mardi 3 avril 2012 - par Sylvain Reboul

La vraie fausse valeur du travail

Le travail doit d'abord être défini comme une activité productrice de bien et de services dont le but est de satisfaire les besoins et/ou désirs des autres qui ne sont ni des membres de la famille ni des proches, mais peuvent être des inconnus ou des institutions qui sont susceptibles d'acheter ou d'exiger le produit du travail.

En cela le travail se distingue des activités de loisir dont le but est de se satisfaire soi-même et des activités domestiques gratuites qui concernent la famille et les proches. Le travail est donc une activité soumise (ce que signifie par exemple le notion d'emploi qui veut dire « être ployé sous la volonté d'un autre ») plus ou moins pénible ou contraignante ce qui justifie que son produit soit rétribué par un dédommagement monétaire ou socialement récompensé sous une forme ou une autre

La forme la plus extrême du travail, en terme de contrainte, est le travail de l'esclave , lequel esclave ne doit sa survie qu'en tant qu'il est la propriété de son maître et lui est soumis sans conditions. La forme la plus douce est celle du travail dit indépendant qui est rétribué sous la forme d'un prix négocié ou négociable de son résultat avec un acheteur ou commanditaire. La forme intermédiaire est celle du travail salarié qui est une activité au service d'un autre contre une rémunération monétaire librement consentie sous la forme d'un contrat de travail qui en spécifie les modalités , les limites et soumises à des droits politiquement et juridiquement définies sous la forme du droit au travail.

En quoi peut-on dire que le travail aurait une « valeur » ? Il faut être clair sur ce point quitte à remettre en question un discours à la mode qui du reste est paradoxal dès lors qu'on assigne au travail un but extérieur à lui : gagner de l'argent. Dire que le travail a une valeur c'est dire qu'il a une utilité une finalité hors de lui-même qui peut être un gain économique et social. Mais ce n'est pas du tout la même chose que de dire que le travail est une valeur, La valeur-travail signifie que le travail est en lui-même l'expression s'une valeur inhérente qui vaut pour elle-même. Or est une valeur ce qui vaut comme fin universelle de la vie pour soi et les autres. Sauf à considérer que l'argent soit une valeur morale ou éthique et le travail un simple moyen de la mettre en œuvre, il est clair que cette valeur n'a aucune valeur éthique car il ne vaut pas en soi comme fin dernière. De plus il n'est pas nécessairement une liberté dès lors qu'on le soumet à une nécessité vitale en tant que simple moyen. Tout au plus peut-on dire qu'il est un service visant à la coopération sociale générale au bénéfice de ceux qui sont en position de payer ce service, sinon au service de tous. Perdre sa vie pour la gagner ou se soumettre à d'autres pour se libérer tels semblent être les paradoxes du travail comme prétendue valeur.

Le travail est-il une valeur ?

D'une part le travail, comme activité de production et de service soumise à la contrainte sociale, est vécue comme une nécessité vitale pour la grande majorité des individus qui ne peuvent gagner leur vie, c'est à dire leurs moyens de vivre, qu'en travaillant pour d'autres que leurs proches, donc en s'y soumettant plus ou moins volontairement, d'autre part il est un motif de valorisation sociale au point que même dans les professions les plus pénibles, voire les plus dangereuses pour la santé et les plus dégradantes pour l'intégrité humaine des travailleurs transformées en machines inintelligentes à opérer dans un cadre subi, il est revendiqué comme une identité valorisante. Comment comprendre ce paradoxe qui fait d'une nécessité aliénante une valeur morale ?

La notion de valeur est complexe car subjective, ne vaut en effet que ce qui est socialement désirable par un groupe d'individus en fonction de valeurs éthiques plus ou moins contradictoires et donc toujours discutables, voire négociables en chacun et par chacun d'entre eux . Est valeur pour un individu ce qui est ressenti comme socialement valorisant par et pour chacun d'entre nous, en fonction des relations de reconnaissance et de valorisations réciproques, qu'il entretient avec les autres. Mais on peut définir plusieurs niveaux de valorisation possibles pour chacun d'entre nous lesquels fondent les jugements de valeurs que l'on peut porter ou dénier aux différentes activités professionnelles et/ou métiers.

