lundi 19 novembre 2012 - par Profil supprimé

Les crématoriums et les rituels profanes de la crémation aujourd’hui en France : non-lieux et expressions d’une surmodernité apostate et nihiliste ?

Notre article traite des représentations symboliques et des implications socio-spatiales liées au rituel de la crémation, en tant que pratique funéraire qui nous est contemporaine, en France précisément. Cette question doit intéresser autant le géographe, le sociologue, l'anthropologue, l'ethnologue, l'historien des religions que l'aménageur et les pouvoirs publics...

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Thanatos

Si l'acte de crémation n'est pas récent (apparition en tant que rite profane funéraire au début du XXème siècle), elle interroge, d'une part sur le sens donné, de nos jours, aux espaces dédiés aux morts (les cimetières) et leur réorganisation spatiale (abandon partiel de la traditionnelle pierre tombale), sur la raison de cette demande croissante de lieux (ou non-lieux ?) destinés à cet effet (du crématorium aux "jardins du souvenir" en passant par les colombariums)... Enfin, la question de l'incinération et des crématoriums nous interpelle sur les fondements psycho-sociaux et moraux de notre société française contemporaine.

Loin d'être marginale aujourd'hui en France, cette pratique de la crémation n'a cessé de croître depuis 30 ans. En 1975, le nombre de crémations s'élevait à 2100, soit 0,4 % des obsèques. En 2006, le nombre de crémations passent à 134500, soit 27% des obsèques en France (source : CREDOC (Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie).

A titre de comparaison, cette pratique de la crémation est ultra-marginale dans les pays de tradition chrétienne orthodoxe. (http://orthodoxologie.blogspot.fr/search?q=cr%C3%A9mation)

Interrogeons l'histoire pour tenter de donner un sens à cette pratique

Pour faire court (et sans prendre pour autant de raccourcis éhontés), l'héritage des Lumières, l'anti-cléricalisme du XIXème siècle, la « libre-pensée » (libéralisme), les idéologies athées socialisme/communisme/anarchisme, sinon l'athéisme -au moins l'indifférence spirituelle- croissante qui s'en suit au XXème siècle, peuvent expliquer l'émergence de nouvelles façons de "vivre la mort", de l'appréhender et de la traiter. Face à cette lame de fond que constituent les nouvelles idéologies qui apparaissent depuis le XVIIIème siècle, un décret légalisant la crémation en France en 1889 sert, en partie, de réponse à l'anti-cléricalisme, athéisme ou théories hygiénistes qui revendiquent l'héritage de ces courants de pensées libéraux.

Rien, a priori, dans l'histoire de France ne révèle l'existence d'un tel phénomène (i.e. le rite de crémation profane) en dehors de nécessités hygiénistes (épidémies diverses nécessitant la crémation de corps d'êtres humains). Par ailleurs, ce rite contemporain de crémation (ou incinération) n'est en rien comparable à ceux des traditions mortuaires de crémation de certains paganismes ancestraux, européens ou non (germano-scandinaves jadis, indiens aujourd'hui par exemple [l'hindouisme est le plus grand paganisme qui nous soit contemporain (quantitativement)]). Le sacré, dans l'acte de crémation dans nos régions, n'intervient en aucune manière. Nous sommes ici dans le domaine du profane.

Très concrètement, concernant l'organisation du "cérémonial", un employé du crématorium recruté par le biais d'une annonce Anpe/Pôle Emploi, ni prêtre, ni "sage" s'occupera de l'application d'un protocole spécifique. Ce pseudo-rite nous semble, en effet, plus proche du process industriel que du rituel religieux mortuaire
L'employé du crématorium aura, avant la crémation, pris le soin, quand même, de prononcer deux ou trois phrases stéréotypées à la mémoire du défunt...

Précisons, cependant, que choisir ce "mode de disparaître" n'est pas incompatible avec une cérémonie religieuse (nous l'entendons ici comme catholique)... Célébration qui précèderait alors l'incinération (concession [sans jeu de mots douteux] de l'Eglise catholique depuis 1963). Cependant, cette « permissivité » de l'Eglise de Rome s'inscrit, en faux, vis à vis des dogmes et doctrines qu'elle instaura jadis : la nécessité de "garder intact" (sic) le corps pour le jour de la résurrection des morts, lors du jugement dernier.

Abordons maintenant, les différentes façons de "gérer" l'après crémation, i.e. ce qu'il advient des cendres ensuite : recueil de celles-ci dans une urne cinéraire qu'on enterrera au cimetière dans le caveau familial, ou bien inhumation des cendres sans pierre tombale, conservation de l'urne chez soi, inhumation des cendres dans le jardin familial.
Dans ces deux derniers cas, le territoires des morts et celui des vivants s'entremêlent alors. L'utilité du cimetière -lieu symbolique même encore aujourd'hui- en tant qu'espace public s'efface alors puisque le mort reste chez les vivants, donc dans l'espace privé.

