jeudi 18 juin 2009 - par xav

Les discriminations sociales

À la suite des récents mouvements sociaux, l’État français a mis en place ces États généraux de l’outre-mer. Ils ne pouvaient ignorer les Français originaires de l’outre-mer vivant dans l’Hexagone, qui ont leur mot à dire sur les outremers mais aussi sur leurs problèmes spécifiques.

Le sous groupe « l’égalité des chances et lutte contre les discriminations » se met à diffuser le contenu des rapports des intervenants. Le premier thème que nous aborderons est la discrimination sociale.

  1ère partie de la discrimination sociale
La discrimination commence au sein même du système éducatif. Bien que les grandes écoles françaises ont une renommé mondiale. Le système français n’a pas une bonne qualité éducative pour la masse populaire.
D’après le recensement de l’éducation national, ils en sortent 60.000 jeunes sans diplôme et en plus ils entrent dans le marché d’emploi avec des handicaps sociaux.
Il y a un temps où les jeunes diplômés trouvaient un emploi et que leur diplôme était reconnu dans le milieu professionnel. Maintenant les recruteurs mettent en doute la capacité des jeunes à s’insérer dans le monde professionnel.
L’esprit de la jeunesse n’est plus à décrire. La notion du travail et de l’effort est vague à leurs yeux. La réussite leur laisse indifférente. Pourtant nous faisons que mettre en évidence, les nouveaux talents issus de la diversité.
Nous avons oublié qu’il n’y a plus convaincant de voir ses proches réussir dans leur vie que celle d’un inconnu. La discrimination est la cause principale.
Il y a plusieurs types de discriminations mais dans le système éducatif français, je n’en trouve 2 principalement, celle de la discrimination sociale et territoriale. Une forme de discrimination bien connue est celle de la sélection par la classe sociale.
La société française n’a plus conscience de son handicap. Celle d’une France à plusieurs vitesses et du manque de cohésion sociale. Les outremers ne se sont pas épargnés et surtout elles sont mêmes en bout de chaine.
En toute modestie, je tiens à suggérer des solutions pérennes.
Premièrement, il est temps d’avoir un regard différent de la formation professionnelle. Tout d’abord, la formation professionnelle ne doit pas être une voie de garage. Elle doit permettre aux jeunes de tous les milieux et ayant des qualités différentes, que celles qu’attendent les études supérieures, de trouver leurs voies.
Vu le contexte économique, il ne suffit plus d’avoir un diplôme surtout quand il ne soit pas reconnu et valorisé du monde professionnel. Un jeune quelque soit son milieu, doit sortir du lycée professionnel, biensur avec un diplôme mais surtout un métier en poche. C’est la meilleure discrimination positive pour nos jeunes.
Les stratégies de lutte contre les discriminations du système éducatif
1- Les lycées professionnels doivent apporter beaucoup plus de place à l’apprentissage ou à l’alternance.
J’ai la conviction que le travail a une vertu positive sur la jeunesse. Par ex, il est clair qu’à la puberté, ils sont tentés par de nouvelles expériences. Et bien, le lycée est un milieu où la jeunesse est assujettie à toute tentation. Par cela il ne faut pas oublier les mauvaises compagnies qu’amènent à la délinquance et à la dépendance aux drogues qui commencent aux lycées. C’est aussi un moyen de la jeunesse d’être un peu plus dépendant financièrement.
2- Le but de la formation doit être de répondre aux marchés de l’emploi.
Il est clair qu’il faut restructurer les programmes scolaires. Les socles de disciplines devront être plus polyvalents. Par exemple, dans le BTP, les recruteurs cherchent des jeunes électriciens qui savent faire de l’électricité de bâtiment et aussi de l’installation d’énergie renouvelable.
Les critères de résultats doivent être basés sur des savoirs faires solides non sur la connaissance acquise.
3- Le travail d’équipe inter lycée doit être normalisé et suppléé par l’inspecteur.
Le rôle d’un inspecteur n’est pas seulement de voir si le travail est bien réalisé mais surtout d’améliorer la pédagogie des disciplines qui lui sont confiées.
L’effort sur des classes à prédominance masculine doit être accentué car les résultats faibles montrent les difficultés à assujettir aux travers de notre société. Les quotas d’apprentissage aux seins des entreprises doivent être imposés pour prendre conscience des enjeux d’avenir. Mais tout en récompensant l’effort de nos entreprises qui les intègrent correctement dans le monde professionnel.
Tous ces efforts seront vains, si nous allons raccourcir la période de formation du BAC Pro en 3 ans. Oui, le BAC PRO ne peut être l’équivalent du BAC technique. Le BAC PRO a pour vocation d’apprendre un métier.
Evidemment, la réforme des BAC PRO ne résoud pas l’échec de nos élèves. Le collège fait partie de l’échiquier pour l’avenir de nos jeunes. Tout d’abord, on devrait poser la question :
 Quels sont les grands objectifs des collèges ?
D’après le ministère, il existe 4 grands objectifs et 2 missions.
 Objectif :
Acquisition des savoirs et méthode de travail.
Construction de comportements durables et de respect mutuel.
Préparation d’un projet de poursuite d’études.