1) Le premier niveau de valorisation est personnel, à savoir concerne les qualités morales particulières socialement valorisées, d'un individu considérées comme éthiquement supérieur aux autres au regard de ces qualités. Un individu peut apparaître comme plus intelligent, plus courageux, plus performant, plus volontaire, plus méritant aux service des autres que d'autres et donc se sentir honoré et valorisé dans ses activités et/ou son travail. Tout désir humain est en effet désir de reconnaissance de soi par la médiation des autres, au nom de valeurs partagées. L'amour ou l'estime de soi (fierté, honneur, dignité) sont les motivations les plus fortes de la psyché humaine, au point que l'humiliation vécue est la plus insupportable des expériences existentielles , au point de provoquer le désir paradoxalement valorisant de se détruire (suicide) et/ou de détruire les autres (violence passionnelle) , rendus responsables de cette dévalorisation. En cela tout travail peut être admis comme une valeur dès lors qu'il met les qualités propres d'un individu au service des autres. En effet tout travail suppose un courage personnel et un effort de coopération volontaire au bien-être général (société, entreprise), donc une maitrise plus ou moins sacrificielle de soi par laquelle il renonce ou diffère ses désirs spontanés propres (auto-discipline) pour le bien mutuel ou commun. La rémunération du travail ne serait dans ces conditions que l'expression de la reconnaissance par les autres du service rendu par l'usage altruiste que l'individu fait de ses qualités personnelles. Gagner sa vie par son travail serait alors non pas seulement une nécessité vitale mais d'abord le signe socialement objectif de la valeur personnelle des efforts et des talents que chaque travailleur met au services des autres. La rémunération monétaire reconnaît objectivement son mérite altruiste et la position sociale qu'il occupe au regard de ses qualités propres dans la hiérarchie socialement construite des mérites. Mais cette division socialement plus ou moins valorisée et valorisante du travail de chacun signifie aussi que les professions ne sont pas également reconnue comme méritante et donc que tous les travaux ne sont pas également des valeurs . Une activité ne vaut que par comparaison et les travaux les moins qualifiés seront donc méprisés au profit des travaux les plus qualifiants. Tout travail n'est pas une valeur dès lors qu'un grand nombre de professions renvoient à des activités inintelligentes, scotomisée, mécaniques ou routinières et donc lobotomisée (ce qui exige l'amputation d'une partie du cerveau) asservies à des normes ou objectifs imposés. Le travail d'un ouvrier à la chaine ou d'une caissière est sans grande valeur humaine, sauf à le détourner dans le cadre de positives relations au autres, au contraire de celui d'un artisan ou d'un paysan qui exige un savoir-faire complexe et une réflexion plus ou moins innovante dans le cadre de situations et de données environnementales jamais identiques.

Ainsi le travail industriel a largement vidé le travail en général de toute valeur intellectuelle ou spirituelle humaine en transformant les ouvriers et employés, même intellectuels, en simples opérateurs corvéables à merci.. 

C'est l'industrie des biens et des services soumis à la seule norme externe de la productivité, à savoir de la profitabilité et de rentabilité économique, qui a réellement disqualifié le travail humain et non une prétendue disposition à la paresse. C'est la division technique et sociale du travail en vue de la rentabilité économique et financière maximale pour le plus grand profit des détenteurs des capitaux et des propriétaires des biens de productions qui a généré la misère et la souffrance humaine au travail, jusqu'au suicide parfois, comme manifestations tangibles de sa déshumanisation .

