jeudi 23 juin 2016 - par Monolecte

La loi des riches

La loi des riches

Quand j’entends dire que le Code du travail est trop compliqué et que ses lois sont trop contraignantes, je me demande souvent de quoi on parle.
Et surtout QUI parle.

Parce que bizarrement, dans ma vie de salariée qui remonte pourtant à des temps où le droit du travail était nettement moins assoupli qu’aujourd’hui, je n’ai jamais eu l’impression que les patrons étaient tellement brimés dans leurs élans dictatoriaux.

De l’intériorisation de la loi

Toute cette Loi travail est bâtie sur un immense malentendu : celui qui voudrait nous faire croire que la vraie vie se passe comme sur le papier et que chacun d’entre nous se comporte exactement comme cela est prescrit dans les modèles économiques, les études de marché ou les Tables de la loi.

Il est vrai que lors de plusieurs séjours chez nos voisins teutons, j’avais été éberluée par leur tendance lourde à vouloir tendre le plus possible vers la conformité règlementaire et j’avais été impressionnée par l’absence de piétons anarchistes traversant une rue déserte quand le petit bonhomme est rouge.
Cela dit, ils ont quand même une police, des prisons et des syndicats qui laissent penser que tout ne se déroule pas dans le calme et l’ordre auxquels l’humain civilisé peut légitiment aspirer.

Étant gosse en zone frontalière, j’avais aussi remarqué que nos voisins suisses — tellement policés dans leur pays à vaches violettes — relâchaient nettement leur autodiscipline dès qu’ils passaient la frontière et se permettaient des comportements délinquants dès qu’ils respiraient notre anarchique air latin, comme jeter des papiers par terre ou griller les feux rouges en passant par les trottoirs, selon l’inspiration du moment.

Raymond Boudon — que j’ai eu comme directeur de recherche — a beaucoup travaillé sur la manière dont les agents et les sociétés se comportent vis-à-vis des règles qu’ils sécrètent si abondamment. Il disait fort justement que le respect des règles ne pouvait se limiter à la peur du gendarme et que pour qu’une loi soit respectée, il fallait avant tout que la population la juge nécessaire et surtout, légitime.

Il donnait pour exemple le respect de la signalisation routière : si beaucoup de gens s’estiment brimés par les limitations de vitesse et les transgressent donc régulièrement, l’écrasante majorité des conducteurs choisit de respecter systématiquement les feux tricolores. Boudon attribuait la différence moins à la peur du gendarme qu’au fait que tout le monde est implicitement d’accord pour penser qu’il est immédiatement plus prudent et rentable de respecter cette signalisation plutôt que d’y déroger.

Dans sa vision de la société, les bonnes règles étaient intériorisées et totalement respectées pendant que les mauvaises étaient systématiquement transgressées.

L’esprit et la lettre

Concrètement, le Code du travail souffre d’une profonde contradiction interne et c’est ce qui le rend si contraignant aux yeux des exploiteurs et si peu efficace à ceux des exploités. D’un côté, il confirme la subordination de l’employé à l’employeur et de l’autre, il prétend borner ce pouvoir pour ne pas le rendre trop insupportable.

Dans les faits, les entreprises sont avant tout des sociétés ultra hiérarchisées qui fonctionnent strictement sur un modèle féodal et forcément, le législateur y est essentiellement vu comme un perturbateur, un empêcheur d’exploiter en rond. On a un peu le même problème avec le concept de propriété privée qui est fondamentalement incompatible avec une démocratie réelle.

Donc, il y a le Code du travail, avec son temps de travail, son salaire minimum, la sécurité, la santé, la formation, et de l’autre, il y a l’entreprise et les milliers de gus qui grattent à la porte pour y décrocher le contrat qui leur permettra de survivre un peu dans une société où tous les besoins fondamentaux sont marchandisés.

