jeudi 26 novembre 2009 - par Babar

Les Parisiens tels qu’ils sont

Qui sont les Parisiens ? Vaste sujet que la littérature, la sociologie et l’histoire, de Balzac à Louis Chevalier, n’épuiseront sans doute jamais.
 
Le volumineux Atlas des Parisiens (de la révolution à nos jours) que publient chez Parigramme Maurice Garden (interviewé ci-dessous) et Jean-Luc Pinol
peut se lire comme une fresque savante, le portrait d’un peuple naguère instable et aujourd’hui toujours aussi difficile à circonscrire.
 
Prompt à la révolte, voire à la révolution, le Parisien a longtemps été la terreur des puissants. Ce n’est pas pour rien que Louis XIV fit bâtir Versailles et que pendant 150 ans la cour vécut à l’écart de cette turbulente cité. A la Révolution, le pouvoir revient à Paris. Il s’en éloigne pendant la commune puis pendant la drôle de guerre et sous l’occupation.

Carte de la nuptialité, des natifs de Bretagne, des logements charitables en 1912, des usines en 1901, des cadres parisiens travaillant à l’extérieur de la capitale en 1999, des vacheries en 1895, des supérettes en 2005 ou encore, n’en jetez plus, des lieux de danse en 2007... En 350 cartes les deux auteurs de cet atlas, agrégés d’histoire spécialistes des villes et professeurs à l’Université Lumière-Lyon 2, retracent méthodiquement l’évolution du peuple parisien de la Révolution à nos jours. Pas plus loin.
 
Pas question d’évoquer le Grand Paris dans cet Atlas. Et pour cause : l’historien ne fait pas dans la prospective. Il note cependant que Paris est une minuscule capitale qui gagnerait à prendre ses aises. En 1860 déjà, Napoléon III, aidé d’Haussmann, agrandit la capitale en annexant les villages alentours. En 1960, un siècle après, De Gaulle fait basculer Paris de l’ère industrielle à l’ère du commerce, de l’échange, des services. Mais, comme s’il avait peur de la banlieue, le pouvoir central enserre la ville dans un périphérique qui rappelle le mur des fermiers généraux de naguère, « ce mur murant qui rend Paris murmurant ».

En 1977 Paris est à nouveau administré par un élu. Depuis Jean-Sylvain Bailly, écourté pendant la Révolution, les Parisiens n’avaient pas eu de maire. Mais Paris a bien changé en six siècles. La population est plus sage. Seul point commun avec les Parisiens d’hier, ceux d’aujourd’hui sont toujours aussi indéfinissables. « En vérité, je crois qu’il faut en être, de Paris, pour se vanter de le connaître », disait Guitry.
 
Evolution de l’immobilier, confort des logements, rapport avec la banlieue, société urbaine clivée entre, grosso modo, bourgeois à l’Ouest et ouvriers à l’Est, approvisionnement, services, transports, religion, éducation, enseignement, hygiène, loisirs, plaisirs, culture, mais aussi délinquance, ce précieux Atlas des Parisiens radiographie la ville et ses habitants.

Rien d’amusant a priori dans la cartographie. Mais si un Atlas n’est pas un recueil d’histoires drôles, celui que publie Maurice Garden et Jean-Luc Pinol, n’est pas davantage un austère traité à l’usage spécifique des initiés. Des chiffres, statistiques, rapports, thèses épluchés et analysés ici émerge quelque chose qui a à voir avec la vie. C’est sans doute parce qu’il y est d’abord question non pas de Paris, mais des Parisiens à qui il faut rendre parfois justice : sans eux, Paris ne serait pas tout à fait Paris.
 
Entretien avec Maurice Garden, historien, co-auteur de l’Atlas des Parisiens.

Olivier Bailly : A qui est destiné cet atlas ?
Maurice Garden : Il intéressera les gens qui aiment Paris. Evidemment ce n’est pas un guide touristique ou de voyage, mais c’est quand même un peu une référence pour les gens qui aiment se promener dans Paris. C’est peut-être la première fois qu’un ouvrage de ce genre-là n’est pas dédié à la description de la ville, mais à l’occupation des habitants. C’est son originalité par rapport à l’ensemble de ce que l’on classifie dans les atlas ou même dans les histoires de Paris. Il s’agit vraiment d’une histoire des Parisiens beaucoup plus qu’une histoire de Paris. C’est un état des lieux socio-historique de Paris depuis deux siècles.

