lundi 27 août 2012 - par Caroline Courson

Les petites filles stars vont au paradis...

« L’omniprésence de l’érotisation dans toutes les sphères de l’espace public ne constitue-t-elle pas une violence systémique contre laquelle il faut se prémunir ? Une violence symbolique par la transmission de stéréotypes du genre femme-objet et homme-dominateur ; une violence sociale engendrée par la banalisation de l’univers médiatique ; une violence économique par la glorification de l’acte de consommer et la pression sur les plus jeunes ; une violence politique entretenue par l’incapacité de l’Etat à protéger les enfants et les jeunes des méfaits du capitalisme débridé. »

(Lilia Goldfarb, conférence Y des femmes de Montréal – YWCA)

Il est curieux de constater que le pays (impérialiste de civilisation) qui se vautre avec bonne conscience et à corps perdu (c’est la cas de le dire !) dans le strict puritanisme WASP et la pudibonderie shocking la plus obscène projette parallèlement ses petites- filles- modèles, dès ses premiers pas (perdus eux aussi !), sur la scène malsaine de la séduction obligatoire et grassement rémunérée. Un ami m’avouait dernièrement que, lors de ses séjours Etazuniens, il n’osait même plus complimenter une grand-mère sur la fraîcheur de sa blouse par crainte d’encourir une plainte pour harcèlement. Il lui arrive professionnellement, en revanche, d’assister à des concours de mini-miss hyper-sexy où la plus jeune des concurrentes n’a pas encore trois ans !

Allez fonce, ma chérie, fonce, ravale tes larmes et tes peurs, souris de toutes tes dents de lait immaculées et ondule ta petite croupe de ponette encore sauvage, en récompense tu seras sacrée la plus belle pour aller danser au bal des vampires de la surexposition indécente, c’est pas grave de pleurer, alors souris, l’important c’est de GAGNER, pas de participer, et surtout, de devenir CELEBRE, de faire baver les voisins de jalousie et se rengorger la famille de fierté…

Mais c’est quoi, cet Oedipe à l’envers, récupéré par le marketing triomphant et bien orchestré par des génitrices avides de savourer enfin les exquises délices de cette success-story qu’elles n’ont pas eu la chance de vivre elle-même ? Le syndrome de Munchaüsen par procuration artistement mis en scène par La Société du Spectacle ?

Elles le savent très bien, ces mères-maquerelles encore impunies par la loi que, sous le strass avec stress, par-delà le clinquant des paillettes, derrière ces rouge à lèvres carmin, talons aiguilles crève-cœurs , perruques bouclées et faux-cils interminables, elles mènent leurs petites princesses prétendument adorées jusqu’à l’abattoir où git Méduse décapitée, punie de la peine suprême pour avoir été trop belle : séduite et manipulée par des forces puissantes qui la dépassent, elle subit un terrible châtiment qui la prive de tout véritable contact humain puisqu’elle ne peut plus regarder les vivants sans les pétrifier, et la conduit jusqu’à la mort violente et à la perte absolu de son « moi » intime - lorsque Persée , in fine, utilise sa tête sans vie pour assouvir ses propres desseins malsains de pouvoir personnel… Effrayant, non ?

Eh bien non, semble-t-il, puisque le phénomène prend chaque année une ampleur nouvelle, à tel point qu’en France, toujours prompte à imiter les erreurs grossières de son mentor d’Outre-Atlantique, les pouvoir publics sont contraints de devoir légiférer sur ce problème devenu sociétal. Comme si les récits des dégâts multiples occasionnés sur les enfants par une mise en lumière précoce ne faisaient pas les choux gras des magazines people, comme si personne ne se délectait des malheurs des pauvres petites filles riches et célèbres, sous les infrarouges du coiffeur ou dans l’attente de l’extraction d’une molaire…

 Le destin des enfants stars morts tragiquement, ça traîne pourtant partout : rien moins que 15 victimes, dépression précoce et over-dose, de 1980 à 2009, d’Anissa Jones à Ana Plato – lamentable record au regard même de leurs tristes prédécesseurs, victimes de la malédiction des twenty-seven dans les années 70 (mais ils avaient au moins vécu trois fois la table des 9, chiffre magique s’il en est, qu’a même réussi à atteindre Amy Winehouse…)

Mais ces innocents volontairement massacrés ne sont que la partie visible de l’iceberg. Les dégâts multiples causés sur les jeunes, ados, pré-ados, enfants, par la folie de l’hypersexualisation précoce sont multiples et dramatiques.

