samedi 9 mars 2013 - par FRIDA

La parité et l’accession des femmes au pouvoir ne sont pas des signes d’amélioration de la condition des femmes

Voir la suite ici et ici

 

Souvent ce n'est pas la qualité de femme, mais son adhésion à un système, à un réseau et souvent parce qu'elle est malgré tout la continuation, le symbole de l'ordre dominant qui voit en elle sa perpétuation qui priment et font qu'elle soit au sommet du pouvoir.

Les reines ont gouverné en tant que régente au nom d'un système patriarcale, la France, la loi salique, et la Russie par exemple. Ou Parce qu'elles représentent le nom d'une dynastie (Royaume uni, Inde (Sonia Ghandi et Benazir Bhutto sont emblématiques dans la continuation de la dynastie politique dans des pays où la condition de le femme n'est pas brillante).

 

Les femmes abordent donc le pouvoir et la richesse en utilisant les mêmes paradigmes, les mêmes mécanismes et les mêmes rouages (réseaux, anciennes structures (partis politiques, appartenances à des dynasties ayant déjà un capital social et politique, institutions de fabrication de l'élite comme l'ENA...)

Il n'y a pas de remise en cause des rapports de domination existant dans la société, ou pour le moins une évolution vers des rapports moins sélectifs, moins violents, et des rapports solidaires.

 

L'aspiration des femmes, depuis la nuit des temps, est de vivre paisiblement leur vie de femme ou de mère. Elles ont déjoué et contourné autant que faire se peut l'ordre sociale et politique qui les mettent clairement ou bien en situation d'infériorité vis à vis des hommes ou bien d'exclusion ou bien de restriction dans l'exercice des libertés publiques et politiques.

Le féminisme reste un courant qui charrie toute sorte de doctrines, d'idées, de postures. Le seul dénominateur commun est l'objet de l'étude : la femme. Ainsi reflète-t-il la disparité et la diversité de la condition féminine.

 

La femme veut faire comme l'homme. Ce dernier est un étalon de mesure de la normalité.

L'ouvrier réussit sa vie s'il s'embourgeoise. Le bourgeois réussit sa vie s'il se fait anoblir. Le noble a tout intérêt à garder son ordre dominant difficile d'accès sinon inaccessible. C'est ainsi que se résume le progrès et le souhait vers l'amélioration de sa condition sociale, économique et sociale. Il y a un idéal qu'il faut atteindre.

La démarche du féminisme ne déroge pas à cette règle. La normalité consiste à se hisser d'un degré plus élevé, accessible uniquement à une élite masculine. C'est le canevas qui structure les idées et les doctrines, outre la femme comme champs d'étude.

 

La femme a toujours travaillé. Le travail pénible et dégradant ne l'a pas épargnée. Les exclusions et les interdictions qui peuvent la frapper sont toutefois relatives, dans la mesure où il n'y a pas une séparation étanche entre la femme et l'homme à l'image d'une séparation catégorielle (séparations liées à l'appartenance à l'ethnie, à la religion, à la nationalité, à une catégorie socio-professionnelle etc.). Malgré l'exclusion et les restrictions qui frappaient et frappent les femmes, une catégorie de femmes tirent bénéfice de l'appartenance de leurs hommes à une catégorie dominante politiquement, économiquement et socialement. Il y a une communauté d'intérêts de groupe qui fait que la femme ne se perçoit pas et n'est pas perçue comme une individualité abstraite. La femme est traversée par les complexités et les divisions de la société.

Les intérêts d'une Palestinienne ou d'une Tamoule sri lankaise ne pourront en aucun cas rejoindre ceux des femmes israéliennes ou des Cingalaises.

La femme n'est pas seulement un sexe, c'est surtout une identité. Cette identité est souvent celle de son père et de ses fils, c'est aussi un territoire, une langue, un patrimoine etc. Et avant d'analyser le rapport entre la femme et l'homme sur le plan de l'égalité et de la liberté, il fallait s'attacher à comprendre des éléments et des facteurs qui dépassent les individualités masculine et féminine. Des explications de genre « les femmes sont intellectuellement inférieures, ou inaptes pour la rationalité et les décisions politiques », sont faites a posteriori, à l'instar des mythes porteurs de sens pour la société et l'homme.

Comme Claude Lévi-Strauss a pu étudier les structures élémentaires de la parenté, il faut s'intéresser aux structures de transmission du pouvoir, de l'accumulation des richesses pour en tirer des explications et ne pas s'arrêter aux déclarations explicatives a posteriori et purement idéologiques Dans ce sens, la place de la femme dans la société ne fait que refléter d'une part les structures sociales, économiques et politiques de l'accumulation de la richesse, de son accaparement ou de sa redistribution, et d'autre part l'idée que la société se fait du pouvoir politique, son partage, sa délégation et surtout sa transmission.

