Le voile intégral n’a pas toujours gêné la France, voire n’était-il pas le signe d’un orientalisme raffiné, synonyme d’évasion et doté d’un romantisme aujourd’hui occulté ?
C’est ce que soulève avec un brin de provocation peut-être, mais avec beaucoup d’à propos, Bertrand Louvel, Président de chambre à la cour de cassation, devant la mission parlementaire sur la burqa, le 9 décembre :
"Bertrand Louvel : La dignité est affaire de cœur, de for intérieur. L’exemple du voile intégral est tout à fait démonstratif, puisque les uns disent que la femme qui le porte est victime d’une atteinte à sa dignité et celle qui le porte sincèrement et volontairement nous explique avec la même sincérité qu’elle le porte pour protéger sa dignité. Nous avons là deux cultures qui ont cohabité sous le drapeau français très longtemps à une époque qui n’est pas si ancienne et la France a toujours respecté cela.
Jacques Myard : Il n’y avait pas de voile intégral.
Bertrand Louvel : Ah Monsieur ! J’ai ici des photos d’Alger au moment de l’Indépendance, des rues d’Alger où vous ne voyez que des voiles intégral . C’est indiscutable. Elles sont à votre disposition.
Jacques Myard : C’était avant 1930.
Bertrand Louvel : Non Monsieur, c’est 1958. Regardez le 13 mai, vous avez des femmes intégralement voilées à côté des Françaises. La France a toujours respecté la diversité religieuse. C’est sa tradition. La diversité religieuse. Lorsque Charles X a mis le pied en Algérie, il a dit : "Je respecterai, nous respecterons votre religion et vos femmes". La France a toujours été fidèle à cet engagement qui a été pris en son nom par un régime finissant. La France était en Algérie et aujourd’hui l’Algérie est en France, le problème n’est pas tellement différent."
Alors, ça fâche peut-être un peu. Mais cela rappelle que le "vivre ensemble" n’est pas un "vivre comme quelques parlementaires l’ont décidé".
Bertrand Louvel évoquera aussi la parfaite adéquation de notre système pénal pour pouvoir condamner les cas de "burqa forcée". Le reste est affaire de liberté et de choix, protégé par nos conventions sur les droits fondamentaux.
Un extrait de l’ouvrage de Frantz Fanon L’an V de la révolution algérienne (1959) illustre bien cette vision poétique de la culture algérienne, et de la femme voilée :
"Il y a chez l’Européen cristallisation d’une agressivité, mise en tension d’une violence en face de la femme algérienne. Dévoiler cette femme, c’est mettre en évidence la beauté, c’est mettre à nu son secret, briser sa résistance, la faire disponible pour l’aventure. Cacher le visage, c’est aussi dissimuler un secret, c’est faire exister un monde du mystére et du caché. Confusément, l’Européen vit à un niveau fort complexe sa relation avec la femme algérienne. Volonté de mettre cette femme à portée de soi, d’en faire un éventuel objet de possession.
Cette femme qui voit sans être vue frustre le colonisateur. Il n’y a pas réciprocité. Elle ne se livre pas, ne se donne pas, ne s’offre pas. L’Algérien a, à l’égard de la femme algérienne, une attitude dans l’ensemble claire. Il ne la voit pas. Il y a même volonté permanente de ne pas apercevoir le profil féminin, de ne pas faire attention aux femmes. Il n’y a donc pas chez l’Algérien, dans la rue ou sur une route, cette conduite de la rencontre intersexuelle que l’on décrit aux niveaux du regard, de la prestance, de la tenue musculaire, des différentes conduites troublées auxquelles nous a habitués la phénoménologie de la rencontre."
Alors quoi dire ? Comprendre que ce qu’il faut combattre, c’est l’obligation qui peut être faite à une femme de se voiler ? Mais alors que penser de la femme qui se voile volontairement ? C’est un droit fondamental.