Envolés, les jeux d’enfants sages ou de gamines turbulentes… Dépassés, la marelle et les osselets, les jongleries à cinq balles et les Mistral gagnants, les cordes à sauter et les batailles aux prisonniers, les rondes à chanter et à enchanter, Il était une fermière qui allait au marché…Et ça n’est même pas Mozart qu’on assassine, c’est simplement Nannerl !

Habillement suggestif, jeu de la séduction, banalisation de la sexualité, conditionnement à des standards de beauté uniques : c’est la monarchie absolue du « look parfait », faut avoir l’air « cool » et « sexy », cocotte ! La dignité et le développement harmonieux de l’enfant s’y trouvent totalement occultés.

L’économie capitaliste est fondée sur la consommation effrénée et sur la monétarisation des rapports sociaux : le groupe de base est défini par un style, une manière de vivre qui s’achète. Pour donner un sens à son existence, la condition nécessaire et suffisante est de « faire les magasins » : un système réfractaire aux considérations éthiques les plus évidentes…

L’économie marchande, recherchant sans cesse de nouvelles pistes de consommation, les élargit vers des cibles de plus en plus jeunes. En achetant toute une panoplie de produits allant bien au-delà de la simple satisfaction des besoins primordiaux, on calme sa crainte de ne pas être à la hauteur des modèles véhiculés par les médias et on transmet très tôt à ses enfants cette exigence du toujours plus : toujours plus belle, plus séduisante, plus enviée, le bonheur est dans l’image, et on fait de ce cliché le but ultime de ces stupides concours de chair fraîche (et si Barbe-Bleue était passé par là ?), qui ne sont pas sans lien avec le comice agricole de Bazoches-les-Gallerandes.

A qui profite le crime ? A l’industrie de la mode et des produits de beauté, à celle des médias (télévision, internet, musique, cinéma, presse magazine…) et à celle du marketing qui scrute au microscope les habitudes des jeunes pour leur inventer de nouvelles envies. Et ne parlons même pas de l’industrie du sexe qui récupère avec avidité les pots (peaux ?) cassés des poupées brisées…

Dans le modèle relationnel véhiculé par les médias, on trouve des rapports hommes/femmes stéréotypés (femme sexy mais soumise, homme forcément dominateur) : des images de femmes-objets adultes, dénudées et sensuelles, ou de très jeunes femmes sous les traits de petites filles aguichantes : « Viens me chercher ! » crient-elles implicitement – ou explicitement dans les clips de Shakira ou Christina Aguilera. Certaines publicités utilisent même l’image de jeunes corps féminins sans montrer leur tête, rejoignant là le terrible symbole de Méduse décapitée.

La formation identitaire des filles se fonde essentiellement sur l’apparence : ce qui compte vraiment, c’est ce que l’on « a l’air d’être », au détriment de ce que l’on est ou de ce que l’on fait. Et le retour aux vieux présupposés masculin/féminin privilégie les projets reliés au corps au détriment des intérêts intellectuels. Le souci de l’image corporelle, la tenue vestimentaire, la volonté d’imiter le monde de la femme-objet adulte « vendue » par les médias dépassent en importance les préoccupations scolaires et culturelles. La tête bien faite ou bien pleine ne pèse plus lourd au regard du corps bien habillé et du visage bien maquillé !

On sait bien depuis Freud que la sexualité enfantine existe, qu’elle est vivante et active, mais elle n’a rien à voir avec le monde des adultes et ne doit surtout pas être mise en scène pour le plaisir pervers des parents et des spectateurs putatifs. Lorsque, dès leur plus jeune âge, les filles considèrent qu’il est de leur rôle de susciter l’excitation par des comportements lascifs « c’est comme s’il y avait en elles une sorte de clivage entre l’affectif et le sexuel. » (Marzano et Rozier)

Et voilà comment des impératifs économiques entraînent Alice au pays du porno – et le Lapin Blanc est partout, à simple portée de portable !

Alors, les pistes, les solutions ? Yaka… croire à la capacité des petites filles à résister aux pressions… améliorer leur estime et leur connaissance d’elles-mêmes… les aider à mettre en contexte leurs expériences… développer leur sens critique envers la culture médiatique… remettre à l’honneur l’immense créativité enfantine bien oubliée (à l’école par exemple)… et compter sur une répression judiciaire mise en place par l’état (mais n’est-ce-pas terrible de devoir en arriver là ?)