Alors, sans qu’il y ait forcément la mise en place d’un rapport de forces très voyant, tout le monde se met assez rapidement d’accord sur les petites entorses que l’on peut faire à la loi. Et on le fait tous : on reste 10 minutes avant ou après l’horaire, parce qu’on n’est pas des robots. On pointe au doigt mouillé, on accepte de fermer les yeux sur telle période de bourre. On échange des jours contre de la récup’. Bref, on se fait de petits arrangements entre ennemis, ce qui bétonne une paix sociale qui s’avèrera finalement factice le jour où l’on demande le retour d’ascenseur, comme partir plus tôt parce que le gosse a la grippe : ah, mais voilà, ça tombe mal, on a besoin de vous et puis il y a des horaires quand même

En fait, le Code du travail tel qu’il existe est déjà relativement peu respecté de part et d’autre, parce que l’on aime croire — justement — qu’il est possible d’aménager des assouplissements de gré à gré, parce qu’on n’est pas des sauvages quand même et que l’on peut toujours négocier.
Et de fil en aiguille, la réalité du travail, ça revient quand même beaucoup à l’émergence de zones de non-droit à divers degrés, en fonction du bon vouloir du prince.

Cet effacement de la règle et de la loi est d’autant plus simple que le régime des contrôles et des sanctions est lui, distant, complexe et démuni. Les rangs de l’Inspection du travail ont été réduits à la portion congrue et la représentation syndicale reste purement une vue de l’esprit dans la majorité des entreprises, dont la taille leur permet précisément de déjà déroger à nombre de contraintes pseudodémocratiques.

La loi du marché

Au final, nous avons déjà un corpus législatif considéré comme peu légitime par tous ceux qui croient mordicus à la loi du marché et qui se sentent d’autant plus habilités à contourner et à tricher. Et là-dessus, nous avons une peur du gendarme totalement inexistante, tant l’impunité est la règle dans le monde des entreprises, y compris quand il y a mort d’hommes.

Mon tout fait du monde du travail une jungle immonde où la majorité des millions de salariés est malheureuse, fatiguée, malade, déprimée, insatisfaite et doit se droguer pour continuer à supporter ses conditions de travail et où le patronat obtient satisfaction quand il demande d’avoir les coudées franches. C’est-à-dire un monde où la seule loi est la loi du marché. La loi du marché étant très concrètement la loi des plus riches.

Autrement dit, ça va forcément mal finir.



36 réactions


  • tashrin 23 juin 2016 12:24

    Donc autrement dit :
     - le droit du travail a été inventé et mis en oeuvre pour contrebalancer les effets d’un rapport par nature déséquilibré entre employeur et employé (dans le sens qu’on imagine), matérialisé par un rapport de force économique
     - les employeurs qui sont par nature la partie la plus favorisée se voient définir des regles qui limitent leur toute puissance. Les salariés beneficient de protections minimales
     - Les employeurs ne sont pas contents que le droit du travail existe, tandis que les salariés le sont
     - Un travail de sape est mené à coups de guerre semantique et ideologique depuis 30 ans contre les fondements mêmes de notre contrat social
     - on arrive à l’aboutissement du phenomène : on grave dans le marbre et on institutionnalise le rapport de force en supprimant les garde fous

    Mais ca ca concerne presque tous les domaines : la fiscalité, la lutte contre les inegalités sociales, l’education, etc... C’est pas spécifique au droit du travail
    quant au fait que ça va mal finir... Si seulement... ca va mal finir surtout pour ceux qui n’auront pas d’autre choix que de subir cette regression, c’est à dire globalement les ’encore’ actifs de ce pays
    Mais vous voyez quoi comme porte de sortie ?


    • Le421... Refuznik !! Le421 23 juin 2016 20:01

      @tashrin
      Disons que à force de tendre la corde de l’arc, il y a forcément un moment où on se la prends dans la gueule.
      Et j’ai bien peur que les nouveaux politiques l’ont oublié.
      Ils pensent le « bon peuple » corvéable et baisable à merci.

