • Jason Jason 10 février 2016 17:20

      @Phalanx

      Pour l’indonésien, je ne sais pas. Pour l’anglais, l’allemand et l’italien, c’est déjà fait.


    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 17:39

      @Jason

      des absurdités et des pédantismes 
      Vous voulez parler de ceux dont Molière abuse ?
      Vou zavait reson, il fo réécrir tout sa.

    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 17:41

      Zut, j’ai mis un t à tou.

      A quoi ça sert ?

    • aimable 10 février 2016 17:47

      @doctorix
      c’est de l’avance pour écrire toute


    • Jason Jason 10 février 2016 19:25

      @doctorix

      Surtout ne faisons rien, parce que, faire quelque chose, ça prend du temps, ça coûte des efforts, et en fin de compte ça fatigue. Alors, devant ces arguments incontestable, conservons, conservons et ne bougeons pas.

      Le français ? Ah oui, cette langue bizarre d’un pays presque disparu. C’était mieux avant, non ?


    • petit gibus 10 février 2016 19:58
      @Jason

      c’est notre
      Brigitte Bardot
      des mots

    • doctorix, complotiste doctorix 10 février 2016 21:06

      @Jason

      Changer pour changer, quelle noble ambition !
      274 millions d’êtres humains parlent le français, et beaucoup bien mieux que nous.
      On ne peut pas parler de disparition.
      Peu de langue offrent de telles nuances pour s’exprimer, en dehors de certaines langues asiatiques, qui disposent de plus de vingt mots pour parler de l’eau.
      Mais qu’est-ce qu’ils attendent pour en supprimer dix-neuf ?
      A quoi ça sert ?
      Et la cuisine française, à quoi ça sert, quand vous avez un repas complet pour 5 euros au Mc Do du coin ?
      Transformer tous les hommes en consommateurs anonymes et standardisés, voilà le véritable but de ces réformes aussi démagogiques que vicelardes.
      Najat Vallaud-Belkacem est le poisson pilote de cette idéologie totalitaire.
      Plus de genre, plus d’orthographe, des partis politiques interchangeables...
      L’ennui naquit un jour de l’uniformité (non, non, pas de l’université...).

  • Phalanx Phalanx 10 février 2016 16:33

    " le bon, c’était avant, il ne faut pas instituer le nouveau qui est mauvais. Cet état d’esprit décliniste est très partagé et s’exprime fort : toute évolution rend les choses pires qu’avant !"

     

    C’est le progressisme qui voit dans tout changement un « progrès ». Pour un progressiste, ça ne pouvait pas être mieux avant.

     

    En l’occurrence, c’était mieux avant, les progressistes le sentent bien au fond d’eux même mais leur logiciel mental les empêchent de l’admettre. Donc ils se jettent à corps perdu dans leur folie progressiste, changeant tout : les symboles, les mots … le peuple.

     

    Pourquoi le « progressisme » triomphe-t-il ? Tout simplement parce qu’il est une composante essentielle du capitalisme libéral qui ne jure que par le changement (l’innovation).

     

    Un langage évolue, certes, mais il peut très bien s’appauvrir. Ce qui est le cas du français qui s’appauvrit terriblement tout en s’arabisant et s’américanisant. Les mots perdent leur sens (écoutez les journalistes ou les politiciens) et qui impose la confusion dans les mots, impose la confusion dans les esprits … fabrique des crétins (un autre but du capitalisme).


    • Abou Antoun Abou Antoun 10 février 2016 17:48

      @Phalanx
      D’accord avec vous à 200% +++++++++++++++++++++


    • Pere Plexe Pere Plexe 10 février 2016 20:35
      « C’est le réactionnaire qui voit dans tout changement une « regression ». Pour un réactionnaire, ça ne pourra pas être mieux après.