Et en premier lieu, éviter de balancer d’innocentes gamines sur les scènes et les podiums, déguisées en « Sexy Barbie Girl Design Paillettes », dès l’âge de la maternelle et pour la seule satisfaction de la société de consommation !



28 réactions


    • appoline appoline 27 août 2012 17:05

      Les parents sont seuls responsables de ce genre d’exhibitions, il faut arrêter de déresponsabiliser les actes des uns et des autres et de mettre tout cela sur le dos de la société, c’est ridicule. Ils sont tout simplement bêtes à manger du foin pour rester polie.


    • epicure 27 août 2012 19:45

      Vous avez raison, mais d’un autre côté, l’environnement culturel compte beaucoup.
      Dans un modèle basé sur la « réussite », les parents à défaut d’avoir une rollex à 50 ans, déchargent leur frustration de non réussite sur leurs enfants pour la vivre par procuration.
      Et ce qui est « bien », c’est qu’en plus la société offre aux parents les moyens de cette réussite par procuration, en favorisant la sexualisation des enfants et en organisant les concours.


  • Caroline Courson Caroline Courson 27 août 2012 10:37

    Je le dis aussi, lisez l’article en entier ! Les responsabilités sont partagées, et les parents (les mères surtout) tombent dans un panneau qu’on leur tend de façon bien appropriée.


    N’empêche que si ces concours stupides n’étaient pas organisés, les parents n’arriveraient pas à leur fin. (remarquez, ils trouveraient sûrement autre chose pour « satisfaire leur ego » par l’intermédiaire de leurs enfants !)

  • COLRE COLRE 27 août 2012 11:04

    Bonjour Caroline,

    Au delà du « sexe », voilà comment la société construit le « genre » dès le plus jeune âge… et quand je pense que la quasi-totalité des intervenants de ce site déblatèrent sur les « gender studies » ! il faut vraiment être « aveugle » (pour être gentille…), de mauvaise foi ou profondément sexiste pour ne pas voir l’évidence, ce que vous écrivez : 


    « on transmet très tôt à ses enfants cette exigence du toujours plus : toujours plus belle, plus séduisante, plus enviée… »,

     « Habillement suggestif, jeu de la séduction, banalisation de la sexualité, conditionnement à des standards de beauté uniques… », 

     « Dans le modèle relationnel véhiculé par les médias, on trouve des rapports hommes/femmes stéréotypés (femme sexy mais soumise, homme forcément dominateur) : des images de femmes-objets adultes, dénudées et sensuelles… ».

    Et enfin, « La formation identitaire des filles se fonde essentiellement sur l’apparence », « Le souci de l’image corporelle, la tenue vestimentaire, la volonté d’imiter le monde de la femme-objet adulte « vendue » par les médias dépassent en importance les préoccupations scolaires et culturelles », etc.

    … sans oublier que « Les dégâts multiples causés sur les jeunes, ados, pré-ados, enfants, par la folie de l’hypersexualisation précoce sont multiples et dramatiques ».


    Alors, les « pistes », les « solutions » demandez-vous ? commencer par prendre conscience du dressage pernicieux qu’inculquent les codes sociaux de genre dans tous les recoins de la vie sociale et ne pas être dupe du patriarcat machiste qui s’étale partout sans vergogne, aidé par une logomachie efficace, longuement mûrie en France à l’ombre de la sympathique « gauloiserie » à la française et de l’un des machismes les plus puissants d’Europe…

    Bon courage pour le fil de commentaires… smiley


  • jourdan 27 août 2012 12:17

    Bonjour,

    Je vais faire du mauvais esprit (une fois par mois, c’est permis !)

    Mais vous-même sur votre avatar, vous semblez poser, soit en sous-tif, soit en nuisette ....

    donc... la phrase sur l’être et le paraitre me parait assez ironique, si on prend un peu de recul : (je copie/colle)
    "La formation identitaire des filles se fonde essentiellement sur l’apparence : ce qui compte vraiment, c’est ce que l’on « a l’air d’être », au détriment de ce que l’on est ou de ce que l’on fait. Et le retour aux vieux présupposés masculin/féminin privilégie les projets reliés au corps au détriment des intérêts intellectuels. Le souci de l’image corporelle, la tenue vestimentaire, la volonté d’imiter le monde de la femme-objet adulte « vendue » par les médias dépassent en importance les préoccupations scolaires et culturelles. La tête bien faite ou bien pleine ne pèse plus lourd au regard du corps bien habillé et du visage bien maquillé !" 