      Ceci dit, tant qu’il y a la 3G et Facebook, beaucoup laissent faire.
      Vous voulez une révolution ?
      Faites péter les standards téléphoniques et les réseaux internet...


    • gogoRat gogoRat 24 juin 2016 22:11

      @tashrin
      « Facts do not cease to exist because they are ignored » Aldous Huxley
       
       Le grand secret, la grande farce, dans toute cette comédie, c’est que le droit du travail, c’est beau en théorie, et oui, il faut le défendre,
      ... mais seulement pour préserver la dignité promise par notre supposée « égalité » constitutionnelle, c’est à dire seulement pour le panache ! Car en réalité, tout notre appareil institutionnel et les légitimations sur lesquelles il est fondé ne sont qu’un leurre et une mascarade.

       Seuls les rares couillons qui ont osé « gagner » aux prud’hommes savent la réalité qui en découle :
      ’gagner’ une seconde fois étant alors suicidaire, c’est donc se livrer, pieds et poings liés, au chantage à l’emploi !
       mais, chut ! ne le répétez pas !

      Et surtout, n’ayez pas la prétention de divulguer les ’âneries’ écrites par un fameux mathématicien-philosophe ayant eu l’outrecuidance d’inclure le mot ’idleness’ dans une de ses publications !
      ( quelques citations tout de même ici pour les curieux)


  • tf1Groupie 23 juin 2016 13:25

    Un beau résumé du manque de connaissance du monde du travail de l’auteure et de la faible culture économique des Français.

    Donc caricatures et raccourcis simplificateurs.

    ça ne veut pas dire que l’auteure a tort, mais qu’il n’y a pas vraiment de débat possible.

    Il est cependant souligné que ce droit du travail est souvent sujet a des entorses, une des premières raisons étant qu’il est complexe et donc très peu de gens le connaissent bien, notamment les salariés.
    On dit cela ... et néanmoins on répète qu’il faut surtout ne rien changer !

    C’est ce qu’on appelle le CONSERVATISME, une notion nouvelle pour certains qui se réclament progressistes et vont alors devoir changer d’épithète.


    • tashrin 23 juin 2016 14:01

      @tf1Groupie
      Ca c’est de la novlangue par exemple, et ca devient vraiment insupportable
      Personne ne dit qu’il ne faut rien changer, ca ce sont les éléments de langage gouvernementaux et du medef
      Ce qui est dit c’est que changer pourquoi pas, mais pas forcement dans le sens du moins disant pour les salariés et du mieux pour les employeurs, au detriment des consequences aisément previsibles que cela va avoir sans aucun doute possible sur l’evolution des revenus et du marché du travail (sans aucun doute possible puisque c’est precisement le but de l’opération)


    • tf1Groupie 23 juin 2016 17:30

      @tashrin

      « Ce qui est dit c’est que changer pourquoi pas ... »

      Non ce n’est pas vraiment ce qui est dit, relisez une deuxième fois l’article.

      Ce qui est dit notamment c’est que l’argument « le code du travail est trop complexe » est fallacieux, selon l’auteure qui pourtant dit ensuite que ce code est complexe.

      Quant au coup de la « novlangue » vous devriez être précautionneux avant de faire des figures de style, car c’est plutôt la notion employée par l’auteure de « démocratie en Entreprise » qui relève de la novlangue.


    • Croa Croa 23 juin 2016 18:42

      À tf1Groupie,
      Ce n’est pas parce qu’ils sont complexes que les droits du travail sont bafoués mais parce que la tendance naturelle des patrons est d’aller au delà du droit.
      On voit dans cet exemple américain (ils ont aussi un droit du travail) que des patrons peuvent pousser le vice jusqu’à intégrer la fraude dans des logiciels. Ceux qui ont écrit le logiciels savaient parfaitement ce qu’ils faisaient. Ils n’ont pas l’excuse de la complexité !