Lutte contre les difficultés par une pédagogie adaptée à chacun.
 Missions :
Transmettre à tous les collégiens une culture commune pour la transmission d’un bagage commun de connaissances, de savoirs, de compétences, la maîtrise des langages, la culture des humanités, la culture scientifique et technique.
Favoriser l’éclosion des talents des élèves par l’épanouissement de leur intelligence et de leur sensibilité.
Les objectifs et missions dont le ministère s’est fixé, sont difficilement atteignables. Et pourtant, une réforme réfléchie peut améliorer la qualité de l’enseignement et répondre à la majorité des échecs.
L’acquisition des savoirs suggère de consolider les bases. Comment voulez vous apprendre aux élèves la littérature française, s’il ne comprenne pas ce qu’ils lisent. Les matières générales (Maths, français, histoire-géographie) devront être renforcées au terme de la scolarité au collège.
Pour ceux dont les difficultés perdurent, les méthodes de travail adapté doivent être enseignées par un module de renforcement des savoirs et connaissances. Bien souvent pour lutter contre les difficultés des élèves, les enseignants adaptent leur pédagogie mais cette approche a donné ces limites.
Les matières secondaires (physique, biologie, arts plastiques, éducation physique, langues vivantes…) ne participent pas à l’épanouissement de nos jeunes. Car l’approche pédagogique les met dans une situation de concurrence, de performance et de mise à l’épreuve permanente. Hors le but fixé des matières secondaires, est d’amener nos jeunes à des projets structurants pour leur poursuite d’étude.
Par exemple :
La matinée : on peut consacrer l’enseignement de matières générales.
L’après-midi : pas de cours mais des ateliers de matières secondaires où ils peuvent découvrir des activités et réaliser des projets, des rencontres d’artiste et d’artisan…
Nous nous attendons à des réflexions de parents. Ils devront prendre conscience de la réalité du terrain. Un élève ne peut pas se concentrer pendant 8 de cours et qu’il est préférable de réduire les heures et surtout canaliser sur des matières générales. Et le reste de la journée, les élèves pratiquerons des activités cadrées.
L’épanouissement de nos jeunes aura des résultats bénéfiques sur l’orientation scolaire. Les équipes pédagogiques et les conseillers d’orientation doivent prendre conscience des responsabilités car il ne suffit pas de les informer mais d’identifier et de démontrer leurs atouts ainsi que leurs faiblesses pour que leurs choix soient judicieux. C’est pourquoi les équipes pédagogiques devront être informées sur les filières professionnelles ainsi les profils attendus de celles-ci.
Autres réflexions, celles de l’exemplarité, la réussite de grands sportifs et d’artistes n’ont pas motivé les jeunes. Bien au contraire, ces influences ont eu des effets pervers. Malgré que nous sommes en admiration des exploits de nos sportifs nationaux qui plus aient, des ultramarins. Cela n’empêche pas les discriminations envers ceux-ci. La racine des discriminations reste identitaire. Le regard des français de l’hexagone est entremêlé d’intérêts que cela leur procure et la différence de nos origines. L’expression connu de nos concitoyens : « on est français quand on gagne mais ultramarin quand on perd ».
Cette apparente universalité de la règle républicaine cache les actes discriminatoires commis jusqu’à les nier. Pour parer ce type d’acte, les statistiques paraissent le seul outil efficace. Les pouvoirs publics hostiles à ce type de méthode devront se mettre à l’évidence, que la politique d’égalité s’est rendue inefficace sur la minorité visible.
D’après les sondages, les postes de responsabilité ne sont confiés que rarement aux minorités visibles. Pour des raisons de cohésion sociale, le gouvernement devrait s’y prêter au jeu des statistiques. Les minorités visibles demandent un juste réparti de leurs efforts.
Certainement l’application de mesures préférentielles créera un sentiment d’injustice au sein de la population. Ce sentiment serait juste si l’égalité des citoyens est respectée dans notre république. Et de plus, les générations suivantes n’auront pas à rejeter les devises républicaines. Montrez l’exemple aux générations futures qu’ils ne sont pas les oublier de la république !
Evidemment, il ne serait pas judicieux d’appliquer à tous les catégories sociales, il serait souhaitable de cibler surtout aux postes de responsabilité (cadre, politicien, milieu médiatique…). L’égalité représentative doit s’appliquer aussi à une étude méticuleuse dans chaque région. Les quotas doivent être souples et adaptés. Les actes discriminatoires diffèrent en fonctions de secteurs et territoires, les méthodes doivent s’adapter aussi.
Les décisions demandent une volonté et une ténacité. Car il faut s’attendre à des mécontentements et des protestations. L’égalité par l’indifférenciation est globalement la stratégie française. Mais ils s’avèrent à long terme, que la discrimination devienne impunie et surtout elle se fait passer pour une normalité. En conséquence, nous nous rendons insensible aux inégalités.
2ème partie de la discrimination sociale
 