Et bien que pour Monsieur Myard, les juristes devraient obéir à la volonté politique plutôt qu’aux conventions internationales ("Lorsqu’il y a une pression politico sociale, que ce soit la cour de cassation, la cour européenne des droits de l’homme ou le conseil constitutionnel les cours acceptent..."), rien ne permet à un élu de juger de la croyance d’un musulman, d’un chrétien ou d’un agnostique en sa qualité d’élu. Il est tenu de respecter les opinions, les confessions et les pratiques religieuses de ses concitoyens et de ses administrés.
Je lis : « La France était en Algérie et aujourd’hui l’Algérie est en France, le problème n’est pas tellement différent. » (Bertrand Louvel)
Non monsieur, la France était en Algérie, et aujourd’hui, si la France n’est plus en Algérie, l’Algérie n’est pas davantage en France ! Vous êtes un sophiste !
Je ne comprends pas pourquoi, s’agissant de la Burka ou du Niqab, on parle toujours des femmes. À ma connaissance, qui porte Burka ou Niqab n’est qu’un bipède asexué dont il est essentiellement important de savoir si ce n’est pas un(e) terroriste armé(e) d’une ceinture d’explosifs.
Soyez un peu honnête... En voyageant dans divers pays musulmans (Maroc, Tunisie, Egypte, Turquie, Qatar), j’ai vu des femmes diversement voilées, mais je n’ai jamais vu d’homme voilé. Pourquoi les religions régulent-elles la coexistence homme-femme uniquement en emmerdant les femmes ?
Il aurait pu aussi se camoufler en mettant une fausse barbe. Faut-il les interdire pour autant ? et la question reste posée : combien de terroristes ont perpétré un attentat en cachant des explosifs sous une burqa ?
« La burqa est incompatible avec la république » ? AH bon ? c’est écrit dans la constitution ? C’est écrit dans les fondements de la république ? Ou c’est votre interprétation intégriste de la laïcité ? On dirait bien que vous reprochez aux autres ce qui est votre manière de vivre. L’intégrisme au nom de textes qui n’ont jamais dit ce que vous voulez leur faire dire.
Un attentat à la bombe a fait au moins 19 morts en Somalie, dont
trois ministres du gouvernement de transition.
L’attentat serait l’oeuvre d’un kamikaze qui avait dissimulé une
bombe sous des vêtements de femme. Il s’est fait exploser dans un
hôtel de la capitale Mogadiscio, dans un secteur pourtant contrôlé
par le gouvernement, lors d’une cérémonie de graduation d’étudiants
en médecine.
GHALANAI : Au moins 13 militants islamistes ont été tués mardi lors
d’un affrontement avec les forces de sécurité suite à l’arrestation de
cinq arabes vêtus de burkas, d’un ressortissant afghan et d’un résident
de la zone tribale appelée Mohmand Agency.
Quatre des cinq Arabes sont des ressortissants saoudiens - Ahmed, Ali,
Mohammad et Obaidullah - et le cinquième est un ressortissant libyen,
Abdullah.
... Yéménite. La poudrière yéménite n’a pas fini de nous péter à la figure. L’Iran, L’arabie Saoudite, Al Quaïda et Oncle Sam ont décidé de transformer le pays en terrain de manoeuvres. L’islam (chiites et sunnites) y rencontrera son aboutissement dans une volonté quasi suicidaire de jusqu’au boutisme.
Désolée, mais il s’agit d’un bon exemple de manipulation de l’information. Pas une des personnes citées n’a commise un attentat avec des explosifs cachés sous une burqa. Par contre, ils se sont enfuis cachés sous une burqa, et l’un était un des responsables de l’attentat de Londres, qui avait caché ses explosifs dans un sac à dos.
Désolée, mais il s’agit d’un bon exemple de manipulation de
l’information. Pas une des personnes citées n’a commise un attentat
avec des explosifs cachés sous une burqa. Par contre, ils se sont
enfuis cachés sous une burqa, et l’un était un des responsables de
l’attentat de Londres, qui avait caché ses explosifs dans un sac à dos.
