mardi 29 novembre 2022 - par Yoann ô 4 vents

Le vin naturel est mort ! Vive le pur jus !

Y aurait-il un lien entre vin naturel, Boomers et Génération Y ? Michel Rolland a sûrement son mot à dire.

Chassez le naturel, Pauline Dupin-Aymard

Le vin naturel est mort, vive le pur jus.

C’est quoi un vin naturel Papy Brossard ? C’est du jus de raisin qui fermente, Candide. Dans le temps, ton arrière-arrière-arrière grand-père Célestin, en faisait du très bon, tu sais ! Oh, tu l’as connu ? Non. Et aujourd’hui Papy, ça existe encore le vin naturel ? Il doit bien m’en rester dans la cave mon petit… Bein, c’est du vinaigre bêta, Mamy Jeanne s’en sert pour faire la salade.

 

Vous avez dit fracture sociale ?

En France, malgré quelques irréductibles grands-mères et grands-pères vigneron(e)s, des forces de la nature de la génération silencieuse, tels que Lalou Bize-Leroy et Pierre Overnoy ; les légataires du flambeau dionysiaque du siècle dernier, dernier ancrage mémorable d’une viticulture pré-industrielle, sont sur le point de rendre l’âme. Ils laissent une part spirituelle du flambeau aux Boomers, zombies des 30 glorieuses, usant d’anachronisme vulgaire à tout bout d’champs, envers et contre presque toute pensée nouvelle des “millenials” (génération Y).

 

ok boomer

 

Vous m’excuserez, peut-être, de la radicalité du propos, mais j’ai eu loisir de faire mes propres constats sur le terrain. Cependant, j’éviterais de poser des chiffres, puisque l’IPSOS en a refusé la certification d’utilité publique ; je parle bien ici du vin dit “naturel”.

Et évitez, je vous prie, de faire des raccourcis trollesques, je sais que vos seules notions du vin “naturel” renvoient aux 5 premières lignes de l’article en question de Wikipédia.

 

Héritage des Boomers {JPEG}

 

Touche pas à mes traditions

Contrairement aux idées reçues, Papy ne fait pas de la résistance, bien au contraire, selon l’examen des chiffres d’audience rassemblés par Le Monde, auprès de plusieurs chaînes de télévision, ils seraient largement majoritaires devant leurs écrans 4k à 19 h 10 sur C8. Je parle précisément des 50 ans et plus. Ainsi, la télé-poubelle finit d’achever, lentement et sûrement, tout recours possible à l'hypnomachie, lorsque ce n’est pas l’hypocrisie sénile qui s’en charge.

- J’attends impatiemment vos réactions dans les commentaires, je crois déjà deviner le champ lexical à venir.

“ Le vin naturel, c’était mieux avant ! ”, le rap aussi d’ailleurs, ça ce n'est pas un clash du grand-père, plutôt une parole du sage Action Bronson après son marathon des troquets parisiens référencés au fooding magazine. Et c’est ainsi qu’à grands coups de lyrics passéistes, l'incurable battle générationnelle fait du sur-place.

En matière de vin naturel évidemment. Où serait-ce la matière d’un biais cognitif ?

 

C’est quoi le game ?

Je repense au documentaire “Mondovino” de Jonathan Nossiter, sorti en 2004, dressant le bien triste constat de la situation du vin dans le monde. Pour ce faire, il surfe sur le phénomène Michel Rolland et son poulain Robert Parker. Le binôme légendaire de la mondialisation du goût. Imposant leur doctrine “techno-maniaque”, tel un néo-maccarthysme façon aseptisation vinique, dans une croisade contre le moindre défaut du pinard, ils ont exorcisé l'âme du vin jugé trop paysan à grand coup de gourdin capitaliste. En grands gourous du vin purement technique, ils ont eu la main mise sur le marché du vin pendant plus de 30 ans.

À mon goût, des yuppies de la première pluie.

 

Michel Tolmer, Mimi, Fifi et Gloulou.

Robert Parker toon {JPEG}

 

Et devinez quoi, qu’est qu’on retrouve dans la cave de Papy Brossard, bien empaquetés dans son cercueil de bois traité au bromure de méthyle ? Un lot de bouteilles lobotomisées, notées 90 Parker, d’un château médocain du groupe Dany et Michou, un bon jus de poutre, qui après 10 ans de bouteille n’a pas pris un ride.