2) Le deuxième niveau de la valorisation du travail, par delà, voire contre, sa finalité économique en terme de valeur ou de plus-value financière, pourrait résider le fait que le travail concernerait les valeurs républicaines (ou démocratiques) considérées comme universelles que sont la liberté, l'égalité et la solidarité. Or en tant que le travail du plus grand nombre des salariés ou employés est soumis à la logique capitaliste tournée vers l'appropriation privée du profit par les détenteurs de capitaux, le travail de la plupart est liberticide et inégalitaire en cela qu'il soumet chacun au despotisme du capital et détruit la solidarité sociale en soumettant chacun, comme vendeur de sa force de travail, sur le marché de l'emploi, à la concurrence avec les autres. Le travail devient donc une marchandise, à la disposition du capital et exige de chacun, pour pouvoir vivre de son salaire, de se vendre et de se soumettre au pouvoir non négociable d'une hiérarchie qui exerce sur lui un pouvoir qui échappe à son contrôle et dont la finalité n'est pas l'intérêt général ou public mais l'intérêt privé des actionnaires. C'est pourquoi le salarié est payé pour accepter la pouvoir de celui qui le paye en faisant de cette servitude une servitude apparemment volontaire régie par un contrat plus ou moins imposé par la nécessité extérieure de gagner les moyens de vivre et d'entretenir et de reproduire sa force de travail . C'est parce que le travail est du point de vue des valeurs éthiques fondamentales dégradant de et pour la personne, au contraire d'une activité de loisir, qu'il est rétribué, à titre de réparation, sous la forme d'un salaire. Si le travail n'était qu'un loisir dont les finalités internes serait celles, altruistes ou non, du travailleur salarié, il serait bénévole. C'est l'aliénation au travail qui seule lui confère une valeur économique !

C'est ainsi que celui qui prend du plaisir à travailler au sens où il réalise dans ses activités professionnelles ou son métier, ses capacités humaines de création originales, de recherche et de découvertes nouvelles, de développement de ses talents et qualités propres, mais aussi qui en fait l'expression de son désir de puissance sur lui-même et les autres peut confondre son travail avec un loisir au point de ne pas considérer sa rémunération comme la motivation principale de son activité. Il se trouve alors doublement récompensé : dans les finalités inhérentes de son travail pour lui-même et la jouissance narcissique qu'il lui procure et dans la reconnaissance extérieure de son talent qui ne joue plus qu'un rôle de confirmation objective et non pas seulement subjective, de sa valeur propre.

Mais peu de professions (die Beruf) peuvent être vécues comme des vocations, voire des missions (die Berufung), moralement valorisantes, dans le cadre capitaliste d'exploitation économique de la force de travail et de la domination hiérarchique, toujours despotique, qu'elle institue. Or certains semblent trouver dans leur travail, aussi aliéné soit-il, une satisfaction paradoxale dont on dit dans les cas extrêmes qu'elle relève d'un trouble ou d'une affection pathologiques appelés névrose du travail ou addiction au travail. Ils semblent avoir besoin d'être doublement aliénés pour se sentir sécurisés, à savoir préservés de l'angoisse de devoir décider du sens à donner à leur vie, aliénés ou dépossédés d'eux-même dans le cadre hiérarchique, les contraintes et les objectifs quantitatifs que leur impose leur activité professionnelle, aliénés quant au but externe de cette activité, gagner le plus possible d'argent en travaillant toujours plus pour consommer toujours plus, au risque de ne pas avoir le temps de profiter du temps libre pour développer des activités de loisirs, les seules en effet authentiquement libérales, car délivrées de la nécessité sociale et économique. Ce temps de loisir est, en effet, le seul temps pour soi et à donner gratuitement aux autres (bénévolat), il est le temps de l'amitié, de l'amour et de la tendresse qui est le seul temps créateur de la vie hors mode d'emploi imposé. Être aliéné au travail pour un décideur par exemple, c'est être aliéné au désir passionnel narcissique du pouvoir social qu'il confère sur les autres, jusqu'à le dépossession de sa personne au nom du personnage sinon prestigieux en tout cas dominant que lui impose la comédie de devoir, à tout moment, s'imposer et affirmer son autorité vis-à-vis de ses subordonnés et ou concurrents ; et cela aux dépens du désir d'aimer et d'être aimé pour lui-même. Posséder les autres, c'est être dépossédé de soi comme sujet/objet de l'amour réciproque des autres. L'amour possessif et dominateur des autres est un leurre, comme le bonheur ou l'amour de soi authentique dans la consommation ostentatoire. Ils ne rencontre que la soumission craintive et/ou la résistance, voire la haine jalouse des autres.

