La SNCF va utiliser des drones : souriez, vous êtes dans la ligne de tir...
Le fait que la SNCF envisage d'utiliser des drones pour « sécuriser » son réseau n'est pas une surprise et démontre que la généralisation de cette nouvelle technologie est inéluctable. Mais elle pose de véritables questions de société, surtout à en juger par l'utilisation massive qu'en fait l'armée américaine depuis près de 10 ans.
La SNCF teste depuis le début de l'année des drones, avec pour objectif de contrôler ses 29 273 kilomètres de lignes en service pour se prémunir des vols de métaux. Ces engins volants sans pilote sont commandés depuis un poste central situé à Paris, qui reçoit par satellite le flux vidéo capté par les drones.
« Les vols de câble, c'est 350.000 heures de travail perdues, la désorganisation de la circulation ferroviaire, et un préjudice financier de l'ordre de 50 millions d'euros. (…) La surveillance des voies se fait aujourd'hui par des patrouilles à pied, parfois cynophiles. On organise aussi des vols par hélicoptères. Il nous semble que le drone constitue un outil supplémentaire pour améliorer cette maîtrise de la surveillance des voies », a expliqué Jean-Marie Roméro, directeur aux affaires territoriales SNCF, dans une interview donnée à l'agence de presse Reuters en février dernier (1).
Plusieurs tests ont été planifiés et les résultats semblent probant pour l'opérateur national, à en juger par la déclaration de Hélène Pascaud, chargée de la communication : « Guillaume Pepy (ndlr : président de la SNCF) est prêt à mettre en place une véritable escadrille de drones ».
Si la généralisation des drones est inéluctable, tant les possibilités offertes par ces « yeux électroniques volants » attirent les convoitises, elle soulève de nombreuses questions. Il devient évident que la police et les sociétés privées vont très vite se doter de cette nouvelle technologie, ultra liberticide. N'oublions pas que les États-Unis, qui ont adopté les drones dans leur arsenal militaire, tuent chaque année bien plus de femmes, d'hommes et d'enfants avec ces drones que par les moyens militaires classiques, notamment en Afghanistan et au Pakistan. Si l'argument principal repris par les états-major et Obama himself est « l'incroyable précision » de ces engins mortifères, c'est oublier que dans près de 40 % des cas la décision du tir est prise sur de mauvaises informations. Bref des assassinats, sans procès, qui ont souvent pour corollaire des « dégâts collatéraux » impliquant femmes et enfants.
Pour en savoir plus
Consultez l'excellent dossier d'Arte, « Les drones – une nouvelle technologie controversée », dans lequel vous trouverez plusieurs documentaires, dont « La guerre des drones », diffusé sur la chaîne en avril. Dossier sur le site d'Arte : http://goo.gl/94irRV
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Note
(1) L'article publié par Capital, dont sont extraits les déclarations de Jean-Marie Romero et Hélène Pascaud, est en ligne sur le site du magazine : http://goo.gl/91jeCq
22 réactions
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leguminator
29 avril 2014 11:39
Nul : l’article est totalement dévoyé en présentant des images de drones militaires et policiers alors que le sujet de la SNCF est d’améliorer la vérification de ses linéaires d’installations.
Ce n’est pas parce que les militaires utilisent une technologie que son application civile est forcément néfaste, sinon il ne faudrait pas utiliser les lasers et j’en passe...-
Doume65
29 avril 2014 13:27
« Qui a voté pour que ce truc paraisse sur av ?
La modo a vraiment lu ce truc ? »Bonne question.
La réponse peut être trouvée sur la page « politique éditoriale de ce site ». il semble que la validation d’un article soit collégiale. La charte explique grosso-modo qu’un rédacteur peut écrire n’importe quoi tant que ce qu’il écrit respecte la nétiquette. C’est au rédacteur lui-même de vérifier la véracité et la pertinence de qu’il écrit.Cette politique atteint vite ses limites car l’autocritique est un art bien difficile. Du coup, je trouve surprenant (et réconfortant) que les articles soient généralement d’un niveau tout à fait acceptable compte tenu de ce peu de contraintes.
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Croa
29 avril 2014 19:07
« comparaison » et complémentarité je dirais !
L’auteur est en effet passé à coté d’un sujet potentiellement intéressant. Cette surveillance ne peut pas se faire sans les détecteurs d’intrusions qui lui sont complémentaires. Par ailleurs l’usage d’une vidéo-surveillance fixe via une multitude de caméras (qui sont aujourd’hui très bon marché) vaut peut-être largement l’usage de drones.
Et tout ce qui concerne l’usage des drones militaires est totalement hors-sujet en effet !
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imprécateur
29 avril 2014 12:35
L’auteur ne sait vraiment pas de quoi il parle ; les drones militaires aussi bien de surveillance qu’armés de missiles sont des engins dont le prix s’exprime en millions de dollars leur autonomie est assurée par des batteries atomiques que le commun des mortels ne peut se procurer !
Ils peuvent être monitorés à des milliers de km.
Si la SNCF pouvait s’offrir ça, cela se saurait, et je vous dis pas le prix du billet de TER !!!
Non, en l’occurence des drones de prises de vue ou vidéos aujourd’hui existent , ils possèdent en moyenne 15 minutes d’autonomie, leur rayon d’action est d’environ 1,5 km à une hauteur de 300m et leur coût varie entre 10.000€ et 20.000€ ;
Ils nécessitent néanmoins un brevet de pilote ULM et un agrément de la DGAC.