       En l’occurrence, ce sera mieux après, les réactionnaires le sentent bien au fond d’eux même mais leur logiciel mental les empêchent de l’admettre »


  • Abou Antoun Abou Antoun 10 février 2016 17:46

    L’idéal de l’écriture, difficile à atteindre pour qui veut l’atteindre, est que chaque son ait une écriture et une seule.
    L’écriture phonétique existe, si c’est votre idéal. Inutile de réinventer la roue.
    Voici l’alphabet français.


  • Plus robert que Redford 10 février 2016 18:54

    On s’écharpe allègrement en comparant nos langues européennes, mais quelqu’un ici saurait-il nous éclairer sur toutes celles qui sont transcrites dans des idéogrammes ?

    Le chinois n’est pas moins subtil que le français que je sache...

    Et la beauté des Haïkus n’est probablement totalement accessible qu’à ceux qui lisent le japonais « dans le texte »


    • Pere Plexe Pere Plexe 10 février 2016 20:48

      @Plus robert que Redford

      C’est marrant tous ces prompts chevaliers à défendre la langue immaculée...
      Surtout quand ,comme moi, ils ont des problèmes avec l’orthographe.
      Qu’importe ils défendent aussi obstinément que maladroitement cette science que personne ne maîtrise complètement. 
      Pour en revenir aux sinogrammes, le mandarin et le japonais (au moins) on connu des simplifications d’une ampleur complètement inimaginable chez nous !


  • Abou Antoun Abou Antoun 10 février 2016 19:33

    Mais c ’est pas parce que en géographie il y en a qui situent Madagascar en Jordanie qu’ on va déplacer un pays de région .
    En situant le Japon dans l’hémisphère sud vous pouvez encore être ministre en France, pas de panique donc... Le ministre en question possède un diplôme de troisième cycle en .. géographie. L’université donne n’importe quoi à n’importe qui.


    • Aristide Aristide 10 février 2016 20:56

      @Abou Antoun


      Si on suit vos « raisonnements », vous avez un diplôme du supérieur c’est sûr !

      A voir comment vous généralisez à toute une population la bourde d’une cruche. Et pis tant qu’on y est, tous les arabes sont des voleurs, tous les turcs sont forts, ... voyez vous n’avez pas l’exclusivité de la connerie.



  • Lebougnat Lebougnat 10 février 2016 21:03

    La langue évolue, de nouveaux mots apparaissent, d’autres tombent dans l’oublie, n’empêche que cette histoire d’accent est une tout autre affaire, et nous risquons d’y perdre notre...latin !
     
    Pour quand la réforme du calcul ?
    Peut on imaginer un jour que 2+2 face 5, ou, pourquoi pas, la suppression du 1, ... alors, plus de premier de la classe mais,.... toujours un dernier !
    Et le zéro, ce petit dernier apparu tardivement qui permet à nos financiers de mesurer leur immense fortune.
    Moi, je suis pour les réformes, mais encore faut il savoir mettre l’accent !


  • alinea alinea 10 février 2016 21:13

    Je voulais juste rappeler une chose du haut de ma thèse de linguistique sur le sujet ::
    l’oral n’est pas l’écrit !!! smiley

    On appelle ça discours/récit !
    Mais !! on a le droit de pratiquer les règles du discours à l’écrit, moins fréquemment, mais ça arrive, les règles du récit à l’oral !
    Ainsi, la difficulté de notre langue ne sera pas réduite avec quelques accents en plus ou en moins ; sa difficulté est bien autre ! Les natifs s’en débrouillent plus ou moins parce que l’apprentissage de la langue maternelle ne demande pas de savoir ce que l’on fait ; les étrangers s’en débrouillent très bien quand ils aiment et sont motivés.
    À l’écrit, cela passe par un apprentissage, scolaire, forcément. Pour toutes les langues !!
    Si on pense que l’école est obsolète désuète inutile, du reste elle semble ne plus remplir sa fonction, faîtes ce que bon vous semble ; simplifiez ; mais sachez que vous voulez simplifier parce que la vie est simplifiée, même jusqu’à sa moindre expression ! la langue suit la vie !! pas l’inverse. Inculture, poésie absente, fin de la spiritualité, de la pensée, même de la réflexion... la langue vous suit selon votre bon vouloir.