Évoquons aussi la dispersion des cendres dans "la nature" (réglementée en France logiquement). Une question de nature psychologique intervient : comment faire le deuil pour les êtres souffrants, si pas de lieu, plus de repères symboliques, même dans le cas de ces "jardins du souvenir" (où les cendres du défunt peuvent être disséminées) pour se recueillir ?

De Jean Duvignaud ou Marc Augé (respectivement sociologue et anthropologue), ces "jardins du souvenir", ces espaces quelconques, indifférenciés, anonymes seraient des non-lieux qu'ils définissent comme des "espaces de mobilité" tout à fait conformes à notre société post-moderne, ou sur-moderne où le saint et le sacré sont évacués, où la mort est niée...

Incinérer permettrait un gain d'espace, de temps (plus besoin de se rendre au cimetière dans certains cas mais aussi un "gain" qui répond aux situations de nombreuses familles, dont les membres sont éloignés géographiquement les uns des autres), et peut-être d'argent, éléments si précieux dans nos sociétés passablement déchristianisées ?

Le fait d'incinérer les morts n'est-il pas, alors, un symbole de conformisme et d'uniformisation, un "lit de Procuste" ?

Si cette pratique se développe encore à l'avenir jusqu'à se substituer à l'inhumation des "corps intègres", comment organiser l'espace pour laisser place à ces non-lieux, ces espaces qui rendent la ville encore plus vide de sens, impersonnelle qu'elle ne l'est actuellement ? Les églises autour desquelles s'organisaient l'espace urbain (axis mundi), au regard de la place qu'elles occupaient autrefois dans la vie des personnes ont, aujourd'hui, symboliquement "disparu". Les cimetières les plus récents, eux-mêmes, ont été aménagés à la périphérie des villes. En cela, l'idée même d'"invoquer" une géographie du sacré pour expliquer l'organisation de la ville post-moderne est un non-sens.

L'argument écologique, qui rappelle celui des hygiénistes du XIXème siècle, est aussi invoqué pour parler en faveur ou en défaveur de l'incinération ( lire : http://urbanites.rsr.ch/blog/nos-cimetieres-polluent/). La décomposition des corps inhumés polluerait les nappes phréatiques (cf. traitements médicamenteux), les pesticides servant à désherber les allées de cimetières poseraient problème, mais aussi la présence moindre de cadavres enterrés représenterait une diminution de la consommation d'espace...D'autres considèrent que la crémation est fortement énergivore...A contrario, on évoque aussi la possibilité d'utiliser l'énergie dégagée par les fours crématoires comme source de chauffage...Matérialisme quand tu nous tiens...(lire : http://urbanites.rsr.ch/blog/chauffer-grace-a-la-cremation/)

Au final, le choix de brûler ses morts ou non ne nous présente-t-il pas un débat relevant de conceptions antagonistes de l'existence (et de la mort, de fait) ? Dans notre société française "occidentale", au sein de laquelle le corps n'est plus sacralisé, nous parions sur la prééminence de préoccupations économiques dégagées de considérations philosophico-religieuses conduisant à incinérer les hommes comme on incinère les déchets...



21 réactions


  • Mwana Mikombo 19 novembre 2012 11:27

    @l’auteur - Merci pour cette belle analyse sur le sujet de la crémation. Votre article est assez riche en thèmes de réflexion sur la société et l’existence humaine.


  • ZenZoe ZenZoe 19 novembre 2012 13:12

    Bon article, qui soulève plein de questions.
    La crémation efface toute trace du mort, et le fait brutalement, ce n’est pas anodin. Conséquence de notre époque de zapping permanent, influence de l’Asie et du bouddhisme, désir « d’effacer » la mort elle-même, refus inconscient de la dégradation du corps, voire colère refoulée contre le défunt ou même prix plus attractif de la crémation (mais ne soyons pas cynique smiley ) ?


    • louviellas louviellas 19 novembre 2012 16:55

      @ ZenZoe

      « mais ne soyons pas cynique »

      Et si nous l’étions, cyniques et héritiers d’une ou plusieurs assurances vie, dont les clauses nous privent de capitaux substantiels en cas de suicide du « parent souscripteur »  ?

      A condition que le dit parent n’ait pas choisi de se faire sauter la cervelle ou de se pendre, une dose massive de morphine devient indétectable après une crémation.
      Aucun médecin légiste n’ayant pu pratiquer d’autopsie sur des cendres, ne tardez pas à passer l’ancêtre au four.

      C’est de l’humour macabre, mais terriblement efficace pour contourner la Loi.


  • TSS 19 novembre 2012 13:49

    Ma mère a été incinérée et ses cendres dispersées pour être hors de tout recueillement .

