mardi 6 mars 2018 - par lephénix

La possibilité d’un absolu...

 Voter gauche, ça ne change plus la vie ? Quelle organisation politique serait encore possible pour une « gauche de transformation écologique et sociale » ? Dans un essai d’une placide lucidité, Christophe Aguiton prend acte de l’échec des « expériences de gauche » sur la planète, brosse le panorama des recompositions en cours - et annonce un nouvel âge possible d’une « gauche alternative » pour peu qu’elle sorte du déni de réalité pour produire du commun et de la politisation…

La démocratie peut-elle encore produire un avenir commun ? Voire présenter un visage d’humanité et de justice face à l’ampleur et la persistance du déni de réalité qui l’aveugle ?

Face à l’érosion de ses sept piliers (salariat stable, société d’abondance accessible aux masses, protections sociales, scolarité et mobilité sociale ascendante, croyance au « progrès », syndicalisation et démocratie représentative rationnelle), à la décomposition du paysage politique de « la gauche », à la si peu résistible extension du « capitalisme contemporain » et l’intensification de sa « logique de marchandisation généralisée » amenée à se fracasser contre les limites de la planète, « le sentiment domine de ne pas trouver d’issue ni de perspectives »…

C’est désormais bien connu : quand les expériences de « la gauche de gouvernement » ont déçu, quand il n’existe plus de « cadre commun aux mouvements sociaux et citoyens au niveau européen », les réactions « populistes » ont le vent en poupe » - celles qui opposent « le peuple » et « les élites » dans l’imprévisibilité d’un « jeu politique » hautement inflammable…

Comment alors, dans ce « nouveau monde marqué par l’achèvement de la mondialisation néolibérale », la gauche pourrait-elle sortir de l’alternative entre la « conversion au néolibéralisme et la défense des acquis – au risque de survaloriser le passé » ? Comment « les forces de progrès » pourraient-elles construire un programme politique qui sorte du « dogme de la croissance à tout prix et du productivisme tout en assurant un accès pour tous aux ressources indispensables à la vie » ? Le concept de « gauche » est-il encore opératoire pour porter un impératif d’égalité tant que persiste le déni de réalité systématique tant par les « élites » que par les « institutions » d’une nouvelle réalité marquée par l’aggravation de la pauvreté, l’extension d’un précariat désormais à vie et des logements de moins en moins accessibles, compte tenu du faible niveau de revenus sanctionnant une charge de travail croissante ?

Christophe Aguiton estime qu’un renouveau des partis et des mouvements « à gauche de la social-démocratie » demeure possible dans un monde vidé de sa substance par le « développement sans précédent des marchés financiers »…

Certes, pour l’heure, ces marchés « profitent à plein de la libéralisation des échanges et de l’existence de nombreux paradis fiscaux ». Et continuent à faire payer aux peuples un prix exorbitant, bien au-dessus de leurs moyens et de leurs capacités contributives, par les crises à répétition qu’ils génèrent – jusqu’à l’ultime plongeon…

Mais, s’appuyant sur des « expériences de gauche » engagées en Amérique du Sud, en Italie, en Espagne voire… en Grèce ( ?), le militant estime qu’« une course de vitesse est désormais engagée dans de nombreux pays, dont le résultat aura des conséquences majeures pour nos sociétés »... Une course à quoi si ce n’est à la croissance des profits et des inégalités pour gonfler de nouvelles megabulles spéculatives ?

Une reconstruction de repères, de savoirs et de convictions est-elle vraiment en cours au sein d’une « gauche de transformation » qui n’en finit pas de se chercher depuis la « parenthèse » de « la rigueur » ouverte en mars 1983 et jamais refermée depuis pour les classes moyennes et populaires ?

Produire du commun…

Si la conquête de l’Etat ne fait plus rêver « à gauche », Christophe Aguiton recense des pratiques sociales révélant « d’autres manières de rompre avec la logique du profit et la sacralisation de la propriété privée ».

Car enfin, « la démocratie ne se limite pas à la délégation de pouvoir et au vote majoritaire »...

Mais, s’il est toujours possible de « mobiliser » pour la préservation de certains « acquis » ou contre une « caste », il est moins aisé de se rassembler durablement autour d’un « projet » élaboré, compte tenu de la complexification croissante d’un processus civilisationnel qui ne s’en délite pas moins – en raison précisément de cette complexité… Christophe Aguiton invite à considérer le « bien vivre » comme une « exigence de relation apaisée avec la nature et la société ».