OB : En le renfermant sait-on enfin ce qu’est un Parisien ?
MG : On sait ce qu’a été un Parisien ! Ce que l’on constate, en tant qu’historiens, c’est qu’il y a eu un certain nombre de ruptures dans la vie des Parisiens. On commence en évoquant la rupture de la Révolution française, mais il y a aussi celle de 1860, connue par Haussmann, qui marque vraiment le passage d’une petite ville étriquée sur les bords de la Seine à une ville beaucoup plus grande, tout en retenant que Paris est quand même infiniment plus petit que Londres ou Berlin. Cela explique une densité très forte dans le centre-ville et un paysage urbain complètement différent entre l’ancien centre parisien et les bordures qui au moment de leur rattachement à Paris, à partir de 1860, étaient encore presque la campagne.

Avec le recensement parisien de 1954, on dispose également d’un des documents les plus remarquables nous permettant de connaître ce qu’étaient les Parisiens. Il a été mené de façon tout à fait originale par Louis Chevalier, l’auteur de Classes laborieuses et classes dangereuses, un type formidable qui détestait la façon dont on défigurait Paris. Chevalier est le premier à avoir divisé la ville en îlots. C’est la seule fois où l’on a une répartition de la population en 6000 petites unités. Les îlots caractérisés par un bloc de maisons que ne traverse pas une rue, on en a la description par type d’immeubles, leur date, leur nombre d’étages, leur équipement, leur confort. Et puis la population est divisée en grandes catégories sociales, ainsi que l’on procédait dans les années cinquante : les industriels, les artisans, les ouvriers, les domestiques, les hommes et les femmes. Tout cela est précisé. C’est formidable, on dispose-là d’un tableau exceptionnel des Parisiens. La cartographie qu’on a utilisée nous permet de rentrer dans le détail de cette répartition d’une grosse population, près de trois millions à l’époque, dans ces 6000 petits ensembles.

OB : Dans l’Identité de la France, Braudel s’interroge :« Pourquoi Paris ? »

MG : Il n’y a pas de réponse, sinon la Révolution. Du temps de Louis XIV Paris disposait certes de tous les organes du pouvoir, mais les décisions se prenaient à Versailles. La Révolution, en ramenant le roi à Paris et en y faisant siéger les assemblées révolutionnaires, a constitué la capitale. Et puis ensuite le chemin de fer a contribué de façon considérable à centraliser autour de Paris, sans oublier l’économie - le Crédit lyonnais, très grande banque française pendant très longtemps, est lyonnais de nom, mais devient parisien très vite. Ce qui fait la capitale c’est ça, mais la grande différence c’est que c’est aussi une ville industrielle jusqu’en 1960 environ. C’est très oublié. La disparition du monde ouvrier est quelque chose d’extraordinaire, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur le politique, notamment. S’il y avait eu un maire de Paris en 1936, il aurait été communiste, ce qui est un peu étonnant quand on voit Paris aujourd’hui !

OB : Tout de même Paris a toujours eu l’âme un peu rouge !
MG : Oui, sauf que les Parisiens étaient plus révolutionnaires que communistes, dans l’ensemble ! En gros, aux alentours de 1900, il y avait près de 800 000 ouvriers et ouvrières. Il en reste 85 000, dix fois moins. La cause de cette hémorragie c’est essentiellement la disparition de l’industrie en France. La raison en est simple : le manque d’espace. A force de construire des bureaux et des sièges sociaux d’entreprises il n’y a plus de place pour les ateliers. Sans oublier les problèmes de nuisance.

OB : A propos de l’électorat parisien les cartes que vous présentez sont passionnantes...et plutôt monochromes !
MG : Oui, pour une fois, la carte est très simple. C’est lié à la disparition du monde ouvrier. Les derniers arrondissements communistes ont disparu avec Chirac. Depuis c’est devenu d’une seule nuance.

OB : Paris passe en trois décennies du bleu uniforme au rose. A quoi cela tient-il ?

MG : Je crois que c’est lié au fait qu’il y a malgré tout plus d’employés que de patrons. La carte de l’impôt sur la fortune est effarante parce qu’elle est exactement transposée-là sur les élections. Neuilly est le prolongement direct du XVIème…

OB : … Et Montreuil le prolongement direct du XXème

MG : Avec un peu plus de vert ! Sans doute que le Bois de Vincennes apporte un peu plus de verdure que le Bois de Boulogne !