On peut ajouter à ce qui précède un autre facteur, celui des guerres de conquête, oubliant un instant l'idée que l'homme fait la guerre donc il protège et par conséquent il en tire le privilège de supériorité sur la femme qui ne peut expliquer à lui seul la domination des hommes sur les femmes. Les guerres de conquête sont différentes des guerres défensives. La conquête est la continuation de la recherche des richesses, d'asservissement et de domination.

L'élément le plus déterminant n'est pas le rapport homme/femme, qui reste secondaire, mais comment une communauté, un groupe organise sa défense ou ses conquêtes vis à vis des autres groupes et des autres communautés sans mettre des limites aux libertés et droits de la femme comme ceux de l'homme, mais plus envers la femme qu'envers l'homme. La communauté et le groupe peuvent être définis sur plusieurs niveaux, allant de la simple appartenance à une classe sociale jusqu'à la communauté identifiée par ses rites, ses codes religieux et culturels, en passant pas la nation, l'État, la région, etc. Comment arriver à perpétuer un groupe, une culture, une identité si les hommes et les femmes sont libres et égaux ? Comment augmenter ses richesses s'il n'y a pas monopole, sélection, exclusion, et exploitation des ressources et des hommes ? C'est donc une brèche ouverte à des manipulations, à des dissensions, à des rivalités, à des ingérences étrangères etc, des facteurs qui ne favorisent pas l'accumulation des richesses ni le monopole.

 

Parce que l'union homme/femme se fait suivant une logique qui doit sauvegarder l'intérêt de la famille ou du clan, il est plus « facile » de limiter la liberté de la femme. C'est la logique du monopole, et de l'accumulation. L'égalité et la liberté sont antinomiques à l'accumulation des richesses, à leur transmission, à l'exercice du pouvoir et surtout à la stabilité.

L'histoire de la Grèce et de Rome antiques témoigne de l'accaparement du pouvoir par un seul ou d'un groupe au détriment de l'organe collégial chargé de l'exercer ou de la majorité. La collégialité et la majorité dans la prise de décision sont des procédés rarissimes dans la politique, et s'accommodent mal avec des sociétés complexes et ayant une démographie importante.

Au sein de la famille, la gestion de la vie domestique et l'éducation des enfants peuvent susciter des conflits. Parfois, il est plus tentant de désigner, implicitement ou explicitement, un parent pour se charger des décisions les plus importantes de la vie. Dans la pratique, il arrive que celui qui a une forte personnalité s'impose au mépris de la réalité légale et sociale.

 

L'organisation de la vie et notamment les conditions de survie exige parfois de désigner une tête, un chef ou un meneur. Femme ou homme cela peut paraître secondaire. Mais, l'infériorité de la femme découle à mon sens, outre ce qui a été dit plus haut, du bouleversement dans les structures de la population par sexe.

Le sex-ratio moyen est d'environ 105 garçons pour 100 filles. A priori, si l'on ajoute à cela des facteurs spécifiquement féminins, comme par exemple la grossesse et l'accouchement qui sont des risques pour la vie de la mère, outre les risques mortels communs aux deux sexes, il est donc tentant de penser que la femme devrait être très précieuse aux yeux des hommes, non seulement pour la perpétuation de l'espèce mais aussi pour la cohésion sociale.

 

Toutefois, l'homme ne se satisfait pas de la nature et de ses diktats. La guerre est une situation qui lui procure non seulement la possibilité d'augmenter le nombre de femmes à sa disposition par l'élimination des rivaux, le chef et ses lieutenants s'érigent une position de pouvoir choisir l'excédent de femmes non seulement de leur propre groupe, mais aussi du groupe vaincu, domestiqué ou éliminé.

Le surnombre de la femme joue en sa défaveur, la condition de la femme esclave ou de la femme des autres groupes dominés sont des déterminants dans la concurrence entre femmes pour améliorer leur condition matérielle. La femme, en mesurant ses forces et ses capacités, ne cherche pas à inverser le rapport des forces, mais à utiliser les failles du système tout en s'y adaptant pour en tirer avantage. C'est une sorte de parasitisme des faibles, ne pouvant remettre en cause ou combattre un système acceptent ses valeurs, y adhérent, deviennent parfois ses plus farouches défenseurs.

Elles sont prêtes à se concurrencer entre elles pour obtenir les faveurs des grands et des puissants, même quand il y a une ségrégation ethnique, religieuse et sociale.

La femme, au contraire de l'homme, grâce ou à cause de la sexualité, bénéficie d'une mobilité sociale. La ségrégation et l'exclusion est beaucoup plus stricte entre les hommes qu'entre les hommes et les femmes. Les sociétés et les groupes s'en protègent parfois en instaurant des interdictions légales ou religieuses, pour préserver la domination du groupe.