    Elle disait qu’elle vivrait dans la pensée. !!

    Mon père fut enterré civilement car il etait contre toute recupération... !!


  • Soi même Soi même 19 novembre 2012 14:48

    Non, la crémation peut être aussi un acte qui ne profane pas le sacrée de cette cérémonie.
     Elle a toujours fait partie des rites funéraire de l’humanité, c’est vous qui déconner avec votre article !


    • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 19 novembre 2012 17:15

      @ Soi même Vous écrivez : « Non, la crémation peut être aussi un acte qui ne profane pas le sacrée de cette cérémonie. Elle a toujours fait partie des rites funéraire de l’humanité »


      L’article porte uniquement sur la pratique profane... dans un cadre géographique bien délimité : la France...

      En aucun cas, ce texte n’avait pour but de recenser l’existence de la pratique de la crémation à travers le temps et l’espace depuis « l’aube de l’Humanité »... D’ailleurs, je fais bien référence au fait que ce rite profane n’a rien de comparable avec celui des paganismes ancestraux ou qui nous sont contemporains (Hindouisme...)

      Si seulement vous aviez lu le titre de l’article...


    • Soi même Soi même 19 novembre 2012 17:35

      @ j’ai bien entendue et je persiste qu’il y a pas d’incompatibilité !


  • mister dust mister dust 19 novembre 2012 15:44

    mise à part le fait que de vivre en grand nombre sur un petit espace peut engendrer un problème de gestion et du devenirs des défunts, tout le reste n’est que culturel, philosophique ou religieux. voir économique puisque un rituel mortuaire compliqué est un rituel qui paye.... donc inutile...


  • Gratte-cul 25 novembre 2012 18:25

    Aucune des sociétés humaines connues ne néglige ses morts. L’incompréhension de ce néant, peut peut-être expliquer ce besoin que l’homme a de croire.

    La crémation n’est effectivement pas récente en tant qui rite funéraire tout court : « Après un diagnostic préalable de l’Institut national de recherche archéologique préventive, les scientifiques ont réalisé une fouille et mis au jour une tombe et des foyers de crémation (Carpentras). Ceux-ci pourraient dater entre le néolithique moyen et le néolithique récent, soit 6 000 ans avant aujourd’hui. » (La Provence : 22/10/2008) Du néolithique et jusqu’à Constantin (4ème s.), premier empereur romain à se convertir au christianisme et à placer le divin au-dessus de son rôle d’Empereur, dans le « monde connu », crémation et inhumation se partagent le rituel funéraire chacune pour moitié avec quelques différences selon les époques et les lieux.

    Tout se radicalise sous Charlemagne dans son capitulaire aux Saxons de 785 (De partibus Saxoniae)  : "Quiconque fait brûler un corps, suivant la coutume païenne, sera puni de mort" où cet empereur décide, dans un bel élan mystique, que la crémation est un rite païen et qu’il faut transformer tous ces mécréants en bons chrétiens, urbi et orbi, et par l’épée si nécessaire.

    Jusqu’aux Lumières et à la Révolution, les pasteurs de ce troupeau, le clergé, auront la main mise sur leur corps, de la naissance à la mort. Après, les agneaux deviendront des « individus » et devront s’émanciper de la classe dominante, la bourgeoisie, qui verrouille, avec l’appui sans faille de l’Eglise, toute la vie sociale du 19ème siècle.

    Ciel ! (si je puis dire…) Nous avons donc un libre arbitre et un sens critique !? La faculté de penser par nous-même !? De deux choses, l’une, ou Dieu nous a « livré » avec ; et alors là, quelle erreur ! Ou, pire, Dieu n’existe pas ! Je ne me prononcerai pas là dessus ; dans l’un comme dans l’autre cas, ce serait faire acte de foi.

    Et justement, c’est bien ce qui coince ! La foi ! Ou plutôt, la perte de la foi, d’autant que ces abominables impies de musulmans vont incessamment dépasser en nombre les tenants de la vraie foi ! Horreur ! : « Le sacré, dans l’acte de crémation dans nos régions, n’intervient en aucune manière. Nous sommes ici dans le domaine du profane. »

    « Sacré », nous y voilà : Qui appartient au domaine séparé, intangible et inviolable du religieux et qui doit inspirer crainte et respect (par opposition à profane) (Larousse)

    Eh ! oui ! L’homme est à l’image de Dieu et mettre l’accent sur l’abandon partiel de la traditionnelle pierre tombale n’a, bien sûr, rien à voir avec la bourse du marbrier (Cnef), ni l’organisation du « cérémonial », [par] un employé du crématorium recruté par le biais d’une annonce Anpe/Pôle Emploi, avec le manque à gagner (120€ en moyenne) d’un protocole spécifique dit par un prêtre… Le marbre et le goupillon ! Même combat !

