La parité et l’accession des femmes au pouvoir ne sont pas des signes d’amélioration de la condition des femmes
Souvent ce n'est pas la qualité de femme, mais son adhésion à un système, à un réseau et souvent parce qu'elle est malgré tout la continuation, le symbole de l'ordre dominant qui voit en elle sa perpétuation qui priment et font qu'elle soit au sommet du pouvoir.
Les reines ont gouverné en tant que régente au nom d'un système patriarcale, la France, la loi salique, et la Russie par exemple. Ou Parce qu'elles représentent le nom d'une dynastie (Royaume uni, Inde (Sonia Ghandi et Benazir Bhutto sont emblématiques dans la continuation de la dynastie politique dans des pays où la condition de le femme n'est pas brillante).
Les femmes abordent donc le pouvoir et la richesse en utilisant les mêmes paradigmes, les mêmes mécanismes et les mêmes rouages (réseaux, anciennes structures (partis politiques, appartenances à des dynasties ayant déjà un capital social et politique, institutions de fabrication de l'élite comme l'ENA...)
Il n'y a pas de remise en cause des rapports de domination existant dans la société, ou pour le moins une évolution vers des rapports moins sélectifs, moins violents, et des rapports solidaires.
L'aspiration des femmes, depuis la nuit des temps, est de vivre paisiblement leur vie de femme ou de mère. Elles ont déjoué et contourné autant que faire se peut l'ordre sociale et politique qui les mettent clairement ou bien en situation d'infériorité vis à vis des hommes ou bien d'exclusion ou bien de restriction dans l'exercice des libertés publiques et politiques.
Le féminisme reste un courant qui charrie toute sorte de doctrines, d'idées, de postures. Le seul dénominateur commun est l'objet de l'étude : la femme. Ainsi reflète-t-il la disparité et la diversité de la condition féminine.
La femme veut faire comme l'homme. Ce dernier est un étalon de mesure de la normalité.
L'ouvrier réussit sa vie s'il s'embourgeoise. Le bourgeois réussit sa vie s'il se fait anoblir. Le noble a tout intérêt à garder son ordre dominant difficile d'accès sinon inaccessible. C'est ainsi que se résume le progrès et le souhait vers l'amélioration de sa condition sociale, économique et sociale. Il y a un idéal qu'il faut atteindre.
La démarche du féminisme ne déroge pas à cette règle. La normalité consiste à se hisser d'un degré plus élevé, accessible uniquement à une élite masculine. C'est le canevas qui structure les idées et les doctrines, outre la femme comme champs d'étude.
La femme a toujours travaillé. Le travail pénible et dégradant ne l'a pas épargnée. Les exclusions et les interdictions qui peuvent la frapper sont toutefois relatives, dans la mesure où il n'y a pas une séparation étanche entre la femme et l'homme à l'image d'une séparation catégorielle (séparations liées à l'appartenance à l'ethnie, à la religion, à la nationalité, à une catégorie socio-professionnelle etc.). Malgré l'exclusion et les restrictions qui frappaient et frappent les femmes, une catégorie de femmes tirent bénéfice de l'appartenance de leurs hommes à une catégorie dominante politiquement, économiquement et socialement. Il y a une communauté d'intérêts de groupe qui fait que la femme ne se perçoit pas et n'est pas perçue comme une individualité abstraite. La femme est traversée par les complexités et les divisions de la société.
Les intérêts d'une Palestinienne ou d'une Tamoule sri lankaise ne pourront en aucun cas rejoindre ceux des femmes israéliennes ou des Cingalaises.
La femme n'est pas seulement un sexe, c'est surtout une identité. Cette identité est souvent celle de son père et de ses fils, c'est aussi un territoire, une langue, un patrimoine etc. Et avant d'analyser le rapport entre la femme et l'homme sur le plan de l'égalité et de la liberté, il fallait s'attacher à comprendre des éléments et des facteurs qui dépassent les individualités masculine et féminine. Des explications de genre « les femmes sont intellectuellement inférieures, ou inaptes pour la rationalité et les décisions politiques », sont faites a posteriori, à l'instar des mythes porteurs de sens pour la société et l'homme.