OB : Dans l’Atlas des Parisiens vous faites référence à des travaux universitaires, à des rapports, à la littérature et même à des annuaires de téléphone. Quant à la cartographie elle est abondante. C’est un énorme travail de recherche et d’analyse de données parfois disparates.
MG : Nous sommes allés aux archives une seule fois, pour les bombardements. Personne n’avait recensé les bombardements sur Paris. Autrement nous nous sommes beaucoup appuyés sur les travaux. Cela n’a pas été facile. La dispersion des universités parisiennes (entre la Sorbonne, Nanterre et Vincennes) représente un émiettement incroyable. Des mémoires de maîtrise ou de DEA sur Paris sont parfois n’importe où, dans des placards… Donc on ne connaît pas toujours ce qui a été fait sur Paris. On a utilisé le plus de choses possibles et comme on a décidé de faire un atlas, ce qui signifie donc beaucoup de cartes, on a utilisé tout ce qui a été imprimé en matière statistique sans chercher à contrôler. On les a prises telles quelles, en sachant qu’il y peut y avoir entre 1% et 10% d’erreurs, mais cela ne change pas grand chose sur le fonds. Et puis on a utilisé beaucoup d’annuaires de toutes sortes, et des annuaires exceptionnels, comme celui des propriétaires qui témoigne, là aussi, d’un Paris disparu. Jusqu’en 1940-1960 la propriété à Paris est une propriété d’immeubles et non pas d’appartements. Il y avait à Paris, jusqu’à la deuxième guerre mondiale, environ 40 000 propriétaires qui détenaient non pas un appartement, mais un immeuble.

Et puis nous avons choisi quelques exemples de rues comme la rue Popincourt, dans le XIième arrondissement. Elle était depuis longtemps sur le chemin du Carnaval de la Courtille à la Bastille. Elle a été découpée à plusieurs reprises pour atteindre maintenant 400 mètres. C’est une rue qui, jusqu’à la deuxième guerre mondiale, n’était occupée que par des artisans métallurgistes principalement et des bistrots. 400 mètres, 42 bistrots ! Il y en avait à chaque entrée, c’est bien simple. Maintenant il n’y a plus que de la fringue chinoise. Il reste encore deux ou trois devantures, la boulangerie dont nous avons fait figurer la photo et les balances Testut, mais les balances sont ailleurs maintenant. Beaucoup de Paris a suivi ce chemin-là.

OB : Après les artisans métallurgistes, la confection chinoise, donc. Une monoculture chasse l’autre. Est-ce que cela peut encore changer ?
MG : Oui, bien sûr. Le Paris ancien est encore sur le modèle de la ville médiévale où il y avait la rue des Bouchers, la rue des Boulangers, la rue des Vinaigriers, etc. Ce sont des vieux modèles qui ont un peu disparu, sauf dans le textile où ils ont été reconstitués dans le Sentier qui a quand même été pris très vite par la confection puis par les fourreurs.

OB : Votre livre fourmille de cartes, parfois insolites comme celle des parkings, des enterrements civils ou encore de la typologie des logements confortables. A ce propos, il y a une idée reçue que vous battez en brèche : les logements les plus confortables ne se situent pas au centre ni à l’Ouest de Paris
MG : L’opposition dans le confort tient énormément à la construction des premières HLM ou HBM, les habitations bon marché. Tous les logements construits par la régie de la ville de Paris sur le périphérique. Ces constructions de briques qui datent pour la plupart d’entre les deux guerres se situent le long du boulevard des Maréchaux, mais pas partout, principalement dans les XII, XIII, XIV, XVème arrondissements. Pas à l’Ouest où l’on n’en construit toujours pas. Donc on construit beaucoup de ces logements qui sont les premiers à avoir les WC à l’intérieur. Dans le centre de Paris il n’y en avait pas. L’eau était à l’étage avec un WC commun.

OB : En quelques années, expliquez-vous, Paris passe du secteur secondaire au secteur tertiaire. Ce qui a donc eu un impact sur la population qui s’est gentrifiée.
MG : Complètement. Les Parisiens sont maintenant les cols blancs. Il faut malgré tout différencier les gens qui habitent Paris de ceux qui y travaillent.