 

L'inégalité d'accès à certaines fonctions ou métiers pour signifier la différentiation du statut social entre la femme et l'homme découle de la même logique historique qui fondent le groupe sur des inégalités en son sein. L'inégalité ne fut et n'est pas spécifique aux femmes.

Ce qui rend cette inégalité tout relative c'est que la femme bénéficie quand même indirectement du statut de son partenaire. Plus il est élevé plus elle en tire proportionnellement un avantage social certain. Ce qui n'est pas le cas des hommes et des femmes de condition modeste ou inférieure, qui sont exclus ipso facto si ce n'est pas légalement. Les limitations des libertés et des droits des femmes dans le but de la protection d'un groupe ou d'une catégorie sociale contamine directement ou indirectement les autres groupes sociales ou communautés même s'ils n'y ont pas intérêt. Le mimétisme comportemental des puissants et des classes supérieures ainsi que le contrôle des dominés en leur faisant croire qu'ils partagent les mêmes valeurs font que les droits et les libertés des femmes des classes inférieures ou dominées se trouvent doublement aliénés. Une première aliénation du fait de leur appartenance au groupe dominé socialement, politiquement et économiquement. Une deuxième aliénation du fait de son statut de femme, enjeu de continuation et de préservation d'un patrimoine et d'un ordre, quoique cet enjeu soit très relatif pour les couches laborieuses et prolétaires.

Il n'y a pas eu de projet politique et social pour la femme, dans une société nouvelle. Il n'y a toujours pas de projet politique et social pour la femme. Les revendications sont toujours les mêmes, égalité dans une société de plus en plus inégalitaire, l'égalité salariale alors que l'on vit une désertification industrielle et l'on est loin du plein emploi. Les violences faites aux femmes sont aussi un révélateur de la violence sous-jacente de la société, de la violence inhérente à l'homme. L'agressivité non canalisée par les guerres ou les activités de survie se manifeste contre la femme. Il ne faut pas perdre de vue que la sexualité est une énergie instinctive à dépenser comme l'est la dépense énergie pour la survie.

 

La théorie du genre, au lieu de proposer un projet nouveau accordant à chacun une place satisfaisante dans la société, ne remet pas en cause les structures implicites ou explicites des dominations et d'aliénation. Elle s'attaque à la physiologie et l'anatomie des individus. Considérer tout le monde comme un individu asexué n'est qu'une fuite en avant, un aveu d'échec dans l'amélioration de la condition féminine en particulier et des gens en général. Tous des clones, tous égaux, tous pareils mais dans l'aliénation, dans la servitude devant le capitalisme, devant la compétitivité, et devant la concurrence. Il n'y a pas de projet politique ou social pour la femme qui prend en compte sa dimension de femme.

Un tel projet ne peut qu'être révolutionnaire. Cela suppose de remettre en cause d'une part non seulement les fondements patriarcales de la société, mais surtout et avant tout la domination par le capital et l'asservissement comme conséquence, et d'autre part les règles des successions politiques et d'accession au pouvoir.

L'expression politique de la majorité des citoyens est globalement muselée. En quoi l'égalité apporterai quelque chose de plus aux femmes qui font partie de la majorité ?

Les femmes qui se déclarent féministes, qu'elles le soient à divers degrés, le font en adhérant et en acceptant les règles de jeu imposées par le système, imposées à la base par les plus forts, les vainqueurs et les riches. Il n'y a pas de remise en cause de la hiérarchisation économique, sociale et politique préétablie.

Leurs revendications et leurs contestations se limitent à des aspects qui ne bouleversent pas les structures de domination. Elles cherchent le partage dans la domination. Ce qui est une aberration. La domination est par principe exclusive, sélective, injuste et parfois brutale.

 

Le débat sur la parité et l'égalité des salaires en sont un révélateur. La femme doit, en tout état de cause, se lancer à son corps défendant soit dans la course frénétique du salariat, ce qui n'est vraiment pas la voie de l'accomplissement personnel, soit dans la course aux postes politiques, la haute fonction publique ou encore la direction des grandes entreprises.

Il faut avoir l'ambition dévorante. Ce qui est tu c'est que la concurrence et la compétition répondent aux lois darwiniennes impitoyables pour éliminer les adversaires, beaucoup d'appelés et peu d'élus. Il faut être une tueuse née et sans état d'âme dans le combat. Ne pas avoir de scrupules faces à ses adversaires qu'il s'agisse de son camps et a fortiori du camps adverse.