    Sur le fond, je suis néanmoins globalement d’accord avec vous.
    Sauf, que, pitié !!! marre des références à Freud, ce grand malade qui a inventé une théorie bidon à son image !

     


    • voxagora voxagora 27 août 2012 13:08

      .

      J’ignore pourquoi Caroline a choisi cette tenue pour apparaître ici,
      mais ça me semble un aimable contrepoint à l’avatar que nous avons tous, et toutes,
      sur notre « tableau de bord », à quoi je vous prie d’aller jeter un coup d’œil ....
      Quant à la « sexualité infantile » , d’abord il s’agit de la traduction française d’un mot allemand, et qui induit beaucoup de gens en erreur, 
      ensuite elle a toujours existé, dans la mesure où elle concerne tout ce qui concerne les plaisirs du corps entier, en particulier des muqueuses (manger d’abord, avaler, sucer, uriner, déféquer etc..), 
      Freud n’a fait que le souligner, pour préciser justement qu’elle est différente de la sexualité adulte.

  • Caroline Courson Caroline Courson 27 août 2012 12:40

    C’est une ;longue tunique de dentelle, Jourdan, et je n’avais même pas imaginé que l’on pût songer à autre chose !!!


    Cela dit, je SUIS une femme, je me sens bien comme ça et j’assume avec joie ma féminité et tout ce qui va avec, mais je ne suis pas pour autant une femme-objet...
     Le problème, c’est que l’on oblige TOUTES les femmes à ressembler à un modèle préétabli qu’elles ne choisissent pas elles-mêmes et qui ne leur convient pas forcément. C’est ça l’aliénation.
    Quant à la tête bien faite et bien pleine, j’ai l’outrecuidance de la revendiquer aussi, voyez-vous, par-dessus le marché smiley

    En ce qui concerne ce bon vieux Sigmund, libre à vous d’en penser ce que vous voulez, je le remets d’ailleurs souvent en cause moi-même (cf mes articles), mais il faut bien reconnaître qu’il a ouvert à la psychologie des horizons jamais explorés (sauf dans les mythes grecs qui, eux, étaient « bruts » et présentaient les légendes sans en tirer de conclusions - lui l’a fait, d’où son mérite et son succès !)

    • tikhomir 27 août 2012 16:30

      « C’est une ;longue tunique de dentelle, Jourdan, et je n’avais même pas imaginé que l’on pût songer à autre chose !!! »

      Moi aussi j’ai songé à autre chose et je suis certain que nous ne sommes pas que deux à y avoir pensé smiley.


    • epicure 27 août 2012 19:59

      "En ce qui concerne ce bon vieux Sigmund, libre à vous d’en penser ce que vous voulez, je le remets d’ailleurs souvent en cause moi-même (cf mes articles), mais il faut bien reconnaître qu’il a ouvert à la psychologie des horizons jamais explorés (sauf dans les mythes grecs qui, eux, étaient « bruts » et présentaient les légendes sans en tirer de conclusions - lui l’a fait, d’où son mérite et son succès !)"

      Si j’ai bien suivi les leçons sur la mythologie, l’enseignement des mythologies était un moment de réflexion sur les significations des mythes, et donc les conclusions se faisaient après lecture/écoute.


    • Caroline Courson Caroline Courson 28 août 2012 18:20

      Eh ben bravo Tikhomir !


      Je vais de ce pas afficher une photo de moi en burqa : ça ira comme ça ? smiley

  • lsga lsga 27 août 2012 13:23

    En Espagne comme en Amérique du Sud les élections de Miss existent depuis belle lurette et font partie de la culture populaire. Il en va sûrement de même aux USA. L’érotisation des enfants n’est pas nécessairement le produit de la société Capitaliste, elle est l’expression d’un refoulé. L’attirance sexuelle des hommes envers les petites filles, et l’érotisation des petites filles par leur mère est bien plus ancienne que la société Capitaliste. 


    Vous citez Alice au Pays des Merveilles, rappelons donc que Lewis Caroll est un des premiers photographes à avoir pris des photos érotiques d’enfants (ici, la petite Alice Liddell qui a probablement participé à la rédaction d’Alice au Pays des Merveilles) :

    On pourrait d’ailleurs remonter bien plus loin en arrière, et montrer les très nombreuses sculptures et tableaux érotisant l’enfant depuis la Grèce Antique à nos jours en passant par la Renaissance (on pensera notamment aux nombreuses variations sur les thèmes des anges, de la vierge et l’enfant, de Cupidon, etc. ). 