Comme Claude Lévi-Strauss a pu étudier les structures élémentaires de la parenté, il faut s'intéresser aux structures de transmission du pouvoir, de l'accumulation des richesses pour en tirer des explications et ne pas s'arrêter aux déclarations explicatives a posteriori et purement idéologiques Dans ce sens, la place de la femme dans la société ne fait que refléter d'une part les structures sociales, économiques et politiques de l'accumulation de la richesse, de son accaparement ou de sa redistribution, et d'autre part l'idée que la société se fait du pouvoir politique, son partage, sa délégation et surtout sa transmission.
On peut ajouter à ce qui précède un autre facteur, celui des guerres de conquête, oubliant un instant l'idée que l'homme fait la guerre donc il protège et par conséquent il en tire le privilège de supériorité sur la femme qui ne peut expliquer à lui seul la domination des hommes sur les femmes. Les guerres de conquête sont différentes des guerres défensives. La conquête est la continuation de la recherche des richesses, d'asservissement et de domination.
L'élément le plus déterminant n'est pas le rapport homme/femme, qui reste secondaire, mais comment une communauté, un groupe organise sa défense ou ses conquêtes vis à vis des autres groupes et des autres communautés sans mettre des limites aux libertés et droits de la femme comme ceux de l'homme, mais plus envers la femme qu'envers l'homme. La communauté et le groupe peuvent être définis sur plusieurs niveaux, allant de la simple appartenance à une classe sociale jusqu'à la communauté identifiée par ses rites, ses codes religieux et culturels, en passant pas la nation, l'État, la région, etc. Comment arriver à perpétuer un groupe, une culture, une identité si les hommes et les femmes sont libres et égaux ? Comment augmenter ses richesses s'il n'y a pas monopole, sélection, exclusion, et exploitation des ressources et des hommes ? C'est donc une brèche ouverte à des manipulations, à des dissensions, à des rivalités, à des ingérences étrangères etc, des facteurs qui ne favorisent pas l'accumulation des richesses ni le monopole.
Parce que l'union homme/femme se fait suivant une logique qui doit sauvegarder l'intérêt de la famille ou du clan, il est plus « facile » de limiter la liberté de la femme. C'est la logique du monopole, et de l'accumulation. L'égalité et la liberté sont antinomiques à l'accumulation des richesses, à leur transmission, à l'exercice du pouvoir et surtout à la stabilité.
L'histoire de la Grèce et de Rome antiques témoigne de l'accaparement du pouvoir par un seul ou d'un groupe au détriment de l'organe collégial chargé de l'exercer ou de la majorité. La collégialité et la majorité dans la prise de décision sont des procédés rarissimes dans la politique, et s'accommodent mal avec des sociétés complexes et ayant une démographie importante.
Au sein de la famille, la gestion de la vie domestique et l'éducation des enfants peuvent susciter des conflits. Parfois, il est plus tentant de désigner, implicitement ou explicitement, un parent pour se charger des décisions les plus importantes de la vie. Dans la pratique, il arrive que celui qui a une forte personnalité s'impose au mépris de la réalité légale et sociale.
L'organisation de la vie et notamment les conditions de survie exige parfois de désigner une tête, un chef ou un meneur. Femme ou homme cela peut paraître secondaire. Mais, l'infériorité de la femme découle à mon sens, outre ce qui a été dit plus haut, du bouleversement dans les structures de la population par sexe.
Le sex-ratio moyen est d'environ 105 garçons pour 100 filles. A priori, si l'on ajoute à cela des facteurs spécifiquement féminins, comme par exemple la grossesse et l'accouchement qui sont des risques pour la vie de la mère, outre les risques mortels communs aux deux sexes, il est donc tentant de penser que la femme devrait être très précieuse aux yeux des hommes, non seulement pour la perpétuation de l'espèce mais aussi pour la cohésion sociale.