Rares les propos qui mettent en relief le caractère prédateur qui préside à l'accession aux hautes responsabilités de la société civile, politique et économique. La nécessité de ruser, de tromper, de trahir, afin de concrétiser ses fins. La satisfaction névrotique qui découle de la domination de l'adversaire, voire de son asservissement. Certains comportements sont déterminés par des pulsions psychologiques plus que par leur utilité ou leur nécessité.

 

La femme est ainsi invitée à cautionner, par sa libération, un système injuste, prédateur, hiérarchisé. L'égalité des femmes et des hommes entraîne-elle ainsi l'illusion d'une société moins inégalitaire moins injuste, moins brutale. Les féministes focalisent sur l'égalité et non sur la redistribution des richesses et la finalité des rapports entre hommes et femmes au sein de la société.

 

La masculisation de la condition féminine.

Contrairement à la thèse qui soutien que la société a été féminisée, efféminée ou que l'on s'oriente vers la féminisation des hommes et une remise en cause de leur virilité, l'observation attentive de la société fait ressortir que la femme adopte des comportements masculins, ou du moins l'aspect le plus déterminant de la masculinité telle qu'elle est définie par la société : la concurrence et la rivalité, une sorte d'avatar du darwinisme, la survie du plus fort.

La concurrence suppose l'élimination de l'adversaire physique ou symbolique ,ou du moins sa domestication. L'égal doit garder une distance pour éviter le conflit de rivalité.

La société et plus généralement la civilisation a pour mission d'éliminer ces comportements primitifs liés à la survie et à la perpétuation de l'espèce. Faute de les faire disparaître complètement, elle tend à les encadrer par des normes légales et morales.

L'homme faible physiquement et économiquement n'apporte aucune sécurité à la femme. Il ne peut avoir en aucun cas la prétention de la dominer ou de la protéger. Ce n'est pas une dévirilisation des hommes, mais une virilisation des femmes. Les femmes deviennent symboliquement autant viriles que les hommes. D'où, inévitablement, dans une société qui se veut égalitaire, l'exacerbation des rivalités entre hommes et femmes. Une situation paradoxale dans une société qui n'est pas égalitaire dans les faits. Les conflits catégoriels d'ordre politique, social et économique sont reléguées à l'arrière plan tandis que mis en avant le conflit homme/femme, sans minimiser son importance, fait office de diversion.

 

Dans les situations de crises économiques, de troubles sociaux et politiques, l'instinct de survie est exacerbé. Faute d'une conscience de classe, d'une communauté d'intérêt, les individus et notamment les hommes se livrent à des attaques des plus faibles, selon l'instinct prédateur qui pousse à attaquer les proies les plus faibles ou supposées comme telles.

 

La femme est à la fois l'instrument de la domination et de la résistance. Instrument de domination au bénéfice de l'ordre établi qui défini à travers elle sa conception de la société. Elle est aussi l'instrument de résistance à l'oppression si elle est consciente des frontières économiques, sociales et politiques qui délimitent les groupes humains. Cette conscience est un atout aussi bien à l'homme qu'à la femme qui souhaitent une collaboration en bonne intelligence et qui refusent l'aliénation et l'exploitation du capitalisme et de l'impérialisme.

 

Dans le monde animal, la femelle reste un individu du groupe qui n'est jamais agressé. Contrairement à l'homme dont le champs d'appartenance devient flou ou perturbé. Une femme n'est plus vue comme appartenant à la même classe que son partenaire mais tout simplement comme une proie facilement identifiable et facilement attaquable.

Si l'homme peut manifester une supériorité sur la femme il ne le pourra qu'en dehors du cadre légal et moral : le rapt par exemple. Cet aspect des choses n'est pas ignoré des faiseurs des lois et des opinions publiques. De tout temps, la femme de la classe dominante fut protégée, y compris par son éloignement des hommes dangereux. Ceci est également signifié par la distinction dans le style vestimentaire, le langage, la tenue du corps etc. Également, par des peines dissuasives en cas d'agression.

Le même schéma est adopté par des groupes qui cherchent à circonscrire leur identité. La femme devient un enjeu. Celle-ci se voit assignée un rôle de marqueur : religion juive et musulmane. L'une impose l'appartenance religieuse par la mère, l'autre l'endogamie des femmes.

La femme est avant tout un outil et un instrument d'application d'une politique sociale ou religieuse. Le libéralisme n'est pas en reste dans ce genre d'utilisation. Excepté les Trente glorieuses, la femme est dorénavant l'égale de l'homme dans le chômage et la précarité. Dans d'autres régions du monde, elle est aussi l'égale de l'homme dans les conséquences de l'éclatement de l'Etat nation, par exemple en Libye, Irak et en Syrie.