    • Vipère Vipère 23 juin 2016 19:59

      @Croa

      C’est tellement vrai que les branches de la restauration, boulangerie, bâtiment sont avance sur la Loi du Travail qu’elles l’appliquent depuis plus de 20 ans, elles attendaient d’être validées par les textes !

      La plupart du temps, pas de contrat à l’embauche, comment dans ces conditions le salarié peut prouver qu’un salaire es-t dû en fin de mois ?

      Il est loin le temps où les travailleurs étaient payés en fin de journée, ou à la semaine, et là pas de nécessité d’’un contrat écrit !

      Mais à trente jours fin de mois, le contrat est une sécurité, bien que relative ! mais si l’on supprime les inspecteurs du travail, là cela sent carrément le consensus amoral, une régression vers le féodalisme !

      Ce serait tellement commode de bafouer la loi en toute impunité, sans passer par la case prud’homme, voilà ce que réclamaient les patrons, plus de pouvoir contre les salariés, et les plumer en toute légalité.


    • LOKERINO LOKERINO 23 juin 2016 23:08

      @Croa
      et les tendances naturelles de l’employé ?


    • tf1Groupie 24 juin 2016 09:16

      @Croa

      Avec un exemple bien choisi on peut également affirmer que les salariés ont tendance à assassiner leur patron ...

      Avec ce genre de caricatures on ne va pas bien loin.


    • gimo 24 juin 2016 11:56

      @tf1Groupie
       

      • JE POSE LA QUESTION FONDAMENTALE ET CAPITALE

      • COMMENT LES POLITIQUES ET LES HTES FONCTIONS

      • ONT ARRIVER A MUSELER LES GENS LES PEUPLES ET A LES SOUMETTRES

      • POUR LES PILLER EN TOUTE IMPUNITE ET LEUR MENTIR FACILE


      REPONSE C’EST EUX MEME LES GENS QUI SE SONT MUSELER ET SOUMIS

       POUR QUOI ?

      PAR MANQUE DE COURAGE  ? IGNORANCE  ? DISCERNEMENT !!! CERTES

      MAIS ANCORE

      CUPIDITE

      PAR LACHETE

      PAR CORRUPTION

      TOUT LES SIX qualificatifs CHERCHENT A VIVRE AU DEPENT DES AUTRES

      le pov cherche a être riche toujours dans la panade par les crédits veut peper + HT que son cul

      achète des futilités et veut tout et voilà que lui même se met la corde au cou

      le riche veut etre + riche pour dominer

       Tout cela cache un grand vide dans leur tete et de sa personne et ils croient que l’argent  leur donnera cette valeur quis ont pas le (vide) 


      TRISTE MONDE


      BONNE journée atous


    • tashrin 24 juin 2016 12:34

      @tf1Groupie
      Bah je suis navré de vous reprendre, mais :
       - l’argument selon lequel les opposants à la loi travail ne veulent rien changer est faux, et c’est uniquement la reprise sans reflechir du discours vehiculé par Medef et Gouvernement pour discrediter le mouvement de contestation qui malgré la kermesse footbalistique a du mal à désenfler
       - Argument que vous reprenez à votre compte avec un parti pris ideologique evident qui rend du coup votre argumentation boiteuse par definition puisqu’orientée
       - et argument qui ne correspond pas à la réalité qui plus est. Etre opposé à une regression debile et injuste qui aura des effets absolument deleteres et irréversibles pour une enorme partie de la population (pas ceux qui prechent la reforme, ca c’est sur), ce dont tout le monde est parfaitement informé, n’équivaut pas à refuser le changement. Juste à l’envie de faire remarquer que c’est injuste, debile, et que par definition on peut pas accepter ce type de modification sans y opposer un minimum de resistance.