Mais me direz vous, quand on a 50 piges et plus, qu’on est français de souche et qu’on boit du pinard à tous les repas depuis sa douce jeunesse provinciale, on sait ce que c’est, un bon vin. 

Ben voyons, et tu sais que c’est une osmose inversée aussi ? Bref, j’arrête de cracher du venin. Je préfère autant poireauter une heure à Vinexpo, devant le stand d’un châtelain, pour vider avec un plaisir dionysiaque, mon verre INAO* truffé d’un microscopique échantillon 1er cru classé inchangé depuis 1855, dans un crachoir feuilleté d’or de Mara-Nord.

Alors Michou, quelle est votre précieuse observation concernant l'évolution du vin ces dernières décennies ? (il faut dire que Michel, c’est la référence mondiale de l’œnologie moderne.)

- " Le monde du vin est un produit de culture et de tradition, mais une tradition se doit d’évoluer.”

Ce gars-là, c’est sûrement pas un mauvais bougre, mais à aucun moment il ne se positionne par rapport à l’industrie phytosanitaire ; mais c'est peut-être ce qu'il sous-entend par " se doit d'évoluer ". Il est connu d’ailleurs dans le milieu des vignerons, ceux respectant autant la vie dans leurs sols que dans leurs cuves, comme un précurseur de la vinification assistée par ordonnance.

Aujourd’hui Michou et Robert se sont gentiment retirés du circuit. Mais le mal est fait, et les adeptes de ces gourous continuent de répandre leur brainwashing.

Neal Martin, par exemple, a repris le flambeau de la “parkérisation” pour le compte du Wine advocate magazine en dégustant les crus bordelais, mais le modèle dominant reste le même. Rien ne change au sein de la critique en termes de dégustation de vin. Il est plus question de plaire aux investisseurs qu’aux consommateurs. Le consommateur, lui, préfère l’ivresse d’une étiquette encensée. D’ailleurs, le groupe Michelin a racheté toutes les parts de la société Robert Parker’s Wine Advocate.

Quand on sait que la grande majorité des domaines ayant obtenu des notations 95 - 100 Parker sont des vignobles en chimie, dont la vie des sols est proche de zéro, on se demande alors ce que veut bien dire l’argumentaire sur les grands terroirs de ces deux papys gâteux.

Ces deux avocats du goût (le leur), ont profondément bouleversé la façon de penser du consommateur, et cela, en laissant de côté un axe majeur dans l’approche de ce que doit être un vin d’après la loi.

 

D’ailleurs, c’est quoi un vin naturel ?

" Le vin est le produit exclusif de la fermentation du raisin frais ou du jus de raisin frais ". (Griffe, 1889) La loi ne date pas d’hier.

Alors Papy Brossard, il en pense quoi de la viticulture chimique ? Oh bien un peu de Roundup pour éclaircir les parterres de jonquilles de Mamy ça n’a jamais fait de mal à personne. Et bien si Papy. (D’ailleurs, Papy a un cancer des testicules)

On peut donc se demander ce que Papy voulait bien signifier lorsqu’il parlait des vins naturels de son arrière-grand-père, d’ailleurs Papy conserve soigneusement ses fins de stock de glyphosate dans la cabane du jardin :

“ Faut avouer que ça nous évite des maux de dos ce produit. ”

D’après le préambule au cahier des charges de l’Association des vins naturels (AVN), un vin naturel c’est :

1 - Un vin dont les raisins sont issus de l’agriculture biologique ou biodynamique ;

2 - Un vin qui est vinifié et mis en bouteille sans aucun intrant, ni additif.

Papy vous dira que c’est qu’on faisait dans le temps, mais il continue de faire la foire aux vins chez E.Leclerc et toutes les quilles de plus de 10 ans qu’on remonte pour les repas de famille, c’est du jus de planche. En fait, c’est bien plus que ça.

Saviez-vous que l’industrie du vin bénéficie d’un privilège quasi-féodal, merci les lobbyistes, de ne pas préciser sur leurs étiquettes la liste des ingrédients ?

Un vin, comme nous le rappelle gentiment Olivier Cousin (vigneron Bio d’Anjou) sur France inter, c’est grosso merdo 85 % d’eau, 12 % d’alcool (vin glouglou) et donc 3 % restants de terroir.