    Cessons là. Cet article n’est qu’un galimatias assaisonné de poncifs mystico-foireux pour gogos en mal d’autorité. C’est tellement plus rassurant de déléguer sa décision à un « maître »...



    • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 26 novembre 2012 01:42

      @ G-c

      Première chose. Je vois que le premier commentaire que vous postez sur Agoravox concerne un des mes articles. Nous sommes nous déjà, peut-être, croisés à un moment donné de nos vies ? smiley

      Bref. La partie « historique » que vous étalez ici, je la connais. Vous auriez pu vous en dispenser.... de même vos spéculations sur le « libre arbitre » digne d’un lycéen moyen bachotant son cours de philosophie. Vous qui parliez de poncifs... smiley

      Je vous cite :
      "d’autant que ces abominables impies de musulmans vont incessamment dépasser en nombre les tenants de la vraie foi ! Horreur ! « 

      Ici, typiquement vous prenez la posture du »bouffeur de curé« ou du »mangeur de grenouilles de bénitiers«  qui seraient islamophobes...forcément.

      Vous m’avez l’air assez instruit, pourtant, pour comprendre qu’entre un article exposant un point de vue assez objectif qui, en l’occurrence, montre bien la désaffection des Français pour une certaine pratique religieuse et le pamphlet dénonçant la déchristianisation d’une société et l’abandon de rites et rituels religieux, il y a une belle marge que pourtant vous semblez abolir pour parvenir à vos fins : insulter l’auteur...

      Vous écrivez donc ensuite :
       »Cet article n’est qu’un galimatias assaisonné de poncifs mystico-foireux pour gogos en mal d’autorité. C’est tellement plus rassurant de déléguer sa décision à un « maître »...« 

      C’est dommage, il ne manquait plus que le fameux »ni Dieu, ni Maître« in texto...

      C’est bien ça. Vous comme d’autres énergumènes (i.e. théologiquement une personne possédée par le Diable, je plaisante smiley), vous ne cherchez pas à savoir puisque vous savez déjà...
      Vous n’avez rien lu ou si peu. Vous isolez deux mots dans le texte : »sacré« , »déchristianisation« et vous vous dites : »celui-ci je vais me le faire, encore un cul béni« ...

      Quant aux »maîtres« , vous (comme bien d’autres qui tiennent un discours semblable au vôtre) en avez des dizaines qui vous soumettent à longueur de temps, mais vous les oubliez systématiquement : patron, banquier, alcool, drogue peut-être, télévision peut-être, argent forcément et encore d’autres...mais VOUS, VOUS avez les pieds sur terre et ne vous vous adressez pas à des »amis imaginaires« ou un »maître céleste"... Vous vivez tellement mieux, vous êtes si heureux n’est-ce pas ?
      Vous êtes tellement libre...

      Pour finir, -j’ai déjà perdu assez de temps comme cela pour pas grand chose- sachez que je ne suis ni catholique, ni protestant... il reste quelques possibilités pour faire de moi un Chrétien ou encore, disons, une personne appartenant à une autre religion/confession quand même...
      à moins, que d’un point de vue personnel, la chose religieuse m’indiffère...
      Athée ?

      à vous lire,


  • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 26 novembre 2012 09:01

    Pour finir : le christianisme c’est aussi la religion du « doute », mais vous, vous ne doutez de rien visiblement...


  • Gratte-cul 26 novembre 2012 10:47

    Je ne doute pas que vous connaissiez la partie historique (heureusement !) que j’étale ; est-ce le cas de tous vos lecteurs ? Rappelez-moi le sens des mots Agora et vox… J’ai, MOI, la « chance » d’être un lycéen moyen et de vous paraître assez instruit  ; difficile de quitter sa blouse grise et son bout de craie, Non ? Que pensez-vous alors de certains qui réagissent à votre propos dans ce forum ? Il me semble évident de leur rappeler les faits qui ont amené à la situation que vous exposez.

    Il fut des temps « bénis » où le libre arbitre n’était pas un sujet du bac et les « sauvages » du Nouveau monde, sous des prétextes éthiques, un enjeu économique (Valladolid 1550) Quoi qu’on fasse, on se heurte systématiquement au mur de l’argent et quitte à vous repasser une bonne couche de poncifs, je suis assez d’accord sur le fait que c’est un excellent serviteur et un très mauvais maître.

    Sans être ascétique, j’ai de plus le bonheur et la chance de n’être soumis à aucun des « maîtres » que vous énumérez ; ce qui me permet d’avoir les pieds sur terre. La seule question qui vaille est, pour combien de temps ? Ce temps, qui me permet toujours de chercher à savoir, fait de moi un énergumène définitivement inachevé...

    Désolé de vous avoir fait perdre votre temps. Je me lève chaque matin avec la ferme intention d’insulter un auteur et non pas de soutenir un point de vue qui m‘apparaît pourtant tout aussi important que le sien, même s’il me renvoie à mon pupitre, sous son ire et les rires de mes petits camarades.