      Vous utilisez donc bien des arguments relevant d’un langage volontairement biaisé, reprenant en cela la technique employée par vos représentants depuis plusieurs années avec un certain succès, mais qui n’est autre que de la manipulation pure et simple afin de façonner esprits et opinion pubblique dans le sens qui vous convient. Ce qui correspond exactement au discours décrit par Orwell (la novlangue)

      Et je suis parfaitement precautionneux en ecrivant cela, je vous remercie de votre interet à mon endroit


  • straine straine 23 juin 2016 13:30

    Les attaques incessantes à l’encontre du prolétariat masque l’hégémonie du capital sur la redistribution des gains de productivité, pour ce faire, ils emploient avec un cynisme à la démesure de leur ego, la machiavélique devise « Divide et impera » !
    Gommez ces clivages ( communautarisme & tension inter-classes sous-prolétaire prolétaire ), vous vous retrouvez avec une population unie, disposant des moyens de faire tomber tous pouvoirs remettant en question la Souveraineté du Peuple ....
    C’est à titre individuel que chaque mouton doit comprendre que suivre aveuglement son berger ( partis politiques, syndicats .... etc ) , le rapproche chaque jour de l’abattoir !
    Car du coté du capital la table est déjà installée pour un banquet mémorable ..... La Méga fête des moutons


  • sparker808 (---.---.48.194) 23 juin 2016 15:21

    Bonjour, c’est cette pseudo démocratie féodalisée qui est à mettre à la benne. Dans tous les domaines sociaux on trouve cette même structuration des rapports issue d’une longue culture pyramidale. Certes depuis le clan c’est ainsi, mais de nos jours beaucoup ont compris ou comprenne que vu le nombre que nous sommes, les strates du pouvoir ne peuvent s’étendre à l’infini. Les jeunes générations éduquées ne veulent plus ni vivre ni être considérées comme du bétail alors que dans cette structuration des rapports sociaux économique il en faut du bétail de somme.
    Très mal finir, je ne sais pas vu que ça dur depuis au moins la sédentarisation.
    C’est juste que le bétail (considération de france d’en haut) voudrait avoir le respect des dites élites, qu’eux même respectent, qui les exploitent.
    C’est l’invention du travail par l’exploitation de l’un par l’autre qui est à abolir.
    Tant que les éléments de base de la vie en société ne seront pas « gratuit » aucun changement à espérer.
    Quand j’avais 20 ans (il y a longtemps) on disait, ouais ouais ça va péter c’est sur ça peut plus durer, ben résultat des courses que dalle et aujourd’hui c’est à peu de choses pareil.
    Si le monde des travailleurs ne fait que continuer à demander les bonnes grâces des exploiteurs, not’bon maitre, rien ne changera. Même les dits « socialos » s’y sont rendus, pas fou les mecs...


    • Croa Croa 23 juin 2016 18:48

      À sparker808 « c’est à peu de choses pareil. »

      Non, c’est pire, hélas !  smiley
      (Si encore ce n’était que « pareil ».)


  • Spartacus Lequidam Spartacus 23 juin 2016 15:38
    Il faut en rire ou en pleurer de cette caricature summum du ridicule, du cliché jusqu’au risible de la démagogie ?  smiley   smiley  smiley  smiley ?
    La haine et le racisme de l’entreprise privée, des employeurs déborde.

    « le monde du travail une jungle immonde où la majorité des millions de salariés est malheureuse, fatiguée, malade, déprimée, insatisfaite et doit se droguer pour continuer à supporter ses conditions de travail et où le patronat obtient satisfaction quand il demande d’avoir les coudées franches »

    Zola, Victor Hugo, Germinal, les misérables, la mine, les coup de fouet, l’esclavage ! N’en jetez plus !
    Staline, Pol Pot, ou Hitler ont trouvé pire que leurs camps de concentration socialistes ou camps nationaux socialistes...« L’entreprise ».
    Quelle France de décalés hass been de la réalité du monde de l’entreprise totalement absurde...

    Dailleurs c’est tellement simple de mettre en esclavage que les riches viennent investir en France et créer des millions d’emplois.
    Ha non ? C’est bizarre....