Or, ces 3 % sont extrêmement sensibles à la nature des intrants qui viennent le diluer. Dans le vin, il y a plus de 600 substances dont le consommateur sans notion d’œnologie ne peut deviner. Elles se divisent, grossièrement, en deux groupes, ceux dites naturelles (polyalcools, acides, polyphénols, vitamines, sels minéraux, soufre naturel…), et ceux ajoutées par la main de l’homme.

Voilà donc une liste, non-exhaustive, de ce que Michou aurait pu prescrire dans les cuves en fermentation d’un 1er cru classé du Médoc (environ 500 euros la bouteille) :

Ammoniaque, arsenic, acide chlorhydrique, argon, phosphate, anhydride sulfureux, sels d’ammonium, acide sulfurique, acétate de plomb… La liste est encore longue, et vous ajoutez à la recette tous les résidus de pesticide et d’engrais chimiques présents dans les sols. Sachant que le vignoble bordelais remporte le pompon en matière de traitement, il y a de quoi se poser des questions.

 

Pesticides épandus en France {JPEG}

 

Selon Raphaël Haumont, chimiste et chercheur à la faculté d’Orsay :

« C’est vraiment une formulation chimique. Ils ajoutent par exemple des acides, des bases... Le but est d’avoir un produit le plus stable possible, avec un PH constant. Cela limite les variations d’acidité et uniformise le tout. C’est très pratique : vous êtes sûr d’avoir cinq millions de bouteilles pratiquement identiques. Ils veulent aussi maîtriser l’oxydation, d’où l’acide ascorbique - de la vitamine C - et les agents anti-brunissement. Le vin blanc va être très, très blanc... À côté du collage au blanc d’œuf, il y a des techniques de séparation, de dilution et de concentration, comme la dialyse ou l’osmose. Là, c’est de la grosse industrie, pour isoler les particules et obtenir des jus un peu magiques, sans aucun résidu... C’est une maîtrise parfaite, vers la standardisation agroalimentaire. »

Que dit la loi aux sujets de ces produits tolérés dans le vin ? Et bien 49 additifs chimiques pour les vins conventionnels, 38 pour les vins certifiés en BIO, 5 pour les vins certifiés en Biodynamie, et enfin 1 seul, à faible dose, pour les vins naturels (dioxyde de soufre, E 220).

Et ça, c’est juste pour la France…

 

Additifs dans le vin {PNG}

 

La Chimie de synthèse contribue donc légalement à faire de notre boisson quotidienne un poison à large spectre, que de nombreux consommateurs sont prêts à payer le prix fort.

Tu le savais ça Papy ? Évidemment.

 

Alors comment se fait-il que le vin naturel n’existe plus aux yeux d’une certaine tranche de la population ?

Eh bien, c’est tout simple. La certification vin naturel a longtemps échappé aux belligérants pour un vin S.A.I.N. , Sans Aucun Intrants Ni Sulfites (ajoutés), car trop occupés à bichonner leurs parcelles, le phénomène des vins naturels fut alors vite été classé produit de la classe bobo parisienne ; tandis que l’industrie agroalimentaire (ouvertement soutenue par l’INAO*, qui soit dit en passant a pris un malin plaisir à refuser à bon nombre de vigneron(e)s “natures” leur certification AOP) s’appropriait le nouveau marché de niche en vantant des cuvées “zéro sulfites ajoutés”, non soufré comme ils disent dans le métier, telle que la gamme “Naturae” du businessman des Corbières Gérard Bertrand. Bref des cuvées bien loin d'être naturelles.

 

Le vin naturel est-il mort ?

Oui, je le pense, du moins l’image d’Épinal qu’on lui rattache, et que Papy Brossard et sa bande de buveurs aigris aiment tant rabattre sur la table du troquet du coin. Le fameux : "c’était mieux avant”.

Et bien, tu sais quoi Papy je "m'en balek" de ta vision biaisée à grand coup de TPMP et de discours conservateurs de la FNSEA ; le 25 décembre, tu peux te la fourrer où je pense ta dinde et ton médoc aux antibiotiques, je ramène mon tofu fumé et un pur jus* de Kakhétie élevé en Qvevri. Inshallah !