    Avec mes respects, mon bon »Maître« ...


  • Gratte-cul 26 novembre 2012 15:20

    Le christianisme, la religion du doute ?

    Merveilleux !

    Dieu peut-il poser un acte d’amour comme la création et proposer le néant comme seule fin à notre courte et misérable vie ? Après tout, pourquoi pas ?

    Croire n’est en rien répréhensible et fait partie de la panoplie de l’homme « libre( !?) » (cf. toute l’œuvre de Laborit) et de son libre arbitre si cher aux examinateurs du bac ; ce qui l’est moins, c’est sa récupération par ces cagots qui déplorent une déchristianisation généralisée et qui ont besoin de boucs-émissaire pour expliquer le désenchantement du monde de (et entre autres) Weber : « Horreur ! Le monde est devenu rationnel ! Nous voudrions pourtant bien conserver une certaine tradition, la rédemption et les pierres tombales ! » (Entre parenthèse et entre nous, aucune étude sérieuse n’est faite (ou ne paraît ?) sur la pollution des terres, nappes phréatiques et autres lieux soumis à l’ « action » des cimetières. Pourquoi ? Les résultats des désordres générés par la crémation sont connus et constamment  améliorés.)

    Le doute ne peut donc être que scientifique puisque la recherche n’a pas, elle, d’a priori ; elle repousse chaque jour un peu plus et jusqu’à maintenant, je vous le concède, le royaume de Dieu. A ma connaissance, Giordano Bruno n’a toujours pas été réhabilité, lui qui « croyait » à la pluralité des mondes alors que Dieu lui-même n’y avait même pas pensé… 412 ans tout de même ! L’Eglise ne prend pas ses décisions à la légère.

    Heureusement que certains tentent de bousculer un peu cette tradition sclérosante ! Pas étonnant alors qu’ils soient traînés aux Gémonies par ceux qui détiennent la « vraie » vérité…


  • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 26 novembre 2012 22:39

    Bon voilà qui est déjà mieux. Un peu d’esprit plutôt que ces sous-entendus et jugements de valeurs en fin d’intervention…

    Mais je reviens, quand même, sur la fin de votre premier commentaire…Je m’interroge, en effet, sur le rapport entre "le besoin d’autorité et d’un maître" avec le sujet de l’article ?... Je connais bien ces phrases stéréotypées, réflexes pavloviens, énervements, dès qu’il s’agit d’aborder, avec certains « esprits très français » (au mauvais sens de l’expression), ce qui à trait aux religions …S’agit-il de cela ? Si c’est le cas, acceptez qu’ensuite on ne embarrasse pas de développements interminables quand l’interlocuteur n’est pas disposé à écouter.

    Bref, je vous réponds sur le « doute chrétien ». Je parle de celui du Christ en croix (Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?« ), de celui des mystiques chrétiens et de celui de millions d’autres »âmes".

    Tous les chrétiens n’appartiennent à la FSS PieX  ou autres organisations du même tonneau, ce que vous semblez suggérer par vos propos lapidaires. Si certains chrétiens effectivement ne doutent de rien, c’est que leur foi est déjà morte…

    En outre, vous ramenez le débat uniquement aux positions/postures de l’Eglise catholique romaine… Regardez l’histoire des Eglises orthodoxes...

    Vous écrivez : " Le doute ne peut donc être que scientifique puisque la recherche n’a pas, elle, d’a priori "

    Pourtant ce qui ressort de votre commentaire c’est cette foi dans le mythe du progrès éternel. Et là le doute n’est plus permis…D’ailleurs puisque vous voulez philosopher, essayons… Je me permets de citer ces auteurs :

    Au sujet de la science  :

    "reste à savoir si l’existence d"une conviction n’est pas déjà indispensable pour que cette discipline elle-même puisse commencer. [...] On voit par là que la science elle-même repose sur une croyance ; il n’est pas de science sans postulat."

    Nietzsche, Le Gai Savoir (1881-1887)


    Ou encore :

    ’Sans la croyance qu’il est possible de saisir la réalité avec nos constructions théoriques, sans la croyance en l’harmonie interne de notre monde, il ne pourrait pas y avoir de science. Cette croyance est et restera toujours le motif fondamental de toute création scientifique. À travers tous nos efforts, dans chaque lutte dramatique entre les conceptions anciennes et les conceptions nouvelles, nous reconnaissons l’éternelle aspiration à comprendre, la croyance toujours ferme en l’harmonie de notre monde, continuellement raffermie par les obstacles qui s’opposent à notre compréhension

    Albert Einstein et Léopold Infeld, L’évolution des idées en physique (1938).


