La colocation : comment ça marche ?
Depuis quelques années le phénomène des colocations s’est amplifié. De plus en plus de gens choisissent de partager leur appartement. Alors est-ce le moyen de vivre dans un grand espace pour un loyer peu élevé ou simplement l’assurance de ne pas vivre seul ? News of Marseille s’est intéressé à ce nouveau mode de vie. Étudiants fauchés ou bobos chics et branchés ? Qui sont ces colocataires et comment ça se passe pour eux ?
Trouver un appartement n’est pas toujours une mince affaire. Surtout lorsqu’on est étudiant ou que notre salaire n’est pas très élevé. Alors pour diminuer les charges liées au logement, de nombreuses personnes se tournent aujourd’hui vers cette solution. Sur le bail, comment ça se passe ?
Une colocation, par définition, est un logement où vivent plusieurs personnes inscrites individuellement sur le bail de location. Si un des membres de la colocation n’y est pas, sa présence dans l’appartement est considérée comme de la sous-location. La sous-location, contrairement à la colocation, est interdite par la loi. L’inscription sur le bail confère à tous les signataires une responsabilité, à part égale, envers le propriétaire. Donc inutile de tirer à la courte paille pour désigner un responsable, en cas de problème ils trinquent tous ! Il est aussi possible que les colocataires ne se jurent pas allégeance jusqu’à la fin de leur vie, alors si l’un d’entre eux s’en va, comment on fait ? « Facile », comme pour une location classique, celui qui s’en va doit spécifier son départ au bailleur par lettre recommandée, en prenant en compte la période de préavis de 3 mois. On refait ensuite un bail sur lequel on actualise les noms des locataires. Comme si on était seul finalement !
C’est vrai que sur le papier, la coloc’, ce n’est pas simple ! Mais alors pourquoi ce mode de vie est à la mode ? Selon un sondage TNS Sofres publié en juin 2010, 27 % des 16-25 ans vivent ou ont déjà vécu en colocation, et près d’un quart d’entre eux sont des jeunes actifs. Si même les salariés s’y mettent, je ne comprends plus, moi qui croyais que la coloc’ était réservée aux étudiants branchés…
Les atouts de la coloc’
Le principal avantage de vivre en colocation, c’est bien sûr le partage des charges financières liées à la location d’un appartement. Ça permet de vivre dans un appartement plus grand pour un loyer abordable. En plus, on sait qu’on aura toujours quelqu’un à qui raconter sa journée en rentrant, c’est toujours plus sympa que de parler de ses problèmes de boulot avec son chien ! Pour finir, la vie en colocation est un formidable générateur de nouvelles amitiés. Toujours selon le sondage TNS Sofres de juin 2010, le plus souvent, les colocataires restent amis après leur expérience de vie commune.
Encore faut-il bien trouver ses colocataires. Toutes les expériences ne sont pas idylliques. La colocation aussi a son lot de galères !
Une coloc’ en enfer
Bien choisir ses colocataires, c’est la base d’une bonne cohabitation. C’est pourquoi certains font passer des « entretiens » avant d’accepter de nouvelles personnes dans le logement. Rien de pire que d’être obligé d’habiter avec quelqu’un avec qui on ne s’entend pas, qui ne paye pas sa partie du loyer ou qui est sale ! Mais attention, il n’y a pas qu’un colocataire qui peut poser des problèmes… Un propriétaire qui refuse de faire des travaux peut vite faire de votre vie un cauchemar !
Mais si vous aviez le projet de vivre en colocation, ne vous affolez pas, grâce à ce sondage TNS Sofres, nous savons que seuls 3 % des personnes interrogées ne recommanderaient pas la colocation.
Nous avons beaucoup parlé des étudiants et des jeunes actifs, mais de plus en plus la colocation se démocratise dans toutes les tranches d’âge. Que ce soit les familles monoparentales ou même les séniors, le partage des frais de logement et le réseau social n’est plus l’apanage du jeune de moins de 25 ans.
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Mirelle Jauffret - News Of Marseille