 

 

http://www.laviedesidees.fr/Cartographie-du-feminisme.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nafissa_Sid_Cara

http://philo-clouscard.pagesperso-orange.fr/

http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-0

http://www.cahiersdusocialisme.org/2013/01/27/le-feminisme-en-mouvements-nancy-fraser/

http://www.degruyter.com/viewbooktoc/product/144057

http://lisa.revues.org/1070

http://www.ipu.org/iss-f/women.htm

 

 

« If anyone says, “Why have you included Rabe’a in the rank of men ?” my answer is, that the Prophet himself said, “God does not regard your outward forms.” The root of the matter is not form, but intention, as the Prophet said, “Mankind will be raised up according to their intentions.” Moreover, if it is proper to derive two-thirds of our religion from A’esha, surely it is permissible to take religious instruction from a handmaid of A’esha. When a woman becomes a “man” in the path of God, she is a man and one cannot any more call her a woman. »



22 réactions


  • Aldous Aldous 9 mars 2013 09:13

    Il n’y a pas de séparation étanche entre l’homme et la femme...


    Non, en effet ! smiley



  • curieux curieux 9 mars 2013 09:18

    Juste. La femme imite l’homme dans tous les domaines. Ca ne ressemble pas à de l’émancipation.


    • FRIDA FRIDA 9 mars 2013 19:35

      @Bonsoir Fatale

      "ce sera l’impasse au bout de laquelle seule une déféminisation, que nous pouvons constater chaque jours, pourra nous ouvrir les portes d’un traitement équitable d’avec la gente masculine....Nous finissons non papar devenir « leur semblables », mais leur miroir pathétique et grimaçant...Revendiquons plutot une place équilatérale« 

      Je trouve vos mots justes : déféminisation, équilatéral .

       »Déféminisation« non comme certains l’entendent à savoir le contraire de »coquettes",
      à mon sens la féminité c’est d’abord la vie et le partage, les attributs de la mère, et des déesses de toutes les civilisations anciennes.
      Les femmes dans la course à l’égalité et à la liberté oublient l’essentiel : pourquoi ? Si c’est pour faire aussi mal aux hommes et aux femmes, je pense que c’est un piètre combat.


  • alinea Alinea 9 mars 2013 12:01

    Quel travail Frida, bel article et que vous dîtes bien les choses. Que puis-je dire d’autre que j’approuve entièrement, évidemment !
    La preuve que la femme est l’égale de l’homme, c’est qu’elle ne veut pas plus que lui changer le monde ! Se fourvoyer à vouloir une plus grosse part... Toutes bourgeoises, avec à la maison, quelques esclaves, femmes bien entendu !


    • FRIDA FRIDA 9 mars 2013 18:53

      @Bonsoir Alinea

      « c’est qu’elle ne veut pas plus que lui changer le monde »
      Effectivement changer le monde, mais en mieux et différemment, probablement centré sur la vie et sa valeur.
      La femme souffre indéniablement, plus sous certains cieux que d’autres...
      Même ici en Europe, où la femme a vu sa condition évoluée vers plus d’égalité, plus liberté, nous assistons à un retournement de situation. Et j’en déduis que les difficultés économiques sont aussi à prendre en compte au même titre que ce qu’est écrit dans la constitution.
      Si nous obtenons la liberté et l’égalité dans un contexte économique, sociale et politique qui rend la vie difficile voire un enfer, il est évident que ces deux beaux principes ne dépasseront pas le stade de l’abstraction.


    • FRIDA FRIDA 9 mars 2013 19:16

      « Toutes bourgeoises, avec à la maison, quelques esclaves, femmes bien entendu »
      Il y a un déplacement du fardeau. Si ce n’est plus la ménagère qui le supporte ce sera quelqu’un d’autre et généralement une femme qui se chargera des mêmes tâches domestiques méprisées.
      Quant au travail féminin, et comme l’a dit justement Yourcenar, s’il ne s’agit pas de quelque chose qui apporte un plus et un sens dans la vie des femmes c’est plus un risque d’ajouter ou de substituer une aliénation à une autre.
      Personnellement, dans mon travail je suis obligée de tenir compte du pouvoir hiérarchique. Dans mon cas, il s’agit bien sûr d’un homme. Bien sûr que je défends l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais de ma position de subordonnée, que mon supérieure soit une femme ou un homme devient dérisoire. Les inconvénients de la subordination ne changent pas en fonction de sexe.
      Ce sont des femmes comme Nicole Notat Parisot, Clinton, Thatcher, Golda Meir etc qui m’ont poussée à relativiser les choses. Leur combat pour l’égalité et la liberté s’inscrit dans une classe,un groupe, un cadre, un projet, un programme purement masculin. Elles deviennent malgré elles, des porte parole d’un groupe d’hommes qui font mal à l’humanité.


    • alinea Alinea 9 mars 2013 20:04

      Bien sûr ; rien à attendre des femmes de pouvoir ; il y a les écrivains, les poètes, les philosophes... heureusement et nous toutes, de bonne volonté !