Qu’ils puissent être un facteur d’intrusion dans la vie privée c’est vrai tout comme les innombrables vidéo-caméras qui fleurissent en toutes saisons dans nos villes.-
philippe913
29 avril 2014 14:14
@imprécateur
les drones américains prédator ne fonctionnent pas sur des« batteries atomiques », mais avec un vulgaire moteur à explosion. Vous devez confondre avec le nom de la compagnie qui les fabrique : « general atomics ».
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Doume65
29 avril 2014 13:35
Bonjour à tous.
Ce scandale en met un autre en lumière : celui des ordinateurs.
Il est en effet tout à fait scandaleux que non seulement la SNCF, mais l’ensemble de l’administrtion, non seulement française, mais internationale utilise des ordinateurs, qui plus est fonctionnant généralement sous Windows, alors qu’on sait que ce sont ces mêmes PC qui sont utilisés pour la gestion du parc de drones de l’armée américaine (et israélienne).
Et y’a pas que ça, mais bon, je suis limité à 65 536 caractères.
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alainmarc
29 avril 2014 17:55
Bonjour,
Ah mon brave Monsieur, ne m’en parlez pas, et les ampoules électriques alors !
Il paraitrait que les armées du monde entier s’en servent pour éclairer leurs QG ! -
Doume65
30 avril 2014 13:27
@alainmarc
Oui, et en plus, les ampoules elles ont été inventées par Thomas Edisson qui a créé l’entreprise General Electric, qui maintenant veut se payer Althom, la France et les français.
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zygzornifle
29 avril 2014 17:42
Quand les drones vont tomber sur les riverains ça va faire comme un bruit .....
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Le Yeti
30 avril 2014 10:55
" Quand les drones vont tomber sur les riverains ça va faire comme un bruit .....
"Farpaitement !Les avions eux au moins, ben y s’cassent pas la gueule du ciel, les trains restent sur leur rails et jamais une bagnole n’a renversé quelqu’un ...
Hipsss ...
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Waligator
29 avril 2014 18:24
Le vrai problème de société est plus le vol de câbles que l’utilisation de drones pour tenter de les éviter. Si encore les drones SNCF étaient équipés de missiles...
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jacques
29 avril 2014 19:02
les distances à surveiller sont bien trop grandes même pour des drones ,à la limite pourront ils enregistrer des images des voleurs mais surveiller des milliers de km de voies c’est inimaginable .
La SNCF ne peut se rendre compte d’un vol de câble que lorsque l’agent d’entretien vient dépanner une installation tombée en panne .Il faut avant qu’un train soit gêné ou qu’une installation émette un signal de dérangement pour l’appeler .Ce qui peut mettre parfois plus d’une heure.C’est le même problème avec les lignes téléphoniques et électriques entre le moment ou l’on constate un incident et le moment ou l’on découvre le vol de câble.Par contre dans certain cas le drone permettra de faire une filature des voleurs et trouver le lieu de recel en flagrant délit .-
Croa
29 avril 2014 19:16
Donc le drone c’est pour la police des chemins de fer, ce qui aurait dû être dit dans le préambule.
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jacques
30 avril 2014 01:06
@ Croa
Je ne suis pas au courant de l’utilisation de drone pour faire la police mais j’ai lu un entrefilet sur l’utilisation de drone pour surveiller les ouvrages d’art et installation ce qui me parait plus plausible.
La version police après reflexion me parait hypothétique car la vitesse des drones civils ne doit pas être énorme ,leur autonomie non plus leurs rayons d’actions encore moins. .Sachant que la SNCF regroupe tous ses services et ont des rayons d’actions de plusieurs centaines de km .
Ou mettre les bases des drones ,quel service les pilotera en 3x8 ? -
Le Yeti
30 avril 2014 10:59
Le viaduc de Millau est inspecté par drones.
Certaines unités spéciales de la police sont équipées de mini robots terrestres et commencent également à être équipées de drones (pour l’instant caméra) contre les prises d’otage ou les forcenés.
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Le Yeti
30 avril 2014 09:38
Oui et il envisageraient même de sécuriser les gares à l’aide de l’arme atomique ...
Non, sérieux, cet article aurait pu être très intéressant mais un sujet d’une telle importance, ça se respecte.
Là, en amalgamant SNCF et chasse au Taliban à grands coup de Reaper l’article tourne au grand n’importe quoi, fait l’impasse sur les vraies question que soulèvent les drones ET les technologies modernes qui peuvent y être associées tout en se décrédibilisant et donc en décrédibilisant le sujet. -
pens4sy
30 avril 2014 09:59
Les drones « Quadcopter » équipés pour emmener des « GoPro » s’achètent déjà sur l’internet pour moins de 500 dols.
Il n’y aura pas longtemps avant d’en voir voler un peu partout qui vous filment du ciel que vous soyez consentants ou non.
Il y aura donc forcément une législation qui autorisera certains et interdira d’autres a se servir de ces petites machines volantes aux yeux perçants.
Perso j’ai eu l’occasion d’essayer, c’est absolument top.-
Le Yeti
30 avril 2014 10:49
Oui.
Il y a 3-4 mois, chez des amis nous regardions les infos ... (Je n’ai plus la télé depuis ... Houuuu !)
Blablabla, ok, très bien.
Là je leur fais remarquer un truc :
« - Vous avez entendus ce que vient de dire la voix off ? ...
- Non ... Que les manifestants s’étaient rassemblés au milieu de la place ?
- Non : »Notre drone vient de décoller et nous envoie ces images.« Subrepticement, le plus naturellement du monde, de manière quasi-subliminale on nous habitue déjà à l’omniprésence des drones. »
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