Manipulation ? Peut-être, qui peut vraiment savoir ? Mais vu le nombre de Burqas au Yémen (100% des femmes), et d’extrémistes ; si ce n’est pas encore arrivé (ce qui m’étonnerait) cela ne manquera pas de se produire.
Mais est-ce vraiment sur cette base qu’il faut poser la question de la burqa ? L’interdire parce quelqu’un, un jour, pourrait potentiellement cacher des explosifs pour perpétrer un attentat ? Cela ne revient-il pas à dire que toute personne portant une burqa peut être suspectée de vouloir commettre un attentat ? Et cela avant que cela se soit produit, jusqu’à preuve du contraire.
Big Mac, Je trouve cet argument fumeux, c’est tout. D’autres arguments me paraissent beaucoup plus pertinents, même s’ils ont échoué jusqu’ici à me convaincre, mais je peux au moins les comprendre. Et pas par endoctrination, j’ai toujours dit que je ne roulais pour personne.
De toute façon, cet argument pour interdire la burqa est stupide. L’imagination humaine est sans limite. On
a pas besoin d’une burqa pour dissimuler ses traits ou des explosifs.
« L’Europe a le choix : soit elle se soumet à l’Islam, soit elle fait la guerre aux musulmans ». Le Colonel Kadhafi"
Chante ma poule t’auras une cage neuve. Ah ce canard Daffy toujours le mot pour rire, il peut toujours essayer de nous faire rentrer dans une mosquée de force, même ma mère n’a pas réussi à me faire rentrer à l’église, mais bon, je m’arrangerai pour le noyer dans le bénitier, le rat du désert.
Mais bien sûr qu’ils peuvent vivre comme elles/ils l’entendent mais alors qu’ils aient vivre en Algérie, au Maroc, en AS, en Iran enfin dans n’importe quel pays qui font de la religion de paix, d’amour et de tolérance, la religion d’État. Mais qu’ils viennent pas nous faire ch*** avec leurs déguisements de carnaval.
le système tribal en Afrique noire a fait ses preuves pendant des millénaires c’était surtout un système social la pratique commerciale des arabes permettait de vivre tranquillement vinrent les européens pour civiliser et créer dans ces pays un semblant d’européanisation
les aigles sont vaincus par leurs conquête faut en payer le prix et accepter
Il serait bon aussi d’utiliser les mots à bon escient, et d’arrêter de confondre tout le temps burka et niqab.
Au Yemen, par exemple, les femmes ne portent pas la burka, qui est traditionnelle de l’Afganistan et du Pakistan, mais le niqab, qui est aussi ce qui enflamme la polémique en France.
Moi je voit des musulmans sans lieu de culte agressé par un citoyen-camera plein de préjugé qui cherche le clash,volontairement.Et qui bien sur ce voit confronté au plus agressive d’en face,il l’a bien cherché.Un bon journaliste interloqué par cet situation aurait tout d’abord discuté avec des responsable pour filmé,pas se présenté la camera au point.Et je doute fortement qu’il « passait par là » avec sa camera. Il veulent juste priez tranquille,cet abrutis croit franchement qu’il peut filmer les gens quand il le souhaite,pathétique..
Et comme de par hasard,quand la femme mulmans tente de lui expliquer que c’est pas interdit mais comme vous les catholique a la messe...et la sa coupe. Une musulmanes qui explique les chose calmement,non c’est pas se qu’on recherche madame.
La prochaine fois que je vois un journaliste ou un touriste, je pense a vous :
Je l’agresse, je lui explique que la loi ici c’est mooooa, je lui dit de foutre le camps de ma rue parce que ma secte des mangeurs de babybel ou des adorateurs des lutins en a pris possession parce que la mairie ne veut pas nous construire un palais, et que chez mooa c’est comme ca que ca se passe. Et en prime je le traite de xénophobe !
Du délire ... M’enfin c’est bien, continuez de lécher de la babouche.
Les épiceries Halal mangent parfois leur chapeau, car mine de rien, le boycot s’organise. Les italiens s’en veulent pas, mais en France on préfère raser les murs
Oui bien sûr organiser la barrage de plusieurs rues avec service
d’ordre, installation de haut parleur et tout le toutim, c’est bien
plus tranquille que de prier chez soi.