    Salopard de riches, imaginez donc, plus ils sont riches, plus ils font de pantagruéliques bénéfices, plus ils sont de salariés et de personnes employées....
    Quelle honte ces odieuses personnent qui permettent à des millions de personne de recevoir un salaire et des revenus et les laissent libre de vivre sans s’ingérer dans leur vie ni les jalouser ou les stigmatiser....
    Quelle honte ! 
    Ils propagent cette odieuse idéologie ou chacun peut s’enrichir sans vivre aux dépens des autres. Horrible !




  • Spartacus Lequidam Spartacus 23 juin 2016 15:46

    Quelle horreur ces pays sans se "magnifique code du travail...

    Imaginez l’Allemagne, la Suède, les Pays bas, la Finlande et moult pays ou le droit contractuel est supérieur. 
    Les salaires doivent être moindre, les inégalités supérieures, les chômage de masse !!!!

    Ha non ! 
    Les salaires ? Ha non ! Le NET reste utile en pouvoir d’achat est supérieur....sic !
    Les inégalités ? Ha non ! Bizarre le coef Gini des inégalités est plus faible...sic !
    Le chomage ? Ha non ! dans ces pays le chomage est inférieur à 6% la ou en France la moitié de la population du secteur prive n’ jamais été en dessous de 8% au meilleurs moments.

    C’est beau les postures misérabilistes et arguements moraux affirmatifs......
    Que c’est con quand la morale misérabiliste ne rentre pas dans les cases de la réalité des clichés d’outre tombe de sociologues barbus rouges du 18eme siècle.

    • thx (---.---.32.161) 23 juin 2016 15:54

      @Spartacus

      On te paie comment Spartacus pour ta propagande à deux balles ? Inutile de répondre « au lance-pierres », ça se devine, mais c’est au temps de présence, à la ligne, au nombre de pavés indigestes ? Mieux, au nombre d’invectives ? 

    • leypanou 23 juin 2016 18:01

      @Spartacus
      Imaginez l’Allemagne, la Suède, les Pays bas, la Finlande et moult pays ou le droit contractuel est supérieur. : on n’est ni en Allemagne, ni en Suède, ni aux Pays-bas, ni en Finlande.


    • Auxi 23 juin 2016 18:46

      @thx
      On ne paie pas Spartagugusse, il fait ça gratuitement ! smiley


    • mmbbb 23 juin 2016 19:40

      @Spartacus Vous êtes gentils mais ces pays n’ont pas la même histoire. Je vous invite à relire l’histoire de France prefacée par G Duby sur la période industrielle. Cette histoire de france est l oeuvre de plusieurs historiens et de facto il n’y pas une couleur a l’analyse historique . Vous vous insurger souvent contre le communisme c’est votre droit comme les auteurs du média Contrepoints, mais vous vous posez jamais pourquoi nous avons eu ces rapports conflictuels. Bismark avait déja jete les bases d’un systeme de securite social .La france avec le CNR durant la guerre et De Gaulle appliqua cette mesure seulement en 1947. Le reproche que je vous ferais ainsi que les liberaux de Contrepoint et de ne negliger l histoire . Par ailleurs, rappel historique l’avènement du communisme est du a la chute des empires liberaux qui ont suicidé l Europe. 


    • Le421... Refuznik !! Le421 23 juin 2016 20:07

      @mmbbb
      Si il y a quelqu’un qui pourrait s’appeler « poil à gratter », c’est bien Spartacus.
      Personnellement, je devine un certain intellect dans ses écrits, aussi, je ne peux me résoudre à admettre qu’il puisse décemment avoir un raisonnement aussi infect dans la réalité, et je pense qu’il est là comme « agace-cul de service », pas plus.
      D’ailleurs, je me faisais piéger et répondais assez directement à ses textes.
      Maintenant, j’en ris...


    • Anthrax 23 juin 2016 21:55

      @thx

      Au nombre de conneries t’es pas loin de l’ISF.