 

Yoann Ô 4 vents

 

*Floqué aux couleurs du MEDEF

*Institut national des appellations d’origine

*Vin naturel ou encore vin nat’ ou encore vin sain.

 

sources : 

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=779918

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vin_naturel

https://blogs.mediapart.fr/merliche/blog/150722/vin-nature-pourquoi-devoir-se-justifier

https://www.lepetitballon.com/blog/interview-exclusive-de-michel-rolland.html

https://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/chimie-chimie-vin-381/page/6/

https://dico-du-vin.com/produits-chimiques-autorises-dans-le-vin/

https://www.larvf.com/,robert-parker-wine-advocate-note-100-sur-100-degustation-critique-mythique,4477533.asp

 



43 réactions


  • Clocel Clocel 29 novembre 2022 09:33

    Maîtriser une fermentation et une conservation dans les règles de l’art, c’est un sport de moine bénédictin...

    Et à quoi bon se faire chier à faire encore du bon vin.

    Pour les bouffeurs de boulgour crudités !?

    Pouah ! Je ne voudrais pas de leurs déjections dans mon futur compost...


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 11:01

      @Clocel
      Hop premier boomer. On sent que vous maitrisez votre sujet de micro-bio professeur. N’oubliez pas de tirer la chasse surtout.      


    • Clocel Clocel 29 novembre 2022 11:31

      @Yoann ô 4 vents

      Mon père produisait son vin dans les règles de l’art, j’ai passé une bonne part de mon enfance au chai...

      Vous voulez vraiment qu’on parle de vin naturel ?


    • charclot charclot 29 novembre 2022 11:50

      @Clocel
      moi toci... On faisait les vendanges en un dimanche et on foulait au pied... Surement les moins pires souvenirs de mon enfance familiale sauf en fin de repas de vendange quand les adultes étaient tous bourrés et s’engueulaient comme des poissons pourris... J’ai continué jusqu’à plus tard, en fait j’ai été le dernier à m’en occuper, taille labour épamprage en fait tout mais tout c’est arrêté quand la grand mère est tombée malade, vu qu’c’est elle qu’a l’oseille D’accord c’était pas de Pape Clément mais elle faisait des centenaires à ne plus savoir qu’en faire... En fait mon gars t’en fait pas chez les jeunes il n’y a pas que des boulgouriens végano-wokiste.. Dans ma campagne y’a des jeunes pécheurs de jeunes chasseurs de jeunes cueilleurs qui ont très bien compris qu’on est mieux là qu’ailleurs...


    • eau-mission eau-mission 29 novembre 2022 11:56

      @Clocel

      Chez moi il y a du degré à ne savoir qu’en faire, et sans pourriture bien souvent. Est-ce que ça ne simplifie pas la vinification ?


    • Clocel Clocel 29 novembre 2022 12:00

      @charclot

      « Dans ma campagne y’a des jeunes pécheurs de jeunes chasseurs de jeunes cueilleurs qui ont très bien compris qu’on est mieux là qu’ailleurs... »

      Tu m’en vois ravi, rien de pire que des connards au vin triste.


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:09

      @Clocel
      Quelles sont les règles de l’art ? On peut en parler c’est mon métier.


    • Clocel Clocel 29 novembre 2022 12:12

      @eau-mission

      Un des secrets de la vinification naturelle, c’est de savoir contrôler la fermentation de la cuve, avec les moyens de l’époque, brassage, refroidissement, contrôle du niveau du sucre, l’art du Maître de Chai commence.

      Des nuits blanches qui laissent des souvenirs impérissables, ne parlons pas des initiations au bourru aux candides de passage venus saucissonner imprudemment pour la circonstance.

      Au-delà de 12°, je ne suis plus tellement client, les abus de vin sont déjà assez compliqué comme ça ! smiley


    • Clocel Clocel 29 novembre 2022 12:13

      @Yoann ô 4 vents

      Z’êtes chimiste !? smiley


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:18

      @Clocel Encore un vieux qui croit tout comprendre. Allé donc pulvériser votre haine du vivant sur les cours d’école du Médoc.


    • eau-mission eau-mission 29 novembre 2022 12:32

      @Clocel

      Je ne vais pas raconter ma vie en détail, même si je suis en règle avec les administrations, ce qui n’est pas le moindre des écueils pour le novice.