    Bref, vous avez tout à fait raison de dénoncer la dérive mercantile autour de la sexualité juvénile, ainsi que tous ces vautours qui veulent s’enrichir en vendant string et rouge à lèvre à nos petites filles. Toutefois, laisser entendre que les Capitalistes sont à l’origine de l’amour de la beauté juvénile, c’est précisément tomber dans leur piège. 

    Les femmes ont toujours aimé coiffer et habiller leurs petites filles, il y a toujours eu beaucoup d’hommes ayant des regards obliques sur ces beautés imberbes, le Capitalisme ne fait que récupérer ces comportements naturels pour les étiqueter et les vendre. 

    • njama njama 27 août 2012 17:37

      « J’espère que vous m’autoriserez à photographier tout au moins Janet nue ; il paraît absurde d’avoir le moindre scrupule au sujet de la nudité d’une enfant de cet âge. »

      Vers 1850, il commence à photographier les fillettes dans des poses d’héroïnes de contes de fées, puis passe à des clichés déshabillés qu’il exige qu’on détruise après sa mort, avant d’abandonner la photographie en 1880

      Lewis Carroll, un pédophile victorien


    • lsga lsga 27 août 2012 18:01

      @njama


      Intéressant cette histoire d’éducation à l’anglaise, je ne connaissais pas. 

      Aujourd’hui, la situation est inversée. Ce sont les mêmes qui sont pour la censure de toute forme de sexualité juvénile qui à côté promeuvent les maltraitances à l’encontre des enfants. En effet, souvent ceux qui interdisent à leurs enfants la masturbation sont les mêmes qui réclament le droit à l’éducation par les ’claques’.

      Bref, incontestablement un sujet sensible qui demandera encore beaucoup de temps pour être abordé convenablement. Une chose est sûr, tant que notre société sera basée sur le Capitalisme, et sera un monde violent et mercantile, il faudra sûr-protéger les enfants plutôt que de les livrer en pâture au marché. 


      Si les mini-miss et autres preteen models envahissent les écrans d’une manière candide et sans réelle conséquence, en revanche le retour massif de la prostitution infantile en France est elle un problème vraiment inquiétant (paupérisation de la jeunesse des quartiers, bidonvilles, roms, etc.) 

    • Aristoto Aristoto 29 août 2012 01:41

      Faut écouter Isga c’est un type raisonné qui pense avec son cerveau !

      Et moi qui utilise l’autre plus important organe comme personne je peux confirmer ses dire !


  • Bill Grodé 27 août 2012 17:06

    Si vous le trouvez (que ce soit sur le net , en DVD ou autrement) , délectez vous du merveilleux film « Little Miss Sunshine » qui, sur ce sujet, est d’une férocité jubilatoire.
    J’ai un peu honte d’avoir oublié le nom du réalisateur , mais je réagis à chaud sans aucune vérification, parce que je suis sûr du titre.


  • njama njama 27 août 2012 17:57

    L’économie capitaliste est fondée sur la consommation effrénée ...

    il semblerait que dans le cas des femmes, les comportements de consommatrices des femmes « occidentales » (plus particulièrement) seraient de nature très compulsive ... comptez simplement dans votre ville le nombre de boutiques dédiés aux femmes. « L »offre« commerciale est au moins de 5 fois supérieure à celle proposée pour les hommes.

    Comment croire donc dans la capacité des petites filles à résister aux pressions… quand leurs mères elles-mêmes n’y résistent pas ...

    Ceci dit, les standards »d’apparence" liés au genre existent tout autant pour l’homme ... et contrairement à la fantaisie accordée à la gente féminine, ceux sont hélas désespérément uniformes et monotones.


  • Vipère Vipère 27 août 2012 19:21

    A Caroline

    Lorsque les bébés posent, c’ est un peu les mères qui vivent par procuration, à travers leur rejeton, « une gloire éphémère » peu importe que pour la publicité, l’enfant devienne un objet, un faire-valoir commecial pour vendre des couches ou autres produits de masse !


  • lulupipistrelle 27 août 2012 20:30

    @ L’auteur : vous avez enquêté sur les enfants vedettes en général, ou juste sur les petites reines de beauté ?
    Le petit Mickael Jackson si mignon, devenu un Frankestein de pacotille, n’était-il pas aussi la victime tragique d’une notoriété précoce ? ... il n’y en aurait pas d’autres dans son genre ?