Cette conception est susceptible de représenter une « alternative au productivisme », elle affirmerait une priorité du qualitatif sur « l’accumulation de richesses et de biens matériels » et pourrait bien constituer un « principe pour un modèle de développement différent de la simple imitation des standards occidentaux ».

L’aspiration aux circuits courts, au recyclage, au partage et à la collaboration engagent-elles les sociétés durablement dans le sens d’une organisation sociale qui ne se réduirait pas au choix entre capitalisme et propriété privée, d’une part, et étatisme de l’autre ? La montée des « biens communs » (dont ceux de la connaissance) constitue-t-elle une « alternative au capitalisme » et à « l’étatisation de l’économie » ?

« Espace d’implication directe des acteurs », ces « biens communs » (dont l’idée est ancienne) constitueraient une approche permettant de « construire une « troisième voie » différente tant du capitalisme que de l’étatisme et à même d’inspirer une « gauche du XXIe siècle » fécondée par de nécessaires émulations coopératives…

Christophe Aguiton privilégie cette « auto-organisation de la société en phase avec la logique des biens communs » - un « dernier modèle qui pourrait être qualifié de démocratie radicale »… Mais il reste à réinventer sur les décombres des luttes passées une « force politique » capable de porter, de nouvelles articulations en nouvelles alliances, un « projet politique commun » susceptible de devenir « le bien commun »…

Il reste à envisager une vision d’un avenir désirable qui ne serait pas obstruée par le mépris social, qui serait la plus partagée possible et qui déboucherait sur l’organisation « horizontale » d’une « société des communs » allant jusqu’à la gestion de l’eau et des ressources naturelles…

Si des forces de « gauche radicale » et d’émancipation devaient l’emporter sur des forces « populistes » lors de prochaines échéances électorales, elles ne pourraient plus guère se payer le luxe d’échouer une fois encore sur une accommodation avec le cours des choses – à moins d’entrouvrir l’antichambre d’une ère pour le moins « post-démocratique »…

De même qu’il ne serait pas davantage envisageable qu’une minorité exerce seule le pouvoir aux dépens d’une majorité et lui dicte sa loi au sein de nos démocraties à bout de souffle, plombées par la défiance, l’uberisation, le désenchantement, la pensée basse voire le ressentiment…

La restauration d’un absolu « de gauche » et de pratiques véritablement « de gauche » susceptibles de raviver le sens du mot suffirait-elle à enrayer enfin le mécanisme infernal d’un piège sans cesse refermé sur les aspirations à une communauté responsable et vivable ?

Christophe Aguiton, La gauche du 21e siècle – enquête sur une refondation, La Découverte, 242 p., 17 €



25 réactions


  • Jean Roque Jean Roque 6 mars 2018 10:37

    Devant l’échec pratique de son idéologie, le gauchiste fut incité, par son adversaire capitaliste, à se réfugier dans une idéologie de (grand) remplacement :
     
    - le bourgeois fût remplacé par l’homme blanc
    - le prolétaire par l’immigré
    - le capitalisme par la civilisation occidentale opprimante

     
    Ainsi le gauchiste est devenu le collabo parfait, faux-cul de la double pensée, explique Michéa, à la grande satisfactions des 2 protagonistes.
    Le gauchiste pouvait continuer à pontifier et se croire révolutionnaire, et le deuxième avait doublement baisé le premier.
    Et les 2 s’en prirent aux peuples, et firent l’apologie du saint sans-frontièrisme libéral libertaire. Démolition de la citoyenneté et du social dans le folklore multiculturel sociétal.
     
    Juste le parfait collabo


  • Albert123 6 mars 2018 10:55

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Aguiton


    une synthèse de gauchiste, à combattre.

    de celle qui oppose le socialisme au populisme pour mieux dorer le blason nauséabond du gauchisme qui n’est que bourgeois et donc pro capitaliste tout en affirmant en permanence le contraire.

    un gauchiste est avant tout un négrier qui veut se donner le beau rôle du bon père de famille. tout en nous vomissant un pseudo progressisme qui ne constitue en fait que des outils de plus en plus aboutis d’oppression totalitaire.





  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 mars 2018 11:44

    Seule alternative : La Décroissance. Et comme aucun parti politique n’est susceptible de représenteer ce mouvement dans lequel Hannah Arendt était très impliquée, la politique a définitivement cessé de m’intéresser.


  • zygzornifle zygzornifle 6 mars 2018 14:06

    Voter gauche, ça ne change plus la vie ? 


    A droite pareil et avec Macron ça change la vie , on s’appauvrit encore plus ... La droite jalouse Macron ....