      J’ai été amené à faire un peu de vin alors que je voulais me contenter de cultiver ma vigne le moins mal possible (suis amateur de grand air).

      J’ai du 2021 qui s’est gardé sous le chapeau de sa cuve de 120 litres, à ma surprise et mon grand plaisir. En complément à ma question de départ, on m’a dit que le fait qu’il soit tannique aide. Je n’ai pas eu de difficulté à contrôler la température, et brasser n’est pas un problème sur de petites quantités.

      Je suis d’accord pour le degré, mais je n’ai pas le choix : cette année 14° avant le 15 août, le raisin même pas complètement mûr. Mon vin, c’est de l’ordinaire (comme disaient les boomers)  ; il remplit son rôle si on en boit ce qu’il faut.


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:47

      @eau-mission
      Parce que laisser 120 litres de moût dans une cuve souffrée entre deux verres de ricard c’est savoir fiare du vin ? Vigneron c’est un métier pas un passe temps de jardinnier.


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:55

      @Clocel
      Autant brasser de l’air vous n’y connaissez rien.
      Un des secrets de la vinification naturelle (1 seul, car la liste est longue padawan) c’est la qualité du raison vendangé, raisin sain, sans chimie, avec un équilibre sucre/acide convenable et contenant assez d’azote pour garder une bonne inertie de fermentation alcoolique. Les maitres de chai c’est pour les Chateau LVMH. Un vigneron, un vrai, c’est de la racine jusqu’au consommateur.


  • eau-mission eau-mission 29 novembre 2022 11:52

    Vous arrivez à faire un article sur le vin sans le mot « levure » (maintenant c’est fait).

    Signé : Boomer 2


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:07

      @eau-mission
      Vous avez sürement survolé l’article.


    • eau-mission eau-mission 29 novembre 2022 12:15

      @Yoann ô 4 vents

      Personne ne vous a appris le Ctrl + F ?

      Dans une définition du vin moins basique que celle que vous donnez, il faudrait préciser « levures endogènes seules » et autres précisions.


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:21

      @eau-mission
      À la bonne heure écrivez donc un article. Je ne parle pas de vin naturel. Peut-être devriez-vous revoir votre correction optique.


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 29 novembre 2022 11:53

    Intéressant, j’aurais appris qq chose, et ça va m’aider à choisir la prochaine bouteille ^^


  • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:11

    J’attends toujours le jour où un gars qui a les bases du débat vienne causer sur l’un de mes articles. J’suis tenace.


    • eau-mission eau-mission 29 novembre 2022 12:15

      @Yoann ô 4 vents

      T’es surtout miro.


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:23

      @eau-mission
      Si seulement votre avatar avait des coui’’’s peut-être en aurriez-vous derrière votre écran.


    • Clocel Clocel 29 novembre 2022 12:31

      @Yoann ô 4 vents

      Cesse de te débattre et nage petit scarabée ! smiley

      Le Vin n’a pas besoin de pragmatisme, il a besoin d’Amour.


    • eau-mission eau-mission 29 novembre 2022 12:33

      @Yoann ô 4 vents

      A tchao, petit con !


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:39

      @Clocel
      Dixit le gars qui me demande si je suis chimiste. Au lieu de tartiner votre panier garnier sémantique renporté au dernier loto du beaujolais nouveau, aprenez donc-plutôt á l’être, pragmatique ! Le vin a besoin d’air, et là, vous ètes comme ces pompes coravin qu’utilisent les vieux châtelains du Médoc, lorsque des bus de chinois débarquent ; vous l’empëchez de dire ce qu’il pense ; le vin.


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 29 novembre 2022 12:40

      @eau-mission
      trop tentant. GROS con. =D


  • charclot charclot 29 novembre 2022 13:42

    voila tout le monde est bourré tout le monde s’engueule plutôt que de chercher à s’entendre... Je te le dis mon cousin le pinard faut savoir le boire sinon abstiens toi !


    • Clocel Clocel 29 novembre 2022 14:40

      @charclot

      Faut le faire entre esthètes, quitte à se foutre une bonne peignée en fin de partie, vaut mieux le faire entre gens de bonne compagnie ! smiley


    • charlyposte charlyposte 30 novembre 2022 14:45

      @Clocel
      Avec du pain et du fromage c’est bien plus sympa smiley


  • the clone the clone 29 novembre 2022 16:37

    Je préfère une bonne bibine ....