    Vocabulaire bien religieux ou s’en approchant : croyance, conviction ?... Pour Nietzsche la science ne descendrait pas  « aux ultimes abîmes de l’être ».  Ainsi penser (mais in fine « croire ») que le monde se laisserait comprendre par une mise en équation ne serait que pure vanité…

    Puis vous écrivez : "qui ont besoin de boucs-émissaires pour expliquer le désenchantement du monde« 

    Mais qui peuvent être ces boucs émissaires dont auraient besoin ces »réenchanteurs" ?



    • Gratte-cul 28 novembre 2012 08:37

      Pardonnez-moi, mais je ne me souviens pas avoir parlé de progrès quand je me réfère à la recherche scientifique. Qu’il en soit une conséquence par ses applications techniques ne fait aucun doute, mais il n’en est pas le but. Je pensais, sans doute naïvement, que la science se contentait d’essayer comprendre le monde : « nous reconnaissons l’éternelle aspiration à comprendre » Le capitalisme (privé ou d’état !) faisant le reste. (vous allez me ressortir Pavlov et je vais encore rigoler…)

      Le problème se complique dès lors qu’on y cherche une harmonie. C’est déjà sous-entendre une singularité, une prédisposition d’un univers « fait » pour l’homme. Et c’est là que nous achoppons, nous deux. Einstein disait aussi : "Quiconque prétend s’ériger en juge de la vérité et du savoir, s’expose à périr sous les éclats de rire des dieux, puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n’en connaissons que la représentation que nous en faisons", renvoyant ainsi chacun à sa vision égocentrique et subjective du monde. Il n’y a donc pas de vérité hors notre conviction ? Ce brave Nietzsche n’y changera rien avec sa question qui se mord la queue : « Faut-il une conviction pour permettre à la science d’exister ? Oui ! »

      Comme toujours, sortir une phrase de son contexte est, au sens littéral, insensé. Et c’est valable pour celles que je cite !

      La philosophie permet à l’homme d’accepter le monde à un moment donné, en un lieu donné et à « apprendre » à mourir. Je n’ai pas l’outrecuidance de vous l’apprendre. Voir les cyniques, Platon, Montaigne ou qui vous voulez à propos de la mort… C’est leur fond de commerce et vous les connaissez bien mieux que moi. Le philosophe se substitue ainsi au cagot [1] en nous proposant un éventail de visions pour rendre ce monde moins absurde qu’il n’est. Diriez-vous « qu’il ne paraît » ? L’un et l’autre ne nous aident pas à comprendre la mort.

      Devant l’absurdité du monde, Sisyphe, avec ou sans la punition, a-t-il une alternative à l’existence ? Les religions condamnent le suicide : parce que c’est un acte libertaire ?

      [1] : Qui manifeste du fanatisme religieux, de la bigoterie hypocrite, puisqu’il faut tout vous dire…

      Je vais vous raconter une histoire toute personnelle : mon père a passé un an dans un camp de concentration pour faits de résistance. Cinquante deux seulement des français détenus en sont revenus. Il a toujours été coupable d’être rentré en laissant ses « copains » là-bas. Il a voulu les rejoindre après sa mort, une fois incinéré. La symbolique de ce geste est, à mon avis, tout aussi respectable que celle de vouloir à tout prix (!) une place sous une pierre tombale pour permettre aux héritiers d’avoir un lieu de mémoire GPS et « revitaliser » la ville.

      Dans le cas que je vous expose :« comment faire le deuil pour les êtres souffrants, si pas de lieu, plus de repères symboliques » il y a lieu, repère symbolique et respect des volontés que vous semblez, si je puis dire, enterrer. Il y a même eu hommage public avec fanfare drapeaux, écharpes tricolores et képis. Sommes-nous toujours ici dans le domaine du profane, sans bénédiction ?


    • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 28 novembre 2012 19:00
        • Je vois qu’avec vos annotations que c’est vous qui revêtez la blouse grise du professeur. Pour le coup, les rôles sont inversés. Vous insinuez sans jamais dire les choses et c’est moi qui interroge...

          Vous écrivez : "Je pensais, sans doute naïvement, que la science se contentait d’essayer comprendre le monde" Comme les religieux/religions,  ni plus, ni moins, avec des moyens , certes, différents, mais avec des instruments de compréhension, aussi légitimes ...

          Vous dites  : "renvoyant ainsi chacun à sa vision égocentrique et subjective du monde. Il n’y a donc pas de vérité hors notre conviction ?«  Voici bien une interrogation qui concerne autant le »religieux« que le »scientifique" et qui ne mène à rien...