Toutefois, l'homme ne se satisfait pas de la nature et de ses diktats. La guerre est une situation qui lui procure non seulement la possibilité d'augmenter le nombre de femmes à sa disposition par l'élimination des rivaux, le chef et ses lieutenants s'érigent une position de pouvoir choisir l'excédent de femmes non seulement de leur propre groupe, mais aussi du groupe vaincu, domestiqué ou éliminé.
Le surnombre de la femme joue en sa défaveur, la condition de la femme esclave ou de la femme des autres groupes dominés sont des déterminants dans la concurrence entre femmes pour améliorer leur condition matérielle. La femme, en mesurant ses forces et ses capacités, ne cherche pas à inverser le rapport des forces, mais à utiliser les failles du système tout en s'y adaptant pour en tirer avantage. C'est une sorte de parasitisme des faibles, ne pouvant remettre en cause ou combattre un système acceptent ses valeurs, y adhérent, deviennent parfois ses plus farouches défenseurs.
Elles sont prêtes à se concurrencer entre elles pour obtenir les faveurs des grands et des puissants, même quand il y a une ségrégation ethnique, religieuse et sociale.
La femme, au contraire de l'homme, grâce ou à cause de la sexualité, bénéficie d'une mobilité sociale. La ségrégation et l'exclusion est beaucoup plus stricte entre les hommes qu'entre les hommes et les femmes. Les sociétés et les groupes s'en protègent parfois en instaurant des interdictions légales ou religieuses, pour préserver la domination du groupe.
L'inégalité d'accès à certaines fonctions ou métiers pour signifier la différentiation du statut social entre la femme et l'homme découle de la même logique historique qui fondent le groupe sur des inégalités en son sein. L'inégalité ne fut et n'est pas spécifique aux femmes.
Ce qui rend cette inégalité tout relative c'est que la femme bénéficie quand même indirectement du statut de son partenaire. Plus il est élevé plus elle en tire proportionnellement un avantage social certain. Ce qui n'est pas le cas des hommes et des femmes de condition modeste ou inférieure, qui sont exclus ipso facto si ce n'est pas légalement. Les limitations des libertés et des droits des femmes dans le but de la protection d'un groupe ou d'une catégorie sociale contamine directement ou indirectement les autres groupes sociales ou communautés même s'ils n'y ont pas intérêt. Le mimétisme comportemental des puissants et des classes supérieures ainsi que le contrôle des dominés en leur faisant croire qu'ils partagent les mêmes valeurs font que les droits et les libertés des femmes des classes inférieures ou dominées se trouvent doublement aliénés. Une première aliénation du fait de leur appartenance au groupe dominé socialement, politiquement et économiquement. Une deuxième aliénation du fait de son statut de femme, enjeu de continuation et de préservation d'un patrimoine et d'un ordre, quoique cet enjeu soit très relatif pour les couches laborieuses et prolétaires.
Il n'y a pas eu de projet politique et social pour la femme, dans une société nouvelle. Il n'y a toujours pas de projet politique et social pour la femme. Les revendications sont toujours les mêmes, égalité dans une société de plus en plus inégalitaire, l'égalité salariale alors que l'on vit une désertification industrielle et l'on est loin du plein emploi. Les violences faites aux femmes sont aussi un révélateur de la violence sous-jacente de la société, de la violence inhérente à l'homme. L'agressivité non canalisée par les guerres ou les activités de survie se manifeste contre la femme. Il ne faut pas perdre de vue que la sexualité est une énergie instinctive à dépenser comme l'est la dépense énergie pour la survie.