OB : Louis Chevalier distingue entre Parisiens et habitants de Paris. Aujourd’hui faut-il distinguer entre Parisiens et usagers de Paris ?
MG : Le Paris moderne, après Haussmann, s’est quand même construit contre la banlieue. L’idée des Parisiens, à une époque où le pouvoir parisien est très contrôlé par le pouvoir central à cause des coups d’état, des révolutions, etc., ce pouvoir fait peur. Très vite cette peur se transpose de la ville de Paris à la banlieue où va l’usine, où vont les entreprises, on voit très bien ça dans Eugène Sue, dans les Mystères de Paris. Par exemple, quand on a construit le métro - d’abord on met trente ans de plus qu’à Londres -, tout l’effort du conseil municipal est d’empêcher les liaisons avec la banlieue. Tous les terminus se situent sur le périphérique, ou avant le périphérique, pour empêcher la connexion avec la banlieue et le « déversement » de la banlieue sur Paris.

Le périphérique est une barrière extrêmement difficile à franchir. Or, depuis, le métro et le RER le traversent. Les transports déversent tous les jours un million huit cent mille personnes dans Paris. Si l’on prend la voie Georges Pompidou le matin, ce n’est que des 9-2 ! Les Hauts-de-Seine déboulent vers Bercy. Mais ce grand nombre de gens qui viennent travailler à Paris n’en fait pourtant pas des Parisiens.

OB : Vous rendez justice à Paris qui ne mérite sans doute pas sa réputation de capitale du crime et de la mauvaise vie
MG : Que ce soit les Misérables, Eugène Sue ou plus tard, les frères Goncourt, Léo Malet, etc., on est très soumis à la littérature. Et l’on en est complètement contingent si l’on n’a pas fait le travail effectué par Arlette Farge ou quelques autres aux archives officielles de la police. Toutes nos données statistiques sont celles de la préfecture de police. On peine à savoir en les lisant s’il s’agit des lieux où ont été constatées des infractions où s’il s’agit du domicile des gens qui ont été arrêtés. Ce qui n’est pas la même chose. On sait qu’aujourd’hui il est difficile de parler de Paris. C’est bien de la région parisienne dont il faudrait parler. Là il y a sûrement un Grand Paris. C’est vrai que quotidiennement se déversent par le RER, le métro, les routes, des millions de personnes sur Paris. Il ne faut pas faire systématiquement de la criminalité de ce mouvement. C’est difficile à mesurer. Nous avons été prudents. Mais c’est vrai que la criminalité sur Paris n’est pas très forte.

OB : En un peu plus de deux siècles qu’est-ce qui n’a pas changé dans Paris et qu’est-ce qui est en rupture profonde ?
MG : Ce qui n’a pas changé c’est que Paris reste la capitale. La communication et l’information restent centralisées sur Paris. Les journaux qu’on appelle nationaux, dont le tirage est de moins en moins grand, mais que l’on cite tout le temps, les télés et les radios demeurent à Paris. La vie politique également. Derrière ça il y a toujours la capacité de création, le fait que les entreprises soient toujours là, le fait que ce qui est devenu la production de luxe ne se fabrique plus à Paris, mais se commercialise encore de Paris et qu’on a remplacé les articles de Paris par la haute couture.

La grande rupture c’est que, du fait de la diminution de la population par rapport à la banlieue, le poids relatif de Paris par rapport à la France a baissé. Il n’y a plus que deux millions d’habitants. Même si ça remonte un petit peu c’est quand même très faible par rapport aux grandes villes du monde. Une sorte de nouvelle ville va se créer. Un deuxième Haussmann va arriver. Ce ne sont pas les architectes qui vont le faire. Il y a une sorte d’hérésie de penser que les villes sont faites par les architectes. C’est les habitants. Mais si on veut garder la notion de capitale, il ne faut pas perdre de vue que partout une capitale c’est dix millions d’habitants. Et nous sommes derrière Pékin, Le Caire, Mexico…

La librairie Eyrolles (57-59, boulevard Saint-Germain. Paris 5ème) et les éditions Parigramme organisent une conférence en présence des auteurs de l’Atlas des Parisiens, de la révolution à nos jours, le jeudi 10 décembre, à 18h30. Réservation obligatoire : 01 44 41 11 74 ou [email protected]
 
Crédit photo : Robert Doisneau
 


6 réactions


    • Fergus Fergus 26 novembre 2009 11:25

      Pas trop d’accord, Le Chat.
      Le nouveau Paris est passionnant avec ses quartiers préservés, ses populations mixées et ses... jardins communautaires qui se mettent en place ici et là.
      Dommage que les édiles aient détruit tout le bas de Belleville, celui de Doisneau, pour une urbanisation sans charme et appelée à s’enlaidir en prenant de l’âge.