          A lire vos propos insistants, nous pouvions nous douter d’une affaire toute personnelle émanant de votre vécu. J’en ai autant à vous proposer… pouvant vous contredire sur le « deuil » et le « symbolique »... autant à vous raconter qui vous contredirait...
          Or donc, vous parlez de « symbolique » quand je vous parle, au vrai, de « sacré ». Je ne remets pas en cause les choix de chacun. Mais l’histoire que vous me proposez est bien exceptionnelle, bien au-delà des choix de plus en plus répandus que j’évoque dans cet article ... Je dirais sans aucun rapport... Je vous parle bien de « choix de société », et vous me parlez d’actes bien différents, et de par votre narration je suspecte une forme de chantage moral. Vos ascendants ont refusé « l’immonde », les miens aussi, si cela peut vous rassurer…

          Sachez, en effet, que  quoi que vous en pensiez, ma famille (comme la vôtre) n’ a pas passé ces années de guerre au « café de flore ». Si d’ailleurs, « nous » avions
          été dans l’autre camp je n’aurais pas plus de honte que j’ai de fierté à vous narrer l’état des choses quant au comportement de mes ascendants durant cette guerre (au mieux je vous suggère de lire d’anciens commentaires de ma part et vous comprendrez).  Comme chez vous, « nous » avons survécu à l’Immonde (dans l’armée régulière ou chez les partisans). Incinération, pierre tombale, des années après cette paix/guerre vous refusez de comprendre l’article. Vous dénoncez… Pourquoi pas… mais vous êtes dans l’émotionnel… Mon article se voulait  au-delà de ces querelles… Avez-vous eu seulement envie d’entendre ?




  • Gratte-cul 29 novembre 2012 10:31

    Alors, bon.

     

    Le « pour faits de résistance » a été un vrai questionnement. Je l’ai enlevé plusieurs fois avant de le maintenir. Il était là pour lever une ambiguïté ; on me demande si mon père était juif quand je le dis déporté. Certains lobbies juifs veulent détourner la déportation à la seule extermination des juifs d’Europe et j’ai connu des juifs (comme des musulmans) qui se sont fait incinérer, même s’ils ne sont pas la majorité du genre. Je voulais gagner du temps. Raté !

     

    Mon père était du côté des vainqueurs mais serait resté un terroriste si l’issue de cette guerre avait été différente. Je n’en tire pas, pour moi, de gloire particulière ; à quel titre ? Il se trouve que les valeurs que ces gens défendaient nous permettent aujourd’hui de nous écharper joyeusement, vous qui dites, moi qui refuse d’entendre. Remercions-les pour cette conviction… Et pardonnez-moi si j’ai pu laisser entendre le contraire vous concernant, mon autisme ne m’entraîne pas jusque là !

     

    Je voulais juste répondre, par un exemple, à votre propos concernant l’absence de lieux de mémoires et de symbolisme, parce que je ne comprends toujours pas pourquoi vous écrivez ceci : « […] Le sacré, dans l’acte de crémation dans nos régions, n’intervient en aucune manière. […] » L’acte symbolique de mon père est forcément le premier qui m’est venu à l’esprit ; j’en ai d’autres. Les religions, et depuis les Lumières sous d’autres formes, des assemblées humanistes ont sacralisé l’homme. Le comportement de l’individu, face à la mort, est dicté par cette « valeur » sacrée qui l’imprègne et qu’il a acquise bien avant le christianisme, qu’il soit croyant ou se pensant athée.


    • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 29 novembre 2012 13:01

      Bon. Nous ne nous sommes pas entendus sur la « définition » du mot sacré, sur ce que ce terme implique, sur les « limites » de son utilisation.

      Effectivement, vous lui donnez un sens plus large, vous l’étendez aux expériences « non religieuses » d’ordre émotionnel, à l’affectif, à son usage « courant » .
      Dans cet article, je me référais au « sacré chrétien », Ce sacré impliquant un/des acte(s) rituel(s) parfaitement séparés du profane et lié à l’idée de transcendance... Je lui donnais un sens volontairement plus restreint...


  • Gratte-cul 29 novembre 2012 17:27

    Votre article s’adresse donc aux catholiques puisque le « sacré chrétien » ne peut pas atteindre les autres qui sont dans un sacré émotionnel, vulgaire. Or, la société française contemporaine est composée des uns et des autres. A moins de les vouloir tous réduire à la foi chrétienne, les catholiques ne peuvent parler en leur nom. Les cérémonies affligeantes ne les concernent pas non plus puisqu’ils ont, eux, le choix des funérailles, depuis 1963 devant l’autorité vaticane et 1887, devant la République. Ils peuvent rendre les sacrements aux défunts avec un rituel adéquat. D’ailleurs vous le dites : « Précisons, cependant, que choisir ce « mode de disparaître » n’est pas incompatible avec une cérémonie religieuse »

    Nous avons admis que la dispersion des cendres d’athée dans un lieu symbolique pouvait convenir, à la rigueur…

     

    Maintenant, « Les cimetières les plus récents, eux-mêmes, ont été aménagés à la périphérie des villes. » par la volonté du Conseil Royal grâce à « l’édit du 10 mars 1776 qui aboutit [à] une définition moderne du cimetière[. L]e champ de repos est transféré en dehors de la cité la sépulture intérieur des églises et des hôpitaux est sauf exceptions qui tiennent aux règles canoniques interprétées stricto sensu formellement interdite » [1] Il ne semble pas que ceci puisse être reproché à notre époque vide de sens, d’autant que cette décision anticipait les craintes des hygiénistes du 19ème siècle.