  • julius 1ER 6 mars 2018 15:03

     ? La montée des « biens communs » (dont ceux de la connaissance) constitue-t-elle une « alternative au capitalisme » et à « l’étatisation de l’économie » ?


    l’essentiel de l’article pose les bonnes questions et est juste au niveau des constats ..... car la seule alternative sera de Gauche car les autres n’ont rien à proposer de « progressiste » c’est une certitude ... 

    l’expérience du Capitalisme Monopoliste d’Etat avec sa bureaucratie ayant tout vampirisée en ex- URSS a plombé le communisme pour 1 siècle ... car après cela même l’idée fait peur surtout lorsque elle est mise en place accompagnée par des chars d’assaut !!!
    mais il est certain que Coopération et collaboration ainsi que Démocratie participative seront les mots d’ordre de la Nouvelle Gauche mais si l’on veut se référer à l’Histoire pas si ancienne c’était déjà la vision du « commun » des St -Simon et Proudhon au 19 ie siècle ce ne sont pas les anciens cocos qui ont dévié mais bien leurs successeurs qui ont fait du pouvoir quelque chose de totalitaire qui leur a fait perdre la tête !!!

  • Attilax Attilax 6 mars 2018 18:06

    Faudrait peut-être arrêter de penser en terme de « gauche » ou « droite » comme « ami » ou « ennemi », et recommencer à penser en terme d’intérêt général car il est le même pour 99% d’entre nous, quel que soit notre bord... Ces deux mots sont tellement fourre-tout qu’il est difficile de leur donner un sens concret. Une étiquette imprécise et clivante collée à la va-vite d’un jugement qui résume bien mal la complexité d’un individu. C’est bien gentil de vouloir réinventer la gauche et la droite, mais peut-être qu’elles ne sont pas mortes pour rien, finalement. Vouloir nous placer à gauche ou à droite, sous prétexte qu’on serait alternatif ou patriote (et pourquoi pas les deux ?), c’est déjà nous manipuler, non ?


  • lephénix lephénix 6 mars 2018 21:04

    @Melusine

    si tout le monde a le cœur à gauche (du moins anatomiquement....) beaucoup ont le portefeuille à droite...mais presque tous ont abdiqué leurs deux hémisphères cérébraux en créant le système qu’ils prétendent dénoncer... pour arrêter de le fabriquer, ce s ystème qui est si inviscéré à la vie de chacun, il n’y a que la voie d’une décroissance joyeuse et consentie - avant qu’elle ne s’impose par la force des choses...


    • Pascal L 6 mars 2018 21:18

      @lephénix
      La décroissance est une jolie théorie inventée par ceux qui veulent tout nous prendre, de préférence sans douleur. En fait, nous ne nous posons plus la question de la définition de la richesse. Si la richesse, c’est l’éducation, la santé, un toit pour tous, alors il y a encore de la place pour de la croissance.


  • lephénix lephénix 6 mars 2018 21:09

    @Julius1er

    « produire du commun » reste un mantra si l’écrasante majorité écrasée consent à la privatisation des biens communs, à l’appropriation de ce que tout le monde devrait avoir en partage et à l’accaparement de ce qui est vital pour tous.. il faudrait commencer par assumer chacun notre responsabilité comme créateur de notre réalité sociale pour que quelque chose commence à changer...


  • lephénix lephénix 6 mars 2018 21:14

    @Attilax

    exact : « droate » et « gôche » ne sont pas mortes pour rien

    déjà Maurice clavel s’emportait en son temps contre les dérives de « sa gôche » (c’est son orthographe) qui avait raté les élections législatives de 78 - trop soucieuse de complaire aux péroraisons du « premier économiste de France » d’alors... il a fini par être emporté en 79 par sa déception... le cœur irrémédiablement à gauche...

    alors comme plus haut assumons notre responsabilité de producteur de la réalité sociale que nous voudrions vivre...