C'est dire que le travail n'est une valeur, au sens des valeurs républicaines que sont la liberté, l'égalité et la solidarité vis-à-vis des plus faibles , que lorsqu'il est libéré de la nécessité économique dès lors que celle-ci s'inscrit dans la logique du profit financier maximum, source permanente d'injustice, comme l'affirmait déjà Aristote . Le capitalisme, dominé par la seule logique de la rentabilité financière est amoral, voire immoral, car par nature aliénant et servile. Si la logique marchande capitaliste du travail devient la norme sociétale hégémonique , il transforme les individus eux-même en marchandise et en marchands d'eux-même comme marchandise exploitable. Il détruit tant les liens de la solidarité volontaire, que la condition même de la liberté individuelle qu'est le loisir. Il est alors contraire à tout lien social de coopération consenti, car il institue la lutte de tous contre tous, la violence sinon physique du moins symbolique et politique, l'égoïsme exclusif comme forme paradoxale (contradictoire) de la sociabilité.
Il nous faut donc dévaloriser le travail pour valoriser les relations humaines en tant que relations de solidarité volontaire (voir la bénévolat) et contre la logique capitaliste de l'exploitation du travail, mettre le temps de travail encore nécessaire au service du temps de loisir et faire converger l'économie et le progrès technique vers :

1) l'évolution du travail dans le sens d'un loisir parmi d'autres, c'est à dire dans le sens donc d'une activité fondée, comme chez l'artiste professionnel, sur le plaisir de la création, de la recherche, du développement et de la qualité éthique des relations humaines. Le travail deviendrait une activité à la fois nécessaire et ludique ou esthétique, mais reconnue par une rémunération publique et privée

2) .la réduction du temps de travail, pour ce qui concerne les métiers les moins créatifs et les plus contraignants de la personnalité des salariés ou employés. Cette évolution est déjà inéluctablement déjà inscrite dans les faits , de part les progrès des technologies intelligentes et de l'importance grandissante de l'usage de robots plus efficaces encore que le travail humain. Cela, comme depuis la fin, du XIXème siècle, doit favoriser le développement irréversible du temps pour soi (loisir, retraire) , seul temps de la vie libre, créatrice et aimante, donc pleinement humaine. En cela il est temps, contre la mystification idéologique instillée par prétendue valeur du travail, de faire comme Paul Lafargue, gendre de Marx « l'éloge de la paresse », c'est à dire du refus de travailler et d'être exploité dans l'essentiel de son temps de vie et donc de faire de ce refus, la condition du développement personnel et des capacités (capabilité selon A.Sen)

Conclusion : Tous ceux qui prétendent accorder une valeur morale ou républicaine au travail sans s'interroger sur les conditions sociales du travail comme mode de domination et d'exploitation de l'homme par l'homme ne font que révéler leur mépris réel pour ceux qui travaillent . Tous ceux qui se gargarisent de la valeur du travail, en masquant le fait massif que le travail, les travailleurs et le chômage sont devenus les variables d'ajustement les plus importants pour maximiser les profits sont des mystificateurs politiques. Tous ceux qui font croire que le chômage massif a pour cause le fainéantise personnelle des chômeurs sont des menteurs publics cyniques. Valoriser le travail dans le système capitaliste, et non le considérer comme une condition ou un mal nécessaires, c'est exiger de renoncer aux valeurs humanistes pour ne considérer comme valeurs que les valeurs économiques et financières et faire de ces dernières les valeurs hégémoniques, en cela immorales, d'une société.

Je ne résiste pas au plaisir de terminer par une citation géniale du plus grand artiste contemporain mondialement connu et vivant en Anjou, François Morellet, auquel la musée d'Angers consacre une salle dont je vous recommande la visite : « On ne peut faire que deux métiers : artiste et dictateur. J'ai choisi le premier ! »




18 réactions


  • scorpion scorpion 3 avril 2012 10:54

    Oyez oyez braves gens, agenouillez vous devant la valeur travail, la voie, le but, le paradis, le saint Graal. Car la vie, d’après les têtes pensantes qui nous gouvernent se résume en ces mots : « Dodo, boulot, caveau … »


  • Robert GIL ROBERT GIL 3 avril 2012 10:59

    Les valeurs Travail et Famille sont inscrites au fond de nos consciences, car elles ont longtemps servi de repère à nos aïeuls. Dans l’imaginaire elles représentent le socle de la société, mais nos dirigeants sont du coté de ceux qui ne travaillent pas et encaissent les bénéfices. Quand à la famille ils savent distribuer les bonnes places à la leur .........
    http://2ccr.unblog.fr/2011/04/08/travail-famille-patrieet-petits-mensonges/


  • jef88 jef88 3 avril 2012 11:36

    Le travail doit d’abord être défini comme une activité productrice de bien et de services dont le but est de satisfaire les besoins et/ou désirs des autres qui ne sont ni des membres de la famille ni des proches,

    Je préfère cette définition : C’est la seule qui tienne la route :
    Le travail doit d’abord être défini comme une activité productrice de bien et de services dont le but est de satisfaire les besoins et/ou désirs des membres de la famille et des proches,

    Imaginez un monde sans travail ?
    Vous mangez quoi ?
    Vous vivez comment ?

