mardi 17 octobre 2017 - par Eric de Trévarez

Le porc, la truie, l’abeille et le faux bourdon

Société et organisation. Les racines du genre, compétence, aptitudes et interdits

 

Le morphisme du mâle et de la femelle, semble être un constituant et un paramètre important d’une part importante de la biologie du vivant , l’Asie en fait le centre de sa pensée avec le Yin et le Yang. Ces paramètres génétiques du genre sont utilisés, différemment, suivant l’environnement et la nécessité. L’organisation des lions et des fourmis diffère et pas seulement en raison de la taille des individus de ces deux espèces. A noter pour la compréhension de la suite que les abeilles, les fourmis, les guêpes et les termites, sont des organisations où dominent entièrement les femelles et où les mâles sont marginalisés et relégués à la seule fonction de fécondation. A noter d’ailleurs que les ouvrières sont des femelles modifiées par la nourriture à l'état de larves. Dans les espèces, les ouvriers ne sont jamais des mâles modifiés... Il semblerait que le potentiel de la fonction de gestation et de la reproduction chez la femelle, lui donne un avantage inné pour la gestion.

Paradoxalement, vouloir ignorer le genre, est sans précédent dans l'histoire humaine. Lorsque l'on regarde, de plus prés, l'organisation des insectes vivant en collectivité, comme les fourmis, les abeilles et les termites, présente de subtiles analogies avec nos sociétés humaines.Toutes ces constatations sont politiquement des plus incorrectes, et ne font l’objet d’aucune recherche, elles ne vont pas dans la direction souhaitée. Sont-elles pour autant farfelues ? Voici, à ce stade de l’observation, un ensemble d’analogies symboliques et de corrélations qui interrogent, et qui sont soulevées par la nature et le monde animal, en particulier, comme je viens de le souligner celui des insectes. Le questionnement qui l’accompagne, s'enracine dans l’impératif gestionnaire du matérialisme, du capitalisme et du consumérisme, mais aussi dans une approche psychanalytique et critique des profondeurs masculines et féminines et d’une tendance de compétences naturelles inhérentes à chaque sexe, et qui semblent être un paramètre puisqu’on la retrouve chez les insectes, mais aussi chez le porc et la truie qui sont d'actualité aujourd'hui. Ce questionnement, effectivement, induit des directions de recherche, pour comprendre certaines constantes globales, dans le consumérisme et le matérialisme ambiant, et l’organisation qu’il implique où prédomine de façon absolue, la seule gestion.Très paradoxalement, pour des raisons d’efficacité, de rentabilité et d’homogénéisation des marchés, le matérialisme s'attaque culturellement aux différences entre le masculin et le féminin, en niant ou en minimisant, toutes leurs caractéristiques propres, physiques, psychiques et sexuelles, pour finalement détruire le père et l’homme, en le traitant comme un autre élément culturel conjoncturel, pour laisser la place entièrement libre à la mère puis à la femme. D’une façon générale, en s'attachant à la seule réalité palpable, le matérialisme renvoie, effectivement, de façon irréductible à la mère, en rendant suspect et à vérifier, tous les "discours" et "comportements" du père, et finalement de l'homme en général. C’est la victoire d’un monde uniquement matériel où la gestion est un impératif. En s'attachant à la seule réalité matérielle, le matérialisme et le consumérisme portent une emphase sur le désir, la fétichisation de la marchandise, la satisfaction des désirs, et surtout, la gestion du système, dans une mère non dépassée, un désir non sublimé, au nom d'une réalité matérielle non dé-passable, engendrant une infantilisation de toute la société, et ainsi une consécration de la consommation, dans sa matérialité marchande et sa gestion organisationnelle, retour et renvoi non visible à la fusion avec la mère de la gestation et des premiers désirs, et à la structure des profondeurs psychiques féminines. Se mettent en place, alors, un juridisme et un normatisme de tous les instants.

La misandrie ordinaire qui en résulte, est celle que nous rencontrons, maintenant. Elle paraît normale et se glisse insidieusement dans les rapports homme/femme, sous l’alibi de l’égalité des sexes. Mais l’égalité des sexes ne peut être qu’une approche juridique, elle n’a aucune réalité dans les autres domaines où la subtilité des profondeurs psychiques et sexuelles a souvent des nuances très genrées. Il faut donc se garder de tout juridisme, dont les Etats Unis sont devenus un modèle du genre. 

L'aiguillon de cette misandrie, est aiguisé par les féministes. La condition masculine est loin d'être aussi privilégiée que les féministes l'affirment. Si la tendance se poursuit, les hommes ont du souci à se faire, car des secteurs entiers se féminisent professionnellement, et les femmes, dans le travail et ailleurs, sont souvent plus dures que leurs homologues masculins.

La victimisation de la femme a été un outil politique redoutable, que les féministes ont su exploiter et transformer en arme de guerre, contre les hommes. L’homme inutile est en train de devenir le faux bourdon de la ruche. Certains craignent pour demain, la mise en place d'une société, au mieux, tatillonne, au pire, de mantes religieuses, avec une organisation de ruche ou de fourmilière.

 Exagération, peut-être, mais les pessimistes ont-ils complètement tort ? Qu'est-ce que nous observons, aujourd'hui ? Quelle est l'essence profonde du consumérisme matérialiste et de sa gestion mondiale ? Quels sont les aptitudes que nécessitent le capitalisme et le consumérisme ? La féminisation est partout, non pas, par hasard mais par nécessité, et elle a, maintenant, des caractéristiques et des prétentions qui ne sont plus féministes mais carrément suprémacistes. Il est probablement temps de tuer le cochon...



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