La mixité sociale :
On a parqué les minorités visibles dans des quartiers insalubres. La politique des villes a créée une ségrégation spatiale. Les français de couleur blanche et de classes moyennes ont délaissé des quartiers à la vue d’habitants issus des minorités visibles.
Grandes écoles :
Les statistiques nous prouvent que les élèves de grandes écoles viennent en majorité de classes sociales élevées :
- Cadre sup, cadre moyen, profession libérale, enseignant, etc. : 70%
- Technicien, employé, commerçant, etc. : 25%
- Ouvrier, petit employé, agriculteur, petit commerçant, etc. : 5%
- 54,3% des élèves de CPGE ont des parents dans l’enseignement supérieur contre 51,2% des étudiants en médecine.
L’école reproduit les inégalités en valorisant les élèves qui sont issus de familles bien dotées en capitaux de toutes sortes :
 Comment procède-t-elle ?
L’enseignement se rapproche de la culture transmise par les milieux favorisés à leurs enfants et en plus le caractère social des classes crée un environnement adéquat pour la réussite scolaire.
La situation géographique des grandes écoles se trouvent dans des villes riches. Les parents de classes aisées mènent une stratégique résidentielle pour faciliter les conditions d’accès.
Une famille ouvrière souhaite à leurs enfants d’obtenir un diplôme supérieur à leur génération, sans que les sacrifices financiers soient trop lourds pour la famille. Tandis qu’une famille aisée pousse leurs enfants à faire des études plus sélectives et plus longues.
En plus de l’héritage social, les élèves de classes ouvrières cumulent des lacunes parce qu’on les regroupe avec d’autres jeunes ayant des handicaps sociaux lourds. Et bien sûr, le politique demande de faire preuve de fraternité et il s’acclame une France de diversité, tout en oubliant de mentionner que les élèves de classes aisées participent peu dans la mixité sociale.
L’école légitime ces inégalités en les attribuant aux mérites personnels des élèves. Mais elle ne précise pas l’incapacité de corriger les inégalités de chance.
Le manque de mobilité sociale est ressenti comme une injustice. La société française est sensible sur ce sujet, sans doute, parce qu’elle a pour héritage culturel : la Révolution française qui a mis fin au privilège de cette époque.
La mobilité sociale fait peur à la société française parce qu’elle met en concurrence les positions sociales et peut par conséquent gommer le statut acquis d’un individu ou du groupe.
Alors nous devons nous poser la question, quelles sont les enjeux pour notre société, d’avoir une plus grande mobilité sociale ?
La réponse de l’opinion publique serait une meilleure cohésion sociale. La société a besoin d’un souffle nouveau pour répondre au quotidien des français.
 -Par exemple : Comment peut-on interpréter les sentiments d’une classe sociale si on ne la fréquente pas ?
Le but à plus de mobilité sociale, n’est pas forcément plus d’égalité mais plus de justice et de récompenser le mérite personnel.
Comment peut-on y remédier ?
La plupart des inégalités sociales finissent par une discrimination territoriale. Les classes d’élève issu de parents aisés doivent aussi accepter la diversité sociale, en acceptant d’accueillir des jeunes venant de classes moyennes.
Un concours à chaque grande école cache une discrimination sociale. Le concours doit se faire en toute transparence.
Le BAC+3 doit permettre aux étudiants, d’acquérir un niveau nécessaire, tout en obtenant un diplôme, pour être reçu aux écoles d’ingénieur « Option complémentaire : préparation au concours ».
Un meilleur accès à l’information du cursus scolaire améliore l’orientation des élèves donc leur faire perdre moins d’année.
La moitié des étudiants qui travaillent, ne finissent pas leurs cursus universitaires. Le service à la personne pourrait pallier aux inégalités socio-économiques des étudiants de classes modestes. Car un étudiant qui accompagne des jeunes en difficulté scolaire, favorise la qualité de l’enseignement du professeur en classe. Et en plus de le soutenir financièrement, s’il enseigne sa discipline, les bases sont consolidées et il fait une promotion de sa filière aux classes.
Il y a trop d’universités (plus 80 universités) ; les moyens financiers et de biens doivent être concentrés pour une gestion efficace et surtout répondre aux besoins de leurs régions.
La pertinence des allocations semble être mise à l’épreuve. Bien que ces allocations rendent l’élève plus indépendant de leur famille, elle ne permet pas une représentation égalitaire. La création de campus, cité ou ville universitaire complémenterait l’aide faite aux jeunes défavorisés.
La commodité des régions de l’hexagone draine la force vive de ces territoires ultramarins. En résultat, nos territoires se développent peu car le progrès technique et organisationnel qui entrainent la croissance économique, échappent aux profits de régions plus attractives. Afin de compenser les handicaps de nos territoires, l’essor d’une économie de la connaissance captera les ultramarins et les investisseurs.
Mes ressources :
 