La théorie du genre, au lieu de proposer un projet nouveau accordant à chacun une place satisfaisante dans la société, ne remet pas en cause les structures implicites ou explicites des dominations et d'aliénation. Elle s'attaque à la physiologie et l'anatomie des individus. Considérer tout le monde comme un individu asexué n'est qu'une fuite en avant, un aveu d'échec dans l'amélioration de la condition féminine en particulier et des gens en général. Tous des clones, tous égaux, tous pareils mais dans l'aliénation, dans la servitude devant le capitalisme, devant la compétitivité, et devant la concurrence. Il n'y a pas de projet politique ou social pour la femme qui prend en compte sa dimension de femme.
Un tel projet ne peut qu'être révolutionnaire. Cela suppose de remettre en cause d'une part non seulement les fondements patriarcales de la société, mais surtout et avant tout la domination par le capital et l'asservissement comme conséquence, et d'autre part les règles des successions politiques et d'accession au pouvoir.
L'expression politique de la majorité des citoyens est globalement muselée. En quoi l'égalité apporterai quelque chose de plus aux femmes qui font partie de la majorité ?
Les femmes qui se déclarent féministes, qu'elles le soient à divers degrés, le font en adhérant et en acceptant les règles de jeu imposées par le système, imposées à la base par les plus forts, les vainqueurs et les riches. Il n'y a pas de remise en cause de la hiérarchisation économique, sociale et politique préétablie.
Leurs revendications et leurs contestations se limitent à des aspects qui ne bouleversent pas les structures de domination. Elles cherchent le partage dans la domination. Ce qui est une aberration. La domination est par principe exclusive, sélective, injuste et parfois brutale.
Le débat sur la parité et l'égalité des salaires en sont un révélateur. La femme doit, en tout état de cause, se lancer à son corps défendant soit dans la course frénétique du salariat, ce qui n'est vraiment pas la voie de l'accomplissement personnel, soit dans la course aux postes politiques, la haute fonction publique ou encore la direction des grandes entreprises.
Il faut avoir l'ambition dévorante. Ce qui est tu c'est que la concurrence et la compétition répondent aux lois darwiniennes impitoyables pour éliminer les adversaires, beaucoup d'appelés et peu d'élus. Il faut être une tueuse née et sans état d'âme dans le combat. Ne pas avoir de scrupules faces à ses adversaires qu'il s'agisse de son camps et a fortiori du camps adverse.
Rares les propos qui mettent en relief le caractère prédateur qui préside à l'accession aux hautes responsabilités de la société civile, politique et économique. La nécessité de ruser, de tromper, de trahir, afin de concrétiser ses fins. La satisfaction névrotique qui découle de la domination de l'adversaire, voire de son asservissement. Certains comportements sont déterminés par des pulsions psychologiques plus que par leur utilité ou leur nécessité.
La femme est ainsi invitée à cautionner, par sa libération, un système injuste, prédateur, hiérarchisé. L'égalité des femmes et des hommes entraîne-elle ainsi l'illusion d'une société moins inégalitaire moins injuste, moins brutale. Les féministes focalisent sur l'égalité et non sur la redistribution des richesses et la finalité des rapports entre hommes et femmes au sein de la société.
La masculisation de la condition féminine.
Contrairement à la thèse qui soutien que la société a été féminisée, efféminée ou que l'on s'oriente vers la féminisation des hommes et une remise en cause de leur virilité, l'observation attentive de la société fait ressortir que la femme adopte des comportements masculins, ou du moins l'aspect le plus déterminant de la masculinité telle qu'elle est définie par la société : la concurrence et la rivalité, une sorte d'avatar du darwinisme, la survie du plus fort.
La concurrence suppose l'élimination de l'adversaire physique ou symbolique ,ou du moins sa domestication. L'égal doit garder une distance pour éviter le conflit de rivalité.
La société et plus généralement la civilisation a pour mission d'éliminer ces comportements primitifs liés à la survie et à la perpétuation de l'espèce. Faute de les faire disparaître complètement, elle tend à les encadrer par des normes légales et morales.