    Je ne suis pas une fan des concours de beauté,mais je me demande si votre propos est équitable.


  • alinea Alinea 27 août 2012 21:36

    Étant moi-même plutôt une femme sauvage, genre « femmes qui courent avec les loups » ( j’espère que vous l’avez lu), tout cela me laisse sans voix.
    Il me semble pourtant qu’il y a un désir de réussite sociale, comme la réussite, c’est l’argent, tout est bon, tout est permis !
    Faut-il être c.. pour se laisser acheter l’image de son gosse ! Mais cela doit être flatteur !
    En gros, cela fait partie des choses qui me dépriment !


  • Intelle Intelle 27 août 2012 22:36

    D’accord avec votre article, Caroline, je pense que les mères qui propulsent leurs petite filles sur les podiums ont sûrement été frustrées de ne pas avoir été mises en valeur pendant leur propre enfance.

    Mais même si les fillettes n’ont pas été miss « quelque chose » à l’âge où on joue encore à la poupée et à la dînette, elles seront happées dès leur entrée au collège par le « culte du look » où elles subiront le phénomène d’émulation comme leurs copines en ce qui concerne leur apparence physique : habillement, coiffure, maquillage. Qui les influence ? la société de consommation sans aucun doute. Car les femmes sont condamnées à être belles et sexy jusqu’à la maison de retraite. Et pourquoi donc ? A cause des hommes bien entendu car il faut leur plaire à tout prix.
    Comment changer les choses puisque même dans les publicités, pour vendre une lessive quelconque ou une voiture ou un parfum, on nous montre des femmes dénudées dans des poses indécentes, où la nudité n’a rien à faire. Comment voudrait-on que les femmes « lambda » qui regardent ces pubs se sentent normales ? Et que dire de certaines émissions de télé « réalité », où à des heures de grande écoute, des adolescentes peuvent voir « s’ébrouer » en toute simplicité des jeunes gens et jeunes filles qui viennent sur le plateau raconter leur « Histoire Secrète » en tenue très légère ? Est-ce cela la vraie vie ? Il ne reste plus qu’à citer les réseaux sociaux où des mineures peuvent s’exhiber dans des poses dignes de films pornos, pour épater leurs nombreux « amis » !!!
    Alors qui est responsable ? A mon avis on l’est tous, depuis le berceau. Quand on aura compris que l’être est plus important que le paraître, on aura fait un grand pas en avant, mais la société a décidé que mieux valait être beau pour réussir et les parents n’ont malheureusement pas assez d’arguments pour lutter contre, souvent ils sont eux-mêmes soumis à la loi du plus fort.

     

  • intel intel 2 septembre 2012 13:19

    Certains commentateurs disent que la responsabilité d’un tel dérapage incombe aux parents, particulièrement à la mère, mais certainement pas à la société. Mais la société c’est quoi ? N’est-elle pas formée par des couples de parents et leur progéniture ? La société c’est nous. Elle est à notre image. Regardez autour de vous surtout dès qu’il y a un rayon de soleil : la majorité des femmes, jeunes ou vieilles, belles ou moches, minces ou grosses, toutes étalent leur corps dans un seul but : prouver qu’elles sont encore désirables. Qu’elles sont tout aussi attirantes que les stars et starlettes qui sont affichées à longueur de l’année sur du papier glacé, la télé et le cinéma. Les petites filles sont à l’image de ses femmes. Elles sont leurs modèles réduits. Elles sont le fruit de notre société. Nous sommes toutes et tous responsables de cette érotisation. 


  • Will Will 3 septembre 2012 08:52

    Je m’insurge !!

    En tant que président de l’amicale bazochone des amis des vaches, contre votre inique comparaison de notre magnifique foire aux bestiaux avec d’ignobles étalages de viandes infantiles.

    Pour le reste je suis d’accord avec vous, en soulignant comme Jourdan l’inutilité des références aux fausses théories freudiennes fondées sur des recherches bidonnées.

    Raymond Meuglant, président de « le beau troupeau », amicale Bazochone des amis des vaches dans la communauté de communes de la plaine du nord loiret.


  • Caroline Courson Caroline Courson 3 septembre 2012 09:10

    Vous avez tout-à-fait raison, Will, de vous insurger !
    J’ai vraiment honte de m’être attaquée aux vaches.

    Quant à Bazoche etc..., ce nom me fait hurler de rire depuis l’enfance, j’ai pas pu résister au partage de cette hilarité.
    C’est très nul, je recommencerai plus, promis/juré !

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