    • FRIDA FRIDA 9 mars 2013 20:35

      @Sabine

      C’est pertinent ce que vous dites. Et Je vous rejoins dans ce vous dites. Je ne critique pas le travail de la femme, je ne critique pas le fait de vouloir plus de liberté et plus d’égalité. Et comme vous l’avez souligné tout travail impose des contraintes voire des aliénations.
      C’est justement parce que les choses ne sont pas tout noir ou tout blanc qu’il faut sortir du dogme qui consiste plus d’égalité entre les hommes et les femmes permet d’améliorer la condition des femmes. A un moment, les féministes doivent rester terre à terre, très pragmatiques et se contenter de faire une critique constructive des rapports sociaux, économiques et politiques pour déjouer les pièges et les récupérations.
      Dans le débat sur la parité et l’égalité sur les salaire, cela paraît urgent alors que rien n’est plus faux.
      Face à la régression sociale que subissent les salariés, le chômage de masse, la précarisation, la casse des services publics, parler égalité de salaire paraît dérisoire et futile.
      Que vaut la parité en politique quand on voit les politiques prendre leurs ordres des marchés financiers, il y a eu un déplacement du pouvoir. Il ne s’exerce plus dans les instances politiques mais dans le monde des finances.Les femmes peuvent toujours maintenant y accéder, elles arrivent trop tard, et elles n’appliqueront que les programmes que des hommes puissants de la finance ont décidé pour les prolétaires.


    • epicure 10 mars 2013 22:44

      @Par FRIDA (xxx.xxx.xxx.233) 9 mars 19:16
      IL y a presque 30 ans c’est un homme qui avait brocardé une femme de pouvoir pour son manque de féminité, pour se comporter comme les autres dirigeants masculins :
      http://fr.lyrics-copy.com/renaud/miss-maggie.htm

      Parisot c’est la même chose, nous avons un agent du pouvoir masculin patriarcal derrière de masque de la petite rousse aux yeux bleux.
      Les femmes de poiuvoir qui se montrent aussi insensibles et agressives que les mâles qu’elles remplacent, ne servent en rien la cause des demmes, et ne changent rien à la gestion du pouvoir.
      Tu as oublié madeleine albright qui juge acceptable de sacrifier la vie de dizaines/centaines d’enfants irakiens, par un embargo, pour faire pression sur le gouvernement irakien de sadam hussein. Ce n’est pas une femme qui parle, mais une psychopathe, le pire des mâles aurait pu dire la même chose.


    • epicure 10 mars 2013 22:45

      @Par FRIDA (xxx.xxx.xxx.233) 9 mars 19:16
      IL y a presque 30 ans c’est un homme qui avait brocardé une femme de pouvoir pour son manque de féminité, pour se comporter comme les autres dirigeants masculins :
      http://fr.lyrics-copy.com/renaud/miss-maggie.htm

      Parisot c’est la même chose, nous avons un agent du pouvoir masculin patriarcal derrière de masque de la petite rousse aux yeux bleux.
      Les femmes de poiuvoir qui se montrent aussi insensibles et agressives que les mâles qu’elles remplacent, ne servent en rien la cause des demmes, et ne changent rien à la gestion du pouvoir.
      Tu as oublié madeleine albright qui juge acceptable de sacrifier la vie de dizaines/centaines d’enfants irakiens, par un embargo, pour faire pression sur le gouvernement irakien de sadam hussein. Ce n’est pas une femme qui parle, mais une psychopathe, le pire des mâles aurait pu dire la même chose.


    • FRIDA FRIDA 11 mars 2013 20:22

      @epicure

      J’apprécie votre intervention. Vous avez bien résumé ma pensée.
      La liste est bien longue de femme qui ont conduit une politique sanguinaire parce que le plus important est la conservation d’un pouvoir (souvent masculin) même s’il s’exerce momentanément par une femme.
      Catherine de Medicis comme AlBright. Parisot sur un autre niveau non moins brutal.
      Et le capitalisme n’est pas en reste. Ce que la femme a conquis d’un côté elle le perd de l’autre. Et la situation ne présage pas de bon si l’on voit la montée de cette frange radicale qui pense que la femme a eu trop de droit et que cela met en danger la virilité des hommes, ce qui est absurde et faux en même temps.


  • Kookaburra Kookaburra 9 mars 2013 12:22

    Excellent article. Tout à fait d’accord. Le mot parité me gêne parce qu’il vient de pareil. La femme n’est pas pareille que l’homme, elle est différente (heureusement !). En allemand pour la parité politique on dit « Quota » 
     L’homme est supérieur uniquement en force physique (et encore, on dit que une femme peut survivre plus longtemps en eau froide que l’homme). La femme a ses aptitudes particulières qui ne sont pas les mêmes que celles des hommes, mais intellectuellement homme et femme sont égaux. Dans mon expérience personnelle, les femmes semblent être plus douées pour les langues, pour la communication, pour la diplomatie et l’entregent.