Gageons que si les prieurs avaient été judaïques monsieur K aurait hurlé contre le sionisme envahissant la France.
Affirmations péremptoires, déclarations d’autorité cachées dans une pseudo-poétique romantique de l’orientalisme à la Pierre Loti et mêlées d’injonctions morales de son cru qui n’ont rien à voir avec la République, ses lois, sa constitution ni ses élus…
La « belle époque de la burqa », en France, c’est demain, quand elle aura été interdite explicitement.
« La France était en Algérie et aujourd’hui l’Algérie est en France, le problème n’est pas tellement différent. »
Et si « l’Algérie » est aujourd’hui en France, je pense que vous comprenez cette politique abracadabro-navrantesque des politiques français qui ne reconnaissent pas avoir léssivé tout un teritoire !
« Bertrand Louvel : Non Monsieur, c’est 1958. Regardez le 13 mai... » Oui à la faveur de la compréhension naissante du grand Charles !
Ces quelques phrases de l’auteur ont le seul mérite de circonscrire les problèmes épineux remués ces dernières annéesà ces deux territoires de haute hypocrisie qui se font depuis 50 ans un face à face avec des burka intégrales au sens propre du terme !
Juste un mot « Roseau » pensant, si vous voulez vraiment éviter les amalgames de tous les achoppements qui risquent de nous casser la pipe, ne saupoudrez plus vos articles avec les fantasmes de l’autre époque : Frant Fanon n’avait pas compris !
@ Big mac (et non Big car franchement y a pas photo) @ Frère voiture, Alias Samuel L. Jackson à vous lire, on devient persuadé qu’en France tout va tellement bien, que les français pour passer leur temps libre, se consacrent à un sport favori : la masturbation intellectuelle au sujet de l’islam et des musulmans. Alors de un, je suis contre la burqa et le voile, mais jamais il ne me viendrait à l’idée de les interdire si jamais j’en avais le pouvoir. Si je dois défendre mon droit de porter un jeans serré, un haut sans bretelles, un bikini sur les plages de la méditerranée, ou porter une robe neu neu avec une ceinture en noeud de papillon, alors celle qui a décidé de porter le voile ou la burqa doit avoir le droit de le faire. Des millions de filles portent le voile en France et dans le maghreb et ailleurs dans le monde contre la volonté de leurs parents. Personne ne les a forcées, au contraire leurs parents sont souvent contre Ou est le problème ? C’est votre intolérance à l’existence des musulmans autour de vous qui vous fait dire des ignominies. Vous ne supportez pas les arabes et les musulmans, vous avez une allergie épidermique contre ces deux espèces qui parfois peuvent être distinctes. Alors ce que vous faites, derrière votre écran, vous profitez de tout ce qui bouge et qui ne bouge pas pour lancer des appels à la haine à l’encontre de l’islam et des musulmans.
En plus, cet argument à la con, non mais vraiment à deux balles et demi, sur les terroristes qui font des attentats cachés sous une burqa non mais votre QI est vraiment celui d’un oiseau, pour perpetrer les attentats du 11 septembre, aucune burqa n’a été utilisée et puis meme si on interdit la burqa, qu’est ce que ça change ? celui qui veut perpetrer un attentat il trouvera un autre moyen de cacher ses explosifs non mais vraiment vous êtes nazes.
et puis @Frère Voiture, tu n’es pas le frère de personne ici, encore moins le mien et même pas celui de Samuel L Jackson, lui au moins, cest un gars intelligent , j’ai souvent entendus ses interviews et il me semble avoir des opinions ouvertes et tolérantes malgré qu’il il a grandit à la Nouvelle Orléans et ses parents et grands parents ont beaucoup souffert de l’esclavage et des inégalités raciales aux USA. Ça ne lui a pas fait detester ni les blancs, ni les rabes ni les jaunes, ni les amerindiens, au contraire, il en est sorti plus tolérant et tu devrais prendre son exemple pusique tu nous brandis sa photo sur ton profil.. Toi tu as un blème avec les arabes et les musulmans. Mon conseil, suis une thérapie, cela se soigne bien de nos jours. Et au lieu de nous sortir tes citations à deux balles soit disant de Khadafi et je ne sais quel autre taré, citations qui d’ailleurs sont totalement désuètes... va t’informer un peu et arrête de nous casser les pieds..