    • Durand Durand 29 novembre 2022 23:20

      @the clone

      Moi aussi, souvent..., blonde légère.

      https://humour-france.fr/la-biere-peut-parfois-faire-des-miracles/

      D’une part, le vin technique ne me surprend plus et d’autre part, il y a longtemps que je sais que le vignoble français c’est un peu plus de 3% des surfaces cultivées et 20% des produits phytos consommés. Et sans aucun contrôle.

      Et puis j’ai vu les insectes s’envoler derrière le Berthoud, les martinets qui s’en gavaient et le lendemain, les oiseaux morts entre les raies...

      ..


    • eau-mission eau-mission 30 novembre 2022 11:18

      Bonjour @Durand

      Est-ce que les abeilles produisent du miel de cerisier, du côté se Solliès-Pont ? Je viens juste de m’apercevoir qu’on en trouve à Céret.

      Et si vous passez par chez moi, n’écoutez pas l’anti-boomer qui nous sert d’auteur, il n’y a pas un milligramme de sulfite ajouté dans ma cuve, et forcément très peu de soufre résidu de traitement vu la quantité que j’épands (au Solo). Pour vous, j’ai aussi du grenache doux.
      Prix d’ami : je vous l’offre.

      J’essaie d’éviter d’asperger de soufre-cuivre les insectes lors du dernier traitement (le 2ème ou 3ème), quand ils sont dissimulés par le feuillage. C’est bien difficile. Peut-être un autre produit ?


    • Yoann ô 4 vents Yoann ô 4 vents 30 novembre 2022 14:38

      @eau-mission
      Je suis loin d’être anti-boomers vous savez, j’aime juste remuer la grappe aux vieiiles idées reçues. Et si vous n’utilisez pas de souffre dans vos cuves, alors á la bonne heure, l’essentiel c’est d’accompagner la fermentation alcoolique si les températures chutent trop vite, histoire de se prévenir des piqures acétiques, ça brulle l’estomac ; de décuver au bon moment et ne pas hésiter à vendanger un raisin en légère sous-maturité pour garder l’acidité qui va bien. (surtout dans le Var) (Max Léglise a écrit un excellent manuel à ce sujet) J’ai longtemps travaillé auprès d’un public de tout âge en tant que sommelier conseil, j’ai eu le temps de prendre la température auprès des « boomers ».
      J’ai bien saisi que sur AX il y a des chiens de garde pour qui le débat fait rage. (humoir noir). Faire un peu confiance aux jeunes ce n’est pas abandonner ses traditions, bien au contraire c’est les faire grandir. Et même si je suis convaincu que l’oenologie moderne à beaucoup á apporter dans la vinification de vins sans intrants et sans additifs (sachant que les levures sont naturellement présentes dans le chai, celles présentes sur le raisin n’ont aucune chance d’occuper le milieu dans la cuve, hormis intervention de l’homme, les travaux de Antoine Pouponneau en élevage de levures indigènes sont facinants par exemple) ; elle est aujourd’hui, et malheureusement, au service du vin technologique gavé de toxiques.
      D’ailleurs quand je parle de vin naturel je suis certain qu’on parle tous de la même chose, malheusement, et peut être par orgueil ou que sais-je encore, il y a polèmique entre deux camps : les boomers toujours au pouvoir á l’INAO et la nouvelle génération de jeunes vignerons qui ont su apprendre avec les anciens (Allemand, Overnoy, Foillard, Guignier... une sacrée liste). En soit c’est juste une question de respect ; les règles n’ont pas changé.


    • charlyposte charlyposte 30 novembre 2022 14:43

      @the clone
      Rien ne vaut une bonne Trappiste smiley


    • eau-mission eau-mission 30 novembre 2022 17:12

      @Yoann ô 4 vents

      Je veux bien que vous ne soyiez pas anti-boomer. Relisez le début de votre texte ; si je n’étais pas passé outre vos provocs, je n’aurais même pas commenté. Mais voilà, je me dis « c’est une généralité, fais comme si tu n’avais pas lu, et paf ! je me fais agresser au titre de boomer.