Séminaire de Patrick Simon (socio-démographe à l’INED) : « Qu’est ce qu’une politique contre les discrimination ».
Cours de la Banque de Ressources Interactives en Sciences Economiques et Sociales : « brises.org ».
Inégalité socio-spatiales d’éducation (coordonateurs : Broccolichi Sylvain, Ben-Ayed Choukri, Tancart Danièle) : processus ségrégatifs, capital social et politiques territoriales.
Colloque internationnal du 12-14 mars 2009 (Marie Duru-Bellat sociologue, Lisa Bydanova) : « L’éducation nationale : l’illusion égalitaire ? ».
Conférence de Geneviève Koubi « Egalité, inégalité, différences ».


2 réactions


  • Noel Flantier 18 juin 2009 12:10

    bonjour,

    je suis globalement d’acord avec la plupart de vos points.
    Ceci dit, vous parlez de parcage de populations immigrées.
    "

    On a parqué les minorités visibles dans des quartiers insalubres. La politique des villes a créée une ségrégation spatiale. Les français de couleur blanche et de classes moyennes ont délaissé des quartiers à la vue d’habitants issus des minorités visibles."

    C’est faux.
    Ces personnes ont accès à des logements qu’ils n’auraient jamais eu dans leur pays d’origine. Les degradations qui sont causées (qu’ils causent) ou les phenomenes d’insecurités (du à la population de ces quartiers) sont le resultat des habitants.

    J’en prend pour exemple l’ancien quartier de mes parents , des tours des années 70.
    A ce tte epoque ce quartier était très recherché et bien frequenté.
    Puis petit à petit, on a fait venir dans ces immeubles des cas sociaux, puis des immigrés grace aux hlm, aiides de l’etat.
    Ce fut le debut des degradations, des vols etc...
    Forcement les gens qui le peuvent fuient alors ces lieux de vie, vite remplacés par plus de cas sociaux.
    Le cercle est bouclé !

    Coté habitation je pense que la france donne toutes les chances aux gens, encore faut il les saisir.

  • fouadraiden fouadraiden 18 juin 2009 21:46


    Noel a une réflexion idiote de comparer les hlm avec des huttes.


     en Amérique certains faisaient à propos des noirs la même ramarque, les Etats-unis ont formé plus de noir que tte l’Afrique noire réunie disaient les amis blancs des noirs.

     argument grotesque !


    qt au fond, la mixité sociale est devenue impossible( comme elle l’était en Algérie « française ») car les causes de la ségrégation entre population occidentale et non-occidentale sont à l’oeuvre depuis plus de trente ans et les mentalités fixées.


    et quel intérêt de changer cela ? pour émanciper les populations non occidentales ? bah fo un sacré intérêt à le faire alors....


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