  • ecolittoral ecolittoral 9 mars 2013 15:30

    Depuis 2000 ans, tout est de la faute des hommes.

    Une femme de pouvoir qui écrase les autres, c’est de la faute des hommes.
    Une femme qui excise sa fille, c’est de la faute des hommes.
    Une femme qui tue, c’est de la faute des hommes.
    Une femme qui ridiculise et humilie une rivale, c’est de la faute des hommes.
    Une bourgeoise qui toise servante et petite gens, c’est de la faute des hommes.
    Christine Lagarde FMI et Merkel qui égorgent Grecs et Espagnols, c’est de la faute des hommes.
    Pauvres femmes irresponsables de tout.

    • alinea Alinea 9 mars 2013 16:31

      ecolittoral : c’est utile de pousser un coup de gueule ! Mais plus pour vous, car l’article ne dit pas ça justement !


  • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 9 mars 2013 21:40

    Assez d’accord avec bien des parties de cet article, qui dénonce justement l’immitation des hommes par les femmes et l’impasse de la théorie des genres. En revanche, si l’on ne veut pas tomber dans le pessimisme total, il ne faut pas dire que tout a toujours été pareil depuis la nuit des temps et dans toutes les cultures. Il faut distinguer les époques et les sociétés. Je maintiens que le 19ème siècle (dont nous ne sommes toujours pas entièrement sortis) en Occident, a été le siècle noir de la condition féminine. La Révolution française a infantilisé politiquement les femmes par un acte officiel, voté par l’Assemblée nationale constituante. La révolution industrielle a fait de même dans le domaine économique. Quant au Moyen-âge lui même, vous ne pouvez pas nier la réalité du pouvoir de certaines femmes, les régentes, les héritières de fief, les mères-abbesses, évidemment dans le contexte de l’époque, qui était la féodalité. C’était donc un pouvoir féodal, qu’elles contribuaient à humaniser, pour les mères abbesses en particulier . (voir mon article « Le Progrès contre les femmes » sur ce site, lien ci-dessous)


    • FRIDA FRIDA 9 mars 2013 21:59

      @Pierre de la Coste

      "La Révolution française a infantilisé politiquement les femmes par un acte officiel, voté par l’Assemblée nationale constituante. La révolution industrielle a fait de même dans le domaine économique"
      Effectivement, le maintien de la femme dans une position de subordination par rapport à l’homme devient presque inévitable. Si les barrières sociales de l’Ancien Régime sautent qui définissent clairement les groupes, sauvegardent le patrimoine et le pouvoir, il fallait en trouver d’autres procédés et rien de plus facile que de mettre la femme sous la coupe de l’homme. Ainsi, les limitations des libertés et des droits sont une façon indirecte de continuer le même système hiérarchisé de l’Ancien Régime, mais avec d’autres acteurs.


    • epicure 10 mars 2013 23:01

      @Par Pierre de La Coste (xxx.xxx.xxx.206) 9 mars 21:40

      pourtant l’article parle indirectement des exemples que tu donnes pour le moyen âge, tout ce que tu cites, ce n’est pas du tout une vision plus égalitaire des relations hommes/femmes, mais bien la continuation d’un ordre hiérarchisé et cloisonné, où les femmes que tu prends en exemple, n’ont voix au chapitre principalement parce qu’il n’y a pas d’homme disponible, selon les règles du systèmes. Elles ont une parole, un poiuvoir uniqument en tant que représentant de leur ordre, famille, caste, groupeetc.. pour que les intérêts transcendants de ces struxctures hiérarchiques soient préservée. La femme en tant qu’individu égal à l’homme n’existe aps dans la pensée du moyen âge.
      Parce qu’est ce qu’une régente, sinon juste une gadienne de l’ordre établi en attendant que le bambin royal devienne assez mature pour prendre le pouvoir ?
      On est en plein dans ce que dénonce l’article.
      Le moyen âge n’a jamais été féministe pour un sous, parce que la femme était avant tout un outil pour la société : une reproductrice, surtout à une période où les gens tombaient comme des mouches, il fallait que les femmes pondent des enfants, l’intérêt de la société, de la communauté avant tout, rien pour la femme tant que telle.
      Donc oui maintenant que cela vous plaise ou pas, la femme peut s’émanciper des contraintes biologiques dans lesquelles les sociétés archaïques les enfermaient.
      Malheureusement par une mauvaise synchronisation historique, la société capitaliste repend la liberté des femmes par l’éconopmie, en les assignant à des postes plus précaire, dans le nouveau paradigme de dévalorisation du travail, au bénéfice de la finance, entretenu depuis 30 ans.