      Ce que vous dénoncez dans l’évolution de la production et de la consommation du vin, ça s’est bien produit dans l’après-guerre, avec les même ressorts que l’ensemble de la production agricole. Sans trop philosopher, je vois l’évolution tirée par le rêve américain, la société vue comme une collection d’acteurs économiques. Eliminez les boomers improductifs, et vous mettrez le pied encore plus avant dans ce modèle.

      Avant le booming, un vigneron avait 3 récoltes en même temps : une à la banque, une au chai, la dernière sur la vigne. Aujourd’hui il en a une sur la vigne, mais il en doit une au Crédit Agricole. Il n’a plus grand’chose. Et encore, les vitis sont parmi les mieux servis dans les agriculteurs de ce temps.

      Vous savez des tas de choses en détail sur ce monde là ; je me contente de parler de »vin d’oenologue" quand je goûte un produit post-parkérisation de la filière.

      Je suis intervenu pour rappeler des choses fondamentales que je découvre. La première, c’est que dans des conditions favorables à la vigne, on obtient un raisin sain avec peu de traitements, et de fortes disparités dans les résultats (qualité-quantité) d’une année sur l’autre. Ensuite, et vous le dites aussi, à partir d’un raisin sain et récolté proprement, on peut avoir un produit de base sans chimie. On dit que dans les temps anciens, le produit ne se gardait que peu de temps avant de devenir vinaigre ; ce que je relate incite à s’interroger là-dessus. Avant de fournir un produit d’aide à l’évasion, la vinification a pu être un moyen de conserver une nourriture énergétique. La fermentation est remise à l’honneur pour d’autres produits de la terre.

      En résumé, je me présente comme le collègue philosophe de Bordeaux, comme le collègue apiculteur du Var (qui vont m’engueuler de parler pour eux), comme un insoumis au modèle coca-cola.

      Devinette : je suis d’un pays de vent, de collines et de soleil, mais ce n’est pas le Var. Et à propos, vous annoncez travailler à l’étranger ; où ?


    • Durand Durand 1er décembre 2022 10:05

      @eau-mission

      Beaucoup d’apiculteurs produisent des étiquettes..., à Solies et ailleurs :

      – spécialisation agricole = business = fraude, abus de traitements, etc...

      A courrir toujours plus vite pour ne pas reculer, la reine rouge s’essouffle aussi en géorgique.

      On a juste oublié que c’est la vigne qui fait le vigneron, l’abeille l’apiculteur, les vielles Anglaises et l’art mécanique le motard, aussi sûrement que la toile fait le peintre.

      Justement, j’ai pensé à vous ces jours-ci en venant récupérer un 500 CCM de 78 du côté de Beziers... Pas une de ces bécanes-assistées-plastique-électronique-en-barquette-prêt-à-frimer-sur-étagère, non, une de celles qui ne se perdront jamais dans le temps car elles ont sublimé la pensée – désormais libre et autonome – de leurs concepteurs.

      ... 50 HP, 95 Kg et des crampons commac..., appelez-moi pour les labours !

      Je goûte déjà votre vin en vous lisant : bien élevé, complexe (catalan) et généreux, sans doute une note de ”pierre à feu"... Mais merci pour le grenache doux, vous m’entendrez arriver..., je troquerai volontiers mon Crowell pour une ”casquette”, le temps que le temps s’arrête.

      ..


    • Durand Durand 1er décembre 2022 10:09

      « Cromwell »


    • eau-mission eau-mission 1er décembre 2022 14:08

      @Durand

      La prochaine fois, si vous descendez jusque vers Perpignan, vous pourrez laisser le casque pour la casquette si ça vous dit, je ne vous restrendrai pas. Sachez que j’apprécie que l’échange tourne à la déconnade, ses révélations, ses surprises, mais que, prudent, je ne m’approche du vertige que tant que je suis quasi certain de ne pas tomber dans le précipice. Ces options ressortent j’espère de mes écrits.

      Entre la Mercedes et la Norton, vous savez choisir ? Dans mes outils de travail, il y a diesel 12cv, 18cv et 23cv et autres assistants mécaniques, qui servent peu.