Autant l’argument de la dignité humaine est inopérant pour
justifier une interdiction du voile intégral ( lorsque ce dernier est porté par
une femme « en son âme et conscience », ce n’est pas à autrui de
définir à sa place en quoi doit consister sa propre dignité ), autant l’argument tiré
du passé colonial de la France pour « tolérer » ce même voile me
paraît foncièrement anachronique.
Car contrairement à ce que suggère M. Louvel,
les données du problème entre l’Algérie française d’hier et la France multiculturelle
d’aujourd’hui sont différentes.
En premier lieu, dans le contexte de l’Algérie française, le
respect de la diversité religieuse évoqué par M. Louvel était surtout motivé
par l’opportunisme politique de l’administration coloniale : respecter la
religion musulmane, c’était s’assurer une paix relative en ne bouleversant pas
l’ordre social.
Ensuite, ce respect s’inspirait bien plus de la politique
gallicane d’Ancien Régime que de la loi républicaine de 1905 (qui n’a jamais
été appliquée en Algérie). Les gouverneurs coloniaux intervenaient dans le
choix des oulémas et entretenaient la sujétion de ces derniers en s’assurant de
leur dépendance économique : les monarques n’avaient pas agi autrement
pour inféoder le clergé.
Enfin et surtout, M. Louvel passe un peu vite sur les
conséquences de la « tolérance » coloniale quant à la condition des
femmes algériennes. Outre le fait que la polygamie n’a jamais été interdite
sous la domination française ( par crainte de provoquer une trop grande
crispation chez les « indigènes », et également parce que la pratique
était considérée comme marginale et appelée à disparaître ), les mariages
forcés et la pratique de la répudiation réservaient aux femmes musulmanes un
sort peu enviable en comparaison de celui de leurs consoeurs européennes.
Autrement dit la tolérance tant vantée par M. Louvel se
caractérisait surtout par une indifférence de l’Etat colonial à l’égard statut
de la femme musulmane. Certains auteurs (dont Julia Clancy Smith) soutiennent
d’ailleurs la thèse selon laquelle le maintien de l’infériorité juridique de la
femme musulmane aurait été plus ou moins négociée entre les confréries
religieuses musulmanes et le pouvoir colonial.
La référence à « la belle époque de la burqa » est
donc pour le moins malheureuse...
Enfin concernant le texte de Fanon, il me semble impropre à
rendre compte du débat actuel autour du voile intégral, sauf à considérer que les représentantes des associations
féministes qui plaident en faveur d’une loi d’interdiction sont dominées par de
troubles pulsions saphiques...
Néanmoins, Fanon emploie (malgré lui) un terme qui offre
aujourd’hui l’une des clés de la problématique actuelle : le port du voile
intégral abolit la réciprocité dans l’espace public.
***
PS : Pour ceux qui souhaiteraient plus d’informations
sur le statut de la femme musulmane dans l’Algérie française, quelques livres
et articles de référence :
- Louis-Augustin Barrière, Le statut personnel des musulmans
d’Algérie de 1834 à 1962, Presses universitaires de Dijon,1993.
- Diane Sambron, Les Femmes algériennes pendant la
colonisation, Edition Riveneuve, 2009.
- Julia Clancy-Smith, Le regard colonial : Islam, genre et
identités dans la fabrication de l’Algérie française, 1830-1962, article paru
dans la revue « Nouvelles Questions Féministes » : « Sexisme
et Racisme : le cas français » Volume 25 N° 1-2006.