    C’est vrai .... Nos ancétres vivaient à poil et dormaient à la belle étoile ... des lapins compatissants venaient même se jeter dans leurs bouches !!!


    • foufouille foufouille 3 avril 2012 13:09

      "Le travail doit d’abord être défini comme une activité productrice de bien et de services dont le but est de satisfaire les besoins et/ou désirs des membres de la famille et des proches,"

      Le travail doit d’abord être défini comme une activité productrice de bien et de services dont le but est de satisfaire les besoins et/ou désirs des membres du bourgeois en pratique
      il faut aussi etre obeissant


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 3 avril 2012 14:38

      Quand la droite parle de la valeur-travail elle entend exclusivement l’activité professionnelle, pour l’opposer aux activités bénévoles, aux activités domestiques aux loisirs et à la retraite (qu’elle méprise tout en s’efforçant de les exploiter pour en faire une industrie et un commerce rentables, pensons au tourisme ) qui sont pour la plupart bourrées d’activités diverses non -rémunérées et pourtant socialement très utiles.

      Si vous confondez activité en général et activité professionnelle, vous vous interdisez de comprendre quoi que ce soit de la prétendue valeur travail pour gagner plus....Ce qui est l’objet et la cibe de mon texte. Penser, c’est définir des distinctions conceptuelles pertinentes pour bien argumenter.


  • Le chien qui danse 3 avril 2012 14:57

    Merci pour cet article.

    Je rappelle, au cas où, la prose de Bob Black :

    http://kropot.free.fr/black-travailler.htm


  • L'enfoiré L’enfoiré 3 avril 2012 17:37

    Salut Sylvain,
     Je crois qu’il faut remonter plus haut, au mot « valeur » bien avant d’essayer de voir si le travail en fait partie.
     Wiki dit « Le mot « valeur », du latin classique valor, est utilisé dès le XIIe siècle pour désigner le mérite ou les qualités. Dans la littérature médiévale, la valeur est la vertu guerrière, militaire, la bravoure ou la combativité. Par extension, le mot est ensuite pris pour « importance », avant d’admettre de nombreux emplois spécialisés. »
     Ce qui veut dire que le travail n’y est pas, même s’il faut mériter d’avoir du travail et d’avoir les qualités requises.
     Tant qu’il y avait des choses à réaliser et qui nécessite une action humaine, le travail pouvait être considéré comme une valeur et valoriser son acteur.
     Quand la réalisation prend moins de temps, que les machines réalisent plus rapidement ce que le travail de l’homme pouvait accomplir, il faut reconsidérer l’emploi de l’homme et l’occuper pour qu’il enrichisse ses neurones.
     Le SV du mois, dit que nos possibilités d’accroitre nos potentiels intellectuels, stagnent,... ça craint... 


  • helloangelme 3 avril 2012 18:20

    Pour remettre la valeur du travail à sa juste place, il est primordial de bien choisir son entreprise…
    Assurez vous de choisir l’entreprise qui vous correspond !
    Découvrez en images, à travers une campagne de promotion décalée l’importance de bien choisir son entreprise ! http://meilleures-entreprises.com/festival-web-tv-la-rochelle
    La campagne de pub-buzz « Choisissez votre employeur » remporte les prix du jury et le prix du public au Web TV Festival La Rochelle 2012.


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 avril 2012 18:35

      Avant de bien choisir son entreprise, c’est choisir le travail qu’on est prêt à entreprendre et à considérer à la limite comme un hobby.
      Organiser plusieurs types de travail dans une vie se fera de plus en plus, mais autant s’assurer par une orientation professionnelle adéquate.


  • L'enfoiré L’enfoiré 3 avril 2012 19:19

    Sylvain,
     Juste une question : est-ce que cet article est la réponse à celui-ci ?