    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 juin 2016 00:45

      @mmbbb

      En fait de lecture je suis actuellement sur « Économie du bien commun » de Tirole. Pour une fois qu’on a un Nobel...


      L’avènement du communisme a surtout existé que par la force et n’a jamais été introduit volontairement. Il a toujours été minoritaire, même à la période de son apogée dans tous les pays. 

      Notez que le communisme « volontaire », serait une forme libérale....
      La seule fois ou il a existé dans la paix ce fut en 1947 en Israël par les Kibboutz. Hélas il n’a attiré personne et ils ont tous abandonné le collectivisme....
      Les socialistes du monde entier étaient dithyrambiques, mais en réalité, que par les mots. Le collectivisme on l’admire mais pour les autres....
      Un peu comme l’égalitarisme quand in est statutaire des régimes spéciaux....C’est bien pour les autres..

  • Albert123 23 juin 2016 17:01

    « On ne peut qu’être d’accord avec cette analyse »


    celle qui amalgame patronat et finance ? non pas tellement mais désolé pour vous personne ne me paye pour distinguer un patron de PME/un autoentrepreneur d’un salarié à la tête d’une société du CAC40 qui après avoir licencier massivement et dezingué un outil de travail aura droit à un parachute doré en guise de récompense

  • alinea alinea 23 juin 2016 22:44

    Georges Brassens disait : « je suis tellement anarchiste que je fais un détour pour passer dans le passage pour piéton ».
    Les anarchistes n’ont pas besoin des lois, ils respectent les codes de conduite ! Ils ont de fausses réputations !!
    Pour le reste, la salariat est un esclavage, que les esclaves supportent de plus en plus mal, parce qu’à force de le supporter, l’esclavagiste tente d’abuser ; et ça marche. On ne se bat donc que pour conserver un esclavage admissible par l’esclave.
    Pour ma part, je suis pour la démocratie dans les grandes entreprises nationalisées, sinon,coopératives.


  • Pierre 24 juin 2016 00:15

       Du jus rance de crâne de romancière ! De toute façon, quatre vingt cinq pour cent des actifs sont des salariés, donc impossible dans ce pays de comprendre le mécanisme du marché du travail...


  • LOKERINO LOKERINO 24 juin 2016 08:06

    monolecte

    l’exemplarité entrepreneuriale des dirigeants de gôche, dot un syndicat de défense des travailleurs qui plus est !!

    http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/meurthe-et-moselle-une-employee-de-la-cgt-a-cumule-184-cdd-d-affilee_1362073.html

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/nouailhac-la-cgt-d-edf-lourdement-condamnee-21-10-2014-1874245_2428.php

    http://www.enquete-debat.fr/archives/quand-lextreme-gauche-est-condamnee-sur-le-droit-du-travail-66409

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/01/24/le-groupe-front-de-gauche-a-l-assemblee-condamne-aux-prud-hommes_4562829_823448.html

    Et je vous passe la liste impressionnante des dirigeants de gauches condamnés sur leur gestion frauduleuse de ville /agglo/département/association etc et leur déboire prud’hommaux d’employeur

    Bon, ceci dit , continuez a donnez des leçons a la terre entière , on sait tous , vous êtes les meilleurs et sauveurs de l’humanité ; Cela a été largement prouvé dans tout les paradis collectiviste incarnation du bonheur partagé et de la non exploitation de l’homme par l’homme..


    • Monolecte Monolecte 24 juin 2016 09:34

      @LOKERINO
      Merci d’apporter de l’eau à mon moulin. Car ce que vous racontez confirme l’aspect structuraliste des dysfonctionnements de l’entreprise.

      L’excuse est toujours : « bouh, ne généralisez pas sur quelques brebis galeuses, la majorité des patrons se comporte bien ».

      Sauf que voilà, les Prudhommes peinent à régler tous les conflits et que l’on découvre in fine, que « brute de droite » ou « bisounours de gauche », au final, la fonction crée le comportement.