      Bien sûr que la promesse de repartir avec de la Syrah 2021 et du grenache doux tient. Je disais cela aussi pour orienter le débat vers les tarifs pratiqués pour certains vins, et la viabilité de certaines petites exploitations basée actuellement sur des prix « bobos ». Je n’ai jamais eu l’occasion d’entamer la discussion sur ce sujet avec mes voisins, je ne voudrais pas qu’ils se braquent. Je vois qu’ils vivent mais sans plus tout en pratiquant des tarifs qui, pour moi, correspondent aux vrais produits de fête.

      Si vous passez un jour de marché, on pourra tirer au clair cette histoire d’étiquettes.


    • Durand Durand 2 décembre 2022 09:48

      @eau-mission

      Tout est question de dosage et d’ambiance... Perso, je ne bois quasiment jamais d’alcool mais j’aime goûter les vins (et légèrement plus si affinité), ceux qui racontent une belle histoire... Hélas, la majorité d’entre-eux sont aujourd’hui muets, bâillonnés par d’absurdes considérations de rentabilité commerciale. Technique, chimie, rendement, etc..., est-ce encore du vin ? Quelle veritas peut-elle encore trouver son chemin dans un vin qui n’est pas foutu de faire un vigneron ?!!!...

      Cependant, je ne suis pas un absolutiste du 100% naturel, je me satisfait de ”ce qui va vers”...

      La 300D, c’est surtout pour bouger avec mes chiens et faire les courses... Actuellement sur chandelles, je lui change les ressorts arrière qui sont d’origine et un peu affaissés... Ceci-dit, j’ai l’obligation de détenir une berline ”pour tous les jours” dans le cadre de l’assurance ”Collection” de ma flottille d’anglaises à deux roues.

      Et comme je suis retraité depuis le premier Mai, je transforme une partie du hangar qui me servait pour l’apiculture en atelier de restauration pour les bécanes. J’ai patiemment mis sous cocon quelques grands crus qui ne demandent qu’a raconter leur histoire à l’air libre. La plus ancienne n’est pas une anglaise..., elle a 102 ans et elle démarre ! C’est une DFR ”Populaire” de 1920, fabriquée à Neuilly, avec un peu trop de jeu dans les bagues de vilebrequin pour s’en servir en l’état. Éclairage à acétylène avant et arrière... Je l’ai achetée parce sinon, elle partait au État Unis... La boîte Albion 3 vitesses est anglaise mais à la même époque, James Landsdowne Norton utilisait des moteurs Peugeot sur ses premières motos...

      A un de ces samedi à Ceret, alors !

      ..


    • eau-mission eau-mission 2 décembre 2022 10:56

      @Durand

      Pas Céret mais de l’autre côté des Aspres, ces collines où je monte à la vigne. Quand je suis arrivé, les motards se retrouvaient au fond de mon impasse. Leur réunion de départ était conviviale, je ne sais où ils sont partis.

      Si vous passez, vous pourrez mettre le 2 roues au garage. Mon musée perso tient en qelques vieux circuits imprimés avec encore quelques composants dessus, et peut-être des listings condensés, si les souris ne les ont pas trouvés à leur goût. Ils racontent l’histoire de l’électronique numérique comme vos bécanes celle de la mécanique, sans l’habillage qui masque l’intention sous l’objet et ses potentialités.

      Bien d’accord avec ce que vous dites du vin. C’est dommage que l’auteur ne vienne pas confirmer, alors qu’il veut peut-être, au fond de lui, remettre à jour les liens qu’établit le vin entre la terre, le temps, le vigneron, celui qui boit et comme le dit IA plus bas celui qui a découvert la fermentation.


  • the clone the clone 29 novembre 2022 16:37

    Le picrate pique la rate ....


  • charlyposte charlyposte 30 novembre 2022 14:52

    Un bon vin bien corsé sinon rien smiley


  • I.A. 1er décembre 2022 11:24

    Eh, les gars, savez pourquoi on aime le vin et les chamailleries ?

    Ben, parce que nos ancêtres ont eu la bonne idée de ne pas manger que les fruits encore accrochés aux branches : en période difficile, ils sont aussi descendu bouffer ceux qui étaient tombés de l’arbre, déjà bien mûrs, déjà en pleine fermentation...

    Alors, hic et burps, prends cette mangue pourrie dans la tronche, attrape cette poire blette sur le museau, et à ta santé !

    https://www.lepoint.fr/sciences-nature/l-alcool-a-accelere-l-evolution-de-l-etre-humain-08-05-2017-2125771_1924.php


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