  • Equibella 3 avril 2012 19:42

    Bonjour,
    J’ai entendu une émission très stimulante récemment sur un concept novateur concernant le travail et la place du citoyen ( et de sa force de travail), dans l’émission « Là-bas si j’y suis » de D.Mermet
     http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2420

    Je conseille à chacun d’aller écouter ce que Bernard Friot a à dire , j’entrevois depuis une autre organisation de société possible .. !

    Ici ,la plaquette de son livre ( par souci de simplifier les recherches éventuelles smileyhttp://www.reseau-salariat.info/resources/themes/theme_v2/docs/plaquette_l_enjeu_du_sala ire.pdf


  • Soi Même 3 avril 2012 20:25

    En réalité le travail est la juste compensation des dons de la communauté.
    Tant que ne l’on n’aura pas séparé de maniéré stricte, le travail et de la rémunération.
    Tous les beaux discourt s’écraseront sur la dure réalité qui est en vigueur actuellement qui a pris la voie de l’esclave économique. 


    • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 3 avril 2012 22:04

      Je dirais plutôt que le rémunération correspond à la dette qu’a la communauté envers vous, suite à ce que vous lui avez apporté par votre travail, votre compétence, votre loyauté etc...


      Mais il est vrai que ce principe de base a été dévoyé par la domination des esprits cupides.

  • Abou Antoun Abou Antoun 3 avril 2012 22:32

    En fait ce que certains considèrent comme le début de la civilisation, c’est à dire l’agriculture et l’élevage, c’est le début de la fin.
    Seul le chasseur cueilleur est un homme libre. Dès que l’homme s’organise pour contrôler la nature et s’approvisionner en nourriture de façon durable, il renonce à un style de vie aventureux et excitant et invente l’horreur pour ses semblables et les animaux ’domestiqués’, avec toutes les formes d’aliénation esclavage, servage dans les formes anciennes et travail salarié dans les formes modernes.


    • foufouille foufouille 3 avril 2012 23:16

      "invente l’horreur pour ses semblables et les animaux ’domestiqués’, avec toutes les formes d’aliénation esclavage, servage dans les formes anciennes et travail salarié dans les formes modernes."
      vas dire ca a une bestiole qui vit dehors par -10 apres avoir connu un abri sec et une nourriture suffisante


    • Abou Antoun Abou Antoun 4 avril 2012 11:31

      Ça c’est le post de quelqu’un qui n’a jamais eu faim ... L’agriculture et l’élevage c’est ce qui a permis au chasseur cueilleur de mettre sa famille à l’abri de la famine ...
      Je vous concède que comme la plupart des participants à ce forum, je n’ai connu que des petites faims.
      Mais l’agriculture et l’élevage, c’est le début du capitalisme, la volonté d’amasser et de dominer. Les derniers peuples libres (par exemple les indiens d’Amérique du Nord) connaissaient des périodes de disette mais ne mourraient pas de faim en masse, en outre leur organisme était entrainé à subir ces périodes difficiles. C’est pourquoi maintenant, alimentés chez Mac Do ils souffrent d’obésité.
      Ces populations adaptaient naturellement (de gré ou de force) leur effectif aux ressources disponibles. Ce sont les européens qui sont venus rompre cet équilibre en détruisant les troupeaux de bisons et en essayant de les forcer à pratiquer l’agriculture.
      Lire par exemple l’Agent Indien


    • foufouille foufouille 4 avril 2012 12:21

      « L’agriculture et l’élevage c’est ce qui a permis au chasseur cueilleur de mettre sa famille à l’abri de la famine ... »
      non car la nourriture etait abondante dans les forets
      mais tu mangeais ce que tu trouvais
      ca permet par contre un regime alimentaire stable et donc une meilleure esperance de vie


  • bangkok 3 avril 2012 23:27

    Le mot travail vient du mot latin trepilium est traduit par le mot torture. Je préfère les mot activité rémunérée ou activité bénévole à cet horrible mot.

    De plus dans le Code du Travail, qui lie un employé à un employeur, y a t-il les fonctions de députés, ministres, Président de la République. Non, donc ces personnes ne « travaillent pas ».

    Mais encore, un « travail »est conditionné par un diplôme très souvent. Où sont les diplômes de députés, ministres, Président de la République ?


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