    • Aristide Aristide 10 février 2016 22:11

      @alinea


      Je serai vraiment toujours ébahie devant l’absence de distance et de mesure dans les jugements. 
      Allons, un ensemble de rectifications qui datent de 1990, plutôt modestes ces rectifications et voilà que notre civilisation entière est en cause. Plus de pensée, de spiritualité, ... 

      Sur le fond, il vous faut lire les attendus des personnes qui ont rédigés ces rectifications pour s’apercevoir qu’ils sont très prudents, soucieux de la conservation de la langue ...

      Sans vouloir faire offense à vos compétences de linguiste, je crois que les signataires du document de référence sont tout de même au moins aussi compétent que vous. L’argument d’autorité dont vous usez en début est tout de même largement compensé par la compétence de ceux qui ont proposé ces rectifications.

      Rectifications approuvées à l’unanimité par l’Académie Française et quelques autres organismes identiques au Canada et en Belgique. 






    • alinea alinea 10 février 2016 22:19

      @Aristide
      Mais eux ont le pouvoir et on ne sait pas leurs raisons.
      Voyez vous, jusqu’ici l’Académie suivait l’usage ; le « malgré que » par exemple.
      Si quelqu’un précède l’usage c’est qu’il prend le pouvoir, et, voyez-vous, pour tout mais pour la langue, notre bien, cela m’est insupportable !
      Mais si on s’en réfère à la majorité, ceux qui ont appris l’orthographe après les méfaits des structuralistes, en l’an quatre-vingt et ses poussières, alors on écrit SMS, point barre.


    • Aristide Aristide 10 février 2016 22:32

      @alinea


      La mesure est une qualité dont visiblement vous ne pouvez faire usage. Qui parle SMS ailleurs que sur les SMS.

      Allons, personne ne prend le pouvoir, car dans le domaine des langues c’est toujours l’usage qui prévaut. L’usage fera son sort de ces rectifications si elles ne correspondent à rien.

      Et quoique vous en pensiez, les français et francophones ne sont pas les veaux que vous croyez qu’ils sont. 

    • alinea alinea 10 février 2016 22:49

      @Aristide
      Ai-je dit cela ?
      mais si tout le monde est content, on se plie !!


    • Aristide Aristide 11 février 2016 15:19

      @alinea


      Oui, vous avez dit qu’ILS prenaient le pouvoir alors que vous savez très bien que dans ce domaine, c’est l’usage qui prévaut.



  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 11 février 2016 00:38

    La déchéance de l’orthographe

    Encore une mesurette facile à la symbolique forte et aux résultats confus.

    Le niveau scolaire va-t-il remonter ? Non
    Les débats diviseront les français ? Oui
    Le pouvoir a-t-il une excuse si on l’accuse d’avoir absolument rien fait ? Oui

    Et en plus Orwell ne sera plus réédité : trop de lettres à changer pour le remettre aux normes.


  • Orélien Péréol Orélien Péréol 11 février 2023 12:24

    https://www4.ac-nancy-metz.fr/ia54-circos/ienjarville/sites/ienjarville/IMG/pdf/l_orthographe-catach.pdf :

    Ce texte retrace l’histoire de l’orthographe et les réformes qui l’ont accompagnée. On comprend ainsi la nécessité d’une rénovation qui accompagne la volonté politique de démocratiser l’enseignement. Adopter l’orthographe rénovée c’est accepter l’idée que l’orthographe n’a jamais été figée (comme le montrent les recherches des linguistes et des historiens) et qu’elle peut être modifiée sans craindre de bafouer l’héritage culturel de la langue française. C’est aussi reconnaître que l’orthographe ne doit pas être seulement celle d’une élite mais l’orthographe de tous, en n’étant pas un moyen de sélection.


Réagir