  • FRIDA FRIDA 9 mars 2013 22:10

    « il ne faut pas dire que tout a toujours été pareil depuis la nuit des temps et dans toutes les cultures »
    Effectivement, l’histoire n’est pas linéaire. C’est pourquoi j’ai débuté l’article par le documentaire « Matriarcat de l’Indus : les civilisations d’Harappa et Mohenjo Daro »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Draupadi


    • epicure 10 mars 2013 23:18

      Oi, les gen de pouvoir essayent par tous les moyens de conforter leur pouvoir, ce qu’ils donnent d’un côté ils le reprennent de l’autre.
      Par exemple si les capitalistes libéraux ont abolis l’esclavage, ce n’est pas pour émanciper les travailleur, juste pour pouvoir els exploiter de façon plus hypocrite au 19ème siècle, en leur faisant croire qu’ils sont libres alors que le capitalisme de droit divin ne donnait aucun droit ou liberté aux travailleurs, et ni bien sûr aux travaileuses, en les maitenant dans les limites de la misère.

      Les 50 dernières années sont le meilleur exemple de la non linéarité du progrès pour les femmes, Au fil des décénies toutes les oppressions, contraintes légales vis à vis des femmes ont été réduites, il ne reste plus grand chose qui soit interdit de façon explicite ou implicite aux femmes dans nos textes de lois, uniqument parce qu’elles sont femmes, que se soit au niveau pouvoir familial, activité économique, ou pouvoir politique (légalement les femmes peuvent obtenir tous les postes politiques). Mais d’un autre côté, dans certains secteurs de la société surtout depuis la fin des années 80, des mentalités sexistes, sont revenues sur le devant de la scène, de façon pragmatique, les élites économiques ont exploité les femmes de manière particulière en les affectant à des boulots précaires etc...
      Il ya un contraste entre d’une part le monde légal, plus égalitaire, et le monde pratique où les élites et certains groupes ( qui peuvent être numériquement minoritaires ) entretiennent ou régénèrent des inégalités spécifiques aux femmes, car depuis 20 ans il ne faut pas oublier qu’on a eu un retour des discours conservateurs qui sont défavorables aux femmes.


    • FRIDA FRIDA 11 mars 2013 20:33

      @epicure
      "Il ya un contraste entre d’une part le monde légal, plus égalitaire, et le monde pratique où les élites et certains groupes ( qui peuvent être numériquement minoritaires ) entretiennent ou régénèrent des inégalités spécifiques aux femmes, car depuis 20 ans il ne faut pas oublier qu’on a eu un retour des discours conservateurs qui sont défavorables aux femmes."
      Je rejoins votre analyse. Par ailleurs les guerres contre des pays comme la Libye et la Syrie ce sont des guerres d’abord contre la femme. Le peu qu’elle obtenu avec des régimes autoritaires et plus ou moins socialistes elle vient de le perdre de coup de bombardement, ou à la suite des élections qui ont donné le pouvoir aux islamistes.
      Les femmes chinoises, indiennes et brésiliennes, la majorité d’entre elles vivent une exploitation capitaliste qui ignore la spécificité de la femme.
      Et la mondialisation a pour conséquence de faire jouer la concurrence entre les masses laborieuses de ces pays et celles de l’Europe. Plus de flexibilité, et le moins disant dans le coût et les conditions de travail ce qui fait qu’il y a un énorme écart entre la réalité et le droit purement théorique.
      C’est pour cela que le discours sur la parité et sur le salaire paraît, à mon sens, incongru alors que le Portugal, l’Espagne, la Grèce vivent une récession sans précédent. Comment peut-on parler d’égalité de salaire alors qu’il y a plus de 16% de chômage au Portugal. Et pour celles qui travaillent c’est généralement un travail précaire.


  • tf1Goupie 10 mars 2013 23:16

    Un article un peu confus qui mélange des notions qui n’ont pas toujours de lien direct.
    On a l’impression par exemple que le capitalisme est masculin, que la competition ne convient pas aux femmes etc...
    Mettez des femmes entre-elles, au boulot par exemple, et vous verrez que les femmes peuvent être des « tueuses », et sans qu’elles y soient poussées par des hommes.

    Après, dire que les femmes au pouvoir s’adaptent au système et le perpetuent est excessif. Avant de faire évoluer le système il faut d’abord avoir le pouvoir.
    Prenons les choses dans l’ordre et ne faisons pas Rome en un jour.


  • ecolittoral ecolittoral 11 mars 2013 17:02

    tf1Goupie attention ! Vous allez vous faire moinsser comme moi !


Réagir