L'homme faible physiquement et économiquement n'apporte aucune sécurité à la femme. Il ne peut avoir en aucun cas la prétention de la dominer ou de la protéger. Ce n'est pas une dévirilisation des hommes, mais une virilisation des femmes. Les femmes deviennent symboliquement autant viriles que les hommes. D'où, inévitablement, dans une société qui se veut égalitaire, l'exacerbation des rivalités entre hommes et femmes. Une situation paradoxale dans une société qui n'est pas égalitaire dans les faits. Les conflits catégoriels d'ordre politique, social et économique sont reléguées à l'arrière plan tandis que mis en avant le conflit homme/femme, sans minimiser son importance, fait office de diversion.
Dans les situations de crises économiques, de troubles sociaux et politiques, l'instinct de survie est exacerbé. Faute d'une conscience de classe, d'une communauté d'intérêt, les individus et notamment les hommes se livrent à des attaques des plus faibles, selon l'instinct prédateur qui pousse à attaquer les proies les plus faibles ou supposées comme telles.
La femme est à la fois l'instrument de la domination et de la résistance. Instrument de domination au bénéfice de l'ordre établi qui défini à travers elle sa conception de la société. Elle est aussi l'instrument de résistance à l'oppression si elle est consciente des frontières économiques, sociales et politiques qui délimitent les groupes humains. Cette conscience est un atout aussi bien à l'homme qu'à la femme qui souhaitent une collaboration en bonne intelligence et qui refusent l'aliénation et l'exploitation du capitalisme et de l'impérialisme.
Dans le monde animal, la femelle reste un individu du groupe qui n'est jamais agressé. Contrairement à l'homme dont le champs d'appartenance devient flou ou perturbé. Une femme n'est plus vue comme appartenant à la même classe que son partenaire mais tout simplement comme une proie facilement identifiable et facilement attaquable.
Si l'homme peut manifester une supériorité sur la femme il ne le pourra qu'en dehors du cadre légal et moral : le rapt par exemple. Cet aspect des choses n'est pas ignoré des faiseurs des lois et des opinions publiques. De tout temps, la femme de la classe dominante fut protégée, y compris par son éloignement des hommes dangereux. Ceci est également signifié par la distinction dans le style vestimentaire, le langage, la tenue du corps etc. Également, par des peines dissuasives en cas d'agression.
Le même schéma est adopté par des groupes qui cherchent à circonscrire leur identité. La femme devient un enjeu. Celle-ci se voit assignée un rôle de marqueur : religion juive et musulmane. L'une impose l'appartenance religieuse par la mère, l'autre l'endogamie des femmes.
La femme est avant tout un outil et un instrument d'application d'une politique sociale ou religieuse. Le libéralisme n'est pas en reste dans ce genre d'utilisation. Excepté les Trente glorieuses, la femme est dorénavant l'égale de l'homme dans le chômage et la précarité. Dans d'autres régions du monde, elle est aussi l'égale de l'homme dans les conséquences de l'éclatement de l'Etat nation, par exemple en Libye, Irak et en Syrie.
http://www.laviedesidees.fr/Cartographie-du-feminisme.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nafissa_Sid_Cara
http://philo-clouscard.pagesperso-orange.fr/
http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-0
http://www.cahiersdusocialisme.org/2013/01/27/le-feminisme-en-mouvements-nancy-fraser/
http://www.degruyter.com/viewbooktoc/product/144057
http://www.ipu.org/iss-f/women.htm
« If anyone says, “Why have you included Rabe’a in the rank of men ?” my answer is, that the Prophet himself said, “God does not regard your outward forms.” The root of the matter is not form, but intention, as the Prophet said, “Mankind will be raised up according to their intentions.” Moreover, if it is proper to derive two-thirds of our religion from A’esha, surely it is permissible to take religious instruction from a handmaid of A’esha. When a woman becomes a “man” in the path of God, she is a man and one cannot any more call her a woman. »