    • Attilax Attilax 8 mars 2018 00:17

      @lephénix

      « assumons notre responsabilité de producteur de la réalité sociale que nous voudrions vivre... »

      Ça veut super rien dire : c’est quoi un « producteur de réalité sociale » ? Bolloré ou un « citoyen » lambda ? De quelle réalité sociale parlez-vous ? Il n’y a qu’une réalité : celle qu’on vit tous les jours. Et c’est qui « nous », qui voudrions tous la même chose ? Le peuple ? Il n’a jamais été aussi clivé en petites communautés qui se tirent dans les pattes.
      Si une solution citoyenne émerge de ce merdier, elle ne sera ni de gauche ni de droite pour une bonne raison : gauche et droite ne peuvent que proposer une alternance, quand nous avons besoin d’une ALTERNATIVE. C’est pourquoi bon nombre d’alternatifs se seront pas récupérables, ni par la gauche, ni par la droite. Cette hydre à deux têtes est en train de mourir et je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose : il est temps si on veut un système citoyen de se faire confiance et de se passer de ces petits maîtres à penser : démerdons nous sans eux, on ne pourra pas faire pire. Le mieux qui pourrait nous arriver serait l’avènement du Libre en politique.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 8 mars 2018 00:38

      @Attilax

      Michea , Lash ...pas gourous mais réflexifs .


  • lephénix lephénix 6 mars 2018 21:23

    @Albert123

    il faut un temps où la « gauche » était « révolutionnaire » - c’était celui des penseurs pré-socialistes

    puis les « forces du progrès » se sont laissé hypnotiser par une bulle si confortable d’irréalité en devenant si « sourdes à la question sociale » pour faire du « sociétal ».... depuis cette « gauche »-là est toujours dans sa bulle d’envoûtement, si tragique pour le reste de l’humanité...

    en un mot, cessons de produire ce système destructeur d’humanité et d’environnement..


    • Albert123 7 mars 2018 12:41

      @lephénix

      la gauche révolutionnaire de 1789 ?

      celle qui a mis en place la semaine de 10 jours avec 1 seul dimanche ?

      celle qui à dézinguer les corporations pour libéraliser le travail au détriment des travailleurs ?

      celle d’Adolphe Thiers qui tire sur les communards ?

      ou encore celle du négrier colon Ferry ?

      celle qui permis à Hitler de soumettre la France à la collaboration ?

      Celle qui motiva à la purge d’après guerre ?

      celle des pédocriminels / fouteurs de merde de 68 ? 

      ou encore celle de 2017 qui passe son temps à faire des leçons de morale tout en accumulant les dossiers d’harcèlements sexuels ?

      il n’y a rien dans cette idéologie de gauche à garder pour des personnes un tant peu sensées.


  • lephénix lephénix 6 mars 2018 21:29

    @Pascal L

     tout le monde en fait le constat clinique : la richesse croissante d’un petit nombre exclut l’autre richesse qui est la santé ou l’éducation pour tous, un logement accessible pour chacun... « l’immobilier » est devenu un « actif financier » où l’on spécule à vendre ou louer le plus cher possible à son prochain quelques m2 d’espace « aux normes »...

    la majorité s’exclut des soins car ceux-ci sont devenus hors de leur portée comme le logement et ne parlons pas des écoles privées...parce que tout le monde consent à l’envoûtement de la « production de valeur »...


  •  Comme il y a une bourgeoisie de gauche ,il y a celle de droite et puis il y a les masses laborieuses : le peuple , qui lui est « beurouetté » d’un côté sur l’autre , entre le haut et le bas .
     
     Ce n’est pas exactement ce qu’a dit Bernanos mais c’est dans « les grands cimetières sous la lune »


  • Christian 7 mars 2018 06:49

    il y a de bonnes réflexions par là...

    La meilleure gauche est celle qui devrait se trouver...à droite. Si, parmi la droite on était capable non seulement de mettre des limites aux excès du capitalisme, et d’appliquer ces limites, tout irait mieux. Comme exemple d’une gauche parmi la droite il y a celui Robert Jean de Vogüe qui a été patron de Moët & Chandon. Il est parvenu a être à la fois performant dans la gestion et la vente du Champagne tout en maintenant continuellement la meilleure politique possible en faveur du personnel. Dans un tel cas il n’y a pas besoin d’idéologie de gauche, seulement de syndicats.

    Cela ne sert à rien de s’en prendre au capitalisme...l’ouvrier qui désire acheter un appartement ne peut généralement pas le payer cash, et devra passer par un emprunt...capitaliste....Et c’est le cas même de toute personne ...de gauche.


  • L'apostilleur L’apostilleur 7 mars 2018 09:37

    "..les réactions « populistes » ont le vent en poupe » - celles qui opposent « le peuple » et « les élites ... » Faut-il le regretter ou constater par ces réactions épidermiques sociétales, la bonne santé des peuples qui réagissent comme des anticorps aux agressions du grand corps malade. Il n’y a pas de « Populisme » sans cause.