Merci pour cet excellent commentaire, JC Moreau. L’idée selon laquelle les femmes musulmanes furent maintenues dans un statut d’infériorité juridique négocié entre le pouvoir colonial français et le pouvoir religieux algérien est intéressante, et très cohérente.
Les féministes de culture musulmane témoignent toutes, en effet, que dès leur arrivée au pouvoir et en vue de le maintenir, les oulémas et autres autorités religieuses islamiques s’empressent avant toute chose de restreindre les libertés des femmes.
Une appropriation islamique de l’espace public, voila ce que c’est. D’ailleurs c’est bien simple, si vous allez dans les quartiers où elles apparaissent souvent, vous ne vous sentez plus en France mais en terre d’islam. Et c’est bien le but recherché.
Quand à savoir si on peut légiférer là dessus c’est une autre histoire. Personnellement je trouve ça idiot d’en arriver là. Le mieux serait de donner des ordre à la police pour faire du zèle avec le voile intégral. Recherche d’identité, obligation de se découvrir devant la police, dans la rue, garde à vue à la moindre résistance, etc.
Si j’ai bien compris en suivant toute l’intervention sur le site de l’AN , c’est un débat de juristes.La question posée en droit serait : est-ce que la France peut interdire aujourd’hui sur son territoire national une pratique qu’elle y a acceptée dans le passé comme entrant dans la liberté de religion( l’Algérie formée de départements français était une partie de la France en droit constitutionnel).C’est un argument qui pourra être présenté au Conseil constitutionnel si une loi interdisant le voile intégral est adoptée( et avec le recours-citoyen bientôt mis en place, la loi sera sûrement discutée devant les juges).Ce n’est pas vraiment de l’exotisme...
Elle porte la burqa à Etterbeek : 200 euros d’amende
La
burqa est-elle un obstacle à la sécurité ? C’est en tout cas ce que
pensent les autorités communales d’Etterbeek. Le port du voile intégral
ne permet pas de reconnaitre les personnes et c’est donc contraire au
règlement communal. Une femme a déjà été verbalisée deux fois et refuse
de payer l’amende. Elle porte la burqa à Etterbeek : 200 euros d’amende
Votre région - Bruxelles 10:24
Sujet
sensible et intervention difficile pour la police. Une musulmane, déjà
verbalisée pour port illégal de la burqa, a reçu une deuxième
contravention. Elle devrait normalement payer 200 euros mais refuse de
le faire. Elle porte l’affaire en justice.
Cette musulmane
originaire de Schaerbeek va déposer ses enfants à l’école fondamentale
islamique Al Ghazzali d’Etterbeek. Mais elle est en infraction : elle
porte la burqa, ou plus précisément le niqab, un voile sur le visage
qui ne laisse apparaître que les yeux. Selon le règlement communal,
pour des raisons de sécurité publique, il est interdit de circuler
masqué dans la rue en dehors du carnaval.
200 euros
La
police l’a verbalisé une première fois (35 euros). Somme payée par la
dame. Mais à cause d’une récidive quelques temps plus tard, l’amende
est passée à 200 euros. Estimant qu’il s’agit d’un « acharnement », la
jeune maman a introduit un recours.
Du côté de la commune, la
réaction est claire. "Le règlement est le règlement. Nous devons
l’appliquer", explique Vincent De Wolf, bourgmestre MR (libéral).
La France était en Algérie et aujourd’hui l’Algérie est en France, le problème n’est pas tellement différent." La différence est énorme. Nous étions des intrus en Algérie. Celle-ci a gardé un gout pour l’empire ottoman, les précédents envahisseurs. Si mes ancêtres ont connu des velléités coloniales, je refuse d’en assumer les conséquences. L’Islam et ses pratiques médiévales ne fait pas l’unanimité en France. Je ne vois pas ce que la patrie des droits de l’homme a de commun avec des coutumes et symboles de l’époque d’Abraham, de qui l’on se moque ! Un référendum populaire serait tout à fait révélateur du raz le bol français pour ces conceptions d’un autre âge. Le respect de la différence se vit dans les deux sens.