  • Fergus Fergus 26 novembre 2009 11:20

    Bonjour, Olivier, et merci pour cette interview très intéressante.

    Il n’y a qu’un point sur lequel je suis un peu en désaccord avec Maurice Garden, c’est lorsqu’il lie la diminution du nombre des ouvriers dans la capitale à la désindustrialisation.

    En réalité, cette diminution est d’abord venue du transfert vers les banlieues d’industries et d’activités artisanales sources de nuisances qui ont, au fil du temps et des exigences accrues de la bourgeoisie, été de moins en moins acceptées dans Paris intra-muros, les tanneries en étant un bel exemple. La désindustrialisation progressive a fait le reste.

    Sur la transformation des quartiers, l’exemple du 11e arrondissement, jadis haut lieu de l’artisanat, est particulièrement intéressant. Et pertinent le choix de la rue Popincourt, encombrée la journée entière de camionnettes et d’énormes ballots portés par des travailleurs asiatiques. A noter, ici et là au fond des passages, quelques superbes résidences bobos implantées dans d’anciens ateliers. Un quartier que j’apprécie particulièrement ! 


  • Halman Halman 26 novembre 2009 15:04

    Paris est en train de s’étendre sur la banlieue.

    Les quartiers de bureaux remplacent les barres d’immeubles et les pavillons.

    Le métro, le tramway s’étendent en banlieue.

    Les mosquées s’installent dans les vieux immeubles.

    On voit des musulmans pratiquants et des burka partout même dans les hopitaux.

    Le banlieusard se parisianise : il sait tout sur tout mieux que tout le monde, se croit obligé de donner son avis sur tout et il a raison. L’autre est forcement un idiot qui n’y comprend rien, etc.

    Les quartiers pourris sont repoussés encore plus loin dans la grande banlieue.

    Les automobilistes de plus en plus cons, il n’y en a que pour la voiture qui a tous les droits.

    Le parisien fait de plus en plus la tronche et regarde les autres comme si c’étaient des pauvres nuls.


    • Fergus Fergus 26 novembre 2009 22:56

      Nous ne devons pas voir les mêmes Parisiens, Halman.
      Des Parisiens, j’en vois pourtant de nombreux lors de chacun de mes séjours, et de toutes sortes : des antipathiques et des sympathiques, des grincheux et de souriants, des serviables et des ours. Exactement comme dans la plupart des grandes villes où je suis allé.


  • Alain-Goethe 26 novembre 2009 18:53

    Paris vaut bien une messe ????? je sais pas ...

    Que je suis content de ne + être allé vers Rég Paris depuis + de 2 ans ..

    mais ma fille quitte une province agréable pour une mutation sur IdF..
    Bon courage aux jeunes provinciaux obligés d’aller travailler sur Paris !


  • Hieronymus Hieronymus 29 novembre 2009 00:46

    merci pour cet article
    mais je reste sur ma faim concernant l’analyse sociologique du Parisien ;
    ce qui m’a toujours frappe chez les habitants de la capitale, c’est leur absence de temperance et pour tout dire, leur agressivite, l’auteur a t il qq explication ?
    on pourrait se referer a plusieurs exemples historiques, deja durant la guerre de Cent Ans ou Paris se declare pour Henri V contre Charles VII, on n’en parle pas trop ..
    la periode la plus traumatisante est sans conteste celle de la Revolution, veritable orgie de haine et de violence, deja perceptible en 1989 (prise de la Bastille, journees d’Octobre) d’ou vient cette fureur du peuple parisien qui n’etait pourtant nullement maltraite par l’ancien regime ?
    ce deferlement de cruaute populaire est typiquement parisien, a Rouen situe pourtant tout proche (120 kms) la Terreur n’entrainera qu’une dizaine d’executions, chiffre sans commune mesure avec ce que connaitra la capitale durant cette periode ..
    alors les Parisiens, qu’ont ils donc dans le sang pour justifier ce temperament ?


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