    • Christian 7 mars 2018 10:45

      @L’apostilleur
      Si l’on considère que la gauche devrait être le prolétariat, après tout c’est bien l’idée fondamentale du socialocommunisme...dictature du prolétariat, alors il faut bien savoir que le populisme provient bel et bien essentiellement du prolétariat. Et donc il y a toujours eu cette contradiction entre intellectuels et prolétaires.....jamais ils ne se comprendront. Donc l’idée même d’intellectuels venant au secours des populistes, donc du prolétariat a tj été une lubie et le restera.


  • L'apostilleur L’apostilleur 7 mars 2018 09:52

    « Gauche ou »droite" ? La réponse est dans l’origine des idées sous-tendues par ces concepts du siècle dernier. Comment ce monde binaire aux origines ancienes pourrait-il couvrir le spectre de tous les aspects de nos sociétés ? N’est-on pas sensible à l’écologie à droite ? Doit-on accepter toutes les vagues migratoires sans discernement parce qu’on est de gauche ? Etc


  • lephénix lephénix 7 mars 2018 14:46

    @ L’apostilleur

    « gauche » ou « droite » ces catégorisations ne signifient plus rien depuis que l’écrasante majorité silencieuse et écrasée s’est mise « en marche » vers... sa dépossession et sa spoliation...Les cartes n’en finissent pas de se rebattre dans le jeu des apparences qui trompent de moins en moins...


  • lephénix lephénix 7 mars 2018 14:50

    @Christian

    s’il y a des patrons « sociaux » ou « humains » ce n’est pas la majorité du genre au XXIe siècle comme les poissons volants en voie de disparition... c’est un choix personnel, quel que soit son « positionnement » dans le château de cartes des transmissions, héritages, convictions etc.

    et ces actes de foi posés par ceux là permettent de ne pas désespérer entièrement de l’humain en proie à une parasitocratie implacable...


  • lephénix lephénix 7 mars 2018 14:59

    @Albert123

    la révolution de palais de 1789 a-t-elle été vraiment « de gauche » ou « socialiste » ? les négociants s’y reconnaissent et s’y retrouvent..

    etc pour les pseudo socialos laval et autres

    la prédation d’une parasitocratie s’exerce toujours au moyen d’une « idéologie » balancée en mantra mobilisateur et autres « éléments de langage »

    mais l’heure n’est plus aux vocables bricolés en approximatifs « éléments de langage » mais en actes - aux hommes de bonne foi de trouver le pivot de leur saut périlleux dans le réel ou leur point de légereté vers le basculement... il y a « du travail » pour affirmer sa détermination contre toute prédétermination, pour ouvrir chaque instant - et ça ne se passe pas derrière l’écran..


  • lephénix lephénix 8 mars 2018 11:11

    @Attilax

    que nous nous ne vivions pas dans la « réalité sociale » que nous pourrions désirer, c’est un constat purement clinique et attristé qui ne change rien aux bonnes affaires que les uns font sur le dos des autres... comme vous dites : une alternative plutôt que des alternances qui convergent vers la même « escroquerie en bande organisée »... à savoir la prédation sur la seule richesse, celle produite par ceux qui travaillent pour de vrai et font tourner un système pourtant si étranger à ceux qui le nourrissent... comment ne plus « nourrir la Bête » ? cela relève de l’hygiène de vie de chacun (« il suffirait de ne pas acheter pour que ça ne se vende pas », no logo no gadget etc)

    l’effondrement de l’économie de masse orchestrée par ceux qui croient y trouver leur « intérêt » (ordo ab chaos) peut tout aussi bien déboucher sur bien autre chose - en tout cas sur un autre art de vivre tissé d’une toute autre qualité relationnelle à partir de l’inévitable décroissance matérielle, d’accomplissements et de reliances à venir... nous n’y sommes pas encore, nous voyons juste la falaise se rapprocher et l’urgence de stratégies de vie à affûter non plus à partir d’« opportunités » extérieures mais de nos potentialités si négligées jusque là dans la course à l’échalote et autres poursuites du vent...


    • Attilax Attilax 8 mars 2018 18:48

      @lephénix

      yep exactement ! Sauf que je doute de la détermination des masses à vouloir sortir du système. Une énorme majorité refusera de se jeter dans l’inconnu et préférera se jeter dans les bras du premier Macron qu’on lui proposera... Seule la faim provoque des révolutions. Tant qu’on aura des choses à perdre (et on en a beaucoup), on s’écrasera. Le jour où on n’aura plus rien à perdre, là oui, on mettra leurs têtes sur des piques. Pas avant.


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