      Y a-t-il une malédiction planquée dans les fauteuils managériaux ? Que nenni (et loin de nous les superstitions) : il y a juste qu’on ne devrait jamais, jamais donner du pouvoir à un humain sur un autre humain, parce que — tôt ou tard — il sera tenté de s’en servir.

      Tête du client ? Plus envie de négocier ? Conviction profonde d’être plus intelligent tout seul que les 20 gus réunis en face ? Qu’importe : la structure hiérarchique de l’entreprise, le lien de subordination, non seulement autorisent le dirigisme et l’arbitraire, mais l’encouragent carrément et bien fort (voire surhumain) celui qui résiste à l’appel de l’autoritarisme.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 juin 2016 10:17

      @Monolecte


      Assez antagoniste comme raisonnement sans analyse lucide de la vraie réalité....

      Cracher dans la soupe qu’on a choisit en toute connaissance de cause pour éviter de la faire soi-même.

      Le salarié ne peut il pas partir quand il souhaite ? La réponse est difficile à admettre ?
      Le lien de subordination est la faute de celui qui le demande ou de celui qui l’accepte en toute connaissance de cause ? La réponse est difficile à admettre ?
      Qui est le plus social, l’employeur qui offre un Job ou le salarié qui s’en contente ? La réponse est difficile à admettre ?

      Un peu facile d’accuser l’employeur qui offre le Job et occulter la structure intellectuelle de celui qui préfère vivre en soumission que de prendre librement son libre arbitre 

      La vue du dirigisme n’est vue que par la peur d’affronter le monde réel du salarié....
      La culture sociologie collectiviste qui consiste a offrir un prêt a penser est bien plus coupable qu’un employeur qui lui assure un rôle social.
      Mais quand le choix est libre ce raisonnement ne tiens pas. 
      Le dirigisme c’est le mimétisme social qui structure l’apologie d’une vie sans prendre de risque comme salarié, que celle qui ose prendre son libre arbitre.

    • LOKERINO LOKERINO 24 juin 2016 23:03

      @Monolecte
      la fonction crée le comportement


      il y a juste qu’on ne devrait jamais, jamais donner du pouvoir à un humain sur un autre humain, parce que — tôt ou tard — il sera tenté de s’en servir.

      je ne suis absolument pas d’accord , il y a beaucoup de patron vertueux , « paternaliste » , reconnu et respecté par TOUT leur salariés . Quand au pouvoir d’humain sur d’autre humain, même caché derrière de prétendues decisions collectives, comment organisez vous la société ?
      Ou alors un retour à la loi de la jungle ? Pourquoi pas après tout

       En plus avec les religions omniprésentes qui tentent de tout régenter , nous sommes mal alors !!

      Mais surtout , 

      Vous nous dites être vous même une chef d’entreprise et que vous pourriez nous en parler . Comment faite vous pour résister au moule du comportement déviant ?
      faites nous part de votre expérience et de vos résultats sur le bien être de vos salariés, semaine de 4 jours , revenus de 30 à 50% au dessus du marché ? Plus d’entretien d’évaluation individuelle, décision collective sur la stratégie, horaire libre , comment faites vous ?


  • legrind legrind 24 juin 2016 09:13

    Monte ton entreprise ( un salon de coiffure, un fleuriste...) , déjà tu sera considérées comme « riche » et ensuite vient faire part de ton expérience..


  • Yohan Yohan 24 juin 2016 09:33

    En France, c’est plutôt la loi des pauvres qui domine


  • zygzornifle zygzornifle 24 juin 2016 09:45

    Quand j’entends dire que le Code du travail est trop compliqué et que ses lois sont trop contraignantes,..... A qui la faute ? 40 ans de vie commune droite gauche trop occupés a se gaver.....


  • zygzornifle zygzornifle 26 juin 2016 19:15

    la loi de Bruxelles et ses collaborateurs les lobbys, tous les députés trémoussent du fion devant leur argent .....


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