     

    [1] Daniel Ligou L’Evolution des cimetières In : Archives des sciences sociales des religions.

     

    « Dans notre société française  »occidentale" au="au" sein="sein" de="de" laquelle="laquelle" le="le" corps="corps" plus="plus" nous="nous" parions="parions" sur="sur" la="la" philosophico-religieuses="philosophico-religieuses" conduisant="conduisant" les="les" hommes="hommes" comme="comme">i> »

    Est-ce la faute des adeptes de la crémation si le corps des chrétiens n’est plus sacralisé et si la crémation est, pour le moment, moins chère qu’une inhumation ? Demandons-nous pourquoi tant de défunts (ou de familles) y ont recours : La France compte entre 4,8 et 8,6 millions de pauvres selon la définition adoptée... Depuis 2002, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million. (Observatoire des inégalités – 07/09/2012)


  • Gratte-cul 29 novembre 2012 17:43


    Je reprends votre citation dans la partie illisible :
    Dans notre société française « occidentale », au sein de laquelle le corps n’est plus sacralisé, nous parions sur la prééminence de préoccupations économiques dégagées de considérations philosophico-religieuses conduisant à incinérer les hommes comme on incinère les déchets.


  • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 1er décembre 2012 13:23

    Je n’ai guère eu l’occasion de vous répondre avant ce jour...

    Donc. Je connais comme vous ces chiffres. Vous les rappelez, c’est très bien.

    Par ailleurs, il existe un « marché de la mort » si je puis dire, fort rentable...

    A vous suivre, cette pratique serait donc largement liée à des questions d’économie. C’est sans doute vrai, d’ailleurs la dernière phrase de l’article se réfère à cet état des choses. La crémation serait de plus plus répandue parce que l’argent fait défaut.
    Mais par là, j’évoquais aussi les changements de priorité dans les « budgets des ménages » (budget et ménages voilà bien deux termes que j’abhorre me rappelant que trop bien la sociologie d’inspiration US –il n’existe plus à proprement parler d’Ecole française- et les statistiques, instruments de « domination » modernes).

    Je vais vous donner un contre-exemple de ce que vous affirmez

    Dans les pays de tradition chrétienne orthodoxe, notamment dans ce monde rural qui ressemble fort à celui d’un pays comme la France avant la « mort du paysan » ; (paysans remplacés par ces « agro-industriels »), avant l’arrivée du pavillonnaire standard bas de gamme,  avant les mutilations des villages par ces « voies rapides » qui ne mènent nulle part, la destruction des structures bocagères dans certaines régions, etc.

    Bref, dans ce monde rural des pays pré-cités (que je n’idéalise pas pour autant), il existe une pauvreté, qui n’empêche guère des cérémonies, des rituels qui s’étalent d’ailleurs sur des années. Et, ce sont les économies de toute une vie qui servent à honorer le défunt pour : le prix du cercueil, les cérémonies religieuses, les repas pris en l’honneur du mort auxquels sont parfois conviées des dizaines de personnes, la concession au cimetière, acquise bien avant que l’idée de faire le « grand voyage » ne s’impose définitivement comme une réalité à laquelle il n’est plus possible d’échapper…

    Ce sont ces éconocroques -une économie paysanne de bas de laine- qui sont dépensées en l’honneur du mort. Le jour de l’enterrement de la nourriture est même distribuée aux personnes se trouvant aux abords du cimetière. Deux jours après, on faire dire encore une messe et on fait un repas en l’honneur du mort encore une fois, puis 9 jours après le décès, 3 semaines, 40 jours, 6 mois puis tous les ans…(avec quelques variations)

    En outre, durant la période des 40 jours qui suivent le décès, la personne la plus proche du défunt (disons le conjoint) se rend au cimetière chaque jour avec de l’encens en récitant des prières…

    Il serait impensable, donc, quitte à se ruiner, de faire un enterrement « à l’économie »…

    Or donc, c’est ce que dit, principalement, mon article, en filigrane : il existe bien un abandon de cette « priorité » faite au mort en « Occident »… ce qui  me fait écrire cette phrase, il est vrai un peu provocatrice : nous parions sur la prééminence de préoccupations économiques dégagées de considérations philosophico-religieuses conduisant à incinérer les hommes comme on incinère les déchets.

    Bien à vous,

     


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